mercredi 25 février 2015

Serge Kubla soupçonné d’avoir corrompu Adolphe Muzito

Bourmestre de Waterloo/Belgique
Serge Kubla soupçonné d’avoir corrompu Adolphe Muzito
Chantal Ngalula, épouse d’Adolphe Muzito, est également citée dans cette affaire qui fait grand bruit en Belgique.
            Le bourgmestre  de la ville belge de Waterloo, Serge Kubla, a été arrêté et inculpé dans le cadre d'une affaire de corruption dans laquelle est également citée l'épouse de l'ancien Premier ministre congolais, Adolphe Muzito, selon le Parquet fédéral belge cité par des médias belges.
            Inculpé de corruption comme auteur ou coauteur, Serge Kubla a été placé sous les liens d'un mandat d'arrêt (mis en détention provisoire, ndlr), en raison « des risques de collusion avec d'autres intervenants à ce stade de la procédure ». Il a été incarcéré à la prison de Saint-Gilles à Bruxelles.  Plusieurs perquisitions" ont également été menées mardi matin par la police belge dans le cadre de cette affaire.
            Le bourgmestre de Waterloo  était depuis novembre sous le coup d'une enquête pour "corruption" active auprès d'une "personne qui exerce une fonction publique dans un État étranger". Cette personne n’est personne d’autre que Adolphe Muzito, ancien Premier ministre en République démocratique du Congo.

Enquête sur des affaires financières en RDC
            L'enquête dirigée par le juge d'instruction spécialisé dans les affaires financières, Michel Claise, a débuté le 17 novembre 2014. Elle concerne plus généralement les activités en RDC du groupe sidérurgique Duferco, "suspecté d'avoir, au travers de la corruption d'agents publics congolais, favorisé l'évolution d'investissements importants dans le secteur du jeu et des loteries", explique le parquet
            Le parquet fédéral belge précise que les fonds ayant servi à la corruption "auraient été transmis au moins en partie par l'intermédiaire de Serge  Kubla", qui "aurait remis 20.000 euros à l'épouse du Premier ministre Adolphe Muzito à l'hôtel Président de Bruxelles à titre d’acompte sur une somme évaluée à 500 000 euros".
            A l’annonce de cette affaire, les conseillers communaux sont déboussolés, abasourdis, stupéfaits, sous le choc. C’est une catastrophe pour la commune de Waterloo. Serge Kubla, dont la défense sera assurée par le cabinet d'avocats Forestini, a reconnu les faits, mais pas la corruption. Concrètement, le maire de Waterloo a reconnu l'échange de 20.000 euros avec le Premier ministre congolais mais en tant que transaction, pas comme une corruption."
            L’un de ses avocats, Roland Forestini, a tenté de minimiser l’affaire en déclarant que "cela s'est réglé comme s'il s'agissait d'une facture" et qu’il était incarcéré pour des "raisons techniques".
            Serge Kubla est accusé de corruption dans des marchés qu'il était chargé de passer pour l’entreprise Duferco en RDC. Il devait prospecter et était chargé de trouver de nouveaux clients pour cette entreprise.

La disparition d’un comptable
            Tout commence avec la disparition mystérieuse d’un comptable belge du groupe industriel suisse Duferco. Il existe de sérieux indices laissant croire qu’il a été assassiné. La justice enquête donc et découvre assez vite l’existence de mouvements de fonds suspects.
Pourquoi ces transferts d’argent ? Dans l’état actuel de l’enquête, il semble que Duferco ait cherché à pénétrer le marché de la sidérurgie congolaise.
            Il n’y a pas réussi mais lorsqu’il lorgnait ce marché, le groupe aurait, pour avancer ses pions ou parce qu’on l’y avait aimablement invité, décidé de refinancer la société nationale congolaise de Loterie. Et ce refinancement aurait donné lieu à divers versements de fonds dont plusieurs intermédiaires se seraient chargés. C’est dans ce cadre que Serge Kubla, qui serait en aveux, serait intervenu.

D’autres inculpations sont attendues
            Les enquêteurs le soupçonnent lui et les autres acteurs du dossier (car il faut s’attendre dans les jours qui viennent à d’autres inculpations) d’avoir tenté de favoriser l’évolution des investissements de Duferco en ayant recours à des manœuvres de corruption d’agents publics congolais.
            Ces fonds auraient donc été transmis, au moins pour partie, par l’intermédiaire de l’ancien ministre wallon. Serge Kubla est soupçonné d’avoir remis 20 000 euros à l’épouse de l’ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito. Cette remise de fonds aurait eu lieu lors d’une rencontre, à Bruxelles, dans les salons de l’hôtel "Président".
            Ces 20 000 euros n’auraient été qu’un acompte sur une somme évaluée à 500 000 euros. Quelques questions méritent d’être posées. A qui cet argent devait-il être remis ? Devait-il servir à corrompre une ou plusieurs personnes ? Si, à cette étape de l’affaire, on est incapable de répondre à ces questions, Serge Kubla aurait lui-même reçu "plusieurs centaines de milliers d’euros" de l’entreprise sidérurgique via une société écran off-shore.
            Le bourgmestre devra passer dans les cinq jours devant la chambre du conseil de Bruxelles qui aura à prolonger ou non son mandat d’arrêt.
            Il  s’avère que l’inculpation et l’arrestation de M. Kubla ont été précédées de plusieurs perquisitions menées, mardi matin, en divers endroits du pays, par la police fédérale, à la demande du magistrat instructeur. Depuis le 17 novembre 2014, de nombreux devoirs ont été exécutés et les choses se sont accélérées mardi 24 février courant avec les perquisitions dont il est question plus avant et l’arrestation du bourgmestre de Waterloo.

