jeudi 31 janvier 2013

Les pourparlers piétinent, l’accord encore lointain, la violence s’ancre

Nord Kivu Les pourparlers piétinent, l’accord encore lointain, la violence s’ancre Alors que les pourparlers de Kampala entre le gouvernement et les rebelles du M23 en veilleuse pendant quelques jours ont timidement repris mercredi 30 janvier et que l’accord de paix tant attendu par la majorité des Congolais, des Kivutiens du Nord en particulier de plus en plus incertain, la population du territoire de Lubero, au Nord-Kivu se trouve livrée à la violence armée. Les pourparlers de Kampala ont du mal à reprendre entre Kinshasa et le M23, après leur interruption due à la tenue du 20ème sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba en Ethiopie les 27 et 28 janvier en raison du désaccord des deux parties sur la méthode proposée par la médiation ougandaise. Sur le fond, les deux parties se trouvent divisées : les rebelles tiennent à aborder tous les sujets politiques, tandis que le gouvernement ne les entend pas de cette oreille. C’est pourquoi le facilitateur a proposé de les organiser en deux commissions pour continuer la négociation. Deux commissions mixtes qui travailleraient simultanément avec chacune un nombre égal de représentants du M23 et de Kinshasa. L’une travaillerait sur les questions sécuritaires, l’autre sur la politique, le social, l’économie. Mais Kinshasa ne l’entend pas du tout de cette oreille. Car, estiment les délégués du gouvernement, une telle mise en œuvre équivaut à organiser un débat sur la politique globale de la RDC. Pour le gouvernement congolais, il n’est pas question, au cours des pourparlers de Kampala, de refaire le Congo à Kampala. Pour lui, un simple échange d’argumentaires écrits aurait suffi. Voilà donc le facilitateur contraint de faire l’équilibriste en cherchant un consensus sur la méthode. Ce qui risque encore de rallonger la durée des négociations qui ont déjà assez duré. Alors que le 31 janvier avait été fixée comme date de clôture des pourparlers de Kampala. Entre temps, à Kinshasa, le Représentant du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Roger Meece, est revenu sur l’importance du déploiement d’une force « d’imposition de la paix » qui permettrait de mieux protéger les populations et de favoriser la recherche d’une solution politique durable. 28 femmes violées Alors qu’on va de tergiversations en tergiversations de part et d’autre, les rebelles des FDLR ne tergiversent dans les violences. Pendant ce temps, dans l’est de la RDC, en ce mois de janvier, au moins 28 femmes ont été violées par les FDLR dans 7 villages des groupements Tama et Itala au sud du territoire de Lubero, selon Omar Kavota, président de la société civile du Nord Kivu, qui ajoute que les rebelles rwandais pillent les récoltes des paysans. Celui-ci interpelle le gouvernement provincial pour une solution rapide à ce problème. «C’est depuis pratiquement plus de trois mois que la situation empire dans les localités Kasiki, Kaniki, Mbwavinywa et Luhanda. Et les autorités coutumières de ces localités répondent aux ordres des FDLR. Une situation pour laquelle nous sommes entrain d’interpeller le gouvernement provincial pour qu’on envisage des opérations parce que ce sont les FDLR qui règnent en maitres dans ces localités», a déclaré le porte-parole de la coordination de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota. Pendant que les femmes qui travaillent dans leurs champs sont violées, les hommes, eux, sont tabassés et obligés de servir de porteurs des vivres ou récoltes volées par les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda. Une situation très préoccupante pour une population dont les 90% vivent de l’agriculture. Omar Kavota affirme que cette population n’arrive plus à subvenir à ses besoins vitaux, car les champs constituent sa seule source de revenu. Il a par ailleurs plaidé pour la sécurisation par le gouvernement de cette contrée, en proie à ces rebelles. Les autorités coutumières locales à Luofu, en groupement Tama, qui confirment ces nouvelles, ajoutent que la présence massive de ces rebelles insécurise les routes de desserte agricoles et ne permet pas aux habitants d’accéder aux champs. Selon ces autorités traditionnelles, des voyageurs sont constamment dévalisés dans cette partie du Nord-Kivu. Elles craignent ainsi que ces exactions puissent amener la famine dans cette partie du Nord-Kivu. Malheureusement, le 20ème sommet de l’UA qui devait apporter une lueur d’espoir à cette population constamment meurtrie, n’a pas pu accoucher d’un accord de paix tant attendu. Ce sommet a justement vu échouer l’accord du plan de paix régional pour l’Est de la RDC. Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a expliqué dans une conférence de presse, le 28 janvier, que cela était dû à « des questions de procédure ». Quant aux dirigeants africains, ils ont dit avoir besoin de plus de temps. 400 écoliers dans la crainte des Maï-Maï Plus de quatre cents écoliers de l’école primaire Mapera dans la localité de Kinyondo, en territoire de Lubero (Nord-Kivu), étudient, depuis deux jours, dans la peur suite à l’installation d’un groupe de deux cents Maï-Maï armés à 15 mètres de leur établissement. Une présence déplorée par le président de la société civile de Lubero, Joseph Malikidoko, qui accuse ces miliciens d’effrayer les écoliers, d’imposer des travaux forcés aux habitants de la localité pour la construction de leur quartier général, en qualifiant l’installation de ces Maï-Maï à proximité de l’école «d’une violation grave des droits de l’enfant». Aussi a-t-il suggéré que ces miliciens soient délogés pour permettre aux écoliers de Mapera d’étudier dans la quiétude. Avis partagé également par le commandant 5è secteur FARDC basé à Lubero, colonel Mumgobo qui n’a cessé de demander aux miliciens d’intégrer l’armée régulière. Kléber Kungu

Francophonie : « Grâce à » ou « à cause de » ?

« Grâce à » ou « à cause de » ? « Grâce à Lumumba que les Congolais connaissent tous ces malheurs…) C’était un étudiant congolais qui regrettait, lors de la commémoration de la mort de Patrice-Emery Lumumba, le 17 janvier, que tous les malheurs qui sont le lot quotidien des Congolais le soient à cause de ce héros national. Donc, cet étudiant a utilisé la locution prépositive « grâce à » (quelqu’un, quelque chose) qui signifie : à l’aide, au moyen de (en parlant d’un résultat heureux) à la place de la locution prépositive « à cause de », signifiant par l’action, l’influence de (en parlant d’un résultat malheureux). Kléber Kungu

La Fépak en voie de sortir de sa torpeur

Sous l’impulsion de Guy Matondo La Fépak en voie de sortir de sa torpeur La Fédération provinciale des artisans de Kinshasa (Fépak), mise en place depuis 2010, bat de l’aile et semble enveloppée dans une grande torpeur qui la rend inopérante. Sous l’impulsion du ministre provincial des Finances, Economie, Commerce et IPMEA, Guy Matondo Kingolo, elle est décidée de sortir de cette torpeur. La première action qu’elle tient à réaliser est l’organisation à Kinshasa du Salon de l’artisanat probablement au mois de mars, selon le chargé d’études en charge de l’artisanat au ministère, Laure Songi Songi. Depuis des années, les artisans de la ville de Kinshasa qui évoluent dans l’informel évoluent en ordre dispersé sans structure de coordination. Du côté du ministère en charge des artisans, on déplore l’absence des textes légaux. Face à cet état des choses, ils ne pouvaient bénéficier d’aucune attention de la part des autorités provinciales en particulier. Aussi se plaignent-ils d’être abandonnés par ces autorités provinciales. Le ministre provincial des Finances, Economie, Commerce & IPMEA, Guy Matondo Kingolo, n’avait pas voulu faire perdurer les choses. C’est ainsi que, sur son initiative, pour organiser les choses et répondre aux desiderata des artisans, va naître la Fédération provinciale des artisans de Kinshasa (Fépak) qui regroupe une vingtaine d’associations d’artisans. Cependant, trois ans après, la Fépak a du plomb dans l’aile, elle a du mal à fonctionner. Plusieurs raisons à cet état des choses, imputables aussi bien aux artisans eux-mêmes qu’aux autorités. C’est-à-dire des responsabilités partagées. Alors que chez les artisans, le problème de leadership au sein de la structure serait à la base de cette situation, à en croire Laure Songi Songi, avec qui nous nous sommes entretenu, chez les autorités, l’absence des textes légaux les empêche de faire évoluer les choses. Cependant, les choses sont en train de bouger positivement. Les autorités provinciales, à commencer par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, en passant par le ministre des FEC & IPMEA, des efforts sont en train d’être menés pour mettre en place des textes légaux régissant les artisans. Mais en attendant d’y arriver, un arrêté est en voie d’être pris pour doter la Fépak d’une personnalité juridique qui lui fait encore défaut à ce jour. En plus, les autorités provinciales avaient pris deux initiatives louables. Elles avaient notamment décidé que les artisans de Kinshasa se rendent à Ouagadougou au Burkina Faso pour assister au Salon international des artisans (SIAO 2012) et qu’ils exposent lors de la tenue du XIVe sommet de la Francophonie au stand de l’Hôtel de ville réservé aux artisans. Malheureusement, pour diverses raisons, les deux activités n’ont eu lieu. Parmi les rêves qui hantent quotidiennement le ministre des FEC & IPMEA, c’est celui de laisser des traces indélébiles de son passage à ce ministère en élaborant des textes légaux sur le fonctionnement des associations qui font encore défaut dans ce pays. Pourquoi ne pas s’inspirer de l’exemple du Burkina Faso sur les artisans. Il existe déjà une charte des associations de la ville de Kinshasa, mais qu’il faut faire entériner au gouvernement provincial en la soumettant d’abord à une commission mixte composée des ministères impliqués. Selon Laure Songi Songi, l’ambition de Guy Matondo est de relancer la Fépak et organiser les élections au sein de cette structure pour lui permettre de fonctionner avec professionnalisme comme sous d’autres cieux rompus en cette matière. Tout compte fait, il y a lieu de remarquer beaucoup de volonté de la part des autorités provinciales pour booster le secteur artisanal. La Fépak, qui lutte pour avoir sa personnalité juridique et qui tient à y parvenir avec l’appui du ministre des FEC & IPMEA, appelle toutes les associations œuvrant dans le domaine de l’artisanat à y adhérer. Pour montrer à la face du monde que les choses sont en train de bouger, la Fépak entend organiser le Salon de l’artisanat de Kinshasa au mois de mars. Ce salon est un cadre de concertation, d’exposition, d’échanges, de réflexion en vue de permettre l’émergence de la classe moyenne telle que prônée par le chef de l’Etat et de se doter d’une politique rationnelle favorisant la promotion de l’ingéniosité congolaise en général et kinoise en particulier. Kléber Kungu

Les retardataires et les sanguinaires réclament à cor et à cri le dialogue national

