dimanche 15 juin 2014

Transco totalise 500 bus au 6 juin 2014



Le gouvernement Matata tient sa parole

Transco totalise 500 bus au 6 juin 2014

            Le gouvernement Matata vient de tenir sa promesse, celle d’avoir 500 bus pour le compte de l’entreprise Transport au Congo (Transco). Après l’arrivée du dernier lot de cent bus neufs vendredi 6 juin à Kinshasa, le charroi automobile en bus de transports en commun vient d’atteindre les 500 véhicules.
            Ce dernier lot a été réceptionné par le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, qui les a réceptionnés a estimé que ce nombre était encore insuffisant, mais que c’était un pas  positif vers la bonne direction.
            Le premier lot de deux bus de la nouvelle société des transports (Transco) avait été mis officiellement en circulation le 30 juin 2013 par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Les premiers bus ont commencé à desservir seulement quelques lignes dans la ville de Kinshasa au prix de 500 FC la course :Gare centrale-Kintambo magasin et Gare centrale-Ngiri Ngiri.

Renforcement successif du charroi automobile
            Il a fallu attendre  cinq mois plus tard pour voir renforcé le charroi automobile de Transco, avec la réception successive de 30 nouveaux bus le 9 novembre 2013, portant le nombre total de bus à 230. A cette occasion, le Premier ministre Matata Ponyo avait promis que d’ici à la fin de l’année qu’on aurait les 300 premiers bus et qu’en février, on atteindrait le nombre de 500  nouveaux bus
            Le gouvernement avait réceptionné 70 bus neufs en février 2014, avant l’arrivée d’un lot de 100 autres bus neufs le 29 mai dernier et celui des 100 derniers arrivés à Kinshasa vendredi 6 juin, portant à 500 le nombre total de bus de Transco.
            Depuis, Transco a ouvert plusieurs autres lignes, notamment depuis la Gare centrale vers Kingasani ou encore entre Lemba et UPN, dans la commune de Ngaliema. Malheureusement, en raison du mauvais état des routes dans certaines communes, se déplacer à bord des bus de Transco reste un gros rêve très lointain pour les habitants de ces communes, comme ceux de N’dili et Kimbanseke.
            En effet, les travaux de réhabilitation du court tronçon de la boucle quartier I à la place Sainte Thérèse et de la place Sainte Thérèse à Mangobo traînent le pas. Les dix mois de délai d’exécution de ces travaux initialement prévus ont largement dépassé, laissant ainsi planer le doute dans le chef des esprits des habitants de ces coins sur le sérieux de l’entreprise à qui sont confiés les travaux de réhabilitation.

Matata se réjouit d’avoir tenu la parole
            Ainsi que l’avait promis Matata Ponyo, l’objectif  d’avoir 500 bus neufs d’ici à 2014 vient d’être atteint dans la satisfaction de nombreux Kinois bénéficiaires. Sans doute le gouvernement ne va-t-il pas lésiner sur les moyens en sa disposition pour relever le défi qu’il s’était lancé lors du lancement le 30 juin 2013 de la société Transco, celui de disposer de 2 000 bus dans toutes les provinces avant la fin du mandat de Joseph Kabila.
            L’arrivée de ces bus a été bien accueillie par la population kinoise. Qui bénéficie, en plus de l’amélioration des conditions de transport que ces bus procurent, de nombreux emplois qu’ils créent. Plusieurs milliers d’emplois sont en effet susceptibles d’être créés avec ces bus qui peuvent employer quelque 7 agents par bus.
            Le look de ces bus a conquis le cœur aussi bien des Kinois que des transporteurs privés que certains de ces derniers n’ont pas hésité à adopter le même look à leurs véhicules.
            Transco bénéficie de l’expertise et de l’assistance de la Régie autonome de transport parisien (RAP), une firme française expérimentée en matière de transports en commun.
Kléber Kungu

