vendredi 27 décembre 2013

Les ADF/Nalu contrôlent 21 localités sur 25



Chefferie de Watalinga au Nord-Kivu

Les ADF/Nalu contrôlent 21 localités sur 25

            La capacité de nuisance des rebelles ougandais des Allied Democratic Forces – National Army of Liberation of Uganda (ADF/Nalu) en République démocratique du Congo reste encore intacte. Preuve qu’actuellement 21 localités sur 25 de la chefferie de Watalinga, située à environ 90 kilomètres de la ville Beni dans la province du Nord-Kivu, sont sous le contrôle de ces rebelles. En plus du nombre élevé des massacres de civils qui portent leur signature macabre.
            Selon un membre de la société civile de Watalinga,  sur les 25 localités que compte la chefferie de Watalinga, 21 sont présentement occupées par les rebelles ougandais des ADF-Nalu. Ces rebelles ougandais ont en plus verrouillé tout accès dans cette zone. Un défi que ces bandits ont lancé aux autorités congolaises et que les FARDC se doivent de relever à tout prix.
            Plusieurs personnes qui ont tenté de s’approcher de cette zone ont été soit enlevées, soit tuées carrément par les rebelles des Forces démocratiques alliées-Armée nationale de libération de l’Ouganda.
            Des exactions de toutes sortes portant la signature de ces malfrats sont très nombreuses, autant les victimes. Ainsi, depuis juillet 2013, on rapporte que plus de 108 personnes ont été tuées et 123 autres kidnappées par les ADF-Nalu dans la chefferie de Watalinga. En juillet, dans la région de Kamango, des combats avaient opposé les rebelles des ADF-Nalu aux FARDC. Des dizaines de milliers de personnes s’étaient alors réfugiées en Ouganda et plusieurs bâtiments publics avaient été pillés. L’armée avait par la suite repris le contrôle de cette localité.

Renforcement des positions
            Des sources de la société civile de cette chefferie rapportent  que ces rebelles sont en train de renforcer leurs positions de Kikawa, Kitimba, Ndama, Budinguya et Buyata depuis quelques jours afin de riposter à l' attaque des Forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC) qui seront appuyées par la brigade d'intervention de la Mission de l'Onu pour la Stabilisation du Congo (Monusco).
            L'Onu et l'armée nationale ont appelé les groupes armés encore actifs dans la province du Nord-Kivu à déposer les armes avant le lancement d'une opération de désarmement forcé. Des appels relayés par la suite par le chef de l’Etat Joseph Kabila lors de sa dernière mini-tournée en Province Orientale et au Nord-Kivu entre fin novembre et début décembre.
            Plusieurs semaines plus tard, ces appels semblent ne pas avoir été entendus, car alors que quelques groupes armés ont déjà déposé les armes, les autres restent réfractaires à ces appels, défiant ainsi toute opération éventuelle que la coalition armée FARDC- Brigade d’intervention de l’Onu –Monusco est censée lancée à tout moment pour traquer ces groupes armés.
            Les rebelles des ADF-Nalu sévissent dans le nord du Nord-Kivu. Aujourd’hui uniquement composée d’islamistes, elle est dirigée depuis 2007 par Jamil Mukulu. Les États-Unis ont placé ces rebelles sur leur liste d’organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l’Onu depuis 2011.
            Les 13 et 14 décembre derniers, la Monusco avait dénoncé qu'«au moins 21» personnes avaient été tuées avec une «extrême brutalité» dans deux villages du territoire de Beni. La société civile avait attribué ce «carnage» aux ADF-Nalu et demandé une action urgente de l’armée et de la Monusco.
Kléber Kungu

jeudi 26 décembre 2013

L’Abbé Malumalu confirme 2014, une année électorale



Echange président Céni-ambassadeur d’Italie

L’Abbé Malumalu confirme 2014, une année électorale

            Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’abbé Apollinaire Malumalu a annoncé que 2014 sera une année électorale, invitant ainsi tous les Congolais à se préparer aux élections futures. C’était au cours d’un long échange qu’il a eu  jeudi 26 décembre 2013 au siège de la Céni avec l’ambassadeur d’Italie en République démocratique du Congo, Mariani Pio, autour du processus électoral en cours dans le pays. Les deux hommes ont également fait un échange de vœux de Noël, au cours d’une séance de travail sur la faisabilité des élections prochaines en RDC.
            Au cours de cet échange, l’Abbé Malumalu a réaffirmé le principal défi de son institution : organiser des élections chaque année  à partir de 2014 jusqu’en 2016. En clair, le président de la Céni tient à faire dérouler un chronogramme chargé qui alignera dès les derniers mois de l’année 2014, les élections urbaines, municipales et locales avant celles qui concerneront les provinciales, les sénatoriales et l’élection des gouverneurs en 2015 pour, plus tard, boucler avec la présidentielle et les législatives nationales en 2016.
            « Nous sommes en train de lancer l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de cartographie », a expliqué Apollinaire Malumalu à la presse précisant que la Ceni travaille énormément ces jours-ci avec le gouvernement pour deux objectifs : bien fixer les budgets des élections urbaines, municipales et locales qui auront lieu à la fin de 2014 et doter la Ceni avec le gouvernement, d’un outil de budgétisation pluriannuelle qui permettra de dégager le cout global et exact des élections.
            Ce budget devrait fixer les uns et les autres sur notamment la contribution tant attendue du gouvernement par rapport aux autres appuis attendus précisément de la communauté internationale. « A partir de là, nous saurons comment exposer aux différents partenaires les requêtes des contributions. Nous avons d’ailleurs convenu avec le Premier ministre qu’il serait utile que nous élaborions les requêtes ensemble, le gouvernement et la Ceni, de manière à ce que ça soit beaucoup plus facile de mobiliser les ressources », a confié le président de la Céni.

