vendredi 9 septembre 2011

Où se trouve Mouammar Kadhafi ?

Où se trouve Mouammar Kadhafi ?
Où est passé Mouammar Kadhafi, celui dont la tête est constamment recherchée par la Cour pénale internationale (CPI) et mise à prix par les rebelles du Conseil national de transition pour 1,700 million de dollars ? Depuis l’intervention des rebelles libyens dans les rues de Tripoli et au palais présidentiel, le colonel Kadhafi a complètement et curieusement disparu des radars. Même ses vidéos qu’il avait eu l’habitude de diffuser se sont tues. Depuis, des spéculations les plus folles ne cessent de circuler sur la destination qu’a prise celui qui, avant que les rebelles du CNT ne prennent le dessus sur ses troupes prokadhafistes, jurait de mourir comme martyr dans sa terre natal. Se trouverait-il au Niger, en Algérie, au Tchad ou au Burkina-Faso ? Rien n’est sûr.
Mais où est le colonel Kadhafi ? Certaines sources pensent qu’il aurait quitté la capitale Tripoli, voire le pays. Après les avancées des rebelles libyens, les discours télévisés tenus en public se sont transformés en appels téléphoniques à la qualité médiocre, diffusés par les médias d’Etat sans en savoir la provenance réelle. Aujourd’hui, l’ex-leader libyen semble s’être volatilisé. Les sources les mieux informées en Occident ont aussi perdu les traces de M. Kadhafi.
Mouammar Kadhafi a probablement quitté la ville de Bani Walid et se dirige plus au sud, vers le Tchad ou le Niger, avec l'aide de tribus loyalistes, mais nul ne sait vraiment où il se trouve.
Hicham Bouhagiar, qui coordonne la traque de l'ancien Guide de la Révolution libyenne, a déclaré que selon certaines informations, Mouammar Kadhafi aurait pu se trouver il y a trois jours dans la localité de Ghouat, à 950 km au sud de Tripoli et 300 km au nord de la frontière avec le Niger. Bani Walid, assiégée par les forces du Conseil national de transition (CNT) depuis plusieurs jours, est située à 150 km au sud-est de Tripoli.
Mouammar Kadhafi, chassé après la prise de Tripoli il y a deux semaines, six mois après le début du soulèvement contre son régime, voyagerait à bord d'un convoi d'une dizaine de véhicules et pourrait utiliser une tente comme abri, a ajouté Hicham Bouhagiar, précisant cependant que ses sources n'avaient pas vu le "guide" en personne.
Les dirigeants occidentaux confirment également leur ignorance totale. Un porte-parole de Kadhafi, Moussa Ibrahim, assure, lui, qu'il se trouve toujours dans le pays, "en un lieu sûr, en très bonne santé et avec un moral élevé", a-t-il insisté mardi soir.
En France, Alain Juppé le ministre des Affaires étrangères français a indiqué lundi qu’il ne savait pas où se trouvait le colonel Kadhafi. À Londres, le Premier ministre David Cameron n’a visiblement, lui non plus, aucune information supplémentaire si l’on en croit ses déclarations. Pour le chef du CNT Mustapha Abdel Jalil, «il pourrait se trouver à Bab al-Aziziya ou ses alentours», précisant tout de même «que personne ne pouvait préciser le lieu exact où se trouve Kadhafi à l’intérieur ou à l’extérieur de la Libye».
Les incertitudes se font de plus en plus claires sur l’endroit où se trouve l’un des hommes les plus recherchés de la planète. Un porte-parole de la CNT a en effet annoncé que sa capture ou sa mort ne serait plus qu’une question de temps : il serait cerné sans aucune porte de sortie. L’un des membres du CNT, Anis Sharif, affirme que Kadhafi se situerait dans une zone de 60 km encerclée par les rebelles, en ajoutant «il ne peut pas sortir».
Pour le Pentagone, pas de doute, le dirigeant est toujours bel et bien sur ses terres : «Nous pensons qu’il est toujours dans le pays. Nous n’avons pas d’information selon laquelle il aurait quitté le pays» a déclaré le colonel Lapan, porte-parole du Pentagone.
Certaines sources disent qu’il aurait déjà quitté ses terres et se trouverait outre-mer. Pour le quotidien italien Corriere della Sera, le colonel serait déjà à l’abri à l’ambassade du Vénézuela, pays gouverné par Hugo Chavez, un proche du colonel. Al-Jazeera pense pour sa part qu’il serait plutôt prêt à s’envoler à bord d’un avion sud-africain. Deux avions prêts à décoller stationneraient en ce moment à l’aéroport de Tripoli.
Lundi soir, de sources militaires française et nigérienne, on indiquait que de nombreux véhicules militaires libyens avaient franchi la frontière avec le Niger, ajoutant qu'il pourrait s'agir d'une tentative de départ en exil de Kadhafi vers un pays africain ami. Le gouvernement de Niamey a démenti la présence sur son territoire de l'ex-dirigeant libyen..
Selon un responsable du CNT, l'ancien dirigeant libyen se trouve près de la frontière du Niger ou de l'Algérie et attend une occasion de pouvoir se glisser hors de Libye.
Au Burkina Faso, cité par une source militaire française comme une possible destination finale pour Kadhafi, le président Blaise Compaoré a assuré qu'aucun contact n'avait été passé sur un exil de Kadhafi. "Nous n'avons aucune information concernant la présence de Libyens sur notre territoire (...) et nous n'avons aucun contact avec qui que ce soit en Libye sur une demande d'asile politique", a-t-il dit à la presse.
A Londres, le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, a demandé à tout pays où Mouammar Kadhafi pourrait se réfugier qu'il le livre à la Cour pénale internationale (CPI), qui a lancé un mandat d'arrêt international contre lui pour crimes contre l'humanité.
Selon Bouhagiar, les nouvelles autorités libyennes ont peu d'emprise sur le sud du pays en raison de la fidélité des tribus de la région à Mouammar Kadhafi, mais les nouveaux dirigeants ont des contacts avec certains membres de chacune de ses tribus, dont les Oulad Souleiman, les Ahdayrat et les Touaregs.

