jeudi 24 mars 2011

Le RADF invite la femme à continuer à s’affirmer par la formation et l’information

Journée internationale de la femme
Le RADF invite la femme à continuer à s’affirmer par la formation et l’information
Elyse Baramoto Tara, chef de Division chargée de la cellule technique au ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, a invité la femme à continuer à s’affirmer en se formant et en s’informant. C’était au cours d’une conférence organisée par le Réseau d’appui pour le développement de la femme (RADF) présidé par Joséphine Disuasani Bansoki, et animée par Elyse Baramoto Tara le dimanche 13 mars à la paroisse de la Communauté baptiste Congo-Ouest (CBCO) Bandalungwa I.
Le 35ème anniversaire de la Journée internationale de la femme (JIF) a été célébré de diverses manières en République démocratique du Congo (RDC) par les différentes ONG locales. Le RADF présidé par Joséphine Disuasani Bansoki, en collaboration avec l’Amicale des sœurs, une structure qui s’occupe de l’encadrement des jeunes filles au sein de la paroisse de la CBCO/ Bandal I, a fait intervenir Elyse Baramoto Tara pour animer le thème « Egalité des droits et de chance pour le progrès de tous par la parité homme-femme ».
S’appuyant sur le thème national de cette journée, « Egal accès des hommes et des femmes, des garçons et des filles à la formation, égal accès aux mêmes opportunités pour un Congo paritaire », la conférencière s’est offert l’opportunité de voir les résultats obtenus depuis l’institution de la Journée internationale de la femme.
Dans sa démarche, Elyse Baramoto Tara s’est attardée sur la définition de certains concepts clés comme parité, progrès, Congo cinquantenaire, Congo égal à un Etat de droit qui, selon elle, montrent « le processus de libération de la femme congolaise », ainsi que d’autres, en l’occurrence genre – « concept majeur lié à la promotion des droits de la femme » -, égalité, équité, sexe, pour donner « une bonne compréhension des premiers concepts.
Pour la technicienne du ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, parmi les résultats obtenus depuis l’instauration de la JIF, il y a plus de 35 ans, on peut retenir un certain nombre d’instruments juridiques aussi nationaux qu’internationaux, au nombre desquels la Constitution du 18 février 2006 de la RDC, en ses articles 12, 13 et 14 consacrant l’égalité des droits des chances et sexes entre les Congolaises et les Congolais. Il y a également, la Loi du 20 juillet 2006 qui réprime les violences sexuelles et qui renforce la sanction contre les violences sexuelles « utilisées comme arme de guerre en RDC ».
Elyse Baramoto a fait l’apologie du travail réalisé par son ministère considéré à tort comme budgétivore, alors qu’il travaille « dans l’abstrait ». La preuve, selon elle, est que plusieurs structures ont été créées au sein de ce ministère, à savoir : l’Agence nationale de lutte contre les violences faites à la femme et à la jeune fille (AVIFEM), le Fonds de renforcement des activités de l’autonomisation de la femme (Foraf), la Cellule stratégique de la promotion de la femme et le Fonds national de promotion de la femme et de la protection de l’enfant (Fonafen).
Elle estime que, sous l’effet d’entrainement, ces services devront permettre de créer des emplois dans la perspective de la politique des 5 chantiers de la République initiés par le Président de la République Joseph Kabila.
Bien d’avancées ont été obtenues dans le cadre de la promotion des droits de la femme, quoiqu’il s’agisse d’ « un processus de longue haleine ». Elle se réjouit de l’omniprésence de la femme à tous les niveaux de la vie nationale en dépit d’une faible représentativité aux postes décisionnels.
Cependant, la chef de Division chargée de la cellule technique au ministère du Genre et Famille invite la femme à continuer à s’affirmer davantage en se formant et en s’informant pour une réelle implication au développement.
Auparavant, Elyse Baramoto s’est livré à un « petit rappel historique de la Journée internationale de la femme qui a commencé en 1975 lorsque les Nations unies décrètent la célébration de cette journée. »
Le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant et les ONG féminines comme le RADF ont la responsabilité de montrer aux Kinoises qui ont pris l’habitude de célébrer la Journée internationale de la femme en portant des pagnes qu’elle n’est pas « la journée internationale des pagnes », mais bien plus que cela. A cette occasion, il est souhaitable d’organiser des campagnes de sensibilisation sur le changement des mentalités de la femme, surtout en ce qui concerne son comportement souvent très léger devant l’opinion. Les Eglises doivent être mises à contribution à cette occasion.
Kléber Kungu

37 millions de Congolais des zones rurales sans eau potable

Journée mondiale de l'eau
37 millions de Congolais des zones rurales sans eau potable
« 37 millions de Congolais vivant dans les zones rurales n’ont pas accès à un point d’eau amélioré, ils puisent l’eau à la rivière, à une source non protégée ou sur les bords d’un lac. » Pierrette Vu Thi, la représentante du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), a attiré l’attention de la communauté internationale par ce SOS, à l’occasion de la Journée mondiale de l'eau intervenue le 21 mars.
« 37 millions de Congolais vivant dans les zones rurales n’ont pas accès à un point d’eau amélioré, ils puisent l’eau à la rivière, à une source non protégée ou sur les bords d’un lac. » En lançant ce signal de détresse à la communauté internationale en faveur de ces Congolais privés d’eau potable en ce XXIe siècle, l’Unicef a voulu inviter les grands décideurs de la planète à étendre l’accès d’eau potable à plus de bénéficiaires.
« Un enfant congolais vivant dans un village est quatre fois plus à risque de boire de l’eau contaminée que quelqu’un en ville. Et pourtant, tous les enfants ont le même droit à la survie et le développement ; l’eau potable en est une composante vitale», a renchéri Mme Vu Thi.
La situation des populations congolaises vivant en milieux ruraux est critique et illustrée par des chiffres de plusieurs sources. Selon la dernière étude à indicateurs multiples (MICS 2010), la RDC est caractérisée par un manque d’équité criante entre les villes et les zones rurales. Pendant que 83 pourcent de la population ont accès à un point d’eau amélioré en zone urbaine, il n’y a que 31 pourcent en milieu rural.
Les conséquences ont été publiées par le ministère congolais de la Santé et parlent par eux-mêmes : plus de 2 millions d’enfants congolais de 0 à 59 mois, soit un enfant sur cinq, sont régulièrement malades de la diarrhée. « Le fait que nous soyons incapables de permettre à chaque famille de boire de l’eau potable est un affront», a avoué Mme Vu Thi qui a ajouté que « trop d’enfants meurent parce que nous ne respectons pas notre responsabilité ; et leurs décès sont passés sous silence. »
La fourniture des services sociaux de base aux ménages les plus démunis est au centre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en particulier l'OMD n° 4, qui appelle le monde à faire baisser d'au moins deux tiers les décès d'enfants évitables.
Lorsque les enfants ont facilement accès à l'eau potable, à des installations sanitaires de base et à une éducation à l'hygiène, les résultats sont spectaculaires. La santé des enfants s'améliore, de même que le taux de fréquentation scolaire. Les inégalités sociales se réduisent car les filles n’ont plus la charge d'aller chercher l'eau pour la famille. Des interventions simples généralisant l’accès à l’eau propre peuvent ainsi devenir une pièce angulaire dans le développement du pays.
En dépit de ce rapport, la situation des enfants vivant en ville est loin d’être plus reluisante que celle des ruraux. En effet, à Kinshasa, par exemple, dans des communes populeuses comme Kimbanseke, on observe, à longueur de journée, des colonnes d’enfants, filles et garçons, munis de récipients (seaux, bidons, bouteilles, bassins et autres récipients) à la recherche d’eau.
Kléber Kungu

