jeudi 22 octobre 2009

Le bateau Kotakoli a quitté Kinshasa pour Kisangani

La réforme du Portefeuille en marche à l’Onatra
Le bateau Kotakoli a quitté Kinshasa pour Kisangani
Il y a quelques temps, un panneau du ministère du Portefeuille, parlant des effets attendus de la réforme des entreprises publiques, annonçait la reprise prochaine de trafic des bateaux de l’Office National de Transport (ONATRA). Certains ont affiché leur scepticisme, assurant qu’il s’agissait d’un simple vœu pieu. Ils avaient tort parce que les bonnes nouvelles en provenance de l’Onatra ne cessent de se multiplier. La dernière en date est celle du départ, mercredi 21 octobre 2009 à destination de Kisangani d’un convoi fluvial poussé par le bateau Kotakoli récemment réhabilité par les chantiers navals de cet office. La cérémonie a eu lieu en présence de membres du gouvernement dont la ministre du Portefeuille, Jeanine Mabunda qui acompagne de manière très actives les initiatives du comité de gestion de l’Onatra.
Près de 500 passagers prennent place à bord du Kotakoli. Parmi eux, des personnes bloquées à Kinshasa depuis la guerre en 1996-1997 et qui n’ont pas caché leur joie de retrouver les leurs après autant d’années. Les barges du convoi contiennent près de 500 tonnes de marchandises dont des produits manufacturés, des équipements (motos, vélos…) et des produits de première nécessité.
Aucun doute que l’arrivée du convoi dans près de trois mois à Kisangani constituera un événement aussi bien sur le plan humain que sur le plan commercial. Avec un impact certain sur le plan social avec la baisse des biens sur le marché local, tel que cela a été constaté lors de la fin des travaux de la route qui relie Kisangani à Beni et qui constitue une des nombreuses initiatives « 5 chantiers » dont le chef-lieu de la Province Orientale a bénéficié ces derniers mois. A son retour, le Kotakoli transportera pas moins 4.000 tonnes de biens, essentiellement des produits agricoles (haricots, pommes de terre…) provenant entre autres de la province du Nord-Kivu.

La relance d’un géant malade
La reprise du trafic des bateaux de l’Onatra vient ainsi s’inscrire dans une suite d’actions pour faciliter la circulation des Congolais et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national. « On a tendance à oublier comment l’Onatra est une épine dorsale de ce pays parce qu’elle permet l’avancée des biens et des personnes du Bas-Congo vers le Nord-Est du pays en passant par Kinshasa ; d’ici vers le Kasai et vers Kisangani… Finalement, l’Onatra est une entreprise veritablement nationale. Et je crois qu’il faut féliciter ces agents pour les efforts qui ont été accomplis », a expliqué Mme Jeanine Mabunda.
Concernant la contribution du gouvernement à cet effort de l’Onatra qui a réhabilité tous ces bateaux sur fonds propres, la ministre du Portefeuille a expliqué que « le gouvernement met en place des politiques et c’est aux entreprises publiques - dont l’Onatra - de montrer qu’elles sont au service de la population ».
Avec ces actions, l’Onatra s’est visiblement engagé sur la voie de la reprise. Il est prévu dans son programme que le chantier naval de Ndolo puisse réhabiliter avant la fin de cette année outre le bateau Kamoto, les convois Aketi, Inzia et Inkanda.
Le bateau Aketi sera basé à Mbandaka pour desservir les affluents dans la province de l’Equateur. Tandis que le convoi Inzia, dont le lieu d’affectation sera la ville de Kisangani, permettra à l’agence de l’ONATRA de ce chef-lieu de la province Orientale d’exploiter la ligne Kisangani-Bumba-Lisala et vice versa.
Quant à l’unité fluviale Inkanda, elle va remplacer momentanément le bac Matadi pour assurer la traversée du pool Malebo, Kinshasa-Brazzaville-Kinshasa. Le bac Matadi sera retourné au chantier naval pour quelques travaux d’entretien.
Ainsi, comme le disait le premier ministre Muzito lors de la présentation du budget 2010 à l’assemblée nationale, la réforme des entreprises publiques « a pour but ultime de créer un véritable tissu d'entreprises financièrement saines, qui investissent, participent au progrès technique et à la recherche, créent des emplois décents et bien rémunérés. Ces entreprises nouvelles devraient prendre la place des structures financièrement insolvables, au personnel mal ou pas du tout rémunéré, et dont les prestations ne satisfont pas leurs clients ».
Kléber Kungu

mardi 20 octobre 2009

Ministère des Affaires étrangères

Le stock des anciens passeports incinérés

Tout le stock des anciens passeports gardés jusqu’à ce jour au ministère des Affaires étrangères a été incinéré en début d’après-midi lundi 19 octobre au siège de ce ministère, sous l’œil vigilant de quelques agents, au cours d’une cérémonie à la hauteur de cet événement. Il s’agit des passeports diplomatiques et de service. Il s’agit d’anciens passeports lisibles à la machine et personnalisés à la main avec drapeau bleu et six étoiles.

Plus d’une vingtaine de milliers de passeports lisibles à la machine, quelque 3 000 passeports diplomatiques et de service ont été incinérés au ministère des Affaires étrangères. Le secrétaire général aux Affaires étrangères, Bertin Kanunu, qui a donné le sens de cette cérémonie, a déclaré que les anciens passeports viennent d’être incinérés « parce que la tentation était très forte chez les pêcheurs en eau trouble pour les mettre dans le circuit en les antidatant, alors qu’ils ne sont plus en circuit depuis l’apparition des passeports biométriques.»

Bertin Kanunu a ajouté que cette opération allait se poursuivre là où se trouvent encore des d’anciens passeports, notamment à la Banque centrale du Congo (BCC) où on peut compter au moins 10 000 exemplaires.

Voir ces documents si précieux et mystifiés en RDC partir en fumée comme de vieux papiers de réemploi est à peine croyable à ce jour où l’obtention du passeport biométrique est un véritable chemin de la croix. L’ayant compris, les ministères des Affaires étrangères et de la Justice avaient décidé d’alléger la procédure d’obtention de ce document. Chose étonnante, alors que se consumaient les anciens passeports à une cinquantaine de mètres de l’endroit où s’obtient les nouveaux passeports, nous avons remarqué que l’affluence d’il y a quelques mois des requérants a sensiblement diminué. En tout, nous en avons compté qu’une dizaine de personnes attendant d’être servies. Un agent du ministère des Affaires étrangères a confirmé les faits quelques heures auparavant. Si cela va continuer, bravo Alexis Thambwe Mwamba et Luzolo Bambi. Mais, ne baissez pas la vigilance : les pêcheurs en eau trouble n’ont pas disparu dans ce fleuve que le secteur très juteux de l’obtention du document le plus cher en RDC.

Kléber Kungu

Affaires Ogefrem et Sonas: deux méthodes et deux langages

Affaires Ogefrem et Sonas: deux méthodes et deux langages

La semaine dernière s’est ouverte avec l’interpellation de l’ADG Emile NGoy et l’ADT Roger Andende Apindia de l’Office de gestion de fret maritime (Ogefrem). Une nouvelle qui a étonné l’opinion nationale. L’étonnement a grandi avec leur incarcération au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) ex-prison de Makala, quelques heures suivant leur interpellation. Les deux personnalités ont été incarcérées sans griefs établis, comme c’est le cas du cas Herman Mbonyo de la Sonas dont les travailleurs ont décrié une certaine mégestion. Les deux cas ont mis en exergue deux méthodes et deux langages.

L’interpellation par la justice de l’administrateur délégué général (ADG) et l’administrateur directeur technique (ADT) de l’Ogefrem et ce que nous pouvons appeler l’affaire Herman Mbonyo de la Société nationale d’assurances (Sonas) viennent de mettre à nu deux méthodes et deux langages qui étonnent l’opinion nationale.

