lundi 27 mai 2013

Francophonie: « Pour compatir à la douleur qui a frappée maman Tyna Lessie »

« Pour compatir à la douleur qui a frappée maman Tyna Lessie » La télévision de Denis Lessie s’est illustrée ces derniers temps en monstruosités linguistiques. C’est encore sur cette chaîne que j’ai suivi ce communiqué nécrologique qui parlait de « la douleur qui a frappée maman Lessie ». Question : pourquoi avoir accordé « frappée » ? Est-ce parce que la « douleur » au féminin est son sujet ou est-ce parce que c’est « maman Tyna Lessie » qui a été frappée ?. Ni l’un ni l’autre, car dans ce cas, l’accord est injustifié. Kléber Kungu

Pourquoi le Rwanda et l’Ouganda refusent de négociations avec leurs rebelles ?

FDLR et ADF-Nalu Pourquoi le Rwanda et l’Ouganda refusent de négociations avec leurs rebelles ? La déclaration du président tanzanien, Jakaya Kikwete, en marge des festivités marquant le cinquantenaire de l’Union africaine (anciennement Organisation de l’unité africaine) a soulevé des réactions de tous genres, positifs et négatifs, selon qu’on est d’un côté ou de l’autre. En effet, Jakaya Kikwete a demandé, en les citant nommément, aux présidents rwandais Paul Kagamé et ougandais Yoweri Museveni, d’organiser, eux aussi, chacun en ce qui les concerne, le dialogue avec leurs rebelles. « Si Kinshasa négocie avec ses ennemis du M23, il faut aussi que Kigali accepte de parler avec ses ennemis des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et Kampala avec les rebelles ougandais de l’ADF-NALU. Pas de paix durable, sans négociation globale », a dit Jakaya Kikwete. Alors que ces rebelles se trouvent réfugiés en territoire congolais d’où ils mènent régulièrement des incursions meurtrières contre les populations congolaises. La déclaration du président tanzanien vient en effet de relayer la demande tant répétée des Congolais qui ont toujours exigé que le président rwandais balaie également sa cour en organisant des pourparlers rwando-rwabdais, du terroir et de la diaspora, pour mettre fin aux menaces que constituent les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, dont la simple évocation du nom donne des insomnies à Paul Kagame. Jakaya Kikwete faisait cette déclaration en saluant dimanche 26 mai à Addis-Abeba le projet de la brigade d’intervention de la Monusco pour combattre les groupes armés dans l’Est de la RDC Malheureusement, pour le président rwandais, toutes les options pour pacifier la région des Grands Lacs sont possibles et faisables, sauf organiser des négociations rwando-rwandaises, préférant plutôt pousser les Congolais à se parler entre eux. A cette déclaration, le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, n’a pas bronché. Aucune réaction de sa part. Pour ceux qui savent scruter les messages, si Paul Kagamé n’a rien dit, c’est que son homologue rwandais a touché dans la plaie, dans le cœur du problème. En 2005, par exemple, alors les milices rebelles hutu basée en RDC avait déclaré vouloir abandonner la lutte armée, le président rwandais Paul Kagamé avait répondu que son gouvernement accueillait favorablement cette annonce, tout en affirmant que son gouvernement n’engagerait pas de discussions préalables avec la milice. «La seule chose que nous ferons sera de leur ouvrir les frontières», a déclaré Kagamé. «Ceux qui désirent venir sont les bienvenus. Ceux qui veulent rester, le peuvent. Et ceux qui veulent continuer de se battre sont libres de le faire »! Pourquoi son collègue ougandais Yoweri Museveni n’organiserait-il pas des concertations avec les rebelles ougandais d’ADF-Nalu (Allied Democratic Forces -National Army For The Liberation Of Uganda (NALU). Mais Yoweri Museveni, lui, a réagi d’une seule phrase : « On discute avec ceux qui veulent discuter et on isole les autres. » Une réaction qui ne veut rien dire sinon dévoiler la véritable position ou attitude du chef de l’Etat ougandais face aux négociations avec les rebelles ougandais : pas de négociations ! Qu’il s’agisse de Paul Kagame ou de Yoweri Museveni, la position est claire : tant que leurs rebelles constituent pour eux un fonds de commerce. En effet, quel prétexte allégueraient-ils si aucun rebelle ne résidait plus en territoire congolais en faveur des négociations, pour justifier ce qu’ils appellent la chasse aux FDLR ou aux rebelles d’ADF-Nalu en RDC ? En termes clairs, tant que les rebelles des FDLR et d’ADF-Nalu existeraient, c’est-a-dire tant qu’ils allaient demeuraient en territoire congolais, les dividendes à tirer de cette situation à leur avantage sont nombreux. D’abord, sous prétexte de mener la guerre à ces rebelles – jusqu’en RDC- le Rwanda et l’Ouganda cherchent à justifier la présence de leurs troupes en RDC. Ensuite, la situation sécuritaire étant ce qu’elle est avec tous ces groupes armés, dont plusieurs de fabrication rwandaise et ougandaise, les richesses de cette région sont facilement à la merci des vautours du genre du Rwanda et de l’Ouganda. On se rappelle qu’aussitôt Goma tombée aux mains des rebelles du M23, le Rwanda n’a pas attendu pour réclamer des négociations des rebelles de leur fabrication avec le gouvernement congolais. L’objectif funeste de ces négociations à l’avantage de Paul Kagamé est de permettre l’infiltration des hommes à sa solde dans les institutions congolaises pour mener à bien sa mission. Les deux pays partageant plusieurs kilomètres de frontières avec la RDC, cette promiscuité leur est favorable, d’autant plus qu’en faveur de la fameuse réintégration dans l’armée régulière congolaise des rebelles, plusieurs sujets rwandais et ougandais considéraient comme des Congolais se trouvaient en RDC. La suite, on la connaît. A tout prendre, tant que le désordre, l’insécurité, les guerres, que connaît la RDC profitent encore aux deux pays, et que les régimes de Paul Kagame et de Yoweri Museveni tiennent encore debout, tout dialogue avec les ceux régimes semblent ne pas être une préoccupation. Kléber Kungu

50 ans de l'UA et autant de défis à relever

Union africaine (OUA) 50 ans et autant de défis à relever Du 22 au 25 mai 1963, les "Pères fondateurs" d'une trentaine de pays indépendants signent à Addis Abeba en Ethiopie la "Charte de l'unité africaine" créant l'OUA. De l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à l’Union africaine (UA), de 1963 à 2013, l’organisation continentale a aujourd’hui 50 ans. Chefs d’Etats et de gouvernements, ministres des affaires étrangères, diplomates africains et internationaux, experts et représentants d’ONG sont réunis à Addis Abeba en Ethiopie pour célébrer ces 50 années d’existence. Plusieurs dirigeants du continent ont fait le déplacement dans la capitale éthiopienne pour fêter le jubilé d’or sous le thème: «Panafricanisme et renaissance africaine» d’une organisation panafricaine qui peine encore à s’implanter et à s’imposer face aux crises et aux conflits qui minent bon nombre de ses pays membres. Tous les dirigeants africains, y compris le Congolais Joseph Kabila, ont décidé d’être de la fête, à l'exception de l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, malade, et du Nigérien Mahamadou Issoufou dont le pays traverse une situation d’insécurité préoccupante. Pour les dirigeants de l'Union africaine, cette célébration ne sera cependant pas seulement festive. Elle sera aussi l'occasion de passer au crible ces 50 années d'existence. Si l'organisation peut se satisfaire d'avoir réussi la décolonisation des pays du continent et contribué à la fin de l'apartheid, elle est en revanche au centre de nombreuses critiques, liées à son inefficacité dans la gestion des crises qui ont marqué le continent de dix dernières années. 50 ans après avoir mis fin à l’apartheid et à la décolonisation, le continent noir devait faire face à d’autres crises devenues récurrentes : putschs militaires, rébellions, guerres civiles interminables, terrorisme…, l’unité tant recherchée semble théorique. Ce qui pousse certains à conclure que l’Union africaine a échoué sur toute la ligne. D’autant plus que dans bien des crises qui secouent les pays africains, l’Union africaine ne donne pas l’impression d’être inefficace et inopérante. Plusieurs cas l’illustrent : la Libye, le Mali, la RDC. L’inaptitude de l’Union africaine est telle que son intervention dans un conflit vient souvent en retard… Sans doute est-ce en raison de toutes ces réalités que l'ancienne ministre sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, élue il y a un peu moins d'un an à la tête de la Commission de l'Union africaine, a annoncé vouloir rendre l'organisation plus « efficace ». Malheureusement, les crises malienne et centrafricaine ont mis à mal cette annonce comme pour contredire ou défier celle qui l’avait prononcée. Si les critiques sont faites à l’Union africaine, les encouragements ne manquent pas non plus. Comme ceux du chargé des affaires régionales pour l'Afrique du gouvernement allemand, Egon Kochanke qui estime que beaucoup de chemin a été parcouru par l’institution panafricaine par rapport aux « objectifs qu’elle s’était fixés il y a 50 ans – c'est-à-dire de rendre l'Afrique plus visible politiquement et économiquement, de développer et de créer un espace juridique commun, beaucoup a été fait, tout en reconnaissant que beaucoup reste à faire. A l’actif de l’UA, l’homme d’Etat allemand a épinglé le fait qu’ « elle est très active dans la politique étrangère et sécuritaire (...) et « que la nouvelle présidente de l'Union africaine, Dlamini-Zuma est très engagée, sans oublier que le « Conseil paix et sécurité » de l'organisation a réussi à résoudre pas mal de conflits ». Cependant, tout en promettant l’aide de l’Union européenne et l’Allemagne, il encourage l’organisation à « entamer le renforcement des capacités, à « être bien structurée avec des responsabilités bien définies. » Tout en soulignant que la concrétisation de ces deux conditions rendra possible « une grande intégration économique, sociale et juridique durable ». Le gouvernement allemand apporte déjà son assistance au Conseil paix et sécurité dans le cadre du renforcement des capacités des institutions de l'Union africaine. Une assistance qui s'est traduite aussi par la construction du bâtiment abritant cette structure, dénommé : « Building Peace and Security » à hauteur de 26,5 millions d'euros. Défis énormes Aujourd’hui, les priorités de l’Union africaine sont désormais l'intégration économique et la démocratisation du continent. Bien que certaines avancées soient palpables dans les deux domaines, il y a lieu de les renforcer. Que dire des élections organisées ci et là mais souvent sujettes à contestation sur fond de tripatouillages des constitutions ? Cinquante ans plus tard, les 54 Etats membres de l'Union africaine ont réalisé des progrès vers cet idéal, mais peinent toujours à faire de l’Afrique un continent uni. La fête du cinquantenaire a marquée par des célébrations avec un budget d’1,3 million de dollars: expositions, forums de jeunesse, parades, danses, sessions culturelles et même un match de football international (Ethiopie contre Soudan). Elles se sont déroulées en grande pompe le 25 mai en présence d’invités de marque, dont le président français François Hollande, le vice-Premier ministre chinois Wang Yang, le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, la présidente brésilienne Dilma Roussef et le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Au delà du folklore festif, les chefs d'Etat se sont penchés sur les défis actuels auxquels est confronté le continent. Au nombre desquels, la situation au Mali. Si la première phase de la guerre contre les islamistes dans le nord du Mali a été gagnée, grâce aux forces françaises et ouest-africaines, le Mali est loin d’être sortie de cette crise. Dans l’entre temps, le pays s’affaire à organiser une élection présidentielle pour la fin du mois de juillet, considéré comme une gageure. Une crise malienne que dans laquelle l’UA n’est véritablement pas engagée. Alors que le Mali peine à recouvrer la sécurité et doit se reconstruire, que doit faire l’UA pour se rattraper ? Les chefs d’Etat africains ont également examiné les dossiers plus brûlants les uns que les autres : la situation sécuritaire en RDC, le processus électoral compromis à Madagascar, la Centrafrique, la situation sécuritaire en RDC, la paix fragile entre le Soudan et le Soudan du Sud, convaincre l’Ethiopie de ne pas abandonner ses positions aux Shebabs en Somalie, et que faire avec la Cour pénale internationale, considérée par certains comme de plus en plus envahissante, d’autant qu’un chef d'état élu, le Kenyan Uhuru Kenyatta, y est désormais inculpé. Au sujet de la situation politique et sécuritaire instable dans bien des pays africains, les dirigeants africains réunis en sommet à Addis Abeba ont décidé de créer une force de réaction rapide chargée d’intervenir dans les conflits sur le continent, a annoncé lundi le président en exercice de l’Union africaine. Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a fait état devant la presse «d’une décision historique (du sommet) d’avoir une force de réaction rapide à laquelle de nombreux pays ont proposé de contribuer». Le financement Le financement de l’UA est l’un des sujets les plus pressants. La mort de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a dû compromettre ce financement, lui qui contribuait largement aux frais de fonctionnement de l’UA et payait les contributions de certains petits pays. Entre temps, l’Union africaine ambitionne aussi de s’affranchir de sa dépendance à l’Union européenne, qui fournit environ la moitié du budget de l’UA. On rapporte que l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo a été chargé de trouver des solutions alternatives de financement, et ses conclusions sont très attendues à ce sommet. La présidente de la Commission de l’UA Nkosazana Dlamini-Zuma veut élargir les compétences de l’UA aux questions de développement socio-economique: la lutte contre la pauvreté, le promotion et l'émancipation des femmes et les investissements du secteur privé. Kléber Kungu Chronologie des 50 ans d'Union africaine Les quelques dates clés qui ont marqué les 50 ans d’histoire de l’Union africaine 1963 25 mai : 30 États africains indépendants donnent naissance à l'Organisation de l'unité africaine (OUA) à Addis Abeba. Leur objectif : l'unité du continent tout comme la souveraineté et l'intégrité territoriale de ses membres. La même année, l'OUA fonde en Tanzanie un "comité de libération", qui soutient le combat contre la suprématie de la minorité blanche en Namibie et en République sud-africaine. 1976 Le chef d'État ougandais, le militaire Idi Amin se fait nommer président à vie. Le despotisme brutal d'Idi Amin fait jusqu'à 400.000 victimes et discrédite ainsi la politique de non-ingérence de l'OUA. 1980 Au Nigeria, l'OUA adopte le "plan d'action de Lagos“. Il doit renforcer la coopération régionale et poser les fondements d'une communauté économique africaine. Aucun résultat concret n'est obtenu dans un premier temps. 1985 Le Maroc se retire officiellement de l'OUA. Le pays proteste contre l'entrée de la "République arabe sahraouie démocratique", aussi appelée Sahara occidental, au sein de l'OUA en 1982. 1989 La "Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples" de l'OUA entame son travail. 1991 Les États de l'OUA fondent la "Communauté économique africaine" (CEA), avec l'objectif de créer d'ici 2025 un espace économique africain unique. Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba en 2012. 1994 Après la fin du régime de l'apartheid, la République sud-africaine entre à son tour dans la communauté d'États. 1999 Lors d'un sommet spécial à Syrte en Libye, l'OUA suggère, sur l'initiative de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, de fonder une Union africaine soit une confédération d'États poursuivant des objectifs politiques commun, à l'image de l'Union européenne. 2000 Entrée dans une nouvelle ère : lors d'une rencontre à Lomé au Togo, les chefs d'État et de gouvernement de l'OUA signent la charte constitutive de l'Union africaine (UA). 2001 Désormais, l'OUA s'appelle officiellement l'Union africaine et compte 53 membres. La question du Sahara occidental n'étant toujours pas réglée, le Maroc n'adhère pas à l'UA. Durant une période de transition de deux ans, l'OUA et l'UA cohabitent. La présidence tournante annuelle de l'Union africaine et l'assemblée des chefs d'État et de gouvernement sont les deux principaux organes de l'UA. La "Communauté économique africaine" est intégrée à l'UA. 2002 Les chefs d'État et de gouvernement réunis à Durban, en Afrique du Sud, fondent l'Union africaine. Le siège de l'organisation est maintenu à Addis Abeba en Éthiopie. 2003 L'UA se dote d'un conseil de sécurité selon le modèle des Nations unies. La commission est constituée de 15 représentants élus des États membres et peut mener des interventions militaires et des opérations de maintien de la paix en Afrique, même contre la volonté des Etats membres à part entière. 2004 L'UA lance le "parlement panafricain“, qui siège à Midrand en Afrique du Sud. 265 représentants élus des États membres le composent. La commission doit réaliser la politique et les objectifs de l'UA, promouvoir la démocratie et le développement économique. Le parlement, lui, n'a qu'une fonction de conseil, il n'a pas de compétences législatives. La même année, l'UA envoie des troupes dans la région en crise du Darfour au Soudan, dans le cadre des ses missions AMIS (Mission de l'Union africaine au Soudan) et de l'UNAMID (Mission des Nations unies au Darfour). 2005 Le Somaliland, un État situé au nord de la Somalie et qui n'est pas reconnu par la communauté internationale, fait une demande d'adhésion à l'UA. Toutefois, son intégration à l'organisation n'est pas en vue. 2006 Dans sa résolution 1725, le Conseil de sécurité des Nations unies autorise l'envoi d'une mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM). Jusqu'à la fin de l'année 2012, l'effectif des troupes de protection du gouvernement somalien est augmenté. Il s'élève à 17.000 soldats. 2009 Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devient président de l'UA selon le principe de rotation prévu par l'organisation. Durant sa présidence, il prône avec véhémence sa vision des "États-Unis d'Afrique". L'Afrique du Sud en particulier refuse le concept. 2012 La ministre de l'Intérieur sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma devient la première femme élue à la tête de la commission de l'Union africaine. Il s'agit du poste le plus élevé de l'alliance. 2013 L'UA compte 54 membres, c'est-à-dire l'ensemble des pays africains à l'exception du Maroc. Le Sahara occidental est membre à part entière de l'UA mais ne fait pas partie des Nations unies, n'étant généralement pas reconnu en tant qu'État. La République centrafricaine, la Guinée-Bissau et Madagscar sont suspendues jusqu'à nouvel ordre.

