vendredi 26 novembre 2010

Le Japon étale sa technologie spatiale

Au cours d’un séminaire organisé jeudi 24 novembre
Le Japon étale sa technologie spatiale
L’ambassade du Japon à Kinshasa a organisé un séminaire sur la technologie spatiale mercredi 24 novembre en faveur des départements des ministères congolais ayant besoin de services de cette technologie ou de ses applications. Pour mieux faire les choses, l’ambassade japonaise a fait déplacer une délégation de 10 personnes parmi les plus rompues de ce que compte l’empire du Soleil levant compte comme techniciens et experts dans le domaine de la technologie spatiale.
Yoshikazu Kato, directeur général adjoint, bureau de recherche & développement, au ministère de l’Education, des Sports, de la Culture, de la Science et de la Technologie (MEXT), Chiyosi Kawamoto, directeur planification, Centre de promotion et d’application des satellites, à l’Agence spatiale japonaise (Jaxa), Yuichi Maruyama, conseiller technique principal, Centre de télédétection terrestre et d’analyse de données (ERSADC), Tetsuo Suzuki, Centre de télédétection géologique du Botswana, Société nationale du Japon pour le pétrole, le gaz et les métaux (Jogmec), Katsuya Kuwabara, directeur général adjoint, Département application et Services, Centre de technologie en télédétection du Japon (Restec), Tadahiko Inada, conseiller supérieur, Division systèmes spatiaux, Mitsubishi Electric Corporation (Melco), Kazuhito Kasuga, ingénieur en chef (systèmes spatiaux), Aerospace and Defense Operations Unit, NEC Corporation (NEC), Takao Shinohara, directeur général, Système spatiaux et Systèmes de défense intégrés, Division des navires et aérospatiale, Mitsubishi Corporation (MC) et Akihiro Sugita, directeur général, Division ingénierie, Société des industries aérospatiales japonaises (SJAC) ont, sous la modération du Dr Muwete Muluaka, conseiller au ministère de l’Education, des Sports, de la Culture, de la Science et de la Technologie (MEXT), ont présenté, chacun dans son domaine, la technologie spatiale du Japon et ses nombreuses applications.
Tour à tour, avec une maîtrise alliant l’expertise et la connaissance de la matière, les experts japonais ont expliqué, images et documentations en appui, ce que le Japon a déjà réalisé dans le domaine des satellites, dont il est incontestablement, l’un des leaders mondiaux. Dans le domaine de lanceurs (fusées), comme dans celui des satellites et des stations spatiales internationales, le Japon est fort avancé. Oosumi (1970) étant le premier satellite japonais et Kiku n°2 (1975) le premier satellite géostationnaire, le Japon dispose d’autres satellites, notamment Himawari (1977), satellite météorologique, Sakura (1977, satellite de communication, Yuri (1978, radiodiffusion), Hayabusa (2003, exploration d’astéroïde), Daichi (2006, observation de la Terre), Kaguya (2007, exploration de la Lune), Ibuki (2009, observation des gaz à effet de serre) et Akatsuki (2010, exploration de Vénus). Dans le domaine des stations spatiales internationales, le Japon participe, avec plusieurs puissances spatiales, au projet de Station spatiale internationale (ISS).

400 programmes satellitaires en 40 ans !
Dans le domaine spatial, le Japon est prêt à fournir une aide en matériel et en logiciel. Il en est de même des applications satellitaires qui offrent des possibilités de communication/radiodiffusion (télécommunication satellitaire, télémédecine, téléenseignement), de l’exploration des ressources dans le cadre minier, de la gestion des risques de désastres naturels, de l’observation de la Terre et de l’environnement (gestion des forêts), de la télédétection (exploration des ressources naturelles).
Mitsubishi Electronic Corporation (Melco) est le grand fabricant de satellites au Japon. Avec plus de 400 programmes satellitaires au cours de 40 années d’expertise, le Japon est l’un des plus grands au monde.
Dans ce dernier domaine, le Japon ambitionne de pouvoir étendre des projets de coopération concernant l’exploration et le développement du pétrole et des ressources minérales grâce à l’imagerie satellitaire, après l’avoir initiée, en 2008, avec les pays d’Afrique australe, notamment avec le Botswana. Le Centre de télédétection Jogmec au Botswana est disposé à mener à bien le projet de télédétection en coopération avec le secrétariat de la SADC avec tous les pays membres de cette structure régionale désireux d’y participer.
L’ERSDAC - Earth Remote Sensing Data Analysis Center - une ASBL dépendant du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meti) a pour mission et rôle de promouvoir l’industrie spatiale par la distribution de données de télédétection et l’accroissement de leurs applications en utilisant les données récoltées par les sondes Alster (Advanced Spaceborne Thermal Emission and Reflection Radiometer) et Palsar (Phased Array type L-band Synthetic Aperture Radar).
Le Centre de télédétection du Japon –Restec, pour Remote Sensing Technology Center of Japon–, qui est la principale organisation de satellites de télédétection en Asie, mène des études et recherches en télédétection, développe des technologies en télédétection. Celle-ci est la technologie ou l’art d’observer ou d’analyser la Terre des imageries ou des données satellitaires.
NEC Corporation est une entreprise japonaise créée en 1899 traîne derrière elle une longue expérience en matière de commercialisation de satellites et autres produits et services relevant de la haute technologie.

Aider la RDC à
Le chargé d’affaires a.i. de l’ambassade du Japon, Kazuhiko Fujita, a rappelé les avantages que la RDC a à tirer en optant pour la technologie satellitaire japonaise, « un des pionniers en matière d’utilisation des données par satellites. » En effet, le Japon, selon le chargé d’affaires a.i., dispose de « beaucoup d’expériences en matière de prévision météorologique, de prévention de sinistres naturels, d’éducation, de santé […] ». Pourquoi la RDC hésiterait-elle à nouer des partenariats avec un tel pays ? Car, selon Kazuhiko Fujita « si la RDC et le Japon collaborent main dans la main, nous pouvons construire ensemble une RDC prospère, une RDC digne de sa longue histoire, une RDC « géant de l’Afrique ». Le Japon est disposé à aider la RDC à relever ses défis grandioses : « faire une sorte de révolution paisible pour décoller avec les initiatives du président Joseph Kabila. » C’est à prendre ou à laisser.
Kléber Kungu

La Sodema et la CEC nouent un partenariat fructueux

Avec une même vision de développement
La Sodema et la CEC nouent un partenariat fructueux
Une délégation de l’ASBL Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema) a été l’hôte de la Communauté évangélique du Congo (CEC), représentée par son président et représentant légal, le Rév. Marcel Diafwanakana Edi Diantete. Au menu de leurs entretiens, le partenariat entre la Sodema et la CEC dans plusieurs domaines. Ayant une même vision, les deux parties ont convenu de convoler dans un partenariat porteur d’espoir et de développement pour l’espace manianga.
Le président du Comité de gestion de la Sodema, Dieudonne Bifumanu Nsompi, en tête de la
délégation de cette association, composée de Mbelolo ya Mpiku (secrétaire général), Kléber Kungu (secrétaire général adjoint), Debonheur Minkayilu Miangindula (conseiller juridique) et Norbert Lunsevila Miyenikini (conseiller administratif), a présenté à son hôte la vision de son association dans le cadre de la recherche des voies et moyens pour développer l’espace manianga, partant de cette constatation : le Manianga n’est pas assez développé et il est peu représenté dans les institutions politiques du pays.

Les 3 virages du pays
Se mettant dans le rôle d’historien, le président de la Sodema a résumé l’histoire de la RDC en 3 grands virages, les 2 premiers virages de 4 décennies chacun, au cours desquels les Manianga ont joué un rôle de premier plan. Le premier virage, qui part de 1885, va aboutir en 1921, avec l’avènement du prophète Simon Kimbangu. Le deuxième, qui part de 1921, vit le pays accéder à la souveraineté internationale en 1960. Quant au 3ème virage, il s’agit du développement dont le pays a grandement besoin, le réveil spirituel et l’indépendance ayant été obtenus.
Dieudonné Bifumani a également tracé l’historique de la Sodema, qui tire ses origines de la Muma avec feu Pr. Ngoma Ngambu comme président et le député honoraire Batangu Mpese comme vice-président. Les statuts de la Sodema ayant été adoptés le 27 mai 2008 chez celui-ci, Dieudonné Bifumanu devait être élu comme président du Comité de gestion le 13 juillet 2008, tandis que les autres membres le 12 octobre après plusieurs avortements (les 27 juillet et 14 septembre) dus à l’interdiction des agents de l’ordre.

Comment développer le Manianga
Pour le président de la Sodema, c’est en exploitant les 2 stratégies mises en place que l’on peut arriver à développer l’espace manianga : Opération arbres fruitiers et Mariage agricole, dont on avait organisé une conférence de presse en février 2009. Il a ainsi démontré la nécessité de mise en œuvre des projets dont on doit obtenir des financements. Et à ce sujet, des opportunités ne manquent pas. Il a évoqué les cas de l’électrification de Nkamba-Luozi, les infrastructures à réhabiliter,…qui méritent une coalition de pression Sodema-CEC pour réussir le pari.
« C’est aux Manianga de se battre, de donner l’impulsion du développement », a déclaré Dieudonné Bifumanu. « La RDC a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Bas-Congo ; le Bas-Congo a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Manianga », a ajouté le président de la Sodema, en paraphrasant Franz Fanon qui avait dit que l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo.
Le secrétaire général de la Sodema, le prof. Mbelolo ya Mpiku a renchéri en montrant la place que peut prendre la CEC dans ce partenariat et son caractère incontournable à ce jour. « Il n’ya pas un parti politique qui soit mieux [dans le Manianga et dans le Bas-Congo, NDLR] que l’Eglise, même dans les villages les plus reculés », a-t-il reconnu. « Il faut une mobilisation, un engagement réel. La CEC a un rôle prépondérant et que l’implication de la CEC, c’est un devoir, ce n’est pas une invitation », a-t-il conclu.

Même vision
Le président et représentant légal de la CEC, le pasteur Marcel Diafwanakana Edi Diantete s’est dit très favorable à ce partenariat dont la signature interviendra les jours à venir. Pourquoi ne pas y adhérer, d’autant plus que « la Sodema pense au Manianga et si elle obtient ce qu’elle cherche [ le développement, NDLR], les fidèles de la CEC vont se retrouver [étant les premiers bénéficiaires]. Aussi a-t-il pris l’engagement d’expliquer la vision de la Sodema auprès des fidèles de son Eglise.
D’ailleurs, a-t-il avoué, la Sodema et la CEC ont la même vision. « Après avoir appris tout cela, je conclus que la Sodema et la CEC sont deux personnes qui cheminent sans se connaître, car la CEC a les mêmes idées que la Sodema », a-t-il reconnu. Au passage, il a évoqué les contacts qu’il a pris lors de son dernier voyage aux Etats-Unis où les Manianga, réunis dans une structure, ambitionnent d’installer des unités de production.
Au passage, les deux parties ont parlé de l’organisation le 16 décembre d’une messe d’action de grâces à Kinshasa par le cardinal Laurent Monsengwo Pansinya en mémoire de Thomas Kanza, premier universitaire congolais laïc, à l’occasion du sixième anniversaire de sa mort le 25 octobre 2004 en Grande-Bretagne.
Depuis, les dirigeants de la Sodema ont pris les taureaux par les cornes en tournant la page de la Muma. De l’impression de 11 000 cartes de membre à l’installation des comités sectionnaires à travers les communes de la capitale, en passant par l’élaboration de projets de développement, la Sodema voit désormais plus loin. Comme l’a dit le secrétaire général, le prof. Mbelolo ya Mpiku, dans sa courte prière de clôture de la rencontre, aujourd’hui, tous les Manianga n’ont qu’une seule prière : que le rêve d’aujourd’hui se concrétise demain. La volonté, la détermination, l’unité existant entre tous les Manianga, l’impossible n’est plus manianga.
Kléber Kungu

