vendredi 20 janvier 2012

Lutte contre les «Kuluna» : Luzolo Bambi sollicite l’implication des magistrats

Insécurité à Kinshasa
Lutte contre les «Kuluna» : Luzolo Bambi sollicite l’implication des magistrats
L’insécurité provoquée par le phénomène dit ‘’Kuluna’’ est telle qu’aujourd’hui le ministre de la Justice et Droits humains, Luzolo Bambi Lesa est sorti de sa réserve. Il a réuni les magistrats de la justice civile et militaire mercredi 18 janvier dans son cabinet de travail pour débattre de ce dossier qui ne fait que ternir l’image du gouvernement aux yeux de la population qui se dit abandonnée.
Le ministre de la Justice et Droits humains, Luzolo Bambi Lesa a réuni, dans son cabinet de travail, le mercredi 18 janvier, les magistrats de la justice civile et militaire pour analyser la situation de la criminalité dans la ville de Kinshasa en vue de mettre en place des mesures efficaces pour éradiquer le phénomène « Kuluna ».
A l’issue de cette rencontre, il a invité tous les acteurs de la justice civile et militaire à s’impliquer dans la lutte contre ce phénomène.Selon le ministre de la justice, les «Kuluna » (ces jeunes délinquants opérant avec armes blanches) ont exploité le climat politique qui a prévalu avant, pendant et après les élections pour commettre leurs forfaits.
Luzolo Bambi a tenté d’expliquer le laxisme et le silence de l’Etat congolais face aux actes de violence que commettent ces malfrats, jour et nuit. «les Kulunas s’étaient dilués dans les partis et regroupements politiques et habillés aux couleurs des partis politiques. Nous avons évité qu’en les poursuivant, nous soyons taxés d’étouffer la liberté d’expression publique », a expliqué Luzolo Bambi.
Maintenant que la confusion entre les «Kuluna» et les acteurs politiques est dissipée, dit-il, la justice congolaise reprend son travail normalement.
L ministre Luzolo Bambi a ajouté que la réussite de l’éradication du phénomène «Kuluna» passe par l’engagement du gouvernement congolais à mettre à la disposition des magistrats les moyens logistiques et financiers.
Pour le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’djili, Tshitenge Ludovic, outre l’organisation des audiences de flagrance et l’identification des «Kuluna», d’autres actions sont planifiées. Il cite notamment la réquisition de certains agents pour des descentes sur le terrain et la surveillance des coins chauds comme le quartier 1, Masina Siforco, Petro-Congo et Sep Congo dans le district de la Tshangu.
Le phénomène dit ‘’Kuluna’’ est tel qu’aujourd’hui tous les communes de Kinshasa ou presque en sont infestés. Aucun jour ne passe sans qu’on déplore ici et là des cas de violence perpétrés par ces jeunes voyous, dont l’âge varie entre 15 et 20 ans. Chaque jour, à partir de 21 heures, la chaîne de télévision privée Molière TV, dans son émission ‘’Kin Makambo’’ donne le degré d’insécurité qui prévaut dans les communes de Kinshasa sous l’emprise de cette racaille.
Au cours de cette émission, lorsqu’on suit la population, une seule plainte sort de sa bouche : l’Etat congolais l’a abandonnée entre les mains des ‘’Kuluna’’. Par conséquent, elle s’apprête à se constituer en groupe d’autodéfense si le gouvernement continue à garder son mutisme sur ce danger public.
Profitant de l’impunité dont ils bénéficient, ces jeunes voyous ont poussé loin leur cruauté. Dernièrement, ils sont arrivés à couper, en pleine journée, la main d’un policier. Le policier venait d’arrêter un ‘’Kuluna’’. Pour éviter de le voir prendre la fuite, le policier a pris soin d’attacher la main du malfrat à la sienne au moyen d’une menotte. Direction : le sous-ciat. C’est à quelques mètres du Sous-Ciat que les amis ‘’Kuluna’’ de cet autre ‘’Kuluna’’ les ont interceptés.
Sans autre forme de procès, ni hésitation, les malfrats se sont saisis d’une machette bien aiguisée avant de couper la main du policier. Qui est resté avec un bras sectionné et sanguinolent. Le malfrat avec sa menotte à laquelle était attaché le morceau du bras du policier a pris la fuite, accompagné de ses amis.
Ce cas, parmi tant d’autres, qui a révolté les agents de l’ordre montre à quel point le phénomène ‘’Kuluna’’ a pris racine à Kinshasa.
La rencontre que Luzolo Bambi a eue avec les autres magistrats tombe à point nommé d’autant plus que lors de l’émission ‘’Kin Makambo’’, les policiers se plaignent du fait que les ‘’Kuluna’’ qu’ils arrêtent et mettent à la disposition de la justice sont relâchés quelques jours après.
Kléber Kungu