Un colonel en «excellente santé»
Face à cette myriade de spéculations, une certitude : Mouammar Kadhafi est encore en vie. A un malin comme lui, on peut tout apprendre, sauf comment prendre le large avant qu’il ne soit trop tard. Son ex-porte-parole, Moussa Ibrahim, a déclaré lundi à la télévision arabe Arrai qu’il était «en excellente santé» et «dans un endroit que cette racaille n’a pas atteint», en parlant des forces de la CNT. Le dimanche précédent, il expliquait que Muammar Kadhafi était prêt à négocier en personne avec les rebelles, et sommait l’Otan à mettre fin à son offensive contre Tripoli.
Le chef du CNT Mustapha Abdel Jalil avait alors répondu le jour même sur la chaîne Al Arabiya qu’ils cesseraient le combat si Kadhafi quittait le pouvoir, «Kadhafi et ses fils seront dans ce cas autorisés à quitter le pays».
Mouammar Kadhafi a probablement quitté la ville de Bani Walid et se dirige plus au sud, vers le Tchad ou le Niger, avec l'aide de tribus loyalistes, mais nul ne sait vraiment où il se trouve.
Hicham Bouhagiar, qui coordonne la traque de l'ancien Guide de la Révolution libyenne, a déclaré que selon certaines informations, Mouammar Kadhafi aurait pu se trouver il y a trois jours dans la localité de Ghouat, à 950 km au sud de Tripoli et 300 km au nord de la frontière avec le Niger. Bani Walid, assiégée par les forces du Conseil national de transition (CNT) depuis plusieurs jours, est située à 150 km au sud-est de Tripoli.
Mouammar Kadhafi, chassé après la prise de Tripoli il y a deux semaines, six mois après le début du soulèvement contre son régime, voyagerait à bord d'un convoi d'une dizaine de véhicules et pourrait utiliser une tente comme abri, a ajouté Hicham Bouhagiar, précisant cependant que ses sources n'avaient pas vu le "guide" en personne.
Les dirigeants occidentaux confirment également leur ignorance totale. Un porte-parole de Kadhafi, Moussa Ibrahim, assure, lui, qu'il se trouve toujours dans le pays, "en un lieu sûr, en très bonne santé et avec un moral élevé", a-t-il insisté mardi soir.
Aujourd’hui, plusieurs jours après la chute de Tripoli, il n’ya plus aucun doute : Mouammar Kadhafi a quitté la capitale libyenne avant qu’il ne fût trop tard. Prudentissime, il a préféré se séparer de sa famille biologique, un compagnon très encombrant qui risquait fort bien de le faire attraper facilement. Libre de ses mouvements, il peut désormais circuler comme il entend. Prêt à ne pas se rendre ni à ses tombeurs de rebelles ni au procureur de la CPI. Aidant, par contre, à alimenter les spéculations sur le pays où il se cacherait.
Kléber Kungu

Les 60 minutes de dépôt de la candidature de Tshisekedi

Présidentielle 2011
Les 60 minutes de dépôt de la candidature de Tshisekedi
(Un reportage de Kléber Kungu et Ruphin Bin Balola)
L’animation habituelle du centre-ville s’est déplacé au Bureau de réception, traitement des candidatures et accréditation des témoins et observateurs (BRTC) à la place Batetela, sur le boulevard du 30 juin, le lundi 5 septembre. Près de 1 500 militants et tous les cadres ou presque de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) y sont présents depuis 12 heures. Y compris la police : Etienne Tshisekedi dépose sa candidature à la présidentielle 2011. En présence de plusieurs personnalités des partis politiques de l’opposition.
Nous sommes arrivés à la place Batetela, précisément au BRTC, vers 13 heures. Banderoles et autres calicots sur fond des chants constituent le décor. « Pourquoi pas… et pourtant !!! Ensemble, nous pouvons restituer la dignité à notre population », « Etat de droit & démocratie », « L’heure de la vérité a sonné. Tenons bon, l’UDPS vaincra », « Victoire assurée », annoncent des banderoles et autres calicots que portent des militants, de tous les âges et de tous les sexes surchauffés.
Un confrère à qui nous demandons à quand l’arrivée d’Etienne Tshisekedi, il nous répond : « A 14 heures, on a dit ». Un coup de regard à ma montre : 13h50. Deux minutes plus tard, arrive un groupe d’opposants : Jean-Claude Vuemba, Chalupa, Diomi Ndongale, Lisanga Bonganga, Ingele Ifoto, Christian Badibangi, Roger Lumbala…Il s’engouffre dans l’enceinte du BRTC.
14h07. La police antiémeute, dont le dispositif est imposant, commence à prendre des dispositions en poussant – aussi calmement que gentiment -la presse. La place commence à se chauffer. La presse tente de riposter, la police insiste sans violence. Pour elle, il faut éviter des attroupements.
14h20. La presse très nombreuse négocie son entrée dans l’enceinte du BRTC. Pas question de faire entrer toute la presse, décide le protocole de l’UDPS. « Mes amis de la presse, on va seulement prendre 6 journalistes », annonce Lisanga Bonganga, qui s’improvise chargé de la communication de Ya Tshitshi.
L’un de deux portails du BRTC s’ouvre et plus de 6 journalistes s’engouffrent à l’intérieur, en jouant des coudes. « Dans ce pays, tout est difficile, même pour collecter l’information », lâche un confrère. Oui, que c’est difficile de couvrir le simple dépôt de candidature d’Etienne Tshisekedi !