Ajournement du rapatriement des124 000 Congolais réfugiés à Brazzaville

Ajournement du rapatriement des124 000 Congolais réfugiés à Brazzaville
Les réfugiés congolais de la RDC au Congo Brazzaville, 124 000 au total, doivent prendre leur mal en patience après le changement intervenu dans le chronogramme de leur rapatriement en RDC. Le représentant du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) au Congo Brazzaville, Paul Ndaitouroum, a expliqué ce changement ce programme par le retard pris dans l’exécution du chronogramme et la question sécuritaire.
Initialement, le programme établi par le HCR prévoyait le début de rapatriement d’environ cent vingt-quatre mille réfugiés congolais de la RDC dès le 20 avril prochain. Mais à trois semaines de cette date, trois étapes ne sont pas encore franchies. Il s‘agit de la visite par les autorités de la RDC des villages et villes désertés en 2009 à la suite du conflit armé entre les Forces armées de la RDC et les rebelles du Mouvement de libération indépendante et allies (MLIA), les autorités de Brazzaville, quant à elles, ayant visité le site du 14 au 18 février, de la visite de ce site par les réfugiés eux-mêmes et de la sensibilisation au retour.
Pour Paul Ndaitouroum, « Il nous faut encore deux à trois mois pour réaliser ces étapes», a-t-il expliqué, insistant sur les conditions sécuritaires. « Les FARDC doivent quitter les maisons et les champs des populations » a-t-indiqué.
Certains réfugiés interrogés adhèrent au renvoi à plus tard de leur rapatriement, estimant que tout rapatriement précipité et sans garantie sécuritaire doit être exclu.
Des affrontements intercommunautaires, survenus en octobre 2009, sur la gestion des étangs poissonneux à Dongo dans la province de l’Equateur, avaient jeté dans la rue au moins quatre-vingt-douze mille personnes. A ceux-là, se sont ajoutés trente-huit mille déplacés internes et de milliers d’autres personnes qui se sont réfugiées au Congo voisin, selon le HCR.
Kléber Kungu

L’évêque de Dungu appelle le gouvernement à agir contre la LRA

Insécurité en Province Orientale
L’évêque de Dungu appelle le gouvernement à agir contre la LRA
En dépit de toutes les opérations militaires menées dans la Province Orientale, le degré de nuisance des rebelles ougandais de la LRA reste entier. Incursions, enlèvements, massacres, viols, vols, pillages et autres exactions sont toujours perpétrés contre les populations civiles de cette partie du pays. Voilà pourquoi l’évêque du diocèse de Dungu-Doruma fustige la position du gouvernement central sur la menace de ces rebelles sanguinaires, rapporte Radio okapi.net.
Mgr Richard Domba Mady, évêque de Dungu-Doruma, a adressé une lettre pastorale en lingala qui a été lue dans toutes les paroisses du territoire de Dungu, dimanche 20 mars. Pour le prélat, Kinshasa continue à minimiser l’ampleur de la situation sécuritaire dans les districts du Haut Uélé et du Bas Uélé. Il déplore par conséquent le fait que le gouvernement sous estime l’effectif des rebelles ougandais.
Par des interrogations, le prélat catholique s’est mis à balayer les arguments non convaincants présentés par le gouvernement congolais selon lesquels il n’existe qu’une dizaine de rebelles de la LRA. «Le gouvernement dit qu’il y a une dizaine des LRA. Mais s’il [en est ainsi], pourquoi tous ces contingents des FARDC qui se trouvent ici ? L’UPDF [l’armée ougandaise], la Monusco, c’est seulement pour une dizaine des personnes qui sont là ? Est-ce une dizaine de personnes qui commettent des atrocités du coté de Faradje, du coté d’Aba, puis ici à Dungu, à Bangadi, à Doruma jusqu’à Banda ?» s’est-il interrogé.
Aussi Mgr Richard Domba a-t-il demandé au gouvernement de ne pas continuer à banaliser cette rébellion qui ne cesse de faire des victimes parmi les civils et militaires congolais. Quant à la solution à la récurrente problématique de la LRA de Joseph Kony, il privilégie la solution négociée à l’option militaire. «Ce n’est pas par la force que les rebelles [de la LRA] sont sortis de l’Ouganda. Je crois que c’est à cause des pourparlers. Moi, je pense qu’il faut aussi envisager cette piste-là», a-t-il proposé.
En plus, Mgr Richard Domba a souhaité la fin de cette situation d’insécurité pour permettre aux citoyens de ces contrées d’aller voter normalement, le moment venu.
Quarante-huit heures plus tôt, lors de sa visite à Dungu, vendredi 18 mars, le ministre de la Défense, Mwando Simba, a souligné qu’il ne reste plus qu’une dizaine d’éléments de la LRA sur le terrain. Le président de la société civile de Faradje, Abbé Guillaume Abiandroa, a contesté cette affirmation, estimant que «personne n’a été dans la forêt pour compter les éléments de la LRA.»

« Les FARDC équipées contre la LRA »
Samedi à Kisangani, le ministre de la Défense Charles Mwando Simba a affirmé que les éléments des FARDC de la zone opérationnelle de Dungu sont équipés pour faire face à toute éventuelle attaque de la rébellion LRA. Il a estimé que les FARDC bénéficient des efforts du gouvernement qui ne ménage aucun moyen pour les équiper. C’est la réponse qu’il a réservée aux demandes du renforcement des effectifs militaires et pour une dotation en équipement des FARDC dans cette région.
« C’est nous qui équipons les Forces armées. Ce que les Forces armées sont en train de faire est une performance appréciable avec l’appui de nos partenaires. En matière d’équipement, le gouvernement de la RDC fournit des efforts considérables pour équiper nos Forces armées. Bien sûr qu’on ne peut pas arriver à des armées modernes à ce stade-ci», a déclaré Mwando Simba.
Par ailleurs, le ministre de la Défense a confirmé que toutes les stratégies sont mises sur pied pour perfectionner les militaires FARDC en dépit de quelques difficultés liées à leur déplacement qui persistent encore.
Les rebelles de la LRA opèrent dans plusieurs pays africains, notamment en République démocratique du Congo, en République centrafricaine, au Tchad et au Soudan. En dépit de toutes les opérations et stratégies visant à mettre fin à cette rébellion, les rebelles de l’Armée pour la résistance du Seigneur (LRA, Lord’s Resistance of Army) restent très puissants et extrêmement dangereux en faisant plusieurs centaines de victimes parmi les populations civiles et les militaires.
Après avoir été mis en déroute à la suite d’une des opérations militaires conjointes entre la RDC et l’Ouganda, ces rebelles opèrent désormais en petits groupes, multipliant incursions, enlèvements, massacres, viols, vols, pillages et autres exactions. Ce qui rend très difficiles les opérations contre les hommes de Joseph Kony qui est sous le coup d’un mandat international de la Cour pénale internationale (CPI). Et en dépit de cela, il est loin d’abandonner la lutte armée.
Kléber Kungu