Le cholera dépasse les 21 704 cas dont 584 décès

Malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires
Le cholera dépasse les 21 704 cas dont 584 décès
*On enregistre plus de 8 000 cas, dont 436 décès dans quatre provinces
L’épidémie de cholera a atteint 21 704 cas, dont 584 décès sur l’ensemble du territoire de la RDC, selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Alors que dans quatre provinces situées le long du fleuve Congo (Bandundu, Equateur, Province Orientale et Kinshasa), où elle sévit depuis l’année dernière, elle vient d’atteindre 8 092 cas dont 436 décès au 8 janvier 2012. Comme quoi, le choléra reste à ce jour un des dangers permanents pour la population congolaise.
Le choléra, qui a ressurgi à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale, au mois de mars de l’année dernière, demeure donc à ce jour une préoccupation sanitaire majeure pour les autorités congolaises et les partenaires humanitaires.
Les quatre provinces situées le long du fleuve Congo (Bandundu, Equateur, Province Orientale et la ville province de Kinshasa) continuent à faire les frais de cette épidémie qui a encore de beaux jours devant elle.
Selon un communiqué du Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires, (Ocha) dont L’Observateur a obtenu copie, on signale, ces dernières semaines, d’inquiétantes flambées de cette épidémie à Bunia, à Geti, à Lita et à Tchomia, situés dans le district de l’Ituri (Province Orientale), où 519 cas dont 22 décès ont été enregistrés du 5 décembre 2011 au 15 janvier 2012. Tandis qu’à Kinshasa, 32 cas ont été enregistrés la première semaine de 2012, alors que la ville avait enregistré près de 351 cas en décembre. A Bunia, L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a installé un centre de traitement de cholera (CTC) près de l’Hôpital général de référence de Bunia tandis qu’une ONG nationale a mis à disposition des kits cholera et du personnel. Les organisations Solidarités International et Oxfam GB vont s’occuper des activités d’eau, hygiène et assainissement.
Parmi les provinces endémiques : le Katanga, le Maniema, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, où, au 8 janvier 2012, l’on a enregistré 13 612 cas dont 148 décès, le Sud-Kivu présente une situation plus inquiétante car dans 16 zones de santé sur les 34 de cette province on continue d’enregistrer des cas. A Bukavu, chef-lieu de cette province où plus de 150 cas ont été enregistrés depuis le début de l’année, les zones de santé de Bagira Kasha, Ibanda et Kadutu figurent parmi les plus affectées. Face à cette poussée, une poignée de zones - Minova, Kabare et Miti Murhesa- donne des signes positifs de régression de la maladie.
L’Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont récemment soumis une requête de financement au Fonds central d’intervention d’urgence pour poursuivre la lutte contre l’épidémie. En 2011, ces deux agences avaient reçu 4 millions de dollars américains.
L’observance stricte des règles d’hygiène par la population reste l’un des moyens efficaces de lutte contre cette maladie qualifiée de mains sales. L’environnement mal propre dans lequel vit la population congolaise, l’abandon de la pratique quotidienne des règles d’hygiène et l’absence du service d’hygiène demeurent à ce jour des ingrédients favorables à la propagation du choléra.
Aussi ne nous étonnerons-nous pas de remarquer la persistance du choléra malgré des efforts du gouvernement et de ses partenaires.
Kléber Kungu