FRANCOPHONIE : Une femme chauffeur « transportant » un bus de Transco



Une femme chauffeur « transportant » un bus de Transco

            Une femme chauffeur « transportant » un bus de la compagnie Transco le 29/07/2013 à Kinshasa… En lisant cette légende d’une photo montrant une femme chauffeur au volant d’un bus de la société de Transport au Congo (Transco), je n’ai pas hésité de lâcher ceci : « Ouf ! Que le Seigneur Créateur soit loué lorsqu’aujourd’hui Il peut maintenant transformer nos femmes faibles physiquement en femmes capables de transporter plusieurs centaines de kilogrammes de ferrailles !
            Vous riez aux éclats ! Merci ! C’est que cette phrase ainsi construite ne veut dire rien d’autre que ce que je viens d’avancer. Pourquoi ? Parce que le rédacteur de cette légende doit avoir confondu deux verbes que le secteur de transport adore : « conduire » et « transporter ». Deux verbes au sens différent !
            Aujourd’hui, il n’est pas surprenant - au point d’en parler dans la presse - de rencontrer une femme qui « conduit » un bus. Des femmes chauffeurs ou conductrices, ça court les rues ! Mais, tune femme, si grosse soit-elle – grosseur et non grossesse ! –capable de transporter un bus, elles qui peinent d transporter une petite bicyclette, n’est pas pour aujourd’hui. Ce sont nos arrières-arrières-arrières-arrières-arrières, arrières, arrières…enfants qui vivront des scènes inédites. D’autant plus que même les hommes, réputés très forts, ne sont pas encore arrivés à réaliser de telles performances surhumaines !
Kléber Kungu

Bosco Ntaganda en procès après la confirmation de 18 charges contre lui



Cour pénale internationale

Bosco Ntaganda en procès après la confirmation de 18 charges contre lui

            La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, lundi 9 juin, les charges contre l’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda, accusé de « dix-huit chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » commis dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cela dit, l’ancien chef rebelle congolais est bien considéré comme un criminel de guerre. Il est ainsi renvoyé en procès.
            Dans un communiqué de la CPI rendu public lundi 9 juin, les juges "ont confirmé à l'unanimité les charges portées contre Bosco Ntaganda, à savoir 18 chefs de crimes de guerre (meurtre et tentative de meurtre ; attaque contre des civils ; viol ; esclavage sexuel de civils ; pillage ; déplacement de civils ; attaque contre des biens protégés ; destruction des biens de l'ennemi ; et le viol, esclavage sexuel, enrôlement et conscription d'enfants soldats âgés de moins de quinze ans et leur utilisation pour les faire participer activement à des hostilités) et de crimes contre l'humanité (meurtre et tentative de meurtre ; viol ; esclavage sexuel ; persécution ; transfert forcé de populations).   Par conséquent, ils l’ont "renvoyé devant une chambre de première instance pour y être jugé sur la base des charges confirmées".
            "Les juges ont conclu à l'existence d'une attaque généralisée et systématique lancée contre la population civile (...) ayant pour but d'attaquer des civils perçus comme étant non-hema", a souligné la Cour. Ils estiment également que les crimes reprochés à Bosco Ntaganda ont notamment été commis lors de deux événements précis: des attaques en novembre et décembre 2002 dans la collectivité de Banyali-Kilo et en février 2003 dans la collectivité de Walendu-Djatsi.

