jeudi 14 avril 2011

La Sodema/ASBL N’djili installée en grande pompe

Avec plus de 2 000 Manianga
La Sodema/ASBL N’djili installée en grande pompe
C’est une foule aussi compacte que nombreuse, joyeuse qui, dans une allégresse des retrouvailles, a répondu très massivement à l’appel de l’ASBL Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema). Jeunes, vieux, hommes, femmes de N’djili ont juré : voir l’installation des membres du comité sectionnaire de cette commune et mourir. Ce faisant, les organisateurs de cette grande manifestation qui ont réussi un grand pari : mobiliser un grand nombre de Ndjilois. Plus que Kimbanseke, il ya deux semaines.
L’installation des membres de la section Sodema N’djili a été un succès, un grand succès : plus de 2 000 Manianga ont tenu à assister à cette grande manifestation de 2011. Un pari réussi par le Comité de gestion de la Sodema présidé par Dieudonné Bifumanu, et de la section N’djili qui a juré de damer le pion à Kimbanseke.
La joie de la réussite s’est exprimée dans les propos du président national de cette association. « Je suis très content pour trois raisons, s’est-il exprimé. Premièrement, parce que vous êtes venus très nombreux, ce qui montre l’amour des Manianga. Deuxièmement, parce que nous avons respecté les lois du pays et c’est pourquoi nous nous sommes réunis ici ».
La troisième raison de la joie du numéro un de la Sodema ASBL, c’est le fait que « le développement, qui est le leitmotiv du combat des Manianga réunis au sein de la Sodema, n’est pas théorique », a déclaré Dieudonné Bifumanu Nsompi, dans un kikongo sans accent. « C’est un processus. Si nous les Manianga nous avons décidé de nous donner au développement, car nous sommes convaincus que nous allons y jouer un grand rôle, après avoir joué un grand rôle lors de deux précédents grands autres événements : le réveil spirituel de 1921 avec le prophète Simon Kimbangu et l’indépendance du pays », a-t-il annoncé.
Pour corroborer ses propos, Dieudonné Bifumanu a montré trois témoins oculaires de ces 2 événements : Jean Hekamanu Mundele (président du Collège des sages) et deux Bangunza : Marcel Nsimba et…..
Le président national de la Sodema est convaincu que, pour avoir joué un rôle capital durant les deux premiers événements, les Manianga prendront également le premier rôle dans le troisième événement de ce pays : le développement. « Si en 1921 et 1960, les Manianga ont joué un grand rôle, est-ce qu’ils ne peuvent pas jouer un autre rôle pour le développement du pays ? » S’est-il interrogé. « Nous allons réussir grâce à vous », a-t-il ajouté, sous les applaudissements de la foule dans une atmosphère électrique. « Vous devez être fiers d’être Manianga. Est le révolu le temps d’avoir peur. Soyons courageux », a-t-il déclaré, en ajoutant « que devons-nous encore craindre si nous avons l’aval de Dieu et de l’Etat ? ».
Il a répété que le seul message de la Sodema est le développement et la culture. « La Sodema a la logique du développement pour que la postérité vive dans le bonheur les jours à venir », a insisté Dieudonné Bifumanu.

Faire connaissance, s’aimer, s’entraider et se marier
En s’adressant à ses compatriotes, le président de la Sodema N’djili, Bikindu Doris, a déclaré que « faire connaissance, s’aimer, s’entraider et se marier » constituent le fondement de la philosophie de la Sodema. Il les a invités au travail, à la collaboration car la Sodema, a-t-il déclaré, est pour tous les Manianga et non pour le comité élu. Aussi, que tous les Manianga soient imprégnés de la philosophie du développement.
Il a promis de créer et installer également des comités Sodema dans des quartiers. Question d’encadrer convenablement tous les Manianga de N’djili qui en compte plusieurs milliers. Avec Kimbanseke, N’djili est la commune qui compte plus de Manianga à Kinshasa.re
Auparavant, en guise d’intronisation, il a reçu du président Dieudonné Bifumanu un parapluie – comme ses collègues de Kisenso, Mont-Ngafula et Kimbanseke auparavat - le symbole qui veut montrer l’encadrement, la réunification de tous les Manianga. « Ce n’est pas de la sorcellerie, a répété Dieudonné Bifumanu, en lui remettant le parapluie, comme moi j’avais reçu un malaxeur signifiant que j’ai la mission de rassembler tous les Manianga, comme le font les mamans en malaxant du fufu ».
Il a échu au professeur Mbelolo ya Mpiku, secrétaire général de la Sodema, d’expliquer ce que c’est cette ASBL, dont il a retracé l’historique, et qui n’est ni un parti politique ni une Eglise. C’est plutôt une ASBL dont l’objectif est le développement et la culture. Pour la Sodema, a souligné le secrétaire général, le fleuve, qui sépare les deux parties de l’espace manianga, ne peut pas constituer un facteur de sous-développement, mais celui de développement.
Ce Munianga, qui manie le kikongo avec perfection, a donné la signification de la Sodema, version kikongo : « Sola mu dedika Manianga », sous les applaudissements de la foule.
Lors de son adhésion à la Sodema, chaque Manianga, étant dans le parti politique ou l’Eglise de son choix –la liberté d’association oblige – doit se demander ce qu’il faut faire pour se développer soi-même, mais aussi pour développer son coin, sa province, son pays, a déclaré le professeur Mbelolo.
Passé l’euphorie festive suscitée par les retrouvailles, la Sodema a bien des défis à relever. Premièrement, arriver à embarquer tous les Manianga dans cette dynamique de développement, dans l’unité – qui fait encore défaut -, le travail auquel ils sont déjà habitués sous la houlette d’un leader rassembleur. Un pari que Dieudonné Bifumanu est en passe de réussir. Deuxièmement, compter sur soi-même en réalisant que cette volonté et cette détermination constituent une force plus que l’argent.
Pour un défi, la Sodema N’djili l’a relevé à la satisfaction de tous. La pluie, qui a failli gâcher la fête, n’a été qu’une bénédiction. L’un des Manianga présents à la manifestation, Maurice Bakeba, journaliste à L’Observateur, nous l’a répété, alors que les premières gouttes commençaient à tomber. « Chez nous, une pluie, loin d’être une malédiction, c’est un signe de bénédiction », a-t-il déclaré.
Après Kisenso, Mont-Ngafula, Kimbanseke et N’djili, à qui le prochain tour ? Kimpese, Luozi ou Matadi où la Sodema est attendue avec impatience.
Kléber Kungu

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