L’Italie pour des élections meilleures que celles de 2011
            L’ambassadeur d’Italie en RDC a déclaré qu’il fondait son espoir sur la nouvelle équipe dirigeante de la Ceni pour une organisation réussie des élections à tous les niveaux. « J’espère que les élections auront bel et bien lieu d’une façon transparente, apaisée et crédible », a affirmé Mariani Pio tout en assurant que son pays compte sur l’expertise et la compétence des nouveaux animateurs de la Ceni.« J’en suis sûr, avec l’expérience et les capacités de l’Abbé Malumalu, nous voulons espérer que ça va être des élections bien meilleures que celles de 2011 », a-t-il conclu.
            Le diplomate italien n’a pas exclus  un appui financier de la part de la communauté internationale, de son propre pays et plus particulièrement de l’Union européenne. Pour
Mariani PIo, il faut avant tout avoir une idée claire des coûts réels des différentes élections que la RDC se propose d’organiser. Car, a-t-il soutenu, il s’agit des élections « très importantes ».

Se préparer dès maintenant
            Plusieurs élections vont se succéder à partir de la nouvelle année 2014. Des échéances qui vont non seulement exiger une forte implication des partenaires extérieurs, mais aussi et surtout, toutes les forces politiques et sociales de la RDC. L’Abbé Malumalu en appelle donc à la mobilisation tous azimuts des acteurs politiques dans toutes leurs diversités, les acteurs de la société civile, ceux des confessions religieuses, les responsables et animateurs des medias, les organisations engagées dans l’observation des élections, les cours et tribunaux impliqués dans le traitement des contentieux électoraux, les chefs coutumiers et autorités traditionnelles, les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec handicap, etc.
            « Et nous espérons que tout le monde va bien s’y préparer. Et n’oublions pas que nous aurons plusieurs élections qui vont se succéder jusqu’en 2016 », a expliqué le président de la Céni. « Nous avons intérêt, dès maintenant, à nous mettre dans une ambiance électorale et de savoir que c’est le fruit de notre travail les uns les autres, chacun selon ses responsabilités, qui va permettre à nos élections d’être crédibles », a encore soutenu l’Abbé Malumalu.
            L’annonce du président de la Céni vient donc rassurer la communauté nationale de la réalité électorale de 2014, 2015 et 2016. Ce qui appelle crédibilité et transparence dans l’apaisement pour une compétition électorale démocratique et juste pour tous.
Kléber Kungu

Francophonie : « Clef bowa »



« Clef bowa »

            « Clef bowa ». Etes-vous capable de savoir ce que ces deux mots voudraient signifier ? Je sais que des esprits plus avisés ont vite compris.
            C’est sur le flanc gauche d’un de nombreux véhicules qui assurent quotidiennement le transport des Kinois que j’ai découvert cette nouvelle sorte de clef,  avec des écrits en grands caractères. Si grands qu’ils sont très visibles à des dizaines de kilomètres !
            « Clef bowa », c’est tout simplement la « clef boa ». Référence faite à la clef du boa– vous parlez de la clef !  Est-ce que le boa, ce grand serpent non venimeux, des forêts tropicales d'Amérique, pouvant atteindre 6 mètres et qui étouffe sa proie dans ses anneaux avant de l'avaler, dispose d’une clef ? Non.
            La clef dont il s’agit ici, c’est la manière particulière dont ce serpent enroule ses proies avant de les avaler et que les Kinois ont surnommée « clef boa » et non « clef bowa » Par extension, c’est toute sorte de clef dans laquelle qu’un humain peut enfermer son semblable au cours d’un combat. Avoir l’habitude de massacrer la langue française, c’est aussi être enroulé comme dans la « clef bowa » !
Kléber Kungu

mercredi 25 décembre 2013

Edito : Noël 2013, le 2013ème. : quoi de nouveau ?



Noël 2013, le 2013ème. : quoi de nouveau ?