Quatre officiers rwandais suspendus

Pour leur implication présumée dans le commerce illégal des minerais en RDC
Quatre officiers rwandais suspendus
Quatre officiers rwandais, proches du président Paul Kagamé viennent d’être suspendus. Ils sont accusés d’être impliqués dans le commerce illégal des minerais en République démocratique du Congo (RDC). Ils sont placés en résidence surveillée depuis le mardi 17 janvier, alors les enquêtes judiciaires sont ouvertes. Celles-ci visent notamment à déterminer si d’autres personnes sont impliquées dans ces malversations.
Le lieutenant général Fred Ibingira, actuel commandant des forces réservistes, le brigadier général Richard Rutatina, conseiller de la présidence en matière de sécurité, le brigadier général Wilson Gumisiliza, commandant de brigade de la région de l’Ouest et le colonel Dany Munyuza, bien connu dans les services de renseignement rwandais sont les quatre officiers rwandais qui viennent d’être suspendus par la hiérarchie militaire rwandaise pour leur implication dans le commerce illicite des matières précieuses de la RDC.
Ces quatre officiers sont placés en résidence surveillée depuis le mardi 17 janvier. D’après le porte-parole de l’armée rwandaise, le colonel Joseph Nzabamwita, ils sont poursuivis pour leur implication présumée dans le commerce illégal des minerais en RDC avec les civils congolais.
Le colonel Joseph Nzabamwita a ajouté que ces hauts officiers ne sont pour le moment suspendus que provisoirement de leurs fonctions. La direction de l’armée considère que c’est une mesure disciplinaire alors que les enquêtes judiciaires continuent.
Pour le colonel Nzabamwita, le Rwanda s’est engagé à lutter contre le commerce illégal des minerais du Congo. Il a indiqué que ce sont ces militaires qui doivent en principe contrecarrer le commerce de ces minerais, mais une fois qu’ils sont soupçonnés impliqués dans le trafic, ils doivent être arrêtés.

Trois sous mandat d’arrêt international
Parmi les quatre personnes arrêtées, trois sont sous mandat d’arrêt international pour « Génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité » délivrés par la justice espagnole en février 2008.
Dan Munyuza est accusé par le juge espagnol Fernando Andreu Merelles d’avoir participé à de nombreux massacres visant les réfugiés civils Hutu et la population congolaise dans l’Est du Congo ainsi que contre la population rwandaise à Byumba en avril 1994.
Fred Ibingira est pour sa part accusé par la justice espagnole d’avoir été « le responsable direct des massacres commis contre la population civile au Bugesera, Mayaga et Butare en 1994 » ainsi que d’avoir été le plus haut responsable militaire du massacre de Kibeho du 22 avril 1995.
Quant à Wilson Gumisiriza, le Juge espagnol affirme que « des preuves pratiques, se dégagent des indices rationnels et fondés » selon lesquels il serait « intervenu directement dans l’assassinat par mitraillage des prêtres, des évêques et d’un garçon de 8 ans, qui étaient réunis dans une pièce du siège des Joséphites à Gakurazo, le 5 juin 1994. »
En novembre 2011, le gouvernement rwandais avait remis à la RDC environ 81 milles Kg de cassitérite, de coltan et de wolframite. Ces minerais, en provenance du Nord-Kivu, avaient été introduits frauduleusement au Rwanda au mois d’avril 2011 avant d’être saisis par les services de sécurité rwandais.
En début de cette année, 600 kilos de cassitérite ont été interceptés au poste frontalier de Gisenyi communément appelé «la grande barrière» séparant le Rwanda et la République démocratique du Congo.
L’est de la RDC, en proie à des guerres interminables, est victime de la convoitise de ses nombreuses richesses minières par les voisins de la RDC et de nombreuses multinationales qui y fourmillent. Le coltan, entrant dans la fabrication du téléphone mobile, est parmi les minerais les plus prisés, dits « minerais du sang » par les géants de l’électronique qui l’achètent dans des zones de guerre.
Par conséquent, ces minerais ont acquis une très mauvaise réputation ces dernières années. Ainsi sont-ils qualifiés de "minerais du sang", par certains experts de l'Onu, les sénateurs ou les organisations des droits de l'Homme, en faisant allusion au financement des groupes armés par l'exploitation du coltan, à la maffia ou aux nombreux cas de fraude.