dimanche 26 mai 2013

Blaise Muya fait docteur en sociologie de l’Unikin

A l’issue de la soutenance publique de la thèse Blaise Muya fait docteur en sociologie de l’Unikin A l’issue d’une présentation et brillante soutenance publique de la thèse de doctorat en sociologie à la faculté des sciences sociales, administratives et politiques au département de sociologie de l’Université de Kinshasa (Unikin), le chef de travaux Blaise Muya Mayoyi Musangu, a été déclaré docteur en sociologie par un jury présidé par le Pr Ndaywel è Nziem Isidore, assisté du Pr Bongeli Yeikelo Emile (secrétaire), Pr Mwene Batende Gaston (promoteur), Pr Osekonda Okenge (membre) et Pr Masamba Nkaszi a Ngani (membre). « Pratiques symboliques et langage religieux au sein de l’Eglise kimbanguiste. Lecture sociologique du sacré et de la quête de sens dans une Eglise africaine indépendante » est le titre de la thèse soutenue publiquement par le chef de travaux Blaise Muya, de 476 pages réparties en 4 chapitres. La dissertation doctorale a examiné les expressions et les pratiques symboliques des fidèles kimbanguistes face au sacré vécu comme mystère, en dégageant la vision spirituelle de la vie chez les fidèles kimbanguistes en tant que chrétiens africains. Sous la principale problématique « quelles sont les pratiques et le langage religieux qui font que l’Eglise kimbanguiste a une caractéristique spécifique dans la spiritualité chrétienne ?» soutenue par des problématiques secondaires comme « quelle différence fondamentale trouve-t-on dans l’usage des pratiques symboliques kimbanguistes qui ferait de l’Eglise kimbanguiste la plus grande Eglise indépendante d’Afrique ? » et « peut-on parler de l’identité socioculturelle kimbanguiste qui traduise une pensée et/ou une opinion originale ou encore une importation adaptée ? », le chef de travaux Blaise Muya a répondu à toutes ces questions en étudiant l’examen des activités des fidèles qui donnent accès au sacré, au Transcendant, dans toute leur richesse et complexité. Cela grâce à un inventaire des rites (rites piaculaires, les expiations, les propitiations, les rites de purification, les rites de protection, contre les forces maléfiques, les interdits, les tabous, le sacrifice, etc.), les signes ainsi que les expressions et les pratiques religieuses telles que les prières, les chants, les danses, les postures corporelles, les gestes expressifs, la chorégraphie et le rythme, les prédications, la catéchèse, la pastorale, etc. « Les kimbanguistes recourent aux pratiques symboliques spécifiques et au langage religieux local, c’est-à-dire le terroir, et authentique, permettant de communiquer avec le Transcendant par un dialogue compréhensible pouvant faciliter le lien, de façon permanente, avec le sacré, Dieu », telle est l’hypothèse de cette thèse. Le chef de travaux Blaise Muya va plus loin en proposant que l’Eglise kimbanguiste devienne de plus en plus originale, de manière de ne plus dépendre des autres qui se réclament universellement mères. Etant donné qu’elle n’a pour source que Nkamba « Nouvelle Jérusalem » d’où elle tire sa légitimité spirituelle, même si, affirme-t-il, la Bible constitue l’unité chrétienne et sa source d’inspiration religieuse. Au terme de l’économie de 15 minutes de sa dissertation doctorale, le chef de travaux était soumis aux questions et remarques des membres du jury qui ne l’ont pas ménagé en lui faisant remarquer que le titre était très long, que les chapitres très abondants. Aux questions comme quelles explications il donnait à la couleur verte utilisée par les kimbanguistes, si c’est la même couleur utilisée par le MPR-Etat, le blanc n’est pas la couleur symbolisant la race blanche et quel discours que les kimbanguistes peuvent-ils apporter auprès des Blancs, qui sont également des fidèles kimbanguistes, après la prophétie de Simon Kimbangu selon laquelle les Noirs deviendront des Blancs et les Blancs des Noirs, comme quoi l’Eglise kimbanguiste prône l’émancipation des Noirs, et à d’autres, Blaise Muya a répondu avec brio et aisance, sous le hochement de tête des membres du jury. Ce n’était pas avec surprise que la sanction du jury est tombée en lui décernant le doctorat en sociologie avec la mention « grande distinction » sous les applaudissements nourris et devant un Blaise Muya ému, mais pas surpris car il a mérité cette distinction. C’est avec beaucoup de joie que le nouveau professeur en sociologie a remercié tout le monde, de son enseignant de l’école primaire en 1963 à l’université Simon Kimbangu en passant par sa famille biologique physiquement présente au cours de la cérémonie, à l’Eglise kimbanguiste, au recteur de l’Unikin, Pr Jean Berchmans Labama Lasay’Abar ainsi qu’aux professeurs de cet Alma Mater, mais surtout au promoteur de sa thèse, le Pr Mwene Batende Gaston… Au nouveau professeur, le recteur de l’Unikin a demandé la soumission aux aînés et de défendre le diplôme qu’il venait d’obtenir. Kléber Kungu

Francophonie : « …ces membres…ce 5 000 FC… »

« …ces membres…ce 5 000 FC… » « Le secrétariat général de la NERRC organise une formation idéologique pour tous ces membres de Lukunga. Les frais de participation ce 5000 FC pour le repas ». Il s’agit toujours des innovations linguistiques de mauvais goût de la télé Nzondo TV que j’ai suivies sur la bande défilante d’informations de cette télé. A quel mot renvoie « ces » membres et que signifie le « ce » placé devant 5 000 FC pour qu’ils s’orthographient de cette manière ? Le premier renvoie au mot « NERRC », donc il devrait être possessif, c’est-à-dire « ses », le second, devrait s’écrire « c’est ». Moralité : Le français est si capricieux qu’il est imprudent de le confier aux soins de n’importe quel usager ! Kléber Kungu

Les participants pour la gestion programmatique par la Division provinciale de la santé