Installation de la section Kimbanseke : les Manianga invités à se réveiller


Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema)
Installation de la section Kimbanseke : les Manianga invités à se réveiller
« Manianga, réveillez-vous, car il y a longtemps que vous êtes endormis ». L’appel est du président de la Sodema section de Kimbanseke, Diambangisa Tambu Jackson, peu après son installation officielle, estimant que « les autres tribus sont déjà réveillés ». Dans un kikongo sans accent, le numéro un de la Sodema de Kimbanseke, a appelé ses compatriotes à être unis, comme le sont les Arabes, pour se développer.
Dans un discours bref, mais combien rassembleur et interpellateur, ponctué de plusieurs applaudissements, Diambangisa Tambu Jackson a invité les Manianga à se réveiller, à s’unir comme les Arabes, pour se développer, à être comme un seul homme comme le feraient les poils d’un chien qui se couchent et se relèvent au même moment. Tout en reconnaissant qu’aucune organisation au moment ne se développe sans moyens financiers, il a invité les Manianga à « être forts au travail ».
Tout en reconnaissant la délicatesse de la tâche qui attend son comité, il lui a demandé de travailler ensemble. « Sans wagons, le train ne peut pas avancer », a affirmé Diambangisa Tambu.
Hommes, femmes, jeunes, vieux ; bref les Manianga de Kimbanseke, l’une des communes les plus populeuses de Kinshasa, ont répondu très nombreux à l’appel de la Sodema ce dimanche 20 mars pour assister à la cérémonie d’installation officielle des membres de la Sodema section Kimbanseke. Ils avaient un seul langage : le développement du Manianga. Ils avaient une caractéristique commune : des visages rayonnant de joie. La joie de se retrouver en famille pour parler du développement de leur coin.
Pour rendre l’utile à l’agréable, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens en faisant appel à des groupes musicaux, tant religieux que profanes : Kilombo de la Communauté évangélique du Congo (CEC), la chorale de l’Eglise du Saint-Esprit en Afrique, le Groupe folklorique Ndara Tuyangalala (Ndara Manianga), le Groupe folklorique de Manianga-Luozi (GFML), le Groupe musical d’Isangila pour exécuter des chansons qui rendaient agréablement le côté festif de la cérémonie, servant d’intermède aux différentes interventions de la cérémonie .

Programme d’action de la Sodema
Après avoir remis un parapluie – symbole de pouvoir signifiant rassemblement de tous les Manianga de Kimbanseke – au président de la section Kimbanseke, le président du Comité de gestion de la Sodema, Dieudonné Bifumanu Nsompi, a présenté le programme d’action de son association en répondant à deux questions principales : « Que veut la Sodema ? », « Comment va-t-elle réussir à le réaliser ? »
La culture manianga et le développement constituent le socle du programme d’action de la Sodema. C’est sur le second élément de ce programme – le développement – que le n° de la Sodema a insisté en évoquant ce qu’il a appelé « secousses » que la RDC a connues depuis 1921 en montrant le rôle important qu’avaient joué les Manianga.
Cette année-là intervient la première « secousse » : le réveil spirituel avec le prophète Simon Kimbangu et dont le rôle des Manianga est incontestablement capital. Pour lui, ceux-ci en étaient les pionniers. Cette déclaration n’a pas tardé d’arracher une salve d’applaudissements des Manianga.
Il en est de même de l’indépendance du 30 juin 1960. « Beaucoup d’historiens ont admis que c’est l’Abako qui était le pionnier de l’indépendance avec Joseph Kasavubu, mais que les Manianga étaient les véritables pionniers avec des personnalités comme Daniel Kanza », a lâché Dieudonné Bifumanu. Une autre salve d’applaudissements couvrit la cérémonie. Et pour renforcer le clou, il désigna Hekamanu Mundele Jean [président du Collège des sages, présent à la cérémonie, NDLR] comme étant l’un des témoins, dont Joseph Kasavubu a parrainé le mariage.
Pour le président national de la Sodema, la 3ème « secousse » est le développement dont « notre pays a besoin ». Et les Manianga entendent être au premier plan de cette troisième « secousse ».
Le 1er membre de la Sodema a invité les Manianga à s’inspirer de la sagesse de l’ancien président américain, John Kennedy, qui avait dit « Ne demandez pas ce que la nation peut faire pour vous, mais demandez plutôt ce que vous pouvez faire pour la nation ». Comme pour inviter les Manianga à plus se soucier du développement de leur pays, de leur coin en particulier.

La Sodema respectueuse des lois du pays
S’appuyant sur la devise des fidèles kimbanguistes, qui dit : « Bolingo (amour, NDLR), Mibeko (lois, NDLR), Mosala (travail, NDLR), il a en outre appelé les Manianga à être respectueux des lois de la famille, du quartier, de la commune, de la province, du pays tout entier, étant donné que les autorités du pays aiment ceux qui respectent les lois du pays.
Il a, en passant, critiqué la politique de « papa, donne-moi du pain ». Maintenant, place aux initiatives individuelles consistant à mettre en place des idées à concrétiser en projets qui doivent être concrétisés. Cependant, il a invité ses compatriotes à bannir la peur, les jérémiades, car, « quoi craindre ou qui craindre ? » a-t-il interrogé.
Une forte délégation de la Sodema, conduite par le président national de cette ASBL, a participé à cette grande cérémonie. Il s’est agi de Bongo Tuasukama Bovery (3ème vice-président), Pr Mbelolo ya Mpiku (secrétaire général), Kléber Kungu (secrétaire général adjoint), Norbert Nlomba (trésorier général), Vicky Kingudi (trésorier général adjoint), Emmanuel Nzungu (chargé de relations publiques), José (permanent adjoint), Hekamanu Mundele Jean (président du Collège des sages), Pr Ernest Wamba dia Wamba (vice-président), Nestor Diambwana (président des membres d’honneur).
Ces membres ont assisté à l’installation de la Sodema section Kimbanseke dont voici les membres : Diambangisa Tambu Jackson (prés), Luyindula Kiemba Victor (1er V/P), Mansiantima Luyindula (2e V/p), Lusilulu luaNgiangi Jean-Pierre (3e V/P), Bisadidi Munitu Ya Nsangu Daniel (sec), Kusukika Samba André (sec. Adj), Nzuzi Mandiki Agnès (trésorière), Tuma Matumona Isidore (trés. adj), Mpasi makoso (cons. jurid.), Biombila Antoine (cons. jurid. adj), Rév. Mampamba Sylvain (conseiller culturel), Kembo Albert (conseiller culturel adj), Miantubana Muanke Jean-Baptiste (RP), Bafuna Muanda Marie-Josée (RP adj), Batadi Edouard (comm. aux comptes), Bazuatama Ngoma (comm. aux comptes adj.), PROTOCOLE : Bazebiwuna Rémy, Landu Esther, Lukeba Michel, Milandu Céline, Bakuika Makiona, Bébé, Nsonde, Nzolani ; CONSEILLERS : Diazabakana Mansia, Lusilawo Keti-Keti, Dilubenzi Lukeba, Biyanga Bia Nzakuna (Bibina), Bapamukina Lubaki Albert, Nzolani Munkemba, Nsonde Masidi, Ngiangi Edouard ; COLLEGE DES SAGES : Bimbu Matekakala Arthur, Ntewolo Gabriel, Mulomba Pierre, Mizele Benoît, Kuami Mankebila.
L’installation du comité sectionnaire de Kimbanseke reste un véritable test de l’impact et de l’adhésion des Manianga à la vision de la Sodema, comme l’a dit son président « Nous avons voulu que Kimbanseke soit une différence ». La différence, la section de Kimbanseke l’a montrée par la réussite de la mobilisation.
Dans cette 3ème « secousse » du pays qu’est le développement, les Manianga ne veulent en aucun cas se laisser enlever son leadership de pionniers. Voilà pourquoi ils ont décidé de se réveiller.
Kléber Kungu