Après les pourparlers de Kampala Les retardataires et les sanguinaires réclament à cor et à cri le dialogue national Ceux qui se sont, pour une raison ou une autre, surtout en raison de leurs propres caprices, fait exclure des pourparlers de Kampala, ne veulent plus être abandonnés sur le trottoir dans la tenue du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Aussi se mettent-ils à annoncer à cor et à cri leur participation à cette rencontre nationale. Il s’agit notamment de la plate-forme de l’opposition dite Forces acquises au changement (Fac) qui réclame la tenue du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat d’ici le 16 février prochain. Même ceux qui passent leur temps à tuer leurs compatriotes ne s’offusquent pas de réclamer un dialogue avec le gouvernement. Il s’agit de la milice Raia Mutomboki installée en Province Orientale. Le modérateur de ce mouvement politique, Lisanga Bonganga, cité par Radio Okapi, a annoncé, mercredi 30 janvier, une initiative dénommée Mouvement du 16 février pour faire pression sur le président Kabila pour qu’il organise rapidement ce dialogue. Comme le ridicule ne tue pas en RDC, les politiciens congolais de l’opposition essaient de récupérer ce qu’ils ont perdu avec les pourparlers de Kampala. Au cours de son message de vœux à la nation, Joseph Kabila avait promis l’organisation « dès le début de l’année 2013 d’un cadre pour les échanges entre toutes les forces vives de la nation ». Ce cadre d’échanges est censé consolider la cohésion nationale qui, selon le chef de l’Etat, doit permettre de mettre fin à la guerre dans l’Est de la RDC. En réclamant la tenue de ce dialogue, Lisanga Bonganga tient à signifier qu’il existe et que si le dialogue doit se tenir, on doit compter avec lui, avec sa plate-forme. Il n’est plus donc question de rater une rencontre de grande importance comme celle-ci. Pour quels dividendes ? Partage des postes ministériels comme cela est de coutume avant les élections, c’est-à-dire obtenir des postes qu’on n’a pas pu obtenir au moyen des élections ? Si c’est cela l’objectif, nous conjurons que bien des Congolais seront déçus à l’issue de ce dialogue. Car, les choses sont claires dès le départ. Qu’il s’agisse de Kampala ou d’un autre dialogue, ce n’est plus un San-City bis. Lisanga Bonganga a appelé « la diaspora, l’opposition politique et les forces vives à se mobiliser pour que ce dialogue national se tienne d’ici le 16 février ». De son côté, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, s’est réjoui que les Forces acquises au changement s’empressent de participer à une concertation nationale mais il a mis les dirigeants de ce plate-forme en garde contre toute volonté de s’approprier cette initiative du président de la République. « Pour l’instant, le chef de l’Etat est en train de préparer son initiative. Il n’a pas chargé monsieur Lisanga ou n’importe lequel de nos compatriotes de préparer cela pour qu’il fasse preuve de je ne sais quelle impatience », a-t-il déclaré. Aujourd’hui, après avoir dénié au chef de l’Etat le droit d’organiser un dialogue national, réclamant l’implication de la communauté internationale, les Forces du changement reviennent sur les bons sentiments. Le Mouvement de libération du Congo (MLC), un autre parti de l’opposition congolaise, a conditionné sa participation à ce dialogue national à la publication préalable d’un agenda. « On aimerait connaître d’avance de quoi on va parler. Tous les problèmes politiques que nous connaissons, on peut les évoquer là-bas: le renforcement de la démocratie, l’état de droit, la bonne gouvernance, comment mettre en place une armée professionnelle et républicaine », a déclaré récemment le secrétaire général de ce parti, Thomas Luhaka. Même la milice Raïa Mutomboki réclame un dialogue avec le gouvernement Les sanguinaires de la milice Raia Mutomboki installée en Province Orientale s’évertuent, eux aussi, à rencontrer le gouvernement dans un dialogue. Dans une lettre adressée au gouvernement congolais, les dirigeants du groupe armé Raïa Mutomboki conditionnent le dépôt des armes à l’organisation d’un dialogue avec le gouvernement. Ah ! si chaque groupe armé, après avoir tué à satiété, violé abondamment, pillé, incendié, doit revenir aux bons sentiments en réclamant l’organisation d’un dialogue national, condition sine qua non à la cessation des activités criminelles, il faut compter le nombre de dialogues à organiser dans ce pays. On rapporte que la correspondance doit être transmise à l’administrateur du territoire de Punia (Province Orientale) par un infirmier militaire pris en otage par la milice depuis plusieurs mois. Le commandant des Raïa Mutomboki à Kasese, colonel Shabani Kingumba, a déclaré qu’en dehors du dialogue avec le gouvernement, son groupe demande également aux militaires congolais d’arrêter de tracasser les habitants de Kasese. Du déjà entendu ! La milice revendique aussi le relèvement des militaires présents dans cette partie du territoire de Punia depuis plus de dix ans qu’elle accuse d’exactions contre les populations civiles. Après le dialogue national, ceux qui ont opté pour le métier de tuer ses compatriotes pour revendiquer quoi que ce soit, doivent chercher autre chose… Kléber Kungu

mercredi 30 janvier 2013

Francophonie: « Deux mil ans trois »

« Deux mil ans trois » Certaines de nos sœurs Congolaises et certains de nos frères Congolais aiment dire ceci en lingala, lorsqu’ils parlent d’une année : « Ma mère est décédée en deux mil an trois », au lieu de « à l’an deux mil trois ». La question que ma curiosité m’a toujours poussé à me poser lorsque j’entends des choses bizarres à entendre est celle de savoir d’où vient cela. Aidez-moi à trouver la réponse à ma question. Au secours ! Kléber Kungu

L’Ouganda sommé de rembourser 10 millions d’euros d’aide à ces pays

La Norvège, la Suède, le Danemark, l’Irlande haussent le ton L’Ouganda sommé de rembourser 10 millions d’euros d’aide à ces pays Trois nouveaux pays réclament le remboursement des aides versées à l'Ouganda d’un total de 9,9 millions d’euros après la découverte d'un vaste détournement de fonds. La Norvège, la Suède et le Danemark exigent maintenant un remboursement partiel pour la première et intégral pour les autres, des sommes versées à l’Ouganda et détournées par les fonctionnaires du cabinet du Premier ministre, Amama Mbabazi. L’Ouganda a bénéficié d’aides au développement versées par la Norvège, la Suède et le Danemark. Un audit du Contrôleur général du gouvernement ougandais avait révélé en octobre dernier que 10 millions d'euros d'aide internationale avaient indûment atterri dans les comptes des fonctionnaires du cabinet du Premier ministre Amama Mbabazi. Aujourd’hui, les pays scandinaves, à l’instar de l’Irlande en novembre dernier, demandent à l’Ouganda de rembourser les sommes qui ont été détournées par les fonctionnaires du cabinet du Premier ministre. Les trois pays scandinaves exigent aujourd’hui à Kampala le remboursement de l’aide qu’ils lui avaient octroyée. La Norvège réclame le remboursement de 3,1 millions d'euros. « Nous avons demandé à être remboursés de 23 millions de couronnes norvégiennes (3,1 millions d'euros) et on nous a promis que nous le serions », a déclaré Astrid Versto, porte-parole du ministère norvégien de l'Aide au développement. Contrairement aux autres donateurs qui exigent la restitution de toutes les sommes versées, la Norvège ne demande que le remboursement des montants détournés. « L'aide norvégienne était versée sur un compte spécifique et on a donc un meilleur contrôle de l'usage qui a été fait de notre argent, alors que les autres pays abondaient un compte commun », a expliqué Mme Versto. Le Danemark a, lui, annoncé avoir reçu l'assurance que la totalité de son aide de 10 millions de couronnes danoises (1,3 million d'euros) lui serait rendue. La Suède, par la voix de l’une porte-parole de l'Agence d'aide au développement international (Sida) a indiqué que des négociations étaient en cours pour le remboursement de 45 millions de couronnes suédoises (5,2 millions d'euros). Au mois de novembre dernier, l’Irlande affirmait que l’Ouganda s’était engagé à lui rembourser 4 millions d’euros. Dublin venait en effet de découvrir que la somme, destinée à la reconstruction du nord de l’Ouganda - région dévastée par des décennies de conflit -, avait été détournée par les fonctionnaires du cabinet du Premier ministre, Amama Mbabazi. Suspensions des aides Après que l’Irlande eut décidé de la suspension, début novembre, des 16 millions d’aide à l’Ouganda pour 2013 et exigé un remboursement, la Grande-Bretagne avait également gelé ses versements. Les sommes étaient initialement destinées aux régions ravagées par 20 ans de guerre contre l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, sanglante rébellion tristement célèbre pour ses enlèvements d'enfants et qui a sévi jusqu'en 2006 dans le Nord de l'Ouganda, avant d'en être chassée. L'Ouganda est classé au 130e rang des pays perçus comme les moins vertueux en matière de corruption sur une liste de 174 États, selon un indice dressé par l'ONG Transparency International. Le Premier ministre ougandais, Amama Mbabazi, a assuré ne pas avoir été au courant des malversations et rejeté les appels à la démission. Si aucun remboursement d’aide au développement n’a encore été effectué jusqu’à aujourd’hui, des suspensions de versement ont cependant déjà été pratiquées. La Grande-Bretagne a notamment renoncé à son apport de 21 millions de livres (26 millions d’euros) au Rwanda pour le mois de décembre, en raison des engagements de Kigali aux côtés de la rébellion du M23 en République démocratique du Congo (RDC). Quatre autres pays– les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède – ont également cessé de verser une partie de leur aide à ce pays. L’Ouganda, ainsi que le Rwanda, est accusé par des experts de l’Onu comme soutenant les rebelles du M23 qui sont en guerre contre l’armée régulière depuis mai 2012. Kigali et Kampala ont toujours rejetés ces accusations. Kléber Kungu

Le Mali récupère progressivement l’intégrité de son territoire

Mali Le Mali récupère progressivement l’intégrité de son territoire De plus en plus, le Mali récupère l’intégrité de son territoire avec l’aide des soldats français, maliens eux-mêmes et africains, grâce à l’opération Serval, après la reconquête rapide de plusieurs villes naguère occupées par les rebelles depuis plusieurs mois. La dernière en date est Kidal, troisième chef-lieu du Nord du pays occupé, récupéré mercredi 30 janvier. Dans l’entre temps, les politiciens s’affairent à mettre en place la base de la transition et que les donateurs mettent la main à la poche pour permettre aux autorités de transition d’avoir les moyens de sa politique. Alors que le Mali est en train de récupérer progressivement l’intégrité de son territoire avec l’aide des soldats français, maliens et africains, les institutions de transition de Bamako se tournent déjà au-delà du conflit et se concentrent sur le délicat processus politique. Mardi 29 janvier, à l’issue d’un long débat, les 139 députés de l’assemblée nationale ont approuvé à l’unanimité la feuille de route de la transition présentée par le Premier ministre Diango Cissoko. Le texte, adopté la semaine dernière en conseil des ministres, prévoit l’organisation d’élection dès que tout le territoire national sera rétabli sous l’autorité de Bamako. La feuille de route de l’exécutif insiste également sur la nécessité de tenir un scrutin transparent grâce à l’introduction du système électoral biométrique, de lutter contre la corruption, de défendre la laïcité de l’Etat et de protéger les droits de l’homme. Selon d’aucuns, le programme politique de l’exécutif malien – dont la mise en place est estimée à 112 milliards de francs CFA – et l’organisation d’élections générales devront être soutenus par la communauté internationale. L’envoyé spécial de l’Onu pour le Sahel, Romano Prodi, a encouragé le gouvernement de Bamako à “entreprendre d’ores et déjà l’élaboration des listes électorales avec le soutien des Nations unies, de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Lors de la conférence des donateurs internationaux tenue mardi à Addis-Abeba, le président malien intérimaire Dioncounda Traoré s’est engagé à tenir le scrutin d’ici le 31 juillet. Mais à Bamako, les milliers de personnes déplacées qui ont été obligées il y a des mois de cela de fuir leurs villes d’origine en abandonnant tout derrière elles, attendent avec impatience l’issue de l’offensive militaire dans le Nord. Plus particulièrement, les habitants de la ville sainte, patrimoine de l’humanité, attendent de pouvoir revenir à Tombouctou, bien que pour beaucoup d’entre eux, le prix du billet d’autobus – 15.000 francs Cfa (environ 20 euros) – soit trop élevé si les autorités ne se décident pas à intervenir pour leur venir en aide. Reconquête rapide Selon l’agence catholique Misna citant des médias maliens et l’état-major de l’armée française, la reprise de Kidal intervient quelques heures après la reconquête rapide – en moins de 48 heures – des deux autres villes principales de l’Azawad, Gao et Tombouctou, par les militaires maliens, français et africains. Kidal, qui se situe à 1500 kilomètres de la capitale Bamako, et sa région, dans le Nord du Mali, à la frontière de l’Algérie, sont le fief des islamistes d’Ansar Dine qui en ont pris le contrôle en avril dernier. Cependant, dans un communiqué diffusé il y a quelques jours, un groupe armé dissident, le Mouvement islamique de l’Azawad (Mia), issu d’une scission d’Ansar Dine, soutenait contrôler Kidal et assurait sa volonté de trouver une solution pacifique à la crise. En outre, on rapporte qu’un présumé chef local du Mia aurait déjà entrepris des négociations avec les soldats français. Des combattants touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) pourraient encore se trouver dans le chef-lieu, ayant averti dans un récent communiqué de la nécessité de protéger la communauté touareg locale contre de futurs abus susceptibles d’être commis par l’armée malienne à son entrée à Kidal. Des centaines de personnes ont déjà abandonné Kidal pour se réfugier dans des villages reculés situés près de la frontière algérienne, redoutant de nouveaux combats, bombardements et violations de leurs droits. Un important déplacement de populations civiles a été confirmé par le Haut commissariat aux réfugiés de l’Onu (HCR). Des exactions, des violences et de graves atteintes aux droits des communautés arabes ont été à nouveau dénoncées mercredi après que pillages se sont vérifiés à grande échelle à Tombouctou, quelques heures après la “libération” du chef-lieu. Les propriétaires maliens, algériens et mauritaniens de dizaines de magasins ont vu leurs biens saccagés et détruits par une foule de personnes qui les accusaient d’avoir soutenu les groupes armés pendant l’occupation. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, dont Human Rights Watch, ont mis en garde contre le risque élevé de tensions interethniques dans le Nord du Mali, où les rivalités ont toujours été très fortes entre les minorités arabes et touareg, le plus souvent assimilées aux islamistes, et la majorité noire. Mettre immédiatement fin aux abus La procureure de la Cour pénale internationale (Cpi), Fatou Bensouda, a sommé les autorités de Bamako de mettre immédiatement fin aux abus des soldats maliens qui ont été dénoncés auprès de l’organisme et d’ouvrir des enquêtes sur les responsables. Depuis Paris, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a formulé le souhait de détacher rapidement des observateurs internationaux dans le pays afin d’assurer le respect des droits de l’homme de tous les groupes ethniques. Si la reconquête de l’intégrité territoriale se fait sans beaucoup de problèmes en raison de l’intervention des soldats français appuyés par ceux du Mali et d’autres pays africains, la mise en place des institutions de transition et l’implantation du processus démocratique avec l’organisation des élections que d’aucuns souhaitent libres, démocratiques et transparentes restent un long chemin difficile à franchir. Comme quoi, le plus dur pour les Maliens libérés du joug des groupes armés reste à faire. Kléber Kungu