Le procès de Bemba s’ouvre ce lundi

Cour pénale internationale
Le procès de Bemba s’ouvre ce lundi
C’est en principe ce lundi 22 novembre que s’ouvre, à la Cour pénale internationale à La Haye, le procès de Jean-Pierre Bemba Gombo, sénateur et ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC). Plusieurs fois reporté, ce procès tant attendu en RDC, et en République centrafricaine où se trouvent les victimes, va certainement s’ouvrir ce lundi. Accusé de crimes contre l'humanité commis en République centrafricaine (RCA) entre 2002 et 2003, J.-P. Bemba restera détenu à la Cour pénale internationale (CPI) jusqu'à un réexamen de la décision sur sa détention.
La Chambre d'appel de la CPI a demandé vendredi 19 novembre à la Chambre de première instance III de faire le réexamen. Mme la juge Akua Kuenyehia, juge président, a indiqué dans le résumé de l'arrêt dont elle a donné lecture lors d'une séance publique, qu'après de longues délibérations, la Chambre d'appel avait décidé à l'unanimité d'infirmer la décision attaquée, rendue le 28 juillet 2010. Le Statut de Rome prévoit que les Chambres réexaminent périodiquement – au moins tous les 120 jours – toute décision relative à la détention d'un accusé.
Cela fait plus de deux ans que le sénateur Jean-Pierre Bemba, par ses avocats interposés, tente d’échapper à ce procès. En effet, ses avocats ont tenté par tous les moyens d’éviter à leur client ce procès en contestant la recevabilité de l’affaire. Cette fois-ci sera certainement la bonne. Aujourd’hui, Jean-Pierre Bemba Gombo va affronter les procureurs de la Cour pénale internationale qui l’accusent depuis 2008 de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Particularité du procès
Le procès de J.-P. Bemba a une particularité. Troisième procès entamé par la CPI, celui-ci, sans nul doute, est loin de ressembler aux précédents. La personnalité de l’accusé confère à ce procès un caractère particulier. L’accusé n’est pas un obscur milicien cueilli derrière les barreaux d’une prison kinoise. Il est un poids lourd de la vie politique congolaise. Homme d’affaires richissime, M. Bemba disposerait d’un patrimoine de plusieurs centaines de millions d’euros. Fondateur du Mouvement de libération du Congo (MLC), Bemba est la première personnalité politique d’envergure poursuivie par la Cour.
Issu d’une famille parmi les plus fortunées de la RDC, Jean-Pierre Bemba Gombo est un proche du défunt président Mobutu Sese Seko. Né en 1962 à Bokada dans la province de l’Equateur, il se lance dans les affaires et devient rapidement l’un des hommes les plus riches de la RDC, après des études de commerce à Bruxelles.
A l’entrée de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) et après la prise de pouvoir de Laurent-Désiré Kabila en 1997, J.-P. Bemba s’exile en Ouganda et crée un an plus tard le MLC et son bras armé, l’Armée de libération du Congo (ALC), avec le soutien des troupes ougandaises. Le MLC va installer son quartier général à Gbadolite, ancien fief mobutiste, dans la province de l’Equateur, après s’être emparé de cette province.
En 2002, Bemba envoie ses troupes en RCA soutenir le régime du président Ange-Félix Patassé, aux prises avec la rébellion du général François Bozizé. Au cours de cette incursion, ses milices se livrent à de multiples exactions - viols, meurtres, pillages -, des crimes commis à grande échelle dont il doit aujourd’hui, en tant que chef militaire, répondre devant la CPI.
La CPI considère Jean-Pierre Bemba Gombo comme pénalement responsable, pour avoir effectivement agi en qualité de chef militaire au sens de l'article 28-a du Statut de Rome, de crimes contre l'humanité (meurtre et viol) et de crimes de guerre (meurtre, viol et pillage), qui auraient été commis sur le territoire de la République centrafricaine au cours de la période comprise approximativement entre le 26 octobre 2002 et le 15 mars 2003.
En juin 2003, il va déposer les armes – en faveur des accords de Sun City en Afrique du Sud - pour entrer dans le nouveau gouvernement de transition et devient l’un des quatre vice-présidents de la RDC, tandis que le MLC accède au rang de parti politique officiel. En janvier 2007, il est élu sénateur. Mais sa défaite face à Joseph Kabila lors du scrutin présidentiel d’octobre 2006 a entretemps ravivé les tensions entre les deux hommes. Son refus de désarmer l’ALC et d’incorporer sa garde personnelle dans l’armée régulière provoque en mars 2007 des affrontements à l’arme lourde qui font plus de 200 morts à Kinshasa. Un mandat d’arrêt pour haute trahison est lancé contre Bemba qui trouve refuge au Portugal. Il sera arrêté en Belgique en mai 2008. Entre temps, son “dossier centrafricain” était transmis à la CPI par le nouveau président de la RCA François Bozizé.
Bemba est le premier dirigeant national à être poursuivi par la Cour pour des crimes commis dans un pays voisin. Il est également le seul suspect en procès pour les atrocités perpétrées en RCA. Certains Congolais et des organisations de défense des droits de l’Homme reprochent au Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, de ne pas avoir inculpé Bemba pour les crimes commis par les forces du MLC en RDC, particulièrement en Ituri.
Kléber Kungu

« Guide pratique d’accès à la justice en RDC » présenté officiellement

Publié par ProJustice
« Guide pratique d’accès à la justice en RDC » présenté officiellement
Publié par le projet ProJustice, « Guide pratique d’accès à la justice en République démocratique du Congo, les dix clefs de l’accès à la justice », vient d’être présenté officiellement au public avant d’être baptisé par le ministère de la Justice, représenté par son dircaba, le mardi 23 novembre. Un ouvrage qui vient répondre aux préoccupations des justiciables congolais et toutes les personnes démunies et vulnérables pour leur permettre un meilleur accès à la justice en répondant à dix questions les plus essentielles des justiciables congolais.

« Contribuer à une meilleure connaissance de l’organisation du système judiciaire congolais, à une vulgarisation de certains termes juridiques, à une explication des voies d’accès à la justice au Congo ». Telle est l’ambition de ProJustice qui, comme cet ouvrage, a pour but « de à permettre un meilleur accès de la justice aux justiciables congolais, à toutes les personnes démunies et vulnérables » en général.

Améliorer l’image de la justice congolaise
En aidant à la publication de « Guide pratique d’accès à la justice en RDC », ProJustice a voulu aider les justiciables congolais, souvent ignorant les méandres de la justice, à avoir des réponses à la plupart des questions qu’ils se posent le plus souvent. Comment la justice congolaise est organisée ? Quelle juridiction doit juger mon affaire ? Comment se déroule une affaire en justice ? Combien de temps dure une affaire en justice ? Combien coûte une affaire en justice ? Que faire pour soutenir une affaire en justice lorsque je n’ai pas d’argent ? Comment s’exécute une décision judiciaire ? Qui peut aider à soutenir une affaire en justice ? Que puis-je attendre des parajuristes pour porter ou soutenir une affaire en justice ? Que puis-je faire pour surmonter les obstacles à l’accès à la justice ?
L’image de la justice congolaise étant ce qu’elle est, c’est-à-dire elle est tout sauf « très bonne », la publication de cet ouvrage va servir « directement le système judiciaire et ses institutions car une meilleure connaissance de son organisation et de son fonctionnement servira aussi à améliorer l’image du pouvoir judiciaire et de ceux qui le servent », comme l’a souligné le chef du projet ProJustice.
Toutes les personnes qui sont intervenues au cours de cette cérémonie ont reconnu la valeur, l’importance du Guide et l’impact de cet outil sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire en RDC, à même d’aider les hommes de droit à mieux faire leur travail avec des justiciables qui seront mieux informés sur la matière de la justice.
Pour l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) en RDC, par la voix de son directeur, Stephen M. Haykin, la publication de ce Guide procède à son programme visant à soutenir le processus de réforme de la justice en RDC, en apportant « son assistance pour l’établissement de l’Etat de droit, le renforcement de l’administration de la justice et l’amélioration de l’accès à la justice des populations vulnérables, rurales et indigentes » dans le but de « rapprocher la justice de la population. »
Pour cela, il a financé pour plus de 200 000 dollars américains des ONG de la société civile œuvrant dans le domaine de la justice et des droits humains, dans le cadre du renforcement des capacités. L’Usaid finance également la formation initiale et continue des magistrats congolais.
Saluant la publication du Guide pratique d’accès à la justice en RDC et sa valeur pédagogique pour la sensibilisation de milliers de Congolais qui vivent encore en dessous du seuil de connaissances de leurs droits », Angélique Kipulu Katani, secrétaire générale de la Ligue pour le droit de la femme congolaise (LDFC), a estimé que « l’accès à la justice équitable, saine et incolore est l’un des droits » ignorés par le peuple congolais. Pour elle, cet ouvrage est une lumière qui va éclairer le chemin des justiciables et qui va aider les justiciables à « savoir comment s’exécute un jugement, quand et où se forme un recours contre celui-ci ou en cas d’obstacle comment contourner les magistrats véreux » qui freine le bon fonctionnement de la justice en RDC.

Réduire les violations des droits de l’homme
Fécondité, participer à réduire les violations des droits de l’Homme, voilà entre autres ce que le ministère de la Justice et des Droits humains, représenté par son directeur de cabinet adjoint, attend de ce Guide. Celui-ci l’a dit en le portant sur les fonts baptismaux. « Je te baptise pour que tu sois fécond et tu participes à la réduction des violations des droits de l’Homme. Il faut que les autres te suivent et produisent les mêmes effets et les mêmes résultats », a déclaré le Dircaba en baptisant l’ouvrage, après avoir félicité, remercié et encouragé, au nom du ministre de la Justice et des Droits humains, Luzolo Bambi, en mission, tous ceux qui ont participé à l’élaboration de l’ouvrage. Il s’agit notamment du professeur Pierre Akele Adau (ancien doyen de la faculté de droit de l’Unikin et conseiller du ministère de la Justice et des Droits humains), qui l’a préfacé, Me Marcel Wetsh’Okonda, qui l’a rédigé.
« Guide pratique d’accès à la justice en RDC », très accessible au grand nombre, compréhensible, pratique, au contenu très riche, au langage très précis et accessible, quoique parfois hermétique, est un ouvrage d’environ 120 pages pour 10 chapitres. Il se particularise par un inventaire de certaines organisations de la Société civile œuvrant dans les domaines des droits humains et de la justice dans les quatre provinces pilotes du projet ProJustice (Bandundu, Katanga, Maniema, Sud Kivu et Kinshasa). Il est publié grâce au financement de l’Usaid et de son partenaire DPK Consulting.
Comme l’a dit Angélique Kipulu, SG de LDFC « ProJustice vient de gagner son pari, à nous le reste », « Guide pratique d’accès à la justice en RDC » publié, il reste aux justiciables, qui en auront l’accès de le dévorer pour en tirer grand profit. C’est une gageure, un défi difficile à relever dans un pays où la lecture est loin d’être dans la culture des Congolais.
Kléber Kungu

33 compagnies aériennes de la RDC interdites de vol dans l’espace Shengen

Jugées " pas sûres " par l’UE
33 compagnies aériennes de la RDC interdites de vol dans l’espace Shengen
Sous peine de payer une amende de 7500 euros par billet de transport, la compagnie est obligée d'informer explicitement l'acquéreur ou le passager de cette situation
L'Union européenne (UE) vient d'interdire de vol 33 compagnies aériennes de la République démocratique du Congo (RDC) dans son espace aérien qu'elle a jugées ''pas sûres''. En tout, elles sont au nombre de 276 compagnies aériennes issues de 19 pays à être interdites de vol à travers le monde.
La nouvelle édition de cette liste comprend 276 compagnies aériennes interdites en Europe issues de 19 pays : Afghanistan, Angola, Bénin, République du Congo, République Démocratique du Congo, Djibouti, Guinée équatoriale, Gabon (à l'exception de trois transporteurs soumis à des restrictions d'exploitation dans l'UE), l'Indonésie (à l'exception de six transporteurs), Kazakhstan (à l'exception d'un transporteur soumis à des restrictions d'exploitation dans l'UE), Kirghizstan, Liberia, Mauritanie, Philippines, Sierra Leone, Sao Tomé-et-Principe, Soudan, Swaziland et Zambie. La liste inclut également quatre autres compagnies : Blue Wings Airlines certifiée au Surinam, Meridian Airways du Ghana, Siem reap Airways International du Cambodge et Silverback Cargo Freighters du Rwanda. Dix transporteurs inscrits sur la liste peuvent toutefois continuer leur exploitation dans l'UE en étant soumis à des restrictions d'exploitation strictes : Air Astana certifiée au Kazakhstan, Air Koryo certifiée en République Démocratiques de Corée, Airlift International certifiée au Ghana, Air Services Comores, Afrijet, Gabon Airlines et SN2AG du Gabon, Iran Air, TAAG Angolan Airlines et Ukrainian Mediteranean Airlines.
C'est une nouvelle punition pour les compagnies aériennes que celles figurant sur la liste.
Les députés français ont voté à l'unanimité une proposition de loi du groupe socialiste qui oblige les compagnies aériennes à risque à informer clairement les passagers de leur présence sur la fameuse liste noire. Pour les y contraindre, la France les menace d'une amende de 7.500 euros.
Les compagnies aériennes figurant sur la liste noire de l'Union européenne devront informer de manière "claire et non ambigüe" les voyageurs sous peine d'une amende de 7.500 euros par billet.
Les députés français ont adopté jeudi à l'unanimité une proposition de loi socialiste qui prévoit de sanctionner la commercialisation de titres de transport des compagnies aériennes figurant sur cette liste qui comprend pour l'essentiel un grand nombre de sociétés de transport africaines.
La première liste européenne date de 2006 et comprend les transporteurs aériens interdits dans l'UE et ceux pour lesquels ont été décidées des restrictions d'exploitation sur la base notamment des normes de maintenance des avions. Elle est régulièrement actualisée.
Le texte, présenté par la députée Odile Saugues (PS), prévoit que toute personne physique ou morale commercialisant un titre de transport sur les vols d'un transporteur qui y figure "doit informer explicitement l'acquéreur et le passager de cette situation ainsi que des solutions de transport de remplacement". Si le passager confirme l'achat d'un tel billet, il devra lui être indiqué "de manière claire et non ambigüe" qu'il voyagera sur une compagnie potentiellement dangereuse.
Enfin, le texte prévoit une amende de 7.500 euros par titre de transport, doublée en cas de récidive, en plus des poursuites pénales pouvant être engagées, en cas de violation de la loi.
Le nouveau secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, a apporté son soutien à cette proposition. "C'est un petit pas dans la bonne direction dont on aurait tort de se priver", a-t-il dit.
La proposition de loi doit être maintenant soumise au Sénat en vue de son adoption définitive.