mercredi 16 mars 2011

Oxfam exhorte l’Onu à secourir des milliers de personnes sans assistance

A l’occasion de la visite de Valerie Amos en RDC
Oxfam exhorte l’Onu à secourir des milliers de personnes sans assistance
«L'ONU doit agir en faveur de milliers de personnes laissées sans assistance », tel est l’appel solennel et pathétique que l’ONG Oxfam a adressé à la communauté internationale par le biais de l’Organisation des Nations unies (Onu) à l’issue de la visite de 3 jours (8-10 mars) en RDC de Valerie Amos, secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations unies et coordonnatrice des secours d’urgence.
Oxfam a profité de la visite de Valerie Amos pour adresser un appel pathétique aux Nations unies, les exhortant « à ne pas manquer à leurs responsabilités envers des communautés privées d’une aide dont elles ont le plus grand besoin », peut-on lire dans un communiqué publié le vendredi 11 mars, dont L’Observateur a obtenu copie.
Oxfam souligne que les Nations unies doivent prévoir un budget devant prendre en compte les besoins réels sur le terrain et mieux protéger les communautés contre les attaques, souligne l’organisation internationale. L’organisation internationale estime qu’il existe des dizaines de milliers de personnes se retrouvant isolées, sans aide, à l’est du pays, soit en raison de l’insécurité, soit à cause du manque de financements internationaux.
Pour Marcel Stoessel, responsable d’Oxfam en RDC, "il est de plus en plus difficile et dangereux de fournir une aide de première nécessité à ces personnes qui ont quitté leur maison ou ont été victimes de violences ». Il a ajouté que « sans les financements nécessaires et un minimum de sécurité, il est très difficile pour nous d’atteindre celles et ceux qui en ont le plus besoin."
Le nord-est de la RDC demeure la partie où le plus violent et le plus ancien groupe rebelle d’Afrique, l’Armée de résistance du Seigneur (pour Lord’s Resistance of Army, LRA), continue de terroriser les communautés. Par conséquent, l’insécurité qui y sévit entrave l’acheminement de l’aide humanitaire dont les populations ont pourtant tant besoin. Par ailleurs, certaines ONG opérant dans les provinces touchées par cette crise s’inquiètent que d’autres zones orientales de la RDC ressentent aujourd’hui les effets du déficit de financements de l’année dernière. Elles estiment qu’une diminution de demandes de financements de l’Onu cette année pourrait donc signifier qu’un nombre encore plus important de personnes ne recevra aucune aide en 2011.

Recrudescence de violence et de déplacements
Les deux premiers mois de 2011 ont connu une recrudescence de violence et de déplacements de population en RDC. Le LRA continue de s’attaquer quotidiennement aux communautés pauvres et isolées. On dénombre environ 50 attaques perpétrées au cours des 60 derniers jours. En janvier, le groupe rebelle de l’Ougandais Joseph Kony a lancé plus d’attaques, enlevé plus d’enfants et tué plus de civils innocents, qu’au cours des trois mois précédents.
A Dakwa, dans le Bas-Uélé, Province Orientale, pendant toute une année plus de 13 000 personnes qui avaient fui les attaques de la LRA n’ont pas pu accéder à l’aide des organisations humanitaires en raison du climat d'insécurité qui règne actuellement. Elles ont officiellement demandé le déploiement de Casques bleus afin de sécuriser l’accès à ces zones, il y a plus de six mois. Mais, à ce jour, ces populations vivent toujours sans aucune protection, ni aide. Les coupes budgétaires prévues ainsi que la réduction du nombre d’hélicoptères affrétés au transport au sein de la mission des Nations unies ne feront qu’aggraver ces problèmes.
La situation humanitaire et sécuritaire est loin d’être reluisante au sud, dans la province du Sud-Kivu. Ici, plus de 200 personnes ont eu besoin de soins après les violences sexuelles qu’elles ont subies, en l’espace de quelques semaines, en janvier et février. Mais l’insécurité dans la province a perturbé les opérations humanitaires : les attaques contre le personnel humanitaire y ont en effet connu une augmentation de plus de 100 % depuis 2009.

Budget 2011 réduit de 13% par rapport à 2010
Dans l’est du pays, l’instabilité continue de causer beaucoup de souffrances : plus d’1,7 million de personnes ne peuvent toujours pas retourner chez elles, généralement à cause des dangers encourus. Le budget du Plan d’action humanitaire de 2011, qui correspond aux demandes de financements de l’Onu auprès des bailleurs de fonds, a été réduit de 13% par rapport à 2010 et de 24% par rapport à 2009 alors que les déplacements, les violences à l’égard des civils et les besoins humanitaires restent en grande partie les mêmes.
Toutes ces contraintes et réalités empêchent les humanitaires de réaliser les objectifs de leur mission auprès d’une population ayant de plus en plus besoin d’aide humanitaire. Le numéro un d’Oxfam en RDC est revenu sur les conséquences d’insécurité et de manque de financements.
"Les opérations humanitaires et de maintien de la paix ne sont tout simplement pas suffisantes pour couvrir les immenses besoins sur le terrain. Nous manquons à nos obligations envers les femmes, les enfants et les hommes de l'est de la RDC. Il est inacceptable de ne pas distribuer de l’aide à ces personnes à cause du manque de sécurité et de financements", a déclaré Marcel Stoessel.
Valerie Amos, secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations unies et coordonnatrice des secours d’urgence, a effectué une visite de 3 jours en RDC (du 8 au 10 mars) à Goma (Nord-Kivu) et à Dungu et à Bangadi, district du Haut-Uélé (Province Orientale), deux provinces parmi les plus affectées par les violences armées.
A l’issue de cette visite, au cours de laquelle elle a rencontré des autorités politiques nationales et provinciales, ainsi que d’autres personnalités de la Société civile, elle a fait une déclaration à la presse. « La situation humanitaire en RDC est non seulement une des plus sérieuses dans le monde, mais aussi une des plus persistantes. » Cette situation pourra être des plus inquiétantes.
Lorsque Valerie Amos déclare que « Nous pouvons sauver des vies en RDC, mais le conflit doit cesser », elle entend demander tout simplement que les uns et les autres doivent remplir chacun leur rôle : alors que les humanitaires sont appelés à secourir les populations en détresse en leur apportant de l’aide, le gouvernement doit, de sa part, faire de son mieux pour sécuriser et les humanitaires et les populations en s’attaquant aux groupes armés qui sèment l’insécurité et distribuent la mort sans état d’âme.
Kléber Kungu