            Si nous tenons pour vrai que Jésus-Christ est né le 25 décembre l'an I avant
Jésus-Christ, nous venons de fêter le 25 décembre 2013 la 2013ème Noël. Donc, le 2013ème anniversaire de la naissance de Jésus-Christ. En déduisant, nous dirons en passant que l’enfant issu de Joseph le menuisier et de Marie serait âgé de…2013 ans aujourd’hui s’il vivait encore. Quoi de nouveau par rapport aux autres Noëls?
            Depuis le premier Noël que les chrétiens du monde entier ont eu à célébrer jusqu’à celui que nous venons de fêter le 25 décembre 2013, il y a bien des choses qui ont changé. Négativement et positivement.
            Chacun de nous a eu à célébrer son nombre de Noëls depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Autant d’années de vie, autant de fêtes de Noël célébrées : une seconde, un jour, une semaine, deux ans, 20 ans, 45 ans, 60 ans, 83 ans, 91 ans, 100 ans 110 ans étant considéré chacun comme un quartier de ce grand gâteau qu’est la vie que le Créateur nous a donné de vivre sur cette Terre.
            Peu avant cette fête, des proches, des amis et connaissances s’envoient des messages de vœux. Tous les moyens sont mis à contribution : vive voix, téléphones, médias et autres multimédias nous aident à faire parvenir cette marque de sympathie.
            Ceux qui ont précédé sur cette terre ne cessent de nous répéter – et nous-mêmes à nos cadets et enfants – qu’hier la Noël était plus festive que celle vous fêtez aujourd’hui. Quoi de nouveau ?
            Les choses étant évolué de la manière que d’aucuns ignorent, les plus âgés s’accordent à dire que la fête de Noël est tout sauf ce qu’elle était hier : une fête digne au cours de laquelle du véritable poisson, de la viande véritable étaient consommés…
            Trois moments ont toujours caractérisé cette fête commune ; parents et enfants. La Noël était précédée par une messe de nuit qui avait tout son caractère solennel. Cette messe, dont les coups de cloche annonçaient le début, avait pour rôle de rendre la solennité de la naissance de l’enfant Jésus-Christ cette nuit du 24 au 25 décembre. Les enfants, après l’avoir appris théoriquement à l’école, pouvaient vivre les souffrances d’enfantement que la vierge Marie a endurées aux côtés de son mari. Parents et enfants suivaient la prédication des pasteurs, des prêtres avec beaucoup d’attention : les chants, même les saynètes qui accompagnaient cette cérémonie donnaient un caractère réel à cet événement.
            Le 25 décembre, c’était la fête de tous : parents et enfants. Bien habillés, les papas se rencontraient en groupes de 4 ou 5 papas pour partager les repas de Noël où chacun apportait qui de la nourriture, qui de la boisson. La fête se passait aux cris de « Noël » agrémentée par de la bonne musique. Les mamans, de leur côté, se partageaient le leur dans leur coin, il en était de même des enfants…
            Mais auparavant, ceux qui disposaient encore de l’énergie et de la force physique parmi ceux qui avaient assisté à la messe de minuit, et ceux qui n’y étaient pas, devaient assister à une autre messe du jour. Question de préparer la fête proprement dite.
            Tout cela, c’est du passé ! Quoi de nouveau à ce jour ? La fête qui était pour tout le monde, parents et enfants, est devenue la fête des enfants. « La Noël est restée pour les enfants. Pour nous parents, il suffit d’arriver ce jour-ci ! », s’expliquent la plupart des parents.
            A la base de ce changement, plusieurs raisons. D’abord, la crise économique devenue quasiment chronique. Quels parents  s’offriraient aujourd’hui  le luxe insensé de chercher à tout prix à porter des habits neufs pendant la Noël alors qu’ils n’en ont pas les moyens ? C’est pourquoi, le sens veut que seuls les enfants soient satisfaits. La crise dont a emporté cette solidarité qui demandait à tous de partager les repas.
            Il y a également l’interdiction qui avait frappé à l’époque les messes de minuit, que, plusieurs années plus tard, la criminalité est venue renforcer.
            Aujourd’hui, Noël a perdu de sa splendeur, mais  en dépit de cela, tout le monde tient à le vivre. C’est pourquoi, nous voulons dire, quoique en retard, joyeux Noël.
Kléber Kungu

           

Le pape a prié pour le sort des déplacés en RDC



Dans sa bénédiction "urbi et orbi"

Le pape a prié pour le sort des déplacés en RDC

            Le pape François a, dans sa bénédiction prononcée pour Noël et depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre à Rome, prié pour plusieurs problèmes du moment, surtout en faveur de l’arrêt de nombreux conflits en Afrique. Il a eu une pensée pieuse notamment pour le sort  des déplacés en République démocratique du Congo (RDC) qui sont en grand nombre ainsi que dans la Corne de l'Afrique. il a également demandé l'arrêt des violences en Centrafrique et au Soudan du Sud. Et dénoncé le fléau des enfants-soldats.

            "Donne la paix à la République centrafricaine, souvent oubliée des hommes. (...) Tu veux porter aussi la paix à cette terre, déchirée par une spirale de violence et de misère, où beaucoup de personnes sont sans maison, sans eau ni nourriture, sans le minimum pour vivre", a imploré Jorge Mario Bergoglio auprès du Très-Haut. 
            Alors que la situation au Soudan du Sud est de plus en plus tendue, à la limite de la guerre civile, la pape a aussi appelé à "favoriser la concorde au Soudan du Sud, où les tensions actuelles ont déjà provoqué des victimes et menacent la cohabitation pacifique du jeune État". Enfin, il a cité aussi les "continuelles attaques" contre des civils au Nigeria et le sort des déplacés en République démocratique du Congo et dans la Corne de l'Afrique.