mardi 29 janvier 2013

Francophonie: « Trente juin, doux trente juin » ?

« Trente juin, doux trente juin » ? C’est tout content de me rapporter de la bonne matière qu’un ami me dit ceci un jour en me l’écrivant sur un bout de papier. « Plusieurs personnes chantent mal notre hymne national : elles disent : « Trente juin, du trente juin », alors que la meilleure version est « Trente juin, doux trente juin » ! Aussitôt informé, je reste pantois, très dubitatif, me reprochant intérieurement que moi-même j’étais parmi les personnes qui commettaient cette grosse faute ! La surprise passée, je mets mes services …intellectuels en quête de cette belle chanson. Et je découvre que c’est plutôt mon informateur qui se (s’est) trompe (trompé) largement. Car c’est plutôt dans la première ligne de cette strophe que l’on peut trouver le « doux » tant prisé par mon ami informateur : « Trente juin, ô doux soleil ». Kléber Kungu

La campagne de civisme sur la route se fait avec professionnalisme

Selon le président de la CNPR La campagne de civisme sur la route se fait avec professionnalisme
Une campagne de civisme sur la route de un mois a été lancée depuis samedi 26 janvier par le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo. Il s’agit de sensibiliser les conducteurs et autres usagers de la route sur le respect du code de la route pour éviter les accidents de circulation qui endeuillent quotidiennement de nombreuses familles dans la capitale. C’est la Commission nationale de prévention routière (CNPR) qui, sur le terrain, coordonne les activités de cette campagne. Pour son président, Ir Vale Manga Wilma Willy, c’est une grande campagne. Durant un mois, plusieurs agents de la CNPR, hommes et femmes, seront déployés sur le terrain, c’est-à-dire sur les principales artères de la capitale congolaise pour sensibiliser les automobilistes et autres usagers de la route sur le respect du code de la route en vue de faire connaître les lois et règlement du code de la route, lutter pour le changement des comportements de toutes les personnes censées utiliser directement ou indirectement la route, réduire les accidents de circulation dont le nombre est en croissante augmentation. Toutes ces matières, selon le numéro un de la Commission nationale de la prévention routière, qui recevait mardi 29 janvier la presse dans son cabinet sur l’avenue Gécamines, dans la commune de la Gombe, doivent répondre aux standards internationaux. Vale Manga Wilma a annoncé, à cette occasion, que la CNPR ambitionne d’organiser un recycle gratuit en faveur des usagers civils des districts comme la Tshangu, Mont Amba, tous les jours de dimanche. Ces séances de recyclage seront renforcées par des projections d’éducation chaque samedi à des endroits précis avec des images poignantes des accidents qui vont interpeller la population. 10 000 dépliants et 30 000 extraits de « Mibeko ya nzela» distribués L’Etat congolais n’a pas lésiné sur les moyens en organisant cette campagne qu’il a voulu grande. Chaque jour, c’est un nombre important d’agents qui, arborant des gilets verts et coiffés d’une casquette de la même couleur, quelques mégaphones en main, pour éduquer les chauffeurs et autres usagers de la route sur le respect du code de la route et l’observance d’autres lois et règles en matière de la sécurité routière. Pour lier l’utile à l’agréable, plus de 10 000 dépliants sont déjà distribués ainsi que quelque 30 000 extraits « Mibeko ya nzela), c’est-à-dire code d de la route imprimés en…50 000 exemplaires et en toutes les langues nationales et en français. La grandeur de la campagne, c’est aussi les autres moyens modernes utilisés, notamment les sociétés de communication téléphonique qui ont été mises à contribution. Ces sociétés aideront la CNPR à transmettre des messages de la campagne à la population au moyen des textos. En plus, les agents déployés sur le terrain font passer les messages de la CNPR au moyen de quelque 50 mégaphones. Les télévisions sont également utilisées avec des messages sur des bandes passantes. Voilà qui montre, comme l’a toujours répété le président de la CNPR, au cours de son entretien avec la presse, que la campagne de civisme sur la route se fait avec professionnalisme. A ce jour, Vale Manga Wilma a déclaré que la CNPR a déjà atteint plus de 60 millions de Congolais avec ambition d’atteindre tous les pays limitrophes et voisins à la RDC. Ce qui reste, à bien voir, un défi à relever, étant donné que plusieurs millions de Congolais habitant dans les coins les plus reculés du pays n’ont pas la chance d’être atteints dans le meilleur délai par cette campagne qui concerne aussi bien le boulevard du 30 juin, que le boulevard Lumumba, les avenues du 24 Novembre, By-Pass, Victoire, avec des carrefours stratégiques comme la Primature… Selon le président de la CNPR, l’Etat congolais, par le biais de ce service, est en train de prendre des mesures pour que tout le monde circule bien et en toute sécurité et que beaucoup d’innovations en matière de sécurité des personnes et de leurs biens dans le secteur des transports verront le jour, notamment l’érection des gares routières. L’enseignement du code de la route aux élèves Et pour que l’apprentissage du code de la route soit l’affaire de tous les Congolais, il est prévu de le dispenser aux écoliers à partir du premier degré. Le président de la CNPR a annoncé que cette campagne ouvre une série d’autres campagnes dont chacune sera spécifique à l’autre. Plus tard, il y aura par exemple, une campagne sur la limitation de vitesse, une autre sur le contrôle d’alcoolémie. La CNPR est vieille de 30 ans, car correspondant à l’âge du code de la route congolais, (né de la Loi n°78-022 du 30 août 1978 portant nouveau code de la route, qui est consécutif à la signature par la RDC des Conventions internationales de Vienne des 3 et 8 novembre 1968 sur la circulation et la signalisation routière. Une campagne de civisme sur la route est une bonne chose. Mais en assurer un suivi régulier reste le défi que les autorités ayant les transports en charge doivent relever. Si bien des Congolais louent l’initiative prise par le ministère des Transports et Voies de communication en organisant cette campagne, ils restent cependant très sceptiques quant à la chance de sa réussite. En effet, combien de mesures très bonnes que les autorités congolaises ont déjà prises mais qui sont restées lettre morte, car sans suivi. Pour certains Congolais, la CNPR doit utiliser des mesures coercitives si elle tient à réussir son pari, le mal dans le secteur des transports en commun s’étant déjà ancré très profondément dans le comportement des chauffeurs et autres agents commis dans ce secteur. Kléber Kungu

Kinshasa souhaite un aboutissement rapide des négociations avec le M23

Pourparlers de Kampala Kinshasa souhaite un aboutissement rapide des négociations avec le M23 Ouverts le 9 décembre dernier, les travaux des pourparlers de Kampala viennent de faire…53 jours. Les délégués, particulièrement ceux du gouvernement, commencent en avoir marre. Aussi souhaitent-ils que les pourparlers avec le M23 prennent fin dans les jours à venir. Il n’y a pas que les négociations à faire ! Kinshasa tient à la fin des assises des pourparlers de Kampala qui ne font que tirer en longueur. Les délégués du gouvernement congolais ont estimé que si la mise en commun des rapports de l’évaluation du 23 mars 2009 par les deux parties se concluait avec succès, les autres points de l’ordre du jour seraient rapidement vidés. Le cheik Abdallah Mangala, responsable de la communauté islamique en RDC, cité par radiookapi.net, qui fait partie de la délégation gouvernementale, très optimiste, estime que les autres points de l’ordre du jour, les questions sécuritaires, politiques et économiques, peuvent être examinés en un temps record. « On ne devrait pas faire même un mois ou deux mois. Faire une évaluation doit prendre un ou deux jours », a-t-il expliqué, indiquant que si ces pourparlers perdurent « c’est à cause des caprices des politiciens ». Quant au porte-parole du Mouvement du 23 mars (M23), Bertrand Bisimwa, il a affirmé, dimanche 27 janvier, que si le dialogue reprenait avec l’examen de tous les points inscrits à l’ordre du jour, une issue favorable serait possible. Les travaux des pourparlers de Kampala ont été momentanément suspendus, le temps pour le facilitateur des négociations, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Walter Kiyonga, d’assister au 20ème sommet de l’Union africaine qui s’est tenu du 27 au 28 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Son retour dans la capitale éthiopienne prévu lundi le 28 janvier, estiment les délégués, va accélérer les choses. Le président de la société civile du Nord Kivu, Thomas D’Acquin Mwiti, estime aussi que l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 renferme l’essentiel des autres points inscrits à l’ordre du jour. « Ce qu’il faut retenir est que l’évaluation de l’accord contient les trois autres points qui restent à l’ordre du jour, notamment la question sécuritaire. Si on termine ce premier point, il y a moyen de considérer que les autres points seront traités de manière à apporter des propositions concrètes allant dans le sens de terminer le dialogue », a-t-il soutenu. Ces pourparlers entre le gouvernement et le M23 ont débuté le 9 décembre 2012. Jusqu’à présent, les deux délégations n’ont abordé qu’un seul point à l’ordre du jour l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009. C’était la principale revendication des rebelles quand ils avaient lancé leur mouvement en mai 2012, avant d’élargir leur seule revendication à d’autres, notamment les questions politiques, sociales, les droits de l’homme... En le faisant, les hommes de Jean-Marie Runiga cherchaient à rallier à sa cause l’opposition congolaise. Qui, prudente, n’a pas mordu à cet hameçon qui sentait de la complicité, de la trahison à plusieurs milliers de kilomètres. Cet accord signé par le gouvernement et l’ancienne rébellion du CNDP dont sont issus la majorité de membres du M23 prévoyait notamment l’intégration des rebelles de l’armée congolaise avec leurs grades ainsi que celle des cadres civils dans l’administration. Le gouvernement affirme avoir respecté ses engagements. Ce que conteste le M23. Un alibi que ces rebelles soutenus par le Rwanda et l’Ouganda ont cherché à mettre en exergue pour justifier leur mouvement dont les véritables motivations ne trompent plus à ce jour. Kléber Kungu