L’histoire encore récente nous rappelle que la procédure judiciaire avait été respectée. Après le désaveu de l’ADG Herman Mbonyo par les travailleurs poussés par les syndicalistes, le gouvernement, propriétaire de l’entreprise, s’est saisie de l’affaire en suspendant l’incriminé avant d’envoyer une équipe d’audit à la Sonas pour contrôler la gestion de l’ADG. Le résultat de l’audit avait donné raison aux revendications des travailleurs de la Sonas. Cela dit, le chef de l’Etat avait en ce moment les mains libres de pouvoir remettre l’incriminé à la justice pour répondre des griefs que les auditeurs ont relevé dans sa gestion.

Quelques semaines auparavant, presque au même moment, les travailleurs de l’Office national des transports (Onatra) étaient dans la rue pour réclamer le départ de l’administrateur délégué général Claude Pécune qu’ils accusaient de refuser d’honorer leur cahier de charges et d’apurer tous les arriérés de salaire liés au smig. Aujourd’hui, l’Onatra est débarrassé de Claude Pécune et qu’il est sous la direction de son adjoint Basaula.

A la Sonas comme à l’Onatra, les choses ont suivi le cours normal en partant des revendications des travailleurs. Ce qui n’est pas le cas pour l’Ogefrem où l’ADG et l’ADT se sont vus cueillir comme des citoyens malpropres. Sans qu’aucun grief ne soit mis à leur charge, Emile Ngoy et Roger Andende Apindia ont été appréhendés par la justice, sans qu’il y ait un plaignant. Celle-ci s’est saisie de leur dossier en les coffrant sans qu’il n’ y ait une manifestation des syndicalistes décriant une quelconque mégestion de leur part, comme cela s’est passé à la Sonas et à l’Onatra.

A ce jour, les deux hauts cadres de l’Ogefrem hument de l’air pollué du CRPK et le gouvernement reste incapable de réagir contre la justice. Sans doute, en raison du respect de la séparation des pouvoirs (judiciaire, législatif et exécutif), conformément à l’article 149 alinéa 1er de la Constitution, qui stipule « le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif ». Même si, au nom de du respect de cette séparation des pouvoirs, l’indépendance dont jouit la justice ne lui autorise nullement de se passer de certaines exigences, notamment le respect de la procédure qui exige la présence d’un plaignant. Pour le cas de l’Ogefrem, l’interpellation de deux hauts cadres s’est faite sans plaignant. Donc, sans griefs !

Pourquoi, s’interroge l’opinion, la justice s’est saisie du dossier Ogefrem en brûlant les étapes. Les méthodes utilisées pour le règlement de ces trois affaires (Sonas, Onatra et Ogefrem) sont, par conséquent, loin de convaincre la même opinion. C’est justement à cause de la non-observance des normes que l’opinion se plaint de nombreux cas de personnes qui sont arrêtées aujourd’hui pour être relaxées le lendemain. Avec pour conséquence, le déshonneur et le discrédit et de la justice congolaise et des personnes arrêtées et relaxées. Ce qui ne se passerait pas de cette manière si la procédure était suivie normalement.

En raison de cette façon d’arrêter les présumés coupables, l’opinion ne tarde pas d’évoquer des règlements de compte ou autres pratiques qui n’épousent pas les principes de l’opération Tolérance zéro.

Pour ne pas torpiller l’opération Tolérance zéro en lui collant une autre connotation, du reste pessimiste, le chef de l’Etat Joseph Kabila, premier magistrat et chef du gouvernement est interpellé. Aujourd’hui, l’opinion, avec les différents sondages d’opinion qui sont publiés, se prononce sur l’opération Tolérance zéro. Pour elle, par Tolérance zéro les autorités appliquent la politique de deux poids deux mesures. Elles s’attaquent plus aux Kuluna de la rue en laissant courir les Kuluna aux cravates. Que de nombreux cas de détournements dont on parle chaque jour mais qui restent sans effet.

L’opinion reste confiante en l’opération Tolérance zéro et en son impact sur la vie socio-économique du pays, à condition que les choses évoluent autrement qu’elles sont en train de se passer à ce jour. Sinon, elle ne sera que du slogan vide et creux qui va desservir plus son initiateur.

Kléber Kungu

lundi 19 octobre 2009

Le stock des anciens passeports incinérés

Ministère des Affaires étrangères
Le stock des anciens passeports incinérés
Tout le stock des anciens passeports gardés jusqu’à ce jour au ministère des Affaires étrangères a été incinéré en début d’après-midi lundi 19 octobre au siège de ce ministère, sous l’œil vigilant de quelques agents, au cours d’une cérémonie à la hauteur de cet événement. Il s’agit des passeports diplomatiques et de service. Il s’agit d’anciens passeports lisibles à la machine et personnalisés à la main avec drapeau bleu et six étoiles.
Plus d’une vingtaine de milliers de passeports lisibles à la machine, quelque 3 000 passeports diplomatiques et de service ont été incinérés au ministère des Affaires étrangères. Le secrétaire général aux Affaires étrangères, Bertin Kanunu, qui a donné le sens de cette cérémonie, a déclaré que les anciens passeports viennent d’être incinérés « parce que la tentation était très forte chez les pêcheurs en eau trouble pour les mettre dans le circuit en les antidatant, alors qu’ils ne sont plus en circuit depuis l’apparition des passeports biométriques.»
Bertin Kanunu a ajouté que cette opération allait se poursuivre là où se trouvent encore des d’anciens passeports, notamment à la Banque centrale du Congo (BCC) où on peut compter au moins 10 000 exemplaires.
Voir ces documents si précieux et mystifiés en RDC partir en fumée comme de vieux papiers de réemploi est à peine croyable à ce jour où l’obtention du passeport biométrique est un véritable chemin de la croix. L’ayant compris, les ministères des Affaires étrangères et de la Justice avaient décidé d’alléger la procédure d’obtention de ce document. Chose étonnante, alors que se consumaient les anciens passeports à une cinquantaine de mètres de l’endroit où s’obtient les nouveaux passeports, nous avons remarqué que l’affluence d’il y a quelques mois des requérants a sensiblement diminué. En tout, nous en avons compté qu’une dizaine de personnes attendant d’être servies. Un agent du ministère des Affaires étrangères a confirmé les faits quelques heures auparavant. Si cela va continuer, bravo Alexis Thambwe Mwamba et Luzolo Bambi. Mais, ne baissez pas la vigilance : les pêcheurs en eau trouble n’ont pas disparu dans ce fleuve que le secteur très juteux de l’obtention du document le plus cher en RDC.
Kléber Kungu

Le stock des anciens passeports incinérés

Ministère des Affaires étrangères
Le stock des anciens passeports incinérés
Tout le stock des anciens passeports gardés jusqu’à ce jour au ministère des Affaires étrangères a été incinéré en début d’après-midi lundi 19 octobre au siège de ce ministère, sous l’œil vigilant de quelques agents, au cours d’une cérémonie à la hauteur de cet événement. Il s’agit des passeports diplomatiques et de service. Il s’agit d’anciens passeports lisibles à la machine et personnalisés à la main avec drapeau bleu et six étoiles.
Plus d’une vingtaine de milliers de passeports lisibles à la machine, quelque 3 000 passeports diplomatiques et de service ont été incinérés au ministère des Affaires étrangères. Le secrétaire général aux Affaires étrangères, Bertin Kanunu, qui a donné le sens de cette cérémonie, a déclaré que les anciens passeports viennent d’être incinérés « parce que la tentation était très forte chez les pêcheurs en eau trouble pour les mettre dans le circuit en les antidatant, alors qu’ils ne sont plus en circuit depuis l’apparition des passeports biométriques.»
Bertin Kanunu a ajouté que cette opération allait se poursuivre là où se trouvent encore des d’anciens passeports, notamment à la Banque centrale du Congo (BCC) où on peut compter au moins 10 000 exemplaires.
Voir ces documents si précieux et mystifiés en RDC partir en fumée comme de vieux papiers de réemploi est à peine croyable à ce jour où l’obtention du passeport biométrique est un véritable chemin de la croix. L’ayant compris, les ministères des Affaires étrangères et de la Justice avaient décidé d’alléger la procédure d’obtention de ce document. Chose étonnante, alors que se consumaient les anciens passeports à une cinquantaine de mètres de l’endroit où s’obtient les nouveaux passeports, nous avons remarqué que l’affluence d’il y a quelques mois des requérants a sensiblement diminué. En tout, nous en avons compté qu’une dizaine de personnes attendant d’être servies. Un agent du ministère des Affaires étrangères a confirmé les faits quelques heures auparavant. Si cela va continuer, bravo Alexis Thambwe Mwamba et Luzolo Bambi. Mais, ne baissez pas la vigilance : les pêcheurs en eau trouble n’ont pas disparu dans ce fleuve que le secteur très juteux de l’obtention du document le plus cher en RDC.
Kléber Kungu