Avertissement juridique
Les autorités responsables de l'aviation civile des États membres de la Communauté européenne sont seulement en mesure d'inspecter les avions des compagnies aériennes exploitant des vols à destination ou au départ des aéroports de la Communauté et, compte tenu du caractère aléatoire de ces inspections, il n'est pas possible de contrôler tous les avions qui atterrissent à chaque aéroport de la Communauté. Le fait qu'une compagnie aérienne ne figure pas sur la liste communautaire ne signifie donc pas automatiquement qu'elle respecte les normes de sécurité applicables.
Si une compagnie aérienne figurant sur la liste communautaire estime être en conformité avec les éléments techniques et exigences prescrits par les normes de sécurité internationales applicables, elle peut demander à la Commission de lancer la procédure pour sa suppression de la liste.
Tout a été mis en œuvre pour s'assurer de l'identité exacte de toutes les compagnies aériennes reprises dans la liste communautaire, où figurent notamment : le code alphabétique unique attribué à chaque compagnie aérienne par l'OACI, l'Etat de certification et le numéro du certificat (ou de la licence d'exploitation) de l'opérateur aérien. Néanmoins, une vérification complète n'a pas été possible dans tous les cas en raison d'un manque total d'informations concernant certaines compagnies aériennes qui opèrent à la limite, ou tout à fait en dehors, du régime d'aviation reconnu au niveau international. Il n'est donc pas exclu que certaines compagnies opèrent de bonne foi sous le même nom commercial que des compagnies figurant sur la liste communautaire.
Voici la liste de 33 compagnies aériennes de la RDC interdites de vol dans l'espace de l'Union européenne, telle qu'elle est reprise dans le site de l'UE, sous le lien http : ec.europa.eu/transport/air-ban/doc/list_fr.pdf :

Noms des compagnies Numéro de certificat de transporteur aérien (CTA) ou numéro de la licence d'exploitation
1. African Air Services Commuter 409/CAB/MIN/TVC/051/09
2. Air Kasaï 409/CAB/MIN/ TVC/036/08
3. Air Katanga 409/CAB/MIN/TVC/031/08
4. Air Tropiques 409/CAB/MIN/TVC/029/08
5. Blue Airlines 409/CAB/MIN/TVC/028/08
6. Bravo Air Congo 409/CAB/MIN/TC/0090/2006
7. Bussness Aviation 409/CAB/MIN/TVC/048/09
8. Busy BEE Congo 409/CAB/MIN/TVC/052/09
9. Cetraca Aviation Service 409/CAB/MIN/TVC/026/08
10. CHC Stellavia 409/CAB/MIN/TC/0050/2006
11. Congo Express 409/CAB/MIN/TVC/083/2009
12. Compagnie Africaine d'Aviation (CAA) 409/CAB/MIN/TVC/035/08
13. Doren Air Congo 409/CAB/MIN/TVC/0032/08
14. Entreprise World Airways (EWA) 409/CAB/MIN/TVC/003/08
15. Filair 409/CAB/MIN/TVC/037/08
16. Galaxy Kavatsi 409/CAB/MIN/TVC/027/08
17. Gilembe Air Soutenance (Gisair) 409/CAB/MIN/TVC/053/09
18. Goma Express 409/CAB/MIN/TC/0051/2006
19. Gomair 409/CAB/MIN/TVC/045/09
20. Hewa Bora Airways (HBA) 409/CAB/MIN/TVC/038/08
21. International Trans Air Bisness (ITAB) 409/CAB/MIN/TVC/033/08
22. Kin Avia 409/CAB/MIN/TVC/042/09
23. Lignes aériennes congolaises (LAC) Signature ministérielle (ordonnance n° 78/205)
24. Malu Aviation 409/CAB/MIN/TVC/04008
25. Mango Aviation 409/CAB/MIN/TVC/034/08
26. Safe Air Company 409/CAB/MIN/TVC/025/08
27. Services Air 409/CAB/MIN/TVC/030/08
28. Swala Aviation 409/CAB/MIN/TVC/050/09
29. TMK Air Commuter 409/CAB/MIN/TVC/044/09
30. Tracep Congo Aviation 409/CAB/MIN/TVC/046/09
31. Trans Air Cargo Services 409/CAB/MIN/TVC/024/08
32. Wimbi Dira Airways 409/CAB/MIN/TVC/039/08
33. Zaabu International 409/CAB/MIN/TVC/049/09

Kléber Kungu

vendredi 19 novembre 2010

Que des tracasseries routières et des cartes d’électeur à présenter !

Route Kinshasa-Matadi
Que des tracasseries routières et des cartes d’électeur à présenter !
Les personnes qui voyagent ces derniers temps, par taxis- bus, par la route nationale n°1, sont l’objet de multiples tracasseries. Nous en avons fait la triste expérience lors de notre dernier voyage à Kimpese. Le déboire commence au rond-point Ngaba, dans la commune de Ngaba, où deux agents en tenue civile nous ont demandé de leur présenter notre carte d’électeur, à défaut d’une attestation de perte de pièce ou d’un passeport. Faute de ne disposer d’une attestation de perte de pièce portant un cachet avec une croix, un passager a dû dégraisser les pattes de ces agents avec…4 000 FC. Le long tronçon entre Kinshasa et Kimpese est truffé de nombreuses barrières policières qui déplument les chauffeurs par des pots-de-vin.
Tout commence au rond-point Ngaba où grouille une grande foule. La tradition actuelle au rond-point Ngaba, précisément à bord des véhicules qui assurent le transport Kinshasa-Moanda, veut qu’avant le voyage, une fois le véhicule prêt au voyage, les passagers sont obligés de décliner leur identité en présentant aux agents en tenue civile leurs cartes d’électeur ou toute autre pièce d’identité, comme l’attestation de perte de pièce ou le passeport. Malheur à ceux qui n’en ont pas ou qui en ont, mais remplis contrairement à la volonté des agents.
Comme ce passager, la cinquantaine révolue, qui se rendait à Lufu, à la frontière RDC-Angola. L’attestation de perte de pièce de cet homme portait un cachet avec une croix, à la place du cachet avec logo de l’Hôtel de ville de Kinshasa. Comment son document portait un tel cachet ? Pour mieux l’avoir, les agents ont pris l’attestation de perte de pièce d’une autre passagère qui était conforme car portant un cachet avec logo de l’Hôtel de ville de Kinshasa. « Allons au bureau, monsieur », lui demandent les deux agents, heureux d’avoir réussi un coup susceptible de leur apporter de l’argent.
Après l’avoir isolé à quelques mètres du véhicule, loin des yeux et des oreilles indiscrets, les agents parviennent à délester à notre passager…4 000 FC, sans beaucoup de peine. En effet, le ‘’marchandage’’ n’a pris que quelques minutes. Une fois dans le bus, l’homme nous informe que sa libération a valu 4 000 FC.
Quelques minutes plus tôt, la femme dont l’attestation de perte de pièce a eu maille à partir avec ces agents. Selon eux, sa carte d’identité manquait le cachet de la Direction générale des migrations (DGM). « Maman, quel est ton district ? » Lui demande l’un des agents. « Papa, je ne connais pas », répond la femme, la soixantaine révolue, originaire de la Province orientale. Lorsque l’agent lui demande de quelle province elle est originaire, la femme répond qu’elle est Mutetela. Après quelques mots échangés en swahili avec elle, les agents lui remettent son attestation de perte de pièce. Comme quoi, les frères ne se mangent pas entre eux !
On va quitter le rond-point Ngaba, vendredi 12 novembre, à 17heures17’. Chemin faisant, nous allons traverser plusieurs barrières policières où la compréhension entre les chauffeurs et les policiers de roulage est au zénith. A chaque barrière, le chauffeur demande au convoyeur de notre bus de lui remettre 5 ‘’nzete’’ (pour 500 FC, en jargon populaire, NDLR). Jusqu’à ce que nous atteignions Boko, à quelques kilomètres de Mbanza-Ngungu, où une cohorte des militaires, les très zélées GR, nous accueille en nous exigeant de présenter nos cartes d’électeur, alors que, 5 mètres plus loin, un autre véhicule, dont le contenu – passagers et biens – se faisait fouiller comme à l’époque de l’entrée de l’AFDL.
Un GR se présente devant notre véhicule et nous demande de lui présenter nos cartes d’électeur. Il est déjà entre 21 heures et 22 heures. Torse à main et à terre, il se met à nous contrôler, l’un après l’autre, alors que nous sommes assis dans le bus. « Papa, descends, tu portes encore une ancienne carte datant de 2005 ? Alors que votre voisine porte une nouvelle carte », intime le militaire, armé en bandoulière. Devant ma résistance, le militaire menace : « Si vous refusez de descendre, le véhicule restera ici même jusqu’à demain. »
Tout furax, je descends et voici le discours du militaire. « Papa, vous continuez à vous promener avec une vieille carte d’électeur de 2005. Ne savez-vous pas que cette carte n’a plus cours légal dans ce pays ? », Me dit-il. En dépit de toutes mes explications comme quoi les deux cartes d’électeur ont encore cours légal jusqu’à l’octroi d’une nouvelle carte d’électeur, le militaire persiste dans sa logique. Quelques minutes plus tard, il négocie : « Cherchez-moi du sucré et je vous libère ».
A tout passager qui veut prendre la route Kinshasa-Moanda, voilà l’information qui va lui permettre de se préparer en conséquence.
André Mpasi Zeto

Communauté évangélique du Congo (CEC)

Communauté évangélique du Congo (CEC)

Fiche d’identité

La jeunesse du Bas-Congo en général, celle de Kimpese et ses environs en particulier ont bénéficié d’une école de football dénommée Centre de formation sportive (CFS) Gothia Kimpese inaugurée le samedi 13 novembre. La Communauté évangélique du Congo (CEC) en est la propriétaire. Elle est sous tutelle du Bureau de la coordination des projets et d’appui aux actions de développement (BCPAD) qui est le bureau technique de développement de cette Eglise.
Vieille de 129 ans, la Communauté évangélique du Congo (CEC) tire ses origines en 1881 à l’arrivée du premier missionnaire suédois de la Svenska Missions Förbundet (SMF) qui fonda la première station missionnaire à Mukimbungu dans le territoire de Songololo.
Devenue autonome en 1961, la CEC va passer d’une dénomination à l’autre, selon le changement du nom du pays. Ainsi sera-t-elle appelée successivement l’Eglise évangélique de Manianga Matadi (EEMM, ce que les Kinois prononcent à tort, emémé, NDLR), l’Eglise évangélique du Congo (EEC), La Communauté évangélique du Congo (CEC), la Communauté évangélique du Zaïre (CEZ), puis actuellement La Communauté évangélique du Congo (CEC).
Cette Eglise, désignée parfois sous l’appellation des Manianga, reste très active dans tout le Bas-Congo, de Muanda (dans le Bas-Fleuve) à Kasangulu avec 60 paroisses regroupées en 14 consistoires. Elle est aussi implantée dans la ville de Kinshasa avec 27 paroisses regroupées en 7 consistoires. Elle a également une paroisse autonome à Paris en France et une paroisse missionnaire à Borås en Suède En bref, la CEC compte 87 paroisses et 21 consistoires. Ces paroisses et consistoires sont dirigés par des pasteurs consacrés. Ils sont plus d’une centaine encadrant spirituellement environ 60 000 fidèles.
Sa mission étant évangélique s’occupant de tout homme et de tout l’homme, la CEC fait du social, de l’économie et du développement intégral de la société son cheval de bataille. Aussi trouve-t-on à travers ses paroisses plusieurs écoles primaires, secondaires et professionnelles, de formation médicale, quelques écoles maternelles, un séminaire théologique évangélique, des maisons paroissiales de formation polyvalente, un nombre important des hôpitaux et centres de santé et quelques centres d’accueil.
La Svenska Missions Förbundet (SMF) devenue aujourd’hui la Svenska MissionsKyrkan (SMK) reste la principale partenaire de la CEC dont le partenariat est d’autant plus séculaire que la CEC est la fille de la SMK. Les fruits de ce partenariat sont très nombreux. Le Centre de formation sportive (CFS) Gothia Kimpese en est le dernier, qui vient d’agrandir le patrimoine communautaire. Ce centre est une véritable fierté pour le Bas-Congo en particulier et la RDC en général, et sa contribution aux 5 chantiers de la République, comme l’a reconnu le Président et Représentant légal de la CEC, Rév. Marcel Dianfwanakana Edi Diantete, dans son allocution lors de la cérémonie d’inauguration du Centre situé sur l’avenue du Cimétière, au n°001, quartier 4-Madiadia, Cité de Kimpese.
C’est en août 2009 le Synode de la CEC a élu l’équipe actuelle qui la dirige pour un mandat de 4 ans, une fois renouvelable. Il s’agit des pasteurs Marcel Diafwanakana Edi Diantete comme Président et Représentant légal et de Lévy Matondo Balungisa comme vice-président.
Redresser l’économie de l’Eglise aujourd’hui peu reluisante, redonner la confiance et l’espoir aux fidèles de la CEC, recoller l’unité de l’Eglise tout entière, voilà les principaux défis auxquels s’attaque le duo Diaf-Matondo.
Kléber Kungu