L’opposition pas en ordre dispersé
Une heure plus tard, toujours pas de Tshisekedi. Pour meubler le temps, Lisanga Bonganga improvise une courte conférence de presse au cours de laquelle il déclare qu’avec le dépôt de candidature d’Etienne Tshisekedi, « les choses sérieuses commencent et que l’opposition ne va pas en ordre dispersé après avoir désigné Tshisekedi comme candidat unique de l’opposition ». Et lorsqu’on lui demande ce qu’il advient des autres membres de l’opposition absents, il affirme qu’ils sont « avec les autres et que personne ne récuse Etienne Tshisekedi que l’opposition considère comme le Mandela du Congo », ajoutant que « si quelqu’un veut se hasarder à déposer sa candidature, il doit rejoindre sa famille politique. S’il est de la vrai opposition, il sera avec nous ». C’est-à-dire, s’il est véritablement de l’opposition, il doit accepter de se rallier à Etienne Tshisekedi.
14h34. Ca chauffe à l’autre portail du BRTC où des gens se bousculent aussi bruyamment que violemment. Sans casse, heureusement. Quelques journalistes se frayent du chemin. 14h50. De l’extérieur, nous entendons des coups de klaxon. « Est-ce Etienne Tshisekedi qui vient d’arriver ? » je m’interroge intérieurement.
Oui, c’est bien le sphinx de Limete qui est arrivé. C’est la bousculade générale. Une Jeep noire de marque Prado immatriculée 2893 AE 01 se fraie difficilement le chemin à l’intérieur du BRTC, escortée par des gardes du corps au regard derrière des lunettes noires de M. Tshisekedi. D’autres s’agrippent, comme des guêpes, sur la Jeep. Il est 14h56.
Il faut plus de 5 longues minutes pour que le Lider Maximo s’extirpe de sa Jeep : c’est un Tshisekedi coiffé de son éternel et légendaire képi, communément appelé « moniéré » et arborant une chemise blanche fleurie de plusieurs de ses effigies, qui se pointe. Son visage, sans être terne, ne sourit pas. Pour s’engouffrer dans le bureau proprement dit du BRTC pour déposer sa candidature, sa garde rapprochée joue des coudes, assurant une ceinture sécuritaire impressionnante.
Le dépôt de candidature et le remplissage d’autres formalités durent près d’une longue soixantaine de minutes. La salle est si exiguë qu’elle n’accepte que quelques journalistes pour couvrir le dépôt proprement dit de la candidature de celui qui a passé 30 ans dans l’opposition.
« C’est la fin de ma lutte de 30 ans. Maintenant, va commencer la période de la réalisation des promesses de mon peuple », a déclaré l’opposant emblématique de la RDC, après avoir déposé sa candidature.
15h45. Le calme d’une longue attente est d’un coup remplacée par un branle-bas : Etienne Tshisekedi est en train de sortir après avoir déposé sa candidature. Sur le boulevard du 30 juin, c’est l’euphorie totale.
Engouffré dans sa Prado noire, le candidat de l’opposition prend quelques minutes de bain d’une foule immense qui l’accueille par des chansons annonçant sa victoire à la présidentielle de novembre 2011.

Triomphalisme aveugle
Cette victoire est également annoncée par d’autres membres des partis politiques de l’opposition, qui estiment que le simple dépôt de candidature est une victoire du peuple. « C’’est l’espérance de l’alternance et le souffle de l’avenir du peuple congolais », s’extasie Jean-Claude Vuemba, du MPCR, coiffé d’un ‘’moniéré’’. Pour lui, cette journée est historique, que ce soit pour les morts ou les vivants, que ce soit pour les hospitalisés, les ‘’bisimbi’’, les féticheurs, les prophètes que nous implorons de ‘’troner’’ Etienne Tshisekedi comme président de la République, à qui nous demandons d’instaurer un Etat de droit ».
A quelque 3 mois de la présidentielle, n’est-ce pas du triomphalisme ? L’élu de Kasangulu répond : « Si je ne suis pas sûr de la victoire d’Etienne Tshisekedi, pourquoi je dois être là. »
C’est le même optimisme chez Chalupa, un autre membre de l’opposition, qui voit dans la médiatisation du simple dépôt de candidature l’expression « de la participation de tous les partis politiques de l’opposition pour le soutien d’Etienne Tshisekedi ». Pour lui, cette manifestation exprime la victoire du peuple congolais qui aspire au changement et des élections libres transparentes et apaisées. »
Mais il reste très prudent. « Nous parlons de la victoire du peuple, mais pas des élections ».
Pour bien des militants de l’UDPS, la foule amassée devant le bureau du BRTC veut tout simplement dire que Etienne Tshisekedi est déjà élu président de la République. Comme si, pour devenir ou être élu président de la République, il suffit simplement de déposer sa candidature. « Voyez le peuple », déclare un militant de l’UDPS à un expatrié qui assiste à la cérémonie depuis le début.
Le triomphalisme et l’assurance quasi certaine des militants de l’UDPS quant à l’issue de la présidentielle de novembre 2011 en faveur du président national de leur parti ne sont que suicidaires et porteurs de germes de trouble. Qu’adviendra-t-il si les résultats du scrutin présidentiel donne à l’éternel opposant congolais perdant ?
Malheureusement, la victoire annoncée d’Etienne Tshisekedi à la présidentielle de novembre 2011 est l’idée inculquée dans les esprits de tout militant de l’UDPS. Le contraire équivaudrait à la tricherie ou au vol de leur victoire par les autres.
Des élections apaisées ? Des nuages sombres assombrissent le scrutin de novembre, d’autant plus dans les deux camps : MP et opposition, l’on ne jure que par la victoire.
En attendant, coup de chapeau aux éléments de la police qui se sont honorablement comportés devant de nombreuses provocations des éléments de l’UDPS.