Serge Kubla « un petit poisson »
            D’autres auditions d’autres suspects sont programmées dans les prochaines heures. Avec sans doute d’autres inculpations à la clé. En effet, de source proche de l’enquête, il apparaît que Serge Kubla n’aurait été "qu’un petit poisson" et que les transferts de fonds concernent des sommes qui se compteraient en millions d’euros. Alors qui sont les gros poissons derrière cette affaire ?
            Selon la source citant un ancien ministre congolais, l’entreprise sidérurgique Duferco était intéressée par la Société sidérurgique de Maluku (Sosider)

            Résumons-nous pour dire que Serge Kubla est soupçonné d’avoir corrompu l’ancien Premier ministre congolais au profit de l’entreprise Duferco. Pour cela, il a été arrêté. La justice soupçonne Serge Kubla d’avoir remis 20.000 euros à l’épouse de l’ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito, en exercice entre 2008 et 2012, lors d’une rencontre à l’hôtel « Président » de Bruxelles.

            Cette somme d’argent aurait été donnée dans le cadre des activités du groupe industriel Duferco en République démocratique du Congo. Le groupe est suspecté d’avoir « favorisé l’évolution d’investissements importants dans le secteur du jeu et des loteries ».


Chantal Ngalula nie avoir rencontré Kubla
            Chantal Ngalula Muzito, épouse de l'ex-Premier ministre congolais, Adolphe Muzito, a, par ses avocats cités par l’agence Belga, réagi à cette affaire en affirmant n'avoir jamais rencontré Serge Kubla, déclarant ne pas le connaître. 
            Elle se dit dès lors "surprise" d'apprendre "par voie de presse" qu'elle aurait reçu 20.000 euros des mains du bourgmestre de Waterloo, une somme, selon le parquet fédéral belge, que le bourgmestre de Waterloo, Serge Kubla a remise à cette femme en tant qu'intermédiaire du groupe industriel Duferco. L'argent lui aurait été donné à l'hôtel Président de Bruxelles à titre d'acompte d'une somme évaluée à 500.000 euros.
            D’après l’avocat  du bourgmestre, Me Roland Forestini, Serge Kubla ne nie pas la transaction mais il ignorait son caractère frauduleux, pensant honorer une facture.
            Chantal Muzito a déclare pourtant ne pas connaître Serge Kubla. "Notre cliente tient à informer l'opinion tant nationale qu'internationale qu'elle est surprise par ces déclarations d'autant plus qu'elle ne connaît pas Monsieur Kubla et ne l'a jamais rencontré pour discuter de quelque sujet que ce soit. Elle n'a donc jamais reçu une quelconque somme d'argent auprès du concerné. Madame Chantal Muzito se réserve le droit de poursuivre en justice toute personne qui tenterait de nuire à son honneur et à sa réputation en tant qu'être humain, épouse et mère de famille", peut-on lire dans le communiqué signé par ses conseils, Tshibangu Kalala et Kangulumba Mbambi.
            L’affaire a été mise à l’instruction en novembre 2014 suite à la disparition d’un expert-comptable impliqué dans des transactions financières suspectes avec le Congo. C’est au cours de cette enquête que le nom de Serge Kubla est apparu. Voilà pour ce qui est visible en ce moment dans cette affaire.

Plusieurs zones d’ombre
            Cependant, cette affaire renferme plusieurs zones d’ombre, Ainsi ignore-t-on le montant total de la transaction, mais les autorités congolaises auraient réclamé 500 000 dollars pour que l’affaire soit conclue. En plus, la direction de Duferco s’est refusée à tout commentaire. Cependant, au stade de cette affaire, les uns et les autres bénéficient encore de la présomption d’innocence.
            Serge  Kubla est une personnalité libérale connue en Belgique francophone depuis une quarantaine d'années. Il dirige depuis 1977 Waterloo, une commune chic du sud de Bruxelles où s'était déroulée en 1815 la célèbre bataille fatale à Napoléon. Il a également été ministre de l’Économie de la Région wallonne de 1999 à 2004 et député régional jusqu'en juin 2014.
Kléber Kungu




Le bac Manda remis officiellement au bénéficiaire

Fruit de la coopération nippone-congolaise
Le bac Manda remis officiellement au bénéficiaire
            L’ambassadeur du Japon en RDC, Shigeru Ushio, a participé mardi 17 février courant, à la cérémonie de remise officielle du bac Manda, en présence du ministre du Plan et Révolution de la modernité, Olivier Kamitatu Etsu, du sénateur Léonard She Okitundu et de Tetsuro Yano, ex-ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères du Japon. C’tait dans le cadre du « Projet de la construction du Bac de Manda »
            Ce projet, à en croire un communiqué de presse de l’ambassade du Japon, dont L’Observateur a obtenu copie, a été réalisé grâce au Fonds de contrepartie Congo-Japon pour un montant d’environ 150 000 dollars américains. Le projet de construction et d’installation d’un bac a été également réalisé en 2010 pour le territoire de Lomela au Kasaï oriental.
            Ce bac, apprend-on de la même source, va opérer dans le district de Sankuru, Kasaï Oriental. Il est d’une importante capitale telle qu’il va offrir à la population la possibilité d’aller à l’école, de faire du commerce et d’effectuer des déplacements à travers différents territoires du district de Sankuru.
            Le Japon, confronté à la question épineuse de la pyramide d’âge dans le milieu rural face à un vieillissement et une diminution de sa population, estime que le développement du pays passe par le milieu rural dans lequel l’assistance est la plus déterminante. Le pays du Soleil levant aborde actuellement la redynamisation de l’économie locale sous le leadership du Premier ministre du Japon, Shinzo Abe. Ainsi le pays tente-t-il de se développer à partir du milieu rural.