Les enfants-soldats et la traite des êtres humains

            Dans sa bénédiction, le souverain pontife n’a pas oublié la question de la traite des êtres humains et de tous les enfants  enlevés, blessés et tués dans les conflits armés après avoir été recrutés de force comme soldats et à qui on vole l’enfance.

            "Tourne ton regard, Seigneur, vers les nombreux enfants qui sont enlevés, blessés et tués dans les conflits armés, et vers tous ceux qui sont transformés en soldats, volés de leur enfance", a lancé le pape devant la foule sur la place Saint-Pierre.
            Quant à la traite des êtres humains, le pape a estimé que c’est un "grave délit contre l'humanité". Aussi a-t-il réclamé que soit mis fin à la traite des êtres humains et au drame de l'immigration clandestine. 

"Trop de vies brisées" en Syrie

            Le pape François n’a pas oublié le problème syrien. Il a demandé l'accès pour l'aide humanitaire en Syrie où il y a "trop de vies brisées".

            Il y a "trop de vies brisées" en Syrie. Après sa première messe de minuit, le pape François a prononcé sa bénédiction urbi et orbi ("à la ville et au monde"), mercredi 25 décembre. Il y a demandé l'accès pour l'aide humanitaire dans le pays.

            "Le conflit en Syrie en a trop brisé ces derniers temps, fomentant haine et vengeance. Continuons à prier le Seigneur, pour qu'il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l'accès pour les aides humanitaires", a lancé le pape depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre.
            François a ainsi imploré les belligérants de permettre à l'aide humanitaire d'accéder aux millions de victimes de la guerre. Alors que le pape prononçait sa bénédiction, le même jour, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme faisait état de 401 morts, dont 117 enfants, en dix jours de raids sur les secteurs rebelles de la ville d'Alep en Syrie. 
Kléber Kungu

DECES DE MIMI, LA FILLE DE FEU PASTEUR BAYUKULU

DECES DE MIMI, LA FILLE DE FEU PASTEUR BAYUKULU
            C’est avec beaucoup de peine que nous vous annonçons le décès, le 24 décembre 2013, de Mimi, la petite sœur de Ma Caro Nkankumu, secrétaire à la paroisse CEC N’djili à Kinshasa.
            La levée du corps à la morgue de l’hôpital Roi Baudouin de Masina est prévue samedi 28 décembre. Après quelques minutes de prière à la paroisse CEC de N’djili, la dépouille mortelle sera acheminée à Matadi.
            L’inhumation interviendra à Matadi lundi 30 décembre après une veillée mortuaire dimanche 29 décembre.
            Prions beaucoup pour le repos de l’âme de la disparue, mais aussi pour sa famille restée inconsolable, surtout sa maman.
Kléber Kungu

lundi 23 décembre 2013

La pneumonie tue environ 77 000 enfants chaque année



République démocratique du Congo

La pneumonie tue environ 77 000 enfants  chaque année

            Environ 77 000 enfants en République démocratique du Congo (RDC) de moins de 5 ans meurent chaque année à cause de la pneumonie, selon le Programme national de lutte contre les infections respiratoires aigües (PNIRA), cité par le site Atlas.info.fr. Ce qui donne une moyenne de 6 417 enfants par mois.
            La pneumonie, une maladie pourtant évitable par la prévention, la protection et le traitement, elle constitue à ce jour la deuxième cause de la mortalité infantile en République démocratique du Congo (RDC), pays, dont la population totale est estimée à 71 millions d'habitants.
            La fièvre, la toux et des difficultés respiratoires avec parfois des atteintes au niveau du foie sont présentés comme les principaux symptômes de cette maladie.
            Le Programme national de lutte contre les infections respiratoires aigües ajoute que d'autres facteurs environnementaux, notamment la poussière, la promiscuité et la pauvreté peuvent être également à l'origine de la pneumonie. Il suggère, en guise de prévention pour minimiser les risques de contracter cette maladie, l'usage, entre autres, de fourneaux améliorés, de l'électricité et d'autres gaz en lieu et place du bois de chauffage afin d'éviter l'exposition à la fumée.
Kléber Kungu

Francophonie : "Quoi de neuf ?"

Quoi de neuf ?

            Que de fois avons-nous jamais nous entendu dire ou demandé nous-mêmes à nos proches: « Quoi de neuf ? ». « Quoi de neuf ? », une expression dont un de mes amis résidant en France raffole si avidement qu’il a l’habitude de m’écrire à chaque occasion que je corresponds avec lui sur Internet.
            En le disant ou écrivant, nous oublions que « Neuf » se dit de ce qui n’a pas ou a peu servi. Donc, si un ami me demande « quoi de neuf ?», la seule réponse à lui donner devrait être  : un costume, une paire de chaussures, un pantalon jeans…
            En réalité, mon ami devrait me demander « quoi de nouveau ?  En effet, est nouveau ce qui est de création, de naissance récentes. Ce qui vient de se produire d’heureux ou de malheureux. En ce qui concerne particulièrement une nouvelle, une information. Dans ce cas, je devrais répondre : « Le président Joseph Kabila vient de lancer les concertations nationales ».
Kléber Kungu

dimanche 22 décembre 2013

Francophonie : « Cela loi »



« Cela loi »