Centre de formation sportive Gothia Kimpese

Centre de formation sportive Gothia Kimpese

Fiche d’identité

Depuis samedi 13 novembre 2010, la cité de Kimpese, chef-lieu du territoire de Songololo a été dotée d’un centre devant dispenser la formation sportive aux enfants et jeunes de Kimpese et de ses environs. Ce centre est dénommé Centre de formation sportive (CFS) Gothia à Kimpese. L’inauguration de cette école de football est intervenue à cette date. Une grande cérémonie au cours de laquelle plusieurs personnalités du monde politique et religieux de la province du Bas-Congo ont assisté. Parmi lesquelles, le vice-gouverneur du Bas-Congo, Déo Nkusu Nkawa, des députés national et provinciaux, le président provincial de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), Mgr Paul Tekasala Mawa. Le Centre de formation sportive Gothia à Kimpese est un véritable bijou né du long, fructueux et séculaire partenariat des deux Eglises, la Communauté évangélique du Congo (CEC) et la Svenska Missionskyrkan (SMK). Découvrons mieux le CFS Gothia Kimpese.

Nom : Centre de formation sportive Gothia Kimpese (CFS Gothia Kimpese)
Date de création : 7 février 2009
Date premier coup de pioche : 18 novembre 2009
Date d’inauguration : 13 novembre 2010
Initiateurs : CEC et SMK
Président & Représentant légal de la CEC : Rév. Marcel Diafwanakana Edi Diantete
Acte d’agrément : n° MJS/DP/BC/2113/010/2010
Leader principal : 1
Coachs : 14
Nombre d’enfants : 185 dont 26 filles
Tranche d’âge : de 8 à 17 ans
Bailleur de fonds : Agence suédoise de développement international (ASDI) à 90% et la contribution locale à 10%
Maître d’œuvre : CEC
Maître d’ouvrage : Bureau de la coordination des projets et d’appui aux actions de développement (BCPAD)
Directeur du BCPAD : Ir Sylvain Tutondele Mahema
Superviseur des travaux : Ir Luzolo Ngangu
Assistants : Ingénieurs Mafumba Lutete Guylain et Ndungunu Bakua Richard
Infrastructures : 3 aires de jeux avec gradins (dimensions 60X80 m, 70X115 m et 60X90 m), 1 bâtiment administratif de 12X25 m, un mur de clôture de 470 mètres linéaires.
Coût des travaux : 153 738,33 dollars
Coût équipement : 17 344, 37 dollars
Coût des travaux restants : 152 276 dollars
Devise : Respect, Sincérité, Amitié
Adresse : Cité de Kimpese, chef-lieu du territoire de Songololo

Kléber Kungu

A quand le début des effets sociaux de l’année du social ?

A environ 5 semaines de la fin de l’année
A quand le début des effets sociaux de l’année du social ?
A l’occasion des festivités marquant le cinquantenaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), le 30 juin 2010, le chef de l’Etat Joseph Kabila a déclaré 2010, année du social. Pour concrétiser ses idées, Joseph Kabila avait instruit le gouvernement, avec en tête le Premier ministre et les différents responsables des secteurs sociaux de s’activer pour concrétiser cette vision. Environ 5 mois après, l’opinion se demande à quand le début effectif des effets de ce social. D’autant que les choses semblent stagner et que la situation paraît plus reluisante il y a 5 ans que maintenant. En effet, à environ 5 semaines de la clôture de cette année, les plaintes de la population sont toujours aussi permanentes. De partout, la grogne des travailleurs se fait entendre rappelant au gouvernement que les ventres sont toujours affamés. Des secteurs de l’enseignement, de la santé, de l’administration publique, des menaces de grève sont légion. Elles sont essentiellement focalisées sur le domaine social : cherté de la vie, difficulté d’accès aux soins de santé, maigre salaire, difficulté de logement, l’insécurité grandissante malgré le lancement de l’opération « Tolérance zéro », la délinquance juvénile, bref les mêmes maux qui rongeaient la société congolaise il y a une année constituent à ce jour le vécu quotidien des Congolais.
L’Institut des recherches, études de marché et d’opinions, Les Points, a réalisé, du 13 au 14 novembre, un sondage auprès des Kinois qui se sont exprimés. En chiffre, cette déception générale de la population représente 83% soit le nombre d’enquêtés ayant répondu négativement à la question « quelle opinion avez-vous de l’année du social ? ». Pour ce groupe, les actions du gouvernement devaient être orientées vers la création d’emplois, l’amélioration des conditions des travailleurs, le transport et surtout le panier de la ménagère. Il pense que les hôpitaux en construction et autres logements sociaux annoncés ne seront pas à la portée de toutes les bourses pour une population généralement très pauvre ou appauvrie.
A la base de cette situation déplorable, il y a la léthargie du gouvernement que cette catégorie des enquêtés a dénoncée. Pour ces enquêtés, le gouvernement n’a pas donné une âme à la vision du Chef de l’Etat. « Le gouvernement, qui devait s’en approprier et en faire son cheval de bataille en mettant en place les structures capables de travailler avec les partenaires extérieurs afin de mobiliser les moyens son soutien à la veille des élections, se caractérise par une léthargie totale et attend des solutions miracles du Chef de l’Etat, alors que la Constitution leur a conféré la charge de l’exécutif », a expliqué un enquêté.
Par contre, 9% des enquêtés ont estimé que plusieurs efforts sont fournis. Au nombre des réalisations, il y a notamment la modernisation de la ville de Kinshasa, la construction de l’hôpital du cinquantenaire et autres projets de construction des routes de desserte agricole. La gratuité de l’enseignement primaire et la distribution de certains manuels scolaires aux élèves sont également mis à l’actif du gouvernement.

Invisibilité du gouvernement
Le sondage des Points s’est également penché sur les actions du gouvernement Muzito. La plupart des ministres ont continué à briller par l’invisibilité de leurs actions sur le terrain au cours du mois de novembre. Selon les enquêtés, le vent des élections semble avoir annihilé l’ardeur des ministres qui ne pensent qu’à se préparer, surtout financièrement, pour les prochaines échéances électorales, laissant ainsi croupir dans la misère une population congolaise qui ne sait plus à quelle autorité politique se plaindre. Ce gouvernement qualifié d’éléphantesque et de budgétivore par les certains enquêtés, ne s’est pas imprégné de la vision et de la philosophie du chef de l’Etat dans ce premier mandat à la tête de la République démocratique du Congo. « Voilà pourquoi l’exécutif national continue à stagner et se trouve dans un cul-de-sac », a expliqué un enquêté.
Partant de ce constat, la population congolaise en appelle à la mise en place, avant la fin de l’année 2010, d’une nouvelle équipe gouvernementale avec des hommes nouveaux capables de répondre aux attentes de la nation dans le secteur social et de produire très rapidement des résultats probants. Mais à ce sujet, combien de fois il importe de remanier le gouvernement pour que la population puisse s’attendre à voir sa situation sociale s’améliorer.
Aussi les enquêtés estiment-ils que les personnalités et autres présidents des partis politiques, membres du Gouvernement comme des vertébrés sous la IIème République n’ont pas été capables de satisfaire aux attentes de la population. Au contraire, relèvent les enquêtés, c’est à la nouvelle génération, patriotique et désintéressée de l’intérêt personnel, que revient le mérite de l’action du gouvernement.
Les enquêtés relèvent quelques membres du gouvernement qui ont émergé du lot. Il y a notamment le ministre des Affaires foncières, Maj Kisimba, dont la nomination à la tête de ce ministère a été porteur des changements. Sa politique de proximité, sa lutte pour la protection des espaces verts de la République ainsi que la sécurisation du patrimoine de l’Etat font de lui le ministre le plus en vue du Gouvernement Muzito II avec 12%. Il se pointe à la première place, suivi par Raymond Tshibanda Tungamulongo, de la Coopération internationale et régionale, dont la bonne prestation, saluée par tous, à la tête du conseil de la SADC, la présence dans tous les sommets régionaux et internationaux pour représenter valablement la RDC lui ont valu d’occuper la 2ème position avec 10%.
En 3ème position, avec 9%, se trouve Claude Nyamugabo des Sports. Selon les enquêtés, il s’investit régulièrement pour le bien-être des sportifs, et les intérêts de la République au niveau tant africain qu’international. Les Kinois gardent encore de lui une bonne image en dépit de l’annulation par le ministre des Finances des fonds pouvant doter la République des infrastructures sportives répondant aux normes internationales et améliorer ainsi les conditions du sport en RDC. Maker Mwangu de l’EPSP vient en 4ème position avec 6%, suivi par Matata Mponyo des Finances avec 4%. Ainsi de suite.
Kléber Kungu

L’ONGD Etoile du Sud donne de la voix

Derniers événements sanglants de Kikwit
L’ONGD Etoile du Sud donne de la voix
Les derniers événements sanglants qui ont endeuillé la ville de Kikwit n’ont pas laissé indifférentes plusieurs associations et autres organisations non gouvernementales (ONG). C’est le cas de l’Etoile du Sud (EDS) dont les membres ont donné de la voix en condamnant « fermement toute tentative de déstabilisation de la ville de Kikwit et ses environs » durant « la semaine du lundi 2 au samedi 6 novembre 2010 », dans une déclaration rendue publique samedi 13 novembre, dont L’Observateur a obtenue une copie. Ils étaient très nombreux, venus de 36 quartiers populaires de Kinshasa, réunis au siège de leur association pour dire leur mécontentement contre ces événements.
Dans cette déclaration, EDS s’est adressée à toutes les personnes susceptibles de jouer un quelconque rôle dans la recherche de solution à ce problème. Aussi aux habitants de Kikwit, elle a demandé de la vigilance et de la résistance, leur préoccupation devant être la participation au développement de leur communauté, de dénoncer toutes personnes auteurs de ces malheureux événements, d’éviter tout esprit de pillage de nature d’appauvrir davantage leur ville.
A tous les habitants du Bandundu, l’Etoile du Sud demande de se mobiliser comme un seul homme pour bouter dehors toute personne et toute initiative de nature à vouloir plonger la province dans un état de pauvreté.
Le message adressé aux politiciens est plus qu’interpellateur. En effet, EDS les invite à dénoncer tous les auteurs de malheureux événements, de cesser tout règlement de comptes à travers les masses et d’assurer la garantie des droits fondamentaux du citoyen congolais.
Il en est de même du message plus qu’interpellateur adressé aux autorités locales et nationales. A celles-ci, il a été demandé d’assurer la protection de la population et ses biens, l’intégralité territoriale, qui est une des conditions nécessaires à la reconstruction nationale. Il leur revient également de poursuivre et de condamner les auteurs desdits événements.
Quant à l’ensemble des Congolais, il lui est demandé de s’unir pour résister à toute forme de menaces de déstabilisation étant donné qu’on n’est pas né « Congolais comme marchepied de n’importe qui et comme des animaux à abattre sans permission. »
C’est pour deux raisons que les membres de l’EDS ont décidé de prendre position face à ces événements. Premièrement, l’ONGD EDS travaille dans le domaine du droit à la santé : santé vue dans son sens le plus large comme accès à l’eau potable, électricité, l’emploi rémunérateur, un habitat décent, un environnement sain, absence de guerre, sécurité des hommes et leurs biens, manger trois fois une alimentation équilibrée et saine, accès à l’éducation et aux soins de santé.
Deuxièmement, EDS, développant la solidarité entre tous les peuples vivant dans les mêmes conditions, sa cible privilégiée est essentiellement composée des marginalisés dont les masses populaires sans discrimination de sexe, de race ni d’origine ethnique ou tribale.
Le 2 novembre 2010, trois militaires des FARDC, qui étaient de garde au camp Ebeya, situé dans la commune de Kazamba, sont assassinés par des inconnus. Le lendemain, les jeunes de Kikwit, révoltés, décident de se prendre en charge en assurant eux-mêmes leur sécurité. Les jours suivants, la situation devait se détériorer car Kikwit devait connaître des troubles qui ont entraîné des cas de pillage…
Kléber Kungu

mercredi 17 novembre 2010

Onatra : incohérences et égarements dans le chef du syndicat Action !