Loi Obama
Depuis juillet 2010, la législation américaine, dite Loi Obama, soumet les pays voisins de la RDC à des pressions croissantes les poussant à démontrer que leur chaîne d’approvisionnement en minerais est irréprochable.
Elle exige des opérateurs économiques la mise en place des procédures qui leur permettent de s'assurer qu'ils ne contribuent pas aux conflits dans la région, en les obligeant à publier leurs revenus ainsi que les paiements fiscaux qu'elles adressent aux gouvernements du monde entier. Cette loi de 2500 pages appelée "Financial reform act" contient une disposition qui concerne les minerais de la RDC.
Le gouvernement américain a fait passer une loi interdisant le commerce des minerais provenant d’exploitants engagés dans des conflits armés, ce qui vise notamment les groupes armés en RDC.
La réforme de Wall Street promulguée par le président américain Barack Obama, contient une disposition visant à couper les vivres aux groupes armés qui s’enrichissent grâce au commerce de métaux servant à fabriquer des produits de haute technologie. Cette mesure prévoit de tenter d’enrayer le commerce de quatre minerais utilisés notamment pour la fabrication de téléphone cellulaires.
Le projet de loi, appelé Wall street reform and consumer protection act également connu sous le nom de Financial reforma act, exige de la part des entreprises qui font des affaires au Congo Kinshasa et dans les pays voisins qu’elles déclarent aux autorités américaines où elles acquièrent l’oxyde, l’étain, le coltan, la wolframite et l’or. Le texte réclame également de la part de ces entreprises qu’elles conduisent des audits réguliers pour s’assurer qu’elles ne contribuent pas directement ou indirectement à un conflit armé. En outre, il appelle le département d’Etat à élaborer une nouvelle stratégie pour traiter la question du commerce illicite de minerais et les liens avec les groupes armés.
Ce qui complique la lutte contre ce genre de commerce, c’est le fait que, contrairement aux diamants, ces minerais ne peuvent être testés chimiquement pour déterminer leur provenance. L’Est de la RDC a connu une série de conflits depuis les années 1990. L’exploitation des ressources du pays par des factions armées a été dénoncée régulièrement par l’Onu et les ONG.
Ledit projet de loi exige aux compagnies minières notamment de publier leurs revenus et les paiements fiscaux qu’elles adressent à tous les gouvernements du monde, a le mérite de stipuler clairement que les compagnies dont les produits contiennent de la cassitérite, du coltan, de la wolframite et de l’or, seront tenues de faire savoir si ces minerais leur sont parvenus en provenance de la RDC ou d’un pays voisin à celui-ci ; auquel cas, les compagnies devront préciser les mesures qu’elles auront prises afin d’éviter que lesdits minerais proviennent de groupes armés qui endeuillent le pays.
L’arrestation de quatre officiers rwandais par Kigali est-elle due à la pression de la Communauté internationale ou en raison du scandale provoqué par le nombre de fois que des colis de cassitérite ont été interceptés à la frontière congolo-rwandaise ? Si c’est pour les soustraire momentanément des yeux de la Communauté internationale, question de faire passer le temps, il appartient à Kinshasa d’ouvrir l’œil pour bien suivre ce dossier.
En attendant d’en avoir le cœur net sur les bonnes intentions des autorités de Kigali d’appliquer la Loi Obama, laissez-nous l’occasion de douter d’abord de leur réelle volonté d’empêcher l’exploitation illégale des richesses minières d’un voisin avec lequel les relations sont tout, sauf de bon voisinage.
Kléber Kungu

Une quarantaine de députés sortants appellent à l'annulation des législatives

Processus électoral
Une quarantaine de députés sortants appellent à l'annulation des législatives
Ils sont une quarantaine de députés nationaux sortants, aussi bien de la Majorité présidentielle (MP) que de l’opposition, tous candidats à la députation nationale lors des législatives du 28 novembre, qui appellent à l’annulation de ces législatives sur toute l’étendue du territoire national. Raison invoquée : le manque de crédibilité, en raison "des irrégularités et des fraudes massives".
Dans une déclaration lue mardi devant la presse par le député Jean-Baudouin Idambito Bakaato, ces députés nationaux sortants, qui étaient tous candidats au scrutin législatif controversé du 28 novembre, en appellent à des concertations politiques en vue de trouver des solutions appropriées aux différentes questions qui bloquent aujourd'hui "la marche normale du pays", selon Radio Okapi.
Ces députés sortants et candidats demandent l’annulation de ce scrutin car il manque de crédibilité, à cause "des irrégularités et des fraudes massives", qui l’ont entaché. Ce groupe de députés candidats à la députation nationale, dont la source n’a pas cité les noms et dont on ignore le sort dans ce scrutin qu’ils veulent voir annulé, se disent soucieux "de sauver le pays du déchirement politique aux conséquences incalculables et susceptibles de le conduire dans un chaos sans précédent".

