vendredi 9 septembre 2011

Où se trouve Mouammar Kadhafi ?

Où se trouve Mouammar Kadhafi ?
Où est passé Mouammar Kadhafi, celui dont la tête est constamment recherchée par la Cour pénale internationale (CPI) et mise à prix par les rebelles du Conseil national de transition pour 1,700 million de dollars ? Depuis l’intervention des rebelles libyens dans les rues de Tripoli et au palais présidentiel, le colonel Kadhafi a complètement et curieusement disparu des radars. Même ses vidéos qu’il avait eu l’habitude de diffuser se sont tues. Depuis, des spéculations les plus folles ne cessent de circuler sur la destination qu’a prise celui qui, avant que les rebelles du CNT ne prennent le dessus sur ses troupes prokadhafistes, jurait de mourir comme martyr dans sa terre natal. Se trouverait-il au Niger, en Algérie, au Tchad ou au Burkina-Faso ? Rien n’est sûr.
Mais où est le colonel Kadhafi ? Certaines sources pensent qu’il aurait quitté la capitale Tripoli, voire le pays. Après les avancées des rebelles libyens, les discours télévisés tenus en public se sont transformés en appels téléphoniques à la qualité médiocre, diffusés par les médias d’Etat sans en savoir la provenance réelle. Aujourd’hui, l’ex-leader libyen semble s’être volatilisé. Les sources les mieux informées en Occident ont aussi perdu les traces de M. Kadhafi.
Mouammar Kadhafi a probablement quitté la ville de Bani Walid et se dirige plus au sud, vers le Tchad ou le Niger, avec l'aide de tribus loyalistes, mais nul ne sait vraiment où il se trouve.
Hicham Bouhagiar, qui coordonne la traque de l'ancien Guide de la Révolution libyenne, a déclaré que selon certaines informations, Mouammar Kadhafi aurait pu se trouver il y a trois jours dans la localité de Ghouat, à 950 km au sud de Tripoli et 300 km au nord de la frontière avec le Niger. Bani Walid, assiégée par les forces du Conseil national de transition (CNT) depuis plusieurs jours, est située à 150 km au sud-est de Tripoli.
Mouammar Kadhafi, chassé après la prise de Tripoli il y a deux semaines, six mois après le début du soulèvement contre son régime, voyagerait à bord d'un convoi d'une dizaine de véhicules et pourrait utiliser une tente comme abri, a ajouté Hicham Bouhagiar, précisant cependant que ses sources n'avaient pas vu le "guide" en personne.
Les dirigeants occidentaux confirment également leur ignorance totale. Un porte-parole de Kadhafi, Moussa Ibrahim, assure, lui, qu'il se trouve toujours dans le pays, "en un lieu sûr, en très bonne santé et avec un moral élevé", a-t-il insisté mardi soir.
En France, Alain Juppé le ministre des Affaires étrangères français a indiqué lundi qu’il ne savait pas où se trouvait le colonel Kadhafi. À Londres, le Premier ministre David Cameron n’a visiblement, lui non plus, aucune information supplémentaire si l’on en croit ses déclarations. Pour le chef du CNT Mustapha Abdel Jalil, «il pourrait se trouver à Bab al-Aziziya ou ses alentours», précisant tout de même «que personne ne pouvait préciser le lieu exact où se trouve Kadhafi à l’intérieur ou à l’extérieur de la Libye».
Les incertitudes se font de plus en plus claires sur l’endroit où se trouve l’un des hommes les plus recherchés de la planète. Un porte-parole de la CNT a en effet annoncé que sa capture ou sa mort ne serait plus qu’une question de temps : il serait cerné sans aucune porte de sortie. L’un des membres du CNT, Anis Sharif, affirme que Kadhafi se situerait dans une zone de 60 km encerclée par les rebelles, en ajoutant «il ne peut pas sortir».
Pour le Pentagone, pas de doute, le dirigeant est toujours bel et bien sur ses terres : «Nous pensons qu’il est toujours dans le pays. Nous n’avons pas d’information selon laquelle il aurait quitté le pays» a déclaré le colonel Lapan, porte-parole du Pentagone.
Certaines sources disent qu’il aurait déjà quitté ses terres et se trouverait outre-mer. Pour le quotidien italien Corriere della Sera, le colonel serait déjà à l’abri à l’ambassade du Vénézuela, pays gouverné par Hugo Chavez, un proche du colonel. Al-Jazeera pense pour sa part qu’il serait plutôt prêt à s’envoler à bord d’un avion sud-africain. Deux avions prêts à décoller stationneraient en ce moment à l’aéroport de Tripoli.
Lundi soir, de sources militaires française et nigérienne, on indiquait que de nombreux véhicules militaires libyens avaient franchi la frontière avec le Niger, ajoutant qu'il pourrait s'agir d'une tentative de départ en exil de Kadhafi vers un pays africain ami. Le gouvernement de Niamey a démenti la présence sur son territoire de l'ex-dirigeant libyen..
Selon un responsable du CNT, l'ancien dirigeant libyen se trouve près de la frontière du Niger ou de l'Algérie et attend une occasion de pouvoir se glisser hors de Libye.
Au Burkina Faso, cité par une source militaire française comme une possible destination finale pour Kadhafi, le président Blaise Compaoré a assuré qu'aucun contact n'avait été passé sur un exil de Kadhafi. "Nous n'avons aucune information concernant la présence de Libyens sur notre territoire (...) et nous n'avons aucun contact avec qui que ce soit en Libye sur une demande d'asile politique", a-t-il dit à la presse.
A Londres, le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, a demandé à tout pays où Mouammar Kadhafi pourrait se réfugier qu'il le livre à la Cour pénale internationale (CPI), qui a lancé un mandat d'arrêt international contre lui pour crimes contre l'humanité.
Selon Bouhagiar, les nouvelles autorités libyennes ont peu d'emprise sur le sud du pays en raison de la fidélité des tribus de la région à Mouammar Kadhafi, mais les nouveaux dirigeants ont des contacts avec certains membres de chacune de ses tribus, dont les Oulad Souleiman, les Ahdayrat et les Touaregs.