Réputé sans pitié
            Réputé sans pitié – ce qui justifie son surnom de "Terminator" - Bosco Ntaganda est accusé d'avoir joué un rôle central dans les crimes "ethniques" commis dans l'est de la RDC en 2002 et 2003.
Il doit répondre de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était le chef militaire.
            Les FPLC, une milice à prédominance Hema,  combattaient principalement l'ethnie rivale Lendu pour le contrôle de l'Ituri, région riche en ressources naturelles, notamment de l'or, et en proie à des violences ayant fait quelque 60'000 morts depuis 1999.
            Bosco Ntaganda est également soupçonné d'avoir lui-même violé et réduit en esclavage sexuel des jeunes filles de moins de 15 ans.
            Alors qu'il était un des chefs de guerre les plus recherchés de la région des Grands Lacs, Bosco Ntaganda, 41 ans, avait été en mars 2013 le premier à se livrer à la CPI, après s’être réfugié à l’ambassade où plusieurs autres Africains sont écroués, dont Jean-Pierre Bemba, Germain Katanga…
            Le chef rebelle Bosco Ntaganda était réfugié depuis lundi 18 mars 2013 à l'ambassade américaine à Kigali où, selon Washington, il aurait demandé à être remis directement à la justice internationale. Il sera donc transféré à La Haye quelques jours plus tard, pour un procès devant la Cour pénale internationale (CPI), qui a délivré contre lui un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre depuis 2005.
            Bosco Ntaganda a comparu pour la première fois mardi 26 mars 2013 devant la Cour pénale internationale (CPI), après y être transféré au soir du 22 mars.
Kléber Kungu

FRANCOPHONIE : La « non-publication » ou la « non publication » de l’article ?



La « non-publication » ou la « non publication » de l’article ?

            La « non publication » de l’article va entraîner des conséquences fâcheuses. A supposer que le hasard mette sous nos yeux une telle phrase. L’œil peu exercé a peu de chance de constater que cette phrase renferme une faute. Laquelle ?
            Une faute si subtile à découvrir, mais très grosse, que l’œil peu exercé ne la découvrira pas de si tôt ou pas du tout. Lorsqu’on emploie la négation « non » avec un substantif, il est impérieux de les unir par un trait d’union. Ne pas le faire équivaut à commettre une faute. Exemple : la « non publication » de l’article… L’usage correct veut qu’entre « non » et « publication » il faille mettre un trait d’union -  la «non-publication » car les deux mots ainsi unis forment un tout, donc un mot ; d’ailleurs l’article qui les précède ne fait que renforcer ce caractère.
            Le secteur judiciaire ou administratif adore beaucoup l’emploi de ces couples de mots. Exemples : la « non-observance » de ces dispositions entraîne des poursuites judiciaires. Reste que les usagers pèchent souvent contre la non-observation  de ces dispositions linguistiques.
            Mais l’emploi du trait d’union entre « non » et un « adjectif qualificatif, le « participe passé » d’un verbe, par exemple, serait, par contre, une faute impardonnable : ex. : un article « non publié » peut perdre de son actualité.
Kléber Kungu

La révision constitutionnelle optée par le gouvernement



Processus électoral en RDC
La révision constitutionnelle optée par le gouvernement
            Au cours d’un conseil des ministres extraordinaire de lundi 9 juin, le gouvernement congolais a adopté un projet de révision de la Constitution destiné à permettre l'organisation des élections à venir ‘locales, municipales, urbaines, législatives et présidentielle.
            En plus du projet de révision constitutionnelle, le Conseil des ministres extraordinaire a  approuvé trois autres projets de loi portant sur l'organisation des élections du niveau local jusqu'à la présidentielle, rapporte l’Agence France presse (AFP) citant un communiqué officiel.
            Le gouvernement justifie son choix par la nécessité "de corriger les faiblesses qui ont été à la base des dysfonctionnements observés" notamment lors des élections législatives et présidentielle de novembre 2011 ; des dysfonctionnements ayant engendré de nombreuses irrégularités tant décriées.par aussi bien par la communauté nationale que par la communauté internationale. Rejeté par l'opposition, le scrutin de 2011 a entraîné une grave crise politique en RDC et bloqué la suite du processus électoral.
            La source ajoute que le communiqué gouvernemental reste muet sur le contenu des projets de loi et de la révision constitutionnelle voulue. Il y a quelque temps, le dossier de la révision de la Constitution a suscité des débats houleux dans l’opinion, divisant ainsi l’opposition et la Majorité présidentielle.