Le stock des anciens passeports incinérés

Ministère des Affaires étrangères
Le stock des anciens passeports incinérés
Tout le stock des anciens passeports gardés jusqu’à ce jour au ministère des Affaires étrangères a été incinéré en début d’après-midi lundi 19 octobre au siège de ce ministère, sous l’œil vigilant de quelques agents, au cours d’une cérémonie à la hauteur de cet événement. Il s’agit des passeports diplomatiques et de service. Il s’agit d’anciens passeports lisibles à la machine et personnalisés à la main avec drapeau bleu et six étoiles.
Plus d’une vingtaine de milliers de passeports lisibles à la machine, quelque 3 000 passeports diplomatiques et de service ont été incinérés au ministère des Affaires étrangères. Le secrétaire général aux Affaires étrangères, Bertin Kanunu, qui a donné le sens de cette cérémonie, a déclaré que les anciens passeports viennent d’être incinérés « parce que la tentation était très forte chez les pêcheurs en eau trouble pour les mettre dans le circuit en les antidatant, alors qu’ils ne sont plus en circuit depuis l’apparition des passeports biométriques.»
Bertin Kanunu a ajouté que cette opération allait se poursuivre là où se trouvent encore des d’anciens passeports, notamment à la Banque centrale du Congo (BCC) où on peut compter au moins 10 000 exemplaires.
Voir ces documents si précieux et mystifiés en RDC partir en fumée comme de vieux papiers de réemploi est à peine croyable à ce jour où l’obtention du passeport biométrique est un véritable chemin de la croix. L’ayant compris, les ministères des Affaires étrangères et de la Justice avaient décidé d’alléger la procédure d’obtention de ce document. Chose étonnante, alors que se consumaient les anciens passeports à une cinquantaine de mètres de l’endroit où s’obtient les nouveaux passeports, nous avons remarqué que l’affluence d’il y a quelques mois des requérants a sensiblement diminué. En tout, nous en avons compté qu’une dizaine de personnes attendant d’être servies. Un agent du ministère des Affaires étrangères a confirmé les faits quelques heures auparavant. Si cela va continuer, bravo Alexis Thambwe Mwamba et Luzolo Bambi. Mais, ne baissez pas la vigilance : les pêcheurs en eau trouble n’ont pas disparu dans ce fleuve que le secteur très juteux de l’obtention du document le plus cher en RDC.
Kléber Kungu

Le stock des anciens passeports incinérés

Ministère des Affaires étrangères
Le stock des anciens passeports incinérés
Tout le stock des anciens passeports gardés jusqu’à ce jour au ministère des Affaires étrangères a été incinéré en début d’après-midi lundi 19 octobre au siège de ce ministère, sous l’œil vigilant de quelques agents, au cours d’une cérémonie à la hauteur de cet événement. Il s’agit des passeports diplomatiques et de service. Il s’agit d’anciens passeports lisibles à la machine et personnalisés à la main avec drapeau bleu et six étoiles.
Plus d’une vingtaine de milliers de passeports lisibles à la machine, quelque 3 000 passeports diplomatiques et de service ont été incinérés au ministère des Affaires étrangères. Le secrétaire général aux Affaires étrangères, Bertin Kanunu, qui a donné le sens de cette cérémonie, a déclaré que les anciens passeports viennent d’être incinérés « parce que la tentation était très forte chez les pêcheurs en eau trouble pour les mettre dans le circuit en les antidatant, alors qu’ils ne sont plus en circuit depuis l’apparition des passeports biométriques.»
Bertin Kanunu a ajouté que cette opération allait se poursuivre là où se trouvent encore des d’anciens passeports, notamment à la Banque centrale du Congo (BCC) où on peut compter au moins 10 000 exemplaires.
Voir ces documents si précieux et mystifiés en RDC partir en fumée comme de vieux papiers de réemploi est à peine croyable à ce jour où l’obtention du passeport biométrique est un véritable chemin de la croix. L’ayant compris, les ministères des Affaires étrangères et de la Justice avaient décidé d’alléger la procédure d’obtention de ce document. Chose étonnante, alors que se consumaient les anciens passeports à une cinquantaine de mètres de l’endroit où s’obtient les nouveaux passeports, nous avons remarqué que l’affluence d’il y a quelques mois des requérants a sensiblement diminué. En tout, nous en avons compté qu’une dizaine de personnes attendant d’être servies. Un agent du ministère des Affaires étrangères a confirmé les faits quelques heures auparavant. Si cela va continuer, bravo Alexis Thambwe Mwamba et Luzolo Bambi. Mais, ne baissez pas la vigilance : les pêcheurs en eau trouble n’ont pas disparu dans ce fleuve que le secteur très juteux de l’obtention du document le plus cher en RDC.
Kléber Kungu

Colette Tshomba a reçu une mission de la Fondation HIT


Ministères des Affaires étrangères
Colette Tshomba a reçu une mission de la Fondation HIT
La vice-ministre des Congolais de l’étranger, Colette Tshomba, a reçu en audience dans son cabinet de travail deux personnalités hollandaises de la Fondation HIT. Mattijs Maussen, chef de mission, cogérant de la Fondation HIT et Jan Vranken, membre de la mission, expert sur le sujet de la migration durable de la même fondation étaient chez la vice-ministre des Congolais de l’étranger pour des entretiens sur le retour volontaire en RDC des Congolais résidant au Pays-Bas.
Colette Tshomba a reçu les deux personnalités de la Fondation HIT des Pays-Bas pour s’entretenir sur les idées et des études sur le retour volontaire dans leur pays d’origine des Congolais résidant au Pays-Bas, dont le nombre est inconnu.
La Fondation HIT réfléchit sur des questions migratoires. Le but de cette fondation est d’arriver à mettre en place une stratégie d’assistance aux personnes résidant au Pays-Bas et désireuses de rentrer dans leur pays d’origine en vue de les aider à réussir leur insertion socio-économique.
Avant la République démocratique du Congo, la mission hollandaise a été en Géorgie et en Irak pour la même question.
L’organisation en août 2008 de la conférence sur les Congolais de l’étranger à Kinshasa a vu créer la Maison des Congolais de l’étranger et des migrants (MCDEM) une structure de coordination, mieux un centre d’assistance aux candidats à la migration. Inaugurée en 10 février 2009 et située dans l’enceinte du ministère des Affaires étrangères, la MCDEM est un centre qui travaille en collaboration avec les services consulaires des différents pays accrédités en RDC, pour garantir l’actualisation constante des renseignements sur les étrangers séjournant dans leurs pays respectifs, a-t-il dit. Ce centre se charge également de dispenser les informations relatives aux procédures d’équivalence et de reconnaissance des titres scolaires et académiques auprès des autorités éducatives de la RDC et des pays de destination. Pour mieux assurer une assistance aux migrants retournés, la Maison des Congolais de l’étranger et des migrants collabore aussi avec la Direction générale des migrations (DGM) et les agences locales de protection sociale.
Depuis, bien des Congolais vivant à l’étranger n’hésitent plus de rentrer dans leur pays d’origine pour venir y investir dans plusieurs secteurs de la vie sociale et économique.
Depuis qu’elle a été nommée à la tête de ce département, la vice-ministre des Congolais de l’étranger a sillonné plusieurs pays du monde pour y rencontrer et parler avec ses compatriotes au sujet et des problèmes qu’ils rencontrent dans leur seconde patrie et de les sensibiliser sur les opportunités d’investissement qu’offre désormais la RDC. Des voyages qui portent déjà des fruits escomptés.
Kléber Kungu