Le syndicalisme congolais mis à rude épreuve
Onatra : incohérences et égarements dans le chef du syndicat Action !
Le démantèlement des pratiques et des réseaux maffieux serait à la base des agitations sociales récurrentes, depuis la mise à l’écart des fils –maison aux commandes de cette entreprise, affirment des travailleurs hostiles à Vital Agbayo Akebe.
Regrouper les agents et travailleurs pour la défense des intérêts communs ne semble plus être au cœur de la vision du syndicalisme à l’Onatra où l’affaire Kahasha vient une fois de plus jeter le doute sur le sens du combat que mène Victor Agbayo Akebe du syndicat Action. Ce dernier qui a nargué lundi les pouvoirs publics en bloquant les portes de l’entreprise aux mandataires officiellement désignés par l’Etat propriétaire est allé plus loin en s’arrogeant le pouvoir de mettre en place une nouvelle équipe dirigeante au sein de l’Onatra. Ce que conteste la délégation syndicale des ports maritimes. Le gouvernement appelé à réagir.
Ce défi lancé en pleine figure au Gouvernement transpire aux travers d’une déclaration sulfureuse tohu-bohu publiée le 12 novembre dernier en guise de protestation contre la mesure de suspension du PCA a été vivement conspué par des travailleurs de l’Onatra qui avouent ne plus comprendre le rôle et les missions des syndicats dans leur entreprise. Des sources proches de l’Onatra indiquent que 27 autres syndicats minoritaires ont désavoué cette ambition affichée par Victor Agbayo et son deuxième Secrétaire du syndicat Action, Jean-Marie Tukebana. Une réaction de désaveu est attendue dans les prochaines heures.
Pour sa part, la délégation syndicale du Départements des Ports Maritimes, réunie en séance extraordinaire le mercredi 10 novembre 2010, n’est pas allée par le dos de la cuillère. Pour elle, la situation qui prévaut actuellement à l’Onatra a été intentionnellement créée par le Conseil d’Administration par ses décisions illégales du 08 novembre portant suspension de l’actuel Administrateur Directeur Général ai. Les syndicalistes de Matadi, dans une déclaration rendue public le week-end dernier rappelle que les administrateurs de l’Onatra ont été régulièrement placés par le Président de la République et Chef de l’Etat et que la Présidence de la République demeure la seule instance attitrée et compétente pour mettre en place une Direction générale dans une entreprise publique, sinon, à titre exceptionnel et purement provisoire, le ministère de tutelle.
Cet imbroglio d’interprétations des textes juridiques entre les travailleurs et les syndicalistes d’une même entreprise place le commun des congolais dans le droit de se poser la question de savoir qui de la délégation syndicale de Kinshasa et celle de Matadi fait une lecture objective de la loi sur cette question. « Le Gouvernement ne doit pas se laisser faire, soutiennent des travailleurs de l’Onatra venus suivre au loin la démonstration de force de Victor Agbayo Akebe lundi à la Direction générale. Ils en appellent à une réaction rapide des pouvoirs publics, question disent-ils « de permettre la continuation du processus de transformation de cette entreprise en société commerciale ».
Tout compte fait, estiment des analystes, à quelques jours de la fin du processus de la reforme, ce énième épisode du feuilleton ONATRA risque de compromettre sa transformation en société commerciale, si le gouvernement n’y prend garde. Autre chose vraie cependant, ont fait observer quelques travailleurs de l’Onatra : il s’est constitué au sein de cette boite plusieurs réseaux maffieux et des pratiques déloyales dont le démantèlement par l’actuel ADG a.i. attire sur lui des feux de tous bords, allumés certainement par des syndicalistes soutenus aussi bien par d’anciens mandataires que par quelques directeurs des départements. La logique « Fils maison pour l’Onatra» que l’on tente de remonter à la surface n’est en réalité qu’un prétexte dont ceux qui tuent l’Onatra veulent se servir pour conserver des avantages indument acquis. « Entre-nous… qui a provoqué la chute vertigineuse de l’Onatra ? N’est-ce pas des fils maison ?», s’est interrogé un directeur en retraite.
Face aux réseaux maffieux qui minent le bon fonctionnement de cette entreprise, seul l’Etat congolais, propriétaire de l’Onatra, est à même d’y mettre un terme. Le plus rapidement possible. Pour que les intérêts égoïstes de quelques individus ne supplantent pas ceux de la communauté.
Kléber Kungu

A quand le début des effets sociaux de l’année du social ?

A environ 5 semaines de la fin de l’année
A quand le début des effets sociaux de l’année du social ?
A l’occasion des festivités marquant le cinquantenaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), le 30 juin 2010, le chef de l’Etat Joseph Kabila a déclaré 2010, année du social. Pour concrétiser ses idées, Joseph Kabila avait instruit le gouvernement, avec en tête le Premier ministre et les différents responsables des secteurs sociaux de s’activer pour concrétiser cette vision. Environ 5 mois après, l’opinion se demande à quand le début effectif des effets de ce social. D’autant que les choses semblent stagner et que la situation paraît plus reluisante il y a 5 ans que maintenant. En effet, à environ 5 semaines de la clôture de cette année, les plaintes de la population sont toujours aussi permanentes. De partout, la grogne des travailleurs se fait entendre rappelant au gouvernement que les ventres sont toujours affamés. Des secteurs de l’enseignement, de la santé, de l’administration publique, des menaces de grève sont légion. Elles sont essentiellement focalisées sur le domaine social : cherté de la vie, difficulté d’accès aux soins de santé, maigre salaire, difficulté de logement, l’insécurité grandissante malgré le lancement de l’opération « Tolérance zéro », la délinquance juvénile, bref les mêmes maux qui rongeaient la société congolaise il y a une année constituent à ce jour le vécu quotidien des Congolais.
L’Institut des recherches, études de marché et d’opinions, Les Points, a réalisé, du 13 au 14 novembre, un sondage auprès des Kinois qui se sont exprimés. En chiffre, cette déception générale de la population représente 83% soit le nombre d’enquêtés ayant répondu négativement à la question « quelle opinion avez-vous de l’année du social ? ». Pour ce groupe, les actions du gouvernement devaient être orientées vers la création d’emplois, l’amélioration des conditions des travailleurs, le transport et surtout le panier de la ménagère. Il pense que les hôpitaux en construction et autres logements sociaux annoncés ne seront pas à la portée de toutes les bourses pour une population généralement très pauvre ou appauvrie.
A la base de cette situation déplorable, il y a la léthargie du gouvernement que cette catégorie des enquêtés a dénoncée. Pour ces enquêtés, le gouvernement n’a pas donné une âme à la vision du Chef de l’Etat. « Le gouvernement, qui devait s’en approprier et en faire son cheval de bataille en mettant en place les structures capables de travailler avec les partenaires extérieurs afin de mobiliser les moyens son soutien à la veille des élections, se caractérise par une léthargie totale et attend des solutions miracles du Chef de l’Etat, alors que la Constitution leur a conféré la charge de l’exécutif », a expliqué un enquêté.
Par contre, 9% des enquêtés ont estimé que plusieurs efforts sont fournis. Au nombre des réalisations, il y a notamment la modernisation de la ville de Kinshasa, la construction de l’hôpital du cinquantenaire et autres projets de construction des routes de desserte agricole. La gratuité de l’enseignement primaire et la distribution de certains manuels scolaires aux élèves sont également mis à l’actif du gouvernement.

Invisibilité du gouvernement
Le sondage des Points s’est également penché sur les actions du gouvernement Muzito. La plupart des ministres ont continué à briller par l’invisibilité de leurs actions sur le terrain au cours du mois de novembre. Selon les enquêtés, le vent des élections semble avoir annihilé l’ardeur des ministres qui ne pensent qu’à se préparer, surtout financièrement, pour les prochaines échéances électorales, laissant ainsi croupir dans la misère une population congolaise qui ne sait plus à quelle autorité politique se plaindre. Ce gouvernement qualifié d’éléphantesque et de budgétivore par les certains enquêtés, ne s’est pas imprégné de la vision et de la philosophie du chef de l’Etat dans ce premier mandat à la tête de la République démocratique du Congo. « Voilà pourquoi l’exécutif national continue à stagner et se trouve dans un cul-de-sac », a expliqué un enquêté.
Partant de ce constat, la population congolaise en appelle à la mise en place, avant la fin de l’année 2010, d’une nouvelle équipe gouvernementale avec des hommes nouveaux capables de répondre aux attentes de la nation dans le secteur social et de produire très rapidement des résultats probants. Mais à ce sujet, combien de fois il importe de remanier le gouvernement pour que la population puisse s’attendre à voir sa situation sociale s’améliorer.
Aussi les enquêtés estiment-ils que les personnalités et autres présidents des partis politiques, membres du Gouvernement comme des vertébrés sous la IIème République n’ont pas été capables de satisfaire aux attentes de la population. Au contraire, relèvent les enquêtés, c’est à la nouvelle génération, patriotique et désintéressée de l’intérêt personnel, que revient le mérite de l’action du gouvernement.
Les enquêtés relèvent quelques membres du gouvernement qui ont émergé du lot. Il y a notamment le ministre des Affaires foncières, Maj Kisimba, dont la nomination à la tête de ce ministère a été porteur des changements. Sa politique de proximité, sa lutte pour la protection des espaces verts de la République ainsi que la sécurisation du patrimoine de l’Etat font de lui le ministre le plus en vue du Gouvernement Muzito II avec 12%. Il se pointe à la première place, suivi par Raymond Tshibanda Tungamulongo, de la Coopération internationale et régionale, dont la bonne prestation, saluée par tous, à la tête du conseil de la SADC, la présence dans tous les sommets régionaux et internationaux pour représenter valablement la RDC lui ont valu d’occuper la 2ème position avec 10%.
En 3ème position, avec 9%, se trouve Claude Nyamugabo des Sports. Selon les enquêtés, il s’investit régulièrement pour le bien-être des sportifs, et les intérêts de la République au niveau tant africain qu’international. Les Kinois gardent encore de lui une bonne image en dépit de l’annulation par le ministre des Finances des fonds pouvant doter la République des infrastructures sportives répondant aux normes internationales et améliorer ainsi les conditions du sport en RDC. Maker Mwangu de l’EPSP vient en 4ème position avec 6%, suivi par Matata Mponyo des Finances avec 4%. Ainsi de suite.
Kléber Kungu

La CEC et la SMK offrent une école de foot aux jeunes du Bas-Congo

En construisant un Centre de formation sportive Gothia à Kimpese
La CEC et la SMK offrent une école de foot aux jeunes du Bas-Congo
Une école de football vient de voir le jour à Kimpese, à environ 215km, à l’ouest, de Kinshasa : la Communauté évangélique du Congo (CEC) et la Svenska Missionskyrkan (SMK) viennent de construire le Centre de formation sportif (CFS) Gothia Kimpese dont l’inauguration a eu lieu le samedi 13 novembre à Kimpese, chef-lieu du territoire de Songololo. Un des fruits de la longue collaboration séculaire de deux Eglises – congolaise et suédoise.
Tout Kimpese, toute la crème intellectuelle, ou presque, de la CEC et des autorités politiques du Bas-Congo, - sauf le ministre provincial des Sports du Bas-Congo - ont pris rendez-vous le samedi 13 novembre au Centre de formation sportif (CFS) Gothia Kimpese pour vivre ce grand événement. Tee-shirts blancs, képis blancs, badges, polos jaunes, bracelets, drapelets et autres gadgets frappés d’écrits comme Gothia 2008, humilité, honnêteté, attitude positive, bon langage, joie, fair-play, ‘’respect, sincérité, amitié’’ meublaient le décor dans un espace où flottaient cote à cote, joyeusement - sous le coup d’un vent chargé d’une pluie qui refusait de tomber - les drapeaux congolais et suédois, les fanions de la CEC et de la SMK .
Donc, tout était prêt pour rendre effective la solennité de ce grand événement rehaussé de la présence de l’artiste musicien chrétien Aimé Nkanu et son groupe invités par la CEC. C’était donc un grand jour pour la jeunesse de la province et de Kimpese en particulier dont la CEC a pris soin en investissant dans elles. En effet, les protestants de la CEC et de la SMK ont estimé qu’à travers les sports, particulièrement le football, les enfants, toutes les tendances religieuses confondues, vont recevoir et partager le sens de l’amour, de la justice, de la responsabilité, de la paix.
Le CFS Gothia Kimpese ambitionne « d’assurer à la jeunesse des différents milieux et des diverses tendances une formation en droits humains à travers les activités physiques et sportives en vue de leur épanouissement dans une société qui veut se développer dans le domaine de la paix », a déclaré le directeur du Programme triennal de développement (PTD), l’Ir Sylvain Tutondele Mahema, dans son mot de circonstance.
Premier dans la province du Bas-Congo, le CFS Gothia Kimpese « fait la fierté du Bas-Congo en particulier et de la République démocratique du Congo et exprime la contribution aux 5 chantiers prônés par le président de la République Joseph Kabila Kabange pour la modernisation du pays », a reconnu le président et représentant légal de la CEC, le rév. Marcel Diafwanakana Edi Diantete.