Atelier sur le financement du PARSS Les participants pour la gestion programmatique par la Division provinciale de la santé A l’issue d’un atelier du lancement du Projet d’appui à la réhabilitation du secteur de la santé (PARSS) avec le 3ème financement, tenu dernièrement à l’hôtel Le Royal à la Gombe sur la consolidation et l’amélioration des acquis du premier financement en matière d’appui au développement des zones de santé, les participants ont formulé trois recommandations au ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi à savoir, confier la gestion programmatique à la Division provinciale de la santé, que les responsabilités de la gestion financière et logistique soient confiées aux APP et que les affectations des personnes dans les zones de santé PARSS tiennent compte de besoins exprimés. Au cours de cet atelier, les participants se sont penchés sur la consolidation et l’amélioration des acquis du premier financement en matière d’appui au développement des zones de santé et la disponibilité et la qualité des services de santé de la reproduction dont le planning, la nutrition et la sécurité transfusionnelle. Pour Dr Félix Kabange Numbi, les résultats atteints sont satisfaisants, d’autant plus que trois produits étaient attendus, selon lui, à savoir : l’adoption des PAO dans cinq provinces et l’amélioration de la disponibilité des médicaments, ainsi que l’amélioration du suivi et évaluation du PARSS et l’adoption des stratégies pour asseoir la réforme au niveau intermédiaire. En outre, les participants à cet atelier ont validé que les plans de financement touchent 4 provinces : le Bandundu, l’Equateur, le Katanga, Kinshasa et le Maniema. Des plans ayant tablé sur le renforcement des interventions dans la santé de la reproduction et la nutrition auxquels il faut ajouter la disponibilité et l’approvisionnement des médicaments de qualité, la mise en place des CDR dans toutes les provinces, excepté celle de Kinshasa. Validation du cadre des résultats du PARSS Les participants ont également validé, en ce qui concerne le suivi et l’évaluation des activités, le cadre des résultats du PARSS qui regroupe les indicateurs essentiels du projet avec les cibles pour 2013 et 2014. Quant à la réforme du niveau intermédiaire, tel que régi par l’arrêté ministériel y relatif, les assises ont proposé quelques pistes de solutions pour permettre au PARSS de contribuer à la mise en place des divisions provinciales de la santé dans les provinces concernées. Il s’agit de la mise en place effective du financement basé sur les résultats dans les zones de santé appuyées par PARSS. Le ministre de la Santé publique, Dr Félix Kabange, a précisé que cela constitue une disposition incontournable en vue d’obtenir les résultats escomptés. Convaincu de la nécessité d’agir ainsi, Félix Kabange a promis son implication, estimant que le fonds reçu de la Banque mondiale doit être géré d’une manière transparente et conformément aux principes de passation des marchés de gestion financière et des audits. Aussi a-t-il promis de veiller pour que la gestion de ce fonds additionnel soit rigoureuse. Pour une mise en œuvre harmonieuse Le coordonnateur de l’Unité de coordination des projets (UCP), Jacques Wangata, a déclaré que les assises de l’hôtel Royal ont permis de donner des orientations précises pour une mise en œuvre harmonieuse des activités de soins de santé primaire dans 84 zones de santé ciblées grâce au 3ème fonds additionnel du Projet d’appui à la réhabilitation du secteur de la santé. Il a reconnu que c’est sans complaisance que le bilan a été fait pour trouver des solutions efficaces et durables selon les réformes en cours. Jacques Wangata a appelé les agences d’achat de performance et d’évaluation externe à relever ensemble les défis liés à l’état de santé de production dans les zones de santé ciblées, soulignant que « les résolutions prises visent à créer un environnement serein pour atteindre les objectifs » et que l’UCP réitérait son engagement à répondre à cette vocation. Il a enfin promis un bilan plus positif lors de la mise en œuvre de ce financement. La chargée de la Banque mondiale, Hadia- Nazem Samah, ne s’est pas mieux exprimée qu’en affirmant l’engagement de sa banque à accompagner la RDC dans son processus de développement, en appuyant les campagnes de vaccination et en apportant sa contribution pour arrêter définitivement la transmission du poliovirus. Kléber Kungu

Ban Ki-moon optimiste pour la RDC

Aveu d’échec de l’Onu au Rwanda, au Srebrenica en Yougoslavie… Ban Ki-moon optimiste pour la RDC Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, vient de boucler, par l’Ouganda, sa tournée, effectuée en compagnie du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, dans la région des Grands Lacs qu’il a entamée par la RDC en passant par le Rwanda. En Ouganda, Ban Ki-moon se dit «confiant dans l’avenir de l’est de la RDC». Une tournée effectuée alors que les affrontements entre les rebelles du M23 et les militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) ont repris depuis lundi 21 mai avant de connaître une trêve pour permettre à la délégation de Ban Ki-moon d’effectuer calmement sa visite. « Nous avons échoué au Rwanda, nous avons échoué à Srebrenica dans l’ex-Yougoslavie. Là (en RDC, NDLR) nous réussirons ». Comme un aveu d’impuissance ou d’échec du travail de l’Onu dans le rétablissement de la paix au Rwanda et à Srebrenica, dans l’ex-Yougoslavie, Ban Ki-moon a fait cette déclaration auprès du président ougandais au terme de cette visite. Cette fois est la bonne Ban Ki-moon a jugé que cette fois était la bonne. En termes plus simples, le retour à la paix et à la sécurité, deux denrées qui font cruellement défaut au Nord-Kivu ne souffrira d’aucun prétexte. Comme qui dirait, aucune personne, aucun groupe armé, M23 soit-il, ne saura entraver la réalisation de ce défi. La visite de Ban Ki-moon intervient alors que la Brigade d’intervention de l’Onu décidée par la résolution 2098 est en train de se déployer au Nord-Kivu. Et au sujet du déploiement de cette force internationale dont trois pays africains – l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi – sous le commandement de la Tanzanie, le secrétaire général de l’Onu a déclaré qu’il se ferait dans « un à deux mois ». En termes clairs, les Congolais meurtris des décennies entières par la violence et tous ses nombreux corollaires, doivent prendre leur mal en patience encore pendant plusieurs semaines. L’optimisme de Ban Ki-moon risque d’être mis à mal par la déclaration de l’ancienne présidente irlandaise et envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs, Mary Robinson, selon laquelle la brigade d’intervention serait donc plutôt une brigade de dissuasion, une force de prévention. Pour elle, l’accent doit être mis sur des progrès à faire en politique, vers la paix, et surtout le développement. Alors que la population congolaise, singulièrement celle vivant au Nord-Kivu, attend beaucoup de cette Brigade qui, pour elle et selon la résolution onusienne la créant, elle a pour mission de combattre les groupes armés, dont le M23, qui fourmillent dans la partie orientale du pays. Si la déclaration de l'ancienne présidente irlandaise vient annihiler les espoirs des Congolais, elle doit être perçue comme une manière de la communauté internationale de les appeler à ne compter d’abord que sur l’armée régulière de leur pays, la Brigade d’intervention ne devant lui servir que de soutien et d’accompagnement. Demander à une force étrangère, d’intervention puisse-t-elle être, de sécuriser le territoire national, ne peut que signifier tout sauf se rendre responsable du destin de son pays et de l’intégrité de son territoire. Or, à ce jour, les nouvelles en provenance du Nord-Kivu, précisément du front sont encourageantes en apprenant que les forces régulières congolaises résistent farouchement aux rebelles du M23 appuyés par le Rwanda qui leur fournit troupes, armes et munitions. A tout prendre, la déclaration de Mary Robinson constitue déjà un signal fort pour les FARDC qui ne doivent pas baisser les armes pour attendre de la Brigade d’intervention qu’elle fasse tout à leur place. Les FARDC doivent commencer par compter sur leurs propres forces dont elles disposent suffisamment d’ailleurs. Quant aux pourparlers de Kampala qui sont déjà à leur cinquième mois, alors que les Congolais, dans leur ensemble, n’y croient plus, estimant qu’ils n’aboutiront à rien, sinon à allonger le nombre de négociations qu’ils auront connues dans leur pays, Ban Ki-moon et Mary Robinson y tiennent encore. Aussi ont-ils appelé toutes les parties à les poursuivre, alors que d’autres concertations nationales convoquées par le président Joseph Kabila en décembre 2012 sont attendues. Somme toute, le déplacement au pays de Kabila du numéro un de l’Onu, Ban Ki-moon en compagnie du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim ainsi que de l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs, Mary Robinson, est un signe encourageant qui ne peut jamais tromper les esprits avisés. Quelle honte pour l’Onu si la promesse de Ban Ki-moon n’arrivait pas à se concrétiser, ce qui rallongerait la liste des échecs des Nations unies dans ses efforts de rétablir la paix à travers un monde de plus en plus écartelé par des conflits ? Echec ? Une éventualité que ne pourrait envisager Ban Ki-moon. Ban Ki-moon est dans l’obligation de relever ce défi, d’autant plus que partout où à travers le monde ils sont déployés, les casques bleus n’inspirent plus confiance lorsqu’il s’agit de compter sur eux en matière de paix, de sécurité. Mais il faudrait que les Congolais, en premier, l’aident à concrétiser son rêve. Un défi ! Kléber Kungu

samedi 25 mai 2013

Francophonie : « … Que le Dieu de Denis Lessie vous bénisses »

« … Que le Dieu de Denis Lessie vous bénisses » Ce message est la suite du communiqué précédent au sujet de l’invitation faite aux fidèles d’aller à la prière. La force du rédacteur de ce message lu également sur la bande défilante de la télévision Nzondo TV est d’avoir précisé qu’il s’agit du Dieu de Denis Lessie, sinon, je regretterais que mon Dieu puisse accepter cette faute : « bénisses ». Que vient faire ce petit « s » à la fin du beau et saint verbe « bénir » ? Sans doute le rédacteur a été convaincu que le « s » se justifiait par le fait qu’il s’accordait avec « vous » comme il le ferait avec le participe passé d’un verbe s’accordant avec un complément le précédent !. Franchement, le français ne sait plus à quel rédacteur se confier. Kléber Kungu

Kang kyung-wha en visite dans l’Est de la RDC

Sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires de l’Onu Kang kyung-wha en visite dans l’Est de la RDC La Sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la Sud-Coréenne Kang Kyung-wha va effectuer, du 29 au 31 mai, une visite de travail dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) en vue de se rendre compte des réalités humanitaires des populations qui y vivent. La Sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires va se rendre successivement à Kalemie au Katanga et à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Initialement, il était prévu que Kang Kyung-wha se rende d’abord à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Mais il est probable que l’étape de Goma soit écartée en raison des affrontements actuels entre les FARDC et les rebelles du M23. remplace Mme Catherine Bragg, du Canada, à laquelle le Secrétaire général exprime sa reconnaissance pour son engagement et son dévouement en faveur des questions humanitaires. Le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a nommé Kang Kyung-wha, de la République de Corée, en qualité de Sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Mme Kang était Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, avec rang de Sous-Secrétaire général, depuis janvier 2007. Pendant son mandat au Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, elle a été chargée de la gestion de toute l’organisation. Mme Kang a également dirigé la mise en place de la structure d’appui du Bureau de la Haut-Commissaire à l’examen périodique universel et a présidé le mécanisme de transversalisation des droits de l’homme. Avant d’entrer aux Nations Unies, Mme Kang était Directrice générale de l’Organisation internationale du Ministère des affaires étrangères et du commerce de la République de Corée. Elle a été Ministre à la Mission permanente de la République de Corée auprès des Nations Unies, de septembre 2001 à juillet 2005, période durant laquelle elle a présidé la Commission de la condition de la femme. Avant de rejoindre le Ministère coréen des affaires étrangères en 1998, Mme Kang assistait la Présidente de l’Assemblée nationale de la République de Corée dans les domaines de la promotion de la femme et de la diplomatie parlementaire. Plus tôt dans sa carrière, elle a travaillé au « Korean Broadcasting System » et donné des conférences dans des universités coréennes et américaines. Mme Kang a étudié à l’Université de Yonsei où elle a obtenu une licence en sciences politiques et en diplomatie. Elle est titulaire d’une maîtrise en communication de masse et d’un doctorat en communication interculturelle, de l’Université du Massachusetts aux États-Unis. Née en 1955, à Séoul, en République de Corée, Mme Kang est mariée et mère de trois enfants. Kléber Kungu