            « Cela loi ». Un taxi-bus de marque Combi Volkswagen traine Dieu seul sait depuis combien d’années ces inscriptions sur son pare-brise, répandant ainsi innocemment cette monstruosité à tout regard sans expérience qui tombe sur ces écrits.
            Il se trompe si l’auteur de ces écrits croit que c’est cela la loi que de massacrer la langue de Voltaire, car la loi c’est la loi et non cela loi !
Kléber Kungu

Kinshasa envoie 850 militaires pour le compte de la Misca



Stabilisation de la République centrafricaine

Kinshasa envoie 850 militaires pour le compte de la Misca

             «Quand la case du voisin brûle, va vite l'aider à l'éteindre, sinon l'incendie touchera tout le monde», dit un vieux dicton du continent: Kinshasa n’a pas attendu longtemps pour envoyer un contingent de 850 militaires en République centrafricaine (RCA) en vue d’aider le président centrafricain Michel Djotodia à faire face à l’insécurité causée par les hommes qui l’ont porté au pouvoir, les rebelles de la Séléka.

            La République démocratique du Congo a envoyé huit cent cinquante militaires en République centrafricaine dans le cadre d’une mission africaine de maintien de paix. Ces soldats, qui doivent former, avec des soldats d’autres pays africains, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), ont la lourde mission de stabiliser ce pays dont la situation sécuritaire est précaire depuis la chute de François Bozizé en mars dernier. 
            Cette mission est la toute première pour l’armée congolaise qui n’a jamais participé à une mission internationale de maintien de paix.
            En envoyant ses militaires en RCA, le gouvernement congolais compte faire d’une pierre deux coups en protégeant également sa population contre des éventuels débordements de la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans ce pays voisin. Les militaires congolais se rendront en République centrafricaine dans quinze jours au maximum. 

Misca forte de 3 700 hommes
            Forte de 3700 hommes et mandatée par l’Onu, la Misca a officiellement succédé jeudi 19 décembre à la Fomac, la Force jusqu’alors déployée par l’Afrique centrale en RCA.
            Donc, comme dit ce dicton africain, « Quand la case du voisin brûle, va vite l'aider à l'éteindre, sinon l'incendie touchera tout le monde», il n’y a pas de raison pour le gouvernement congolais d’être spectateur en regardant la situation se détériorer en RCA sans rien faire.
            De plus, la RDC qui partage avec la RCA une frontière de 1577 km ne pouvait pas laisser ce pays continuer de s’enflammer au risque de déstabiliser profondément sa propre tranquillité qui est loin d’être stable, car à peine sortie d’une guerre qui l’a profondément ruinée.
            « Un autre raison vient s’ajouter à celle-là, c’est la proximité de la République Centrafricaine et l’impact des désordres qui y surviennent sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la partie Nord de notre pays. Nous avons une frontière de 1577 km avec la RCA. Elle s’étend de Libenge en province de l’Equateur à Ndu dans le territoire de Bondo en Province Orientale, c’est une raison suffisante pour que nous puissions nous préoccuper des précautions à prendre pour que ces conflagrations qui ont déstabilisé la République centrafricaine, ne débordent pas dans notre pays comme nous l’avons vu en 1994 », a indiqué le porte-parole du gouvernement congolais au cours d’une conférence de presse.