Colette Tshomba a reçu une mission de la Fondation HIT


Ministères des Affaires étrangères
Colette Tshomba a reçu une mission de la Fondation HIT
La vice-ministre des Congolais de l’étranger, Colette Tshomba, a reçu en audience dans son cabinet de travail deux personnalités hollandaises de la Fondation HIT. Mattijs Maussen, chef de mission, cogérant de la Fondation HIT et Jan Vranken, membre de la mission, expert sur le sujet de la migration durable de la même fondation étaient chez la vice-ministre des Congolais de l’étranger pour des entretiens sur le retour volontaire en RDC des Congolais résidant au Pays-Bas.
Colette Tshomba a reçu les deux personnalités de la Fondation HIT des Pays-Bas pour s’entretenir sur les idées et des études sur le retour volontaire dans leur pays d’origine des Congolais résidant au Pays-Bas, dont le nombre est inconnu.
La Fondation HIT réfléchit sur des questions migratoires. Le but de cette fondation est d’arriver à mettre en place une stratégie d’assistance aux personnes résidant au Pays-Bas et désireuses de rentrer dans leur pays d’origine en vue de les aider à réussir leur insertion socio-économique.
Avant la République démocratique du Congo, la mission hollandaise a été en Géorgie et en Irak pour la même question.
L’organisation en août 2008 de la conférence sur les Congolais de l’étranger à Kinshasa a vu créer la Maison des Congolais de l’étranger et des migrants (MCDEM) une structure de coordination, mieux un centre d’assistance aux candidats à la migration. Inaugurée en 10 février 2009 et située dans l’enceinte du ministère des Affaires étrangères, la MCDEM est un centre qui travaille en collaboration avec les services consulaires des différents pays accrédités en RDC, pour garantir l’actualisation constante des renseignements sur les étrangers séjournant dans leurs pays respectifs, a-t-il dit. Ce centre se charge également de dispenser les informations relatives aux procédures d’équivalence et de reconnaissance des titres scolaires et académiques auprès des autorités éducatives de la RDC et des pays de destination. Pour mieux assurer une assistance aux migrants retournés, la Maison des Congolais de l’étranger et des migrants collabore aussi avec la Direction générale des migrations (DGM) et les agences locales de protection sociale.
Depuis, bien des Congolais vivant à l’étranger n’hésitent plus de rentrer dans leur pays d’origine pour venir y investir dans plusieurs secteurs de la vie sociale et économique.
Depuis qu’elle a été nommée à la tête de ce département, la vice-ministre des Congolais de l’étranger a sillonné plusieurs pays du monde pour y rencontrer et parler avec ses compatriotes au sujet et des problèmes qu’ils rencontrent dans leur seconde patrie et de les sensibiliser sur les opportunités d’investissement qu’offre désormais la RDC. Des voyages qui portent déjà des fruits escomptés.
Kléber Kungu

dimanche 18 octobre 2009

Affaires Ogefrem et Sonas: deux méthodes et deux langages


Affaires Ogefrem et Sonas: deux méthodes et deux langages
La semaine dernière s’est ouverte avec l’interpellation de l’ADG Emile NGoy et l’ADT Roger Andende Apindia de l’Office de gestion de fret maritime (Ogefrem). Une nouvelle qui a étonné l’opinion nationale. L’étonnement a grandi avec leur incarcération au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) ex-prison de Makala, quelques heures suivant leur interpellation. Les deux personnalités ont été incarcérées sans griefs établis, comme c’est le cas du cas Herman Mbonyo de la Sonas dont les travailleurs ont décrié une certaine mégestion. Les deux cas ont mis en exergue deux méthodes et deux langages.
L’interpellation par la justice de l’administrateur délégué général (ADG) et l’administrateur directeur technique (ADT) de l’Ogefrem et ce que nous pouvons appeler l’affaire Herman Mbonyo de la Société nationale d’assurances (Sonas) viennent de mettre à nu deux méthodes et deux langages qui étonnent l’opinion nationale.
L’histoire encore récente nous rappelle que la procédure judiciaire avait été respectée. Après le désaveu de l’ADG Herman Mbonyo par les travailleurs poussés par les syndicalistes, le gouvernement, propriétaire de l’entreprise, s’est saisie de l’affaire en suspendant l’incriminé avant d’envoyer une équipe d’audit à la Sonas pour contrôler la gestion de l’ADG. Le résultat de l’audit avait donné raison aux revendications des travailleurs de la Sonas. Cela dit, le chef de l’Etat avait en ce moment les mains libres de pouvoir remettre l’incriminé à la justice pour répondre des griefs que les auditeurs ont relevé dans sa gestion.
Quelques semaines auparavant, presque au même moment, les travailleurs de l’Office national des transports (Onatra) étaient dans la rue pour réclamer le départ de l’administrateur délégué général Claude Pécune qu’ils accusaient de refuser d’honorer leur cahier de charges et d’apurer tous les arriérés de salaire liés au smig. Aujourd’hui, l’Onatra est débarrassé de Claude Pécune et qu’il est sous la direction de son adjoint Basaula.
A la Sonas comme à l’Onatra, les choses ont suivi le cours normal en partant des revendications des travailleurs. Ce qui n’est pas le cas pour l’Ogefrem où l’ADG et l’ADT se sont vus cueillir comme des citoyens malpropres. Sans qu’aucun grief ne soit mis à leur charge, Emile Ngoy et Roger Andende Apindia ont été appréhendés par la justice, sans qu’il y ait un plaignant. Celle-ci s’est saisie de leur dossier en les coffrant sans qu’il n’ y ait une manifestation des syndicalistes décriant une quelconque mégestion de leur part, comme cela s’est passé à la Sonas et à l’Onatra.
A ce jour, les deux hauts cadres de l’Ogefrem hument de l’air pollué du CRPK et le gouvernement reste incapable de réagir contre la justice. Sans doute, en raison du respect de la séparation des pouvoirs (judiciaire, législatif et exécutif), conformément à l’article 149 alinéa 1er de la Constitution, qui stipule « le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif ». Même si, au nom de du respect de cette séparation des pouvoirs, l’indépendance dont jouit la justice ne lui autorise nullement de se passer de certaines exigences, notamment le respect de la procédure qui exige la présence d’un plaignant. Pour le cas de l’Ogefrem, l’interpellation de deux hauts cadres s’est faite sans plaignant. Donc, sans griefs !
Pourquoi, s’interroge l’opinion, la justice s’est saisie du dossier Ogefrem en brûlant les étapes. Les méthodes utilisées pour le règlement de ces trois affaires (Sonas, Onatra et Ogefrem) sont, par conséquent, loin de convaincre la même opinion. C’est justement à cause de la non-observance des normes que l’opinion se plaint de nombreux cas de personnes qui sont arrêtées aujourd’hui pour être relaxées le lendemain. Avec pour conséquence, le déshonneur et le discrédit et de la justice congolaise et des personnes arrêtées et relaxées. Ce qui ne se passerait pas de cette manière si la procédure était suivie normalement.
En raison de cette façon d’arrêter les présumés coupables, l’opinion ne tarde pas d’évoquer des règlements de compte ou autres pratiques qui n’épousent pas les principes de l’opération Tolérance zéro.
Pour ne pas torpiller l’opération Tolérance zéro en lui collant une autre connotation, du reste pessimiste, le chef de l’Etat Joseph Kabila, premier magistrat et chef du gouvernement est interpellé. Aujourd’hui, l’opinion, avec les différents sondages d’opinion qui sont publiés, se prononce sur l’opération Tolérance zéro. Pour elle, par Tolérance zéro les autorités appliquent la politique de deux poids deux mesures. Elles s’attaquent plus aux Kuluna de la rue en laissant courir les Kuluna aux cravates. Que de nombreux cas de détournements dont on parle chaque jour mais qui restent sans effet.
L’opinion reste confiante en l’opération Tolérance zéro et en son impact sur la vie socio-économique du pays, à condition que les choses évoluent autrement qu’elles sont en train de se passer à ce jour. Sinon, elle ne sera que du slogan vide et creux qui va desservir plus son initiateur.
Kléber Kungu