Irina Bokova : « L’alphabétisation est un accélérateur de développement et un facteur de paix »

Journée internationale de l’alphabétisation
Irina Bokova : « L’alphabétisation est un accélérateur de développement et un facteur de paix »
« L’alphabétisation est un préalable à la paix, car ses multiples bienfaits portent à la fois sur les sphères humaine, culturelle, sociale, politique et économique. Dans les sociétés d’aujourd’hui, qui reposent sur le savoir, la sous-alphabétisation est plus que jamais synonyme d’exclusion et de marginalisation… L’alphabétisation est un accélérateur de développement et un facteur de paix.» Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, a fait cette déclaration contenue dans un message lu à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation célébrée ce 8 septembre, sous le thème « L’alphabétisation pour la paix ».
« Une paix durable repose sur le respect des droits de l’homme et de la justice sociale. L’alphabétisation, base de toute forme d’éducation et d’apprentissage tout au long de la vie, constitue l’un de ces droits », ajoute le document dont L’Observateur a obtenu copie.
La réalité est malheureusement toute autre. Peu de pays au monde consacrent peu d’efforts pour respecter ce droit, d’autant plus que l’alphabétisation, malgré son importance, constitue le cadet de soucis de bien des gouvernements de ce monde.
Les chiffres avancés par Irina Bokova sont peu encourageants. « 793 millions d’adultes, dont une majorité de filles et de femmes, n’ont pas les compétences associées à l’alphabétisation de base. De plus, 67 millions d’enfants en âge d’être scolarisés dans le primaire ne vont pas à l’école et 72 millions d’adolescents en âge de suivre un enseignement dans le premier cycle du secondaire ne peuvent pas non plus exercer leur droit à l’éducation, le risque étant de voir grandir ainsi une nouvelle génération d’analphabètes », a-t-elle avoué dans son message. Des chiffres alarmants qui présagent un avenir sombre de la jeunesse mondiale.
Cette situation inacceptable, a estimé Irina Bokova, freine les « efforts déployés pour réduire la pauvreté et promouvoir le développement humain ». En même temps, elle viole les droits de l’homme et les libertés fondamentales en menaçant la paix et la sécurité. Des menaces ou des conséquences que le monde est loin de percevoir dans l’immédiat.
La directrice générale de l’Unesco a également souligné l’importance de l’alphabétisation en estimant qu’elle « est un accélérateur de développement et un facteur de paix ». Trois arguments expliquent cette importance. D’abord, l’alphabétisation permet « d’acquérir les compétences et la confiance nécessaires pour rechercher des informations essentielles et faire des choix éclairés qui auront une incidence directe sur leurs familles et leurs communautés ».
« Ensuite, l’alphabétisation est une condition nécessaire pour que les individus participent effectivement aux processus démocratiques, fassent entendre leur voix dans les organisations locales, acquièrent des connaissances politiques et contribuent ainsi à influer sur la qualité des politiques publiques. Enfin, les programmes d’alphabétisation renforcent la compréhension mutuelle, en permettant aux individus d’échanger leurs idées et d’exprimer, préserver et développer leur identité et leur diversité culturelles. »
Par conséquent, l’alphabétisation est si incontournable qu’ « aucun pays ne peut espérer fonder durablement la paix s’il ne trouve pas les moyens d’établir une confiance mutuelle entre ses citoyens grâce à des systèmes d’éducation inclusifs qui prônent la compréhension mutuelle, le respect, la tolérance et le dialogue ». Donc, tout pays qui aspire à une paix durable, est appelé à «intégrer l’alphabétisation dans les processus de renforcement de la paix afin de semer les graines de la paix, de favoriser le dialogue et la réconciliation et de fournir aux jeunes et aux adultes les compétences nécessaires pour trouver un emploi décent’ », a plaidé Irina Bokova.

Prix d'alphabétisation de l’Unesco 2011
C’est pour récompenser et encourager les efforts de tous ceux qui consacrent leur énergie que plusieurs prix internationaux d'alphabétisation de l’Unesco ont été institués. A l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation, Irina Bokova a annoncé les noms de six lauréats de ces prix. Il s’agit du Prix d’alphabétisation Unesco Roi Sejong, du Prix Confucius Unesco d’alphabétisation
Les Prix internationaux d'alphabétisation 2011 récompensent les programmes innovants qui démontrent le rôle central que joue l’alphabétisation dans la promotion des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la résolution des conflits et de la diversité culturelle. Toutes les initiatives montrent que, même dans les contextes les plus difficiles, des programmes d’alphabétisation de qualité donnent des résultats et apportent un changement durable dans la vie des jeunes et des adultes.
Pour terminer, Irina Bokova invite les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé à faire de l’alphabétisation l’une de leurs priorités. « Le monde a impérativement besoin d’un engagement politique accru en faveur de l’alphabétisation, accompagné d’une mobilisation de ressources suffisantes, afin d’étendre à plus grande échelle les programmes qui ont fait la preuve de leur efficacité. Aujourd’hui, j’exhorte les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé à faire de l’alphabétisation une priorité politique, pour que chaque individu puisse développer son potentiel et participer activement à l’élaboration de sociétés plus durables, plus justes et plus pacifiques. »
Kléber Kungu

Réconciliation Eugénie Ntumba et son ‘’bourreau’’Kisombe : les journalistes tournés en bourrique