L’EDS a milité pour un égal accès au droit à la santé

Journée internationale de la femme
L’EDS a milité pour un égal accès au droit à la santé
L’Etoile du Sud (EDS), un mouvement associatif pour le développement des masses populaires, a célébré le 8 mars, journée internationale de la femme, à ses couleurs sous le thème « Egal accès au droit à la santé et à la participation de la femme à la construction, à l’équipement et au fonctionnement de l’école communautaire ». A cette occasion, des sous-thèmes ont été développés par les membres de Coordination de l’EDS.
Comme partout ailleurs, en République démocratique du Congo (RDC), l’Afrique et dans le monde, chaque le 8 mars est consacré à la femme par l’organisation de la journée de la femme. A cette occasion, plusieurs activités sont organisées à travers des organisations tant étatiques que non étatiques pour montrer à l’opinion tant nationale qu’internationale l’engagement de la femme à développer son environnement et le monde.
Les femmes de l’Etoile du Sud, cette organisation qui milite pour les droits à la santé, ont saisi l’occasion du 8 mars pour envisager des voies et moyens de consolider leurs activités à la base et lutter pour un égal accès au droit à la santé, un droit englobant tous les autres droits. Aussi ont-elles organisé une rencontre entre les femmes de la Coordination et celles des différents comités de santé populaires (CSP), les structures de base de l’EDS. Une manière de réfléchir sur la condition de la femme, où qu’elle se trouve.
Cette cérémonie, ayant eu lieu dans l’enceinte de l’école communautaire de l’EDS situé à Masina Siforco, a bénéficié de la contribution de certains hommes de la Coordination – genre oblige – qui ont apporté leur expertise aux femmes en matière d’organisation, par exemple. Il s’est agi entre autres d’Eric Kambale, président du Conseil d’administration et coordonnateur ad interim à l’EDS et d’Alfred Malabisa, chargé de planning qui a parlé de « la relation entre la Journée de la femme et l’Etoile du Sud ».
Tous les orateurs qui se sont succédé ont véhiculé le message sur l’accès au droit à la santé impliquant l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à un travail décent, à une scolarité assurée pour les enfants.
Expliquer aux masses populaires qu’avoir tout cela est un droit et non une chance, voilà le message essentiel pour lequel toutes les femmes devraient prendre l’engagement de faire parvenir à la base de l’EDS.
Mme Luzala a insisté sur le fait qu’il s’agit d’exiger entre autres l’eau potable, l’électricité dans tous les quartiers populaires, la gestion rationnelle des ordures et déchets, dont ménagers, et le drainage des eaux stagnantes. Il s’est agi aussi d’assurer la promotion de la santé préventive : les mains propres, l’éducation sanitaire et la nutrition, mais également la participation de la femme à l’effort de construction, d’équipement et de fonctionnement de l’école de formation communautaire qui doit être une œuvre pour nous et nos enfants.
En outre, le président du Conseil d’administration et coordonnateur ad interim à l’EDS a demandé aux femmes de constituer une commission avec les femmes présentes avec des rencontres régulières afin de pérenniser ces résolutions.
La fin de la cérémonie a été marquée par la remise des cartes de soutien aux femmes pour leur participation financière à la construction, au fonctionnement et à l’équipement de l’école communautaire.
Kléber Kungu

La Sodema bientôt implantée à Kimpese


Avec les élections du Comité sectionnaire dans cette ville
La Sodema bientôt implantée à Kimpese
Une forte délégation de la Sodema s’est rendue dimanche 13 mars à Kimpese pour assister aux élections des membres du Comité sectionnaire de cette ASBL Kimpese. « Sodema, c’est quoi ?», «Que veut la Sodema ? » et «Comment va-t-elle réaliser ses objectifs ? » sont les trois questions auxquelles le président du Comité de gestion de la Sodema, Dieudonné Bifumanu Nsompi, a répondu, sur fond de la sensibilisation de la population de Kimpese sur la vision de la Sodema. Une foule très nombreuse aussi très intéressée qu’attentive a assisté à cette assemblée générale élective.
La Sodema, a révélé Dieudonné Bifumanu Nsompi, est née d’une volonté ferme de rassembler tous les Manianga en une structure créée en 1996 avec un Comité provisoire dirigé par feu le Pr Ngoma Ngambu. L’idée s’est matérialisée avec l’élection, en deux temps, des membres du Comité de gestion, en 2008, d’abord du président en mai et d’autres membres en octobre.
En environ 3 ans de mandat, beaucoup de choses viennent d’être réalisées à ce jour par les dirigeants de la Sodema qui se trouve actuellement à l’étape de l’installation des comités sectionnaires dans les communes de Kinshasa et à travers tout le pays.
L’annonce par le président de la Sodema, en guise de conclusion, du regroupement de tous les Manianga des 16 secteurs des 4 territoires (Luozi, Mbanza-Ngungu, Songololo et Seke-Banza) en une seule et unique structure qu’est la Sodema a été saluée par une salve d’applaudissements des Manianga de Kimpese réunis dans la salle, pour la plupart membres de l’Aremak (Association des ressortissants des Manianga à Kimpese).
Et lorsque le numéro un de la Sodema a annoncé que la Sodema n’a pas vu le jour pour faire disparaître des associations manianga existantes telle que l’Aremak, la salle s’est mise à réagir par des murmures de joie. La Sodema, elle, étant au dessus de toutes ces associations.
Le président national de la Sodema a informé les Manianga des deux rencontres de la Sodema avec les Manianga de Matadi et de la visite à la mi-janvier d’une délégation de la Sodema. Il a promis de faire de l’installation des membres des comités sectionnaires à Matadi et à Luozi une grande fête à laquelle seront associés quelques membres de la section de Kimpese.

Que veut la Sodema ?
A cette question, Dieudonné Bifumanu a donné cette réponse : deux choses, la culture manianga et le développement du Manianga. « Toute tribu, tout peuple ayant sa culture, le peuple manianga en a la sienne, dont la langue kikongo que ses locuteurs doivent préserver à tout prix car elle risque de disparaître », a prévenu Dieudonné Bifumanu.
Abordant l’aspect du développement des Manianga, le numéro un de la Sodema a amené ses interlocuteurs sur cette logique. « A ce jour, personne ne peut affirmer que notre pays est développé. Mais tout le monde souhaite qu’on vive bien, qu’on mange bien. » Tous, comme un seul homme ont répondu que ce n’est pas « les autres qui doivent travailler pour nous ». Ainsi l’orateur a conclu que « nous devons chercher nous –mêmes les solutions à nos problèmes », estimant que « le plus important, c’est nous-mêmes. »
Faisant sienne la déclaration de l’ancien président américain, Dieudonné Bifumanu a demandé aux Manianga ce qui suit en les invitant au nationalisme qui fait défaut à la plupart de ses compatriotes : « Ne demandez pas ce que le pays peut faire pour vous, mais demandez plutôt ce que vous pouvez faire pour le pays ».
« Bannissons la peur, les plaintes, mais mettons-nous au travail en nous remettant en cause », a invité le président de la Sodema qui a rappelé aux Manianga qu’ils ont une étoile qu’ils doivent amener partout pour développer leur pays. Un côté spirituel qu’ils doivent avoir constamment à l’esprit.