vendredi 16 octobre 2009

Colette Tshomba réconforte ses concitoyens de Brazzaville


En visite de travail au Congo-Brazzaville
Colette Tshomba réconforte ses concitoyens de Brazzaville
La vague des expulsions des Congolais de Brazzaville n’a pas laissé indifférente la vice-ministre des Congolais de l’étranger. Colette Tshomba a effectué dernièrement une En marge de la vague d’expulsions de près d’un millier des compatriotes congolais de la ville de Brazzaville. La Vice Ministre des Congolais de l’Etranger, madame Colette Tshomba vient d’effectuer une visite de travail dans la République sœur du Congo-Brazzaville. Le but de cette visite était de réconforter les concitoyens congolais victimes des incidents du mois d’août 2009 consécutifs à l’opération « Stérilisation de la ville de Brazzaville » et examiner leurs conditions de vie et de travail.
Dans la capitale de la République du Congo, la vice-ministre des Congolais de l’étranger a été reçue en audience successivement par le ministre des Affaires étrangères, Monsieur Bazile Ikwebe, le ministre de la Défense nationale, monsieur Bawawo, et le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, monsieur Mbulu.
Colette Tshomba a remercié le président congolais Denis Sassou Nguesso et son gouvernement pour avoir accepté de mettre immédiatement fin à ces expulsions à la demande expresse de son collègue de la RDC Joseph Kabila Kabange. Elle n’a pas manqué entre autres de fustiger les conditions inhumaines d’expulsion des compatriotes congolais expropriés de leurs biens, torturés et violentés pour la plupart , de condamner le proxénétisme pratiqué sur certains des Congolais de Kinshasa avec la complicité des forces de l’ordre, de rappeler, tout en reconnaissant la souveraineté de chaque Etat, les dispositions des conventions internationales en la matière ainsi que celles de la Tripartite signée à cet effet à Luanda entre la République démocratique du Congo, la République du Congo et la République d’Angola. Elle a enfin suggéré un débat général de la question en évaluant l’examen des possibilités d’y intégrer les dispositions relatives à la migration de travail (mobilité professionnelle) conformément aux besoins des uns et des autres.
En réaction à tout cela, les interlocuteurs de la vice-ministre des Congolais de l’étranger, par le biais des ministres des Affaires étrangères et de la Défense nationale de la République du Congo, ont annoncé la tenue à Brazzaville du 21 au 24 octobre 2009 de la Commission spéciale Défense et Sécurité conformément aux recommandations de la XIème session de la Grande Commission mixte entre les deux pays, le Congo Kinshasa et le Congo Brazzaville. Ils ont invité madame Tshomba à prendre part à cette Commission en vue d’examiner les voies et moyens de mettre définitivement fin à ces pratiques viles. Tout en regrettant ces malheureux incidents, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a soutenu que les dérapages enregistrés seront sévèrement punis.

Avec ses compatriotes
En compagnie du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, la vice ministre des Congolais de l’étranger a consacré plusieurs heures pour écouter ses compatriotes des localités à forte concentration pour s’enquérir des doléances formulées après les incidents de Brazzaville notamment à Pointe-Noire où ils ont été affectés par la psychose des nouvelles expulsions parties du Cabinda et l’impérieuse nécessité d’ouvrir un Consulat eu égard au nombre de plus en plus croissant des Congolais de la RDC.
Ceux d’Oyo, Ouesso et Pokola se plaignent d’incursions domiciliaires répétées, la multiplicité des taxes ; des tracasseries diverses et autres maltraitances aux lieux de travail alors que en plus des cadres hautement qualifiés, la plupart des métiers sont exercés par les Congolais de la RDC sans aucune protection sociale, d’amendes injustifiées et de cas de viols, voire d’assassinats enregistrés dans les champs, ainsi que le coût de la carte de séjour qui s’élève à 106 000 FCFA par an.
La vice ministre des Congolais de l’étranger estime, pour sa part, qu’il est nécessaire d’examiner en commun les contours du séjour des compatriotes pour un partenariat migratoire notamment autour de la mobilité professionnelle afin d’éviter à l’avenir ce genre de traitement subi par les Congolais de Brazzaville ; une façon pour elle, de contribuer à la lever des barrières dans la perspective de l’intégration régionale et sous régionale (SADC, CEEAC et CPEGL…). A cet effet, une équipe de travail constituée des membres de la Communauté ainsi que quelques diplomates est à pied d’œuvre au sein de l’Ambassade.
Kléber Kungu

Eric Schwartz en RDC avec un message de soutien aux déplacés de guerre


Secrétaire d’Etat adjoint américain en charge des populations, des réfugiés
Eric Schwartz en RDC avec un message de soutien aux déplacés de guerre
Le secrétaire d’Etat adjoint américain chargé des questions liées aux populations, aux réfugiés et à la migration, Eric Schwartz, effectue une mission officielle en RDC, du 13 au 17 octobre, avec un message de soutien aux populations civiles victimes des combats dans l’Est de la RDC entre les FDLR et les FARDC appuyées par les troupes de la Monuc. « Le seul souci de ma visite, a-t-il déclaré, au cours d’une conférence de presse au Centre culturel américain mercredi 15 octobre, est de savoir comment assurer les droits fondamentaux des populations civiles ».
La RDC ploie sous le poids de 2 millions de déplacés internes dus à l’opération Kimia II qui oppose les troupes des FARDC et les éléments des FDLR dans les deux Kivu, ainsi que les réfugiés d’autres pays se chiffrant entre 100 000 et 200 000 personnes. La situation des violences faites aux femmes préoccupe beaucoup les Etats-Unis d’Amérique. Voilà qui explique la dernière visite de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en août, et celle de son adjoint Eric Schwartz.
Après avoir rencontré les représentants de différentes organisations multilatérales, qui apporte de l’aide humanitaire, comme le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, le Comité international de la Croix rouge (CICR), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Bureau de Coordination des affaires humanitaires (OCHA), Eric Schwartz s’entretenu avec Raymond Tshibanda, ministre de la Coopération régionale, qui lui a rassuré que la question de la sécurité des populations civiles est l’une des préoccupations de son gouvernement, qui s’est engagé à un traitement humain et une bonne protection des populations civiles.
La protection des populations civiles dans la partie orientale de la RDC est l’un des défis énormes à relever, mais le gouvernement américain s’engage à prêter assistance à toutes les personnes qui en ont besoin, a déclaré le secrétaire d’Etat adjoint américain chargé des questions liées aux populations, aux réfugiés et à la migration. Il a assuré qu’en travaillant avec le gouvernement congolais, il y a lieu d’espérer des progrès.
Au sujet de la publication du rapport par une coalition d’ONG sur les conséquences de l’opération Kimia II qui a provoqué le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de personnes, Eric Schwartz a invité le gouvernement congolais à prendre au sérieux cette question et la communauté internationale à soutenir la Monuc. Toutefois, il a exprimé la nécessité de s’attaquer aux causes réelles des conflits armés récurrents qui ensanglantent la partie orientale congolaise, par exemple l’amélioration des relations bilatérales entre le Rwanda et la RDC.
L’aide humanitaire américaine pour l’année 2009 s’élève à plus de 190 millions de dollars. Les bénéficiaires de cet appui sont les organisations internationales partenaires, dont le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le Comité international de la Croix rouge (CICR) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Servant à protéger et aider les victimes du conflit et faciliter le retour durable et la réintégration des réfugiés congolais en provenance des pays frontaliers, cette assistance concerne les secteurs prioritaires comme la santé, l’eau et le système sanitaire, le recouvrement des moyens de subsistance, l’agriculture, l’éducation primaire, le refuge ainsi que la prévention et la réaction envers les violences faites aux femmes.
Kléber Kungu

jeudi 8 octobre 2009

Le message de Luanda : rentrez chez vous en nous laissant tranquilles !