Réconciliation Eugénie Ntumba et son ‘’bourreau’’Kisombe : les journalistes tournés en bourrique
Les confrères médusés ont suivi hier sur les antennes de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) la pseudo réconciliation de la journaliste Eugénie Ntumba de la RTVS1 avec « l’honorable » Yves Kisombe et ce…devant certains membres de ce média.
Libre est la journaliste d’accepter de faire la paix ou encore de fumer le calumet de la paix pour tourner cette page noire. Mais arriver à rallier à sa cause- dont les véritables causes à la base de cette guéguerre entre le ‘’couple’’ ne sont connues que de lui - en ameutant l’ensemble de la corporation qui s’était sentie agressée par les propos injurieux, discourtois, indicibles, innommables proférées à son endroit, pour punir « l’honorable » avant de conclure une réconciliation à la va-vite ne peut que révolter.
Solidaire, la corporation l’a été comme un seul homme en rédigeant un mémorandum qu’elle a déposé auprès du numéro un de l’Assemblée nationale, Evariste Boshab, dans lequel elle exigeait des sanctions exemplaires contre le comportement indécent de cet « honorable » déshonoré.
Le soutien de la corporation, Eugénie Ntumba, l’a eu, sans effort apparent. Prenant fait et cause pour Eugénie Ntumba, la corporation n’a pas hésité à frapper d’un embargo de 6 mois celui qui n’a pas eu froid aux yeux en injuriant par la voix des ondes l’une de ses membres.
Pour des raisons de sécurité, nous avait-t-on laissé entendre le jour de la marche de colère, la journaliste a préféré disparaître, laissant aux autres le sale boulot de crier et d’exprimer à sa place la colère et l’indignation de toute la corporation que Yves Kisombe avait injuriée.
Une petite semaine après, celle qui, par n’importe quelle magie, a demandé et obtenu le soutien de sa corporation dans l’affaire qui l’éclaboussait, n’a pas hésité à conclure la paix avec son bourreau, seule avec sa mère biologique, son chef professionnel, ignorant superbement la corporation qu’elle a entraînée dans « son affaire », pardon dans « leur affaire », à elle et à Yves Kisombe. Cet acte n’est rien d’autre que du mépris pur et simple à l’endroit de la corporation.
Une petite semaine après, Eugénie Ntumba a eu la mémoire courte en oubliant le flot d’injures et de menaces telles que « pétasse », « chienne », « ya mama nayo », « imbécile », « Oko yoka ngai na nzoto nayo » (tu me sentiras en toi, NDLR).…
Encore une fois, la corporation (UNPC, JED, OMEC) vient d’être tournée en bourrique. Peut-être victime de sa bonne foi. Sa cohésion de façade n’aura duré que l’espace d’un matin.
Avec ce que nous pouvons appeler « affaire Ntumba-Kisombe », il faut plusieurs générations plus tard avant que les politiciens de la trempe de ceux qui l’injure et la menace au bout des lèvres nous prennent – nous journalistes – au sérieux.
Sa réconciliation obtenue, que peut espérer celle qui a obtenu une marche que les journalistes aux conditions très précaires n’ont jamais réalisée pour réclamer leurs conditions infrahumaines ? Eugénie Ntumba s’attend-elle à la levée de l’embargo ? Avec l’ensemble d’une corporation et de toutes les autres ONG et associations qui ont montré leur solidarité le vendredi 26 août qu’elle a volontairement ignorées ?
En définitive, que dire, sinon que cette Eugénie Ntumba mérite un autre soutien et une autre solidarité : l’exclusion de la corporation ou des sanctions pour sa légèreté qui éclabousse tous les journalistes et leurs médias. Et Mwimba Texas, le président de l’association des albinos, présent à la marche de soutien à la réconciliation précipitée d’Eugénie Ntumba avec Yves Kisombe, pour soutenir l’un de ses membres violenté verbalement, n’aura que ses yeux pour pleurer sa tristesse.
Et lorsque nous revoyons cette marche fort réussie qui a drainé un nombre très important de journalistes, jeunes et vieux, hommes et femmes, cameramen, photographes, qui ont accepté d’user leurs chaussures sur le macadam de plus d’un kilomètre à pied pour soutenir la cause de Mme Ntumba pour recevoir, comme prime, des leçons d’Evariste Boshab et, une semaine plus tard, une claque de cette journaliste, il y a lieu de jurer, comme le corbeau qui, honteux et confus, après s’être fait arracher le fromage, avait déclaré qu’on ne l’y prendrait plus.
Comme quoi, le cas Ntumba-Kisombe vient de nous rendre très sages, au point où, avant de nous engager désormais dans des affaires comme celle-ci, il faudra porter des bésicles à la Gandhi avant de prendre une décision. Pouah !
Philippe Mbayi Wete & Kléber Kungu

Le Rodhécic dénonce les propos pernicieux des acteurs politiques

Face à la montée de l’intolérance des militants des partis politiques
Le Rodhécic dénonce les propos pernicieux des acteurs politiques
Le Réseau d’organisations des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne en République démocratique du Congo (Rodhécic) est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il appelle « des propos pernicieux à la limite de l’injure » illustrés « à travers leur communication médiatique », « l’apposition, ça et là, à travers le pays, d’affiches, de photos, de banderoles et autres effigies de propagande électorale » et « l’existence des zones gardées qui exposent et opposent des jeunes à des affrontements dans les quartiers de nos villes et dans nos territoires ».
Dans des notes sur le processus électoral qu’il a dressées le 30 août à l’intention des acteurs politiques, le Rodhécic a fustigé les discours pernicieux et presque injurieux de certains hommes politiques dans cette période de précampagne électorale.
En outre, « Alors que la période de la campagne électorale n’est pas encore ouverte », les signataires de ces notes relèvent ce qu’ils appellent «une violation flagrante de la loi électorale » par l’apposition « ça et là, à travers le pays l’apposition d’affiches, de photos, de banderoles et autres effigies de propagande électorale.» Pour le Rodhécici, toutes ces pratiques constituent « une violation flagrante de la loi électorale ».
Par ce document dont L’Observateur a obtenu copie, le Rodhécic a relevé un danger qui guette la RDC : c’est « l’existence des zones gardées qui exposent et opposent des jeunes à des affrontements dans les quartiers de nos villes et dans nos territoires. » Donc, c’est avec raison que cette ONG craint que « ces attitudes et comportements » soient « susceptibles de favoriser la violence, de remettre en cause les acquis du processus de démocratisation dans notre pays et d’annihiler les efforts consentis pour la consolidation de la paix et de l’Etat de droit.»
Et pourtant, le Rodhécic n’a pas hésité à saluer les avancées du processus électoral en RDC, notamment « l’effort fourni par le gouvernement et la communauté internationale dans le décaissement des fonds nécessaires à l’organisation effective de ces élections », auquel il faut ajouter « les différentes lois adoptées et promulguées afin de compléter le cadre juridique du processus électoral.»
Pour permettre que le processus électoral 2011-2013 continue à évoluer sans beaucoup de casses « vers le renforcement de la culture démocratique, la consolidation de la paix et d’un Etat de droit », d’autant que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui, à l’heure actuelle, ne cesse de confirmer, haut et fort, « l’organisation des élections présidentielle et législatives au 28 novembre 2011 », le Réseau d’organisations des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne en République démocratique du Congo s’offre l’ambition de recommander aux acteurs politiques une certaine ligne de conduite à suivre.
Il leur recommande de signer le code de bonne conduite moyennant les amendements apportés par les différentes parties prenantes au processus électoral, de respecter et faire respecter la loi électorale et le code de bonne conduite, d’éduquer les militants à un comportement et un discours d’apaisement en évitant des attaques contre les personnes et leurs biens, de bannir la culture de la violence et de l’injure, d’assumer les actes des militants et de faire preuve de tolérance face à la divergence d’opinion.
Comme pour couronner le tout, tous les acteurs politiques au processus sont invités « à un dialogue franc et constructif afin de privilégier l’intérêt général des populations congolaises présentes et futures ».
L’appel du Rodhécic aura-t-il rencontré un écho favorable aux destinataires de son message ? La réponse dans quelque 3 mois.
Kléber Kungu