Election des députés provinciaux au scrutin direct ?
            Parmi les points de désaccord entre les deux camps, c’est sans doute la modification du passage de la Constitution stipulant que l'élection des députés provinciaux a lieu au scrutin direct.
Outre qu'ils s'opposent à une telle manœuvre, les principaux représentants de l'opposition ont déjà fait savoir qu'ils étaient résolument hostiles à toute modification de la Constitution, craignant que celle-ci ne serve in fine qu'à permettre au président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de 2016, alors que la Constitution le lui interdit aujourd'hui.
            Dans le communiqué officiel, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a affirmé qu'il "paraît" aujourd'hui "indispensable d'élaborer des règles [électorales] simples et adaptées aux moyens disponibles". Selon le porte-parole du gouvernement, il y a quelques semaines, les ressources financières limitées du pays ne permettaient pas d’organiser certaines élections au scrutin direct plutôt qu'au scrutin indirect.
            Ainsi, en novembre 2011, la Constitution avait été modifiée pour ramener l'élection présidentielle à un seul tour de scrutin, ce qui avait facilité la réélection du chef de l'Etat sortant.
            La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a rendu public en mai le calendrier électoral annonçant que les élections locales, municipales et urbaines prévues initialement pour fin 2014 auraient finalement lieu en 2015. Cependant, la Céni n'a pas fixé la date des autres consultations attendues, en particulier celle de la présidentielle devant avoir lieu en 2016.

Réaction de la communauté internationale sur la publication du calendrier électoral
            La publication du calendrier électoral a suscité de nombreuses réactions notamment celle de la communauté internationale. De passage à Kinshasa mardi le 3 juin, les envoyés spéciaux des Etats-Unis d’Amérique, de l'Onu, de l'Union africaine et de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs ont insisté pour que soit publié rapidement le calendrier de toutes les élections jusqu'à la prochaine présidentielle.
            Comme si cela ne suffisait pas, jeudi 5 juin, l'envoyé spécial américain, Russ Feingold, a rappelé la position de Washington, pour qui il est indispensable que l'élection présidentielle ait bien lieu fin 2016 comme prévu, et que soit respectée la disposition constitutionnelle selon laquelle le président de la RDC ne peut pas exercer plus de deux mandats. Une position que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, de passage à Kinshasa, en début de mai, a fait connaître aux autorités congolaises.
             Lambert Mende n’a pas tardé à réagir lundi 9 juin aux exigences de la communauté internationale déclarant que celles-ci étaient inadmissibles sauf à considérer que les institutionnelles de la RDC sont "sous tutelle".
Kléber Kungu

Militaires congolais et rwandais se sont affrontés à Kanyesheza



Vive tension à la frontière RDC-Rwanda

Militaires congolais et rwandais se sont affrontés à Kanyesheza

            Est-ce la reprise des hostilités au Nord-Kivu quelques mois après la fin de la guerre dans cette partie de la République démocratique du Congo (RDC ? C’est difficile de confirmer ni d’infirmer. La réalité est qu’on rapporte que des échanges de tirs ont opposé pendant plusieurs heures mercredi 11 juin matin des éléments de la RDF, l'armée rwandaise, aux éléments des FARDC à la frontière entre leurs deux pays.
            Selon l’Agence France presse (AFP) qui cite le lieutenant-colonel Olivier Amuli, porte-parole de l'armée congolaise dans la province du Nord-Kivu, des soldats rwandais ont enlevé un caporal congolais après avoir "franchi la frontière vers 4 heures du matin. Ces accrochages dont on ignore s’ils ont fait des victimes, ont eu lieu à Kanyesheza, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Le colonel Amuli n'a pas précisé s'ils avaient fait des victimes.
            Cet acte a mis la poudre au feu : les FARDC ont vite réagi en repoussant d’où ils étaient venus les militaires rwandais, emportant leur otage. Quoique le calme soit revenu après ces accrochages, la tension reste vive. La panique s’est emparée des habitants de la région. Par conséquent, une école primaire située à côté de la frontière n'a pas ouvert ses portes.
            En fin de matinée, apprend-on, une délégation congolaise composée de militaires et des agents de l'Agence nationale des renseignements congolaise (ANR).était en route pour "négocier le retour du militaire congolais enlevé".