lundi 28 janvier 2013

La signature de l’accord de paix en RDC reportée ultérieurement

Sommet de l’UA La signature de l’accord de paix en RDC reportée ultérieurement Les chefs d’Etats de la région des Grands Lacs présents au 20ème sommet de l’Union africaine (UA) qui se tient à Addis-Abeba, en Ethiopie, ont décidé lundi 28 janvier de renvoyer à une date ultérieure la signature de l’accord de paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Et pourtant, tout portait à croire que l’accord de paix en RDC devait être signé lundi 28 janvier par les présidents de RDC, du Rwanda et de l'Ouganda, ceux d'Angola, du Burundi, du Congo (Brazzaville), voisins de la RDC, ainsi que ceux d'Afrique du Sud et de Tanzanie. Cependant, renseigne-t-on, lundi matin, les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni s'entretenaient en tête-à-tête en marge du sommet, avant d’être rejoints plus tard par leur homologue congolais Joseph Kabila. Des dirigeants africains n'ont pas réussi à s'entendre sur un plan régional de paix devant permettre de ramener la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo en marge d'un sommet également consacré à la mise en place d'une force africaine face aux islamistes au Mali, le mini-sommet des chefs d’Etat de la région des Grands Lacs ayant été annulé. Aucun détail n'a pu être obtenu sur les raisons de cette annulation. La signature d'un accord-cadre régional pour ramener la paix dans cette région de RDC minée par l’activisme meurtrier des groupes rebelles était prévue lundi, en marge du 20ème sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, mais la cérémonie a été annulée in extremis. "C'est un sujet très complexe" et "des discussions se poursuivent", a déclaré sans autre détail une porte-parole du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, Eri Kaneko. C’est sous l'égide du secrétaire général de l’Onu que cet accord aurait dû être conclu entre les présidents de RDC, du Rwanda et de l'Ouganda, ceux d'Angola, du Burundi, du Congo (Brazzaville), voisins de la RDC, ainsi que ceux d'Afrique du Sud et de Tanzanie. Kigali et Kampala ont été accusés dans un rapport de l'Onu de soutenir la rébellion du M23, qui combat l'armée de RDC depuis mi-2012 et a pris le contrôle d'une partie de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, ce que ces deux pays démentent vertement. L'"accord-cadre pour la paix et la sécurité dans l'est de la République démocratique du Congo" avait "pour objet de remédier aux causes profondes des violences récurrentes" dans cette zone, avait expliqué dimanche Ban Ki-moom, à l'ouverture du sommet de l'UA. Selon une source diplomatique de RDC, l'accord prévoyait un renforcement des capacités de la Mission de l'Onu en RDC (Monusco) et un engagement des Etats de la région à ne soutenir, financer ou abriter aucun groupe contribuant à déstabiliser l'est du pays. Projet de brigade d'intervention La Tanzanie et l'Afrique du Sud sont candidates pour contribuer à une "brigade d'intervention" que l'Onu souhaite déployer au côté de quelque 17 000 hommes de la Monusco déjà en RDC. M. Ban avait évoqué dimanche la création d'une telle "force d'imposition de la paix au sein" de la Monusco, critiquée pour son incapacité à mettre fin à la violence dans l'est de la RDC. Les chefs d'Etat des Grands Lacs avaient décidé, en marge du précédent sommet de l'UA, de mettre sur pied une "Force neutre" censée éradiquer les groupes armés dans l'est de la RDC, dont le M23. Dimanche 27 janvier, une réunion d'un groupe de travail UA-Onu a porté notamment "sur l'élaboration d'une nouvelle stratégie pour mettre fin au cycle de violence continue dans l'est de la RDC". Selon un communiqué publié à l'issue de cette réunion, il est désormais envisagé d'intégrer la Force neutre envisagée par l'UA "au sein de la Monusco, comme brigade d'intervention ayant mandat de conduire des opérations coercitives et robustes". Des responsables onusiens ont récemment annoncé que cette brigade pourrait compter 2.500 hommes. Le sommet de l'UA, qui s’est terminée lundi 28 janvier, doit par ailleurs permettre d'accélérer le déploiement d'une force africaine au Mali pour soutenir, et à terme succéder à, l'armée française intervenue militairement en toute hâte mi-janvier, à la demande des autorités maliennes, face à l'avancée vers Bamako des insurgés islamistes qui occupent le nord du pays depuis mi-2012. Dans la foulée du sommet de l'UA, l'Onu, l'UE, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Japon doivent, entre autres, participer mardi 29 janvier à Addis Abeba à une conférence des donateurs destinée à financer le déploiement de cette force africaine et la restructuration de l'armée malienne. Le chef d'Etat béninois Thomas Boni Yayi, président sortant de l'UA, avait "salué" dimanche l'intervention française au Mali "face aux délais de réaction extrêmement longs des leaders africains et même de la communauté internationale". C’est le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Eri Kaneko, qui a annoncé cette décision, sans toutefois avancer les raisons de cette annulation, évoquant tout simplement la complexité du sujet. A l’ouverture de ce sommet de l’UA, Ban Ki Moon a indiqué que cet accord-cadre devait remédier aux causes profondes des violences récurrentes dans l’Est de la RDC, où pullulent, depuis des années, de nombreux groupes armés qui rendent la région si invivable que l’insécurité y est totale. Dans son discours, le secrétaire général de l’Onu a souhaité que les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs signent cet accord. Les Nations unies envisagent, par ailleurs, renforcer leur mission en RDC avec une force d’imposition de la paix, forte de 2 500 hommes pour combattre les groupes armés, actifs dans l’Est du pays. Vendredi 25 janvier, l’organisation humanitaire Oxfam avait demandé aux dirigeants de l’Union africaine de faire de la paix dans l’Est de la RDC une priorité. Pour Désiré Assogbavi, directeur du bureau d’Oxfam auprès de l’Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) devrait jouer un rôle de premier plan, au moment où les pourparlers de Kampala piétinent. Il s’est plaint également que des milliers de civils continuent d’être soumis à toutes sortes de privations et de menaces dans la province du Nord-Kivu, que cette guerre avait trop duré, que tous les jours qu’on voit les souffrances qu’endurent des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants. Entre temps, à Kampala où se tiennent les pourparlers entre les deux parties depuis le début du mois de décembre, les rebelles du M23 espèrent une issue favorable des pourparlers de Kampala, d’autant plus que pour cette rébellion née de toutes pièces pour accréditer la thèse d’un conflit congolo-congolais à la guerre d’agression contre la RDC par le Rwanda, toutes les issues d’une sortie honorable semblent fermées et qu’elle se trouve de moins en moins soutenue par ses parrains dont le soutien est si médiatiquement dénoncé par la communauté internationale et des ONG internationales qu’ils (les parrains) ont honte d’être cités quotidiennement comme tels et que, si le ridicule tuait, on parlerait d’eux comme des défunts ! Le porte-parole du Mouvement du 23 mars (M23), Bertrand Bisimwa, a affirmé, dimanche 27 janvier, que si le dialogue reprenait avec l’examen de tous les points inscrits à l’ordre du jour, une issue favorable serait possible. Selon lui, son mouvement et le pouvoir de Kinshasa s’accordent sur plusieurs points, malgré de petites divergences qui continuent à les opposer. Les négociations entre les rebelles et le gouvernement ont été suspendues le week-end dernier en raison de la tenue du sommet de l’Union africaine qui s’est ouvert dimanche 27 janvier. Le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, facilitateur de ce dialogue, devrait en principe rentrer ce lundi à Kampala après avoir participé à la rencontre des chefs d’Etats et des gouvernements de ce sommet. En attendant que le facilitateur convoque une rencontre de mise en commun de leurs points de vue et la plénière, les délégués du Gouvernement et ceux du M23 espèrent que cette semaine qui commence connaîtra d’intenses travaux. Ces négociateurs devraient se pencher sur les deux rapports qu’ils ont déposés à la facilitation, portant sur le premier point de l’ordre du jour. Il s’agit de celui relatif à l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009. Cet accord a été signé entre le gouvernement congolais et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dont sont issus les rebelles du M23. Les rebelles estiment que Kinshasa n’a pas respecté cet accord et exige sa mise en œuvre «actualisée». Ce que Kinshasa refuse d’admettre. Dans un communiqué rendu public, jeudi 24 janvier, la présidence ougandaise a déclaré qu’un accord était possible entre le M23 et le pouvoir de Kinshasa. Roger Lumbala, numéro 2 de la délégation rebelle à Kampala, a confirmé leur rencontre avec Yoweri Museveni, précisant que ce dernier leur a demandé de continuer avec tous les points inscrits à l’ordre du jour. Adopté le 16 janvier, l’ordre du jour comprend quatre points inscrits à l’ordre du jour des travaux, à savoir : la revue de l’accord de paix du 23 mars 2009, les questions sécuritaires, les questions sociales, politiques et économiques et le plan de mise en œuvre de l’accord de Kampala. Si tous ces points sont abordés, le M23 pense que les pourparlers de Kampala déboucheront sur une issue favorable. 48 jours après leur démarrage, les pourparlers de Kampala semblent piétiner. En effet, les deux parties n’ont abordé que le premier point relatif à l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009. Ce point comprend deux volets: l’évaluation dudit accord et le mécanisme pour sa mise en œuvre et les questions connexes. En attendant la reprise des travaux, un notable du Sud-Kivu, Enoch Ruberangabo, invite la population à la patience. Pour lui, même en l’absence des plénières, les tractations se poursuivent. « Parfois il y a des moments qu’on peut avoir des déceptions… [Même si les gens] peuvent penser les gens qu’aujourd’hui on n’a pas travaillé, mais notre présence ici maintient le dialogue qui se passe à plusieurs niveaux », a-t-il déclaré. Annulation du mini-sommet des Chefs d’Etat de l’UA Programmé pour lundi 28 janvier à Addis-Abeba, le mini-sommet des chefs d`Etats de l`Union africaine sur la RDC a été annulé. En cause, argue-t-on, des divergences qui persisteraient sur la mise en place d’une force d’imposition de la paix de 2 500 hommes chargée de neutraliser les groupes armés dans l’Est de la RDC, y compris le M23. Certaines sources citent la Tanzanie et l’Afrique du Sud comme pays candidats pour contribuer à cette unité qui prêterait main forte aux 17. 500 casques bleus de la Monusco. D’autre part, le Conseil de sécurité vient de donner au secrétaire général des Nations unies le feu vert pour le déploiement des drones dans l’Est de la République démocratique du Congo. Des drones que le Rwanda, sous pression, a dû accepter après avoir refusé que les yeux de ces caméras invisibles se mettent à surveiller dans cette région. Kléber Kungu