Avec le MCSD, des chrétiens engagés déterminés à changer le Congo

Echéances électorales
Avec le MCSD, des chrétiens engagés déterminés à changer le Congo
« Nous avons longtemps émis des critiques et nous n’avons pas toujours l’impression que les choses. Désormais, il nous faut nous impliquer directement si nous voulons changer les choses ». C’est, en résumé, les propos des membres du Mouvement chrétien pour la solidarité et la démocratie (MCSD), un nouveau parti politique qui a tenu sa première activité publique le dimanche 21 août 2011.
Venus des fédérations de Bandundu, du Bas-Congo, du Kasai, de la Province Orientale, les délégués ont porté leur parti sur les fonds baptismaux au moment où les Congolais s’apprêtent à donner un nouveau mandat aux hommes et femmes qui vont gérer le pays pour les cinq prochaines années. C’est d’ailleurs là l’un des chevaux de bataille du MCSD. « Nous sommes ici aujourd’hui parce que nous croyons tous qu’un autre Congo est possible. Un Congo qui ne sera différent de celui d’aujourd’hui que si tous les Congolais, comme nous le sommes ici, décident de devenir des acteurs de notre histoire », a expliqué à l’assistance le président du parti, M. Roger Muaka.
Voilà pour l’engagement. Mais, quelles chances ce parti se donne-t-il sur une scène politique occupée depuis des années par des professionnels de la politique ? « L’état du pays parle de lui-même. Paupérisation de la majorité de nos concitoyens, absence totale de perspective pour le Congo en tant que nation, montée des anti-valeurs qui sapent les bases de notre société, déliquescence de l’autorité de l’Etat… Tel est le triste bilan que la classe politique a offert jusqu’ici aux pauvres Congolais qui ne savent plus à quel saint se vouer. Il faut bien que cela change », ajoute Roger Muaka.
Parmi ses atouts, le MCSD inscrit son caractère chrétien, comme 80% des Congolais. Il n’est peut-être pas le seul parti de cette obédience sur la scène politique mais ses responsables sont convaincus de disposer d’un plus. « Nous ne sommes pas le fruit de la volonté d’un individu, explique Marc Ilo, son secrétaire général. Ce sont des hommes ordinaires, à la base – des pasteurs, laïcs et hommes de bonne volonté – ont décidé de se mettre ensemble et d’agir. Par ailleurs, nous avons le soutien de nos communautés au sein de nos Eglises respectives. Nous sommes sous leur contrôle et la communauté est notre garantie que nous resterons sur la voie ».
Le MCSD se dit dépositaire d’un certain nombre de valeurs qui pourront contribuer à l’avènement d’un nouveau Congo. « Nous sommes un mouvement parce que c’est du mouvement que vient l’action et de l’action les résultats. Nous sommes chrétiens parce que convaincus que le plus grand message du Christ, l’amour du prochain, sera à la base de la naissance de ce nouveau Congo que nous appelons de tous nos vœux. La solidarité est la garantie que nous monterons tous ensemble au front et que chaque Congolais pourra jouir des innombrables ressources dont Dieu a pourvu ce pays sans qu’un assiste, comme aujourd’hui, à un enrichissement éhonté des uns et une paupérisation criante de la grande majorité », a révélé Roger Muaka.
En terme d’actions, le MCSD a aligné ses membres qui vont, lors des prochaines échéances, postuler à la députation nationale et provinciale. Ils ont bénéficié de la bénédiction des nombreux hommes de Dieu venus des quatre coins de Kinshasa pour assurer leur encadrement spirituel « afin qu’ils restent sur le bon chemin et ne privilégient pas leurs intérêts personnels au détriment de ceux de la communauté ».
Le MCSD espère, grâce à son discours alternatif, convaincre les Congolais afin que, au moment opportun, ils fassent le bon choix en faveur de ceux qui peuvent garantir à notre pays de lendemains différents. Parce que, comme scandent à l’unisson ses membres, « un autre Congo est possible ».
Kléber Kungu