Accrochages minimisés
            Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a minimisé ces accrochages les prenant pour des petits incidents et non des combats qui ont été provoqués par l’armée rwandaise.
            Ces incidents armés interviennent alors que les relations entre la RDC et le Rwanda sont tendues depuis des années. Alors que Kinshasa a toujours accusé Kigali d’être un grand soutien à plusieurs rébellions qui ont vu le jour dans la région des Grands Lacs et qui déstabilisent la partie orientale de la RDC, Kigali, par contre, accuse son voisin d’être de connivence avec les rebelles des FDLR présumés auteurs du génocide des tutsi de 1994 qui a fait plus de 800 000 victimes.
            Aussi le régime tutsi de Kigali a combattu contre le gouvernement central de Kinshasa lors des deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003). La première guerre (1996-1997(  a commencé à l’entrée de l’AFDL venue chasser Mobutu du pouvoir ; tandis que la seconde a été déclenchée lorsque Mzee Laurent-Désiré Kabila s’est débarrassé de la présence tutellaire des kadogo rwandais qui l’ont aidé à marcher sur Kinshasa.
            Bien des guerres ont commencé souvent par de petits incidents. Que l’enlèvement du caporal congolais par des éléments de la RDF ne soit pas l’événement par lequel se déclenchera une autre guerre en RDC.
Kléber Kungu

Paul Kagamé : chute et fin ?



Lâché de plus en plus par ses alliés traditionnels

Paul Kagamé : chute et fin ?

            Le régime de Kigali est de plus en plus sous pression de la communauté internationale qui lui reproche ses méthodes dictatoriales face aux opposants que le maître de Kigali n’hésite pas d’assassiner au nom de la sécurité, de la paix du Rwanda. Après Washington, c’est au tour de Londres d’exprimer son inquiétude sur l'évolution de la situation des droits de l'homme au Rwanda.
            Après les Etats-Unis d’Amérique il y a quelques jours, la Grande-Bretagne les relaie pour exprimer son inquiétude sur l'évolution dangereuse de la situation des droits de l'homme au Rwanda et notamment après la vague d'arrestations - dans le nord du pays - dénoncées par Washington et par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW).
            Londres, réputé grand allié du Rwanda, est sorti de sa réserve pour dénoncer haut et fort les pratiques dictatoriales de Kigali contre ses opposants qu’il n’hésite pas d’assassiner.
            Pour bien des observateurs avisés de la politique de Londres à l’endroit du Rwanda, jamais Londres, qui relaie pratiquement les accusations de Washington, n'avait employé un tel langage à propos du Rwanda.
            A propos de la vague d'arrestations de différents opposants rwandais, u porte-parole du Foreign Office a souligné que « le respect de la procédure judiciaire est vital », tout en précisant que le gouvernement britannique « suivait cette situation de près » et « avait fait part de sa préoccupation » au gouvernement rwandais.

Condamnation du meurtre de Patrick Karegeya
            La Grande-Bretagne a par ailleurs condamné le meurtre de Patrick Karegeya et l'attaque contre la maison de Kayumba Nyanwasa, deux opposants rwandais en exil, en Afrique du Sud.
            « Nous sommes très inquiets par ce qui apparaît comme une succession d'actes de violence contre des figures de l'opposition rwandaise », explique encore ce porte-parole du Foreign Office, avant d’ajouter que le gouvernement britannique était également « troublé » par le ton des commentaires publics de hauts responsables du gouvernement rwandais.
            Que dire de toutes ces voix tonitruantes de Washington et de Londres qui se sont mises à tonner brusquement en donnant des leçons à leur meilleur élève contre ses comportements contraires à leurs mœurs ? Est-ce le chant de cygne annonçant la fin d’un régime qui a pris l’option sanguinaire de tuer, même en plein jour, tous ceux qui osent s’opposer à lui ?
            Si les dernières déclarations de Washington et de Londres ne sonnent pas encore le glas de ce régime, il est cependant vrai que le comportement de Kigali est désormais loin de laisser la communauté internationale indifférente infiniment. Ce qui était le cas par le passé et qui, aux yeux de beaucoup de personnes, surtout des Congolais qui ont payé un lourd tribut des tentatives de déstabilisation de leur pays par Kigali, une sorte de complicité avec un pays qui était de ce fait considéré comme l’enfant chéri de ces pays.