vendredi 24 mai 2013

5ème Ticad à Yokohama du 1er au 3 juin

5ème Ticad à Yokohama du 1er au 3 juin « Main dans la main avec une Afrique dynamique » au centre de la rencontre C’est dans une semaine que la ville japonaise Yokohama va abriter la 5ème édition de la Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique) avec pour thème principal « Main dans la main avec une Afrique dynamique » qui regroupera plusieurs dirigeants africains et du monde. Ce grand rendez-vous international aura pour but la concertation de manière stable de la croissance économique actuelle du continent noir et la répartition des bénéfices de ce développement à toutes les couches sociales. Lors de la réunion ministérielle préparant la Ticad V, qui s’est tenue les 16 et 17 mars, à Addis-Abeba en Ethiopie, le Japon, pays hôte, a exprimé son intention de verser une aide de 550 millions de dollars américains afin d’assurer la paix et la stabilité en Afrique, deux bases essentielles pour la croissance et la prospérité de la région, selon un communiqué de presse publié dernièrement et dont L’Observateur a obtenu copie. Cette rencontre a été coprésidée par le ministère des Affaires étrangères japonais, Fumio Kishida, et son homologue éthiopie,, Tedros Adhanom. Plus de 1 000 personnes y ont pris part , dont 46 délégués de niveau ministériel représentant 52 pays africains, 84 organisations régionales et internationales, des ONG et des représentants du secteur privé. La Ticad V entend transmettre plusieurs messages, notamment l’attention particulière portée aux partenaires public-privé (PPP) et au rôle du secteur privé, les domaines prioritaires sont les infrastructures, l’agriculture et le développement des ressources humaines. Ensuite, il y a lieu de promouvoir la sécurité humaine, renforcer l’autonomisation des femmes et des jeunes, faire preuve de leadership dans l’établissement du Programme de développement pour l’après 2015 (santé, éducation, sécurité alimentaire, réduction des désastres naturels, etc.). Enfin, soutenir les initiatives de l’Afrique en faveur de la paix et de la stabilité. La Ticad réunit l’ensemble des pays africains et de leurs partenaires de développement, dont les organisations internationales ou régionales, les pays donateurs, les pays asiatiques, le secteur privé et les organisations de la société civile. La Ticad a un double objectif : promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires de développement et mobiliser le soutien pour les initiatives de développement conçues par les Africains eux-mêmes. La Ticad existe depuis 1993 La Ticad est une initiative lancée en 1993 par le Japon dans le but de promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires sur les défis auxquels le continent noir est confronté. 20 ans après, la Ticad est devenue le principal cadre mondial destiné à coordonner l’exécution de programmes visant à mobiliser la sagesse et les ressources de l’ensemble des acteurs concernés par le développement de l’Afrique, sous les concepts de l’ « Appropriation » africaine et des « Partenaires » internationaux. Elle est co-organisée tous les 5 ans, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, par le gouvernement du Japon, la Commission de l’Union africaine, le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique de l’Onu, le PNUD et la Banque mondiale. Les Ticad… 1993 Lors de la Ticad I, les co-organisateurs se sont engagés à faire remonter l’aide au développement à l’Afrique qui était alors en baisse après la fin de la Guerre froide. Ensuite, les participants ont adopté la déclaration de Tokyo sur le développement de l’Afrique, promettant la poursuite des reformes politiques et économiques en Afrique, le renforcement du développement du secteur privé, la coopération et l’intégration régionales, ainsi que l’exploitation des expériences des pays asiatiques pour le développement de l’Afrique. 1998 A la deuxième conférence (Ticad II), les participants ont abordé les défis pour le développement de l’Afrique, avec pour thèmes essentiels la réduction de la pauvreté et l’intégration dans l’économie mondiale. Ils ont adopté le Programme d’action de Tokyo (TAA), qui représente un cadre de coopération identifiant des objectifs communs et des directives pour des actions à entreprendre par l’Afrique et ses partenaires de développement. 2003 La Ticad III s’est engagée fermement à soutenir le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) de l’Union africaine, qui désigne un plan pour réaliser la paix, la croissance socio-économique, ainsi que le développement de l’Afrique. En adoptant la Déclaration du 10ème anniversaire de la Ticad, les participants ont renouvelé les engagements des dirigeants des pays participants pour réaliser le développement de l’Afrique, en mettant l’accent sur le concept de la sécurité humaine. 2008 Avec pour grand thème « Vers une Afrique qui gagne », a Ticad IV, à laquelle ont participé près de 3 000 personnes, dont 41 chefs d’Etat et de Gouvernement africains, a abordé les trois domaines prioritaires : encourager la croissance économique, assurer la « sécurité humaine », y compris la réalisation des OMD et la consolidation de la paix, et traiter des questions de l’environnement et du changement climatique. La Déclaration de Yokohama, adoptée à la fin de la conférence, a confirmé les engagements politiques en vue du développement de l’Afrique. Depuis, les réunions ministérielles de suivi de la Ticad IV ont été organisées une fois par an dans un pays africain : au Botswana en 2010, en Tanzanie en 2010, au Sénégal en 2011 et au Maroc en 2012. Kléber Kungu

mercredi 22 mai 2013

Grand Inga : les travaux pourraient débuter en octobre 2015

Grand Inga : les travaux pourraient débuter en octobre 2015 Coût total : 80 milliards de dollars, tandis que le coût d’Inga 3 et lignes associées est évalué à 14 milliards dollars américains» La RDC a annoncé, dimanche 19 mai à Paris (France), pour 2015 le début de la construction de la plus grande centrale hydroélectrique du monde sur le fleuve Congo à Inga au Bas-Congo. Baptisé Grand Inga, ce barrage sera construit en partenariat avec l’Afrique du Sud. Bailleurs, ministres et constructeurs étaient réunis à Paris les 17 et 18 mai pour signer le projet du plus grand barrage au monde, deux fois plus grand que celui des Trois Gorges en Chine. Un accord vient d’être signé à Paris entre l’Afrique du Sud et la République démocratique du Congo (RDC) pour lancer la construction du plus grand barrage du monde. Le Grand Inga s’ajoutera aux deux barrages Inga existants et prendra place lui aussi sur le fleuve Congo. Ce gigantesque ouvrage pourrait fournir 40% de l’électricité en Afrique. Grand Inga aura une capacité de production de 40 000 mégawatts, capable de desservir en électricité presque la moitié de l’Afrique. Capacité de production de 40 000 Mégawatts D’une capacité de production de 40 000 mégawatts et d’un coût total estimé à 80 milliards de dollars, le projet Grand Inga sera d’une taille presque deux fois supérieure au barrage des Trois Gorges situé sur le fleuve Yangtsé en République populaire de Chine et qui reste, à ce jour, le plus grand ouvrage hydroélectrique actuellement en service dans le monde. Pour sa construction, un consortium géant réunit la RDC, l’Afrique du Sud, l’Espagne et la Chine pour le projet, sous l’égide de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI). L’ingénierie du projet sera assurée par EDF et GDF Suez. Le chantier de la plus grande centrale hydroélectrique du monde. La construction d'Inga 3 pourrait débuter en octobre 2015. La réunion était placée sous l’égide de Bruno Kapandji Kalala, ministre congolais des Ressources hydrauliques et Électricité. Celui-ci s’est réjoui que les échanges parisiens aient « permis de lever des options pour que puisse démarrer activement le développement d’Inga 3 Basse Chute. » Des représentants de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque mondiale, de l'Agence française de développement (AFD) étaient présents ainsi que des dirigeants des trois groupements candidats pour le développement du projet : les chinois Sinohydro et Three Gorges Corporation, exploitants du barrage chinois des Trois Gorges, actuellement le plus important au monde ; les espagnols Actividades de Construccion y Servicios (ACS), Eurofinsa et AEE ; et les coréo-canadiens Daewoo, Posco et SNC-Lavalin. Première phase de Grand Inga, Inga 3 Basse Chute fournira 4 800 MW. L'abandon, en février 2012, par BHP Billiton de son projet de raffinerie d'aluminium, qui devait être le principal client et partenaire financier d'Inga 3, avait influé négativement sur le projet. Il a fallu attendre l'engagement de l'Afrique du Sud, qui prendrait 2 500 MW des 4 800 MW de la puissance de la future centrale Inga 3 Basse Chute, pour voir le projet être relancé. Un projet de traité historique avait été paraphé le 7 mars dernier entre la RDC et l'Afrique du Sud, à Lubumbashi. Selon un communiqué de la RDC diffusé le 18 mai, le chef de cabinet au ministère de l’énergie de la République sud-africaine, Garrith Bezuidenhoudt, a déclaré que l’Afrique du Sud avait concrétisé son engagement en provisionnant d’ores et déjà ce poste d’achat à son programme budgétaire. Le coût de construction estimé pour Inga 3 est de 8,5 milliards de dollars. Le besoin de financement total incluant l’inflation et les frais financiers est d'environ 12 milliards. « La problématique de financement est une donnée majeure du processus de sélection. Ce sont les solutions de financement en partenariat public-privé qui vont être déterminantes pour la réalisation du projet », a expliqué Héla Cheikhrouhou, directeur du département Energie, Environnement et Changement climatique de la BAD, dans le même communiqué. Si la date probable du début des travaux est fixée en 2015, celle de leur fin n’a pas été précisée. Tout compte fait, il y a d’espérer que la construction du Grand Inga permettra au gouvernement congolais de desservir une grande partie de la population en courant électrique et, par ricochet, sinon de réduire les intempestifs délestages, du moins de mettre fin à ce phénomène. Kléber Kungu

Le M23 défie la communauté internationale en relançant les hostilités

Alors que Ban Ki-moon arrive ce mercredi à Kinshasa Le M23 défie la communauté internationale en relançant les hostilités Alors que le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon arrive en RDC ce mercredi 22 mai pour une tournée de quelques jours dans la région, et que le déploiement de la Brigade d’intervention de la Monusco en République démocratique du Congo (RDC) se fait petit à petit, les rebelles du M23 ont pris l’option de défier la communauté internationale en relançant les hostilités contre l es Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Des affrontements qui ont fait 19 morts et 27 blessés – dont 15 morts et 21 blessés dans le camp rebelle, et 4 morts et 6 blessés dans les rangs de l’armée régulière. C’est depuis lundi le 20 mai que les combats ont repris entre les hommes de Sultani Makenga et l’armée régulière congolaise dans la localité de Mutaho, près de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ces combats ont repris dans la matinée du mardi 21 mai après quelques heures seulement de répit. Le porte-parole des forces gouvernementales, colonel Olivier Hamuli, cité par radiookapi, a confirmé ces combats en accusant les rebelles d’avoir attaqué des positions de l’armée congolaise dans cette localité située à une dizaine de kilomètres de Goma. Militaires et rebelles s’étaient déjà affrontés la veille dans la même localité. Les combats auraient commencé à 7 heures (heure locale). C’est à partir de la localité de Mujoga, située à 4 km de Mutaho que les rebelles du M23 ont lancé leur offensive. Ces combats sont les premiers depuis le retrait du mouvement rebelle de la ville de Goma en décembre 2012 sous la pression de la communauté internationale. Une information qui sera confirmée également par les habitants de Mutaho et du quartier Mugunga qui ont déclaré avoir entendu des crépitements, des détonations d’armes lourdes et automatiques. Selon le colonel Olivier Hamuli, la rébellion du M23 a reçu un renfort en hommes et en armes venu des localités de Kibati et de Kibumba. Les affrontements de lundi ont occasionné le déplacement des habitants de Mutaho (Nord Kivu) et ses environs. Le comité de déplacés du camp Mugunga 3 dit avoir enregistré pour la seule journée de lundi cent trente-deux nouveaux ménages en provenance de cette localité. D’autres déplacés sont hébergés par des familles d’accueil à Goma. Plusieurs d’entre eux affirment n’avoir rien emporté dans leur débandade totale. Faire douter la Brigade d’intervention Au sujet de la reprise des combats, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a expliqué que la rébellion voulait faire douter la brigade d’intervention de la Monusco qui doit être déployée sous peu dans l’Est de la RDC pour combattre les groupes armés, dont le M23. La reprise des combats intervient alors que le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, arrive en RDC dans 48 heures et que la Brigade d’intervention de la Monusco est en voie d’être déployée dans la région pour traquer les groupes armés, dont le M23. Pour plusieurs observateurs avisés, en relançant les hostilités, appuyés par le Rwanda, la veille de ces deux événements de grande portée politique, les rebelles du M23 se mettent à défier la communauté internationale et tentent de faire douter cette Force internationale. Pour le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, par exemple, les rebelles du M23 ont relancé les hostilités au Nord-Kivu pour faire douter la brigade internationale de la Monusco et par crainte de l’arrivée du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon attendu à Kinshasa le mercredi 22 mai. La tournée de Ban Ki-moon le mènera de Kinshasa à Goma, Kigali au Rwanda et enfin Entebbe en Ouganda. Bien que les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir attaqué en premier, le gouverneur du Nord-Kivu est convaincu que ce sont les rebelles qui ont déclenché l’offensive. Signes précurseurs d’un grand malaise à la veille du déploiement de la Brigade d’intervention de la Monusco, depuis l’annonce de cette nouvelle, les hommes de Sultani Makenga multiplient des actions et des actes tendant à décourager et cette brigade à venir en RDC et les pays contributeurs à envoyer des troupes en RDC. La rébellion s’était adressée aux parlements sud-africain et tanzanien pour les dissuader à envoyer des troupes en RDC en les menaçant même de les massacrer une fois au Nord-Kivu. Ces menaces étaient précédées d’une forte campagne d’intoxication contre cette brigade menée auprès de la population civile pour l’inciter à rejeter la Force internationale et son déploiement en territoire congolais. La Brigade d’intervention rapide de la Monusco est créée par la résolution 2098 des Nations unies et sera composée de 3 069 militaires sud-africains, tanzaniens et malawites. Elle disposera d’un mandat offensif qui lui permettra de combattre les nombreux groupes armés qui écument l’Est de la RDC. Cependant, le M23 désapprouve le déploiement de cette force. Il a promis de riposter en cas d’attaque de la brigade. « Nous, comme M23, nous n’avons pas le droit d’attaquer le contingent de l’Onu. Mais s’ils venaient à nous attaquer, nous avons le droit de répondre, de riposter, (…) de nous défendre », a affirmé en avril dernier le porte-parole militaire du mouvement rebelle, Vianney Kazarama. Pour le chef politique du M23, Bertrand Bisimwa, « Il s’agit de l’option de la guerre que les Nations unies viennent de lever », lorsque le Conseil de sécurité avait voté la résolution 2098. Suite aux heurts, la Monusco a placé en "alerte élevée" son plan de défense de Goma, et en "alerte maximale" le plan de protection de l'aéroport. Kléber Kungu