Le message de Luanda : rentrez chez vous en nous laissant tranquilles !
Les Congolais ayant choisi l’Angola comme leur seconde patrie en sont chassés pour la énième fois et de la même manière : battus, brutalisés, expropriés…Le nombre de fois que Luanda a procédé à l’expulsion des Congolais de son territoire national est inconnu et celui des expulsés peut se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers. Quoi qu’on dise, ces expulsions brutales n’ont qu’un seul message : « Congolais, quittez notre territoire et rentrez chez vous en nous laissant tranquilles. Nous sommes déjà si nombreux pour pouvoir accepter de vivre avec des personnes en surnombre ! »
Voilà donc le message clair et simple que les Angolais adressent aux Congolais en appliquant la manière forte pour expulser ceux des Congolais qui partagent avec eux un long passé historique. « Rentrez donc chez vous en nous laissant vivre tranquillement dans notre pays. A chaque peuple de fournir des efforts pour rendre vivable son pays ».
Le message reste quasi le même : qu’il s’agisse des restrictions faites par les Occidentaux pour accéder dans le territoire de leurs pays, qu’il s’agisse des Angolais ou d’autres peuples. Il n’ y a que les Congolais à ne pas le saisir. La crise financière et économique internationale aidant, les pays les plus hospitaliers ne tardent pas à perdre leur générosité.
L’humiliation que subissent les Congolais est intolérable et mérite d’être lavée à tout prix. Ce n’est pas en faisant la réciprocité ou en rendant la monnaie de leur pièce à ceux qui nous chassent comme de « Kuluna », mais en prenant conscience de cette situation et en y mettant fin.
Ces expulsions massives, brutales, humiliantes doivent révolter les Congolais qui disposent non seulement d’un pays aussi grand qu’un continent, mais également de richesses naturelles aussi fabuleuses qui ne demandent que d’être mises en valeur.
Que ferait un papa dont les enfants qui vont constamment suivre la télé chez les voisins parce que leur poste téléviseur est en panne et qui sont souvent l’objet de railleries et autres humiliations de ces voisins ? L’une des deux choses : soit faire réparer le poste téléviseur en panne ou acheter un nouveau pour éviter que les enfants n’aillent chez les voisins. Ce qui leur évitera les humiliations.
Voilà à quoi doivent arriver les autorités de la RDC dont les compatriotes sont devenus la risée des pays hôtes comme l’Angola. Les Congolais doivent prendre conscience de ces humiliations qui n’ont que trop duré pour reconstruire leur pays en lui dotant des conditions attrayantes et propices à retenir ceux des compatriotes qui sont toujours tentés de sortir de leur pays en raison de mauvaises conditions de vie.
Les raisons économiques qui font courir les Congolaises et Congolais en Angola ou ailleurs peuvent être améliorées, il suffit que tout Congolais, sous l’impulsion de leurs dirigeants, se mette au travail, comme l’avaient compris et fait les Chinois avec Mao TséToung.
Ce n’est pas en se mettant à danser du matin au soir ou en se faisant chanter par des musiciens que les Congolais parviendront à relever le défi de la reconstruction de leur pays. Il n’ y a rien de durable ni d’attrayant qui puisse s’obtenir par la légèreté, l’apathie, la négligence qui semblent élire domicile en RDC. Tout passe par le travail. Les Chinois et les autres peuples du monde, qui ont sorti leurs nations ou qui sont en train de les sortir du sous-développement et tous ses corollaires - pauvreté, disette, faim…- l’ont compris. Durant plusieurs années, ils ont bataillé très dur pour hisser leurs pays au rang des nations émergentes.
Qu’est-ce qui manque aux Congolais pour y arriver ? Rien, sauf la volonté et la détermination. Le temps n’est-il pas venu pour nous mettre à relever le défi. Les hommes et les femmes, la RDC en dispose à revendre. Ils sont prêts à s’y mettre, à condition que les autorités les y poussent. L’humiliation du peuple congolais n’a que trop duré.
Kléber Kungu

Usaid : 167 millions USD pour 9 nouveaux projets


Stephen Haykin a annoncé les couleurs pour les 3 à 5 années à venir
Usaid : 167 millions USD pour 9 nouveaux projets
Le directeur de l’Usaid/RDC, Stephen M. Haykin a annoncé « le financement de 9 nouveaux projets d’un coût global de plus 167 millions de dollars américains d’assistance à la RDC ». L’éducation, la santé et VIH/Sida, la bonne gouvernance, la décentralisation, les élections, la paix et la stabilité, le développement de la politique et de la productivité agricoles et la lutte contre les violences sexuelles, sont les différents nouveaux projets que l’Agence américaine pour le développement international va financer durant les 3 à 5 années à venir.
Pour les 3 à 5 années à venir, l’Usaid va débourser 40 millions de dollars pour l’éducation, visant à renforcer l’accès à une éducation de qualité au niveau de l’enseignement primaire dans les provinces du Bandundu, de l’Equateur et Orientale. Avec le concours de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), ce projet quinquennal tablera sur la formation des enseignants, l’amélioration des infrastructures scolaires. Il appuiera également le matériel didactique des enseignants ainsi que les kits de fournitures scolaires des élèves. C’est l’ONG Education Development Center (EDC), en collaboration avec d’autres comme Catholic Relief Services, Research Triangle Institute et New Generation Media Initiatives for Africa, qui mettra en œuvre ce projet.
Ces ONG collaboreront avec les organisations locales, les communautés et le personnel enseignant dans un projet qui atteindra plus de 3 000 écoles, plus de 20 000 enseignants de l’école primaire et près d’un million d’élèves.
La santé et le VIH/Sida demeurent pour l’Agence américaine des secteurs importants de son assistance. Pour cela, il sera consacré 47 millions de dollars qui permettront aux bénéficiaires – les personnes à haut risque - d’améliorer l’accès aux soins, traitements et prévention contre le VIH/Sida à Kinshasa, Matadi et Lubumbashi. Le projet de l’Usaid, le plus grand bailleur de fonds bilatéral dans la lutte contre la pandémie, se basera pour les 5 années à venir sur les projets déjà réalisés et ceux en cours qui appuient 82 zones de santé sur les 515 que compte la RDC et cherchera à réduire la prévalence et la propagation du VIH/Sida dans les zones ciblées dans les provinces bénéficiaires du projet. L’ONG Program for Appropriate Technology (PATH) assurera la mise en œuvre du projet.
Pour impliquer la population bénéficiaire des projets à s’y intéresser, l’Usaid va également financer un programme complet de marketing social et planning familial ciblant 14 sites à travers le pays pour 27 millions de dollars. Ce projet va augmenter l’offre et la diversité des produits et services de santé tout en promouvant la connaissance des produits disponibles nécessaires à la prévention des maladies infantiles, les grossesses non désirées, le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles et le paludisme.