Appels aux ministères de tutelle
En construisant avec ses partenaires suédois le CFS Gothia Kimpese, la CEC venait de jeter les jalons de la modernisation et du développement des sports dans la province du Bas-Congo en faveur de sa jeunesse. Cette initiative combien louable de partenariat entre les deux Eglises (CEC et SMK) mérite des appuis des uns et des autres, d’autant plus que, inachevée, l’œuvre exige encore plus de 150 000 dollars pour l’achever. Le pasteur Marcel Diafwanakana Edi Diantete l’a souligné dans son mot de circonstance. « Je lance des cris de détresse aux ministères de tutelle, aux gouvernements national et provincial en vue de ne pas laisser la CEC s’époumoner seule dans ce Centre » qui doit devenir « pour nous tous un patrimoine à bien garder, entretenir et gérer », a plaidé le numéro un de la CEC (ex-EEMM, à lire emémé pour mieux comprendre, NDLR).
Dernier-né de la famille Gothia Cup installé en Suède, le CFS Gothia Kimpese s’est beaucoup inspiré de son aîné de dix ans, le Gothia Brazzaville qui a vu le jour en 2004 pour recréer le lien entre les communautés qui étaient divisées à causes des guerres civiles qui avaient déchiré le Congo Brazzaville au début des années 2000. Ainsi l’a fait remarquer le représentant de la SMK, Peter Warnnelid, qui a expliqué les raisons de l’implantation du Centre à Kimpese au lieu de Luozi d’où est partie l’idée. Pour ce Suédois, l’objectif du CFS Gothia Kimpese est « d’élever une jeunesse capable, responsable, utile à la Nation » car il va offrir « des grands moments de plaisir aux habitants de Kimpese. »

Absence des ministres national et provincial des Sports
Le représentant de Gothia a profité de la cérémonie pour remettre un cadeau aux enfants du Centre de formation sportive Gothia Kimpese, qui sera « une grande pépinière de football plus tard pour toute la nation », selon un des députés présents à la cérémonie. Où aucun ministre des Sports, provincial ou national, n’a assisté !
Emus d’être honorés par le CFS Gothia Kimpese, les enfants de ce Centre, par leur représentant, ont exprimé leur joie en déclarant que « le 13 novembre 2010 sera une date historique pour les enfants de la RDC en général et du Bas-Congo en particulier », estimant qu’hier ils n’avaient pas de structures sportives organisées pour les enfants, mais qu’aujourd’hui c’est devenu une réalité. Ils en ont profité pour appeler le gouvernement à bien entretenir ce Centre en les aidant entre autres à endiguer les têtes d’érosion qui menace le site dans lequel est implanté le CFS Gothia Kimpese. N’est-ce pas que les enfants ont droit de jouer ? A qui le vice-gouverneur a adressé un message d’encouragement. « Si votre talent peut éclore pour aller sous d’autres cieux », a-t-il souhaité.
Les appels des uns et des autres semblent avoir atterri dans des oreilles attentives. Le vice-gouverneur du Bas-Congo, Déo Nkusu, n’a pas tari d’éloges à l’endroit des Suédois de la SMK et des Congolais de la CEC dont les efforts ont trouvé un terrain très fécond. « Dans ce Centre, avec le sérieux des Suédois, la détermination de la CEC, nous allons former de grands joueurs. Vous n’êtes pas venus investir dans le désert car c’est une province footballistique », a-t-il déclaré. « Je prends l’engagement de conduire le ministre des Sports pour venir voir ce qui se passe ici […] Nous allons vous accompagner […] Attendez notre collaboration et notre intervention financière. Le CFS participe aux 5 chantiers et nous allons faire tout pour qu’on sache que la CEC accompagne le Président de la République », a ajouté Déo Nkusu, alias Kisalu Mebanda, visiblement admiratif devant les réalisations de la CEC.
Pour montrer le sérieux qu’il mettait dans ses promesses, Déo Nkusu Nkawa a pris à témoin les trois députés présents pour leur demander d’aider l’Exécutif provincial à respecter ses engagements.
Une intervention qui a couvert la grosse bourde commise par l’administrateur du territoire adjoint de Songololo qui a confondu les choses. Pour lui, ce Centre est un cadeau du Chef de l’Etat Joseph Kabila dans le cadre de sa politique en faveur de trois provinces, dont le Bas-Congo. Il en a d’ailleurs profité pour charger qui de droit de lui transmettre les remerciements du territoire de Songololo.
Pour boucler la boucle en beauté, Gothia Brazzaville s’est opposé au CFS Gothia Kimpese dans une rencontre de football qui s’est soldée par la victoire des Congolais de Brazzaville (2-0).
Le CFS Gothia Kimpese fonctionnel, la RDC piaffe d’impatience d’attendre les fruits. Qui ne tarderont pas à éclore et à faire la fierté de la province, mais surtout de ceux qui ont réalisé cette œuvre en faveur de la jeunesse.
Kléber Kungu

Que des tracasseries routières et des cartes d’électeur à présenter !

Route Kinshasa-Matadi
Que des tracasseries routières et des cartes d’électeur à présenter !
Les personnes qui voyagent ces derniers temps, par taxis- bus, par la route nationale n°1, sont l’objet de multiples tracasseries. Nous en avons fait la triste expérience lors de notre dernier voyage à Kimpese. Le déboire commence au rond-point Ngaba, dans la commune de Ngaba, où deux agents en tenue civile nous ont demandé de leur présenter notre carte d’électeur, à défaut d’une attestation de perte de pièce ou d’un passeport. Faute de ne disposer d’une attestation de perte de pièce portant un cachet avec une croix, un passager a dû dégraisser les pattes de ces agents avec…4 000 FC. Le long tronçon entre Kinshasa et Kimpese est truffé de nombreuses barrières policières qui déplument les chauffeurs par des pots-de-vin.
Tout commence au rond-point Ngaba où grouille une grande foule. La tradition actuelle au rond-point Ngaba, précisément à bord des véhicules qui assurent le transport Kinshasa-Moanda, veut qu’avant le voyage, une fois le véhicule prêt au voyage, les passagers sont obligés de décliner leur identité en présentant aux agents en tenue civile leurs cartes d’électeur ou toute autre pièce d’identité, comme l’attestation de perte de pièce ou le passeport. Malheur à ceux qui n’en ont pas ou qui en ont, mais remplis contrairement à la volonté des agents.
Comme ce passager, la cinquantaine révolue, qui se rendait à Lufu, à la frontière RDC-Angola. L’attestation de perte de pièce de cet homme portait un cachet avec une croix, à la place du cachet avec logo de l’Hôtel de ville de Kinshasa. Comment son document portait un tel cachet ? Pour mieux l’avoir, les agents ont pris l’attestation de perte de pièce d’une autre passagère qui était conforme car portant un cachet avec logo de l’Hôtel de ville de Kinshasa. « Allons au bureau, monsieur », lui demandent les deux agents, heureux d’avoir réussi un coup susceptible de leur apporter de l’argent.
Après l’avoir isolé à quelques mètres du véhicule, loin des yeux et des oreilles indiscrets, les agents parviennent à délester à notre passager…4 000 FC, sans beaucoup de peine. En effet, le ‘’marchandage’’ n’a pris que quelques minutes. Une fois dans le bus, l’homme nous informe que sa libération a valu 4 000 FC.
Quelques minutes plus tôt, la femme dont l’attestation de perte de pièce a eu maille à partir avec ces agents. Selon eux, sa carte d’identité manquait le cachet de la Direction générale des migrations (DGM). « Maman, quel est ton district ? » Lui demande l’un des agents. « Papa, je ne connais pas », répond la femme, la soixantaine révolue, originaire de la Province orientale. Lorsque l’agent lui demande de quelle province elle est originaire, la femme répond qu’elle est Mutetela. Après quelques mots échangés en swahili avec elle, les agents lui remettent son attestation de perte de pièce. Comme quoi, les frères ne se mangent pas entre eux !
On va quitter le rond-point Ngaba, vendredi 12 novembre, à 17heures17’. Chemin faisant, nous allons traverser plusieurs barrières policières où la compréhension entre les chauffeurs et les policiers de roulage est au zénith. A chaque barrière, le chauffeur demande au convoyeur de notre bus de lui remettre 5 ‘’nzete’’ (pour 500 FC, en jargon populaire, NDLR). Jusqu’à ce que nous atteignions Boko, à quelques kilomètres de Mbanza-Ngungu, où une cohorte des militaires, les très zélées GR, nous accueille en nous exigeant de présenter nos cartes d’électeur, alors que, 5 mètres plus loin, un autre véhicule, dont le contenu – passagers et biens – se faisait fouiller comme à l’époque de l’entrée de l’AFDL.
Un GR se présente devant notre véhicule et nous demande de lui présenter nos cartes d’électeur. Il est déjà entre 21 heures et 22 heures. Torse à main et à terre, il se met à nous contrôler, l’un après l’autre, alors que nous sommes assis dans le bus. « Papa, descends, tu portes encore une ancienne carte datant de 2005 ? Alors que votre voisine porte une nouvelle carte », intime le militaire, armé en bandoulière. Devant ma résistance, le militaire menace : « Si vous refusez de descendre, le véhicule restera ici même jusqu’à demain. »
Tout furax, je descends et voici le discours du militaire. « Papa, vous continuez à vous promener avec une vieille carte d’électeur de 2005. Ne savez-vous pas que cette carte n’a plus cours légal dans ce pays ? », Me dit-il. En dépit de toutes mes explications comme quoi les deux cartes d’électeur ont encore cours légal jusqu’à l’octroi d’une nouvelle carte d’électeur, le militaire persiste dans sa logique. Quelques minutes plus tard, il négocie : « Cherchez-moi du sucré et je vous libère ».
A tout passager qui veut prendre la route Kinshasa-Moanda, voilà l’information qui va lui permettre de se préparer en conséquence.
André Mpasi Zeto

samedi 6 novembre 2010

Des miliciens FPJC ressuscitent : 2 morts et des cases incendiées

Bunia/Province Orientale
Des miliciens FPJC ressuscitent : 2 morts et des cases incendiées
Les miliciens du Front populaire pour la justice au Congo, FPJC, ont la peau dure. Loin d’avoir enterré la hache de guerre, ils ont fait une incursion dimanche 31 octobre et lundi lundi 1er novembre à Kaya et à Ngendi, deux villages situés respectivement à 28 et 45 kilomètres au sud ouest de Bunia, en territoire d’Irumu. Le bilan de leur attaque est lourde : deux miliciens tués par balles, un civil et un militaire blessés, une dizaine de cases incendiées, le pillage des biens de la population ainsi qu’une centaine de déplacés, à en croire Radiookapi.net, citant le chef de collectivité de Mobala et la société civile d’Irumu.
Alors qu’on les croyait hors d’état de nuire, les miliciens du FPJC se font de nouveau parler d’eux en faisant une incursion sanglante dans deux villages : Ngendi et Kaya. Le commandant des FARDC en Ituri a indiqué que ces miliciens ont été chassés par ses hommes qui ont tué quatre miliciens et récupéré certains biens des autochtones. Il a précisé que les affrontements entre assaillants et ses hommes ont fait quatre morts du côté des miliciens. Ces derniers ont fui vers Toro et Semili, dans la collectivité de Walendu Bindi.
Le village de Ngendi a été attaqué lundi vers 16 heures. Selon le président de la société civile d’Irumu, deux miliciens ont été tués et un militaire FARDC blessé par balle. Par ailleurs, un autre groupe de miliciens a fait irruption à Kaya, dans la nuit de dimanche à lundi. Le chef de collectivité de Mobala précise qu’un civil a été blessé par balle, les miliciens ont emporté des biens et incendié quatorze cases. Par conséquent, plus de mille habitants ont passé la nuit à la belle étoile, selon la même source.
Le commandant des opérations des FARDC en Ituri, le colonel Falsy Kabwe précise que les FARDC sont intervenues la nuit même et ont chassé ces miliciens. Les militaires ont récupéré certains biens qui avaient été pillés par ces miliciens.
Le colonel Kabwe a annoncé que les FARDC ont également démantelé le vendredi 29 octobre le bastion des miliciens à Viluma où se faisait le recrutement de nouveaux combattants de ce groupe armé.