Francophonie : « N’est me dérage pas »

« N’est me dérage pas » C’est sur des tas de chikwangues que j’ai vu accrocher des papiers de fortune avec des messages écrits à la braise : « N’est me dérage pas ». Derrière ces tas de chikwangues bien spécifiques « Bateke », trônait une femme vendeuse installée au « wenze » (petit marché) de Kimbanseke. Ce message qui menace la vie du français, à qui l’adresse-t-elle ? A celui qui traque à tout bout de champ les fossoyeurs de la langue de Voltaire ou à ces agents qui sillonnent quotidiennement les marchés en quête des taxes ? Dans tous les cas, en ce qui me concerne, voici ma réponse : aussi longtemps qu’elle va attenter à la vie du français en oubliant d’écrire « ne me dérangez pas », je ne la laisserai jamais tranquille. Kléber Kungu

« Gouvernance et développement en Afrique » au menu

Conférence de KPMG « Gouvernance et développement en Afrique » au menu La conférence de KPMG s’est ouverte mardi 21 mai sous le thème de « Gouvernance et développement en Afrique » avec comme participants plusieurs personnalités de divers horizons politique, économique, financier, tant de l’Afrique anglophone que francophone. L’aide au développement et son efficacité sont au centre de cette conférence de deux jours (21 et 22 mai) au Grand Hôte Kinshasa. Dans son mot de circonstance, le directeur associé KPMG RDC, Paul Mbodi, a fait état actuel du constat de l’aide au développement, dont les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ont fait leur préoccupation majeure. Dans la mesure où dans les pays en développement, l’aide que les pays développés apportent, particulièrement celle axée sur la réalisation des OMD, a pour but de renforcer les capacités, réduire les inégalités et d’assurer le développement durable afin de répondre à ces objectifs. Le constatation faite sur l’impact de l’aide au développement est fort décevant car l’aide n’est pas toujours efficace. Car, affirme Paul Mbodi, elle est souvent diluée par des objectifs irréalistes, des contraintes budgétaires, une divergence des intérêts politiques et un manque de coordination entre les partenaires au développement et les organisations bénéficiaires. Alors que pour la Banque mondiale, l’efficacité de l’aide se mesure par son impact sur la réduction de la pauvreté et des inégalités, sur la croissance, le renforcement des capacités et la réalisation des OMD fixés par la communauté internationale, et que l’OCDE affirme que l’efficacité de l’aide est accrue, par « l’amélioration de l’appropriation du pays partenaire, la réduction des coûts de prestation de l’aide, en évitant le double emploi et les interventions contradictoires et en accroissant la responsabilité mutuelle des partenaires envers leurs sources de financements. » Dans un questionnement analytique de la situation d’un pays dont les dirigeants ont la détermination de sortir de son état de sous-développement avec la politique de la Révolution de la modernité prônée par le chef de l’Etat Joseph Kabila, après ses « 5 chantiers » ayant accompagné son premier mandat, Paul Mbodi, en se posant la question sur l’état des lieux sur la gouvernance et le développement de la RDC, s’est posé quelques questions. Au sujet de l’extrême pauvreté et la faim dans certaines zones rurales, de l’éducation primaire pour tous, la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes,, la réduction de l mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle dans les villes et villages congolais, la luette contre le VIH/Sida, le paludisme, la tuberculose, la préservation de l’environnement, l’efficacité de l’aide des donateurs et autres agences de développement, Paul Mbodi s’est posé les questions de savoir ce qu’on a fait et ce que fait de tout cela. Comme pour dire que des efforts supplémentaires doivent être faits sur ces points bien précis et, par conséquent, interpeller les dirigeants congolais en incitant à mieux faire. En plus, en auditeur international avisé, Paul Mbodi va aller plus loin dans son analyse de la situation de la RDC. Il a pour cela relevé les contrastes économiques qui aident à assombrir l’horizon des pays africains et en RDC en particulier. Des contrastes économiques Moins de 10% des ménages ont accès à l’électricité, malgré le potentiel hydroélectrique de la RDC caractérisé par un débit de 22 000 m3 par seconde du fleuve Congo, 80% de la population vivent avec moins de un dollar par jour et seulement 14% de ce secteur est cartographié, et à moins de 1 000 jours (moins de 3 ans) de l’objectif 2015, la RDC occupe la dernière place au monde sur l’Indice du développement humain avec notamment 4 enfants sur 10 non scolarisés, 1 enfant sur 5 meurt avant l’âge de 5 ans, plus de 3 personnes sur 5 n’ont pas accès à l’eau potable et 4 personnes sur 5 n’ont pas accès à l’électricité. Le directeur associé KPMG RDC, Paul Mbodi, a reconnu à l’actif du gouvernement congolais ce qu’il appelle « des actions visibles », quand bien même un long chemin reste à parcourir pour atteindre le vrai développement de l’Afrique. « Toutefois, le gouvernement actuel est au travail (…) en associant les cabinets internationaux dont KPMG RDC dans les audits des régies financières, dans l’ITIE, dans les audits organisationnels des grandes sociétés d’Etat, dans les réflexions sur le coulage des recettes publiques», a-t-il reconnu. KPMG, en dehors de ses métiers classiques d’audit, tax et expertise comptable, ambitionne d’apporter sa contribution auprès des gouvernants sur 5 points essentiels. Il s’agit notamment du renforcement des capacités basé sur un mécanisme par lequel les individus, les organisations et la société civile acquièrent et maintiennent les connaissances bâties sur le savoir, le savoir-être, le savoir-faire et le savoir-faire faire, de la définition des stratégies ou des priorités claires pour le développement des capacités des pays, d’éviter d’importants roulements du personnel dans les principales missions du service public entravant ainsi les efforts de développement des capacités, et aider à assurer la gestion fiduciaire des financements extérieurs pour éviter l’inefficacité du système financier… Le Pr Kabuya Kalala, directeur de cabinet du ministre des Finances, dans « Croissance et infrastructures en RDC : sources, moteur et perspectives », a fait l’état des lieux des infrastructures en RDC, notamment routières, sanitaires et d’éducation. Ici, également, bien de gros efforts soeint en train d’être faits par le gouvernement, il reste encore beaucoup à faire. Il a échu au ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Finances, Patrick Kitebi, d’ouvrir cette conférence. Kléber Kungu

lundi 20 mai 2013

Idas KPMG pour une aide au développement profitable aux bénéficiaires

Pendant 2 jours Idas KPMG pour une aide au développement profitable aux bénéficiaires L’aide au développement dans les pays en développement, notamment en République démocratique du Congo (RDC) et ses différents enjeux sera au centre d’une conférence que International Development Assistance Services (IDAS) KPMG, un cabinet d’experts d’audit, de conseil de renommée internationale organise pendant deux jours (21et 22 mai) au Grand Hôtel Kinshasa. Des décennies durant, les pays en développement ne cessent de dépendre de l’aide humanitaire et au développement que fournissent les pays donateurs et les organisations internationales. Si l’intérêt ou l’importance de l’aide au développement, particulièrement en RDC est indéniable pour le développement d’un pays, il est cependant essentiel de savoir qu’elle ne peut pas être déployée n’importe comment. Elle doit servir à la population bénéficiaire. Malheureusement, la réalité sur le terrain est tout autre. Que dire de la RDC qui occupe la 181ème place sur 187 pays selon un rapport de Doing Business, alors que le pays bénéficie de beaucoup de millions de dollars d’aide au développement ? Depuis, le montant de cette aide et celui de donateurs n’ont fait qu’augmenter sans que les bénéficiaires puissent en tirer les principaux dividendes, sans que des signes de développent ne se fassent vraiment remarquer. Voilà la principale problématique qui sous-entend cette aide tant prisée par les populations des pays en développement. Voilà pourquoi il est nécessaire aussi bien d’encourager l’efficacité dans la manière dont l’aide est déployée que de veiller qu’elle produise les effets escomptés. Donc, il est démontré qu’une bonne part de cette aide ne parvient pas à atteindre le but visé. Aussi les gouvernements et les donateurs ont-ils reconnu qu’une efficacité accrue de l’aide reste impérative pour qu’on atteigne les objectifs sur le terrain. En organisant cette conférence réunissant KPMG Afrique anglophone et francophone subsaharienne, les organisateurs entendent contribuer à renforcer la synergie entre les différentes régions du continent noir. En plus, KPMG entend aider les pays bénéficiaires de l’aide au développement à s’approprier le développement, bâtir des partenariats plus inclusifs et efficaces et améliorer la transparence des résultats du développement par le renforcement des obligations mutuelles des donateurs et des pays bénéficiaires. In fine, KPMG ambitionne de mettre son expérience et sa compétence au service de la RDC pour qu’elle sorte de son état de sous-développement. D’autant plus que le développement passe par le développement humain, Thierry Colatrella, associé Idas Paris, Advisory bureau Côte d’Ivoire, a souligné que KPMG place l’homme au centre du développement économique étant donné qu’il est au centre de tout. Quant à Paul Mbodi, il a noté plusieurs contrastes en RDC : un pays avec une population qui vit avec moins d’un dollar par jour alors que son sol et son sous-sol regorgent de plusieurs richesses estimées à 22 000 milliards de dollars ; pendant que moins de 10% de sa population n’a pas accès à l’eau ni à l’électricité, le pays dispose de potentialités hydroélectriques énormes. Plusieurs causes sont à la base de cette situation dans plusieurs pays africains, notamment le fait qu’on a tendance à dissocier l’aide au développement à la bonne gouvernance, alors que la première est intimement indissociable à la seconde. Dans tous les cas, il appartient à la société civile d’un pays d’être capable de jouer la pression et d’être entendue, car elle constitue un poids important dans un pays. Durant ces jours, quatre thèmes d’actualité en Afrique et en particulier en République démocratique du Congo (RDC) seront présentés par d’éminents professeurs d’universités et représentants résidents de partenaires au développement. Il s’agit de « Croissance et infrastructures en RDC : sources, moteur et perspectives (Pr Kabuya Kalala, directeur de cabinet du ministre des Finances), « Réduction de la pauvreté : apport des ressources naturelles (mines, eau…) » (Pr Munkeni Lakup Tier), « Bonne gouvernance économique, politique et financière en RDC » (Pr Ntagoma) et Partenariat : appui et rôle des partenaires au développement » ( Valentin Zongo, représentant résident de la Banque africaine de développement. Des recommandations et des résolutions seront prises à l’issue de cette conférence qui aura apporter un plus dans la manière de gérer l’aide au développement. Le président KPMG Idas Global, Timothy A. Stiles avait déjà annoncé les couleurs quant à la place de son cabinet : « A KPMG, nous sommes en première ligne dans les pays en développement. Nous travaillons en étroite collaboration avec les intervenants – gouvernement, société civile et secteur privé – pour créer un changement durable et offrir une prestation de services efficace et responsable. » Kléber Kungu