Plus de 150 000 ponts au Japon
            La RDC possède un grand nombre de rivières et d’affluents, alors que le Japon est est un pays insulaire constitué de plusieurs îles, îlots ainsi que d’une multitude de rivières. Il utilise des bateaux depuis la préhistoire. Cependant, à cause de la survenue successive des dégâts d’inondations en raison des dispositions du terrain et l’augmentation de la circulation, le Japon a été poussé à construire des ponts.
            Aujourd’hui, on dénombre plus de 150 000 ponts de plus de 15 mètres de long au Japon. C’est cette technologie japonaise de construction de ponts qui a également permis de construire en 1983 le pont Maréchal à Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo. Un ouvrage qui symbolise et cimente les relations d’amitié et de coopération sino-congolaises restera toujours gravé, pour des générations, dans le cœur des Japonais.
            Pour cette raison, le Premier ministre, Shinzo Abe, a tenu à parler du pont Marechal                                                                                                                                                                                                                        lors du Sommet tenu en marge de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre dernier.
            Le bateau joue toujours aujourd’hui un rôle capital au Japon, un pays insulaire. Aussi l’Ambassadeur Shigeru Ushiro est-il convaincu de  la nécessité du bac en RDC puisque le développement avance aussi grâce à l’exploitation du bateau et du bac. Il est heureux de constater que le Fonds de contrepartie Congo-Japon a été utile à la réalisation de ce projet.
Kléber Kungu

Didier Reynders et Alexander De Croo soutiennent la traque des FDLR

En séjour de quatre jours en RDC
Didier Reynders et Alexander De Croo soutiennent la traque des FDLR
            Les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Didier Reynders et Alexander De Croo, séjournent depuis samedi 21 février courant à Kinshasa pour une visite de quatre jours en République démocratique du Congo (RDC), à l'image de la mission conjointe qu'ils avaient déjà menée début janvier au Rwanda et au Burundi voisins. A leur agenda sont prévues des rencontres avec le chef de l’Etat Joseph Kabila, des membres du gouvernement congolais, l'opposition et la société civile. Au centre de leurs entretiens, les scrutins prochains.
            En séjour à Kinshasa depuis samedi 21 février, Didier Reynders et  Alexander De Croo se sont entretenus  dimanche 22 février courant avec le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda. Les deux personnalités belges ont exprimé le soutien de leur pays à la « détermination » du gouvernement congolais à traquer les rebelles hutu rwandais ds Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
            Interrogé sur un éventuel soutien financier de la Belgique au processus électoral congolais en cours, Didier Reynders a renvoyé aux discussions en cours au niveau de l'Union européenne
            Quant au bras de fer entre Kinshasa et la Monusco au sujet de la présence au commandement de l’opération Sukola II de deux généraux Bruno Mandevu et Fall Sikabwe que la Monusco soupçonne d’être impliqués dans les violations des droits de l’Homme, Didier Reynders  s’est dit prêt à favoriser le dialogue entre l'armée gouvernementale et lla mission de l'Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco).

Aide « pour apporter à la population de l’espoir… »
            Au sujet de la coopération au développement, le ministre belge de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a indiqué que "la Belgique n'y participe pas pour se mêler des affaires congolaises, mais pour apporter à la population de l'espoir et de la sécurité en l'avenir". M. Reynders, plaidant pour une coopération de la proximité, a reconnu que la Belgique pouvait toujours faire davantage, pour autant qu'il y ait un engagement mutuel incluant les partenaires de la société civile.
            Durant leur séjour en RDC, premier partenaire de la coopération belge, Didier Reynders et Alexander Croo évoqueront aussi le climat des affaires dans ce pays dont les progrès sont significatifs, et la situation d'insécurité quasi chronique qui a élu domicile dans la partie orientale du pays.

Etape de Goma
            Ainsi se rendront-ils  à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda. Cette région pullule de groupes armés locaux et étrangers, dont les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont la traque lancée par l’armée congolaise il y a quelques semaines n’a pas encore donné des résultats attendus.
            Sous la dénomination  de l’opération Sukola II, cette traque intervient sur fond d’un bras de fer entre Kinshasa et la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Celle-ci refuse de fournir son aide logistique, stratégique et opérationnelle aux Forces armées de la RDC (FARDC). Au cœur de cette décision : la nomination des généraux Sikabwe Fall et Bruno Mandevu aux commandes de l’offensive contre les FDLR, alors que l’Onu les soupçonne d’avoir commis de graves violations des droits de l’Homme. Une position qui a poussé le chef de l’Etat Joseph Kabila à prendre acte de cette décision en décidant, lui aussi, de renoncer à ce soutien.

Entretien avec Joseph Kabila
            Sans doute, avant leur départ de Kinshasa, prévu mercredi soir, les deux ministres belges devraient rencontrer Joseph Kabila avec qui ils évoqueront ce dossier et d’autres, notamment les élections dont le calendrier global a été publié le 12 février courant par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
            Il prévoit l'organisation des scrutins en retard: élections des députés provinciaux et élections locales (25 octobre 2015), élections sénatoriales (17 janvier 2016) et des gouverneurs de provinces (31 janvier 2016), ces deux derniers scrutins devant se tenir au suffrage indirect comme l'élection des maires (7 mars 2016). La présidentielle et les législatives sont fixées au 27 novembre 2016. Le tout avec un budget estimé à environ 1,1 milliard de dollars pour sept scrutins différents.
            Dès la publication du calendrier électoral et de la promulgation de la loi, Didier Reynders avait appelé toutes les parties prenantes à contribuer à la tenue d'élections "transparentes, libres et justes" et souhaité le respect de ce calendrier électoral.

Kinshasa au centre de l’attention internationale
            Depuis le début de cette année, spécialement après la publication du calendrier global électoral et la promulgation de la loi électorale, Kinshasa ne cesse d’être au centre de l’attention particulière de la communauté internationale qui y envoie régulièrement ses émissaires.
             Il y a quelques jours, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands lacs et la République démocratique du Congo, Russ Feingold, y a séjourné pendant quelques jours pour saluer la publication du calendrier électoral et appeler à la tenue des élections crédibles.
            Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeir séjourne en terre congolaise depuis jeudi 19 février, où il a rencontré le président Joseph Kabila et le Premier ministre Matata Ponyo, avant de se rendre à Goma où il a assisté à la remise officielle d'une partie de la piste de l'aéroport de Goma réhabilitée avec le soutien du gouvernement allemand à travers l'organisation "Welthungerhilfe".


Kléber Kungu

Etienne Tshisekedi réapparaît pour la première fois en public

Sept mois plus tard
Etienne Tshisekedi réapparaît pour la première fois en public
            Sept mois plus tard après son évacuation en août dernier en Belgique par avion médicalisé pour des soins de santé Etienne Tshisekedi vient de faire sa première réapparition publique en Belgique  samedi 21 février au cours d’une conférence de presse.
            C’est tout seul et sans aide qu’Etienne Tshisekedi a fait son entrée dans la salle, sous un tonnerre d’applaudissements. Il s’est assis rapidement à côté de sa femme, Maman Marthe, sous les flashs des appareils photo. S’en sont suivi quelques discours auxquels le président de l’UDPS n’a semblé porter que très peu d’attention, applaudissant quand la salle applaudissait, le regard parfois dans le vide, le visage fatigué.
            Au cours de cette première réapparition publique  le vieil opposant charismatique congolais n’a pas fait de grand discours, tout juste un mot de remerciement adressé aux militants de son parti politique. Il les a appelés à travailler en harmonie, dans l’unité. « Pour que nous puissions vaincre, il faut l’union de tous », a-t-il affirmé.
            Sans doute faisait-il allusion aux divisions internes que connait le parti. Autre point sur lequel Etienne Tshisekedi a insisté : il ne faut pas chercher midi à 14h, il nous faut instaurer un Etat de droit. « L'idéal, c'est l'Etat de droit », a-t-il répété. Un propos accueilli par des applaudissements très nourris.
            Etienne Tshisekedi, cité par RFI, a appelé au dialogue qui l’a toujours tenu à cœur.L’UDPS a transmis une feuille de route de sortie de crise à la Monusco et à d’autres membres de la communauté internationale.
            Cette première réapparition s’est achevée par une séance photo dans une ambiance délirante, où des dizaines de militants se sont bousculés pour prendre un cliché avec leur président.

Kléber Kungu

Des experts de la Cemac participent aux travaux de cette rencontre

Atelier sur le travail maritime en Afrique centrale du 16 au 19 février
Des experts de la Cemac participent aux travaux de cette rencontre
            Des experts de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), de la République démocratique du Congo (RDC), de l’Angola et de la Mauritanie participent du 16 au 19 février à un atelier sous-régional portant sur la mise en œuvre de la convention MLC 2006 sur le travail maritime qui se tient à Brazzaville, capitale de la République du Congo.
            Le but de cette rencontre, organisée avec l’appui du Bureau international du travail (BIT), est de familiariser les participants avec les concepts clés de cette convention et à souligner l’importance de sa ratification, selon l’Agence presse associée.
            A l’ouverture des travaux de cet atelier sous-régional, le ministre congolais d’Etat, chargé du Travail et de la Sécurité sociale, Florent Ntsiba, a appelé les autres pays membres de la Cemac et les Etats africains à ratifier cette convention internationale.
            La convention MLC 2006 englobe en un seul instrument juridique 37 conventions et recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT) concernant les différents aspects des conditions de vie et de travail des gens de mer. Il prône également la protection de l’environnement marin. C’est « une exigence, a précisé Florent Ntsiba, à laquelle toutes les parties prenantes au travail maritime sont appelées à se conformer ».
            La République du Congo, précise la source, est le premier pays de la Cemac à ratifier cette convention internationale. Il a aussi ratifié les conventions internationales de 1974 sur la sauvegarde de la vie humaine en mer, de 1973-1978 sur la prévention de la pollution par les hydrocarbures et de 1978 sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille.

Souhait de la mise en place d’un observatoire des droits des gens de mer
            Florent Ntsiba a souhaité la mise en place au sein de la Cemac, d’un observatoire des droits des gens de mer pour veiller sur la promotion des emplois maritimes par l’instauration d’une réglementation et d’une politique assurant le juste équilibre entre la création, la préservation des emplois et la défense des droits fondamentaux.
            De son côté, la directrice du département des normes internationales du travail au BIT, Clopatra Doumbia Henry, s’est réjouie de la synergie entre les ministères congolais du Travail et de la Marine marchande sur la convention MLC 2006. Elle a évoqué la nécessité de veiller à la mise en norme des armateurs et de ratifier cette convention qui assure la promotion de l’emploi, du métier de marin et de la formation des gens de mer.
            Elle a émis la crainte de voir entrer dans le port d’un pays n’ayant pas ratifié la convention, « des navires non conformes, qui ne peuvent naviguer partout dans le monde ».
            La directrice du département des normes internationales du travail au BIT a appelé , les autres pays de la Cemac à emboîter le pas à la République du Congo et au Gabon en ratifiant la convention MLC 2006.
            La Cemac regroupe six Etats: le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.

Kléber Kungu

FRANCOPHONIE : « Bosangana, boya nazapre »

« Bosangana, boya nazapre »
            « Bosangana, boya nazapre », intime un message écrit sur le pare-brise d’un taxi-bus aperçu un jour au centre-ville. Un message qui veut dire tout simplement en français ; « Rassemblez-vous, venez, je suis pre, NDLR »
            Pour un défi de quelqu’un qui est sûr de lui, de ses forces, de ses capacités physiques, c’en est vraiment un. Mais rien de tel pour quelqu’un qui se croit convaincu de ses connaissances en langue de Voltaire.
            En effet, s’il croit qu’il est « pre » à affronter un adversaire physiquement, il se trompe largement s’il croit qu’il est « prêt » à affronter quelqu’un sur le terrain linguistique.

Kléber Kungu

Des Indiens brutalisent le Ministre Félix Kabange

Situation scandaleuse à l’Hôpital du Cinquantenaire
Des Indiens brutalisent le Ministre Félix Kabange
A l’origine de cette situation, une femme en grossesse, étudiante de l’UPC, y meurt après avoir bu du formol à la place de l’eau qu’une infirmière indienne lui a donné.
            Ce qui s’est passé à l’hôpital  du Cinquantenaire dimanche 15 février dépasse tout entendement, tant les deux événements malheureux qui s’y sont produits, l’un consécutif à l’autre, donne matière à réflexion sur le comportement des Indiens, surtout ceux qui exercent dans les services publics. Une femme de diplomate y meurt après avoir bu du formol à la place de l’eau qu’elle a demandée, avant que le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi, venu aux nouvelles, ne soit brutalisé par ces Indiens…
            A en croire plusieurs sources, Julietta N. N. Firmino, épouse du ministre conseiller à l’ambassade d’Angola en RDC, M. Maria, en état de grossesse, se rend dimanche 15 février courant, à l’hôpital du Cinquantenaire pour une visite médicale de routine. Etudiante en G3 droit à l’Université protestante au Congo (UPC), Julietta N. N. était en compagnie d’une de ses amies étudiantes. Une autre source rapporte que la pauvre n’était pas grosse.

« Au secours. Sauvez-moi »
            Elle sera reçue au cabinet du médecin-directeur, sujet indien. Les grosses chaleurs actuelles aidant, elle va demander de l’eau à boire. Que va lui apporter une infirmière indienne. « Au secours ! Sauvez-moi », aurait-elle crié aussitôt les premières gouttes avalées,       
            Des cris qui vont parvenir aux oreilles de sa condisciple en attente. Qui accourt sans tarder pour secourir  son amie sans savoir exactement de quoi il s’agit. C’est une mourante qu’elle trouve vomissant du sang ! A la place de l’eau qu’elle a demandée, l’Indienne lui aurait apporté du formol.
            La pauvre femme est donc décédée aussitôt après avoir bu du formol, à la place de l’eau qu’elle a demandée. C’est informé de cette situation malheureuse que le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi, se rend sur les lieux, en compagnie d’une importante délégation.
            Une fois à l’hôpital, le Ministre et sa délégation vont constater butter à une grande résistance et une indifférence des Indiens. Que voulaient-ils cacher ou protéger ? Félix Kabange vont constater qu’aucune disposition était en place montrant qu’ils y sont attendus. C’est plus tard qu’ils seront rejoints dans la salle de réunions où ils se sont rendus, par une délégation du groupe indien Padiyath, gestionnaire de l’hôpital,

Les indiens refusent l’entrée du cameraman
            Premier couac : Se considérant comme chez eux, les Indiens vont exiger à Félix Kabange le départ du caméraman jugé par eux persona non grata avant toute concertation. Le Ministre accède à leur exigence
            Second couac : Les Indiens reviennent à la charge pour exiger également le départ de toute la délégation accompagnant Félix Kabange. Cette fois-ci, il n’y accède pas, étant donné que la délégation comportait toute sorte d’experts auxquels le Ministre recourt pour élucider un tel problème.
            Mais l’entretien de deux délégations ne va pas durer : les Indiens vont se montrer arrogants et le ton ne tarde pas à monter, mettant ainsi en sécurité Félix Kabange Numbi que sa sécurité rapprochée ne tarde pas à extirper de cet endroit.
             A l’arrivée de la police scientifique, le climat va pourrir : les Indiens vont manifester un tel mécontentement qu’il a failli de peu que tout s’enflamme. La police va intervenir - sans succès - en cherchant à interroger l’infirmière donneuse « d’eau-formol » ne parviendra pas, car les Indiens vont avancer plusieurs prétextes entre autres son incapacité à s’exprimer même en anglais. Sans doute les Indiens ont dû protéger la leur !
            C’est donc en queue de poisson que l’entretien se termine. A la fin, lorsque les policiers tentent d’arrêter le responsable de Padiyath, les Indiens s’asseyent par terre pour empêcher la sortie du leur.
            Ayant appris la triste nouvelle de la mort accidentelle de leur condisciple, les étudiants de l’UPC descendent lundi 16 février à l’hôpital du Cinquantenaire pour exiger entre autres la démission de son gestionnaire qu’ils qualifient d’incompétent. La police intervient en dispersant les manifestants.
            Ainsi Félix Kabange descend-il quelques heures plus tard à l’UPC pour calmer les étudiants, leur demandant d’attendre les résultats de l’enquête en cours.
            La situation qui a prévalu  ce week-end à l’hôpital du Cinquantenaire est de nature à interpeller les autorités congolaises. Cette situation rocambolesque suscite plusieurs interrogations sans réponses pour l’instant. A supposer qu’à la place de l’eau, c’est du formol que l’infirmière ait apporté à l’infortunée. Est-ce possible que cela se passe ainsi d’autant plus que le formol est un produit dangereux qui n’est pas à la portée directe de qui que ce soit, infirmière indienne soit-elle ? Ce produit ne peut, en aucun cas, se trouver ni dans un cabinet médical ni dans une salle d’urgence.
            Est-il possible qu’un agent soignant  - de nationalité indienne soit-il - remette par mégarde du formol en lieu et place de l’eau ? En règle médicale, un produit dangereux comme le formol doit se trouver dans un récipient étiqueté comme tel pour éviter une telle mégarde.
            Peut-on admettre qu’une personne arrive à boire du formol, sans qu’elle ne s’en rende compte, qu’autant plus qu’il est piquant et n’est pas inodore ? L'inhalation ou l'ingestion du formol peuvent causer de graves troubles et être mortels. L'inhalation cause maux de tête, nausées, vomissement, irritation des voies respiratoires. L'ingestion peut causer des brûlures des voies digestives et rendre aveugle. C'est une substance cancérigène. Sa manipulation nécessite des protections adéquates : blouse, gants, lunettes de protection et hotte ventilée.
            Ce qui s’est passé à l’hôpital du Cinquantenaire est-il un acte criminel ou une erreur médicale due à l’inexpérience de l’infirmière ? Quelle que soit la réponse à cette interrogation, il est vrai que continuer à croire que les Congolais est incapable d’exercer les activités qu’on lui refuse en raison de sa peau ou de sa nationalité et qu’on confie à des expatriés, en l’occurrence des Indiens, ne peut être qualifié que de complexe et de discrimination raciale. A des diplômes égaux et des salaires alléchants, les Congolais, quelque soit le domaine, est capable de rivaliser de compétence avec les autres peuples.
            En dehors de cet aspect des choses, il n’est pas admissible d’admettre qu’une autorité congolaise soit défiée, en plein exercice de ses fonctions, par des expatriés qui se comportent comme dans un territoire conquis. Sans être inquiétés le moins du monde, parce que protégés. Gageons : le comportement des Indiens de l’hôpital du Cinquantenaire ne sera jamais sanctionné.
            Si les Indiens arrivent, sans crainte de qui que ce soit, à brutaliser un ministre, donc une autorité politique congolaise, qu’on imagine le sort qu’aurait subi un Congolais ordinaire.
            De quoi est morte Julietta N. N. Firmino ? L’enquête diligentée par le ministère de la Santé publique va apporter, les jours à venir, la réponse à cette question lancinante. Il est important que la lumière soit vite faite à cette affaire qui risque de ternir l’image de cet hôpital appelé à apporter des solutions aux nombreux problèmes de santé des Congolais.

Kléber Kungu

Ngudianza Bayokisa accueillie en grande pompe par la Sodema

Ministre du Commerce extérieur  du gouvernement Matata II
Ngudianza Bayokisa accueillie en grande pompe par la Sodema
            Plus de 3 000 Manianga vivant à Kinshasa se sont mobilisés pour réserver un accueil délirant et princier au cours d’une grande réception festive organisée par la Sodema ASBL, dimanche 15 février courant, au pavillon 10 de la Fikin, à Néfertitii Ngudianza Bayokisa, ministre du Commerce extérieur du gouvernement Matata II. Un événement  qui restera gravé à jamais aussi bien dans les annales de cette association que dans l’histoire de la vie de cette juriste.

            De mémoire de journaliste, jamais une manifestation de ce genre n’a drainé autant de monde. C’est parce que tous les ressortissants manianga de l’espace manianga ont voulu exprimer leur joie, leur affection en recevant l’une des leurs, en l’occurrence Ngudianza Bayokisa en compagnie de son mari, Me Kisula.
            Les Manianga ont afflué de tous les coins de Kinshasa : la Sodema a mis à contribution les esprits de tous ses ancêtres pour battre le rappel des troupes. Ainsi les Bangunza, les catholiques, les protestants, jeunes et vieux toutes catégories socioprofessionnelles confondues, hommes et femmes, ont tenu à voir de visu et soutenir moralement leur sœur, mère, fille à qui  une opinion mal informée a voulu renier l’appartenance à la tribu bakongo, manianga en particulier.

            Le soutien, Néfertiti Ngudianza  Bayokisa, l’a eu en abondance. Sous le coup de l’émotion, elle n’a prononcé que quelques mots de remerciements adressés d’abord à Dieu, ensuite au Président Joseph Kabila pour le choix porté sur elle comme l’un des membres du gouvernement Matata II, ensuite à ses frères et sœurs Manianga réunis au sein de la Sodema.
            Lorsqu’ elle lance, dans un kikongo sans accent « Kiamboteeee ! Lumbu kiaki kia kiese ye kiese ! Lumbu kiaki kiayenge ye yenge » (Bonjour ! Cette journée est d’allégresse, de joie), à une foule surexcitée et en liesse, en dépit de la chaleur étouffante qui faisait suer la foule à grande eau, la salle explose « mboteeee ! ».
            « Mon cœur est rempli de beaucoup de joie…Pas de discours aujourd’hui, car c’est une journée d’allégresse, de fête », conclut-elle, laissant la foule dans la soif.

            Sans soute n’a-t-elle pas pu résister à l’émotion de la joie face à ce nombre impressionnant des frères, sœurs, parents, grands-parents venus témoigner leur affection envers elle : étalage des pagnes par terre, une sorte de « tapis rouge », sous un rythme des tam-tam de son terroir qu’elle adore au son desquels elle n’hésite pas à exécuter quelques pas de danse… L’affection, c’est aussi ces nombreux cadeaux reçus des mamans manianga : une lampe à pétrole allumée symbolisant le chemin qu’elle est censée montrer aux Manianga, un pagne, une statuette symbolisant l’union de son couple, Un autre cadeau d’un tableau des jeunes, représentant la carte géographique de l’espace manianga de la Sodema…


« Laisse des traces »
            Les mamans manianga, par la voix de Bayindudila Victorine, ont transmis un message fort sous forme des conseils à la Ministre Ngudianza. Après avoir fait remarquer que plusieurs décennies se sont passées sans avoir une ministre manianga, elles lui ont demandé de bien faire son travail, de respecter les lois du pays, de penser au terroir en pleine destruction et de laisser des traces. « Montre aux yeux des gens que les femmes peuvent aussi construire ».  Un mot abondamment applaudi ;

            Le secrétaire général de la Sodema, le Pr Mbelolo ya Mpiku, a expliqué cette ASBL en en donnant une brève l’historique et les objectifs. N’étant ni un parti politique ni une religion, la Sodema, qui s’étend sur 16 secteurs de 4 territoires (Luozi, Mbanza-Ngungu, Songololo, Seke-Banza) s’investit dans la revalorisation de la culture (notamment la langue kikongo pour laquelle les jeunes éprouvent de la honte à parler publiquement) et le développement du Manianga.
            Quant au développement, la Sodema entend le réaliser d’abord avec les Manianga eux-mêmes tout en entretenant de bons rapports avec l’autorité établie.


Origines manianga de Me Ngudianza
            Démontrant les origines manianga de Néfertiti Ngudianza Bayokisa, dont les éléments biographiques étaient bien spécifiés dans les invitations, le secrétaire général de la Sodema a expliqué le nom de « Ngudianza » (littéralement Mère du monde en kikongo) qui veut dire « génératrice de l’univers incarné dans les 4 parties du jour :  lever du soleil, midi, coucher du soleil et minuit), tandis que « Néfertii » est la grande épouse royale d’Akhenaton, l’un des derniers rois de la XVIIe dynastie.
            Le président national de la Sodema, Dieudonné Bifumanu Nsompi, après avoir remercié le chef de l’Etat Joseph Kabila pour avoir essuyé les larmes des Manianga en nommant au ministère du Commerce extérieur, Me Néfertiti Ngudianza Bayokisa, et présenté son mari, Me Kisula, avocat général, s’est attardé sur trois virages qui ont marqué ce pays depuis 1885.  Il s’agit du réveil spirituel survenu en 1921 avec les Bangunza sous le prophète Simon Kimbangu, l’indépendance en 1960 et maintenant le développement, devenu le leitmotiv de tout le monde.


L’ISP/Luozi, le point de départ du développement du Manianga
            Concernant le dernier virage, Dieudonné Bifumanu a souligné que la Sodema s’investit dans le développement de l’espace manianga, du Bas-Congo et de la RDC, Mais pour y parvenir, il faut qu’il y ait la paix sur tout le territoire national. Aussi lutte-t-elle pour faire rencontrer le Chef spirituel Simon Kimbangu avec le cardinal Monsengwo, les deux personnalités devant parler de la paix.
            Pour terminer, il a informé l’assistance du fonctionnement de l’ISP/Luozi qui est le point de départ de développement de l’espace manianga et pour lequel la Sodema a déjà obtenu plus de 1 000 ha de terres devant servir à réaliser plusieurs projets agricoles.

            Marie Madeleine Mienze Kiaku, secrétaire générale adjointe du PPRD, qui a avoué que la Sodema est organisée, a demandé qu’elle s’étende plus loin que son espace actuel, en souhaitant de voir d’autres « Sodema » au Bas-Congo. Elle a demandé également de prier pour Me Ngudianza Bayokisa qu’elle qualifiée de « patrimoine kongo », tout en appelant à l’unité de tous les kongo.
            Par la cérémonie de réception de Ngudianza Bayokisa, la Sodema a montré sa capacité de mobiliser les Manianga, que s’ils le veulent, ils peuvent réaliser de grandes choses, des actions importantes.
            Ngudianza Bayokisa vient rallonger  la liste ö combien courte de femmes bakongo ayant occupé des postes au sein de l’appareil de l’Etat en RDC : SophieKanza, Wivine Landu, Justine Kasa-Vubu (ministres), Bafundisa, Marie-Madeleine Mienze (députées).

Kléber Kungu

Didier Reynders appelle la classe politique à des élections "libres et justes"

Le calendrier global des scrutins en RDC publié

 Didier Reynders appelle  la classe politique à des élections "libres et justes"

            Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, appelle toutes les parties prenantes  "à s'engager résolument dans la mise en place des élections selon les échéances fixées par la Céni". Il a fait cette déclaration au lendemain de la publication par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du calendrier global des élections 2014-2016.
            Tout en appelant les autorités congolaises à assurer le financement des élections,
Didier Reynders, s'est félicité de la promulgation de la loi électorale et de la publication, par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), du calendrier global des sept scrutins prévus d'ici fin 2016 en RDC.
            Le chef de le diplomatie belge  a, dans un communiqué publié lundi 16 février courant soir, invité la Céni, le gouvernement et le parlement congolais ainsi que toutes les parties prenantes "à s'engager résolument dans la mise en place des élections selon les échéances fixées par la Céni".
            "Il les encourage à lever rapidement tout obstacle à la tenue de celles-ci notamment par la crédibilisation du fichier électoral et par l'adoption d'un budget crédible et raisonnable, et d'un plan de décaissement", ajoute le texte, dans une allusion au budget global d'environ 1,1 milliard de dollars avancé jeudi dernier par la Céni.
            "Dès à présent, tout devrait également pouvoir être mis en oeuvre pour que la tenue des élections provinciales, urbaines, municipales et locales n'ait pas une incidence sur le respect du calendrier des échéances présidentielle et législatives de 2016", a ajouté le ministre belge des Affaires étrangères.
            Le calendrier de la Céni prévoit l'organisation des scrutins en retard : élections des députés provinciaux et élections locales (25 octobre 2015), élections sénatoriales (17 janvier 2016) et des gouverneurs de provinces (31 janvier 2016), ces deux derniers scrutins devant se tenir au suffrage indirect comme l'élection des maires (7 mars 2016). La présidentielle et les législatives sont fixées au 27 novembre 2016.

Elections  "transparentes, libres et justes".
            Didier Reynders qui a rappelé toute l'importance qu'il attache aux objectifs et aux principes définis par la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance, a invité toutes les parties prenantes à contribuer à la tenue d'élections "transparentes, libres et justes".
            Le chef de la diplomatie belge a souligné l'importance de garantir l'expression du pluralisme, d'assurer un espace politique ouvert et de respecter les principes démocratiques parmi lesquels la liberté d'expression, la liberté d'information et le droit d'association. Il a en outre rappelé enfin que la participation effective des citoyens aux processus démocratiques est un principe fondamental de la Charte africaine.
            Didier Reynders a conclu que la Belgique a réitéré enfin au gouvernement congolais et à toutes les parties prenantes sa disponibilité à contribuer à la réussite du processus électoral dans le respect de la Constitution congolaise.
            L’opposition a qualifié le calendrier de la Céni de "non consensuel", d'"irréaliste" et d'"incohérent", en mettant en exergue les contraintes externes et internes à la Céni qui pourraient empêcher la tenue des élections aux dates annoncées.

Kléber Kungu

« Le calendrier électoral est global, consensuel, réaliste, constitutionnel et légal »

La Céni est formelle :
« Le calendrier électoral est global, consensuel, réaliste, constitutionnel et légal »
            La Commission électorale nationale indépendante (Céni), par la voix de son rapporteur, Jean-Pierre Kalamba Mulumba, a exprimé son optimisme quant à la tenue prochaine des élections provinciales, urbaines, municipales et locales en 2015 et de la présidentielle et des législatives en 2016, dont le calendrier, en dépit de « tout ce qui se dit  est global, consensuel, réaliste, constitutionnel et légal ».
            Au cours d’une conférence de presse tenue vendredi 20 février courant au siège de la Céni, son rapporteur, Jean-Pierre Kalamba Mulumba, a expliqué le caractère global, consensuel, réaliste, constitutionnel et légal du calendrier des élections publié le 12 février.
            Le calendrier électoral est global dans la mesure où il intègre les différents scrutins du cycle électoral et assure la régularité des élections en RDC ;, ce qui met fin aux arriérés électoraux de 2006 et 2011.
            Il tire son caractère consensuel par le fait qu’avant sa publication, plusieurs cadres de concertation avaient été organisés par la Céni avec toutes les parties prenantes, y compris avec « le Comité de liaison avec les mandataires des partis politiques régulièrement accrédités »,    aussi bien à Kinshasa que dans dix provinces du pays.
            Il est réaliste pour deux raisons. D’abord, du fait que le coût des opérations relève du budget pluriannuel convenu avec le Gouvernement, dont il a déjà débloqué une partie qui a été utilisée à l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de stabilisation des cartographies opérationnelles. Ensuite, du fait que les délais des opérations contenus dans ce calendrier sont plus raisonnables qu’en 2006 ou 2011.
            Enfin, ce calendrier est constitutionnel et légal car les délais légaux ont été respectés, à savoir particulièrement : les articles 70, 73 et 103 de la Constitution.

Atelier d’appropriation du calendrier
            La publication du calendrier électoral a conduit la Céni de réunir à Kinshasa tous les secrétaires exécutifs provinciaux, les conseillers principaux auprès des membres du Bureau, les directeurs techniques et les experts des membres de l’assemblée plénière pour une formation de trois jours sur les différentes étapes de ce calendrier.
            Dans cette même optique, les membres du bureau et de l’Assemblée plénière de la Céni sont déployés dans les provinces pour la vulgarisation du calendrier et de la loi électorale révisée.
            Pour la Céni, le train est en marche et ne peut pas, par conséquent, faire marche arrière pour satisfaire certaines revendications de l’opposition. Quant à la demande de l’opposition selon laquelle, la Céni doit privilégier les élections locales et les provinciales, la Céni a répondu que cela ne relève pas de ses prérogatives, soulignant en conclusion qu’il y a pas d’élections plus importantes que les autres. L’organisation des locales est plus qu’une nécessité d’autant plus qu’elles permettront de rétablir l’autorité de l‘Etat qui fait défaut à l’intérieur du pays.
            Pour le rapporteur, le calendrier électoral est contraignant non du fait de la Céni, mais du législateur, d’autant plus qu’elle a tiré tous les délais des lois relatives aux élections du pays, notamment la Constitution, la loi électorale révisée et la loi organique n° 13/012 du 19 avril 2013 portant organisation et fonctionnement de la Céni.
            Quant aux contraintes contenues dans le calendrier électoral, Jean-Pierre Kalamba a expliqué qu’elles expriment la transparence et la clairvoyance. Cependant, a-t-il souligné, toutes ces contraintes et délais ne pourront pas pousser la Céni à réexaminer le calendrier.

Enrôlement de nouveaux majeurs
            L’épineuse question d’enrôlement de potentiels électeurs non enrôlés en 2011 a été également abordée par la Céni au cours de cette rencontre avec la presse. Elle a estimé qu’elle continue avec les élections de 2011 étant donné que les élections locales et provinciales en constituent les arriérés. Par conséquent, les nouveaux majeurs ne vont pas participer aux élections qui relèvent du 2ème cycle. C’est au cours du 3ème cycle, c’est-à-dire à la présidentielle et aux législatives de 2016, que la Céni tiendra compte de ce dossier,
            Quant à la question de la diaspora, le rapporteur a indiqué que la diaspora n’était pas concernée par les élections pour les cycles antérieurs, mais c’est à partir de janvier 2015 qu’elle sera prise en compte. Cependant, il ne s’agit pas seulement de la diaspora de Belgique, de France, mais de 9 pays voisins. Un véritable casse-tête.

Les élections coûtent cher
            Pour Chantal Ngoyi Tshite, questeur de la Céni, les élections congolaises coûtent cher en raison notamment des suspicions des uns et des autres qui poussent son institution à recourir aux imprimeurs étrangers pour imprimer les bulletins de vote. Alors que localement le travail pourrait être réalisé à moindre coût.
            Elle a indiqué que la Céni était en pourparlers avec des imprimeurs chinois et sud-africains qui peuvent s’installer à Kinshasa, Lubumbashi et à Kisangani.
            Elle a ajouté que les élections locales et provinciales coûteront environ 380 millions de dollars américains, tandis que la présidentielle et les législatives plus de 700 millions de dollars, tandis que le système rapide de scannage et transmission des PV de vote au siège de la Céni coûtera plus de 100 millions de dollars.

359 journalistes accrédités
            En tout,  359 journalistes ont été accrédités dont 350 Congolais (237 hommes et 113 femmes), et 9 journalistes internationaux dont 4 femmes et 5 hommes, à l’issue de l’opération d’accréditation qui s’est déroulée à Kinshasa du 13 janvier au 7 février 2015. La Céni a annoncé poursuivre l’opération à Kinshasa pour apurer d’une centaine de dossiers en cours de traitement et dans les autres provinces du pays.

            Kléber Kungu