36 millions pour la promotion de la bonne gouvernance
La bonne gouvernance et le processus de décentralisation en RDC sont également des projets que l’Agence américaine va financer pour 36 millions de dollars et qui seront mis en œuvre par Development Alternatives, Inc. dans les provinces du Bandundu, du Katanga et du Sud Kivu. Le projet consistera en une assistance technique, matérielle et logistique à la société civile et aux administratives provinciales, le corps législatif, les ministères, les fonctionnaires et les gouvernorats. Quant au niveau national, c’est le Parlement (Assemblée nationale et le Sénat) qui sera appuyé dans la réforme parlementaire, ainsi que le ministère de la Décentralisation dans l’élaboration des lois et politiques pour bien mener le processus de décentralisation.
L’Usaid va aussi consacrer cinq millions de dollars durant les deux années à venir pour un projet d’éducation civique et électorale en prévision de prochaines élections locales et nationales. Avec la collaboration de la Commission électorale indépendante et la société civile des provinces ciblées, l’ONG Ifes mettra en œuvre ce projet visant à fournir aux citoyens une bonne information sur le processus de décentralisation et le processus électoral.
Quant au projet Paix et stabilité, l’Agence américaine va débloquer 8 millions de dollars au cours de deux années à venir pour la promotion de la paix durable et la stabilité dans les deux Kivu. Il a échu à l’ONG Management Systems International, en collaboration avec l’ONG International Alert, de mettre en œuvre ce projet, en subventionnant les organisations locales. Le projet appuiera également la réinsertion sociale et économique des anciens combattants, notamment.

Des micro crédits en faveur des agriculteurs
Dans le domaine économique, la province de l’Equateur va bénéficier d’un projet de 3 ans qui accordera des micro crédits aux agriculteurs des zones rurales pour la promotion des activités agricoles. Paul Carlson Partnership, en collaboration avec la Communauté évangélique de l’Ubangi-Mongala et Hope International Development Agency, mettra en œuvre ce projet dont les activités sont estimées à 650 000 dollars américains et qui permettront la création des champs écoles, la promotion de l’utilisation des semences améliorées et de bonnes pratiques agricoles, ainsi que la formation sur l’agriculture. L’Usaid ambitionne également aider le gouvernement congolais à développer une agriculture améliorée et le développement rural pour 600 000 dollars américains. Ce projet sera mis en œuvre par l’Institut international de la recherche sur les politiques alimentaires.
L’Usaid va aussi appuyer l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) pour développer, multiplier et distribuer les variétés du manioc résistant à la mosaïque du manioc. L’objectif est d’atteindre le plus grand nombre de cultivateurs congolais. IITA mène des recherches en partenariat avec l’Institut national des études et recherche agronomique (Inera).
Au Nord Kivu et Sud Kivu, l’Usaid va lancer un nouveau programme dénommé « Espoir » d’une valeur de 7 millions de dollars, pour prévenir les violences sexuelles. Espoir, qui est une réponse à la dernière visite de la secrétaire d’Etat américaine en RDC, Hilary Clinton, assistera plus de 15 000 victimes et renforcer en même temps les capacités des ONG locales et organisations communautaires dans leur assistance médicale, légale, psychologique et économique oeuvrant dans les deux provinces.
Le projet, qui sera mis en œuvre par l’ONG International Rescue Committee, collaborant avec 7 ONG congolaises et 65 centres de santé, entend appuyer les centres de santé, hôpitaux et centres communautaires pour les femmes et les enfants, assistance psychologique et les activités génératrices de revenu.
Avec ces nouveaux projets, l’Usaid entend exprimer la poursuite de la coopération bilatérale entre les Etats-Unis d’Amérique et la RDC qui atteint ces dernières années un montant estimé à plus de 300 millions de USD d’aide au développement et d’assistance humanitaire.
Kléber Kungu

lundi 5 octobre 2009

Cap Canal – GKV Network TV et Festimaj, des partenaires en faveur de l’audiovisuel congolais


Cap Canal – GKV Network TV et Festimaj, des partenaires en faveur de l’audiovisuel congolais
En marge de ce colloque qui a drainé plus d’une centaine de personnes, samedi 3 octobre, il s’est aussi tenu dans les locaux de Cap Canal, la chaîne de télévision éducative lyonnaise créée en 1991 à l’initiative de la ville de Lyon, une réunion tripartite entre Aurélie Chalamel, chargée de communication à Cap Canal, José Mambwini de GKV, Anne-Claude Lumet et Gilles Lemounaud de Festimaj, une réunion de haute importance devant aboutir à un partenariat entre ces trois structures.
Cap Canal dont le directeur est aujourd’hui Philippe Meirieu, l’éminent chercheur et spécialiste en sciences de l’éducation est le premier diffuseur de contenus pédagogiques en France, l’ouverture de la chaîne sur l’ensemble du territoire national en partenariat avec Numéricâble est prévue dans les semaines à venir.
Comme Cap Canal, en France, GKV ne connaît pas d’équivalent en RDC. Dans un pays où il n’y a plus de salles de cinéma depuis plus de 20 ans, où la télévision est de plus en plus présente dans les foyers, où Internet commence à faire son apparition, il n’existe aucun programme destiné à la jeunesse. La création de GKV est donc une véritable nécessité pour éduquer les enfants, adolescents et jeunes adultes à l’image et leur proposer des contenus éducatifs, ludiques et culturels. Cette chaîne éducative créée par José Mambwini, docteur es lettres philologie latine et professeur de littérature et de latin, devrait voir le jour fin décembre 2009 est basée à Mbanza-Ngungu et émettra sur toute la province du Bas-Congo, la partie Ouest de Kinshasa, une partie du Bandundu, du Congo-Brazzaville et sur la partie frontalière de l’Angola.
Festimaj, festival international de films d’écoles est un écran offert aux films réalisés dans les écoles de la maternelle à l’enseignement supérieur. Le festival propose également des ateliers cinéma, des rencontres autour de l’éducation à l’image en France et à l’étranger… Pour la 6ème année de Festimaj, Anne-Claude Lumet et Gilles Lemounaud ont créé avec succès la 1ère semaine mondiale et francophone de films d’écoles, les films concourant à Festimaj ont été projetés dans 21 pays et lieux de diffusion. Cette semaine a réuni environ 12000 spectateurs dans le monde entier.
Anne-Claude Lumet et Gilles Lemounaud possèdent une bonne expérience du continent africain puisqu’en partenariat avec la région Rhône-Alpes, les ambassades de France à Rabat et à Kinshasa, ils animent depuis plusieurs années des formations à l’audiovisuel et aux nouveaux médias.
Ce partenariat stratégique s’est donc naturellement imposé et se concrétisera dans un premier temps par la réalisation d’une émission hebdomadaire de 26 minutes en deux modules de treize minutes multi diffusée sur les antennes de la chaîne.
L’émission comportera la diffusion de courts métrages réalisés par les enfants dans le cadre d’ateliers de pratique artistique avec une approche pédagogique sur la manière et le contexte dans lesquels ces produits sont conçus.
Festimaj mettra à disposition son catalogue de films courts (1000 films environ), les émissions seront produites sur le plateau de Cap Canal et mises à disposition de GKV pour une diffusion en République démocratique du Congo.
Dans la seconde phase du projet, les productions Congolaises disponibles seront quant à elles diffusées sur l’antenne de Cap Canal, et les programmes de Cap Canal sur l’antenne de GKV le but, partager les visions des deux continents avec comme cœur de cible les jeunes téléspectateurs pour qui une réelle éducation à l’image s’avère indispensable.
Cette ambitieuse coproduction devrait voir le jour début 2010, le pilote de l’émission sera prêt dès le mois de novembre 2009.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les sites web : http://www.capcanal.com/,
http://www.gkvnetwork.afrikblog.com/, http://www.festimaj.fr/ .