Près de 50 000 réfugiés centrafricains en RDC
            La situation en RCA est plus préoccupante que plus de 47 000 réfugiés centrafricains vivent actuellement en RDC, dont environ plus de 20 000 ont déjà été transférés dans les quatre camps de réfugiés créés par le HCR à l’Equateur et en Province Orientale, selon la chargée des Relations extérieures au Bureau régional du HCR, Céline Schmitt.
            Les réfugiés centrafricains avaient traversé la frontière pourtant fermée par les autorités centrafricaines depuis jeudi 5 décembre, fuyant les affrontements entre les militaires fidèles à l’ex-président François Bozizé et les ex-rebelles de la Seleka, qui ont pris le pouvoir à Bangui depuis mars dernier.
            Placé au pouvoir en mars dernier par les rebelles de la Seleka, le président de la transition, Michel Djotodia, peine à rétablir la sécurité dans un pays qui sombre dans le chaos des tueries interreligieuses.
            Aussi Michel Djotodia a-t-il appelé samedi au "sursaut national" et renouvelé son offre de dialogue aux milices chrétiennes, alors que le pays menace de nouveau de s'embraser après une reprise des tueries interreligieuses.
            En début de soirée, des tirs et de fortes détonations étaient audibles en provenance des quartiers Gobongo et PK12, dans le nord de la ville, à proximité de l'aéroport.
"Nous sommes condamnés à enclencher la bataille de la réconciliation nationale pour le triomphe du bien sur le mal. Mais pour y arriver, il nous faudra une plus grande dose de patriotisme et un sursaut national", a lancé le président Djotodia, dans une déclaration lue aux médias à sa résidence de Bangui.
            "Transformons dès maintenant nos machettes, nos fusils et autres armes en bulletins de vote et gardons notre mal en patience", a plaidé l'ancien chef rebelle, arrivé au pouvoir par les armes en mars 2013 à la tête de la Séléka, une coalition hétéroclite de groupes armés musulmans.
"Je renouvelle mon entière disponibilité à discuter avec tous ceux qui ont pris les armes, à tort ou à raison, pour qu’enfin tous, sans exception, nous soyons désarmés", a-t-il poursuivi: un désarmement physique mais aussi et surtout un désarmement de cœur, car la survie de notre nation en dépend".
            C'est la seconde fois que le président Djotodia fait une telle offre de dialogue aux milices d'autodéfense chrétiennes "anti-balaka" (anti-machette, en lutte contre les Séléka) depuis les massacres à grande échelle qui ont éclaté le 5 décembre à Bangui et fait près d'un millier de morts dans le pays.
            La plupart des victimes ont été tuées dans des représailles de la Séléka, mais également dans les atrocités des milices anti-balaka contre les civils musulmans. M. Djotodia avait alors été sévèrement critiqué, notamment par la France, pour ne pas avoir pu ou voulu contrôler ses hommes de l'ex-Séléka.
            Ces violences ont précipité l'intervention militaire de la France, dont les 1.600 militaires, qui ont déjà perdu trois des leurs, et sous lannaière de l’opération Sangaris (papillon en langue locale), tentent depuis lors de désarmer les belligérants et opèrent en appui à la Misca, forte de 3.700 hommes.
            Les déclarations de M. Djotodia interviennent au lendemain d'un nouveau regain de violences dans la capitale centrafricaine, où une trentaine de personnes ont trouvé la mort dans des affrontements à proximité de l'aéroport, impliquant des soldats tchadiens de la force africaine.
            La situation à Bangui est tellement explosive que les musulmans, privés de la protection des Séléka dans la rue, furieux, se sentent abandonnés et se disent à la merci des représailles des anti-balaka, reprochant à l'armée française de les priver des moyens de se défendre.
            Les ressortissants tchadiens sont également victimes des représailles des Centrafricains, notamment les anti-balaka qui les accusent d’être des musulmans et d’avoir amené la Séléka au pouvoir. Une patrouille tchadienne a même été attaquée jeudi soir par des anti-balaka, un officier tchadien tué dans l'embuscade et plusieurs soldats blessés.
            Depuis N'Djamena, le président tchadien Idriss Déby a confirmé l'incident, et appelé les Centrafricains "à ne plus s'en prendre aux militaires tchadiens qui sont là pour les aider à sortir de leur situation".
            C’est dans un tel contexte mêlé de violences, d’insécurité et de représailles que les militaires congolais vont intervenir dans une Centrafrique bouillonnante et en flammes.
Kléber Kungu

18 militaires accusés de viol condamnés à de lourdes peines



Sake/Nord-Kivu

18 militaires accusés de viol condamnés à de lourdes peines

Un capitaine a été radié des FARDC.
            La justice militaire à Sake dans la province du Nord-Kivu a condamné samedi 21 décembre dix-huit militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à de lourdes peines allant de cinq à quinze ans de prison pour des viols sur mineures, assassinats, homicide volontaire et participation à un mouvement insurrectionnel commis en novembre 2012. Cependant, un seul militaire a été acquitté, faute de preuves.
            C’est le tribunal militaire de garnison de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu siégeant à Sake, à une trentaine de km de distance qui a infligé ces peines. Un seul militaire a été acquitté faute de preuves. Les 18 militaires condamnés sont aussi sommés de payer d'importantes sommes de dommages et intérêts aux victimes, rapporte Radio Okapi.
            Parmi les militaires condamnés, il y en a qui ont été sanctionnés à la peine de mort. Il s’agit d’Ilesembo Ibumbo et du capitaine Mutaziani Claude. Il en est de même des combattants Attedikimina innocent de la milice Nyatura et de Kimasa Akiza, de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS). En outre, un capitaine a été radié des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
            Du côté des habitants et des victimes, c’est la satisfaction totale. Ils se disent satisfaits du verdict de ce procès, tout en souhaitant être réhabilités dans leurs droits au regard du verdict prononcé.
            Le ministre provincial de la Justice qui a pris part à ce verdict a indiqué que ce verdict est un exemple pour « d’autres militaires congolais qui se croient intouchables par la loi ».
            A la chute de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, en novembre 2012 et pendant les dix jours de son occupation et de la ville voisine de Sake, l’Onu avait dressé un rapport faisant état de 135 femmes dont 102 femmes et 33 filles qui avaient été victimes de viols et d’autres actes de violence sexuelle perpétrés par la rébellion pro rwandaise et des militaires congolais.
Kléber Kungu