« Se mettre debout » pour travailler
En plus, il leur a rappelé le rôle important que les Manianga, généralement les Bakongo ont joué en 1921 avec le réveil spirituel et l’obtention de l’indépendance. Quatre-vingt-onze ans plus tard, notre pays a besoin du développement. Il amis les Manianga devant leur responsabilité. « Maintenant, toi Manianga, si tu reconnais que tu es la lumière, que dois-tu faire ? Croiser les bras ou te mettre debout ? » Et toute la salle de répondre comme un seul homme : « Se mettre debout. » Et Dieudonné Bifumanu de donner l’explication : Car « si nous croisons les bras, le pays ne se développeras pas, mais si nous nous mettons debout [pour travailler, NDLR), le pays va se développer. »
Comme un prophète, Dieudonné Bifumanu va faire cette révélation. « En 1996, les Manianga ont croisé les bras, mais en 2008, ils ont décidé de se mettre debout », en se demandant pourquoi Dieu a confé cette tâche aux Manianga et en annonçant la punition divine s’ils ne travaillent pas pour développer leur pays.
En définitive, il a déclaré que « le temps des plaintes est révolue : plus de peur, plus de crainte. La Sodema est respectueuse des lois et des institutions du pays. Elle entend contribuer à pérenniser la culture et le développement du Manianga, partant du pays.

Comment la Sodema va-t-elle réaliser ses objectifs ?
La Sodema est déterminée à réaliser ses objectifs. Ainsi s’explique la signature des accords de partenariat avec les Eglises : la Communauté évangélique du Congo (CEC), Dibundu dia Mpeve ya Nlongo mu Afelika (DMNA, Eglise du Saint-Esprit en Afrique, NDLR), et le processus de signature des accords de partenariat avec l’Eglise kimbanguiste et le Diocèse de Matadi. « La Sodema n’a pas de moyens, mais elle s’engage à chercher des financements », a-t-il prévenu en invitant la population manianga à adhérer à la vision de l’ASBL.
Le président du Collège des sages, Hekamanu Mundele Jean s’est interrogé pourquoi les Manianga se plaignent et pleurent. « Manquent-ils l’intelligence, la sagesse ? » Pour lui, c’est l’entente qui leur manque. Déterminés à aller de l’avant et à tourner la page, les Manianga, a-t-il annoncé, ont décidé de ne plus rester d’éternels porteurs de mallette des autres, en les invitant à « compter d’abord sur eux-mêmes. »
Le président des membres d’honneur de la Sodema, Nestor Diambwana est revenu sur les trois éléments essentiels à cimenter la cohésion des Manianga, à savoir : l’amour, l’unité et la construction de la maison Sodema, estimant qu’avec cette association, « les Manianga peuvent s’aimer, s’unir et construire la maison Manianga », estimant qu’il est temps pour que les Manianga se mettent au travail.
C’est avec une joie immense que la délégation de la Sodema conduite par son président Dieudonné Bifumanu et composée de Bongo Tuasukama Bovery (3ème vice-président), Kléber Kungu (secrétaire général adjoint), Norbert Nlomba (trésorier général), Vicky Kingudi (trésorier général adjoint), Emmanuel Nzungu (chargé des relations publiques), Debonheur Minkayilu (conseiller juridique, en mutation à Kimpese), Hekamanu Mundele Jean (président du Collège des sages), Pr. Wamba dia Wamba (vice-président), Joseph Sita Nsonizeno (membre), Nestor Diambwana (président des membres d’honneur) a quitté Kimpese alors que les membres de l’Aremak se mettaient à élire les membres du Comité sectionnaire de Kimpese, sous la direction de Mukombila Makanda, président de l’Aremak.
Kléber Kungu

samedi 12 mars 2011

Valerie Amos: « La situation humanitaire en RDC est une des plus sérieuses et des plus persistantes »


Valerie Amos tire la sonnette d’alarme
« La situation humanitaire en RDC est une des plus sérieuses et des plus persistantes »
« La situation humanitaire en RDC est non seulement une des plus sérieuses dans le monde, mais aussi une des plus persistantes. » Valerie Amos, secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations unies et coordonnatrice des secours d’urgence, a fait de ce SOS à l’issue de sa visite de 3 jours, du 8 au 10 mars, à Goma (Nord-Kivu) et à Dungu et à Bangadi, district du Haut-Uélé (Province Orientale), deux provinces parmi les plus affectées par les violences armées.
Valerie Amos a effectué une visite officielle de 3 jours en RDC dans deux provinces parmi les plus affectées par les violences armées pour se rendre compte de la réponse humanitaire et des besoins humanitaires nécessaires aux nombreuses personnes affectées les conflits de cette partie du pays.
La secrétaire générale adjointe a fait remarquer dans sa déclaration finale que « des millions de personnes dans des zones de crise ont rarement connu la paix et la sécurité. Beaucoup vivent sans protection à la merci des groupes armés qui n’ont aucun égard pour les civils en violation des normes de base des droits internationaux et nationaux» parce qu’elle a estimé que « la situation en RDC reçoit très peu d’attention qu’elle la mérite ».
Elle a précisé que « sans assistance humanitaire, les personnes les plus vulnérables feraient face régulièrement à la faim et aux maladies. L’urgence est devenue chronique pendant que les indicateurs de développement se détériorent. Les maladies comme le choléra sont largement répandues dans plusieurs zones et les taux de malnutrition sont très élevés dans une grande partie du pays ». Pour elle, la pauvreté endémique, la migration causée par la détresse économique et les tensions ethniques nécessitent l’assistance humanitaire.
Ainsi, a-t-elle affirmé que « les Nations unies et leurs partenaires continueront à appuyer les efforts du Gouvernement pour stabiliser la situation et promouvoir le développement ».
En plus, compte tenu de l’ampleur de la violence et des abus actuels contre des civils innocents, particulièrement dans l’est du pays, Valerie Amos a appelé à « la nécessité de focaliser l’attention sur la mise en place des institutions clés – particulièrement dans le secteur de la justice – pour renforcer la règle du droit et stopper l’impunité. »
La secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations unies et coordonnatrice des secours d’urgence a en outre appelé « à la recherche d’une solution régionale devant permettre le démantèlement des groupes armés d’opposition à l’Est, dont les FDLR et la LRA. »
Paix, sécurité et stabilité, voilà les trois denrées rares qu’ont déjà des millions d’autres personnes, dont les populations congolaises ont grandement besoin.
Comme pour apaiser les nombreux Congolais qui ont besoin de l’aide humanitaire, Valerie Amos, rassurante, a déclaré qu’ « au moment où d’autres crises surgissent à travers le monde, nous devons nous assurer que le peuple de la RDC n’est pas oublié ».
En effet, en Libye, des milliers de personnes quittent le pays qui est en proie actuellement à des combats entre les anti-Kadhafi et les pro-Kadhafi coalisés avec les forces loyalistes. Ce qui provoque plusieurs réfugiés qui ont déjà besoin de l’assistance humanitaire. Il y a également la Côte d’Ivoire en proie à une crise postélectorale qui a également besoin de l’aide humanitaire en faveur de nombreux Ivoiriens jetés dans la rue à cause des combats entre les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo.
Au cours de sa visite en RDC, la toute première qu’elle a effectuée au pays de Laurent-Désiré Kabila, Valerie Amos a dû rencontrer des autorités congolaises et les travailleurs humanitaires dans les provinces visitées. Il en a saisi l’occasion pour demandé que la protection des populations civiles soit une priorité et que la sécurité soit plus accrue dans les zones affectées par la LRA de l’Ougandais Joseph Kony dont les exactions ont déjà fait 2 000 civils depuis 2007 et enlevé près de 3 000 autres, dont 1 500 enfants.
Voilà pourquoi elle a déclaré : « Nous pouvons sauver des vies en RDC, mais le conflit doit cesser ».
Kléber Kungu

