vendredi 16 octobre 2009

Colette Tshomba réconforte ses concitoyens de Brazzaville


En visite de travail au Congo-Brazzaville
Colette Tshomba réconforte ses concitoyens de Brazzaville
La vague des expulsions des Congolais de Brazzaville n’a pas laissé indifférente la vice-ministre des Congolais de l’étranger. Colette Tshomba a effectué dernièrement une En marge de la vague d’expulsions de près d’un millier des compatriotes congolais de la ville de Brazzaville. La Vice Ministre des Congolais de l’Etranger, madame Colette Tshomba vient d’effectuer une visite de travail dans la République sœur du Congo-Brazzaville. Le but de cette visite était de réconforter les concitoyens congolais victimes des incidents du mois d’août 2009 consécutifs à l’opération « Stérilisation de la ville de Brazzaville » et examiner leurs conditions de vie et de travail.
Dans la capitale de la République du Congo, la vice-ministre des Congolais de l’étranger a été reçue en audience successivement par le ministre des Affaires étrangères, Monsieur Bazile Ikwebe, le ministre de la Défense nationale, monsieur Bawawo, et le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, monsieur Mbulu.
Colette Tshomba a remercié le président congolais Denis Sassou Nguesso et son gouvernement pour avoir accepté de mettre immédiatement fin à ces expulsions à la demande expresse de son collègue de la RDC Joseph Kabila Kabange. Elle n’a pas manqué entre autres de fustiger les conditions inhumaines d’expulsion des compatriotes congolais expropriés de leurs biens, torturés et violentés pour la plupart , de condamner le proxénétisme pratiqué sur certains des Congolais de Kinshasa avec la complicité des forces de l’ordre, de rappeler, tout en reconnaissant la souveraineté de chaque Etat, les dispositions des conventions internationales en la matière ainsi que celles de la Tripartite signée à cet effet à Luanda entre la République démocratique du Congo, la République du Congo et la République d’Angola. Elle a enfin suggéré un débat général de la question en évaluant l’examen des possibilités d’y intégrer les dispositions relatives à la migration de travail (mobilité professionnelle) conformément aux besoins des uns et des autres.
En réaction à tout cela, les interlocuteurs de la vice-ministre des Congolais de l’étranger, par le biais des ministres des Affaires étrangères et de la Défense nationale de la République du Congo, ont annoncé la tenue à Brazzaville du 21 au 24 octobre 2009 de la Commission spéciale Défense et Sécurité conformément aux recommandations de la XIème session de la Grande Commission mixte entre les deux pays, le Congo Kinshasa et le Congo Brazzaville. Ils ont invité madame Tshomba à prendre part à cette Commission en vue d’examiner les voies et moyens de mettre définitivement fin à ces pratiques viles. Tout en regrettant ces malheureux incidents, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a soutenu que les dérapages enregistrés seront sévèrement punis.

Avec ses compatriotes
En compagnie du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, la vice ministre des Congolais de l’étranger a consacré plusieurs heures pour écouter ses compatriotes des localités à forte concentration pour s’enquérir des doléances formulées après les incidents de Brazzaville notamment à Pointe-Noire où ils ont été affectés par la psychose des nouvelles expulsions parties du Cabinda et l’impérieuse nécessité d’ouvrir un Consulat eu égard au nombre de plus en plus croissant des Congolais de la RDC.
Ceux d’Oyo, Ouesso et Pokola se plaignent d’incursions domiciliaires répétées, la multiplicité des taxes ; des tracasseries diverses et autres maltraitances aux lieux de travail alors que en plus des cadres hautement qualifiés, la plupart des métiers sont exercés par les Congolais de la RDC sans aucune protection sociale, d’amendes injustifiées et de cas de viols, voire d’assassinats enregistrés dans les champs, ainsi que le coût de la carte de séjour qui s’élève à 106 000 FCFA par an.
La vice ministre des Congolais de l’étranger estime, pour sa part, qu’il est nécessaire d’examiner en commun les contours du séjour des compatriotes pour un partenariat migratoire notamment autour de la mobilité professionnelle afin d’éviter à l’avenir ce genre de traitement subi par les Congolais de Brazzaville ; une façon pour elle, de contribuer à la lever des barrières dans la perspective de l’intégration régionale et sous régionale (SADC, CEEAC et CPEGL…). A cet effet, une équipe de travail constituée des membres de la Communauté ainsi que quelques diplomates est à pied d’œuvre au sein de l’Ambassade.
Kléber Kungu

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