mercredi 15 mai 2013

Des leaders politiques de la province basés à Kinshasa vont parler de la paix

Dialogue social du Nord-Kivu Des leaders politiques de la province basés à Kinshasa vont parler de la paix Les leaders politiques et les leaders d'opinion du Nord-Kivu vivant à Kinshasa sont appelés au secours pour sauver leur province en proie à un cycle d’insécurité interminable. Toute la crème intellectuelle de la province du Nord-Kivu est invitée à un dialogue social devant traiter de cette question : députés nationaux, sénateurs, ministres nationaux originaires de cette province, députés de l’Assemblée provinciale ainsi que l’Exécutif provincial du Nord-Kivu vont se retrouver dans ces assises pour la recherche de la solution aux conflits armés récurrents dans cette province. En tout, près de 80 personnes devront y prendre part. Le Nord-Kivu est l’une des provinces congolaises confrontées à un cycle des violences dues aux conflits armés récurrents qui ont embrasé la région depuis plus de deux décennies. On peut retenir qu’en 1993, éclata un conflit entre communautés ethniques; qui sera suivi, une année plus tard, de l’entrée massive des réfugiés Hutu rwandais en RDC, à l’époque République du Zaïre, à la suite du génocide qui a eu lieu au Rwanda. Des guerres à répétition En 1996, le régime de Mobutu, en place depuis 32 ans, sera déchu par Laurent-Désiré Kabila dans une guerre que va mener l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (Zaïre) (AFDL) contre ce régime dictatorial honni. Après s’être débarrassé des troupes rwandaises en 1998, Laurent-Désiré Kabila devait faire face à la guerre qui verra naîtra une rébellion qui mettra le pays à feu et à sang. Le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), mouvement politico-militaire rebelle soutenu par les alliés de l'AFDL, à savoir le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, voisins immédiats de la RDC, va s’illustrer lors de cette guerre. 1998 va marquer le déclenchement d’une guerre interminable. En 2004, va naître le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qui marquera depuis l’histoire de ce pays en lettres rouges de sang des Congolais. Une autre rébellion va surgir des cendres du CNDP en 2012, au motif que le gouvernement congolais n’a pas appliqué l’Accord de paix signé avec elle le 23 mars 2009. Il est à retenir que la signature de l’Accord de paix de Goma du 23 mars 2009 va permettre au pays de connaître des avancées significatives de pacification. Malheureusement, avec la naissance et l'émergence de ce nouveau mouvement insurrectionnel qui, finalement s'est révélé être une rébellion, la province a assisté de nouveau à une résurgence de nombreux groupes armés. En plus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et des ADF-Nalu, des rebelles ougandais, des groupes armés locaux pullulent dans la quasi-totalité du territoire de cette province. Sans doute, plusieurs groupes armés servent de chevaux de Troie à la rébellion du M23, lorsque d’autres se constituent en groupes de résistance. Tous provoquant une insécurité totale dans la région dans un cycle de violence due à des conflits armés qui sèment la mort et la désolation parmi nos populations civiles vouées à une errance quasi quotidienne, à des viols à répétition et autres exactions. Insécurité chronique Cette insécurité chronique s’accompagne entre autres d’occupation irrégulière de certaines parties du territoire national, d’actes administratifs inconstitutionnels, notamment la perception des taxes, d’ attaques ciblées contre les acteurs de la société civile, d’incendies des habitations, d’enrôlement forcé des enfants dans les groupes armés, de destruction de la faune et de la flore, d’assassinats ciblés, de meurtres, de prises d'otages, de braquages, d’enlèvements ciblés des personnes, de travaux forcés, d’actes de pillage, d’exploitation illégale des ressources naturelles et minières. Tout cela provoque la dégradation du tissu économique, la paupérisation massive des populations. Il provoque, également, la résurgence des crises identitaires et favorise le trafic à grande échelle des armes et munitions dans des zones qui recouvraient petit à petit la quiétude et la cohésion grâce à une action concertée entre le Gouvernement congolais et ses partenaires internationaux. Bref, la guerre interminable dans cette partie du pays freine le développement de la province, plusieurs infrastructures de base étant détruites par le fait de la guerre. Il n’ya pas que le Nord-Kivu qui connaît cette situation déplorable. Le Sud-Kivu, la Province Orientale, le Maniema et le Katanga connaissent eux aussi une insécurité. Des initiatives locales et internationales de pacification de la province ne font pas défaut. Sur le plan local, particulièrement de la province, des initiatives visant la démobilisation des groupes armés nationaux ont été prises à travers les dialogues sociaux pour les amener à abandonner leur activisme meurtrier. Mais certaines pesanteurs en empêchent la concrétisation. La communauté internationale n’a pas baissé les bras pour accompagner le gouvernement congolais dans sa quête du rétablissement de la paix de la région. Ainsi sont nés l'Accord-cadre signé à Addis-Abeba le 24 février 2013 et le vote de la résolution 2098, le 28 mars 2013 par le Conseil de sécurité des Nations unies qui ont apporté une lueur d'espoir dans la résolution de la crise au Nord-Kivu. Souhait de l’apport de tous La solution à la crise sécuritaire du Nord-Kivu relève ainsi de l’apport de tous les fils et de toutes les filles de la RDC, en général, de ceux du Nord-Kivu en particulier, ainsi que de la communauté internationale. Ce qui justifie l'organisation des présentes assises qui se veulent représentatives et participatives. Selon un document émanant de la gouvernorat de la province du Nord-Kivu dont L’Observateur a obtenu copie, ce dialogue, dont la date n’est pas encore précisée, impliquer les leaders politiques et leaders d'opinion du Nord-Kivu vivant à Kinshasa dans la recherche de la solution aux conflits armés récurrents en Province du Nord-Kivu. Au cours de cette rencontre, les participants vont échanger sur les points de vue et analyser les causes des conflits armés au Nord-Kivu, harmoniser le niveau de compréhension de la problématique sécuritaire de l'Est, proposer les pistes de solution pour une paix durable au Nord-Kivu ainsi mobiliser tous les acteurs potentiels autour de la question de la paix dans cette partie de la République. Thèmes d’échanges Plusieurs thèmes seront abordables au cours de ce dialogue. Il s’agit des causes de la persistance de ['insécurité au Nord-Kivu, des efforts de pacification entrepris au Nord-Kivu, de la problématique des déplacés internes et réfugiés rwandais au Nord•Kivu, de la problématique de I'application de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l'Onu et quel est le rôle pour les différents acteurs. Des échanges qui seront renforcés par quatre exposés. En l’occurrence de « Problématique de la persistance de l'insécurité au Nord-Kivu ainsi que les efforts déployés » (Gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku ), « Problématique des déplaces internes et réfugiés rwandais au Nord-Kivu » ( Président de l'Assemblée provinciale), « Difficultés financières de la province du Nord•Kivu » (Ministre du Plan et Budget du Nord-Kivu) et « Problématique de l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et de la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu » (Gouverneur Julien Paluku). La modération sera assurée par le Pr Biyoya et un comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations mis en place pour en assurer le suivi. Les travaux seront clos par un communiqué final. Kléber Kungu

Francophonie : « A bouir, à rôtir »

« A bouir, à rôtir » Mon regard fouineur, observateur et bien avisé découvre un jour ces écrits dans un bistrot d’un quartier de Kinshasa : « A bouir, à rôtir ». Une personne peu avisée n’aurait vu que du feu dans cela s’il n’y avait pas eu le verbe « rôtir » qui a pu donner du sens au premier verbe terriblement massacré. Notre « écrivain » a voulu tout simplement dire « à bouillir » : il s’agit bien sûr du poulet dont on distingue deux sortes : à bouillir et à rôtir. Vraiment, il y a lieu de chercher à bien « bouillir » le français dans la tête de bien des Congolais pour qu’il sorte bien cuit ! Autrement… Kléber Kungu

mardi 14 mai 2013

Francophonie : « Palu », « Panu »

« Palu », « Panu » Je vous convie à un petit test – et non à un texte – en vous demandant de prononcer ces deux mots désignant deux partis politiques congolais. Tout le monde, j’en suis sûr, prononcera « palou » et « panou ». Vous avez raison ! Mais pourquoi prononcer ainsi ces mots qui ne méritent pas cette déformation ? Suivez attentivement mon raisonnement. En toutes lettres, « Palu » signifie « Parti lumumbiste unifié ». C’est-à-dire « Pa » provenant de « Parti », « l » de « lu » de « lumumbiste » et « u » pour « unifié ». Alors, pourquoi prononcer « Palou » ? A moins de me dire que le « u » de unifié disparaît au profit de « lu » (lou) pour Lumumba. Sans doute les militants du parti cher à « Yandi ve » ont-ils horreur de prononcer « Palu » de peur d’assimiler leur parti à l’une des maladies les plus meurtrières de ce XXIème siècle, le palu pour paludisme. « Panu » qui signifie « Parti de l’alliance nationale pour l’unité », subit le même massacre. Si « P » vient de « Parti », « a » de « alliance », que « n » de « nationale » et que « u » de « unité », pourquoi doit-on continuer à massacrer « Panu » en le prononçant comme si « u » représentait un mot commençant par un « u » qui se prononce « ou » ? Dans tous les cas, entre nous, on est un peu mal à l’aise si on doit prononcer « Panu ». Kléber Kungu