Naissance du FPJC
C’est en juin 2008 qu’est née la milice dénommée le Front Populaire pour la Justice au Congo (FPJC). Ce groupe armé est composé entre autre d'anciens membres du Front de Résistance Patriotique de l'Ituri (FRPI), du colonel Cobra Matata, intégré au sein des FARDC, une ancienne milice dont les combattants sont essentiellement de l'ethnie Ngiti. Le nouveau groupe armé regrouperait aussi certains anciens chefs militaires de l'Ituri, issus de plusieurs communautés ethniques, ainsi que des miliciens des autres regroupements réfractaires au processus d’intégration au sein des FARDC.
Le processus national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) lancé en 2005 avait permis le désarmement de plus de 20.000 miliciens, mais la restitution de moins de la moitié des 30.000 armes estimées en circulation en Ituri. Ce district riche en or fut de 1999 à 2006 le théâtre d'affrontements entre milices et de violences interethniques qui ont fait plus de 60.000 morts, selon des agences humanitaires.
Le FPJC a replongé le district de l’Ituri dans le cycle de violence, après quelques mois d’accalmie à la suite de la reddition en novembre 2007 des chefs des groupes armés de ce district dont Peter Karim du Front nationaliste et intégrationniste (FNI), Matthieu Ngudjolo du Mouvement révolutionnaire congolais (MRC), Cobra Matata des Forces patriotiques de résistance d’Ituri (FRPI).
Le coordonnateur du FPJC, Sharif Manda, avait été arrêté, jeudi 2 septembre 2010 à Arua en Ouganda par la police de ce pays. Son extradition sur le sol congolais a été effectuée à partir de Païdha en Ouganda vers le territoire congolais de Mahagi.
La partie orientale de la RDC reste une poudrière prête à exploser d’un moment à l’autre. En dépit des arrestations de certains chefs de ces groupes armés et le transfèrement d’entre eux à la Cour pénale internationale (CPI), les autres continuent à défier les autorités congolaises et la justice internationale. A chacun son tour : tôt ou tard, ils subiront la rigueur de la loi et répondront devant la justice de tous les actes qu’ils auront commis contre les populations civiles de la RDC.
Kléber Kungu

Les Kinois jugent l’organisation du XIV Sommet de l'OIF, le budget 2011

Les Points fait parler l’opinion kinoise
Les Kinois jugent l’organisation du XIV Sommet de l'OIF, le budget 2011
78% des Kinois ont apprécié la participation de la RDC au XIII sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) tenu à Montreux en Suisse et l’organisation par la RDC du XIV sommet de l’OIF en 2012, alors que 14% ont jugé inopportune l’organisation par Kinshasa du prochain sommet de l’OIF, estimant que la tenue de ce sommet ne permettra pas d’améliorer le vécu quotidien des Congolais. Pour les Kinois sondés, l’organisation du XIV sommet de l’OIF risque d’être une énième occasion pour les organisateurs de rééditer ce qui s’était passé lors de l’organisation des festivités du cinquantenaire de l’indépendance : le résultat final n’a pas reflété le budget qui y a été alloué.
Les Points s’est focalisé, dans son dernier sondage, sur quelques nouvelles qui ont défrayé l’actualité du mois d’octobre : le XIII sommet de l’OIF à Montreux en Suisse auquel la RDC a participé, l’obtention par Kinshasa de l’organisation du XIV sommet de l’OIF en 2012, le budget 2011 qui était en examen à l’Assemblée nationale alors que se tenait le sommet de l’OIF.
Il ressort de ce sondage, réalisé, du 29 au 30 octobre, sur 1 000 Kinois, que 78% des sondés ont apprécié à sa juste valeur la participation de la RDC à Montreux et la confirmation de l'organisation du prochain sommet à Kinshasa. Pour eux, l'organisation par la RDC du sommet de l’OIF en 2012 permettra de faire accélérer les travaux de modernisation des infrastructures de la capitale. Par ricochet, cela permettra de renforcer la consolidation de la paix dans la partie orientale du pays.
Cependant, ils sont 14% les Kinois qui ont trouvé que l’organisation par la RDC du XIV sommet de l’OIF en 2012 est inopportune. Les sondés ont argué que le sommet n’aura aucun impact dans le sens de l'amélioration des conditions des Congolais, redoutant une répétition du scenario des festivités du cinquantenaire de la RDC le 30 juin 2010 dont le résultat final n'a pas été proportionnel au budget que leurs organisateurs y ont alloué. A quoi peuvent servir ces sommets, s’interrogent-ils, si le social est loin de suivre ?

Des doutes sur Budget 2011
Au chapitre du budget 2011, les Kinois sondés ont émis plusieurs doutes sur la réalisation d’un budget dont le chiffre suscite plusieurs interrogations. Ils ne comprennent pas que le projet de budget se base sur des promesses sans garantie ferme des bailleurs de fonds et se demandent comment le gouvernement peut avancer ce chiffre alors que les performances attendues du coté des régies financières n'ont pas été réalisées pour le budget 2010. La majeure partie des enquêtés estime que le budget 2010, comme ceux antérieurs, est fantaisiste, irréaliste et non social.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le baromètre de l’exécutif d’octobre 2010 le place le ministre de la Coopération internationale et régionale, Raymond Tshibanda Ntungamulongo, en première position des membres du gouvernement ayant marqué le mois en le créditant de 14%. Les Kinois estiment que Raymond Tshibanda a bien défendu la candidature de la RDC à l'organisation du prochain sommet de l'OIF.
Il est suivi du ministre des Affaires foncières, Maj Kisimba, (12%) qui a fait de l’ordre dans le travail et la tolérance zéro dans les entités foncières son cheval de bataille. Il demeure le ministre congolais le plus en vue dans le tableau comparatif des dix derniers mois (janvier à octobre). Claude Nyamugabu, le ministre des Sports, occupe la 3ème place avec 10%. Les sondés lui reconnaissent sa préoccupation de l’élévation du niveau du sport national aux normes internationales et par la participation des athlètes de la RDC dans toutes les compétitions et disciplines internationales.
Suivent ex-aequo les ministres Adolphe Lumanu, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Léonard Mashako Mamba de l’Esu (5%), Maker Mwangu de l’EPSP (4%), Victor Makwenge de la Santé, Mende Omalanga de la Communication & Médias, Matata Ponyo des Finances (3%) et Luzolo Bambi de la Justice (1%).
Kléber Kungu

Second tour : Gbagbo-Ouattara le 28 novembre

Présidentielle ivoirienne
Second tour : Gbagbo-Ouattara le 28 novembre
Après le premier tour d’une présidentielle sans incident majeur qui a apposé 14 candidats le 31 octobre, les Ivoiriens vont de nouveau se rendre aux urnes pour départager les deux candidats en ballotage : Laurent Gbagbo- Alassane Ouattara. C’est un second tour explosif que celui qui va avoir lieu le 28 novembre.
Le 28 novembre, Laurent Gbagbo, le président sortant, crédité de 37% des suffrages exprimés va devoir affronter, dans un second tour explosif, celui que la tristement ivoirité a toujours tenté d’écarter, Alassane Ouattara, le leader du Nord et le chef du Rassemblement des républicains (RDR), crédité de 34%. Henri Konan Bédié, l'ancien président (1995-1999) et le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ancien parti unique) est le candidat malheureux, resté bon troisième avec environ 27%. Ces résultats sont pour le moment provisoires, en attendant la publication par la Commission électorale indépendante (CEI).
Lors de la campagne électorale pour le premier tour, loin d’en être l’inventeur, le camp présidentiel n’a pas hésité d’user de cette idéologie prétendant distinguer les «vrais» Ivoiriens des «faux». Le candidat Laurent Gbagbo s'est présenté en effet comme un «patriote» et un «fils du pays», contre les candidats «de l'étranger».
Si cette thématique n’a pas fait de ‘’victimes’’ lors du premier tour, il est cependant vrai le second tour connaîtra une campagne très explosive au cours de laquelle les deux candidats ne feront pas de cadeaux l’un à l’autre. Ainsi tous les moyens seront bons pour espérer accéder à la magistrature suprême d’une Côte d’Ivoire qui a besoin d’un président qui doit remettre tous les Ivoiriens au travail en leur suscitant de l’espoir, de la confiance après tant de décennies de violences.
Originaire du nord du pays et ayant disposé d'un passeport burkinabé, Ouattara est considéré, par le camp Gbagbo, mais aussi par une frange importante des populations du Sud, comme un «étranger» et comme l'instigateur de la rébellion qui a coupé le pays en deux depuis la tentative de coup d'Etat en septembre 2002.

Appels au calme
Dans l’attente des résultats officiels, les Ivoiriens ont pris leur mal en patience, exhortés par les militaires qui ne cessaient de les appeler au calme en les exhortant à ne pas céder à la panique dans l'attente des résultats. De leur côté, les observateurs de l'Union européenne ont dit ne pas avoir constaté de fraude mais ont prévenu que le retard mis à annoncer les résultats du scrutin de dimanche risquait de faire naître des suspicions. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a quant à elle appelé les autorités ivoiriennes et les candidats à l'élection présidentielle à 'respecter la volonté exprimée par les électeurs ivoiriens'. Lors de précédents scrutins, l'annonce de résultats serrés a dégénéré en violences en Côte d'Ivoire, mais les rues d'Abidjan étaient calmes mercredi.
Dans l’attente des résultats officiels, les Ivoiriens ont pris leur mal en patience, exhortés par les militaires qui ne cessaient de les appeler au calme en les exhortant à ne pas céder à la panique dans l'attente des résultats. De leur côté, les observateurs de l'Union européenne ont dit ne pas avoir constaté de fraude mais ont prévenu que le retard mis à annoncer les résultats du scrutin de dimanche risquait de faire naître des suspicions. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a quant à elle appelé les autorités ivoiriennes et les candidats à l'élection présidentielle à 'respecter la volonté exprimée par les électeurs ivoiriens'. Lors de précédents scrutins, l'annonce de résultats serrés a dégénéré en violences en Côte d'Ivoire, mais les rues d'Abidjan étaient calmes mercredi.
La population a massivement participé à un scrutin maintes fois reporté, après avoir été initialement prévu en 2005. Cette présidentielle est la première en dix ans et dont la tenue, initialement prévue en 2005, avait été maintes fois retardée. Ce scrutin tant attendu est censé clore la crise née en 2002 d'un putsch manqué de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui maîtrise depuis le nord du pays.
Passé au second tour d’un scrutin dont il était écarté en 2000 pour «nationalité douteuse», n’est-il pas l’occasion pour Alassane Ouattara, alias « Ado » porté par les «nordistes», de prendre sa revanche ? Né en Côte-d’Ivoire, mais ayant disposé un temps d’un passeport du Burkina Faso, cet ancien cadre du FMI était considéré comme un étranger par le pouvoir en place, celui du général Robert Guéï. Cette fois, sous la pression internationale, Ouattara a été autorisé à concourir. Et à travers lui, c’est toute la population du Nord - environ 40% du pays - qui se sent réintégrée dans la communauté nationale après des années de rejet lié au concept d’«ivoirité».
Un concept, incongru, plus diviseur que rassembleur qui a causé plus de torts que du bien aux Ivoiriens, car emprunt de relents xénophobes. A l’origine, ce concept a résulté d’un débat sur l’identité nationale, lancé dans les années 90, qui a mal tourné dans un pays où un quart de la population est d’origine étrangère (notamment des Etats sahéliens limitrophes au nord de la Côte-d’Ivoire) et où règne le droit du sang. Certes, tous les Ivoiriens disposent désormais de cartes d’identité. Mais le pays est-il prêt à accepter qu’un nordiste, soupçonné par certains d’être derrière les rebelles de 2002, préside aux destinées de la Côte-d’Ivoire ?
Les Ivoiriens, qui ont tant enduré une crise interminable et dont ils sont lassés, doivent vite enterrer et oublier cette période pour voir l’avenir, qu’apporte ce scrutin, avec beaucoup de sérénité, de confiance, de pardon mutuel pour se mettre, comme un seul homme, à reconstruire un pays exsangue. Qui a, par conséquent, besoin de bras de tous ses fils et filles, de quelque partie géographique du pays qu’ils soient.
Kléber Kungu

La RDC classée 168e sur 169

Indice de développement humain 2010 du PNUD
La RDC classée 168e sur 169
La République démocratique du Congo (RDC) est classée avant-dernier des dix derniers pays sur 169 devant le Zimbabwe (169), le Niger (167), le Burundi (166), le Mozambique (165), la Guinée-Bissau (164), le Tchad (163), le Liberia (162), le Burkina Faso (161), le Mali (160) selon le 20e rapport sur l'indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui vient d’être publié.
Au top 10 de ce Rapport, trônent la Norvège, l’Australie, la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis d’Amérique, l’Irlande, Liechtenstein, les Pays-Bas, le Canada, la Suède et l’Allemagne. Les États-Unis sont passés de la 13e à la 4e place, tandis que l'Islande, durement touchée par la crise bancaire, a dégringolé de la 3e à la 17e position.
La RDC est citée parmi les 3 pays qui ne cessent d’enregistrer des reculs depuis 1970. Il y a également la Zambie et le Zimbabwe. Les causes de ces reculs de la RDC, notent les auteurs du rapport, sont entre autres la mégestion du régime Mobutu durant plus de 3 décennies et des guerres d’agression aussi longues que meurtrières. Le recul de la Zambie est consécutif à la chute du prix du cuivre, tandis que l’économie exsangue du Zimbabwe a plongé ce pays dans cette situation désastreuse.
Plus près de la RDC, ses voisins occupent respectivement la 93e place (le Gabon), la 126è place (Congo Brazzaville), la 143è place (l’Ouganda), la 146è place (l’Angola) et la 152è place (le Rwanda).