Impairs diplomatiques
            Un statut que Paul Kgamé va perdre au fil du temps pendant la guerre que la RDC a menée contre le Rwanda, lorsque cette même communauté internationale n’a plus hésité pour dénoncer le soutien rwandais aux rebelles que Kigali a eu à créer.
            Un Kagamé qui a multiplié ces derniers temps des impairs diplomatiques préjudicibles.aux bonnes relations diplomatiques. En effet, à la veille de la célébration du 20ème anniversaire du génocide des Tutsi, Paul Kagamé a jeté le pavé dans la mare lorsqu’il a déclaré que la France était impliqué dans ce massacre des Tutsi par des Hutu.
            Il n’a pas fallu plus pour que les relations entre le Rwanda et la France se refroidissent, des relations qui ont toujours été en dents de scie.
Kléber Kungu

L’Equateur choisi pour accueillir temporairement certains FDLR



En attendant un pays d’accueil

L’Equateur choisi pour accueillir temporairement certains FDLR

            L’Equateur a été choisi pour accueillir temporairement certains FDLR qui ne veulent pas rentrer au Rwanda, précisément dans un camp militaire à Irebu en attendant d’être envoyés dans un pays d’accueil.  C’est le Représentant  spécial adjoint du secrétaire général de l’Onu chargé des opérations dans l’Est de la RDC, le général Abdallah Wafy, qui l’a déclaré mercredi 11 juin. Ainsi en ont décidé les autorités congolaises.

            Ils sont déjà près de deux cents rebelles rwandais qui ont accepté de déposer volontairement les armes dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu depuis la fin du mois de mai.

            Le plan de désarmement volontaire prévoit la relocalisation temporaire des FDLR en Equateur, en attendant de trouver un pays d’accueil
            Des membres de la société civile et des députés provinciaux de l’Equateur ont réagi négativement à cette décision en s’opposant à la relocalisation des rebelles des FDLR dans cette province.
            Le général Abdallah Wafy a tenté d’apaiser les esprits des habitants d’Irebu en précisant que ces miliciens des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda seront relocalisés que temporairement.
            Pour le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui a précisé que cette relocalisation a été décidée par le gouvernement « après avoir consulté les structures spécialisées que sont les Forces armées de la RDC auxquelles a été confiée la tâche d’exécuter cette opération de désarmement volontaire des FDLR », c’est une décision militaire qui n’appelle pas débat avec la société civile ou notables, selon Radio Okapi.
            Quant aux rebelles des FDLR désireux de rentrer dans leur pays, le général Wafy a indiqué que la Monusco allait apporter son appui, selon l’esprit du processus de désarmement volontaire.
            Le représentant spécial adjoint de Ban Ki-moon en RDC a expliqué que des contacts avaient été établis avec les autorités rwandaises au sujet du rapatriement de ces rebelles.
            Que des dispositions sécuritaires et autres soient d’ores et déjà prises pour que ces FDLR ainsi relocalisées, quoiqu’en attente d’un pays d’accueil, apportent plutôt des solutions que des problèmes à une population locale qui a déjà ses problèmes. Par exemple, il important que les rebelles FDLR commencent à s’en prendre aux biens de la population, faute de ressources financières. En plus, il ne faudra pas que le provisoire devienne le définitif.
Kléber Kungu

Les armées congolaises et rwandaises s’affrontent, Paris appelle à la fin des hostilités



Combats à l'arme lourde à la frontière Rwanda-RDC

Les armées congolaises et rwandaises s’affrontent, Paris appelle à la fin des hostilités

