vendredi 26 novembre 2010

Le Japon étale sa technologie spatiale

Au cours d’un séminaire organisé jeudi 24 novembre
Le Japon étale sa technologie spatiale
L’ambassade du Japon à Kinshasa a organisé un séminaire sur la technologie spatiale mercredi 24 novembre en faveur des départements des ministères congolais ayant besoin de services de cette technologie ou de ses applications. Pour mieux faire les choses, l’ambassade japonaise a fait déplacer une délégation de 10 personnes parmi les plus rompues de ce que compte l’empire du Soleil levant compte comme techniciens et experts dans le domaine de la technologie spatiale.
Yoshikazu Kato, directeur général adjoint, bureau de recherche & développement, au ministère de l’Education, des Sports, de la Culture, de la Science et de la Technologie (MEXT), Chiyosi Kawamoto, directeur planification, Centre de promotion et d’application des satellites, à l’Agence spatiale japonaise (Jaxa), Yuichi Maruyama, conseiller technique principal, Centre de télédétection terrestre et d’analyse de données (ERSADC), Tetsuo Suzuki, Centre de télédétection géologique du Botswana, Société nationale du Japon pour le pétrole, le gaz et les métaux (Jogmec), Katsuya Kuwabara, directeur général adjoint, Département application et Services, Centre de technologie en télédétection du Japon (Restec), Tadahiko Inada, conseiller supérieur, Division systèmes spatiaux, Mitsubishi Electric Corporation (Melco), Kazuhito Kasuga, ingénieur en chef (systèmes spatiaux), Aerospace and Defense Operations Unit, NEC Corporation (NEC), Takao Shinohara, directeur général, Système spatiaux et Systèmes de défense intégrés, Division des navires et aérospatiale, Mitsubishi Corporation (MC) et Akihiro Sugita, directeur général, Division ingénierie, Société des industries aérospatiales japonaises (SJAC) ont, sous la modération du Dr Muwete Muluaka, conseiller au ministère de l’Education, des Sports, de la Culture, de la Science et de la Technologie (MEXT), ont présenté, chacun dans son domaine, la technologie spatiale du Japon et ses nombreuses applications.
Tour à tour, avec une maîtrise alliant l’expertise et la connaissance de la matière, les experts japonais ont expliqué, images et documentations en appui, ce que le Japon a déjà réalisé dans le domaine des satellites, dont il est incontestablement, l’un des leaders mondiaux. Dans le domaine de lanceurs (fusées), comme dans celui des satellites et des stations spatiales internationales, le Japon est fort avancé. Oosumi (1970) étant le premier satellite japonais et Kiku n°2 (1975) le premier satellite géostationnaire, le Japon dispose d’autres satellites, notamment Himawari (1977), satellite météorologique, Sakura (1977, satellite de communication, Yuri (1978, radiodiffusion), Hayabusa (2003, exploration d’astéroïde), Daichi (2006, observation de la Terre), Kaguya (2007, exploration de la Lune), Ibuki (2009, observation des gaz à effet de serre) et Akatsuki (2010, exploration de Vénus). Dans le domaine des stations spatiales internationales, le Japon participe, avec plusieurs puissances spatiales, au projet de Station spatiale internationale (ISS).

400 programmes satellitaires en 40 ans !
Dans le domaine spatial, le Japon est prêt à fournir une aide en matériel et en logiciel. Il en est de même des applications satellitaires qui offrent des possibilités de communication/radiodiffusion (télécommunication satellitaire, télémédecine, téléenseignement), de l’exploration des ressources dans le cadre minier, de la gestion des risques de désastres naturels, de l’observation de la Terre et de l’environnement (gestion des forêts), de la télédétection (exploration des ressources naturelles).
Mitsubishi Electronic Corporation (Melco) est le grand fabricant de satellites au Japon. Avec plus de 400 programmes satellitaires au cours de 40 années d’expertise, le Japon est l’un des plus grands au monde.
Dans ce dernier domaine, le Japon ambitionne de pouvoir étendre des projets de coopération concernant l’exploration et le développement du pétrole et des ressources minérales grâce à l’imagerie satellitaire, après l’avoir initiée, en 2008, avec les pays d’Afrique australe, notamment avec le Botswana. Le Centre de télédétection Jogmec au Botswana est disposé à mener à bien le projet de télédétection en coopération avec le secrétariat de la SADC avec tous les pays membres de cette structure régionale désireux d’y participer.
L’ERSDAC - Earth Remote Sensing Data Analysis Center - une ASBL dépendant du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meti) a pour mission et rôle de promouvoir l’industrie spatiale par la distribution de données de télédétection et l’accroissement de leurs applications en utilisant les données récoltées par les sondes Alster (Advanced Spaceborne Thermal Emission and Reflection Radiometer) et Palsar (Phased Array type L-band Synthetic Aperture Radar).
Le Centre de télédétection du Japon –Restec, pour Remote Sensing Technology Center of Japon–, qui est la principale organisation de satellites de télédétection en Asie, mène des études et recherches en télédétection, développe des technologies en télédétection. Celle-ci est la technologie ou l’art d’observer ou d’analyser la Terre des imageries ou des données satellitaires.
NEC Corporation est une entreprise japonaise créée en 1899 traîne derrière elle une longue expérience en matière de commercialisation de satellites et autres produits et services relevant de la haute technologie.

Aider la RDC à
Le chargé d’affaires a.i. de l’ambassade du Japon, Kazuhiko Fujita, a rappelé les avantages que la RDC a à tirer en optant pour la technologie satellitaire japonaise, « un des pionniers en matière d’utilisation des données par satellites. » En effet, le Japon, selon le chargé d’affaires a.i., dispose de « beaucoup d’expériences en matière de prévision météorologique, de prévention de sinistres naturels, d’éducation, de santé […] ». Pourquoi la RDC hésiterait-elle à nouer des partenariats avec un tel pays ? Car, selon Kazuhiko Fujita « si la RDC et le Japon collaborent main dans la main, nous pouvons construire ensemble une RDC prospère, une RDC digne de sa longue histoire, une RDC « géant de l’Afrique ». Le Japon est disposé à aider la RDC à relever ses défis grandioses : « faire une sorte de révolution paisible pour décoller avec les initiatives du président Joseph Kabila. » C’est à prendre ou à laisser.
Kléber Kungu

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