La RDC mal cotée
Dans tous les rapports publiés cette année, la RDC est mal cotée et a présenté des contreperformances dans bien des domaines. En effet, la RDC occupe la 146e place sur 175 pays répertoriés dans le Classement mondial 2010 Reporters sans frontières. Comme pour dire que le pays n’a pas fourni assez d’efforts dans le domaine de la liberté de la presse.
Quant au Rapport 2010 de l’ONG Transparency International, les nouvelles sur la RDC sont loin d’être heureuses en matière de corruption. En effet, ce rapport indique que la RDC, qui occupe dans son classement la 164ème place sur 178 pays inventoriés, est classée parmi les Etats les plus gravement corrompus. Il souligne que près de 75% des 178 pays évalués dans ce rapport sont gravement corrompus.
Le rapport du PNUD est établi à partir d'une formule qui tient compte à la fois d'indicateurs sociaux (espérance de vie, alphabétisation, etc.) et d'indicateurs économiques. Il prend en compte des données compilées en 2008 pour 169 pays. L’IDH 2010 trace la courbe des progrès nationaux en matière d’éducation, de santé et de revenu de 169 pays de la planète.
Le PNUD précise toutefois que les données prises en compte cette année diffèrent de celles utilisées les années précédentes, de sorte que les comparaisons avec le classement de 2009 sont hasardeuses. Cela explique en outre pourquoi le rapport ne porte que sur 169 des 192 pays membres de l'Onu.
Les auteurs du rapport ont par exemple utilisé cette année les données du revenu national brut par habitant, et non celles du produit intérieur brut. En matière d'éducation, ils utilisent le nombre total d'inscriptions dans les écoles plutôt que le nombre moyen d'années d'études. Des paramètres mesurant l'inégalité dans la répartition des richesses et l'inégalité entre les sexes entrent aussi désormais en ligne de compte, ce qui n'était pas le cas auparavant. En matière de répartition des richesses, la République tchèque se classe première, tandis que le Mozambique est bon dernier. En ce qui concerne l'égalité des sexes, les Pays-Bas sont premiers, tandis que le Yémen ferme la marche.

Beaucoup de progrès en 40 ans
Bien qu'il établisse le traditionnel classement des pays, le rapport de cette année met en exergue les progrès accomplis au cours des 40 dernières années. « Ce que nous concluons, c'est que le monde se porte beaucoup mieux qu'il y a 40 ans », affirme l'auteure principale du rapport, Jeni Klugman.
Selon le PNUD, le pays qui a accompli les plus importants progrès depuis 40 ans est le Sultanat d'Oman, dans la péninsule arabique. Le pays, note le PNUD, a fait des pas de géants en matière de soins de santé et d'éducation. La Chine se classe deuxième à ce chapitre, en raison des importants progrès économiques accomplis depuis 1970.
En moyenne, on peut considérer que la vie dans les pays en développement ressemble plus à la vie dans un pays développé, du moins en ce qui concerne ces indicateurs de santé et d'éducation de base, que cela ne fut le cas voilà 40 ans ou même 20 ans. Depuis 20 ans, note le rapport, les progrès sont significatifs « même dans les pays qui connaissent des conditions économiques défavorables », en raison d'améliorations en matière d'éducation et de santé.
Ces progrès, précise-t-on, se sont également manifestés dans « la faculté des gens à choisir leurs dirigeants, à influencer les décisions publiques et à partager le savoir.
Sur une note plus négative, le rapport note que les progrès restent très inégaux et qu'ils pourraient ne pas être durables en raison des changements climatiques. L'accroissement des inégalités s'est aussi accru « entre pays comme en leur sein ».

20 ans sur le terrain
Le premier Rapport sur le développement humain, publié en 1990, présentait l’IDH nouvellement mis au point. Son postulat, jugé radical à l’époque, était simple : le développement national devrait être mesuré non pas seulement en termes de croissance économique, comme cela avait été le cas jusqu’alors, mais aussi en termes de progrès dans les domaines de la santé et de l’éducation, également mesurables pour la majorité des pays.
Pour le 20e anniversaire du Rapport, intitulé La vraie richesse des nations : Les chemins du développement humain, l’IDH 2010 utilise des données et méthodologies qui n’étaient pas disponibles dans la plupart des pays en 1990 au regard des dimensions du revenu, de l’éducation et de la santé. Le revenu national brut par habitant remplace le produit intérieur brut par habitant, afin d’inclure, par exemple, les transferts de l’étranger et l’aide internationale au développement. Le « plafond » supérieur appliqué aux revenus à des fins de pondération de l’indice est supprimé pour donner aux pays ayant surpassé la limite précédente de 40 000 dollars un IDH plus représentatif des niveaux de revenu réels.
Dans le domaine de l’éducation, le nombre attendu d’années de scolarisation des enfants en âge scolaire remplace le taux brut de scolarisation, tandis que la moyenne des années de scolarisation de la population adulte remplace les taux F-3-2 d’alphabétisation des adultes afin d’obtenir une image plus précise des niveaux d’éducation. L’espérance de vie reste le principal indicateur de santé. L’IDH 2010 ne devrait pas être comparé à l’IDH des éditions précédentes du Rapport sur le développement humain étant donné que des indicateurs et des calculs différents sont utilisés. L’IDH 2010 trace la courbe d’évolution du classement des pays sur des périodes de cinq ans plutôt que d’une année sur l’autre. « Les changements annuels de classement IDH des pays ne nous disent pas grand-chose sur la réalité du développement, qui est par nature un processus à long terme », explique Jeni Klugman, auteur principal du Rapport.
Les indicateurs des trois dimensions sont calibrés et combinés pour obtenir un score d’IDH situé entre zéro et un. Les pays sont regroupés en quatre catégories ou quartiles de développement humain : très élevé, élevé, moyen et faible. Un pays appartient au groupe « IDH très élevé » si son IDH se situe dans le quartile supérieur, au groupe « IDH élevé » si son IDH figure dans les percentiles de 51 à 75, au groupe « IDH moyen » si son IDH figure dans les percentiles de 26 à 50 et au groupe « IDH faible » si son IDH se situe dans le quartile inférieur.
En plus de l’IDH 2010, le Rapport présente trois nouveaux indices : l’indice de développement humain ajusté aux inégalités, l’indice d’inégalité de genre et l’indice de pauvreté multidimensionnelle. Des tables illustrant diverses mesures du développement humain sont également fournies, notamment sur les tendances démographiques, l’économie, l’éducation, la santé, etc.
Kléber Kungu

Les activités de Caprikat et Foxwhelp interdites

La Cour suprême des Iles vierges britanniques en a ainsi décidé
Les activités de Caprikat et Foxwhelp interdites
La Cour suprême des Iles vierges britannique vient de confirmer le gel des activités des sociétés pétrolières Caprikat et Foxwhelp sur le Graben Albertine. Ainsi ces sociétés se voient interdire, selon la même cour, tout droit de jouissance: transfert, exploitation ou cession à des tiers. Ces sociétés pétrolières viennent de prendre un sérieux coup, d’autant qu’elles sur le point, selon des sources dignes de foi, à vendre en bourse leurs nouvelles acquisitions.
Les sociétés pétrolières Caprikat et Foxwhelp viennent de se voir interdire d’exercer des activités, notamment le transfert, l’exploitation ou la cession à des tiers, par la Cour suprême des Iles Vierges britanniques où les deux sociétés comparaissent devant des juridictions contre la société Tullow Oil.
Ce qui revient à dire que tout ce qui se racontait sur cette affaire, selon lequel Tullodw Oil serait à la base de la motion d’interpellation du ministère des Hydrocarbures pour la seule intention de le faire partir du gouvernement n’est donc que de l’affabulation pure et simple. Ainsi il en était en 2008 avec le ministre Lambert Mende alors ministre des Hydrocarbures.
« C’est archifaux et cela ne concerne ni de près ni de loin Tullow Oil car l’auteur de la motion est un député national qui parle au nom de ses électeurs. A plus qu’on se le dise, combien de temps faudra-t-il pour qu’on sache que le peuple sait distinguer le bien et le mal ? Tullow Oil est respectueuse de la souveraineté de chaque pays qui accueille et ne s’emploie que dans la recherche et la production des hydrocarbures. Rien d’autre car les défis à relever dans le secteur pétrolier sont tellement multiples que Tullow Oil n’a pas le temps de penser à faire partir des hommes d’Etat qui méritent son respect. Mais cela n’empêche pas que Tullow Oil, comme cela est légitime pour tout commun de mortel, revendique ses droits qu’il voit lui être injustement arrachés. Tullow Oil attire encore une fois l’attention de toute personne qui tenterait de salir son image auprès des autorités de la RDC et se réserve le droit de la traduire en justice pour le préjudice qui lui aurait causé », ont réagi les responsables de cette société pétrolières.
Comme pour tenter de salir son image, Tullow Oil est présenté comme un semeur des troubles partout elle a des intérêts notamment en Ouganda où le Gouvernement serait en voie de ne plus cautionner son acquisition du portefeuille de Heritage Oil et par ricochet la cession d’une partie de ses intérêts à la française Total et à la chinoise CNOOC. De sources bien autorisées, il s’avère que tout cela n’est que des mensonges véhiculés par des gens mal intentionnés et moins informés. « Nous n’avons jamais eu de problèmes avec le Gouvernement de la République de l’Ouganda. Le différend résidait sur la taxe que devrait payer notre ancien partenaire Heritage Oil qui n’a payé qu’une partie de ses redevances sans atteindre les attentes exigées par les autorités ougandaises. En vue de ne pas hypothéquer l’aval de cette opération dont dépendait le Joint Venture Tullow Oil-Total-CNOOC, Tullow Oil a accepté de payer la différence due soit plus ou moins 400 millions des USD ».
Dans une interview accordée à l’agence ‘’Reuters’’ , le vice président de Tullow Oil, Tim O’Hanlon, a confirmé que ce problème était résolu et que d’ici quelques semaines Tullow Oil allait signer un protocole d’accord avec l’Ouganda pour sanctionner les pourparlers avec ce dernier et qui va ouvrir la voie d’entrée de TOTAL et CNOOC dans le contrat. Le Ministre ougandais de l’Energie Mr Fred ONEK s’est exprimé sur ce sujet mercredi 03/11 dernier à notre même confrère à Kampala en ces mots : « les discussions sont toujours en cours et le gouvernement attend signer un protocole d’accord avec Tullow Oil dans les 3 prochaines semaines ».
Selon le même confrère, Tullow Oil, projette la tombée du premier barril de pétrole ougandais dans le premier trimestre de 2012 et cela en concurrence de 200.000 barrils par jour compte tenu des réserves en pétrole jusque là estimées à 2,5 milliards de barrils. Sur proposition de l’Ouganda, Tullow Oil prévoit aussi sortir les premiers produits raffinés en 2014. Enfin, pour avoir accès au marché mondial du pétrole, Tullow Oil compte finaliser les travaux du lancement du pipeline en 2015. Pendant que la République Démocratique du Congo s’embrouille dans des procès qu’elle s’impose, tel est le programme arrêté par le mariage Tullow Oil-TOTAL-CNOOC pour l’exploration-production du pétrole sur la rive ougandaise du lac Albert.
Kléber Kungu