Ariel Sharon un peu conscient

Dans le coma pendant 7 ans Ariel Sharon un peu conscient Sept ans après plusieurs accidents vasculaires cérébraux qui lui ont valu d'être placé dans un coma artificiel, l'ancien Premier ministre et pilier de la droite israélienne Ariel Sharon a montré "un certain degré de conscience", a déclaré dimanche un neurologue israélien. La série de scanners du cerveau réalisés jeudi 24 janvier pendant deux heures par une équipe israélo-américaine ne signifie pas pour autant que l'ancien général, âgé de 84 ans, pourra se réveiller de son profond coma, a-t-il précisé. "Les résultats des tests ne sont pas clairs mais sont encourageants et nous ont surpris", a déclaré le neurologue Alon Friedman, du Centre médical Soroka. Il a souligné que ces résultats pourraient contribuer aux données que les scientifiques espéraient pouvoir utiliser pour réveiller d'autres patients. Cependant, "Les chances de le sortir du lit sont très très minces", a-t-il nuancé. Une activité cérébrale a été détectée lorsque les médecins ont montré à Ariel Sharon des photos de sa famille et lui ont demandé d'imaginer sa maison. "Il pourrait entendre et certaines informations importantes vont dans son cerveau et sont analysées", a dit le neurologue Alon Friedman. Ariel Sharon "pourrait être éveillé, et il y a une chance qu'il soit conscient", même s'il ne peut pas répondre physiquement, en raison de sa paralysie après l'attaque, a-t-il ajouté. "Le patient est dans une certaine mesure ce que nous appelons 'enfermé', il comprend et répond avec son cerveau mais ne peut activer ses muscles." Friedman a ajouté qu'Ariel Sharon avait les yeux ouverts pendant au moins la moitié du temps au moment où il a répondu à la vue de photos de sa famille. L’examen du cerveau Un ancien collaborateur de l'ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon, dans le coma depuis une attaque cérébrale il y a sept ans, a indiqué aujourd'hui que les derniers examens médicaux semblaient donner une lueur d'espoir sur une amélioration de son état. Raanan Gissin a indiqué que Ariel Sharon avait été transféré à l'hôpital Soroka, dans la ville de Beersheva (sud) pour un examen par résonance magnétique (IRM) jeudi 24 janvier. "Il s'agit d'un test de routine, mais les résultats ne le sont pas entièrement", a affirmé Gissin. "Il y avait une sorte d'indication positive", a-t-il ajouté sans plus de précision. Ariel Sharon a été terrassé par une attaque cérébrale le 4 janvier 2006. Il est, depuis, dans le coma, ses fils ayant décidé de le maintenir en vie sous assistance médicale. Il n'a manifesté aucun signe de réveil. Plongé dans la nuit d'un coma sans fin, Ariel Sharon, à 84 ans, avait été transféré dans son ranch du sud d'Israël depuis novembre 2010 alors qu’il venait de passer 4 ans de coma après avoir été terrassé par une attaque cérébrale foudroyante, le 4 janvier 2006. L'opération de déménagement vers son ranch où repose son épouse, Lilly a été supervisée par le Shin Bet, le service de sécurité intérieur israélien. Dans l'unité de soin de réhabilitation respiratoire où il est soigné, Ariel Sharon est entouré 24 heures sur 24 d'une équipe d'infirmières et de gardes du corps. Par précaution, sa chambre est également placée sous la surveillance d'une caméra. L’état de santé d’Ariel Sharon est tel qu’aucun médecin ne se risquerait à pronostiquer un réveil. «Je n'ai pas la moindre idée de ses chances de sortir un jour du coma. Personne ne pourra vous donner un avis pertinent. C'est impossible à prédire», a affirmé le professeur Israël Steiner, chef du service de neurologie de l'hôpital Hadassah, qui avait examiné Ariel Sharon en janvier 2006. Il n'est pas question de le «débrancher», les rabbins israéliens étant fermement opposés à l'euthanasie. Ses deux fils et sa proche famille se relaient jour et nuit à ses côtés, pour le stimuler. Et continuent d'espérer un miracle. «Mon père suit du regard les personnes qui entrent dans sa chambre. Il regarde la télévision, avec une préférence pour la chaîne National Geographic», a confié son fils aîné Omri. Il apprécierait particulièrement les documentaires animaliers. Ses proches continuent aussi de lui faire écouter des morceaux de Mozart, son compositeur favori. Cela se passait en 2006 et les choses ont beaucoup évolué négativement. Kléber Kungu

Force africaine au Mali: budget de 460 millions de dollars (UA)

Sommet de l’UAi Force africaine au Mali: budget de 460 millions de dollars Le budget nécessaire à la force africaine au Mali s'élève à 460 millions de dollars, selon un projet de déclaration des chefs d'Etat de l'Union africaine, réunis en sommet à Addis-Abeba, publié lundi 28 janvier. Le budget du déploiement de la force africaine au Mali s'élève à 460 millions de dollars, selon un projet de déclaration des chefs d'État de l'Union africaine (UA) réunis en sommet à Addis-Abeba, publié à la veille d'une conférence des donateurs pour le Mali. L'Union africaine va, pour sa part, financer pour la première fois une opération de maintien de la paix et débloquer, selon ce document, 50 millions de dollars pour financer le déploiement de cette force, appelée Mission internationale de soutien au Mali (Misma), dont 5 millions de dollars pour la restructuration de l'armée malienne. "Pour la première fois dans l'histoire de l'Union africaine, son budget sera utilisé pour soutenir une opération de maintien de la paix", s'est réjoui le commissaire à la Paix et la Sécurité, Ramtane Lamamra, lors d'une conférence de presse. La moitié de cette somme est immédiatement disponible et les 25 millions restants seront apportés sous forme de contributions obligatoires des États membres, sur la base du "barème de leurs contribution au budget ordinaire", a expliqué Ramtane Lamamra. Seuls 2 000 soldats africains acheminés Par ailleurs, l'UA "demande instamment" à ses États membres d'apporter leurs propres "contributions financières, logistiques et tout autre soutien en nature à la Misma et aux Forces de défense et de sécurité maliennes". Les besoins financiers pour la restructuration des forces maliennes n'ont pas été rendus publics. Des diplomates estimaient ces derniers jours à 700 millions de dollars le besoin total en financement de la Misma et de l'armée malienne. Le manque de ressources financières et logistiques handicape sérieusement le déploiement de la Misma, mise sur pied depuis plusieurs mois par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour venir en aide aux forces maliennes face aux groupes islamistes armés qui ont pris le contrôle de la moitié nord du pays mi-2012. Seuls 2 000 soldats africains au total ont pour l'heure été acheminés au Mali ou au Niger voisin. La France a envoyé en urgence depuis mi-janvier 2 500 soldats pour repousser une offensive des groupes islamistes en direction de Bamako. Kléber Kungu

Les FDLR, les Nyatura et le M23 occupent Katwiguru, Kihito et Kisharo

Situation sécuritaire en territoire de Rutshuru Les FDLR, les Nyatura et le M23 occupent Katwiguru, Kihito et Kisharo C'est depuis mardi dernier que la situation est tendue à Katwiguru, Kihito et Kisharo, chef-lieu du groupement, en groupement de Binza, entre 27 et 30 km-Est de Kiwanja, en territoire de Rutshuru, après des affrontements qui ont opposé la coalition FDLR-Nyatura (MPA, Mouvement populaire d'autodéfense) aux Maï-Maï mardi et mercredi. Le bilan est très lourd dans le rang des civils. En effet, après la perte du contrôle de villages de ces localités par les Maï-Maï, 10 maisons au total ont été incendiées, 5 civils tués, 5 autres enlevés, des boutiques et des habitations pillées, du bétail ravi et une cinquantaine de jeunes enrôlés de force dans la coalition (FDLR-Nyatura). Les FDLR et les Nyatura, tous Hutu, appuyés par le M23 occupent maintenant Katwiguru, Kihito et Kisharo. Ils se livrent aux violations de droits humains de tout genre et persécutent les habitants d'ethnie Nande, les accusant de pro Maï Maï. Les jeunes nande qui refusent d'être recrutés comme combattants de la coalition, sont assimilés aux Maï-Maï, arrêtés et soumis aux traitements cruels inhumains et dégradants. A l'instant, la majorité de la population s’est déplacée vers Muramba et Nyamilima où elle vit dans des conditions humanitaires déplorables. Les FARDC appuyées par les casques bleus de la Monusco viennent de s'interposer entre les deux forces combattantes à Mirandi entre Kisharo et Nyamilima, contraignant les uns et les autres à cesser les affrontements. Les Maï-Maï qui ont perdu les 3 localités contrôlent tout de même l'axe Muramba-Ishasha et gardent leur état-major à Nyamilima. S'agissant des civils enlevés par le MPA (FDLR-Nyatura), il s'agit notamment de Mme Sylvie Kahambu, Kakule Mukehya Emmanuel, Lukwatere, Azor et Paluku Muyinga. Quant aux personnes exécutées entre le matin de mercredi 23 et vendredi 25 janvier, on cite MM Thelos Kapapa, Robert Kihembo, Mukono, Karoli fils et la fille du notable Jules. Ces personnes étaient chacune tuée à son domicile à l'occasion des visites indésirables ciblées. La dernière victime a été abattue le matin de vendredi 25 janvier. La société civile du Nord-Kivu appelle à l'implication de la Monusco et d'autres partenaires en vue de la libération des civils enlevés et détenus par la FPA. Elle dénonce la stratégie actuelle du M23, celle de semer les troubles dans la province à travers des groupes armés fabriqués par lui. Kléber Kungu

Lancement de la campagne de civisme sur la route

Transport en commun à Kinshasa Lancement de la campagne de civisme sur la route Le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, a lancé, samedi 26 janvier à Kinshasa, pour un mois, la campagne de civisme sur la route. Il appelle les conducteurs et autres usagers de la route au respect du code de la route pour éviter les accidents qui endeuillent quotidiennement de nombreuses familles dans la capitale. Une campagne de civisme sur la route, qui prendra un mois, qui ambitionne de sensibiliser les conducteurs et autres usagers de la route sur le respect du code de la route. L’objectif principal est d’éviter les nombreux accidents qui se produisent chaque jour sur les artères de la capitale. Pour le ministre des Transports et Voies de communication, il n’est pas question de se livrer à une sorte d’exhibitionnisme qui n’aura aucun impact, mais plutôt il s’agit d’attirer l’attention des uns et des autres sur ces nombreuses morts dues essentiellement à l’irresponsabilité et l’incivisme sur les routes. Le ministre des Transports et Voies de communication a plaidé pour que la priorité soit accordée à la vie humaine sur la route. «A travers cette moralisation du comportement routier, l’objectif poursuivi est de réduire de moitié le nombre des personnes tuées sur la route dans les cinq prochaines années. Parce qu’il s’agit de prêcher le civisme routier, nous mettrons l’accent d’abord sur l’éducation avant la répression. A l’issue de cette campagne, la délinquance et l’incivisme sur la route seront exemplairement sanctionnés», a-t-il prévenu. Tous concernés Pour le ministre, tout le monde est concerné par cette campagne de civisme, en commençant par les autorités publiques qui «brulent les feux rouges et empruntent le sens interdit avec leurs cortèges». Justin Kalumba Mwana Ngongo a, par ailleurs, invité le service de délivrance de permis de conduire, les policiers de circulation routière, les propriétaires des véhicules, les chauffeurs de taxis-bus et taxis, les motards, les receveurs, les piétons ainsi que les marchands ambulants au bon sens. Selon les statistiques de la ville de Kinshasa, fournies par la Commission nationale de prévention routière (CNPR) en 2012, la ville de Kinshasa a enregistré 2 916 accidents, 444 morts et 1516 blessés graves. Ce chiffre ramène à une moyenne de trente sept personnes tuées par mois. Au regard de ces chiffres effarants, qui montrent le taux de la mortalité due aux accidents, il est temps que tout le monde soit sensibilisé sur cette situation. En mars 2011, la CNPR avait lancé à Kinshasa, la campagne de sensibilisation des usagers sur la traversée du boulevard du 30 juin. Ce service de l’Etat voulait aider les piétons et les conducteurs à comprendre les signes de marquage au sol pour réduire le taux d’accidents de circulation enregistré depuis la modernisation de cette chaussée. Il est évident que bien des efforts sont fournis par les autorités ayant en charge la circulation routière pour tenter de réduire les morts dues aux accidents de circulation. Ce qui est loin d’atteindre les résultats escomptés. C’est que parfois le suivi des mesures prises n’est pas d’application stricte, d’autant plus que certains pesanteurs ou facteurs empêchent la concrétisation de ces mesures. Au rang desquelles, il faut relever la corruption au sein de la police de circulation routière, la légèreté observée dans la délivrance des permis de conduire, le comportement incivique des conducteurs et des receveurs, l’imprudence des piétons… C’est pourquoi le sens de responsabilité de tous est interpellé. La réussite de cette campagne passe par la concrétisation des paroles en actes et que toutes les mesures à prendre soient suivies. Au sujet du suivi, on retient que dans le secteur des transports en commun, il y a quelques années des mesures avaient été prises, comme l’interdiction faite aux conducteurs de rouler avec des portières ouvertes, les receveurs debout, les camions surchargés, les remorques roulant la journée… Mais que voit-on pourtant aujourd’hui ? A tout prendre, il ne suffit pas de prendre des mesures, mais surtout de les encadrer, d’en faire le suivi. C’est bon de mener une campagne de civisme routier, mais à quoi peut-elle servir si le suivi reste le cadet des préoccupations des autorités ayant les transports en charge ? Kléber Kungu

Francophonie: « Souligneur » ou « surligneur » ?