Le système éducatif congolais compte plus de 14 millions d’appren

Tableau de bord de l’Education 2009-2010 en RDC
Le système éducatif congolais compte plus de 14 millions d’apprenants
En 2009-2010, le système éducatif en RDC a compté un effectif de 14 837 771 élèves, apprenants et étudiants et est composé de deux sortes d’éducation : l’éducation formelle et éducation non formelle. L’éducation formelle, qui compte 4 cycles, est organisée par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) et celui de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU). L’éducation non formelle, qui est organisée par le ministère des Affaires sociales, Action humanitaire et Solidarité nationale, compte 3 cycles. L’Unesco a publié tout récemment ce qu’elle a appelé le Tableau de bord de l’Education de l’année scolaire 2009-2010 qui comprend toute cette mine d’informations.
L’éducation formelle comprend les cycles pré-primaire (maternel), primaire, secondaire et supérieur et universitaire) et l’éducation non formelle compte trois types de centres : centres d’alphabétisation, centres de rattrapage scolaire et centres d’apprentissage professionnel. Le tout avec un effectif de 14 837 771 élèves, apprenants et étudiants.
De cet effectif, l’EPSP prend la plus grande part avec 14 275 723 élèves, soit 96,2%, suivi de l’ESU avec 338 389 étudiants (2 ,3%) et l’éducation non formelle avec 223 679 apprenants (1,5%).
Il ressort de ce document que l’enseignement maternel, avec un effectif de 218 842dans l’ensemble du pays, est peu développé avec un pourcentage de taux brut de scolarisation de 3,2% d’enfants dans l’ensemble du pays, avec un peu plus de filles (51,4%) que de garçons (48,6%). Cependant, on note que c’est à Kinshasa qu’il est relativement plus développé (11,3%). Viennent le Kasaï oriental (4,7%), le Kasaï occidental (4,2%), le Bandundu (3,2%), l’Equateur ex-aequo avec le Katanga (2,9%), le Bas-Congo (2,4%), la Province Orientale (1,8%), le Nord-Kivu (1,6%), le Sud-Kivu (1,4) et le Maniema (0,4). Les effectifs de ce cycle ont connu une baisse de 12,2%, passant de 249 326 en 2008-2009 à 218 844 en 2009-2010.
En outre, alors que près de 34% d'écoles se trouvent à Kinshasa, le Maniema bat le record du plus petit nombre d'écoles (1,2%).
En ce qui concerne les enseignants, plus de la moitié des enseignants du maternel soit 57% ont la qualification D6, tandis qu’à peine 23% ont la qualification requise (EM). 96,6% d'enseignants sont des femmes.
L’enseignement primaire compte 10 572 412. Selon le Tableau de bord, le niveau de scolarisation évolue positivement mais lentement : le taux brut de scolarisation est passé de 90,3% en 2008-2009 à 90,7% en 2009-2010. La scolarisation est relativement faible au Katanga par rapport aux autres provinces alors qu'elle est très forte au Nord-Kivu. Dans l’ensemble du pays, les filles sont moins scolarisées que les garçons : 84,7% contre 97,44%. La scolarisation est relativement faible au Katanga (75,5%) et au Maniema (85,5%à, elle est relativement plus forte au Nord-Kivu (101,9%) et au Kasaï Occidental (100,1%). Les conditions d'enseignement dans le primaire : Les classes ne sont pas peuplées : à peine 38 élèves par classe en moyenne. Près de 81% des salles de cours sont en bon état. Le Bandundu compte le plus grand nombre d’écoles (16%), elle est suivie par l’Equateur (11,9%). Le Maniema et le Bas-Congo occupent le bas du classement avec respectivement 3,3% et 4,9% d’écoles.

Le nombre d’écoles protestantes en hausse
Le document ajoute que le nombre d'écoles a augmenté de 1378 unités entre 2008-2009 et 2009-2010 soit 4%. Les écoles protestantes sont le plus nombreuses (34,1%), suivies des écoles catholiques (28,3%). Les écoles salutistes et celles de la Fraternité sont les moins nombreuses (0,6% et 0,2%). Le Bandundu compte le plus grand nombre d'écoles (16%) tandis que le Maniema occupe le bas du classement (3,3%). A peine 54% d’élèves arrivent en 6è année.
Le nombre d’enseignants est passé de 230834 en 2006-2007 à 255594 en 2007-2008, puis 274453 en 2008-2009. Aujourd’hui, il est de 285 620 en 2009-2010. Le ratio élèves/maître est passé d 38 en 2006-2007 à 37 en 2009-2010. La majorité des enseignants est qualifiée, soit 72,1 % de D6. Près de 50 % d’enseignants est âgé de 30 à 49 ans et 7,4% âgés de plus de 60 ans. La participation des femmes à la fonction enseignante est toujours faible, soit 27,1% en 2009-2010.
Au secondaire, le nombre d’élèves est passé de 3 398 550 en 2008-2009 à 3.484.459 en 2009-2010 soit une augmentation de 2,5%. L’enseignement général représente 60,3% d’élèves. Le taux brut de scolarisation est tombé de 40% en 20082009 à 36,5% en 2009-2010. Le taux brut de scolarisation des provinces se présente de la manière suivante : Kinshasa (62,6%), Bandundu (43,2%), Nord-Kivu (38,5%), Kasaï occidental (37,1), Bas-Congo (36,6%), Maniema (34,1%), Sud-Kivu (33,6%), Kasaï oriental (33,3%), Equateur (30%), Katanga (30%), Province Orientale (28%). Les filles sont nettement moins scolarisées que les garçons (26,6% contre 46,4%).
La province de Bandundu détient le plus grand nombre d’écoles (18,9%), la province du Maniema est la moins nantie avec 3,2% d’écoles. Les protestantes ont le plus grand nombre d’écoles (33,9%), suivis des non conventionnés (22,3%) ; les écoles de la Fraternité et des salutistes sont les moins nombreuses avec moins de 1%.
Le nombre d’enseignants du secondaire est passé de 212.273 en 2008-2009 à 248.325 en 2009-2010 soit une augmentation de 2,8%. A peine 33% d’enseignants sont qualifiés (gradués et licenciés).
Dans l’enseignement supérieur et universitaire, le nombre d’étudiants a diminué de 11% en passant de 379 867 en 2008-2009 contre 338.389 étudiants en 2009-2010. Le secteur public compte 294 056 étudiants soit 86,8 %, contre 85811 pour le secteur privé, soit 13,2%. Les effectifs d’étudiants sont inégalement répartis à travers les provinces : Kinshasa (37,3 %), Katanga (17,3 %), Nord-Kivu (9,1%), Bandundu (6,9%), Sud-Kivu (6,7%), Province orientale (5,5%), Kasaï oriental (4,3%), Kasaï occidental (4%), Bas-Congo (3,6%), Equateur (3,1%) Maniema (2,1%).
Les ISP et les universités du secteur public comptent plus d’étudiants (68,4%) que le secteur privé (31,6%), tandis que les effectifs des ISP privés sont très faibles soit 0,1%.
Quant à l’éducation non formelle, le nombre des centres de rattrapage scolaire a fortement augmenté au cours de quatre dernières années de 401 en 2006-07 à 847 centres en 2009-10 soit une augmentation de111%. Il en est de même pour le nombre d’apprenants et le nombre d’éducateurs. Il
existe des disparités entre les provinces en ce qui concerne les apprenants : le Bandundu vient en tête avec 24,8%, elle est suivie par la ville province de Kinshasa (18,7%), la province Orientale ferme la marche avec 1,2%. Près de 69% d’éducateurs sont diplômés des humanités (D6).