            Ce que l’on a qualifié de simples incidents entre quelques éléments des armées congolaise et rwandaises deviennent de plus en plus sérieux au point de parler en ce moment des combats entre l’armée de la RDC et celle du Rwanda. Mercredi 11 juin, un soldat congolais a été tué dans un brusque embrasement à la frontière. Après des affrontements à l'aube à l'arme automatique entre forces armées de la RDC (FARDC) et troupes rwandaises, la situation a viré aux combats à l'arme lourde dans l'après-midi. Paris appelle à la "cessation immédiate des hostilités"
            Les Forces armées de la RDC et l'es Forces pour la défense du Rwanda (RDF) s’affrontent depuis jeudi 12 juin matin à l’arme lourde dans la localité de Kabagana II, en territoire de Nyiragongo (une trentaine de kilomètres au nord de Goma). depuis qu’un caporal des FARDC a été tué par l’APR après avoir été pris en otage par elle. Les deux armées se sont renvoyé la responsabilité de ces affrontements qui sont les premiers incidents de cette ampleur à la frontière depuis la fin octobre 2013.

« Mettre tout en œuvre pour baisser la tension »
            Par la voix du porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, s’est exprimée sur la dégradation de la situation sécuritaire en RDC. "La France est préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, à la suite des combats en cours depuis le 11 juin dans le Nord-Kivu", a-t-il souligné, en invitant les deux parties à mettre « tout en œuvre afin de faire baisser la tension, en vue d'une sortie de crise durable".
            Ces affrontements, qui constituent le troisième accrochage consécutif entre les deux armées depuis hier matin, ont déjà fait au moins deux morts côté congolais et un nombre indéterminé de victimes, côté rwandais, toujours selon des sources militaires.
            Selon des sources concordantes, les accrochages ont débuté mercredi matin lorsque les FARDC ont riposté à une provocation des RDF qui auraient tenté de s’installer sur une colline de Kanyesheja, sur le territoire congolais.

Pourquoi ces accrochages ?
            Les combats entre les deux armées interviennent alors que des miliciens des FDLR ont commencé à se rendre au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. A ce jour, apprend-on, quelque 200 éléments ont déjà rendu leurs armes attendant pour les uns de rentrer dans leur pays, le Rwanda, pour les autres, de trouver un autre pays d’accueil.
            Pour bien des observateurs, comme le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, les accrochages entre les deux armées constituent un «acte délibéré de provocation » du régime de Kigali. Ils se demandent pourquoi ces combats interviennent alors qu’a commencé le processus de démobilisation des FDLR par Kinshasa dont Paul Kagamé a fait son cheval de bataille.
            L’attitude la plus simple que Kigali devrait afficher envers Kinshasa ne devait pas être celle de provocation, mais plutôt d’accompagnement et de soutien à ce processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion de ses filles et fils qui, après avoir longtemps erré dans les forêts congolaises et tué, massacré, violé, violenté des centaines de Congolaises et Congolais, ont décidé de rentrer au bercail pour contribuer à la reconstruction d’un pays que Kagamé fait déjà bien.