« Souligneur » ou « surligneur » ? C’est l’un de mes rares confrères versés dans la quête d’un monde marqué par le bon usage de la langue française qui m’a apporté, un jour, tout haletant de joie, cette belle trouvaille. Selon lui, il a eu à entendre bien des compatriotes prendre un surligneur pour un souligneur. A tort, mais pas à raison. En effet, un surligneur est un stylo-feutre particulier de différentes couleurs, qui permet de mettre en valeur certains mots, phrases ou passages d'un texte en déposant sur le papier une encre fluorescente sans pour autant masquer le texte lui-même. Question de les mettre en valeur : tel est le but de l’usage de cet objet qu’on appelle parfois « fluo ». A bien voir, le surligneur ne souligne pas les mots, les phrases ou les passages, pour qu’il devienne souligneur, mais il sert à les marquer, comme dit plus loin, puisque placé sur la ligne. Un des principaux fabricants de surligneurs est Stabilo ; ainsi dans le langage courant, certaines personnes emploient le terme stabilo pour désigner le surligneur et emploient même le verbe « stabiloter » ou « stabilobosser ». Chacun est averti ! Kléber Kungu

Vers un accord entre le gouvernement congolais et le M23 ?

Pourparlers de Kampala Vers un accord entre le gouvernement congolais et le M23 ? • La légitimité de Kabila incontestable et intouchable • Un accord pourrait être signé ce lundi Les délégués de la rébellion du M23 sont revenus, vendredi 25 janvier après midi à Kampala, sur le site qui abrite leurs pourparlers avec le gouvernement de la RDC, obligés par Yoweri Museveni de revenir sur la table des négociations, après les avoir reçus la veille. Selon un communiqué du cabinet du président Yoweri Museveni, un accord est «possible» entre les deux parties. Les rebelles du M23 ont été reçus, la veille, à la présidence de la République ougandaise pour tenter d’éclaircir certaines dispositions mal interprétées, selon eux, par la délégation de Kinshasa. Revenus à Munyonyo speke Hôtel, le site abritant les travaux des pourparlers, les rebelles du M23 ont poursuivi, la mort dans l’âme, avec le secrétariat de la facilitation, l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 et les premières conclusions du facilitateur. En réalité, les rebelles entendaient charger le gouvernement congolais d’accusations portant notamment sur le refus de Kinshasa d’aborder les questions politiques aux négociations. Dans un communiqué rendu public, jeudi, la présidence ougandaise a déclaré qu’un accord était possible entre le M23 et le pouvoir de Kinshasa. Légitimité de Kabila incontestable et intouchable Dans sa réponse aux différents rapports des travaux, le président ougandais a rappelé à l’attention des rebelles du M23 que les discussions en cours sont la résultante des résolutions et recommandations du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des trois pays, à savoir : le Rwanda, l’Ouganda et la RDC. Et que dans cette approche, il est avant tout question pour la délégation du gouvernement congolais d’écouter les doléances des rebelles. C’est ce que Kinshasa a fait. D’où l’exhortation faite à toute la délégation du M23 de retourner sans condition à la table des discussions afin de vider tous les différends qui les opposent aux dirigeants légitimes de la RDC. Peu importe le temps que cela prendra. Selon des sources proches de la facilitation, le président Museveni a tiré les oreilles de Roger Lumbala afin qu’il cesse de proférer des propos indélicats contre la personne du président de la RDC étant entendu que la légitimité du président Joseph Kabila n’a jamais fait l’objet d’une contestation officielle. Le président ougandais n’a pas hésité à faire revenir sur terre ces rebelles qui commençaient à se donner beaucoup plus d’importance qu’ils en avaient en leur enjoignant de ne pas faire l’amalgame dans les négociations en cherchant à évoquer la légitimité de Joseph Kabila, une question qui n’a jamais été prévue dans l’ordre du jour pourtant déjà approuvé, adopté et signé par les deux parties. Les rebelles de leur coté ont sollicité des autorités ougandaises, un soutien politique afin que l’accord attendu jouisse d’une base crédible de suivi des faits. Ils ont en outre réitéré leur souci de voir le gouvernement ougandais peser de son poids afin que les sanctions internationales qui ciblent gravement certains dirigeants du M23 soient adoucies, sinon, revues afin qu’ils jouissent d’une certaine crédibilité politique à l’étranger. A ces sollicitations, nous apprends-t-on, le président ougandais n’a pas répondu publiquement. Donc, de plus en plus dos au mur et lâchés visiblement par leurs parrains puisque devenus encombrants, les rebelles du M23 ne trouvent pas mieux aujourd’hui que de mettre beaucoup d’eau dans leur vin. Ils deviennent de plus en plus conciliants sentant s’approcher leur mort…politique. La partie gouvernementale ayant terminé son évaluation de l’accord de paix du 23 mars 2009, qu’il avait jadis signé avec le Congrès nationale pour lé défense du peuple (CNDP), les rebelles du M23 ont continué seuls avec le facilitateur Crispus Walter Kiyonga Le médiateur désigné par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CIRGL, Yoweri Museveni a demandé aux rebelles de continuer avec tous les points inscrits à l’ordre du jour, comprenant notamment les questions sécuritaires, les questions sociales, politiques et économiques ainsi que le plan de mise en œuvre et de suivi de l’accord qui serait signé à l’issue de ces travaux. Kinshasa a soutenu avoir présenté les preuves du respect d’intégration dans les institutions du pays des responsables militaires et politiques de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), signataire de l’accord avec le gouvernement congolais et dont sont issus la plupart des leaders du M23. Cet accord préconisait notamment la reconnaissance des grades des anciens militaires du CNDP au sein de l’armée congolaise, le retour des réfugiés mais également la pacification du Nord-Kivu. La date de la tenue d’une plénière de mise en commun des positions des deux parties n’est pas encore connue. En attendant, les travaux consultatifs avec le secrétariat de la facilitation se poursuivent. Plus de 45 jours de pourparlers, on note quelques avancées notables nonobstant quelques points de divergences qui divisent actuellement les deux parties. En plus du règlement intérieur adopté par les deux délégations aux pourparlers de Kampala, un agenda détaillé a été convenu et que des discussions sérieuses ont été entamées dans le cadre du premier point figurant à l’ordre du jour. A ce sujet, les délégués du gouvernement de la RDC ont déjà produit un rapport dument déposé à la facilitation dans lequel sont relevés les éléments d’analyse sur la question de l’accord du 23 mars 2009 signé jadis entre le CNDP et le gouvernement congolais. Sommet de l’UA Il est prévu un sommet de L’Union africaine du 27 au 28 janvier à Addis-Abeba. C’est depuis vendredi 25 janvier que les dirigeants africains ont commencé à arriver dans la capitale éthiopienne, siège de l’organisation régionale où ils participeront, lundi, au sommet de l’Union africaine. Ce sommet devrait se pencher sur la reprise des conflits en République centrafricaine, dans l’Est de la République démocratique du Congo, au Mali, en Somalie, mais aussi au Soudan et au Soudan du Sud. Concernant la RDC, un accord pourrait être signé ce lundi. Dans ce document, les leaders régionaux s’engageront à faire œuvre commune pour chercher des solutions aux différents problèmes (militaires, politiques et économiques). C’est dans cette optique que l’organisation humanitaire Oxfam a lancé vendredi 25 janvier un appel pressant aux dirigeants de l’Union africaine pour qu’ils fassent de la paix dans l’Est de la RDC une priorité. Le directeur du bureau d’Oxfam auprès de l’Union africaine, Désiré Assogbavi, l’organisation régionale devrait jouer un rôle de premier plan, alors que les pourparlers de Kampala ne semblent pas sur la voie de la réussite, et que des milliers de civils continuent d’être soumis à toutes sortes de privations et de menaces (en particulier dans le Nord-Kivu), Lors de la 3ème session ordinaire de l’Assemblée plénière du Forum des parlements de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), consacrée essentiellement sur la situation sécuritaire de la RDC, de la République centrafricaine, des deux Soudan, les parlementaires, en adoptant la Déclaration de Kinshasa, ont pris certaines résolutions notamment sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, en recommandant « aux parlements et aux gouvernements des pays membres de la CIRGL de prendre des mesures nécessaires et efficaces pour concrétiser, dans le plus bref délai, le déploiement sur le terrain de la Force internationale neutre dans la partie orientale de la RDC (…) », d’ « encourager le Conseil de sécurité des Nations unies à procéder dans le meilleur délai, en collaboration avec les organisations régionales africaines, à la requalification du mandat de la Monusco afin de lui permettre d’imposer la paix en cas de nécessité », de « condamner les violations graves des droits de l’homme et des règles de base du droit international humanitaire perpétrées à Goma et dans le Nord-Kivu par le mouvement rebelle du M23, FDLR et autres »… Kléber Kungu

jeudi 24 janvier 2013

Francophonie : « Regard positive »

« Regard positive » Que veut dire « Regard positive », cette émission que ma curiosité m’a permis de découvrir sur la chaîne de télévision CEBS ? Si je peux comprendre la signification distincte de chacun de deux mots qui composent l’intitulé de cette émission, je suis incapable, cependant, de saisir et de m’expliquer le mariage qui les unit : l’un (le premier) étant au masculin, alors que l’autre (le second, du reste, un adjectif), sensé se rapporter au premier, est au féminin. Face à cette confusion, je suis obligé de ne jeter sur « Regard positive » qu’un regard négatif. Kléber Kungu