Mbusa, Bombole et Kengo proposent une table ronde
La déclaration de ces députés sortants intervient alors que trois de 10 candidats malheureux à la présidentielle du 28 novembre, Mbusa Nyamwisi, Adam Bombole Intole et Léon Kengo wa Dondo, ont demandé au chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange d’organiser une table ronde nationale avant la publication des résultats définitifs des élections législatives «pour tenter d’endiguer la crise politique se profilant à l’horizon en RDC».
Dans une déclaration lue mardi 17 janvier devant la presse à Kinshasa par le délégué de l’Union des forces du changement (UFC) de Kengo wa Dondo, les trois candidats malheureux ont soutenu que ce dialogue allait permettre à la classe politique congolaise et aux organisateurs des élections «d’avoir le courage et l’honnêteté de reconnaître leurs erreurs».
Le communiqué note que la table ronde devrait réfléchir «sur la problématique de la validation ou de l’invalidation des élections présidentielle et législatives ainsi que sur le nouveau calendrier électoral».
Selon eux, ces discussions devraient aussi se pencher sur «les principes moteurs d’une réorganisation de la Commission électorale nationale indépendante».Elles seraient accompagnées par la communauté internationale et devraient réunir notamment: le président de la République, les membres des bureaux du Parlement, le Premier ministre, les membres du bureau de la Ceni, les onze candidats à l’élection présidentielle, les délégués des plates-formes politiques ainsi que les délégués des confessions religieuse, des corporations professionnelles et des ONG.
Dans leur déclaration, Kengo, Mbusa et Bombole ont déclaré qu’ils souscrivaient à la déclaration des évêques catholiques qui, dans une déclaration, avaient estimé que les élections présidentielle et législatives étaient entachées d’irrégularités.
Pour bien des analystes politiques congolais, la démarche des uns et des autres procèdent, sans conteste, d’une recherche de positionnement politique. Sans doute, estiment ces analystes, connaissant déjà leurs résultats des législatives du 28 novembre, les députés sortants n’ont trouvé mieux que de mettre les charrues devant les bœufs.
Des concertations politiques dans le but de satisfaire des intérêts de ceux qui n’ont pas trouvé leur compte dans le scrutin, le peuple congolais n’est pas disposé à adhérer à un tel schéma qui a marqué longtemps la vie politique congolaise, sans qu’il – le peuple congolais – ne trouve son compte.
Ainsi, une frange de Congolais bien avisés adhère plutôt à l’idée qui fait déjà du chemin, seule de la constitution d’un gouvernement d’union nationale, qui inclurait l’opposition.
Kléber Kungu

L’opération de rapatriement des réfugiés angolais reprend le 20 janvier

HCR/RDC
L’opération de rapatriement des réfugiés angolais reprend le 20 janvier
Interrompue à la suite des festivités de Nouvel an, l'opération de rapatriement volontaire des réfugiés angolais vivant en République démocratique du Congo (RDC), interrompue à, va reprendre le 20 janvier simultanément dans les provinces du Bas-Congo et du Katanga.
Selon Céline Smith, chargé des relations extérieures au HCR en RDC, citée par l’agence Chine nouvelle, l’opération de rapatriement des réfugiés angolais résidant au Congo Kinshasa va reprendre le vendredi 20 janvier après avoir été interrompue en raison des fêtes de fin d’année.
Elle a souligné que l’opération de rapatriement volontaire qui a commencé le 4 novembre a vu rentrer dans leur pays plus de 1 500 réfugiés angolais vivant en RDC, « dont plus de 1 200 au Bas-Congo et plus de 200 au Katanga. »
Mme Smith a également annoncé le lancement en février prochain de l'opération de rapatriement volontaire des réfugiés angolais vivant à Kinshasa. Mais dans l’entre temps, le HCR est en train de mettre en place un centre de transit pour les réfugiés qui vont venir de Kinshasa.
79 000 réfugiés angolais en RDC
Des statistiques actuelles font état de 113 000 réfugiés angolais vivant dans les pays de la région, 80 000 hébergés par la RDC. Quelque 43.000 ont fait part de leur souhait de rentrer chez eux dans le cadre d'un projet qui avait été suspendu il y a quatre ans pour diverses raisons dont 19 000 déjà inscrits pour le retour et 8.000 sur 79.000 réfugiés angolais recensés en RDC vivent à Kinshasa.
L’opération de rapatriement volontaire des réfugiés angolais de la RDC est consécutif à un accord bipartite signé en octobre dernier entre l'Angola et la RDC, en collaboration avec le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Un total de 58.000 Angolais ont été rapatriés de la RDC en Angola avec l'assistance du HCR entre 2001 et 2008.
Kléber Kungu