Que cherche Kagame ?
            Que cherche Kagamé en voulant se créer des ennemis partout aussi bien parmi ses voisins qu’au sein de la communauté internationale ? Alors que les flammes du feu qu’il a toujours adoré  allumer et, ensuite, à attiser, sont déjà éteintes depuis décembre dernier, y a-t-il une raison, sinon économique (pillage de ressources minières de la RDC…) pour celui qui, comme 10 autres chefs d’Etat des Grands Lacs, a signé l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans la région des Grands lacs, à Addis Abeba le 24 février 2013, de vouloir les voir (flammes) se rallumer ?
            Des ennemis, de l’intérieur comme de l’extérieur, Kigali en veut en nombre suffisant pour pouvoir avoir beaucoup de soucis de manière constante : ses voisins, la France qu’il a accusée d’avoir participé au génocide de 1994 !
            Tout comme il y a des pays qui adorent vivre en paix et en toute sécurité avec leurs voisins et la communauté internationale, nous sommes poussé à croire que le régime de Kigali s’accommode à merveille dans une région trouble. Sinon, comment expliquer la survenue des récents événements au Nord-Kivu.
            Les dernières déclarations sur ton ferme de Washington et de Londres sur la situation dramatique des droits de l’homme au Rwanda sont, à n’en point douter, l’expression du ras-le-bol  des Occidentaux sur les agissements de l’homme fort de Kigali. Sa réplique a montré la face d’un homme au pouvoir qu’il tient à conserver à tout prix et que, pour cela, il n’a de leçon à recevoir de qui que ce soit,  Obama ou Cameron soit-il.
            Des signes de provocation, des comportements qui révoltent tout le monde, des actes ignobles contre des opposants, soif effrénée de conserver le pouvoir par tous les moyens : Kagamé ne cesse de multiplier des signes visibles de fin de régime. L’Union africaine, la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, la communauté internationale ne doivent pas attendre que les affrontements sur la colline de Kanyesheja commencent à jeter des milliers de Congolais à la rue.
Kléber Kungu

L’abbé François-Xavier Bankabzi inhumé à Mbanza-Ngungu



Ancien coordonnateur des écoles conventionnées catholiques

L’abbé François-Xavier Bankabzi inhumé à Mbanza-Ngungu

            C’est dans la ville de Mbanza-Ngungu que l’abbé François-Xavier Bankazi a été inhumé le 31 mai dans l’enceinte de la paroisse Sainte Thérèse de Mbanza-Ngungu aux côtés de feu son confrère Alphonse Kavenadiambuko, assassiné au mois d’août 2003. L’ancien coordonnateur du Bureau de l’enseignement diocésain est décédé à 88 ans à Kinshasa le 23 mai dernier à la Clinique Ngalieme où il était interné pour des soins.
            Figure de proue du diocèse de Matadi dans lequel il a donné le meilleur de lui-même par la formation de la jeunesse congolaise, l’abbé François-Xavier Bankzai a passé le clair de sa vie dans l’enseignement primaire, secondaire et professionnel. Plusieurs cadres du pays ont été formés sous son prestigieux mandat. Inspecteur diocésain, l’abbé Bankazi a marqué profondément le secteur de l’enseignement qu’il serait injuste et malhonnête de parler de l’histoire de l’enseignement sans évoquer le nom de cet enseignant très célèbre.

Parmi les premiers prêtres licenciés de l’Université Lovanium
            L’abbé Bankazi est compté sans conteste parmi les premiers prêtres licenciés de l’Université Lovanium, actuelle Université de Kinshasa (Unikin). Durant sa carrière prolifique et élogieuse, l’abbé Bankanzi va marquer son mandat par de nombreuses actions innovatrices qui ont boosté le niveau de l’enseignement dans le diocèse de Matadi. Parmi ces actions, on peut citer l’instauration des examens diocésains destinés aux élèves du degré terminal du primaire et qui ont récolté un grand succès. Le Tenafep n’est venu que quelques années plus tard.
            Il va également créer le Bureau de la coordination diocésaine ainsi que les « conseilleries » dans le cadre de la décentralisation pour un bon encadrement de proximité des élèves, des enseignants que des directeurs d’école. Plusieurs écoles ont vu le jour sous le mandat très fructueux de cet homme qui était très écouté tant par les autorités ecclésiastiques que celles de l’Etat congolais.
            Il sera victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) à la fin de son mandat, il a fêté son jubilé d’or il y a quelques années à Mbanza-Ngungu, où il s’est installé depuis plusieurs années, en tant que siège de la coordination du Bureau de l’enseignement diocésain.
            La disparition de ce grand homme reste une grande perte tant pour le diocése de Matadi que pour toute la République qui n’oublieront pas de si tôt  ses grandes œuvres. L’évocation du nom du lycée Bankazi à Mbanza-Ngungu permettra à tous ceux qui ont connu l’abbé Bankazi de se le rappeler à jamais.
Kléber Kungu