Les parlementaires de la CIRGL adoptent la Déclaration de Kinshasa

3ème session ordinaire de l’Assemblée plénière du FP-CIRGL Les parlementaires de la CIRGL adoptent la Déclaration de Kinshasa
• L’exploitation illégale des ressources naturelles dans la Région des Grands Lacs, spécialement en RDC et les moyens d’y mettre fin, ainsi que les causes profondes du recours par la force des groupes politico-militaires dans les Etats membres de la CIRGL pour accéder au pouvoir par les armes doivent faire l’objet d’une session du Forum dans un meilleur délai. • Le président du Sénat congolais, Léon Kengo, souhaite que cette rencontre se passe avant le retour des délégations. Trois jours d’intenses travaux de la 3ème session ordinaire de l’Assemblée plénière du Forum des parlements de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (FP-CIRGL) ont permis aux présidents des parlements ou de leurs délégués des Etats membres de la CIRGL d’étudier des questions aussi délicates, d’actualité que sensibles liées à la situation sécuritaire dans les pays membres de la CIRGL, notamment en RDC, la République centrafricaine, le Soudan et le Soudan du Sud, des violences sexuelles et liées au genre dans l’Est de la RDC, l’exploitation illégale des matières naturelles de ces pays, spécialement en RDC. Ces assises qui ont eu le mérite d’être parvenues à réunir la totalité des présidents ou des délégués des parlementaires des Etats de la CIRGL (en tout 12) ont accouché d’une déclaration, dite la Déclaration de Kinshasa, adoptée par la 3ème session ordinaire de l’Assemblée plénière du FP-CIRGL et lue par le secrétaire général de cette structure régionale, Prosper Higiro. La Déclaration de Kinshasa contient 5 résolutions, dont la résolution sur la situation sécuritaire en République centrafricaine, la résolution sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, la résolution sur la situation sécuritaire entre le Soudan et le Soudan du Sud, la résolution sur les violences sexuelles et basées sur le genre dans la CIRGL, et la résolution sur les mesures parlementaires d’accompagnement des décisions des sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL. Une session dans le meilleur délai pour des questions spécifiques L’Assemblée plénière a décidé d’organiser une session du Forum dans le meilleur délai pour étudier des questions spécifiques, notamment l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région des Grands Lacs, spécialement en RDC et les moyens d’y mettre fin, ainsi que les causes profondes du recours par la force des groupes politico-militaires dans les Etats membres de la CIRGL en vue d’accéder au pouvoir par les armes. A ce sujet, le président du Sénat congolais, Léon Kengo wa Dondo, qui a clôturé la 3ème session, a souhaité que cette rencontre, qui se tiendra dans un cadre réduit regroupant quelques présidents des chambres parlementaires de la RDC, du Rwanda et du Burundi avec la participation du secrétaire exécutif de la CIRGL et du secrétaire général du FP-CIRGL, ait lieu avant le retour respectif des parlementaires. Dans leur Déclaration, les parlementaires des pays membres de la CIRGL ont également décidé, au regard des difficultés liées à l’organisation des élections générales dans les Etats membres de la CIRGL entraînant souvent des conflits violents postélectoraux, d’organiser des missions régulières pour observer le déroulement des élections dans les pays membres de la CIRGL et de donner l’avis du Forum sur lesdites élections. Les parlementaires de la CIRGL appellent également à jouir de leur liberté totale dans l’appréciation de la matière dont les gouvernements des pays membres de la CIRGL s’acquittent de leurs obligations internationales découlant des règles du droit international, notamment de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, de la Charte des Nations unies, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, du Traité de l’Union africaine et du Traité de Nairobi sur la sécurité, la stabilité, la paix et le développement dans la CIRGL. Le président de l’Assemblée nationale de la RDC, Aubin Minaku, a été choisi pour assumer la présidence du FP-CIRGL pour un mandat d’une année en remplacement de l’Ouganda. Il a exprimé son engagement de s’acquitter de ses obligations, tout en déclarant que plusieurs défis restent à relever, notamment le parachèvement du secrétariat général dans de bonnes conditions, assurer le plaidoyer auprès des chefs d’’Etat et de gouvernement de la CIRGL en vue de l(‘application des résolutions adoptées par le Forum… Assez de la guerre ! Qu’il s’agisse de la situation sécuritaire en RDC, en RCA ou du conflit entre le Soudan et le Soudan du Sud, le président du Sénat, Kengo wa Dondo, a invité ses pairs à être les porte-parole auprès de leurs gouvernements respectifs pour que la paix, la sécurité, la stabilité et le développement règnent désormais dans la Région, car tous ses habitants en ont assez. Le président de la chambre haute de la RDC a plaidé pour une région sans guerre, sans violences sexuelles, mais où ne régnera plus que la paix. Ce qui a expliqué l’attention que les parlementaires ont accordée à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Aussi le sénateur Kengo a-t-il invité les parlementaires de la CIRGL à exercer la diplomatie parlementaire auprès de leurs gouvernements pour l’intérêt de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement dans la région. « Nos épouses, nos filles, nos enfants en ont assez de la guerre. Que cesse toute sorte de violences, en particulier les violences sexuelles. Assez de la guerre, assez de la pauvreté. Faisons de notre région un véritable havre de paix, de stabilité et de développement », a plaidé Léon Kengo wa Dondo. La 4ème session ordinaire de l’Assemblée plénière se tiendra à Bujumbura, au Burundi, en novembre 2013, alors que la première session ordinaire s’est tenue à Khartoum en 2010, la deuxième à Kampala en Ouganda en 2011, et la 3ème à Kinshasa, les 22 et 23 janvier. Kléber Kungu

mercredi 23 janvier 2013

Francophonie : « La sonnerisation c’est notre métier »

« La sonnerisation c’est notre métier » Cette belle pub, je l’ai découverte dans mon N’djili bien aimé, sur le boulevard communément appelé « Nzela Kimbuta ». Elle porte la belle signature de la maison Alex-Mélodie. Ce que Alex-Mélodie a oublié de dire ou d’ajouter à cette grave bévue, c’est que son métier, c’est aussi l’invention de nouveaux mots. Le nouveau nom, c’est le mot « sonnerisation » qui, j’espère, en guise de la récompense de ses efforts d’enrichir la langue française, sera ajouté dans le dictionnaire en l’an 30000000000000000. Car, aujourd’hui, il n’existe pas encore et que le propriétaire de cette maison a confondu avec le vrai mot : « sonorisation ». Oui, « sonnerie » qui existe et que les nombreux détenteurs de téléphones portables, dont il fait d’ailleurs partie, ont bien découvert et auquel ils se sont familiarisés, et « sonorisation », existe des liens de parenté appelés synonymie. Et qu’entre « sonnerisation » et autres frères ou sœurs de « son », il n’ya qu’aucun lien… Kléber Kungu

Les ONG et le M23 s’accusent

Administration au Nord-Kivu Les ONG et le M23 s’accusent Alors que les pourparlers de Kampala se déroulent, bien qu’en dents de scie, les ONG locales et les rebelles du M23 se livrent à la guerre d’accusations mutuelles, pendant que les hommes de Sultani Makenga accusent aussi le gouvernement congolais de se livrer à un double jeu. Les ONG du Nord-Kivu, quant à elles, accusent ceux-là d’étendre leur emprise sur l’Est, en nommant ses propres hommes dans l’administration et en percevant différentes taxes. Des accusations qui interviennent alors que se clôturent ce jeudi 24 janvier au Palais du peuple à Kinshasa les assises du Forum des parlements de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs ouvertes mardi 22 janvier. Le Mouvement du 23 mars (M23) a accusé le gouvernement de Kinshasa de se livrer à un double jeu en acceptant de négocier en Ouganda au même moment qu'il continue à plaider pour le déploiement rapide de la Force internationale neutre forte de 4000 hommes, selon le porte-parole du M23, Stanislas Baleke, cité par l’agence Chine nouvelle. En dénonçant le fait que le gouvernement était en train de négocier âprement pour le déploiement de la force internationale neutre, le porte-parole du M23 a déploré ce qu’il a qualifié « des manœuvres regrettables ». "Le gouvernement congolais est en train de discuter pour le déploiement de la Force internationale neutre au Kivu", a-t-il déclaré, ajoutant que ces sont "des manœuvres regrettables au moment où nous avons démontré à plusieurs reprises notre volonté de trouver une issue pacifique à la crise". Pour les rebelles du M23, donc, le gouvernement de Kinshasa cherche à gagner du temps en attendant le déploiement rapide de 4000 hommes de la Force internationale neutre, lesquels auront éventuellement le mandat de surveiller la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda et de traquer les forces rebelles dans la partie est de la RDC. Les pourparlers de Kampala sont à leur 7ème semaine après avoir débuté le 9 décembre et connu quelques couacs tout au début et été suspendu le 21 décembre dernier en raison des fêtes de fin d’année. Les rebelles du M23 avaient exigé, peu avant la suspension des négociations, la signature par le gouvernement congolais, du cessez-le-feu avant toute reprise. Face au refus de Kinshasa de les suivre sur cette voie et à la pression de la communauté internationale, les hommes de Jean-Marie Runiga ont, la mort dans l’âme, décrété le 8 janvier un cessez-le-feu unilatéral au Nord-Kivu. Depuis le mois d'avril 2012, le M23 essentiellement composé d'anciens rebelles du Congrès nationale pour la Défense du Peuple (CNDP) occupent des villages et localités dans la province du Nord-Kivu, ils ont pris le 21 novembre 2012 la ville de Goma, capitale de cette province et l'ont occupée pendant 11 jours occasionnant des dégâts matériels estimés à 150 millions de dollars selon Julien Paluku, gouverneur de cette province De son côté, Kinshasa, appuyé par des ONG locales, accuse la rébellion du M23 d’étendre son emprise sur la partie orientale du territoire national, en dépit de l'arrêt des combats avec l'armée et la tenue de pourparlers de sortie de crise actuellement à Kampala. A ce jour, le mouvement rebelle contrôle une partie du territoire de Rutshuru, un territoire de la province riche et instable du Nord-Kivu adossé au Rwanda et à l'Ouganda voisins, deux pays accusés par l'Onu de soutenir le M23. Des allégations que ces deux pays de se lassent pas de dé démentir. On rapporte que dans ce territoire, les rebelles perçoivent des taxes et, selon de récentes accusations de la société civile, ils nomment des chefs pro-M23 à la place des chefs traditionnels légaux - qui ont pour certains fui avec l'arrivée des rebelles. Étienne Kambale, de la fédération d'ONG Société civile du Nord-Kivu, accuse les rebelles d'avoir remplacé le chef coutumier reconnu par la loi M. Makombe, "dans le groupement de Buhumba, en chefferie de Bakumu", par "un évadé de la prison Munzenze de Goma". "Croyez-vous que des personnes qui placent à la tête d'un groupement un criminel condamné sont (...) sérieuses?" s’interroge Etienne Kambale. Un proche du chef déchu, sous couvert d’anonymat, nuance ces allégations. "Makombe, pour de raisons de sécurité, n'a pas préféré rester dans la zone sous contrôle rebelle. Il y a des assoiffés du pouvoir qui sont à notre recherche", a-t-il expliqué, mettant nommément en cause le M23. Une autre personnalité, chef de division de l'Intérieur du Nord-Kivu, Aloys Majune, a préféré ne pas commenter, se contentant simplement à ceci: "C'est une rébellion. Nous ne pouvons rien dire". Démenti du M23. Face à ces accusations, la rébellion du M23 a démenti. "Ces chefs coutumiers font leur travail et nous faisons le nôtre", a rétorqué Jean-Marie Runiga, chef politique du M23. "On ne peut pas laisser une population sans être dirigée. Dire que le M23 bouge le pouvoir coutumier, c'est de l'intoxication (...) Ce sont des choses que nous ne ferons jamais", dit-il. Les rebelles avaient déjà nommé Benjamin Bonimpa comme administrateur du Rutshuru après la chute de Rutshuru et de Kiwandja sous leur contrôle le 25 juillet. Mais l'administrateur légal, Justin Mukanya, gère pour sa part la partie "libre" du Rutshuru, frontalière du territoire de Lubero. Les taxes sur les marchandises et les transports que perçoivent les rebelles en utilisant les formulaires de la Direction générale des impôts (DGI) auxquels ils ont ajouté leur sigle M23, ulcèrent aussi les commerçants. Ceux-ci se demandent comment les rebelles doivent percevoir des taxes de dédouanement des marchandises venant de Goma, ville congolaise. Les commerçants paient quotidiennement 40% des recettes au M23 chaque jour (...) Le véhicule paie pour le péage 5 dollars et, pour le libre passage, il paie 5 dollars à la police de la brigade routière du M23. Au total, le chauffeur paye 15 dollars pour les bus, tandis que chaque camion à l’obligation de verser 320 dollars, dont 20 de péage et 300 pour la taxe sur la marchandise. Cette situation a des conséquences directes sur les activités des agriculteurs qui sont défavorisés car les transporteurs ougandais qui allaient acheter leur soja ne viennent plus et un sac de soja revient maintenant à 18 dollars. Le chef du M23, Jean-Marie Runiga, rejette toutes ces accusations, répliquant qu’ils ne perçoivent que des taxes et impôts ordinaires, c'est comme à l'époque du gouvernement. Ils vont plus loin en expliquant trois raisons de la perception de ces taxes : la sécurité, le fonctionnement de l'administration et la réparation de la route. Kléber Kungu