La MP et l’opposition prêtes à choisir leurs délégués

Désignation des membres de la nouvelle Ceni La MP et l’opposition prêtes à choisir leurs délégués Alors qu’expire le délai imparti pour désigner les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la Majorité présidentielle (MP) et les groupes de l’opposition à l’Assemblée nationale se sont dit prêts à présenter leurs délégués au bureau de la Céni. Cependant, l’opposition se dit ne pas être encore prête. Les choses avancent petit à petit dans la désignation des membres du bureau de la Céni new look au sein de la Majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile. Selon Emmanuel Ramazani Shadary, député de la Majorité présidentielle, son groupe a avancé dans ses propositions après un débat «très démocratique». Quant à elle, l’opposition, par la voix du député Emery Okundji, a affirmé que les quatre groupes parlementaires réfléchissent encore au choix de leurs délégués. C’est au cours de l’émission Dialogue entre Congolais de lundi 13 mai, sur radio Okapi que ces deux députés ont fait ces déclarations. Emmanuel Ramazani Shadary a assuré que la MP est arrivée à ce niveau à l’issue de nombreuses beaucoup de réunions, marquées par «un débat très riche» plein de contradictions. Aussi la MP est-elle prête à déposer ses listes « dans les délais légaux. » Du côté de l’opposition parlementaire, les choses avancent différemment. Selon le député Emery Okundji, un premier groupe de choix doit être fait d’abord à l’intérieur des groupes parlementaires qui sont au nombre de 4. Ici, la désignation des membres est rendue plus ardue par le fait que 4 postes sont réservés à l’opposition composée de quatre groupes parlementaires au sein de l’Assemblée nationale. Des treize membres qui composent la Ceni, six seront issus de la majorité présidentielle dont deux femmes. Quatre membres proviendront de l’opposition dont une femme. Les trois autres membres seront délégués par la société civile. La Majorité présidentielle a droit de désigner six de ses membres comme délégués dans l’équipe dirigeante de la nouvelle Ceni. Les candidats devraient être issus des principaux partis politiques membres de ce groupe : le PPRD, le MSR, l’AFDC, l’ARC et le Palu. L’opposition parlementaire a donné l’occasion à chaque personne désireuse de postuler de le faire. Ainsi chaque groupe parlementaire avait-il auparavant la possibilité de désigner trois candidats, dont la liste sera transmise au bureau de l’Assemblée nationale, qui, à son tour, devra choisir un seul candidat pour chaque groupe en tenant compte des critères fixés par la loi. Celle-ci doit, quant à elle, désigner quatre de ses délégués pour faire partie de l’équipe dirigeante de la Ceni. Ces délégués devraient provenir de l’UDPS, du MLC et de l’UNC. La Société civile aussi, dont les confessions religieuses, doit présenter trois de ses délégués, notamment au poste de président de la nouvelle institution électorale congolaise. Les deux autres postes accordés à la société civile sont à partager entre les associations féminines et les autres plateformes de la société civile. Ces dernières ont été reçues samedi 11 mai par le président de l’Assemblée nationale. Elles doivent faire parvenir au bureau de l’Assemblée la proposition de leurs délégués au plus tard vendredi 17 mai. La nouvelle loi modifiant la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a été promulgué samedi 27 avril à Lubumbashi (Katanga) par le président de la République. Ce texte prévoit treize membres pour la Ceni et la dote de deux organes: l’assemblée plénière et le bureau. L’Assemblée nationale dispose de 45 jours à compter du samedi 27 avril pour installer les nouveaux organes de la Ceni. La désignation des membres du Bureau de la Céni se fait sur fond de l’interdiction faite par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) aux prêtres, religieux et religieuses catholiques de se porter candidats à la désignation des membres de la nouvelle Céni. La déclaration de la Cenco intervient alors qu’il bruisse que l’abbé Apollinaire Malumalu était désigné président de la Céni. Apollinaire Malumalu, 48 ans, a présidé aux destinées la Commission électorale indépendante (CEI) en organisant la présidentielle et les législatives de 2006 avant de céder le flambeau au pasteur Daniel Ngoy Mulunda en 2010 à la tête de la Commission électorale nationale indépendante qui va conduire les élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011. La restructuration de la Commission électorale nationale indépendante tant réclamée par l’opposition après les élections de 2011 marquée par des irrégularités a fait couler beaucoup d’encre et de salive. C’est étonnant que la désignation des membres de cette structure puisse se faire sans casse ! Kléber Kungu

lundi 13 mai 2013

Francophonie : « Le Bon Samaritin »

« Le Bon Samaritin » La devanture d’une petite boutique sur l’avenue Yolo porte ces écrits : « Le Bon Samaritin » marqués en grands caractères rouge sang. « Quel samaritin ? » Me crié-je intérieurement à la vue de ces écrits qui troublent ma conscience de francophone avisé. Si le rédacteur de ces mots était aussi avisé que moi, il se serait donné la peine de se poser la question suivante qui l’aurait aidé à mieux orthographier le mot massacré « samaritin » : « quel est le féminin de samaritin ? » En trouvant la bonne réponse à cette question, après avoir vogué entre plusieurs autres, fausses comme « samaritine », il aurait trouvé la bonne : « samaritaine ». A tout prendre, massacrer « Samaritain » montre incontestablement qu’on est tout sauf bon samaritain. Kléber Kungu

Le monde dans "une nouvelle zone de danger"

Réchauffement climatique Le monde dans "une nouvelle zone de danger" Les conséquences du réchauffement climatique sont toujours vivantes et très dangereuses, en dépit de tous les efforts faits et des réunions et sommets tenus à ce jour. Ce qui inquiète l’Onu. Selon la responsable climat de l'Onu, Christiana Figueres, le monde est "entré dans une nouvelle zone de danger" avec une concentration de CO2 mesurée au-delà des 400 parties par millions (PPM), seuil inégalé depuis des millions d'années. Un taux au plus haut depuis 3 millions d’années. "Avec 400 ppm de CO2 dans l'atmosphère, nous avons dépassé un seuil historique et nous sommes entrés dans une nouvelle zone de danger", a déclaré Mme Figueres dans un communiqué daté de Bonn (Allemagne), reçu à Paris et cité par La Libre Belgique. Elle a appelé le monde à se réveiller pour conjurer ce danger. "Le monde doit se réveiller et prendre note de ce que cela signifie pour la sécurité des hommes, leur bien-être et le développement économique". Tout n’étant pas encore trop tard pour apporter une solution à ce problème, Christiana Figueres, la grande ordonnatrice des négociations onusiennes sur le climat, a estimé qu'il y a "toujours une chance d'échapper aux pires effets du changement climatique". Aussi a-t-elle invité la communauté internationale à apporter une "réponse politique qui relève vraiment le défi". Selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), l’observatoire référence installé sur le volcan de Mauna Loa de Hawaï a enregistré jeudi dernier une concentration de CO2 de 400,03 PPM. Il s'agit d'une mesure ponctuelle et non d'une moyenne annuelle, qui sera néanmoins atteinte, mais ce seuil symbolique est le signe que la planète est lancée sur la trajectoire d'un réchauffement inquiétant. Depuis plusieurs années, la communauté internationale ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur le phénomène destructeur de la planète en organisant plusieurs sommets sur le réchauffement climatique. En 2009, l'objectif fixé par la communauté internationale est de contenir le réchauffement à +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, seuil au-delà duquel les scientifiques mettent en garde contre un emballement du système climatique avec son cortège d'événements extrêmes comme des chaleurs extrêmes, des tempêtes, ouragans, carence de pluies... Or, selon le dernier rapport des experts de l'Onu sur le climat (Giec), avec une moyenne annuelle de 400 PPM de CO2, le réchauffement attendu est d'au moins 2,4°C. Un climat déréglé Les conséquences du dérèglement climatique sont perçues différemment selon qu’on est monsieur tout le monde ou scientifique. Le public s’aperçoit facilement des modifications climatiques en cours. Ainsi, n’oubliera-t-il pas de sitôt la canicule exceptionnelle de 2003. L’œil des scientifiques est plus perçant et plus attentif aux conséquences du réchauffement climatique. Pour eux, les indicateurs du réchauffement à l’œuvre sont les suivants : • augmentation de la fréquence des vagues de chaleur ; • diminution de la surface et de l’épaisseur des glaciers (retrait) ; • fonte de la banquise ; • perte de la masse des calottes polaires de l’Antarctique et du Groenland ; • élévation du niveau moyen des océans ; • cycle de l’eau perturbé, pouvant entraîner des pluies très intenses (inondations) ou des sécheresses prolongées ; • modifications de la végétation (dates de floraison, vendanges…) ; • migrations d’espèces animales (insectes par exemple). Des populations entières affectées Le réchauffement climatique a des impacts difficiles à quantifier sur la santé publique. En effet, de nombreux autres facteurs interviennent (organisation du système de santé, état de développement…). Néanmoins, la santé publique est affectée par le climat : • Les vagues de chaleur ont des conséquences sur des populations particulièrement vulnérables (personnes âgées, nourrissons ou personnes souffrant de troubles respiratoires comme l’asthme, notamment). • La qualité de l’air est modifiée, ce qui touche également les personnes fragiles et celles souffrant de problèmes cardio-respiratoires. • Les changements de production de pollen sont une des causes du développement des allergies dans la plupart des pays. • Les déplacements d’insectes vecteurs d’épidémie (malaria, dengue) peuvent générer l’extension des zones de ces épidémies. Les changements climatiques impactent également la production agricole ou les ressources de la pêche, qui ont à leur tour des conséquences sur l’alimentation des populations. Enfin, des événements extrêmes (tsunamis, inondations) peuvent être accompagnés d’épidémies, tels que le choléra. Conséquences économiques Bien qu’elles soient difficiles à estimer, les conséquences économiques sont aussi à craindre dans le dérèglement climatique. En fonction des économistes, le coût varie de 2 à 50 euros par tonne de carbone émise ! Certains experts annoncent même des chiffres plus élevés, selon http://www.planete-energies.com. Selon l’économiste anglais Nicholas Stern2, le coût du changement climatique sera considérable au cours des prochaines décennies. Il pourrait entraîner une récession majeure (de l’ordre de 20 % du PIB mondial) – alors que la lutte contre le changement climatique coûterait 1 % du PIB mondial. Le débat sur la valeur de ces chiffres et sur les hypothèses qui les sous-tendent est intense, mais cette argumentation vise à convaincre les acteurs économiques et les décideurs de la nécessité d’agir. C’est pourquoi une prise de conscience globale est plus qu’une nécessité pour freiner le réchauffement climatique et en réduire ainsi les conséquences. Des gestes individuels quotidiens combinés aux politiques internationales sur la gestion de notre environnement doit demeurer un défi à relever coûte que coûte. Une démarche globale d’adaptation La lutte contre le réchauffement climatique reste un combat global. Si la réduction des émissions relève d’abord d’actions internationales, l’adaptation relève d’une multitude d’actions, le plus souvent locales, touchant tous les secteurs. Parmi ceux-ci : la gestion des eaux, de l’agriculture, des infrastructures et des installations humaines, des transports, des systèmes de santé, de l’énergie et des transports3. À titre d’illustration, une démarche de gestion des risques de santé, lors des épisodes de canicule extrême, peut être considérée comme faisant partie de démarche d'adaptation. Les perspectives sont sombres: les émissions de CO2 dans l'atmosphère ne cessent d'augmenter et si la tendance se poursuit, la hausse du thermomètre devrait être de 3 à 5 °C, préviennent les experts. Kléber Kungu

dimanche 12 mai 2013

Francophonie : « Tout travaux sur l’informatique »

« Tout travaux sur l’informatique » Je suis au parking de Mbanza-Ngungu, de retour à Kinshasa, attendant de quitter cette ville lorsque mon regard tombe sur ces écrits : « Tout travaux sur l’informatique » que porte une maison de bureautique. J’aperçois quand même des personnes dans cette bureautique en train de se faire saisir des travaux. Si ceux qui saisissent ces travaux sont comme celui qui a écrit « Tout travaux sur l’informatique », je doute que la qualité de ces travaux soit irréprochable, dès lors que tout sur cette phrase est correct sauf « tout », pour ne l’avoir pas accordé avec « travaux » ! Kléber Kungu