104 Congolais de Libye rapatriés à Kinshasa

Depuis dimanche 7 mars
104 Congolais de Libye rapatriés à Kinshasa
Le gouvernement congolais a pris la ferme décision de rapatrier ses ressortissants bloqués en Libye et pris entre deux feux dans les affrontements meurtriers entre les anti-Kadhafi et les forces loyalistes. Plus d’une centaine de Congolais résidant en Libye ont été rapatriés dimanche 7 mars de Tripoli à Kinshasa. En décidant de rapatrier ses compatriotes, le gouvernement congolais a emboîté le pas aux autres gouvernements notamment occidentaux qui ont déjà rapatrié les leurs depuis que la situation sécuritaire de la Libye est devenue très préoccupante du fait des affrontements qui frisent la guerre civile.
Ces Congolais constituent le premier groupe des Congolais à rapatrier de Libye pour leur pays. La Libye est en proie actuellement à des affrontements meurtriers entre les anti-Kadhafi et les forces loyalistes. Depuis le 17 février, l’effet papillon de la révolution du jasmin de la Tunisie a atteint plusieurs pays arabo-musulmans, dont la Libye, poussant les populations à descendre dans la rue pour réclamer des changements démocratiques.
A en croire la Radio Okapi, le premier groupe des Congolais rapatriés de Tripoli en Libye, 104 au total, est arrivé, dimanche 7 mars, tard dans la nuit à Kinshasa. Selon les autorités publiques qui les ont accueillis. Mais les concernés eux-mêmes disent qu’ils sont au nombre de 86 personnes, femmes, hommes et enfants qui ont débarqué à N’djili par un avion de Hewa Bora affrété par le gouvernement. D’après le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta une deuxième rotation est prévue mardi 8 mars.

Prise en charge provisoire assurée
Les autorités congolaises ont assuré à leurs compatriotes qu’ils n’auront pas à s’inquiéter sur leur séjour, en attendant d’être acheminés chacun dans leurs provinces d’origine, aux frais de l’Etat.
C’est à 21 heures 20 (heure de Kinshasa) que ces Congolais venus de la Libye ont foulé le sol de leurs ancêtres lorsque le régulier de Hewa Bora se pose sur le tarmac de Ndjili. Quelques Congolais descendent de l’avion et sont accueillis au bas de la passerelle par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Adolphe Lumanu et le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta. Accolades et sourires suffisent pour leur souhaiter la bienvenue au pays. « Nous avons pris toutes les dispositions pour qu’ils soient logés jusqu’à ce qu’ils nous disent où ils veulent aller. Les chambres sont louées et la restauration assurée », précise le vice-premier ministre Adolphe Lumanu.
André Kimbuta, le gouverneur de Kinshasa a précisé que ceux qui voudraient bien rentrer chez eux en provinces y seraient acheminés aux frais de l’Etat, en ajoutant que l’opération de rapatriement des Congolais de Libye allait se poursuivre.
« Il y aura une deuxième rotation le mardi. D’ici, nous les [retournés] emmenons au restaurant Inzia à la Gombe. Les hôtels sont réservés, ils sont d’abord pris en charge pendant une semaine. Nous allons organiser d’autres vols vers l’intérieur du pays pour ceux qui vont rentrer là bas », a déclaré André Kimbuta, cité par Radio Okapi.
Certains Congolais de Libye n’ont pas hésité à exprimer la joie de se retrouver dans leur terre, quoique dépouillés de tous leurs biens. « Nous allons vivre chez le petit frère de mon mari. Nous étions bien installés en Libye, on avait tout. Mais on nous a ravi tous nos biens », affirme une jeune femme visiblement soulagée de se retrouver à Kinshasa. « Avec les rivalités, la xénophobie, les choses ont pris une autre ampleur, on devait vraiment rentrer chez nous », a lancé un homme situé juste à côté de la jeune femme.
La décision du gouvernement congolais de rapatrier au plus vite ses ressortissants avant qu’il ne soit tard est saluée par bien des Congolais. Presque tous les rapatriés ont remercié le président Kabila pour ce geste inédit en leur faveur.
Depuis le 17 février, victime de l’effet domino de la révolution tunisienne, la Libye connaît également sa révolution caractérisée particulièrement par de nombreuses victimes parmi la population que Mouammar Kadhafi a qualifiée de rat et qu’il fallait par conséquent dératiser la Libye. Après près de un mois de crise, ce qui était au début une révolution s’est transformé en une guerre presque civile entre les anti-Kadhafi qui sont parvenus à occuper plusieurs villes très stratégiques, et les pro-Kadhafi coalisés avec les forces loyalistes qui cherchent à reprendre ces villes aux mains des insurgés.
Tous les Noirs en Libye sont victimes de xénophobie et sont, par conséquent, constamment traqués par les Libyens qui assimilent tout Noir à un mercenaire, étant donné que le colonel libyen Mouammar Kadhafi a recruté des mercenaires noirs pour l’aider à mater le mouvement des insurgés.
Kléber Kungu

