vendredi 5 décembre 2014

Saïd Djinnit appelle à un consensus sur la question des FDLR

Réunion conjointe SADC-CIRGL à Luanda dimanche 19 octobre
Saïd Djinnit appelle à un consensus sur la question des FDLR
            Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC, Southern African Development Community) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) se réunissent depuis dimanche 19 octobre à Luanda en Angola. Au menu de cette rencontre, la récurrente question des FDLR). Saïd Djinnit appelle à un consensus sur cette question.
            L’envoyé  spécial du secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit dit  attendre de ce sommet une conclusion consensuelle des délégations des pays membres, sur la décision qu’elles avaient prise au mois d’août dernier, accordant un délai supplémentaire des six mois aux rebelles hutu rwandais de désarmer volontairement.
            La réunion ministérielle conjointe SADC/CIRGL avait lancé jeudi 14 août dernier à Luanda un nouvel ultimatum jusqu’au 31 décembre aux rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) pour déposer volontairement les armes et accepter d’intégrer le processus de désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR).
            A cette rencontre avait succédé le 34ème Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC tenu à Victoria Falls en République du Zimbabwe les 17 et 18 août. A ce sujet, le Sommet a entériné la décision prise par la dernière réunion ministérielle conjointe SADC/CIRGL prévoyant que la reddition et le désarmement volontaires des FDLR devraient être effectués dans un délai de six mois.
            Il a également appelé les Nations unies, en coopération avec l’Union africaine, à apporter son concours en rapatriant les éléments des FDLR qui se sont rendus et ont déposé les armes volontairement, et en les accueillant temporairement dans des pays tiers en dehors de la région des Grands lacs. Ce processus pourrait être conduit dans un délai de six mois comme convenu entre la SADC et la CIGRL.

Assurance de l’appui de l’Onu
            L’envoyé  spécial du secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands Lacs a donné des assurances sur l’appui de l’Onu pour la réussite de cette phase. «En tant que Nations unies, nous voulons travailler de façons transparente et claire pour créer toutes les conditions pour que ceux [FDLR] qui veulent se désarmer de façon volontaire [le fassent] durant la période qui leur a été donnée. Ce message doit être clair : nous ferons tout pour faciliter le désarmement volontaire de ceux qui veulent le faire», a-t-il promis, tout rassurant.
            En revanche, Said Djinit n’a pas oublié d’évoquer les actions de désarmement forcé à l’endroit de tous les combattants des FDLR réfractaires à ce processus. Cela signifie en clair l’option militaire tant évoquée à maintes reprises par le patron de la Monusco, Martin Kobler.
            «En même temps, à l’issue de la période des six mois qui a été donnée par [les pays de] la région, la communauté internationale doit être également aussi ferme, aussi claire, par rapport à l’option militaire contre ceux qui voudraient profiter de cette chance», a-t-il affirmé.
            En transit à Kinshasa, Saïd Djinnit a affirmé avoir rencontré samedi quelques responsables du pays impliqués dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, par onze pays africains et qui vise le retour de la paix dans l’Est de la RDC en proie à une insécurité croissante quasi chronique.

Débarrasser la région des Grands Lacs de  toutes les forces négtives          
            «Les Grands Lacs doivent être débarrassés de toutes les forces négatives, que ce soit au Congo ou dans d’autres parties de la région». C’est en ces termes que le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour les Grands Lacs bouclait, vendredi 29 août dernier, à Kinshasa,  sa première visite officielle en RDC. Estimant que la prolifération des groupes armés a introduit des malentendus, la suspicion et la méfiance entre les Etats membres de la région, le diplomate algérien avait affirmé « que l’une des priorités pour les pays de la région (était) de se débarrasser de ses mouvements négatifs».
            La première tournée de Saïd Djinnit dans la région des Grands Lacs l’avait conduit successivement en RDC, au Rwanda, en Ouganda, et en Angola.

Kléber Kungu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire