jeudi 28 avril 2011

Jeannine Mabunda a convaincu les députés sur le dossier


Licenciement des travailleurs de 24 entreprises publiques
Jeannine Mabunda a convaincu les députés sur le dossier
La ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda était mercredi 27 avril face aux députés de l’Assemblée nationale : à l’ordre du jour de ce tête à tête, la patronne des entreprises de l’Etat devait éclairer les représentants du peuple sur le niveau d’exécution de leurs recommandations sur le licenciement des travailleurs de 24 entreprises de Kinshasa et de celles dites subséquentes ainsi que sur la gestion du secteur minier.
La suite des pillages de 1991 et 1993 de triste mémoire, 32 entreprises ont dû licencier certains de leurs travailleurs. Il y en a eu 24 entreprises de Kinshasa, à savoir : Agetraf, BAT, Bata, BCC, BCDC, Bracongo, Bralima, Chanimétal, Citibank, Cohydro (Pétro-Congo), Grand Hôtek Kinshasa, Immoaf, Incal, INSS, Iveco, Marsavco, NBK, Onatra, Pegal/Zapak, Phenicia, Sep-Congo, Transmac, UBC et Utexafrica ; et 8 dites subséquentes : CEEC, Snel, BCCE, Groupe Balimaka, Gécamines, Ogefrem, Femco & Midas et SNCC.
L’examen du dossier de licenciement des travailleurs de 24 entreprises a été confié à un groupe de travail et de suivi mis sur pied par le Premier ministre et composé de plusieurs ministères dont le ministère du Portefeuille, qui a travaillé aux côtés de ceux sectoriellement compétents en matière de conflit du travail, en l’occurrence les ministères du Travail et celui de la Justice. Ce groupe de travail, sous l’autorité du Premier ministre, s’est appuyé aussi sur le Cadre permanent pour de dialogue social (CPDS).
Il ressort de la réponse de Jeannine Mabunda que le dossier de licenciement de certains travailleurs de ces entreprises a beaucoup évolué, à en croire les éclaircissements qu’elle a fournis à la grande satisfaction des députés.
De 154 agents de la Pétro-Congo licenciés en 1991 et 199113, 143 ont pu être réintégrés, alors que le dossier de 11 est en passe de trouver une solution satisfaisante, leurs dossiers étant en traitement à la Direction générale de l’entreprise. Quant à l’Ogefrem (entreprise publique transformée en établissement public), sa Direction générale, qui n’a pas toutefois reconnu le cas du licenciement sans préavis du délégué syndical, Nasisa Ngangufu, reste ouverte pour l’examiner.
Pour les 1 655 anciens travailleurs de la Gécamines frappés par les mesures de restructuration de la société devenue commerciale, il est question de les faire rentrer dans tous leurs droits en conformité au décret n°035/2003 du 18 mars 2003 portant création, organisation et fonctionnement du Comité permanent pour la restructuration de la Gécamines, en faisant signer au Premier ministre un décret leur reconnaissant ces droits.
A ce sujet, l’Etat avait autorisé l’opération de départ volontaire de certains travailleurs qui avaient bénéficié de plus de 43 millions USD de décomptes finals – dont on n’avait pas intégré le capital-pension, l’assurance-vie pour les cadres supérieurs et l’indemnité de rapatriement au lieu d’embauche- sur les 240 millions USD. Les deux parties ont convenu, comme solution, de reconduire jusqu’au 31décembre 2012, l’accès gratuit aux écoles et hôpitaux de la Gécamines en faveur des partants volontaires et leurs familles, ainsi que le bénéfice des pensions des retraites complémentaires. Toutefois, la ministre du Portefeuille a relevé un défi : la mobilisation de moyens financiers nécessaires au paiement des dus aux partants volontaires.

Plus de 2 000 agents licenciés
Pour la SNEl, devenue une société commerciale, il est question de reprendre en service et de payer les droits des anciens travailleurs qualifiés de « journaliers ». Aussi un protocole d’accord a-t-il été signé entre la SNEL et les journaliers de Kinshasa, 638 journaliers ont été engagés et il a été payé les décomptes finals à 1 640 journaliers n’ayant pas rempli les critères.
Quant à l’Onatra, aujourd’hui Société commerciale des transports et port, SCTP, devenue une société commerciale, 505 travailleurs prématurément pensionnés pour avoir accompli de manière cumulative 55 ans d’âge et 30 ans de service entre 1978 et 1979 avaient traduit l’Onatra en justice et gagné le procès. A chacun, la société avait payé en 1980 20 000 Zaïres. En plus, l’Onatra avait bénéficié de 183 travailleurs de l’ex-beach Fima, une entreprise privée.
En 1984-1985, l’INSS, entreprise publique transformée en établissement public, avait licencié 140 travailleurs pour raison de restructuration, d’un délégué syndical et directeur membre du Comité de gestion. Aux deux premiers groupes, la société avait payé le décompte final et au 3ème, une retraite honorable, des dommages et intérêts de 20 000 USD et une pension complémentaire.
A la CEEC, entreprise publique transformée en service public, 210 travailleurs avaient été repris sur 320 transférés en 2001 au ministère des Mines. Le dossier de 110 travailleurs non encore repris est en train d’être traités à la Direction générale de l’entreprise.
En 1998 et 2005, 37 agents d’Ilebo ont été licenciés pour cause de grève jugée illégale par l’employeur. Ces agents ont été révoqués individuellement pour des faits infractionnels. Le CPDS a exigé un temps d’examen plus minutieux des dossiers de ces agents pour voir y plus clair.
A la NBK, 225 agents ont été repris pour 462 licenciés en 1996, tandis que les autres attendent d’être repris, pendant que la NBK a été dissoute et sa liquidation à ce jour est clôturée.
Quant aux sociétés d’économie mixte, notamment la Miba, la Sominki, la situation se présente de la manière suivante : la Miba avait licencié 108 travailleurs pour « essai non concluant » ou « vol d’un colis de diamant », dont on demande la reprise en service. A ce jour, le dossier est au niveau de la Direction générale.
Pour la Sominki qui s’appelait successivement, au gré des dissolutions et restructurations, Sakima et Somico, la reprise en service des agents y ayant travaillé, passe par la clarification préalable de l’employeur. Le conflit qui va naître entre la RDC, qui détenait 25% des actions dans l’ex-Sominki, et Banro, qui détenait 75%, va retarder le paiement des décomptes finals de ces agents. Aujourd’hui, après la dissolution de Somico au profit de la Sakima, les agents continuent d’attendre leurs dus qui devaient être payés dans le cadre de la liquidation de la Sominki.

Gestion du secteur minier
En ce qui concerne les recommandations des députés sur la gestion du secteur minier, Jeannine Mabunda a apporté ces éclaircissements. Il s’agissait notamment de diligenter une mission d’audit et de redimmensionnement de la Gécamines dans le but de proposer de nouveaux objectifs compatibles avec l’activité de l’entreprise. Il était aussi question de renégocier les participations de la Gécamines, de la Miba et de l’Okimo dans les joint-ventures. A ce sujet, dans le cadre de la révisitation des contrats miniers, le travail a été réalisé dont le rapport a été adopté en Conseil des ministres. En troisième lieu, il était question de désigner sans délai les représentants de l’Etat pour gérer ses 10% dans Anvil Mining. Il fallait aussi finaliser la caution avec l’Afrique du Sud pour relancer les activités de la Miba avec un financement de 140 millions USD. Mais ici, la finalisation de ce dossier passe par les résultats de la certification des réserves, un objectif que le Gouvernement a visé en accordant un financement de 10 millions USD à la Miba. L’obtention des renseignements précis sur les réserves actuelles de la Miba était également exigée. Pour cela, une firme sud-africaine SRK a été recrutée pour réaliser la certification, dont le début des travaux est annoncé en début du mois de mai 2011.
Enfin, il fallait également fournir des éclaircissements sur la vraie dénomination du consortium Sakima-Banro.
Tous ces éclaircissements fournis, de la manière aussi claire que convaincante, les députés qui étaient tout oreilles et tout yeux n’ont pas eu d’autre réaction, sinon une petite question. Le poids des éclaircissements de Jeannine Mabunda était tel que les passions que soulèvent d’habitude toutes les questions relatives au Portefeuille se sont tues.
Kléber Kungu

mercredi 27 avril 2011

Openmmind : « Vous êtes très mal informés et vous provoquez de la désinformation de masse »

Une des cibles de nos articles a réagi
Openmmind : « Vous êtes très mal informés et vous provoquez de la désinformation de masse »
A la suite de notre publication d’une série d’articles sur la Télévision numérique terrestre (TNT) et la fibre optique, un lecteur anonyme très intéressé a réagi – fort tardivement – en nous accusant d’être mal informés et de provoquer « la désinformation de masse ». En effet, L’Observateur a publié en février de cette année l’article intitulé « Guerre de la technologie audiovisuelle, le Gabon doté de la TNT, la RDC toujours analogique ! » dans lequel nous avons regretté le retard pris par la RDC dans ce secteur.
Le lecteur qui s’est identifié, faussement et anonymement par le simple Openmmind nous a taxés d’être mal informés et de provoquer la désinformation de masse. C’est justement cette désinformation – qu’il a de nouveau distillée dans ces réactions – à laquelle nous nous sommes attaqué dans nos articles lorsque la société qui a le monopole du secteur audiovisuel en RDC fait croire aux Congolais, particulièrement aux Kinois, que leur pays allait bientôt entrer dans l’ère numérique. Nous craignons que ce soit le « bientôt » de la Bible…
Une fois de plus, nous allons montrer au défenseur de la société qui a obtenu le marché d’installer la TNT en RDC, qu’il a distillé d’autres désinformations dans ses réactions en nous parlant du « canal 26 pour la TNT kinoise », de l’ « émetteur-test », du « décodeur », des « TV congolaises avant 2000 », de la « connexion satellitaire », de la « fibre optique »…,voilà de nouvelles désinformations qu’il a distillées à la masse congolaise. En plus, l’anonymat dans lequel notre lecteur ‘’intéressé’’ a tenté de se cacher l’a simplement mis à nu. Sa manière de manier la langue de Voltaire l’accuse suffisamment. C’est à cet défenseur – s’il n’est pas lui-même le défendu – que nous allons nous adresser.

Désinformation ?
Dans votre première réaction, vous vous mettez à nous donner des leçons. "Vous et très mal informés. En outre vous provoqué des désinformations de masse dans cet article. Essayez de vous informer avant de vous mettre la plume à la fonction", dites-vous. Sachez que la TNT étant un domaine très complexe, nous n'écrivons rien sans nous documenter au préalable et sans faire appel à un spécialiste, en l'occurrence le Dr José Mambwini. La complexité des explications techniques de cette NTIC nous conduit à simplifier nos exposés pour qu'ils soient compréhensibles et accessibles chez nos lecteurs. La déontologie journalistique nous interdit la désinformation.
Nous avons provoqué la désinformation de masse ? Pourquoi vous qui vous cachez derrière la signature d’Openmmind ne nous avez pas mis devant une évidence en étalant la liste de désinformations que nous avons débitées dans nos articles? Poser une question technique, exprimer notre scepticisme sur l'évolution de ce dossier que le gouvernement a confié à Teleconsult, est-ce de la désinformation?
Dans votre critique aveugle contre nos articles, vous vous mettez, M. Openmmind, à désinformer abondamment nos lecteurs. En voici les plus remarquables de vos désinformations:
Dans votre deuxième réaction, vous évoquez indirectement la situation de la télévision congolaise en 1990. Voilà une véritable désinformation car à cette année là la télévision congolaise n'était pas techniquement un parent pauvre. En évoquant ce point qui n'existe dans aucun de nos articles, vous ignorez complètement l'histoire de la télévision congolaise (zaïroise). Pour ce faire, nous vous invitons à lire la thèse du journaliste Kasongo Mwema, intitulée « Enjeux et publics de la télévision en République démocratique du Congo (1990-2005) publiée chez L’Harmattan et les écrits du professeur émérite André Jean Tudesq de l'Université de Bordeaux.
Et de nous poser cette question : "' j'aurais à vous poser une question. Où vous été jusqu'à présent, pour vous permettre de juger?" Retenez, M. Openmmind, que le rôle d'un journaliste n'est pas de juger, mais de rapporter une information ou de poser un problème. En d’autres termes, vous voulez nous reprocher de nous ingérer dans un secteur où vos amis et vous êtes les seuls maîtres à bord.

« TV congolaises avant 2000 » non connectées par satellite
Vous soutenez encore que " avant les année 2000 vous n'étiez pas connecté par satellite" Voilà encore une ignoble désinformation. Si vous êtes un étranger – ce qui est plus probable – vous devez savoir que la RDC n'a pas attendu l'année 2000 pour disposer non pas d'une connexion satellite mais d'une liaison par satellite gérée et entretenue par le Rezatelsat devenu depuis Renatelsat. Retenez ceci : avec le réseau triangulaire du Rezatelsat avec ses centres de réception dans chaque ville, nos compatriotes de ville suivaient bien l'ORZT qui était la seule chaîne.
"La première liaison spatiale interurbaine (par satellite) est intervenue le 24 novembre 1978 par la transmission d'un signal vidéo, son et téléphonique entre Kinshasa et Lubumbashi. Cette première inauguration a ouvert une suite d’inaugurations successives des stations en provinces couvrant ainsi le territoire national en moyens de communication moderne. Les autres dates d'inauguration sont : Kisangani 20/05/1979, Gbadolite 20/05/1979, Bukavu 24/11/1979, Mbandaka 23/03/1980, Bandundu 29/03/1980, Kamina 24/06/1980, Mbuji-mayi 29/06/1980, Uvira 03/08/1980, Goma 09/08/1980, Kalemie 24/08/1980, Isiro 26/10/1980, Kananga 27/10/1980, Kindu 17/11/1980, Kambove 20/08 /1980, Katonto 17/08/1980, Gemena 09/08/1980" (source : http://www.laconscience.com/article.php?id_article=4940 ).
Et avec la démocratisation du secteur audiovisuel, nos compatriotes ont pu développer des chaînes locales. Le seul problème est qu'à la suite de la crise politique et du début de la fin du règne Mobutu, à partir de 1993, le Rezatelsat n'était plus en mesure de louer un canal sur Intelsat 2. A cela, il faudrait ajouter la vétusté des équipements installés à partir de 1976. A partir de 2000 donc, le gouvernement congolais a entrepris de renouveler les équipements du Renatelsat. Nombreux de ces équipements ont été fournis par Téléconsult dans le cadre d'un contrat de partenariat qui lie cette firme italienne au gouvernement congolais.
A vous de nous contredire, M. Openmmind. Vous qui connaissez bien la vérité sur le dossier TNT de la RDC, pourriez-vous nous donner la vraie version pour mieux éclairer l'opinion ?
Nos articles ne parlent pas du développement de liaisons satellitaires en RDC, mais de l'introduction et du développement de la TNT. A ce propos, M. Anonyme, veuillez consulter nos confrères qui avaient abondamment commenté cet aspect des choses. Selon l'ACP, ( http://www.digitalcongo.net/article/65070 ), le gouvernement congolais avait conclu depuis 2003 un contrat de partenariat avec le groupe italien Teleconsult pour l’installation de 12 émetteurs TNT à Kinshasa. A en croire le Potentiel du 7 mai 2005, ce contrat a été matérialisé par l'autorisation d'exploitation que l'Autorité de régulation de la poste et télécommunication du Congo (ARPTC) a accordée à la firme Teleconsult pour l'exploitation de sa station terrienne numérique. Ce qui, selon divers experts, devrait permettre à la RDC de s'aligner aux Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) par le lancement de la télévision numérique en RDC.
Mais depuis, la RDC est toujours à la case départ. Plus qu’à la case départ, elle recule en avançant car ‘’on’’ lui fait croire qu’elle est à plusieurs longueurs d’autres pays, étant donné que son entrée à l’ère numérique n’est plus que question de…Veuillez compléter M. Openmmind.

« Canal 26 pour la TNT kinoise », « émetteur-test », « décodeur » ?!!?
Plus loin, dans une troisième réaction, notre lecteur ‘’intéressé’’ devient polyglotte en nous demandant de nous taire. "tika mackelele papa na io", c’est-à-dire ‘’tais-toi’’. Prenant notre liberté de journaliste de nous interroger sur ce qu'est advenu le dossier de l'introduction de la TNT dans notre pays, vous ne trouvez pas autre chose que nous ordonner de vous foutre la paix. Et pour cause, vous soutenez mordicus dans votre troisième réaction que " De puis Octobre 2008 - TNT est disponible à Kinshasa emetteur UHF canal 26 TNT, vous pouvez voir dans cette bande RTNC 3 Institution, Tropicana TV, La chan du Sénat, tele50, Raga TV, b-One TV". Si les téléspectateurs kinois peuvent suivre les autres chaînes citées, ils ne captent plus depuis longtemps Tropicana TV. Comme journaliste et téléspectateur, nous avons dû demander à certains de nos confrères de cette chaîne pourquoi leur chaîne n’est plus visible. Leur réponse n’est pas très flatteuse pour l’entreprise qui a eu l’exclusivité du dossier TNT en RDC.

Décodeur
Au sujet du décodeur, une autre désinformation, retenez qu’un décodeur compatible à tout réseau TNT existant dans le monde n'existe pas. Pour chaque réseau, on est obligé de fabriquer un type de décodeur. Sachez que les décodeurs fonctionnant parfaitement avec les normes actuelles de diffusion de la télévision numérique en France ou en Belgique, par exemple, ne seront pas compatibles avec la segmentation des hypothétiques chaînes TNT congolaises. Hormis la TNTSAT dont le décodeur peut être utilisée à n'importe que point du globe, à la seule condition que le décodeur soit compatible à la tête LNB de l'antenne parabolique et que les deux soient compatibles à un satellite spécifique, le décodeur universel pour la TNT reçue par une antenne râteau n'existe pas. Alors, nous sommes d’accord qu’il faut acheter un décodeur. Voudriez-vous nous indiquer l'adresse d'un magasin de Kinshasa qui commerciale les décodeurs du réseau TNT congolais et leur fabricant ?
M. Openmmind, nous regrettons qu’en nous taxant de désinformation, vous vous mettiez à distiller cette même désinformation de la masse à forte dose en déclarant que ces chaînes sont captées sur le canal 26. Vous précisez que "L'émetteur est en opération depuis octobre 2008 comme emetteur TEST pour la TNT sans problèmes. Pour leur regarder vous duvez acheter une DECODER TNT ou un nouveau televiseur de nouveaux gereration " Si cet émetteur est effectivement opérationnel depuis octobre 2008, pourquoi le commun des Kinois - nous ne disons pas Congolais - ne capte-t-il pas les ces chaînes numériques congolaises made Openmmind ?

Emetteur-test?
Vous confirmez l'existence d'un émetteur-test pour le développement du réseau TNT à Kinshasa. Où est-il placé? Quelle est sa puissance? Combien d'émetteurs secondaires alimente-t-il? Où sont placés ces émetteurs secondaires? Cet émetteur-test est-il en DVB-T ou configuré à une autre norme? Quel type de multiplexage est utilisé dans la modulation des signaux diffusés par cet émetteur-test? Multiplexage statique ? Si oui, quelle est la méthode utilisée? Est-ce le multiplexage par répartition en fréquence (FDM) ou par répartition de temps (TDM)?
Emetteur-test? Quand ce test a-t-il officiellement commencé? Etant donné que jusqu'à ce jour la RDC ne s'est pas encore officiellement prononcée sur le choix de la norme à adopter alors que la SADC s'est prononcée pour la DVB-T2, peut-on savoir la norme qui a été adoptée pour ce fameux test? A quels résultats a-t-il abouti ? Dans une conférence de presse tenue en mars 2010 et à laquelle avait participé le patron de Téléconsult aux côtés du Ministre de la Communication, on nous a promis que la TNT s’implanterait en RDC dans 5 mois. Alors que nous sommes en avril 2011, donc 12 moins plus tard, la RDC est-elle déjà entrée dans l’ère numérique ? Etant donné que cette TNT tarde toujours à se déployer à Kinshasa, peut-on conclure que ce test dont vous parlez est un fiasco ou un mensonge?
Au cours de cette même conférence, M. Angelo Parenti a déclaré, la main sur le cœur, que sa firme avait déjà" implanté 12 émetteurs dans 20 villes avec 72 chaînes en raison de 10 chaînes par émetteur". De quelles villes s'agit-il et qu'en est-il aujourd'hui de cette précision qui a donné tant d'espoir aux Kinois floués?

Fibre optique
La fibre optique est une nouvelle technologie qui a fait l'objet de plusieurs études. Tout spécialiste est censé les consulter. Comme toute technologie, quand on parle de la fibre optique, on est obligé d'utiliser les mêmes vocables, les mêmes principes techniques. Si c'est cela que vous appelez "copier coller", alors, prière de retourner à l'école pour réapprendre la rédaction d'un travail scientifique. Un quotidien comme L'Observateur n'a pas vocation de définir ce qu'est une fibre optique. Dans nos deux publications, nous avons posé une question capitale et à même de bien éclairer les Congolais: le choix du câble. A cela vient de s'ajouter le choix de la société exécutant les travaux (cf. les articles du Potentiel et du Phare).
En définitive, nous nous demandons pourquoi vous avez réagi fort en retard à nos articles. En dépit du retard de vos réactions, nous vous félicitons quand même car vous nous avez permis de vous découvrir, en dépit des habits d’anonyme que vous avez portés pour essayer de passer inaperçu à nos yeux…très observateurs et toujours en éveil.
Kléber Kungu

samedi 23 avril 2011

Les mutineries au Burkina Faso : l’Afrique noire contaminée ?

La révolution populaire africaine
Les mutineries au Burkina Faso : l’Afrique noire contaminée ?
Depuis février, le continent africain est secoué par des manifestations populaires monstres réclamant plus de réformes politiques. L’Afrique du Nord a donné le coup d’envoi d’une série de révolution populaire d’un autre genre, une sorte de coup d’Etat populaire, c’est-à-dire mené par un peuple las de voir, pour la plupart des cas, les mêmes têtes au sommet de l’Etat avec la même manière de gérer la res publica. En tête de cette révolution qui voit les présidents chassés du pouvoir par des populations sans armés, la Tunisie, avec la révolution du jasmin, suivie de l’Egypte. En Algérie, le feu est en train de couver, le Maroc attend silencieusement son heure.
Pendant tout ce temps, l’Afrique subsaharienne et silencieuse, attentiste, avec des populations qui ne sont plus loties que les nordistes, mais ayant vent de ce qui se passe au Nord. Peut-on dire que l’Afrique subsaharienne est contaminée par le vent de la révolution populaire ? Si ce qui se passe au Burkina Faso ne peut pas être comparé à la révolution populaire, du moins, il est loin de s’en inspirer.
Depuis février, le pays des hommes intègres bouillonne, bruit. Le président Compaoré fait face à une série de contestations de militaires, de la jeunesse, de magistrats et de commerçants. Pour contenir la révolte des militaires qui a repris jeudi à Ouagadougou, le chef de l'Etat burkinabè a nommé samedi soir de nouveaux responsables à la tête des armées de terre, de l'air et de la gendarmerie. On y entend énormément de bruits de bottes. Les hommes en uniforme semblent refuser de se voir prendre l’initiative qu’ils ont toujours prise depuis de renverser les hommes au pouvoir. C’est cela la différence. Les soulèvements ne se cantonnent désormais plus à la capitale burkinabée. Des tirs en l'air de militaires, qui ont commencé samedi 16 avril dans la soirée, étaient toujours entendus dimanche à Pô, importante ville du sud du pays, où des soldats se livraient encore à des pillages.
Malgré ces mesures, la contestation n'a pas faibli. Samedi, excédés par les pillages des soldats mutins, des commerçants de la capitale s'en sont pris à plusieurs édifices publics.
Quoique les raisons de cette mutinerie de soldats à Pô ne soient pas connues, tout porte à croire que ce sont les signes avant-coureurs du vent de la révolution du jasmin.
Pô, une ville située à la frontière ghanéenne, est un symbole pour le président Blaise Compaoré qui a dirigé son centre national d'entraînement et de commandement (CNEC). C'est de Pô que le capitaine Blaise Compaoré est parti avec ses commandos pour renverser le commandant Jean-Baptiste Ouédraogo et installer au pouvoir son ami et compagnon d'armes, Thomas Sankara, en 1983. Celui-ci sera tué en 1987 lors de la prise du pouvoir par M. Compaoré à la suite d'un coup d'Etat.
L’Afrique subsaharienne est l’une des parties géographiques du continent noir où règnent bien des monarques qui refusent une moindre parcelle d’ouverture démocratique, quoique parlant toujours au nom d’un peuple sur le dos duquel ils ne cessent de s’enrichir.
Le jour où cette partie sera atteinte par le vent de la révolution du jasmin, nous craignons que l’onde de choc soit telle que nous assisterons à un véritable tsunami qui emportera plusieurs têtes.
Il faut que la fin déshonorante du règne de Laurent Gbagbo, dont les images ont été suivies par des millions de téléspectateurs à travers la planète, serve de leçon à tous les dictateurs africains, jeunes et vieux, même s’il ne s’est pas agi de la révolution du jasmin.
L’heure est à l’écoute des aspirations populaires et non de celles des caciques du régime. Voici deux dictons parmi les plus significatifs qui peuvent inspirer ceux des dictateurs africains qui croient que le pouvoir est leur domaine privé, de leur famille biologique et politique : « Des amis garde-moi », « Je ne connais pas le chemin de la victoire, mais je puis vous indiquer celui de la défaite : essayez de plaire à tout le monde » (Voltaire).
Kléber Kungu

FARDC et LRA s’affrontent à Doruma : un mort et plusieurs biens pillés

Dungu/Province orientale
FARDC et LRA s’affrontent à Doruma : un mort et plusieurs biens pillés
Des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA, Lord’s Resistance of Army) ont attaqué dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 avril la cité de Doruma, située à 210 km de Dungu, dans le district du Haut Uélé, Province orientale. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont intervenues donnant lieu à des affrontements entre les deux groupes, faisant ainsi un mort et plusieurs biens pillés, rapporte Radiookapi.net.
Les FARDC et les rebelles ougandais de la LRA se sont affrontés jusqu’aux petites heures du matin du 19 avril, à Dungu. Un civil tué et plusieurs biens pillés, tel est le bilan provisoire de ces affrontements.
Des ONG basées dans la zone évacuent leur personnel vers des endroits plus sûrs.
Après s’être infiltrés dans la cité autour de 22 heures, les rebelles de la LRA ont commencé par piller les domiciles au quartier dit «Combattant », à moins d’un kilomètre de la paroisse catholique. Les FARDC ont été alertées lorsque les assaillants ont tiré sur un homme de 60 ans, qui est mort sur le coup après leur avoir opposé une résistance.
Des échanges de tirs ont alors commencé, avant que les assaillants ne se soient évanouis dans la brousse, abandonnant dans leur fuite des biens pillés. Les affrontements ont continué jusqu’à 5 heures du matin, selon des habitants, cités par la source.
Prise de panique, la population de Doruma a passé la nuit à la belle étoile, sur le qui vive.
Aux dernières nouvelles, quelques ONG présentes dans la zone ont commencé à évacuer leur personnel pour des zones plus sécurisées.
Le bilan définitif de ces affrontements n’est pas encore connu, renseigne-t-on, mais il est possible qu’il soit revu à la hausse.
La Province orientale est l’une des zones où opèrent les rebelles de la LRA de Joseph Kony. Leurs incursions répétitives dans des villages ont déjà fait plusieurs milliers de morts parmi les populations civiles et militaires et jeté sur la route plusieurs autres milliers de personnes qui ne cessent d’errer comme des vagabonds.
En dépit de toutes les opérations militaires menées conjointement par les FARDC et les militaires ougandais et d’autres pays victimes des attaques et incursions de la LRA contre les hommes de l’Ougandais Joseph Kony, ceux-ci semblent résister. Aujourd’hui, leur traque est devenue plus difficile : éparpillés et opérant en groupuscules, les rebelles de la LRA semblent de moins en moins neutralisables.
Joseph Kony est sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la CPI, ce qui n’empêche pas ses hommes de continuer à faire parler d’eux en endeuillant régulièrement des familles congolaises.
Kléber Kungu

BRICS, qu’est-ce ?

BRICS, qu’est-ce ?
Le concept BRICS (anciennement le BRIC) est en passe d’entrer dans notre langage quotidien. Qu’est-ce alors ? Dans notre édition n° 3601 du mercredi 20 avril, nous avons publié un article intitulé ‘’Brics ou une nouvelle puissance mondiale’’ pour donner un peu d’éclairage sur le Brics. Nous continuons à en donner de la lumière sur son origine, les sommets qu’il a déjà tenus, brève présentation des pays composant ce groupe.
Le Brics est un acronyme anglais qui désigne le groupe de pays formé par le Brésil (Brazil), la Russie (Russia), l'Inde (India), la Chine (China) et l'Afrique du Sud (South Africa). Très peu utilisé, l'équivalent français de l'acronyme anglais est l’ABRIC (Afrique du Sud – Brésil – Russie – Inde – Chine) ou encore BRICA pour le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Les cinq pays constituant les BRICS sont pour la plupart considérés comme des grandes puissances émergentes, ils sont respectivement les huitième, douzième, onzième, deuxième et vingt-septième puissances économique mondiale. Ils comptent 40% de la population mondiale et, en 2015, ils devraient assurer 61 % de la croissance mondiale selon le FMI. Le Brics présente un tel intérêt économique que plusieurs pays y sont attirés : le Mexique, la Corée du Sud ou même la Turquie. C’est dire que le cercle du Brics est susceptible de s’élargir, à moins que les cinq refusent d’ouvrir la porte de leur club aux autres.

Origine du terme
« Les BRIC sont des pays à forte croissance, dont, au début du XXIe siècle, le poids dans l’économie mondiale augmente.
Ce terme est apparu pour la première fois en 2003 dans une thèse de la banque d’investissement Goldman Sachs. Ce rapport tendait à montrer que l’économie des pays du groupe BRIC va rapidement se développer ; le PIB total des BRIC devrait égaler en 2040 celui du G6 (les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie). Chacun des BRIC se situerait en 2050 au même niveau que les principales puissances économiques actuelles : États-Unis, Japon, Allemagne, etc.
Le terme BRIC est également employé en référence à un possible accord commercial, politique et militaire signé en 2002 par ces quatre pays. Regroupés, les BRIC pourraient faire contrepoids au G8 (dont la Russie fait pourtant déjà partie). »
« Les arguments soutenant cette étude sont que ces économies ont adopté l’économie de marché, et ont engagé les réformes leur permettant de s'intégrer dans l’économie mondiale, notamment l’éducation, les Investissement direct à l'étranger (IDE), la création d'entreprise7. »

Les sommets des BRICS
Depuis son avènement, le Brics a déjà tenu 3 sommets : le premier sommet a eu lieu le 16 juin 2009 à Iekaterinbourg, en Russie, le deuxième s’est tenu le 16 avril 2010 à Brasília, au Brésil. Ces deux rencontres témoignent d'une institutionnalisation des sommets du Brics et participe ainsi à la formation d'une « nouvelle réalité géopolitique ».
Le troisième sommet du Brics s’est tenu le 14 avril 2011 à Sanya (Hainan), en Chine. Ce sera aussi le premier sommet du BRICS. En effet, le BRIC modifia sont format de type G-4 à G-5, avec l'adhésion officielle de l'Afrique du Sud. Ainsi cette adhésion donne-t-elle non seulement naissance au BRICS mais fait également disparaître le « Triangle Brésil - Inde - Afrique du Sud » qui fusionne alors au sein du présent BRICS.

Des pays appelés à peser de plus en plus selon les prévisions
Les cinq premières économies mondiales en 2050, mesurées en PIB nominal (millions de US$), d'après Goldman Sachs : Chine, États-Unis, Inde, Brésil et Russie. Il faut noter que depuis cette étude menée en 2007, les estimations pour les pays du BRIC ont été revues à la hausse.
« Il est estimé dans un nouveau rapport que le poids des BRIC dans la croissance mondiale passera de 20 % en 2003 à 40 % en 2025. Par ailleurs, leur poids total dans l’économie passera de 10 % en 2004 à plus de 20 % en 2025.
Le PIB par habitant est en augmentation rapide, mais, même à l’horizon 2050, il devrait rester très inférieur à celui des pays développés. » Les pays composant le BRICS pourraient, dans un avenir proche, renforcer davantage leurs coopérations économiques en échange avec les ressources naturelles et technologiques, le Brésil et la Russie produisant du pétrole et du gaz naturel, tandis que la Chine et l’Inde sont en plein processus d’industrialisation qui nécessite beaucoup d'énergie. Pendant ce temps, l'Afrique du Sud, elle, extraira de ses mines des métaux et d'autres minéraux.
D'après les prévisions de la Banque mondiale, la Chine pourrait devenir la première puissance économique de la planète en dépassant les États-Unis entre 2020 et 2030. D'après Goldman Sachs, l'Inde pourrait également dépasser les États-Unis entre 2040 et 2045.

Des intérêts parfois divergents
Comme précédemment dit dans notre article de l’édition d’hier, aujourd’hui, le Brics se présente comme un club politique des pays émergents : tant au niveau de la politique internationale qu’au niveau économique.
L’avènement du Brics est si important que les pays qui le composent ambitionnent de bâtir « un ordre politique et économique international plus juste et raisonnable ». Cependant, il existe, malgré tout, entre eux, des intérêts divergents. C'est ainsi que la Chine refuse de soutenir le Brésil dans sa revendication en vue d'obtenir un siège permanent au Conseil de Sécurité de l'Onu.
Par ailleurs, la Chine dont le PIB est supérieur à celui des autres pays réunis, a tendance à vouloir montrer sa suprématie. Ses partenaires aimeraient qu'elle s'ouvre plus à leurs produits manufacturés et qu'elle ne se contente pas d'importer des matières premières. De même, ils apprécieraient une hausse du cours du yuan. Concernant les relations entre l'Inde et la Chine, elles sont marquées encore par la défaite indienne de 1962. Pour Yashwant Sinha, ancien ministre indien des Finances (1998-2002) et des Affaires étrangères (2002-2004) « pour que la paix s'installe entre nos deux pays, il faudrait que l'Inde devienne concurrentielle sur le plan économique et militaire et que la Chine devienne une démocratie ».
Des divergences susceptibles d’ouvrir des brèches dont les grandes puissances mondiales peuvent profiter pour affaiblir cette autre puissance mondiale concurrentielle.

Brève présentation des pays membres

Brésil
Le Brésil est la quatrième économie du Brics et la principale puissance économique du continent sud américain. La libéralisation de l'économie brésilienne s'est effectuée au rythme de la libéralisation de l'économie mondiale comme en témoigne l'adhésion du Brésil à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et le développement rapide des firmes multinationales brésiliennes dans les productions primaires (agriculture, énergie) mais aussi dans les productions industrielles (aéronautique). En dépit du volontarisme de l'État, notamment dans le domaine scolaire ou la politique familiale, le Brésil se distingue par une forte croissance marquée par une hausse des inégalités entre les groupes sociaux et entre les régions.

Russie
La Russie était en déclin démographique pendant plusieurs décennies, et, au contraire des autres pays, son poids industriel est également déclinant. Mais elle reste la superpuissance militaire la plus importante après les États-Unis. Ses riches ressources énergétiques et minières (gaz, pétrole, uranium, etc.) constituent son poids sur l’échiquier international. La Russie post-soviétique se singularise donc par une contradiction : c'est à la fois le plus développé des pays du Brics (la Russie a un des niveaux d'alphabétisation des adultes le plus élevé au monde), mais aussi le plus fragile tant du point de vue économique compte tenu de la faible diversification de sa structure productive que du point de vue démographique. Il semblerait donc que la Russie reste ce « colosse aux pieds d'argile ».

Inde
L'Inde reste le pays des paradoxes. C'est le pays le moins développé du Brics mais avec une répartition des revenus la moins inégalitaire. C'est le futur pays le plus peuplé de la planète (sa population dépassera celle de la Chine vers 2025) mais le développement humain de toute la population reste problématique. C'est un pays dont la majorité de la population est rurale mais qui s'impose dans la mondialisation via les grands centres urbains spécialisés dans les industries et les activités des services destinées à l'exportation.

Chine
En moins de trois décennies, la Chine est devenue la deuxième puissance économique mondiale, après avoir détrôné le Japon . Cette croissance spectaculaire (les taux de progression du PIB ont souvent dépassé les 10 % par an) est essentiellement basée sur l'exportation de biens de grande consommation. La « nation commerçante » n'est pas qu'une puissance économique, elle s'impose aussi comme puissance financière, militaire et culturelle.

Afrique du Sud
L'Afrique du Sud, qui abrite cinquante millions d'habitants, a une croissance inférieure ou égale à 3.5 % et un PIB seize fois plus faible que celui de la Chine. Pour Jim O'Neil, de Goldman Sachs l'inventeur du terme, l'entrée de l'Afrique du Sud dans ce club ne peut se comprendre que si « on la considère comme le représentant du continent africain ».
Le Mexique, la Corée du sud et la Turquie voudraient rentrer dans le club.
Kléber Kungu avec wikipedia

BRICS ou une nouvelle puissance mondiale

BRICS ou une nouvelle puissance mondiale
Le Brics est une organisation politique internationale informelle regroupant (le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) née il y a quelque 8 années. Elle est en passe de devenir une nouvelle puissance mondiale. Les cinq pays formant le Brics luttent pour l’avènement d’une nouvelle architecture financière mondiale en l’influençant très significativement. C’est le message que le Brics a fait passer lors de son dernier sommet tenu dans la ville de Sanya (Hainan), dans le sud de Chine, au cours duquel il a renforcé la voix des économies émergentes sur l'ordre économique et financier mondial. Ce sommet a permis de booster la coopération au sein du bloc dans divers domaines et a renouvelé les appels à réformer le système monétaire et financier mondial datant de l'ère de la Seconde Guerre mondiale, et à la fin éventuelle du long règne du dollar américain comme monnaie de réserve du monde.
Voilà entre autres la réponse à la question que se posent les analystes les plus avisés de la question géopolitico-stratégique « Qu’est-ce qui réunit cinq pays éloignés les uns des autres géographiquement, culturellement et politiquement? »
Dans l’histoire de la politique mondiale, on peut trouver divers exemples d’apparition et de développement d’institutions internationales, mais le BRICS est un groupe sans précédent. L’acronyme ingénieux, inventé en 2003 par Jim O’Neill de Goldman Sachs dans un but commercial (attirer l’attention des clients sur les marchés émergents), a commencé à vivre sa propre vie, en commençant à s’imposer dans le langage familier.
Les Etats qui forment le Brics entendent s’émanciper de la tutelle d’une communauté internationale en voulant présenter un autre langage et en accédant à un statut plus avantageux dans le monde. Ils forment l’alliance de pays très différents et pas toujours amicaux, mais mus par la même idée, à savoir que le monde change. Il est possible d’accélérer le changement en unissant les efforts lorsque c’est possible.
Le document sanctionnant la fin du sommet présente en effet une vision relativement claire du chemin à suivre par le monde: vers une plus grande équité et justice (avant tout la justice pour les 3 milliards d’habitants du Brics qui génèrent jusqu’à 50% de la croissance économique mondiale et qui ont, en fait, sauvé le monde de la crise).
Il y est indiqué les mesures prises et qui seront prises par le Brics pour établir une plus grande équité. Il est avant tout question des devises et des finances, d’une répartition plus équitable des quotas dans le cadre du Fonds monétaire international, par exemple.
Mais il existe également des thèmes politiques, notamment au sujet de la Libye. Entre autres sujets militaro-politiques parallèles. Le fait est qu’à l’heure actuelle, les cinq membres du Brics font partie du Conseil de sécurité des Nations Unies, et deux pays sont membres permanents jouissant du droit de veto.
Plusieurs raisons motivent les pays du Brics à s’unir dans cette structure. Premièrement, le sentiment largement répandu que le système des institutions mondiales ne correspond pas aux processus réels du XXIe siècle et que la réforme reste toujours théorique. Premièrement, le sentiment largement répandu que le système des institutions mondiales ne correspond pas aux processus réels du XXIe siècle et que la réforme reste toujours théorique.
Mais tous, pour leurs propres raisons qui ne coïncident généralement pas sont insatisfaits de leur situation actuelle. L’ordre mondial multipolaire nécessite des formats différents de ceux du monde bipolaire pendant la guerre froide. Mais en fait, ils n’ont pratiquement pas changé depuis. Ce n’est pas un hasard si dans ses déclarations le Brics remet en cause la légitimité du système existant. Cependant, il ne faut pas compter, par exemple, sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies qui reflète la disposition des forces de 1945: les membres permanents actuels, qui ont des privilèges, ne comptent pas les partager avec qui que ce soit. Toutefois, cela concerne également deux membres du BRIC: la Russie et la Chine.
Deuxièmement, la nécessité de chercher des approches véritablement nouvelles du règlement des problèmes globaux est évidente. Les cinq pays estiment que le discours mondial est pratiquement monopolisé par l’Occident. Non seulement cela ne correspond pas à la disposition des forces économiques et même politiques, mais également empêche de trouver de nouvelles solutions qui pourraient naître seulement en élargissant la discussion.
Troisièmement, les cinq pays sont conscients des limites de leurs efforts pour améliorer leur propre influence et leur poids dans l’arène internationale, en agissant seulement dans le cadre des structures existantes. On pourrait dire que le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud cherchent des moyens de renforcer leurs positions dans le processus de formation du futur ordre mondial. Le fait qu’ils représentent toutes les régions importantes du monde justifie d’autant plus leurs aspirations.

Le Brics comme club politique des pays émergents
Le Brics ambitionne de s’ériger en club politique des pays émergents, tant au niveau de la politique internationale qu’à celui de l’économie
Quoique n’ayant pas de forte politique étrangère bien définie, il existe certains points communs, comme l'équilibre des relations internationales avec les États-Unis. La Russie, la Chine et l'Inde ont toujours pratiqué une politique d'indépendance envers les États-Unis. La nouveauté dans le Brics, c'est que le Brésil, lui aussi, à rejoint le « club » des pays critiques envers la politique américaine. L'un des actes fondateurs de la politique du Brics est la non-reconnaissance du Kosovo. En effet, aucun des membres n'a reconnu le Kosovo jusqu'à présent, alors que Washington pratique un lobbying important pour la reconnaissance de l'ex-république.
Le Brics s’est aussi opposé aux interventions armées en Libye et en Côte d'Ivoire. Tous membres actuels du Conseil de Sécurité, ces pays se sont abstenus lors du vote de la résolution sur la Libye.
Il est déjà clair que les "nouvelles puissances" demanderont prochainement des comptes à ceux qui tentent d’outrepasser le mandat qui leur a été confié en Libye. Autrement dit, le Brics veut ancrer sa philosophie des relations internationales. Une façon de donner un autre son de cloche dans des dossiers politiques, économiques internationaux.
Comme pour dire qu’il n’est plus acceptable que des questions d’intérêt commun soit l’apanage de seules puissances internationales sans qu’une autre structure puissante n’intervienne.
Au niveau économique
Le Brics veut renforcer son poids et mieux faire avancer son point de vue dans les négociations économiques internationales notamment au Groupe des 20, au FMI et à l'OMC. Lors du sommet du 14 avril en Chine, ils ont insisté sur la nécessité de réformer le Système monétaire international, de réviser la composition des Droits de tirage spéciaux.
Si ces Briques, pardon Brics, peuvent permettre de former une autre structure solide dans cette grosse maison qu’est la communauté internationale, qu’ils soient alors les bienvenus. Pourvu que les positions des pays du Brics se démarquent concrètement de celles parfois iniques des grands du monde, source de bien des frustrations.
Ce qui pourrait être loin d’être obtenu. En effet, certains pays du Brics (la Chine, l’Inde, le Brésil) sont liés avec les Etats-Unis par des relations d’interdépendance économique et politique (la Russie). Toutefois, les analystes estiment que la croissance de l’influence du Brics n’est possible que grâce à la réduction, même relative, de l’influence de l’Occident.

Kléber Kungu

Plus de 162 000 réfugiés pour plus de 220 000 rapatriés

Situation des réfugiés en RDC au 31 mars, selon le HCR
Plus de 162 000 réfugiés pour plus de 220 000 rapatriés
Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a rendu publique la situation des réfugiés en République démocratique du Congo (RDC) au 31 mars de l’année en cours. La RDC compte 162 620 réfugiés pour les pays suivants : Angola (79 626), Rwanda (67 707), Burundi (11 209), Soudan (2 505), République du Congo (758), République centrafricaine (700), Ouganda (16) et autre (49), selon un document du HCR dont L’Observateur a obtenu copie.
Selon le même document, le Congo Kinshasa a rapatrié entre 2004 et la fin du mois de mars 223 312 Congolais dans leurs provinces d’origine selon la répartition suivante : 53 215 (Equateur), 10 720 (Nord-Kivu), 81 101 (Sud-Kivu), 765 (Province Orientale), 76 036 (Katanga) et 1 475 (Kinshasa).
Par ailleurs, le nombre de Congolais réfugiés dans d’autres pays africains se chiffre 403 097, répartis dans les pays ci-après : 124 244 (Congo Brazzaville), 60 364 (Ouganda), 60 186 (Tanzanie), 55 027 (Rwanda), 28 957 (Burundi), 15 300 (République centrafricaine), 12 342 (Zambie), 7 453 (Soudan), 13 364 (Angola) et 25 860 (autres pays).
La République du Congo héberge le plus grand nombre de réfugiés congolais. En raison des affrontements sanglants survenus, il y a environ une année, dans la province de l’Equateur, entre des tribus rivales sur le problème des étangs piscicoles, plusieurs habitants de cette province se sont réfugiés au Congo Brazzaville. C’est l’Ouganda qui vient en 2ème position, suivi de la Tanzanie et du Rwanda comme pays hébergeant le plus grand nombre de réfugiés congolais dans leur territoire national. Cette situation s’explique par le fait que ces pays étant voisins à la RDC, ils accueillent les compatriotes congolais des provinces orientales qui fuient l’insécurité, les incursions et autres exactions des groupes armés, en l’occurrence les rebelles de la LRA, des FDLR et autres.

Un budget de plus de 142 millions USD
Pour toutes ces opérations de rapatriement et d’assistance des réfugiés, de rapatriés et de PDI, le HCR dispose d’un budget de 142 608 723 de dollars américains pour 2011. Les réfugiés prennent la plus grosse part de ce budget avec 61 537 149 USD, suivis de personnes déplacées internes (PDI) avec 58 903 643 USD, de rapatriés (20 183 782 USD) et d’apatrides (1 984 749 USD).
Quant aux sites des personnes déplacées internes, l’on en dénombre au total 31 au Nord-Kivu répartis comme suit : 19 à Masisi qui regroupe 64 000, 11 à Rutsuru pour 9 477 et 1 à Goma, chef-lieu de cette province pour 2 007. Il y a en tout 75 484 PDI dans cette province contre 1 721 382 sur l’ensemble du pays.
Sur le terrain, le HCR travaille en partenariat avec le gouvernement congolais, en particulier avec la Commission nationale pour les réfugiés (CNR). Il collabore avec la Monusco, le Pam, l’Unicef, Ocha, le PNUD, le FNUAP, l’OMS, et la FAO, ainsi d’autres agences et ONG. Les ONG AAP, ADRA, ADSSE, AIDES, Aiglons, Aral, Asadho, Caritas, Celpa, Coopi, Erukin, GACR, GIZ, GVNK, IMC, Intersos, LWF, MAA, Oie, Oxfam, PLD, PU, Racid, SFCG, UNHABITAT, WWI sont les partenaires du HCR dans le cadre de la mise en œuvre.
Kléber Kungu

jeudi 14 avril 2011

N’djili aura sa section Sodema dimanche 10 avril

Après Kisenso, Mont-Ngafula et Kimbanseke
N’djili aura sa section Sodema dimanche 10 avril
Après Kisenso (13 juin 2010), Mont-Ngafula (24 octobre 2010), Kimbanseke (20 mars 2011), c’est au tour de la commune de N’djili d’avoir son comité sectionnaire. Sauf changement de toute dernière minute, la cérémonie de l’installation officielle des membres de la Sodema du comité de la section de N’djili aura lieu dimanche 10 avril.
Les préparatifs vont bon train à la commune de N’djili pour faire de la cérémonie de l’installation des membres de la section Sodema de cette juridiction une grande réussite, à l’image de celle de la commune de Kimbanseke, l’une des juridictions de la Tshangu, qui a été une grande réussite le dimanche 20 mars, sur le plan de la mobilisation de la population y a été en grand nombre.
Comme d’habitude et comme cela s’est passé pour l’installation de trois sections, des grandes banderoles affichées sur les grandes artères menant à N’djili annoncent la nouvelle.
Comme l’a toujours prédit le président du Comité de gestion de la Sodema, Dieudonné Bifumanu Nsompi, l’installation de Kimbanseke et de N’djili doit faire la différence avec les autres communes, compte tenu du nombre important des ressortissants manianga dans les deux communes. Kimbanseke ayant déjà relevé le défi, il reste à N’djili de prouver de quoi il sera capable le 10 avril. Cette commune a des atouts suffisants pour mobiliser autant de monde ou plus que Kimbanseke en vue de damner le pion à Kimbanseke.

Message : développement, unité, réveil
Avec l’installation prochaine de la section de N’djili, le Comité de gestion de la Sodema en passe de relever le défi de rassemblement des troupes longtemps dispersés et de réussir là où, des années durant, les ancêtres de la Sodema n’ont pas pu faire mieux.
A l’heure actuelle, les dirigeants de la Sodema véhiculent un seul et unique message : se réveiller, s’unir et travailler pour réussir le développement du Manianga en particulier, de la province du Bas-Congo et de la RDC toute entière en général.
Des stratégies sont mises en œuvre pour réussir ce pari combien délicat. « Le Mariage agricole » et « l’opération arbres fruitiers » sont les deux stratégies clés de développement de la Sodema déjà vulgarisées par une grande conférence de presse organisée le 11 février 2009.
Les Manianga ont désormais un seul langage ou discours dans leurs lèvres : il est temps de se réveiller en vue de reprendre le flambeau de pionniers qui étaient le leur lors des deux virages, notamment en 1921 avec le réveil spirituel consécutif à l’avènement du prophète Simon Kimbangu, et l’indépendance du pays obtenue le 30 juin 1960. L’histoire soutient que les Manianga ont joué un rôle capital durant les deux événements de la RDC.
Voilà pourquoi, pour le 3ème virage ou secousse : le développement – concepts chers à Dieudonné Bifumanu – de leur pays, les Manianga entendent jouer un rôle aussi de premier plan.
Avec la réussite de ces stratégies, la Sodema entend contribuer significativement à la réalisation de 5 chantiers de la République initiés par le chef de l’Etat Joseph Kabila, dans son volet emploi.
Faisant sienne la pensée de John Kennedy, ancien président américain qui avait dit « Ne demandez pas ce que la nation peut faire pour vous, mais demandez-vous plutôt ce que vous pouvez faire pour la nation », le président national de la Sodema veut inciter les Manianga à se soucier du développement de leur pays.

Sodema, une ASBL et non un parti politique
La Sodema est une association sans but lucratif. Elle est apolitique. Ce n’est pas un parti politique. Elle est composée de toute personne originaire de l’espace manianga. Cet espace est composé de tous les dix secteurs du territoire de Luozi (Balari, De la Kenge, Kimbanza, Kimumba, Kinkenge, Kivunda, Mbanza-Mona, Mbanza-Ngoyo et Mongo-Luala ; de trois secteurs du territoire de Mbanza-Ngungu (Ntimansi, Gombe-Matadi et Lunzadi ; du secteur de Wombo du territoire de Songololo et de deux secteurs d’Isangila et de Sumbi du territoire de Seke-Banza.
Les 15 membres du Comité de gestion, dont le mandat court jusqu’en 2012, (le président, le 1er vice-président, le 2ème vice-président, le 3ème vice-président, secrétaire général, le secrétaire général adjoint, le trésorier général, le secrétaire général adjoint, le chargé des relations publiques, le conseiller administratif, le conseiller juridique, le conseiller socio-culturel, le conseiller technique et le conseiller économique, ont été élus respectivement le 13 juillet 2008 (le président) et le 12 octobre 2008 (les autres membres).
Ses membres sont de 5 ordres : les membres de droit, les membres effectifs, les membres associés, les membres sympathisants et les membres d’honneur. Ses organes sont l’Assemblée générale, le Comité de gestion, le Collège des sages et le Collège des commissaires aux comptes.
Après N’djili, à quelle commune (Barumbu, Lemba, Ngiri-Ngiri…), ville ou centre (Matadi, Luozi) le prochain tour ?
Kléber Kungu

Les étudiantes de l’Ifasic appelées à combattre la corruption

Dynafed en lutte contre les antivaleurs en milieux universitaires
Les étudiantes de l’Ifasic appelées à combattre la corruption
« Ce fléau qu’est la corruption a touché toutes les couches de la vie sociale et n’a donc pas épargné l’étudiante qui est souvent victime des points sexuellement transmissibles. Il faut que cela cesse ». Mme Kadhy Kabadyundi Jocelyne, présidente de la Dynamique Actions des Femmes pour le développement (Dynafed) est arrivée à cette constatation au cours d’une conférence organisée le lundi 4 avril à l’attention des étudiantes de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic) dans le cadre de la campagne de sensibilisation, de vulgarisation et de mobilisation de la lutte contre la corruption et les violences sous toutes leurs formes faites à l’étudiante.
La corruption est l’un des fléaux qui gangrènent les milieux universitaires où règne ce qui est appelé comiquement « points sexuellement transmissibles, (PST) », ainsi que toute sorte de violences faites particulièrement à l’étudiante. Un sujet dont le professeur Itangaza, représentant le recteur Kithima, a reconnu l’importance et l’intérêt dans la mesure où la conférence allait permettre de dénombrer un certain nombre d’antivaleurs » rencontrées en milieux universitaires.
Les étudiants de l’Ifasic, particulièrement les étudiantes, destinataires du message, y étaient en grand nombre dans la salle de conférences de cette institution universitaire. A ceux-ci, le numéro un de Dynafed a invité à prendre l’engagement, à l’instar de Néhémie qui a constaté la destruction du mur de Jérusalem et a pris la résolution de le reconstruire. Ce mur de Jérusalem, c’est la RDC et Néhémie, c’est nous les habitants du pays. »
Georgette Koko Ypendo, conseillère juridique de l’Observatoire du code d’éthique professionnelle (Ocep) a étalé les antivaleurs qui ont détruit le mur de Jérusalem (RDC) que Néhémie (habitants de la RDC) est appelé à reconstruire.
La corruption, la polygamie et l’accoutrement des étudiantes sont, selon elle, les trois fléaux qui ont détruit la RDC en le léguant à l’arrière-plan de la liste des pays, selon l’ONG Transparency International. Pour la conseillère juridique de l’Ocep dont le mandat est d’éduquer et de moraliser le futur agent de l’Etat, même ceux en fonction, la corruption est une honte pour le pays aux nombreuses richesses, mais avec des habitants vivant avec moins de 1 dollar par jour.
Ce fléau empêche les parents de pouvoir scolariser convenablement leurs enfants, car souffrant d’un impayement quasi chronique et d’un pouvoir d’achat pratiquement très modique, l’argent du Trésor public se volatilisant souvent dans la corruption qui ronge l’économie du pays. La corruption, a-t-elle souligné, renversé le régime, elle empoisonne l’éducation de la jeunesse, la Fonction publique.
Les milieux universitaires sont également gangrénés par un autre fléau très dangereux : la corruption par le sexe ayant engendré les points sexuellement transmissibles. Ici, le gangrène est si dangereuse que le plus souvent, le rôle n’est plus le même qu’il était hier : aujourd’hui, les étudiantes ont devancé leurs professeurs en se mettant à leur faire des avances. Parfois, certaines filles, a constaté Georgette Koko Ypendo, arrivent à influencer les autorités pour les pousser à prendre des décisions bidon.
Au nombre de gangrènes, elle a également cité la polygamie, une autre forme de corruption qui déstabilise beaucoup de foyers en RDC, et l’accoutrement des jeunes filles qui provoque entre autres les violences sexuelles faites aux femmes tant décriées.

La corruption est un poison qui détruit la société
En raison de tout cela et compte tenu de conséquences néfastes qu’entraînent tous ces fléaux, Georgette Koko appelle ses compatriotes féminines à les arrêter. « Chères étudiantes, a-t-elle plaidé, arrêtons ces fléaux. Abandonnez le harcèlement sexuel, la corruption, car elle est un poison qui détruit la société ». Elle les a invitées à dénoncer tous ces fléaux à l’Ocep qui dispose des mécanismes pour les combattre et pour traquer les corrupteurs et les corrompus.
En fin de compte, Georgette Koko, craignant pour l’avenir de son pays qui souffre déjà de tant de maux, si chaque Congolais ne prend pas l’engagement de mettre fin à ces fléaux, s’est interrogée : « Quel type d’agent de la Fonction publique de l’Etat que le pays aura demain ? »
La question est d’autant fondamentale que la crainte de la conseillère juridique à l’Ocep s’est justifiée lors du débat. L’attitude des étudiantes face à l’appel des deux intervenantes a semblé ne pas avoir rencontré une oreille attentive. L’impression qui s’est dégagée est que les étudiantes semblent avoir pris un goût prononcé dans la pratique comme « points sexuellement transmissibles » que leur position au combat à mener contre ce fléau a semblé timide.
Le témoignage de l’assistante Kimina, de l’Ifasic, n’a pas porté ses fruits. Celle-ci, qui est maintenant de l’autre côté, a appelé ses étudiantes à la prudence en avouant que leur comportement et leur habillement font d’elles des provocatrices ou des harceleuses. Pour elle, le travail reste la meilleure manière de mettre fin à la corruption, au phénomène « points sexuellement transmissibles ». En d’autres termes, une étudiante brillante ne peut pas être victime de ce phénomène. Ce n’est pas en séchant les auditoires au profit des « malewa » (restaurants de fortune prisés principalement par les étudiantes, NDLR) que l’étudiant brillera à l’université.

La lutte contre la corruption doit commencer par les autorités
Pour certaines étudiantes, la meilleure manière de combattre la corruption, notamment, est de commencer par les autorités politiques. Car tant que la lutte ne commence pas ce niveau, rien de concret ne pourra être obtenu, comme pour dire c’est par la tête que le poisson commence à pourrir.
Devant l’appel à la dénonciation qui leur a été fait, les étudiants ont présenté une certaine réserve, se demandant la garantie que l’Ocep présente à toute étudiante qui dénoncerait par exemple le harcèlement dont elle pourrait être victime de la part de ses professeurs. La crainte est d’autant fondée qu’elle risque d’être marginalisée par l’ensemble du corps professoral si sa dénonciation lui est connue.
Georgette Koko a démontré que la pauvreté ne peut justifier la corruption. En effet, il arrive que même les personnalités mieux payées corrompent ou se fassent corrompre. Il faut des sacrifices pour que le pays aille mieux demain et que la postérité en reçoive les dividendes.
Comme l’a déclaré le professeur Itangaza, en clôture de la cérémonie, « l’éducation doit être à la base de tout si nous voulons sauver le Congo. Chaque Congolais doit être éduqué », a déclaré ce professeur d’anglais à l’Ifasic.
Kléber Kungu

Mo Ibrahim soutient la nouvelle génération africaine par des bourses

Mo Ibrahim soutient la nouvelle génération africaine par des bourses
La Fondation Mo Ibrahim ambitionne de préparer la future génération de dirigeants africains en leur offrant des opportunités uniques de formation au plus haut niveau par l’octroi des bourses de leadership.
La Fondation Mo Ibrahim veut soutenir la nouvelle génération de dirigeants africains par la mise en place du programme de Bourses de leadership Mo Ibrahim en partenariat avec trois institutions multilatérales de premier plan : la Banque africaine de développement (Bad), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon un communiqué de presse de la Fondation Mo Ibrahim dont L’Observateur a obtenu copie.
La Fondation Mo Ibrahim est partie d’une constatation évidente : l’Afrique accuse un déficit d’opportunités offertes aux jeunes leaders du continent noir d’acquérir une expérience critique au niveau décisionnel des institutions multilatérales. Pour cette raison, elle a décidé de mettre en place un système de bourses en partenariat avec les trois organisations (Bad, CEA et OMC) qui accueilleront chacune un boursier Ibrahim au sein de leurs équipes de direction.
Les boursiers Ibrahim auront l’occasion de continuer à jouer par la suite un rôle majeur dans la gouvernance et le développement du continent africain.
« Quiconque parcourt aujourd’hui le continent africain ne peut qu’être frappé par cette génération montante de nouveaux talents, dans le secteur privé comme dans la sphère politique, qui façonne l’avenir du continent. Ce nouveau programme propose à des candidats de choix l’expérience et la formation requise pour jouer un rôle de chef de file dans la marche de notre continent », a déclaré Mo Ibrahim, fondateur et président de la Fondation qui porte son nom, en annonçant ledit programme.

Critères
En ce qui concerne les critères de sélection des boursiers, le communiqué précise que « les boursiers seront sélectionnés par les institutions en collaboration avec la Fondation Mo Ibrahim et bénéficieront d’une formation de 12 mois au sein de l'une des organisations participantes. Il s’agit de jeunes professionnels en début de carrière, cadres de moins de quarante ans ou moins de quarante-cinq pour les femmes avec enfants. Les participants doivent être ressortissants d'un pays africain, titulaire d’un Master, avec de 7 à 10 ans d'expérience professionnelle de bon niveau. Ils participeront aux travaux de ces institutions en vue de promouvoir le développement économique du continent. »
Les représentants des institutions partenaires de la Fondation Mo Ibrahim dans ce programme se sont exprimés au sujet de ce programme. « Les bourses du programme Ibrahim feront en sorte qu'il y ait un vivier croissant de futurs dirigeants africains ayant l'expérience et la capacité de construire de solides économies africaines. La Banque africaine de développement sera heureuse d'accueillir l'un des tout premiers boursiers Ibrahim », a indiqué Donald Kaberuka, le président de la Bad.
Quant à Abdoulie Janneh, secrétaire exécutif de la CEA, il a déclaré, en soutien au programme, que «Nous sommes fiers d'être l’un des premiers partenaires du nouveau programme de bourses Ibrahim. Nous partageons la détermination de Mo Ibrahim à susciter des dirigeants de très haute qualité en Afrique et à les exposer aux défis de l'intégration africaine. Ce programme est une autre étape vers un avenir meilleur pour nos populations. »
Des informations complémentaires sur les conditions de candidature et les formalités de demande de bourse peuvent être consultées sur le site de la Fondation à l’adresse suivante :
www.moibrahimfoundation.org/fr
La Fondation a été créée en 2006 et elle vise à soutenir la bonne gouvernance et le leadership de haut niveau en Afrique. A cet effet, elle vise donc à stimuler le débat sur la gouvernance, à fournir des critères permettant aux citoyens et gouvernements de mesurer les progrès accomplis en matière de gouvernance, à saluer la réussite en matière de leadership sur le continent africain et à fournir aux dirigeants d’excellence les moyens de contribuer à l’avenir de leur continent à l’issue de leur mandat national et à conforter les futurs dirigeants du continent africain.
La Fondation Mo Ibrahim bénéfice du soutien de nombreuses personnalités de grandes réputations issues de différents secteurs d’activités. Elle est surtout préoccupée de la manière dont les Etats sont gouvernés en Afrique.
Mo Ibrahim, d’origine soudanaise, est un richissime homme d’affaires et philanthrope qui a décidé de primer les hommes d’Etat africains qui promeuvent la démocratie et la bonne gouvernance. Aucun lauréat n’a été primé pour le prix Ibrahim 2010. La Fondation qui porte le nom de son créateur et président établit chaque année un classement de l’ensemble des pays africains basé sur la qualité de leur gouvernance.
Pour un continent qui regorge de nombreux dirigeants au comportement déshonorant et discréditant, les initiatives du Soudanais Mo Ibrahim ne peuvent qu’être soutenues. Le cas de la Côte d’Ivoire où le président sortant refuse de céder le pouvoir à son tombeur malgré sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010 et son entêtement de s’accrocher au pouvoir en provoquant une guerre civile qui endeuille le pays est l’un des échantillons les plus malheureux de la mal gouvernance qui a élu domicile en Afrique.
Il en est de même pour bien des intellectuels africains qui ne font pas exception en s’illustrant par des antivaleurs qui ne promeuvent pas une croissance dont le continent noir a besoin.
Kléber Kungu

Le G1000 propose une voie de sortie pour l’après 6 décembre 2011

Convaincu que les élections n’auront pas lieu dans les délais constitutionnels
Le G1000 propose une voie de sortie pour l’après 6 décembre 2011
« Avec l’échec programmé du processus électoral actuel, nous allons dans une impasse et le pays risque de sombrer comme la Cote d’Ivoire et la Libye ». C’est la conviction ferme de Serge Gontcho, président de la Synergie des forces sociales mieux connue sous le nom de G1000, « 1.000 citoyens honnêtes au service du Congo ». Cette préoccupation, il l’a partagée avec la base du G1000 lors de la présentation de l’équipe provinciale du G1000/Kinshasa le dimanche 10 avril 2011 à la Paroisse Francophone Protestante de Kinshasa à Bongolo dans la commune de Kalamu. Cela, en présence de près d’une centaine de membres venus de toutes les communes de la capitale.
Dans son mot de circonstance, Serge Gontcho a rappelé les péripéties par lesquelles le processus électoral de 2006 est passé. Notamment l’affrontement de trois jours en pleine capitale par les troupes des deux candidats du deuxième tour. Pourtant, fait-il remarquer, le processus avait bénéficié d’un accompagnement intense et intéressé de la communauté internationale. Ce qui n’est visiblement pas le cas du processus électoral de 2011.
« Il y a une crise qui s’annonce. En privé, les politiciens qui disent pourtant le contraire à la télévision, expliquent qu’ils ne croient pas à des élections crédibles, libres, transparentes et démocratiques dans les délais constitutionnels. Nous sommes à sept mois de la fin de la législature. Cela veut dire qu’on aura constitué le fichier électoral, organisé les élections, la remise et reprise et l’installation des nouvelles institutions dans ce laps de temps. Je ne trouve pas cela crédible lorsqu’on est encore à peine en train d’inscrire, sans réelle garantie de succès, les électeurs. Nous allons droit vers une impasse », assure le président du G1000.
Raison pour laquelle son organisation, qui voit déjà la crise arriver après le 6 décembre – date à laquelle le nouveau président devra avoir prêté serment – propose une voie de sortie. Elle propose des concertations au sein de la classe politique qui seraient initié par les chefs des confessions religieuses – catholiques, protestants, musulmans – représentant des institutions dans lesquelles les Congolais ont confiance. Le G1000 a adressé un courrier dans ce sens au président de la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO), au président de l’Eglise du Christ au Congo, au président de la Communauté Islamique du Congo (COMICO) et au cardinal Monsengwo. En leur demandant de prendre leurs responsabilités pour que le pays ne sombre pas encore une fois dans le chaos. Et pour que ce ne soit pas toujours des étrangers – Sud-Africains ou autres – qui mettent les Congolais ensemble pour décider de leur destin.
Dans les jours qui suivent, le G1000 compte aussi rencontrer les responsables des principaux mouvements politiques du pays pour partager avec eux ces préoccupations. Sera-t-il entendu ? L’avenir nous le dira. En attendant, cette Synergie des forces sociales continue à asseoir son assise sur le territoire nationale. Son président provincial pour la ville de Kinshasa, Simon Mpasi, a présenté au cours de cette réunion l’équipe avec laquelle il compte conquérir la capitale. L’ambition du G1000 est de former les Congolais à une citoyenneté responsable. « Le Congolais doit se sentir citoyen d’un pays appelé Congo et agir en conséquence avec toute responsabilité », dit-on au G1000. Cela, afin de redevenir le vrai maître de son destin et offrir aux générations présentes et futures des lendemains à l’opposé de l’incertitude et de la misère actuelle dans laquelle pataugent les Congolais.
Kléber Kungu

La Sodema/ASBL N’djili installée en grande pompe

Avec plus de 2 000 Manianga
La Sodema/ASBL N’djili installée en grande pompe
C’est une foule aussi compacte que nombreuse, joyeuse qui, dans une allégresse des retrouvailles, a répondu très massivement à l’appel de l’ASBL Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema). Jeunes, vieux, hommes, femmes de N’djili ont juré : voir l’installation des membres du comité sectionnaire de cette commune et mourir. Ce faisant, les organisateurs de cette grande manifestation qui ont réussi un grand pari : mobiliser un grand nombre de Ndjilois. Plus que Kimbanseke, il ya deux semaines.
L’installation des membres de la section Sodema N’djili a été un succès, un grand succès : plus de 2 000 Manianga ont tenu à assister à cette grande manifestation de 2011. Un pari réussi par le Comité de gestion de la Sodema présidé par Dieudonné Bifumanu, et de la section N’djili qui a juré de damer le pion à Kimbanseke.
La joie de la réussite s’est exprimée dans les propos du président national de cette association. « Je suis très content pour trois raisons, s’est-il exprimé. Premièrement, parce que vous êtes venus très nombreux, ce qui montre l’amour des Manianga. Deuxièmement, parce que nous avons respecté les lois du pays et c’est pourquoi nous nous sommes réunis ici ».
La troisième raison de la joie du numéro un de la Sodema ASBL, c’est le fait que « le développement, qui est le leitmotiv du combat des Manianga réunis au sein de la Sodema, n’est pas théorique », a déclaré Dieudonné Bifumanu Nsompi, dans un kikongo sans accent. « C’est un processus. Si nous les Manianga nous avons décidé de nous donner au développement, car nous sommes convaincus que nous allons y jouer un grand rôle, après avoir joué un grand rôle lors de deux précédents grands autres événements : le réveil spirituel de 1921 avec le prophète Simon Kimbangu et l’indépendance du pays », a-t-il annoncé.
Pour corroborer ses propos, Dieudonné Bifumanu a montré trois témoins oculaires de ces 2 événements : Jean Hekamanu Mundele (président du Collège des sages) et deux Bangunza : Marcel Nsimba et…..
Le président national de la Sodema est convaincu que, pour avoir joué un rôle capital durant les deux premiers événements, les Manianga prendront également le premier rôle dans le troisième événement de ce pays : le développement. « Si en 1921 et 1960, les Manianga ont joué un grand rôle, est-ce qu’ils ne peuvent pas jouer un autre rôle pour le développement du pays ? » S’est-il interrogé. « Nous allons réussir grâce à vous », a-t-il ajouté, sous les applaudissements de la foule dans une atmosphère électrique. « Vous devez être fiers d’être Manianga. Est le révolu le temps d’avoir peur. Soyons courageux », a-t-il déclaré, en ajoutant « que devons-nous encore craindre si nous avons l’aval de Dieu et de l’Etat ? ».
Il a répété que le seul message de la Sodema est le développement et la culture. « La Sodema a la logique du développement pour que la postérité vive dans le bonheur les jours à venir », a insisté Dieudonné Bifumanu.

Faire connaissance, s’aimer, s’entraider et se marier
En s’adressant à ses compatriotes, le président de la Sodema N’djili, Bikindu Doris, a déclaré que « faire connaissance, s’aimer, s’entraider et se marier » constituent le fondement de la philosophie de la Sodema. Il les a invités au travail, à la collaboration car la Sodema, a-t-il déclaré, est pour tous les Manianga et non pour le comité élu. Aussi, que tous les Manianga soient imprégnés de la philosophie du développement.
Il a promis de créer et installer également des comités Sodema dans des quartiers. Question d’encadrer convenablement tous les Manianga de N’djili qui en compte plusieurs milliers. Avec Kimbanseke, N’djili est la commune qui compte plus de Manianga à Kinshasa.re
Auparavant, en guise d’intronisation, il a reçu du président Dieudonné Bifumanu un parapluie – comme ses collègues de Kisenso, Mont-Ngafula et Kimbanseke auparavat - le symbole qui veut montrer l’encadrement, la réunification de tous les Manianga. « Ce n’est pas de la sorcellerie, a répété Dieudonné Bifumanu, en lui remettant le parapluie, comme moi j’avais reçu un malaxeur signifiant que j’ai la mission de rassembler tous les Manianga, comme le font les mamans en malaxant du fufu ».
Il a échu au professeur Mbelolo ya Mpiku, secrétaire général de la Sodema, d’expliquer ce que c’est cette ASBL, dont il a retracé l’historique, et qui n’est ni un parti politique ni une Eglise. C’est plutôt une ASBL dont l’objectif est le développement et la culture. Pour la Sodema, a souligné le secrétaire général, le fleuve, qui sépare les deux parties de l’espace manianga, ne peut pas constituer un facteur de sous-développement, mais celui de développement.
Ce Munianga, qui manie le kikongo avec perfection, a donné la signification de la Sodema, version kikongo : « Sola mu dedika Manianga », sous les applaudissements de la foule.
Lors de son adhésion à la Sodema, chaque Manianga, étant dans le parti politique ou l’Eglise de son choix –la liberté d’association oblige – doit se demander ce qu’il faut faire pour se développer soi-même, mais aussi pour développer son coin, sa province, son pays, a déclaré le professeur Mbelolo.
Passé l’euphorie festive suscitée par les retrouvailles, la Sodema a bien des défis à relever. Premièrement, arriver à embarquer tous les Manianga dans cette dynamique de développement, dans l’unité – qui fait encore défaut -, le travail auquel ils sont déjà habitués sous la houlette d’un leader rassembleur. Un pari que Dieudonné Bifumanu est en passe de réussir. Deuxièmement, compter sur soi-même en réalisant que cette volonté et cette détermination constituent une force plus que l’argent.
Pour un défi, la Sodema N’djili l’a relevé à la satisfaction de tous. La pluie, qui a failli gâcher la fête, n’a été qu’une bénédiction. L’un des Manianga présents à la manifestation, Maurice Bakeba, journaliste à L’Observateur, nous l’a répété, alors que les premières gouttes commençaient à tomber. « Chez nous, une pluie, loin d’être une malédiction, c’est un signe de bénédiction », a-t-il déclaré.
Après Kisenso, Mont-Ngafula, Kimbanseke et N’djili, à qui le prochain tour ? Kimpese, Luozi ou Matadi où la Sodema est attendue avec impatience.
Kléber Kungu

Laurent Gbagbo arrêté et humilié

Epilogue d’un long épisode
Laurent Gbagbo arrêté et humilié
Regard hagard, visiblement tout épuisé, chemise déboutonnée faisant entrevoir un singlet blanc, visage morne que le sourire habituel a déserté. Voilà le portrait malheureux de l’ancien homme fort de Côte d’Ivoire que des millions de téléspectateurs à travers la planète ont pu regarder lors de son arrestation lundi 11 avril. Peu avant, il était en petite tenue, singlet blanc, s’essuyant le visage et un corps tout suants, à l’aide d’un essuie-main blanc, ayant de la peine de réaliser ce qui est arrivé. Lui qui, quelques minutes auparavant, narguait, défiait tout le monde, sauf son entourage composé de ses inconditionnels fidèles. C’est une Simone Gbagbo en tenue débraillée, soutien-gorge dehors, chevelure éparpillée, encadrée d’éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) que les téléspectateurs vont voir également quelques minutes plus tard. Son mari et elle en train d’être acheminés à l’Hôtel du Golf, où, pris en otage par les pro-Gbagbo, Alassane Ouattara et son gouvernement étaient retranchés pendant plusieurs mois. Telle est la fin humiliante et déshonorante du couple présidentiel.
Lorsque les premières informations sur l’arrestation de celui qui a pris un goût effréné de défier et d’humilier la communauté internationale par une position et des déclarations tranchantes, mais suicidaires durant plus de 4 mois, l’attention des téléspectateurs, qui se sont, près de cinq mois durant, délectés de l’actualité ivoirienne, était devenue plus soutenue. Pour suivre, de visu, comment a été la chute de l’homme aux turpitudes les plus folles, et de son épouse, l’une des pièces maîtresses qui ont contribué largement à la pourriture de la situation ivoirienne.
Lundi 11 avril, le retranchement de M. Gbagbo et son entourage le plus fidèlement radical dans un bunker, devait prendre fin de la manière la plus humiliante pour un chef de l’Etat. Arrêtés par les forces spéciales françaises avant d’être remis à des chefs de la rébellion, le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo viennent d’accomplir leur mission : montrer à la face du monde comment s’accrocher à un pouvoir qui vous a échappé, lâché par la communauté internationale. Avec pour le seul soutien ceux qui, pour des raisons de ventre, n’ont pas renié leur serment de fidélité.
C’est dans son bureau que Laurent Gbagbo a été cueilli, après que "les chefs de la rébellion ont été convoyés sur place par les forces françaises qui ont pénétré dans la résidence avec des chars". Retranchés dans ce bunker, Laurent Gbagbo suait de tous ses pores : les images l’ont abondamment montré.
Fidèle à sa logique jusqu’au-boutiste, Laurent Gbagbo a réussi à ne pas quitter le pouvoir, mais à pousser la communauté internationale, qui lui a retiré sa confiance, à le chasser du pouvoir. De la manière

Cloîtré dans son bunker, Gbagbo priait avec ses fidèles
Le plus têtu des présidents a tenu bon durant plusieurs mois, entouré de pasteurs et de généraux. Qui l’aident en le poussant à croire qu’il est investi d’une mission divine : celle certainement de rester l’éternel président des Ivoiriens. C’est grâce à ses prières que, croient certains esprits, que Laurent Gbagbo est parvenu à tenir assez longtemps, malgré la neutralisation une grosse partie de ses armes.
Une semaine après leur entrée dans Abidjan, les Forces républicaines du président Alassane Ouattara se sont finalement repliées aux portes de la capitale économique ivoirienne, pour se remettre en ordre de bataille avant de lancer un nouvel assaut… Alors que les forces restées fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo contrôlent toujours plusieurs points stratégiques de la ville, dont le quartier où se trouve la résidence présidentielle à Cocody.
Il se croit investi d’une mission divine
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a beau répéter qu’« il est absolument nécessaire qu’il cède le pouvoir avant qu’il ne soit trop tard », Gbagbo continue à défier le monde entier, persuadé d’avoir gagné les élections.
C’est entouré de tous ses proches, de plusieurs généraux, de nombreux conseillers et même de plusieurs pasteurs de l’Eglise évangélique que Gbagbo a vécu dans l’illusion d’être toujours président et a tenu bon. L’homme, qui dans son bunker de la présidence s’est réfugié dans la prière, avait cru en effet « investi d’une mission divine » pour sauver la Côte d’Ivoire contre « le candidat de l’étranger », comme il a toujours qualifié son grand rival Alassane Ouattara, et les musulmans du Nord.
A ses côtés, plusieurs « hommes de Dieu » dont peut-être un pasteur à la réputation sulfureuse : Moïse Koré. D’ethnie bété comme Gbgabo et né dans la même région de Gagnoa, dans l’ouest du pays, cet ancien champion de basket (devenu ingénieur et soupçonné de trafic d’armes) a fondé l’Eglise des ministères de la gloire de Dieu en 1998, l’année où il a rencontré Gbagbo, sur lequel il conserve depuis une grande influence. Pendant la campagne électorale, son épouse Simone — qui est toujours à ses côtés — parlait déjà du diable et appelait ses compatriotes à « vaincre les forces du mal » en votant comme un seul homme pour Gbagbo!
Parmi ses derniers fidèles sont également présents le général Dogbo Blé, commandant de la garde républicaine, le vice-amiral Vagba Faussignaux, commandant de la marine, et le colonel Nathanaël Ahouman, patron de la garde présidentielle, qui assurait la sécurité du palais. Le général Bi Poin, patron du Ceicos (Forces spéciales), aurait en revanche fui au Ghana.
Laurent Gbagbo, dans son entêtement à s’accrocher au pouvoir, a poussé les FRCI aidées par la force de la Licorne et l’Onuci à commettre des massacres qu’il allait utiliser comme fonds de commerce. Il a cherché à laisser une Côte d’Ivoire exsangue, chaotique, avec le principe cher aux hommes de la trempe de Gbagbo ‘’après moi, c’est le dékuge’’. Ce qu’elles ont évité avec beaucoup de sagesse, de doigté.
La fin malheureuse de M.Gbagbo est une grande leçon aux dirigeants africains qui croient que Dieu est de leur côté, pas du côté de leurs adversaires. L’ancien homme fort de la Côte d’Ivoire a continué de croire, jusqu’ en dernière minute, que Dieu continuait à être de son côté, avant de réaliser, in extremis, que le Dieu juste l’avait déjà abandonné au profit de son adversaire Alassane Ouattara.
Laurent Gbagbo humilié comme il a été, il aura cherché, il aura poussé les humiliés à lui rendre la pièce de sa monnaie, le moment venu. Il a défié toute la communauté internationale, durant plusieurs mois, en soutenant la thèse, perdue, selon laquelle il a gagné les élections qu’il n’avait aucun devoir de céder le fauteuil à celui que la communauté internationale faisait passer pour le vainqueur.
Têtu comme une mule affamé et brimé, M. Gbagbo est resté accroché au pouvoir en dépit de toutes les sanctions économiques, sociales, psychologiques de la communauté internationale, renforcées d’un grand isolement.
A-t-on déjà vu un homme, président de la République soit-il, défier toute la communauté internationale, sourd à tout conseil, mais seulement attentif à sa conscience ? Peut-on espérer sortir victorieux d’un tel combat pour lequel on partait perdant sur toute la ligne ?
A malin, malin et demi. Durant les 133 jours qu’a duré la crise postélectorale ivoirienne, Laurent Gbagbo a été malin durant 132 jours. La communauté internationale n’a eu qu’un petit jour pour être malin et demi. Cela a suffi pour déboulonner Laurent Gbagbo de son piédestal de la manière que nous n’oublierons jamais, surtout les présidents africains qui se complaisent à rester au pouvoir par tous les moyens, sauf honnêtes : humiliante, déshonorante.
Ceux à qui Laurent Gbagbo a essayé de léguer ce triste héritage, vont réfléchir deux fois avant de l’accepter. Des gens comme vous, qui se complaisent à s’engraisser sur le dos maigre de ses compatriotes, ont droit à tout, sauf à de la compassion. Des dirigeants qui donnent l’occasion à la communauté internationale de s’ingérer dans les affaires internes d’un Etat méritent notre malédiction. Malheureusement, leur nombre ne fait que croître au jour le jour.
Au revoir M. Gbagbo et bonne route vers la CPI.
Kléber Kungu

L’ONG Cosea et son combat en faveur de l’assainissement

District du Nord-Oubangui
L’ONG Cosea et son combat en faveur de l’assainissement
L’assainissement de l’environnement est le combat que mène l’Organisation non gouvernementale (ONG) Congo Assainissement Service (Cosea) dirigée par le pasteur François Bando. Désormais, au-delà de la dimension religieuse qui a toujours caractérisé nos Eglises, le pasteur François Bando entend faire l’assainissement du milieu son cheval de bataille.
La désinsectisation, la dératisation, la fumigation, la désodorisation, la pulvérisation, toutes des actions propres à l’assainissement des milieux immédiats de l’humain, occupent la préoccupation de l’homme de Dieu. Un esprit sain dans un corps sain, reste son leitmotiv.
Pasteur de l’Eglise Piscine de Bethsaïda installée dans la commune de Kasa-Vubu, François Bando pense présenter un autre évangile à ses fidèles pour être très utile à la société. Cette mission, il déclaré l’avoir reçue de Dieu.
Tout est parti, dévoile-t-il, de la directive qu’il a reçue de Dieu. A partir de ce moment, il a pris contact avec des experts allemands en assainissement qui ont assuré la formation au pasteur et à ses fidèles sur place à Kinshasa. Ainsi formé, il n’a pas tardé à se lancer sur le terrain pour mettre en pratique la formation reçue en Allemagne.
La charité commençant par soi-même, la commune de Kasa-Vubu, dont il est originaire, est la première commune à bénéficier de cela. Vont suivre le marché Gambela où les étables vont être désinfectées, et la RTNC, au 9e niveau.
Aujourd’hui, ce sont les occupants des camps militaires de Kinshasa qui vont bénéficier des services de l’ONG Cosea. En effet, pasteur François Bando estime que plus les hommes en uniforme seront en bonne santé, mieux la nation congolaise sera défendue.
Ainsi les camps Loano, Lufungula, Kokolo et PM seront-ils assainis, à la grande satisfaction des bénéficiaires. Au total, vingt-un quartiers sont ciblés dans ce qu’on peut appeler campagne d’assainissement.
Les moyens de Cosea étant limités, son promoteur en appelle à la contribution des personnes de bonne volonté. Car l’assainissement de ces 21 quartiers demande au moins 1 500 litres de produits pour un coût de 500 USD.
A toute personne qui l’accuserait de nourrir des visées politiques, François Bando répond que toutes ses actions sont mues par des visées religieuses. En effet, arriver à concilier le ministère et des actions d’ordre social, François Bando en détient le secret, en se référant à l’épitre de Paul à Philémon.
Kléber Kungu

La Conférence internationale sur Simon Kimbangu aura lieu du 24 au 28 juillet

Le Comité organisateur l’a annoncé
La Conférence internationale sur Simon Kimbangu aura lieu du 24 au 28 juillet
La Conférence internationale sur Simon Kimbangu aura lieu du 24 au 28 juillet. « Simon Kimbangu (1887-1951), l’homme, son œuvre et sa contribution au processus de libération de l’homme noir » est le thème principal de cette conférence. Le professeur Elikia Mbokolo, président du Comité scientifique et d’organisation a annoncé la nouvelle mercredi 13 avril 2011 au cours d’une conférence de presse tenue à l’amphithéâtre Mama Muilu du Centre d’accueil kimbanguiste.
Sauf changement de dernière minute, la conférence scientifique sur Simon Kimbangu se tiendra bel et bien à Kinshasa du 24 au 28 juillet. Le rêve des kimbanguistes, principalement du chef spirituel de l’Eglise kimbanguiste, Simon Kimbangu Kiangani est en passe de se réaliser. Celui-ci l’a ardemment souhaité, conformément à la prédiction de ses frères et prédécesseurs, selon laquelle plusieurs personnes viendront qui parleront « de ce que nous avons déjà fait, de ce que nous faisons et de ce que nous ferons ».
Simon Kimbangu mérite bien que son histoire soit largement connue de l’opinion aussi bien nationale qu’internationale, ses œuvres ayant traversé les frontières nationales. Simon Kimbangu n’est pas un personnage banal. « On parle toujours à travers le monde de Simon Kimbangu, parfois pas à bon escient. Simon Kimbangu est l’homme de la société congolaise, a déclaré Pr Elikia Mbokolo, président du Comité organisateur, qui a subi toute la dureté, toute la cruauté, toutes les injustices coloniales. Il est à ce jour le prisonnier politique, a-t-il ajouté, qui est resté le plus longtemps en prison. »
Cependant, a souligné le président du Comité organisateur, il n’ya aucune intention pour les organisateurs de faire une histoire victimaire, victimante ni victimée. Simon Kimbangu a triomphé et quatre raisons soutiennent cette thèse : d’abord, l’Etat colonial a reconnu son Eglise en décembre 1959, son procès est en train d’être révisé, ensuite la nation congolaise lui a adressé un hommage mérité par la bouche du président Joseph Kabila à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du pays en l’élevant au rang de héros national, et enfin, son Eglise est en train de croître sensiblement au jour le jour.
Voilà des raisons qui justifient entre autres l’organisation d’une telle conférence qui ambitionne de réunir une centaine de conférenciers qui viendront de toutes les parties du monde, notamment en Afrique, d’Europe, d’Amérique tant du Nord que du Sud, de l’espace Caraïbe –un espace de combat de Simon Kimbangu. Ce qui donnera quelque chose d’exceptionnel, a annoncé Elikia Mbokolo.

Ce qui sera fait en juillet
Pour le professeur Elikia Mbokolo, le moment est favorable pour expliquer la passion de Simon Kimbangu. « Cela arrive rarement, sinon jamais, a déclaré Elikia Mbokolo, que les autorités d’une Eglise demandent aux hommes de science de parler de leur Eglise ». Souvent, si l’on doit en parler, il revient à elles-mêmes d’en parler. Les cadres de l’Eglise sont disposés à écouter ce qui sera dit sur Simon Kimbangu. Car l’Eglise kimbanguiste a beaucoup de choses à dire sur son fondateur, Simon Kimbangu, notamment. L’avenir de la République démocratique du Congo (RDC), ce sont ses fils et filles qui doivent l’assurer.
Pour arriver à éclairer l’histoire très riche de l’Eglise kimbanguiste, les organisateurs ont sollicité l’intervention et la contribution de toutes les disciplines dans une approche de recherche pluridisciplinaire et comparative en mettant en exergue trois dimensions : le passé, le présent et le futur de cette Eglise. Pour cela, l’orateur s’est appuyé sur ce que Simon Kimbangu avait dit en guise de prédiction : « Un jour, les Noirs deviendront des Blancs et les Blancs seront des Noirs ».
La conférence sera une occasion pour expliquer à un bon nombre de Congolais, les jeunes généralement, qui ne savent pas qui est Simon Kimbangu, mama Muilu, son épouse, où se trouve N’kamba. Il y aura également une exposition sur l’historique, les réalisations et la géographie de N’kamba. Le tout appuyé par une visite guidée à N’Kamba, une des villes saintes que compte le monde. La fierté et l’intérêt que doivent tirer les Congolais de cette ville est que « beaucoup de pays ne compte pas de ville sainte sur leur territoire ».

Importance et originalité de la conférence
Le président du Comité organisateur de la conférence scientifique sur Simon Kimbangu a tenu de souligner l’importance et l’originalité de ce colloque. Le plus souvent, on parle de soi-même, donc il s’agit d’un discours de soi à soi-même. Mais la conférence de juillet sort de cette logique : il s’agit des hommes de science non kimbanguistes qui vont parler de Simon Kimbangu au cours d’une conférence organisée par des intellectuels de la RDC. En outre, il a été décidé de dire la vérité sur le passé de ce pays, notamment sur la personne de Simon Kimbangu. Enfin, la conférence aura des retombées de toute sorte (intellectuelles, de développement politique du pays.
« Bolingo, Mibeko, Misala » (Amour, lois, œuvres), voilà la devise des kimbanguistes qui sous-tend toute la philosophie d’une Eglise devenue mondiale avec des millions de fidèles à travers le monde. En s’aimant et en aimant son pays, on doit être respectueux de ses lois et des œuvres de développement doivent être visibles, voilà tout le sens de cette devise.
Pour Elikia Mbokolo, près de 34 000 Congolais déportés en dehors de leurs provinces d’origine, notamment des kimbanguistes et des « bangunza » méritent qu’on leur réserve une prise en charge spirituelle, émotionnelle.
La conférence de juillet est la énième conférence à être organisée sur Simon Kimbangu. Celle-ci n’est donc pas de trop car, ont confirmé les organisateurs, le savoir est loin de s’acquérir en un seul jour. Par la place de choix qu’il occupe en RDC, Simon Kimbangu mérite qu’on creuse profondément son histoire pour en savoir davantage. Avant d’être décoré le 1er juillet 2010, il avait été cité en premier lieu le 30 juin par Joseph Kabila dan son discours comme l’une des personnes de proue ayant contribué grandement à l’accession de son pays à l’indépendance.
Le personnage est si important qu’à ce jour une trentaine de thèses de doctorat ont été déjà défendues sur lui.
Simon Kimbangu est un éminent personnage religieux, politique et historique. Aujourd’hui, il n’est plus la propriété privée des kimbanguistes. Il est devenu un patrimoine mondial. C’est pourquoi il faut restituer l’information sur lui à toute la communauté congolaise et internationale.
Organisée matériellement par l’Eglise kimbanguiste, la conférence internationale sur Simon Kimbangu aura un impact important sur l’Eglise qui en sortira grandie, sur le plan de sa renommée.
Kléber Kungu