lundi 7 mars 2011

L’Onu publie un nouveau rapport saisissant sur les violences sexuelles en RDC


Victimes de violences sexuelles en RDC
L’Onu publie un nouveau rapport saisissant
Les Nations unies viennent de publier un nouveau rapport sur des témoignages de quelques unes des centaines de milliers de victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Ce rapport constitue « un tableau extrêmement saisissant des ressources et des efforts, au mieux inappropriés et au pire inexistants, pour répondre à leurs besoins, allant des soins médicaux et psychologiques, à leur situation socio-économique, le manque d’accès à la justice, les compensations et autres formes de dommages et intérêts », renseigne un communiqué de presse publié par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Fort de 55 pages, le rapport onusien publié jeudi 3 mars par un panel spécial de haut niveau des Nations Unies, constitué par la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Navy Pillay, « est le résultat d’une mission de terrain de 17 jours par les trois membres du panel et leur équipe dans sept localités de trois différentes provinces et dans la capitale de Kinshasa. »
Il est le résultat des entretiens du panel avec 61 survivantes de violences sexuelles, allant d’une petite fille violée alors âgée de 3 ans à une grand-mère de 61 ans, sur leurs besoins actuels et sur leurs sentiments à propos des recours et réparations qui leur sont actuellement disponibles. Beaucoup d’entres elles ont fait des descriptions graphiques détaillées aux membres du panel de ce qui leur était arrivé, ainsi qu’aux victimes de leur quartier. En plus de ces entretiens, des rencontres avec des représentants des autorités provinciales et locales et des tables rondes ont été organisés par le panel partout où il s’est rendu. A ces rencontres étaient invités des représentants des autorités judiciaires, de la société civile et des organisations des Nations Unies présentes sur place.
Lors de leur tournée, les membres du panel ont appris le calvaire des victimes qu’ils ont rencontrées soit individuellement, soit lors d’entretiens de groupe. Il ressort de ces entretiens que certaines victimes ont « contracté le VIH/SIDA du fait d'un viol, d’autres sont devenues enceintes et ont eu des enfants après avoir été violées, certaines femmes victimes ont été rejetées par leurs maris après le viol dont elles avaient été les victimes, des enfants ont été violés, des victimes de viol ont saisi la justice et d'autres ont été violées par des civils.
Le panel a également rencontré certaines victimes à besoins spéciaux, dont une jeune fille atteinte de handicaps sensoriels, une jeune femme malvoyante, et quatre hommes, dont deux avaient été victimes de viol et deux autres avaient été agressés sexuellement d’autres manières.
Pour le panel, la paix et la sécurité restent des conditions préalables au retour à une vie normale. Ainsi les victimes craignent que sans ces deux facteurs « ce qu'elles pourraient recevoir aujourd'hui pour rebâtir leur existence soit à nouveau détruit. »

La santé et l’éducation : priorité
La santé et l’éducation figuraient au nombre des principales priorités sur lesquelles les victimes ont également attiré l’attention du panel. « Elles souhaitent ardemment, dans bien des cas être pour autant en mesure de le faire, envoyer leurs enfants à l'école. Celles qui ont contracté le VIH/SIDA sont profondément préoccupées de ce qu'il adviendra de leurs enfants après leur mort. Nombre des victimes rencontrées par le panel ont été chassées de chez elles. Ces femmes ont exprimé la nécessité de programmes de réintégration socio-économique. »
« Le panel a été frappé par les différences entre les centres urbains et les villages dans lesquels il s’est rendu », indique le rapport. « Dans les régions reculées, les infrastructures sont tellement réduites que l’accès à une quelconque forme d’aide ou de réparation est pratiquement inexistant. En dehors des villes, la plupart des femmes ne peuvent bénéficier d'une aide médicale dans les 72 heures suivant le viol. De même, il n’existe pas de prison ni de tribunal à une distance raisonnable, ce qui rend la détention et la condamnation des auteurs extrêmement difficile et a pour effet de placer la justice hors de leur portée. »
Même à Bukavu, principale ville du Sud Kivu, le panel a noté que « le fonctionnaire de police en charge des enquêtes concernant les violences sexuelles disposait uniquement d’une moto, ce qui ne lui permettait pas de transporter les personnes arrêtées dans des locaux de détention. »
Beaucoup de femmes ne déclarent pas les viols à la justice, soit à cause de la peur d’être stigmatisée soit par un manque de foi dans le système judiciaire. « Il est inutile de déposer plainte » une femme a déclaré. « L'exemple de ce qui était arrivé aux personnes violées avant moi m'a appris qu'il n'y avait pas de justice ».»
Le panel a également rencontré des victimes de violences sexuelles qui ont pu surmonter les multiples difficultés liées à la saisine de la justice, et qui ont pu obtenir la condamnation de leur(s) violeur(s) ainsi que des réparations sous la forme de dommages et intérêts.
Cependant, le rapport indique que « les victimes ont fait part de leur colère à la suite de l’évasion des condamnés des établissements pénitentiaires où ils purgeaient leur peine, mais également parce qu'ils avaient omis de payer les dommages et intérêts … même dans les cas où l'État avait été condamné in solidum. »

Appel au paiement des dommages
Le rapport appelle l’autorité compétente au paiement des dommages-intérêts déjà alloués, estimant le contraire entamerait fort son image. « Il s’agit là d’un aspect extrêmement préoccupant pour les magistrats et fonctionnaires de justice et les autorités publiques provinciales, de même que pour la société civile et les victimes elles-mêmes. Le défaut de paiement du montant de ces dommages sape l'autorité du système judiciaire et la confiance des victimes en celui-ci, » déclare le rapport, lançant un appel pour que des mesures immédiates soient prises pour payer les dommages et intérêts déjà alloués.
Le rapport remarque cependant que la plupart des victimes avec lesquelles s’est entretenu le panel n'étaient pas en mesure d'obtenir justice des tribunaux car elles n'étaient pas à même d'identifier leur(s) violeur(s) ou dans certains cas car les violeurs n’avaient pas été arrêtés. « Les victimes ont un droit à réparation qui inclut la restitution, l’indemnisation, la réhabilitation, la liquidation et des garanties de non-répétition. Il est nécessaire d'insister sur la responsabilité de l'État à cet égard, avec le soutien de la communauté internationale. »
Le panel a entendu de multiples opinions concernant les avantages et les inconvénients des réparations collectives par rapport aux réparations individuelles, et il a été suggéré à maintes reprises que les deux types de réparations étaient nécessaires.
Le panel recommande la mise en place, de manière prioritaire, d’un fonds destiné à financer des réparations. La gouvernance du fonds de réparation devra inclure des représentants de l’État de la RDC, des Nations unies, des donateurs, de la société civile et des survivantes elles-mêmes. Un tel fond devrait bénéficier les victimes de violences sexuelles partout dans le pays.
« Faire peser l'opprobre non sur les victimes mais sur les violeurs aurait un impact très important sur la capacité des victimes à retrouver leur dignité et à reconstruire leur vie, » ajoute le rapport. « La rupture du silence et la mobilisation du soutien du public en faveur de ces victimes pourraient constituer les formes de réparation les plus importantes. »
L’organisation des auditions, et notamment l'identification et la sélection des victimes qu'a rencontrées le panel, a été effectué conjointement par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) et l’Hôpital Panzi, en concertation avec le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme de la MONUSCO (BCNUDH). Les risques potentiels pour la sécurité de chacune des victimes ont été évalués et des mesures ont été prises pour veiller à leur sécurité, ainsi qu’à la confidentialité des audiences. Il a été fait appel aux services de psychologues pour présélectionner chaque témoin. Les psychologues étaient également disponibles avant les auditions, ainsi qu’au cours de celles-ci et après.
Le panel était constitué de Kyung-wha Kang, Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, Mme Elisabeth Rehn, ex-Ministre de la Défense de Finlande et co-auteur du rapport du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) sur « Les femmes, la guerre et la paix », et le Dr Denis Mukwege, Directeur médical de l’Hôpital Panzi de Bukavu (Sud-Kivu).
Kléber Kungu