jeudi 19 décembre 2013

L’USAID a déboursé 194 millions de dollars pour des projets de l’Est



Selon son administrateur Rajiv Shah

L’USAID a déboursé 194 millions de dollars pour des projets de l’Est

            L’administrateur de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Rajiv Shah, a déclaré que son organisme a déboursé 194 millions de dollars américains pour des projets de l’Est de la RDC, avec en priorité deux secteurs clés : l’éducation et la santé.
            Dans une rencontre avec la presse mercredi 18 décembre à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Rajiv Shah a affirmé que son organisme finance également le projet de réinsertion d’environ 3 000 ex- enfants soldats dans un centre de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, et assurer une croissance à 430 enfants à Kinshasa.
            L’USAID ambitionne également, selon son administrateur, d’assurer la sécurité alimentaire à plus de 2 millions de personnes.
            En plus, dans un communiqué de presse, l’USAID a annoncé que le gouvernement américain et Banro Corporation  ont signé un partenariat de 4 millions de dollars pour aider à formaliser légalement l’exploitation artisanale de l’or « hors conflit » sur le site d’exploitation minière de Banro en RDC.
            Ce partenariat permet d’améliorer la transparence et la pérennité, tout en insistant sur les opportunités économiques pour les membres de la communauté et les opérateurs informels.
            Ce partenariat, précise le communiqué, fait partie des efforts élargis du gouvernement américain visant à aider la RDC et les autres gouvernements dans la Région des Grands Lacs à intégrer les liens dans le commerce illicite des minerais et la violence actuelle, d’une part, et les violations des droits de l’homme, d’autre part. Les activités prévues comprennent notamment la formalisation de l’exploitation minière artisanale
 et la certification pour se conformer aux exigences mondiales à l’endroit des entreprises qui utilisent les minerais dans leurs produits ; la promotion de moyens de substance alternatifs afin que les membres de la communauté et les orpailleurs aient plus d’opportunités d’emplois ; et l’amélioration de la gouvernance politique et économique pour un investissement responsable et l’approvisionnement en minerais issus de l’Est du Congo Kinshasa.

Accroissement de l’aide de l’USAID sous l’administration Obama
            Toutes ces opportunités de projets ont fait dire à l’administrateur de l’USAID que le peuple congolais devait s’attendre à un accroissement de l’aide de l’USAID sous l’administration Obama.
            Au cours de son séjour en RDC, l’administrateur de l’Agence américaine pour le développement international, Rajiv Shah, a eu à visiter, en compagnie du Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, Inga III de la centrale hydroélectrique d’Inga dans le Bas-Congo, dont les Etats-Unis sont prêts à financer les travaux de construction.
            Mais pour Rajiv Shah, Washington conditionne son appui à des « réformes politiques ». «Avant d’envisager quelque soutien que ce soit, le gouvernement congolais doit au préalable exécuter un certain nombre de réformes politiques qui vont permettre aux partenaires privés de trouver une solution aux problèmes financiers pour l’édification de ce barrage», a déclaré Rajiv Shah, sans préciser le type de réformes politiques que Kinshasa est appelé à faire.
            Rajiv Shah a soutenu que la construction de ce barrage requière le concours d’un grand nombre des partenaires.
            «Le coût total de la construction du barrage d’Inga III est de 12 milliards de dollars américains. C’est l’une des raisons de ma visite en République démocratique du Congo avec un grand nombre des partenaires financiers. C’est parce qu’il est évident que, dans un tel projet, aucun pays partenaire ne peut [débloquer] un tel montant.»
            En février 2012, BHP Billiton va abandonner sa raffinerie d’aluminium, présenté comme le principal client et partenaire financier d’Inga III, l’un des six barrages formant le complexe du Grand Inga. Aussi le gouvernement congolais va conclure un accord en octobre 2013 avec le gouvernement sud-africain pour démarrer ce projet sans cesse reporté.
            Le président sud-africain, Jacob Zuma, s’est déplacé en personne à Kinshasa pour matérialiser ce partenariat. Les termes du contrat prévoient l’achat par l’Afrique du Sud de 2 500 MegaWatt (MW), soit plus de la moitié de la capacité totale du projet évalué à 4 800 MW.
            Ce projet comprend la construction du barrage sur la vallée de la Bundi et de la centrale (10 turbines), les frais financiers, et la jonction de la partie en territoire congolais de la ligne à haute tension reliant Inga III à l’Afrique du Sud, via la ville de Kolwezi dans la province du Katanga. Le début des travaux est prévu en octobre 2015.
            Financées par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale, les études de faisabilité avaient été bouclées. Dans sa phase d’exploitation, la gestion du site d’Inga III sera octroyée, sous forme de concession, à un consortium sélectionné sur appel d’offres. La date probable de l’ouverture des offres est prévue au second semestre 2014.
Kléber Kungu

mercredi 18 décembre 2013

Didier Reynders se dit «profondément choqué»



Assassinat d'une vingtaine de personnes à Beni/Nord-Kivu

Didier Reynders se dit «profondément choqué»