Kléber Kungu

dimanche 4 octobre 2009

José Mambwini : « Le WEB TV est une opportunité pour l’Afrique »











Intervenant au cours d’un colloque sur le WEB TV tenu à Lyon
José Mambwini : « Le WEB TV est une opportunité pour l’Afrique »
(Par François-Kléber Kungu kia Mputu, suivant une correspondance de François de Saint Hubert et Victor Mbeni Zemakanda)
Le 3 octobre courant, en partenariat avec la mairie socialiste de Lyon et à l’initiative de Daniel Dubois, créateur de Surf TV, s’est tenu dans le Salon d’honneur de l’Hôtel de Ville de Lyon situé dans le 1er arrondissement, à quelques mètres du célèbre Opéra, un colloque sur les Web TV. Toute la matinée durant, autour de Jean-Louis Touraine (député du Rhône et 1er adjoint au maire de Lyon), Jean-Michel Daclin (adjoint au maire, délégué aux Relations internationales, aux affaires européennes et au tourisme), Emmanuel Hamelin (inspecteur général des affaires culturelles), Gilles Lemounaud (cinéaste-réalisateur et fondateur de Festimaj Festival international de Films d’écoles et de la semaine mondiale et francophone de films d’écoles), Jean Etevenaux (journaliste, historien et président de la Société des écrivains et du livre lyonnais et rhônalpins), Pierre Gandonnière (Journaliste), François Nicolas D’Alincourt (rédacteur en chef de RCF), Patrick Darroz (directeur de France 3 Rhône-Alpes Auvergne), Xavier Froissard (directeur France 3 Auvergne), Pierre Lacote (conférencier), Eric Boutarin (Télévision Paysanne) et beaucoup d’autres acteurs de l’audiovisuel, citoyens ou étudiants ont cogité sur la thématique «les Web TV, une chance pour demain». L’Afrique en général et la RD Congo en particulier étaient représentées par le Dr José Mambwini, président-directeur général de GKV Network Television.
Quels sont les changements culturels auxquels nous devons nous attendre avec l’avènement des web TV dans nos sociétés ? Quelle place pour ce nouveau média dans nos cultures ? Que sont vraiment les Web tv ? Quel rôle les Web TV vont-elles pouvoir jouer dans l’information et l’animation de nos vies ? Les web tv, promesse de création d’emplois ? Autant de questions sur lesquelles les participants ont réfléchi.
Au delà des aspects financiers, juridiques et surtout des questions liées à la déontologie du métier de journalisme, tous les intervenants ont été unanimes sur le fait que le WEB pourra être la télévision de demain. Bien qu’ils aient émis quelques réserves sur le contenu du flux, sur le professionnalisme de ses acteurs, sur le danger, en terme d’informations, que sous-tend ce média du futur, tous ont souligné que les Web TV supplanteront à terme les télévisions traditionnelles dans la mesure où c’est le seul outil capable non seulement d’assurer le « nomadisme d’informations » à l’échelle planétaire échappant au contrôle des pouvoirs politiques, mais aussi de répondre aux dangers de la « dictature de l’immédiateté », expression chère à Gilles Lemounaud, empruntée à Bertrand Tavernier. Le Web TV, une chance pour demain aussi, car, comme l’a si bien souligné Gilles Lemounaud, le Web TV est l’outil par excellence au service de la démocratie participative et surtout le seul média à même de fournir du contenu adapté à leurs cibles.
Jean-Louis Touraine en préambule de son intervention a souligné que « La liberté de la presse ne va pas de soi et l’émergence de tels médias va pouvoir relancer une véritable démocratie participative et le développement de nouveaux métiers ». Il a rappelé que Bourdieu dénonçait le temps de la télévision qui ne permettait pas de traiter en profondeur les sujets quels qu’ils soient.
Jean-Michel Daclin après une brève présentation de l’histoire des médias a rappelé le danger d’une information unilatérale en prenant l’exemple du journal télévisé dont l’orientation est souvent d’émouvoir avec des images réductrices « plutôt que d’expliquer la guerre, ils optent pour le côté émotionnel en diffusant des images de guerre ». Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, le média télévisuel présente généralement l’homme ou la femme politique en gros plan afin de générer chez le télé-spectateur un rapport d’intimité et d’émotion. Nous arrivons par glissement d’un débat qui demandait une construction intellectuelle à un débat d’ordre émotif. La révolution des WEB-TV sera aussi importante que celle de l’imprimerie avec Gutenberg. Il a conclu son intervention en rappelant le caractère nomade et individualiste des citoyens face à ces nouveaux médias, citoyens qui se forgent une personnalité en picorant les informations divulguées.
Après un bref historique de Jean Etevenaux, historien, retraçant les évolutions technologiques depuis Gutenberg, Pierre Gandonnière, journaliste indépendant a mis l’accent sur les dérives institutionnelles liées aux pratiques audiovisuelles en général.
Les deux directeurs d’antenne de France 3 Rhône-Alpes et France 3 Auvergne respectivement Patrick Darroz et Xavier Froissard ont quant à eux rappelé la nécessité pour les chaînes hertziennes et traditionnelles de prendre le virage des WEB-TV. 24 WEB-TV France 3 devraient voir le jour dans les mois à venir.
Le Web TV, média de demain


Invité à réagir aux différentes interventions afin de livrer à l’assistance le regard purement africain sur ces nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC), le Dr José Mambwini, le seul Africain à prendre part à ce colloque qui a réuni des personnalités françaises de l’audiovisuel a, dans son introduction, déclaré : « J’attire l’attention de tous ici présents que, d’un point de vue purement de la communication et de l’information, l’Afrique est une prison très redoutable. Et le WEB TV constitue la meilleure opportunité d’y échapper ».
Après avoir évoqué les conditions dans lesquels travaillent les professionnels des médias audiovisuels et les difficultés pour les Africains d’investir dans une télévision traditionnelle très coûteuse, José Mambwini estime que « le continent africain connaît un retard technologique indescriptible dans les domaines de l’audiovisuel, mais à terme, il peut le rattraper à travers les NTIC les Web TV si tout est mis en œuvre pour réduire la fracture numérique qui pénalise ce continent». C’est ce qui explique sa présence à ce colloque afin de s’imprégner de tout ce qui concourt à la création d’une vraie Web TV.
Son intervention a autant été chaleureusement accueillie par une vague d’acclamations qu’elle a ému l’assistance. Car, dans sa substance cette intervention prononcée d’un ton grave est apparue comme une sorte d’interpellation au monde occidental où la liberté d’expression n’est guère qu’un slogan, un cri d’alarme des professionnels africains de l’audiovisuel qui ont du mal à véhiculer la vraie image de l’Afrique : une Afrique de souffrances et de misère mais aussi et surtout une Afrique de félicité, pleine d’initiatives. Face à cette situation, M. Emmanuel Hamelin a, en homme politique, exprimé l’attention que la France a toujours portée aux questions de la liberté de la presse dans le monde et surtout en Afrique.
Ce débat passionné et passionnant a duré plus de trois heures et a permis aux intervenants et participants d’exprimer leurs points de vue, de confronter leurs expériences en dressant un tableau de ce que pourra être le monde de demain. Cette rencontre a permis de dégager les grands axes de ce que sera le nouveau paysage audiovisuel et médiatique et si les interrogations et mises en garde sont encore nombreuses, on peut présager comme l’ont souligné Jean-Louis Touraine et Daniel Dubois que cette rencontre n’est qu’une première étape de réflexions et que d’autres rendez-vous seront proposés dans les semaines à venir.
Des extraits du colloque seront mis en ligne dans les prochains jours sur la WEB-TV de Daniel Dubois : http://www.surftv.fr/