Les programmes d’alphabétisation
Dans ce secteur, le document de l’Unesco rapporte que le nombre de centres a baissé au cours des dernières années : de 1237 en 2006-07 à 1175 en 2009-10. Il en est de même pour le nombre d’apprenants et d’éducateurs. La répartition des apprenants présente une forte disparité entre les provinces : le Bandundu concentre 22,2% contre 0,3% au Katanga et 3,9% au Kasaï-Occidental. Plus de 4% d’éducateurs ont la qualification D6.
Le nombre d’apprenants dans le secteur de l’apprentissage professionnel a baissé au cours des dernières années : il est passé de 76957 en 2006-07 à 36607 soit une baisse de 52,4%. Il en est de même pour le nombre de centres et d’éducateurs. Le nombre d’apprenants est inégalement reparti entre les provinces : le Bas-Congo détient le plus grand nombre (12,1%) tandis que le Kasaï-Occidental est le moins nanti. Le ratio apprenants/éducateur est très faible même s’il présente des disparités entre les provinces : 13 à l’Équateur et au Bandundu. La majorité des éducateurs (59,2%) ont la qualification D6 et D4.
A tout prendre, le Tableau de bord l’Education 2009-2010 est un document d’une importance capitale pour les partenaires de l’éducation, car renfermant une mine d’informations et de données qui portent essentiellement sur le niveau de scolarisation, le déroulement des études, l’offre d’enseignement et les conditions d’enseignement. Il met en même temps à leur disposition une masse d’informations relatives aux différents paramètres tels que les écoles, les classes, les élèves, le personnel enseignant, le personnel administratif, les infrastructures scolaires, etc.
Cependant, le retard de collecte de données récentes constitue une véritable entrave à la connaissance de données véritables d’un secteur qui est considéré comme e ventre mou de la politique du gouvernement congolais.
Kléber Kungu

Al’ Mata revendique sa part de gâteau

20ème anniversaire de L’Observateur
Al’ Mata revendique sa part de gâteau
Alain Mata Mamengi, Al’ Mata pour les intimes, est l’un des vieux journalistes de L’Observateur. Il était, pendant 10 ans, le dessinateur de presse, appelé caricaturiste. Durant une décennie, il a su imprimer ses marques à ce journal au point où l’un su aider l’autre à devenir ce qu’il est aujourd’hui. Al’ Mata est l’un des journalistes j’ai rencontrés à L’Observateur. Par conséquent, l’histoire de ce journal, il la connaît pour avoir contribué significativement à sa rédaction (de l’histoire). Pour n’avoir pas été cité parmi ceux qui ont fait le journal qui l’a aidé à s’éclore, à éclore son grand talent, il nous a écrit. Pour revendiquer sa part du gâteau. Découvrez le coup de gueule de notre ancien caricaturiste, devenu aujourd’hui grand bédéiste évoluant en France. Son style est celui d’un artiste… Qu’Al’ Mata nous excuse d’avoir oublié de le citer comme l’un de ceux qui ont contribué à asseoir la réputation de L’Observateur.
‘’Y'a 20 ans que le journal L'Observateur existe, y 'a presque 10 ans que je faisais partie de la rédaction de ce grand quotidien de la RDC. Au commencement j'étais là, et mon crayon était toujours au rendez-vous de ces lecteurs durant 11 ans, pour leur donner la gaieté et la bonne humeur à travers mes caricatures burlesques.
‘’Y'a de cela 20 ans, je me souviens bien du premier jour que monsieur Jean Decky Kihonsa m'a présenté à monsieur Mankenda Voka, quelques mois avant la création de cet organe de presse. J'étais jeune et encore étudiant à l'Académie des beaux arts. Aussitôt, monsieur Mankenda m'avait donné toute sa confiance, par apport à certains de ses collaborateurs réticent, vu mon jeune âge. ‘’Qu'a cela ne tienne, monsieur Mankenda me considérait comme son fils et savait que je devrais me livrer à un monde hostile, celui des journalistes carnivores qui ne font pas de cadeaux aux" nouvelles recrues" dans le métier. D’autant plus que nous les dessinateurs de presse étions considérés comme des bouche-trous dans des rédactions. Mais, monsieur Mankenda m'avait appris à m'imposer et il m'a imposé jusqu'à devenir directeur artistique dans ce journal.
‘’L'Observateur c'était moi, et moi j'étais L'Observateur. Je reflétais L'Observateur et je vivais avec L'Observateur à tel point que mes amis du quartier à Matonge m'avaient surnommé "L'Observa". ‘’J'ai beaucoup appris dans ce quotidien et ce journal m'a donné une carte de visite inimaginable. Si, aujourd'hui, je sillonne le monde à travers mes dessins, parce qu'au départ L'Observateur m'a ouvert la porte dans ces colonnes, en publiant mes caricatures et bandes dessinées, jusqu'à créer un magazine de BD (bandes dessinées) "MAK BD" en 1994,qui malheureusement n'avait connu qu'un seul numéro.
‘’Je garde encore beaucoup de souvenirs super ‘’rocambolesques’’ de cette rédaction, et surtout quand je pense à mes compères :Jerry Gerard Kalemo, Luc-Roger Mbala, Blandine Lusimana et Sylvie Luzala, sans oublier le "one man show de la rédac' Jean Pierre Seke et aussi les trois conservateurs de L’Observateur ( chuuuut ! pour n' pas dire les mannequins ) Philippe Wete, François Kléber Kungu et Didier.
‘’L'année prochaine, si Dieu le veut, je partagerai quelques jours avec eux dans cette rédaction pour revivre tout ça...Bien sûr avec mes caricatures, car L'Observateur reste et restera toujours mon journal. A l'instant, je ne peux que souhaiter un joyeux anniversaire et longue vie à L'OBSERVATEUR.’’

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