Un colonel en «excellente santé»
Face à cette myriade de spéculations, une certitude : Mouammar Kadhafi est encore en vie. A un malin comme lui, on peut tout apprendre, sauf comment prendre le large avant qu’il ne soit trop tard. Son ex-porte-parole, Moussa Ibrahim, a déclaré lundi à la télévision arabe Arrai qu’il était «en excellente santé» et «dans un endroit que cette racaille n’a pas atteint», en parlant des forces de la CNT. Le dimanche précédent, il expliquait que Muammar Kadhafi était prêt à négocier en personne avec les rebelles, et sommait l’Otan à mettre fin à son offensive contre Tripoli.
Le chef du CNT Mustapha Abdel Jalil avait alors répondu le jour même sur la chaîne Al Arabiya qu’ils cesseraient le combat si Kadhafi quittait le pouvoir, «Kadhafi et ses fils seront dans ce cas autorisés à quitter le pays».
Mouammar Kadhafi a probablement quitté la ville de Bani Walid et se dirige plus au sud, vers le Tchad ou le Niger, avec l'aide de tribus loyalistes, mais nul ne sait vraiment où il se trouve.
Hicham Bouhagiar, qui coordonne la traque de l'ancien Guide de la Révolution libyenne, a déclaré que selon certaines informations, Mouammar Kadhafi aurait pu se trouver il y a trois jours dans la localité de Ghouat, à 950 km au sud de Tripoli et 300 km au nord de la frontière avec le Niger. Bani Walid, assiégée par les forces du Conseil national de transition (CNT) depuis plusieurs jours, est située à 150 km au sud-est de Tripoli.
Mouammar Kadhafi, chassé après la prise de Tripoli il y a deux semaines, six mois après le début du soulèvement contre son régime, voyagerait à bord d'un convoi d'une dizaine de véhicules et pourrait utiliser une tente comme abri, a ajouté Hicham Bouhagiar, précisant cependant que ses sources n'avaient pas vu le "guide" en personne.
Les dirigeants occidentaux confirment également leur ignorance totale. Un porte-parole de Kadhafi, Moussa Ibrahim, assure, lui, qu'il se trouve toujours dans le pays, "en un lieu sûr, en très bonne santé et avec un moral élevé", a-t-il insisté mardi soir.
Aujourd’hui, plusieurs jours après la chute de Tripoli, il n’ya plus aucun doute : Mouammar Kadhafi a quitté la capitale libyenne avant qu’il ne fût trop tard. Prudentissime, il a préféré se séparer de sa famille biologique, un compagnon très encombrant qui risquait fort bien de le faire attraper facilement. Libre de ses mouvements, il peut désormais circuler comme il entend. Prêt à ne pas se rendre ni à ses tombeurs de rebelles ni au procureur de la CPI. Aidant, par contre, à alimenter les spéculations sur le pays où il se cacherait.
Kléber Kungu

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