Le pool CS Mgr Moke de RED-RCP est né

Les latinistes refusent de disparaître Le pool CS Mgr Moke de RED-RCP est né Ce pool est le deuxième après celui du CS Bertina Les latinistes de la ville de Kinshasa ont mis en place le pool Complexe scolaire Mgr Moke dans le cadre du Groupe de recherche en didactique du latin-Pratique interculturelles latines (GRDL-PIL), avec pour coordonnateur principal, Mbala Mulefu Jules du CS Mgr Moke, coordonnateur adjoint, Mangeye Wete du CS C. Malula/Limete et questeur, Mvuemba Ndongala de l’Institut Saint Jean-Baptiste de Bumbu. Le directeur responsable du GRDL-PIL, le Pr Dr Gustave Bukasa Nkashama du département de lettres et civilisations latins de l’UPN a supervisé samedi 11 mai cette mise en place après avoir fait un exposé sur « GRDL-PIL, une idée, un projet. Pourquoi Red-RCP ? au CS Mgr Moke dans la commune de Kalamu. Le latin est en danger, y compris l’option latin-philosophie et tous les latinistes. Ceux-ci constituent une espèce en voie de disparition à sauvegarder à tout prix, les latinistes (professeurs de latin et tous ceux qui évoluent dans ce secteur). Pour ne pas subir les événements, ceux-ci ont, depuis un certain temps, pris le taureau par les cornes en amorçant plusieurs actions pour leur survie. La création des pools, dans la ville de Kinshasa, dans le cadre du Groupe de recherche en didactique du latin-Pratique interculturelles latines (GRDL-PIL) entre dans ce cadre. Devant plusieurs enseignants de latin de 14 écoles, dont les Complexes scolaires Mgr Moke, Cardinal Malula, saint Adrien, Marcello, les instituts Mbila, Saint Félix, saint Baptiste, sainte Maria Goretti, les collèges saint Esprit, Résurrection et saint Raphaël), le Pr Gustave Bukasa a expliqué les motifs de la création du GRDL-PIL ainsi que du Red-RCP. Dans un exposé intitulé « GRDL-PIL, une idée, un projet. Pourquoi Red-RCP », il a expliqué le cheminement de son idée, mieux le bien-fondé de son projet de créer des pools. Au commencement était PIL-GET (Pratiques interculturelles latines- Groupe d’études et de travail) avant d’aboutir au projet. Pour mettre en place cette idée, le directeur responsable du GRDL-PIL n’est pas allé loin : il a puisé dans la thèse de son doctorat soutenue le 12 juillet 2012 à Pointe-Noire au Congo-Brazzaville et intitulée : « Enseigner le latin à l’école secondaire par les approches interculturelles. Cas de la RDC. Contribution au renouvellement de la didactique du latin ». Cependant, a-t-il reconnu, cette idée s’est trouvée ballotée par 11 préoccupations sur le terrain, à savoir : la pertinence d’es études latines en RDC, le statut du latin dans le système éducatif congolais, la formulation des objectifs, l’examen des contenus de formation, l’étude de l’organisation curriculaire, l’analyse de curricula arrêtés, la critique des manuels scolaires du latin, le système d’évaluation (examen d’Etat de latin), les méthodes d’enseignement, les fonctions de l’enseignant, les pratiques elles-mêmes des classes du latin (textes, grammaire, littérature latine, histoire romaine, prosodie et métrique, vocabulaire, version, composition et thème). Des préoccupations qui ont fait germer l’idée de recherche. Ainsi après le premier pas, l’échange didactique, l’entrée du GRDL-PIL, est venu le deuxième pas, le Red-RCP, qui est le 2ème jalon, un lieu de travail scientifique et de partage de ces 11 préoccupations, mieux un laboratoire. Le Red-RCP fonctionne en pools. Aujourd’hui, il compte déjà deux pools : après le pool de Bertina mis en place depuis décembre 2012, le pool du CS Mgr Moke vient de voir le jour samedi 11 mai. Cependant, le souci et la détermination des enseignants de latin de ne pas disparaître sont tels qu’ils ont créé l’Association des professeurs de latin de Kinshasa (Aprolak), qui deviendra dans les jours à venir Aprolac (Association des professeurs de latin du Congo). Toutes les actions menées jusqu’alors par les latinistes procèdent de leur hargne de gagner ce combat de refus de voir leur langue disparaitre. Une langue qui intéresse de moins en moins la jeunesse congolaise. Les statistiques scolaires ; surtout celles de l’université - UPN, par exemple n’a qu’une trentaine d’étudiants en latin pour toutes les classes – parlent d’elles-mêmes. Le directeur responsable du GRDL-PIL, le Pr Gustave Bukasa, et le coordonnateur principal du pool du CS Mgr Moke, Mbala Mulefu Jules ont appelé les professeurs de latin de s’approprier ce combat, d’innover l’enseignement du latin en répondant à certaines questions, notamment « pourquoi enseigner le latin en RDC, en Afrique ? ». Ils ont par ailleurs demandé aux dirigeants congolais d’être attentifs à ce que font les latinistes pour améliorer la qualité de l’enseignement de cette langue d’une richesse abondante. Kléber Kungu

jeudi 9 mai 2013

Francophonie : "il faut ozala économiste »

« Na ba milieux ya boye, soki osombi eloko, il faut ozala économiste » « Na ba milieux ya boye, soki osombi eloko, il faut ozala économiste » (Dans ces milieux, lorsque vous achetez quelque chose, il faut être économiste, NDLR). Un des passagers qui voyageaient avec moi à Mbanza-Ngungu rétorquait ainsi à une remarque d’un autre qui déclarait que dans ce milieu – nous nous trouvions à Luila – il n’y a pas assez à manger. Si les déclarations de ces deux passagers sont discutables, il est cependant faux de croire qu’il faut être économiste pour vivre dans ce milieu. Je doute vraiment que dans ce milieu ne vivent que des économistes ! Le passager a voulu tout simplement dire qu’il faut être « économe ». Ce qui, comme l’explique Le Petit Robert illustré, signifie « qui dépense avec mesure, sait éviter des dépenses inutiles ». Kléber Kungu

La milice d’Hilaire Kombi revendique le coup

Tentative de meurtre contre le maire de Beni/Nord-Kivu La milice d’Hilaire Kombi revendique le coup Le Mouvement pour la restauration de la démocratie au Congo (MRDC) du général autoproclamé Hilaire Kombi revendique la tentative de meurtre contre le maire de Beni, Bwanakawa Nyonyi. C’est le commandant des opérations de cette milice, Eric Kenzo, qui l’a déclaré jeudi 9 mai que l’occupation éclair de la résidence du maire était une façon pour ses troupes de signaler leur présence dans la ville. Mais pour la milice, l’objectif n’était pas d’attenter à la vie du maire. Deux jours après la tentative de meurtre du maire de Beni, les choses se précisent sur les commanditaires de ce coup. La milice d’Hilaire Kombi vient de revendiquer cette tentative de meurtre, tout en niant qu’elle avait l’intention de le tuer, à en croire radiookapi.net. Le commandant des opérations de cette milice a précisé qu’il s’agissait « d’une action militaire psychologique ». Le chef milicien, Hilaire Kombi, a indiqué que « pour l’instant » ses hommes n’ont pas l’objectif d’attaquer la ville de Beni. Dans la nuit de mardi 7 à mercredi 8 mai, précisément vers 20h15, une dizaine d’hommes armés se sont introduits dans la résidence privée du maire dans le quartier Matonge, dans la commune de Mulekera. Le maire l’a échappé belle en sautant par la fenêtre et en escaladant le mur de clôture de la parcelle. Les miliciens du Mouvement pour la restauration de la démocratie au Congo, armes blanches et AK47 en mains, en voulaient vraisemblablement à la vie du Maire. Alors qu’aujourd’hui, ils déclarent n’avoir pas voulu attenter à la vie de Bwanakawa Nyonyi. Ayant manque le maire, ces inciviques ont dû rebrousser chemin en prenant soin de lui laisser une note dans laquelle ils disent être venus lui donner une leçon. Dans cette lettre, les miliciens du MRDC veulent voir l’autorité de la ville supprimer la barrière de péage route à l’entrée de la ville de Beni au niveau du pont Tuha, sur l’axe Beni – Butembo. Sans quoi, ont-ils menacé, ils seront prêts à déstabiliser la ville. Selon notre source basée sur place, de nombreuses sources sur place affirment avoir vu une centaine d’éléments présumés membres de cette bande vers le quartier Mabolio –commune de Beu-, alors que d’autres encore ont confirmé avoir aperçu un groupe de jeunes armés du côté du stade de la ville en commune de Bungulu en direction de la commune voisine de Beu. La même source reproche au maire et aux autorités militaires de cette ville « leur incapacité » de sécuriser les habitants et leurs biens. Elle affirme que ses hommes sont présents à Beni et dans les localités environnantes. De son côté, le commandant intérimaire du premier secteur des FARDC basées à Beni, colonel Richard Bisamaza, accuse le MRDC de « chantage ». Il a annoncé l’arrestation « imminente » du responsable de ce groupe armé. Entre temps, la société civile du Nord-Kivu se dit inquiète de la tentative de meurtre contre le maire de Beni. Elle appelle les autorités congolaises et la Monusco « à prendre des dispositions pour éviter toute surprise ». Certains notables de la ville expriment également leur inquiétude. Selon eux, la situation qui prévaut à Beni demande une réaction urgente pour éviter des surprises désagréables. Menaces du MRDC Il y a quelques semaines, la société civile du Nord-Kivu avait fait écho des menaces du Mouvement pour la restauration de la démocratie au Congo du général autoproclamé Hilaire Kombi, de prendre la ville de Beni et la cité d’Oicha, dans le territoire de Beni. Le vice-président et porte-parole de cette structure avait affirmé que ce groupe armé avait encerclé ces deux entités. De son côté, l’administrateur du territoire de Beni avait prévenu que l’armée était prête à toute éventualité. Le vice-président et porte-parole de la Société-civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, avait expliqué que le MRDC occupait depuis quelques semaines plusieurs villages et localités du territoire de Beni, dans le Nord-Kivu. Depuis vendredi 26 avril, les miliciens du MRDC, environ 2 000 hommes selon la société civile, étaient positionnés dans la brousse de Palmba, une palmeraie de la localité de Mbau, à 25 Km au nord-est de la ville de Beni et 5 Km de la cité de Oicha, prêts à prendre d’assaut ces deux entités. Ils seraient coalisés avec les Maï-Maï du colonel Eric Kenzo. Ils auraient aussi bénéficié d’un soutien logistique du mouvement rebelle du M23. Kléber Kungu

José Mambwini remet 62 ouvrages au département de lettres et civilisation latines

Bouée de sauvetage à l’Université pédagogique nationale José Mambwini remet 62 ouvrages au département de lettres et civilisation latines Le département de littérature et civilisation latines de l’Université pédagogique nationale (UPN) vient de bénéficier d’un don de 62 livres du domaine de latin de José Mambwini, lui-même professeur à la faculté de lettres et civilisation latines de cette université. Ce don est à titre symbolique pour une offre totale évaluée à …500 ouvrages de latin que cet enseignant compte offrir à l’UPN, à condition que les usagers parviennent à bien gérer le premier lot. C’est devant les professeurs, les chefs de travaux et les assistants de ce département que le professeur José Mambwini a remis ces ouvrages dans un des auditoires du pavillon D de l’UPN. « Notre département est en transition par rapport aux autres universités qui ont beaucoup de livres », a déclaré le donateur en ouverture de cette cérémonie de remise de don de 62 ouvrages. « Aujourd’hui, je vous remets 62 exemplaires, mais je suis prêt à remettre 500 livres pour la communauté scientifique de l’université », a déclaré José Mambwini. « C’est ma petite contribution. La plus grande contribution viendra lorsque nous allons prouver notre capacité à bien les conserver », a-t-il ajouté. Oui, la grande question est celle de savoir comment il faut arriver à bien conserver ces livres. Le donateur n’a pas manqué de poser cette question à tout le personnel enseignant réuni dans l’auditoire pour le sensibiliser sur leur responsabilité à bien conserver ces ouvrages. Après avoir remercié le donateur au nom du département de lettres et civilisation latines dirigé par le professeur abbé Jean-Baptiste Nsuka, les bénéficiaires ont émis le vœu de disposer d’un local qui devra servir de bibliothèque. Aussi ont-ils envisagé de construire une bibliothèque. Ils ont proposé d’écrire au rectorat de l’UPN pour lui solliciter un local devant servir de bibliothèque pour le département de lettres et civilisations latines. La construction d’une bibliothèque pour le département, mieux pour l’université est d’autant plus nécessaire que bien des universités européennes notamment sont prêtes à offrir des ouvrages au département, mais le seul handicap est le manque de bibliothèque. Il est important de souligner que ces ouvrages constituent le don de deux professeurs français. Il s’agit du Pr Olivier Devillers de l’université de Bordeaux et du Pr Remy Poignault de l’université de Clermont-Ferrand. Le premier se particularise par son souci et sa détermination de voir José Mambwini réussir son projet de doter le département de lettres et civilisations latines. Les 62 ouvrages remis mercredi 8 mai sont répartis comme suit : 1. une thèse (2 volumes) 2. Revues : 55 volumes - Alma (10 volumes) - Bulletin de l’association Guillaume Bude (10 volumes) - Latomus (10) - Les Etudes classiques (19) - Classica (2) - Reavista de Estudos classios (1) - Zetema (2) - Antiquité classique (1) 3. Editions Les Belles lettres : 7 volumes - Rutilius Namatianus (1) - Aulu-Gelle (3) - CHariton (grec) (1) - Stace (2) 4. Ouvrages : 1 - Anthologie de la littérature latine (1) C’est grâce à Arnold Kakueso, cadre administratif au Sénat, latiniste et collaborateur des professeurs José Mambwini et Gustave Bukasa, que ces ouvrages ont été acheminés de l’Unikin à l’UPN. Comme pour dire, pour l’intérêt de la communauté, tout le monde a mis du sien, dans la proportion de ses services. Kléber Kungu