Alors que quatre autres personnes viennent d’être tuées à Beni en début de cette semaine
            La découverte d’une vingtaine de corps sans vie dans les villages de Musuku, et Mwenda, collectivité de  Rwenzori, territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu ne cesse d’émouvoir les consciences de la communauté internationale. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, s’est dit « profondément choqué » d’apprendre la découverte de ces corps sans vie. ELa réaction du patron de la diplomatie belge intervient quelques heures après celle de la Monusco, par la voix de son numéro un, Martin Kobler, qui a dénoncé ce massacre pour lequel il appelle à une enquête immédiate pour que le crime odieux ne reste pas impuni.
            Selon un communiqué rendu public par le chef de la diplomatie belge, les premiers éléments d’information attestent que les victimes, essentiellement des femmes et des enfants dont le plus jeune n’avait que quelques mois, ont été assassinées dans des circonstances d’une violence et d’une barbarie inouïes. Certaines victimes ont été violées, parfois décapitées et même démembrées.
            Face à des actes « aussi sordides et révoltants » et des violations aussi graves des droits de l’homme, Didier Reynders, cité par l’agence Belga, a demandé aux autorités congolaises ainsi qu’à la Monusco de renforcer leur présence dans la région afin d’assurer au mieux la protection de la population civile.
            Comme Martin Kobler, Didier Reynders appelle les autorités congolaises à mettre tout en œuvre pour élucider ce massacre. Le chef de la diplomatie belge « espère en outre que les autorités congolaises mettront tout en œuvre pour identifier le plus rapidement les auteurs de ces atrocités et s’assurer qu’ils répondent de leurs actes ».
            Didier Reynders estiment que des événements de ce genre rappellent l’urgence qu’il y a  de poursuivre les efforts de mise en œuvre des engagements pris dans l’accord-cadre d’Addis Abeba, signé en février dernier par onze pays de la région des Grands Lacs pour tenter de pacifier la partie orientale de la RDC, « afin de mettre définitivement un terme à ces actes de violence et rétablir paix, stabilité et développement ».
            Au moins 21 personnes, dont des enfants, ont été tuées, et certains corps mutilés, dans une attaque d’une « extrême brutalité » dans les villages de Musuku, et Mwenda, dans le secteur de Ruwenzori, dans la province du Nord-Kivu. Cette attaque meurtrière survenue le week-end dernier a été attribuée aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées-Armée de libération de l’Ouganda (ADF-Nalu) encore très actifs dans cette région, en dépit de nombreux appels à la reddition que le gouvernement congolais ne cesse de lancer aux nombreux groupes armés qui y pullulent et qui continuent de semer mort et désolation au sein de la population civile.

 

Quatre autres personnes tuées Beni

            Comme si le drame du week-end dernier ne suffit pas, quatre autres personnes viennent d’être tuées à Beni. Il s’agit de deux militaires congolais et deux civils qui ont été tués lundi 16 et mardi 17 décembre sur l’axe Mwenda-Kikingi-Kamango, dans le secteur de Rwenzori, à l’Est de Beni.     Pour l’administrateur de territoire, Amisi Kalonda, cet assassinat porte la signature de mêmes rebelles ougandais des ADF/Nalu.
            Un militaire et un motard ont été exécutés dans une embuscade tendue lundi 16 décembre par les rebelles des ADF/Nalu, avant que, dans la même journée, un officier du 801e régiment de Mwenda n’échappe de justesse à une embuscade des mêmes assaillants.
            Mardi 17 décembre, un autre soldat des FARDC qui revenait d’une mission de service, dans le secteur de Mutwanga pour Kikingi a aussi été tué avec la personne qui le transportait à moto. Celle-ci a été brûlée.
            Pour éviter d’autres cas de meurtres, l’administrateur de Ruwenzori, Amisi Kalonda, dissuade les populations d’emprunter l’axe Mwenda-Kikingi, en attendant que les militaires des FARDC lancent des opérations militaires contre ces rebelles. Il demande ainsi aux FARDC de le faire dans le meilleur délai.
            Comme pour répondre à l’appel de l’administrateur du territoire de Ruwenzori, le porte-parole militaire des FARDC au Nord-Kivu a annoncé les opérations militaires contre les ADF/NALU pour « bientôt ».
            De son côté, la Monusco, apprend-on, a promis l’envoi des Casques bleus pour appuyer les FARDC et la police dans ce territoire.
            «Il est très important que ces criminels répondent des actes qu’ils ont commis contre des populations civiles. Pour la mémoire des Congolais, il est important que nous menions des actions contre ces gens là pour faire respecter au moins la dignité humaine», a expliqué le général Dos Santos Cruz, le commandant des forces militaires de la Monusco.
            Huit corps décapités avaient d’abord été découverts vendredi dernier, puis cinq autres le lendemain, dans les extrémités de Musuku et Biangolo, deux villages du groupement de Kyavikere, dans le territoire de Beni.
            Ces massacres à répétition ne peuvent être interprétés autrement qu’un défi que les rebelles ougandais des ADF-Nalu lancent aux FARDC. A elles de le relever ! Le plus tôt serait le mieux.
Kléber Kungu

Francophonie : Les brisements des "liens familales"



Les brisements des liens familales

            Pour sa semaine de prière « intenses », allant du 10 au 31 décembre 2013, (voir l’illustration), l’Eglise Sanctuaire des Vainqueurs ambitionne de porter un coup fatal aux liens des familles. Ainsi parle-t-elle de « brisements des liens familiales » !
            Si je comprends bien, il va falloir briser ces liens. C’est bien. Mais le bât blesse lorsque le mot « brisement » reste introuvable dans le dictionnaire français. En plus, alors que le mot  « lien » est du genre masculin, ici au pluriel, l’affiche que j’ai eu à photographier écrit ceci : « liens familiales », comme si le mot « liens » est au féminin pluriel !
            Je crains que ces « liens familiales » refusent d’être brisés, quoique cela se passe au cours d’une semaine de prière « intenses » !

Kléber Kungu