Les parlementaires unanimes pour le rétablissement de la paix dans la région

Ouverture de la IIIème session ordinaire de l’Assemblée plénière du FP-CIRGL Les parlementaires unanimes pour le rétablissement de la paix dans la région
La IIIème session ordinaire de l’Assemblée plénière du Forum des parlements de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (FP-CIRGL) s’est ouvert mercredi 23 janvier au Palais du peuple sur la détermination et la volonté des parlementaires des pays membres de la CIRGL d’œuvrer en sorte que la paix, facteur de développement d’un pays, devienne une réalité vivable dans la région. Les différents discours prononcés à cette occasion y sont revenus, particulièrement celui du secrétaire exécutif de la CIRGL, Ntumba Luaba, qui a proclamé que « le temps est venu pour faire la paix », étant donné qu’ « il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix. » Les présidents des parlements ou leurs délégués ont insisté sur la nécessité de rétablir la paix, la stabilité sur la région des Grands Lacs, se fondant sur le Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs, dit « pacte de Nairobi » et une dizaine de protocoles signés par les Etats membres de la CIRGL. « Rien ne peut se faire et s’accomplir sans la paix : la paix des âmes, la paix des cœurs, la paix des esprits. La paix va de pair avec la justice. Il est temps pour faire la guerre, il y a un temps pour faire la paix. Nous pensons que voici venu, pour la Région des Grands Lacs et ses Etats membres, le temps de faire la paix. Il ya temps pour détruire, il y a un temps pour construire (…) », a prophétisé Ntumba Luaba, estimant qu’il était temps, pour les populations des pays membres de la CIRGL, de reconstruire. C’est dans cet esprit de reconstruction que les autorités congolaises se sont engagées à faire de Kinshasa, siège du secrétariat général du FP, une ville en pleine reconstruction. Souhait que 2014 soit une année de bonnes nouvelles Alors que la CIRGL demeure un veste espace qui va de l’océan indien à l’océan pacifique, mais qui est marqué souvent par de mauvaises nouvelles sur des guerres, les violences sexuelles et autres exactions, le secrétaire exécutif de la CIRGL émet le vœu qu’au moment de la célébration de la nouvelle année, on annonce aux populations de cet espace géographique, de bonnes nouvelles que des groupes armés qui pullulent notamment dans la partie orientale de la RDC ont été totalement neutralisés et éradiqués. Entre temps, le dossier du déploiement de la Force internationale neutre (FIN) à la frontière entre le Rwanda et la RDC avance, pendant que se déroulent à Kampala les pourparlers entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 dont on espère une issue heureuse. La bonne nouvelle, c’est aussi la normalisation croissante des relations sur tous les plans des deux pays frères, le Soudan et le Soudan du Sud. Il y a également l’espoir de la stabilisation de la situation en République centrafricaine avec la signature de l’accord de paix entre Bangui et les rebelles de la Séléka. Le souhait de la CIRGL est d’atteindre 2014 sans la rébellion de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) et sans son chef Joseph Kony. Le représentant de l’Awepa, le député Alain Destexte, a aajouté sa voix à celles de ses collègues africains pour saluer les efforts et du souci des parlementaires de la CIRGL sur l’amélioration de la situation sécuritaire dans la région pour la restauration de la paix et de la stabilité. Tout en soulignant le fait que c’est pour la première fois de l’histoire de cette organisation régionale que tous les présidents des parlements soient au grand complet au cours d’une rencontre, il a également salué le partenariat avec le FP- CIRGL qu’il souhaite poursuivre et dont il a financé les assises. Le président de l’Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku, a souligné la particularité du contexte dans lequel ces assises se déroulent, « notamment le vaste chantier de reconstruction et de refondation de l’Etat, à travers les travaux de réhabilitation et de modernisation des infrastructures de base, ainsi que la consolidation de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance par l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes». Aussi a-t-il insisté sur la voie par laquelle on doit accéder au pouvoir. «Tout pouvoir d’Etat, à quelque niveau que ce soit, a-t-il rappelé, doit désormais émaner du peuple. Il n’y a plus et il n’ y aura plus en RDC la conquête du pouvoir par les armes ou par des arrangements contre-nature, anticonstitutionnels », a-t-il déclaré, ajoutant que « tout prétendant à la gestion de la res publica devrait bénéficier de la confiance du souverain primaire ». Des propos comme pour stigmatiser la guerre d’agression dont le pays est victime, une guerre dont on a tout dit, selon Aubin Minaku : « identification des agresseurs, causes profondes, enjeux en présence, violations des droits de l’homme et des règles de base du droit international humanitaire, ramifications extérieures, complicités internes, etc. » Le président de l’Assemblée nationale n’a pas voulu louper cette belle occasion pour interpeller les élus des peuples de la Région des Grands Lacs sur leur implication dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits dans leurs pays. D’où les pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. La requalification du mandat de la Monusco Il a également évoqué la requalification du mandat de la Monusco ; et la force neutre internationale, avec, selon lui, plusieurs missions, notamment surveiller les frontières entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, participer à l’éradication des forces négatives et terroristes et aider la RDC à mettre fin à l’exploitation illicite de ses richesses. Concernant la requalification du mandat de la Monusco, conforme au chapitre VII de la Charte des Nations unies, Aubin Minaku a estimé ce changement permettra aux casques bleus de la Monusco d’user de la force en cas de nécessité et de mieux protéger les populations civiles qui, du reste, est la première mission dévolue aux forces onusiennes. Il a rappelé que bâtir une paix durable, consolider l’Etat de droit, la démocratie, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, résoudre les conflits, consolider les processus de paix et de réconciliation nationale et réaliser des projets communautaires sont loin de relever du seul pouvoir des gouvernements, mais également des parlementaires. Ce qui justifie, selon Aubin Minaku, que les questions liées à l’évolution des relations entre les deux Soudan, la lutte contre la LRA en RCA préoccupent aussi les assises du Forum. C’est ce jeudi 24 janvier que se clôture la IIIème session ordinaire de l’Assemblée plénière du FP-CIRGL avec, à la clé, des recommandations. Kléber Kungu

mardi 22 janvier 2013

Francophonie: « … à la proche des fêtes… »

« … à la proche des fêtes… » Dans un communiqué affiché à l’intérieur des établissements Photo World, on peut lire ceci : « Le Labo Photo World porte à la connaissance du public et des services de l’Etat que notre secteur demande beaucoup de concentration à la proche des fêtes… » Inutile d’aller plus loin dans la lecture de ce communiqué qui ne laisse aucune chance de survie à la langue française. Les Libanais, dont un des leurs détient cette maison de photo, n’ont d’aucun secours s’il faut tenir à la survie du français. « La proche » au lieu de « l’approche des fêtes » constitue l’une de leurs inventions en matière linguistique. Kléber Kungu

La RDC, la RCA, le conflit des deux Soudan : au menu des débats

Les dossiers brûlants des parlementaires de la CIRGL
Ce mercredi 23 janvier, les parlementaires des pays membres de la CIRGL vont se pencher sur des dossiers aussi brûlants que sensibles comme La paix, la sécurité, l’insécurité dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, la situation en République centrafricaine, les rebelles de la LRA, de la Seleka, le conflit entre le Soudan et le Soudan du Sud… Auparavant, les membres du Comité exécutif du secrétariat général du Forum des parlementaires de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs se sont réunis mardi 22 janvier dans la salle des baquets du Palais du peuple. A l’ordre du jour de cette rencontre, les délégations des parlementaires de la CIRGL ont examiné entre autres points l’adoption de l’ordre du jour, l’adoption du compte rendu de la réunion de novembre 2012 à Khartoum, l’orientation du Forum FP-CIRGL de Kinshasa ainsi que le rapport financier FP-CIRGL. Cela dit, les délégations des parlements de 12 pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont du pain sur la planche au cours de la IIIe assemblée plénière du Forum des parlements (FP) de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) de ce mercredi 23 janvier. La paix, la sécurité, l’insécurité dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, la situation en République centrafricaine, les rebelles de la LRA, de la Seleka, le conflit entre le Soudan et le Soudan du Sud, la question des cotisations des pays membres…, autant de dossiers aussi brûlants que sensibles sur lesquels les parlementaires de 12 pays membres de la CIRGL vont se pencher ce matin. Le député congolais Athanase Matenda Kyelu, membre du Comité exécutif du FP-CIRGL, a annoncé les couleurs. « Plusieurs matières seront abordées, essentiellement la question sécuritaire, car beaucoup de pays de la CIRGL font face à la situation de guerre : la RDC, la RCA, les violences sexuelles, l’exploitation des matières premières et le budget qui relève de la compétence des présidents des parlements », a-t-il annoncé mardi 22 janvier à la sortie de la conférence des présidents des parlements membres du FP-CIRGL Pour le sénateur Onyango Kakoba, président du Comité exécutif du Forum et président d’une commission du parlement panafricain, les participants aux assises de Kinshasa vont se pencher sur ces dossiers de manière que leur rôle est d’encourager la négociation au lieu de continuer la guerre. Ce qui aura pour ambition de promouvoir la paix dans une région en proie à une insécurité chronique. « Nous travaillons pour que l’Union africaine mette en place une Force neutre en République démocratique du Congo, une résolution déjà prise par d’autres instances pour qu’elle soit mise en pratique », a plaidé l’Ougandais Onyango Kakoba, précisant qu’en qualité des parlementaires, ils ne peuvent qu’appuyer les initiatives des chefs d’Etat des pays membres de la CIRGL. Les présidents rwandais, congolais et ougandais connaissent mieux les problèmes de la région S’agissant de la paix dans la région des Grands Lacs, précisément en RDC, le député national rwandais, Plosi Denis, a donné cette précision, en mettant les trois chefs d’Etat directement impliqués dans la situation sécuritaire de la RDC à l’avant de la scène de la crise régionale : « nos chefs d’Etats : celui de la RDC, celui di Rwanda et celui de l’Ouganda avec d’autres chefs d’Etat de la CIRGL se sont déjà convenus sur ce qu’il faut faire pour résoudre cette crise. Je vous ai dit que personne ne connaît mieux les problèmes de la région que les chefs d’Eta, car ils déposent de beaucoup de moyens pour avoir de l’information. Nous, nous allons nous inscrire dans leur orientation, dans la direction qu’ils ont tracée ». Etant « le premier congolais, le premier rwandais, le premier ougandais, ces chefs d’Etat connaissent mieux les souffrances qu’endurent les populations de ces pays, car connaissant mieux ces problèmes », a ajouté le parlementaire rwandais. En termes plus clairs, la solution à la crise récurrente qui a élu domicile dans la région des Grands Lacs, précisant dans la partie orientale de la RDC, ne peut provenir que de trois chefs d’Etat de la sous-région. La RDC en règle de paiement de ses cotisations Au sujet des contributions des pays membres, des sources dignes de foi, il ressort que la RDC, dont la capitale est le siège du secrétariat général du FP-CIRGL, en règle du paiement de ses contributions, ainsi que le Rwanda. Tandis que le Burundi et la République centrafricaine en ont payé une partie. L’Assemblée plénière du Comité exécutif du FP-CIRGL s’ouvre dont ce mercredi 23 janvier au Palais du peuple. Une journée haute en couleurs d’autant plus que le programme prévoit la présence personnelle du chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila qui aura à prononcer un discours en qualité d’invité d’honneur. Ce discours sera précédé de cinq autres discours, à savoir : ceux du secrétaire général du FP-CIRGL, Prosper Higiro, du secrétaire exécutif de la CIRGL, Ntumba Luaba, du Représentant de l’Awepa, Alain Destexte, de la présidente de l’Assemblée nationale de l’Ouganda et du président de l’Assemblée nationale du pays hôte, Aubin Minaku. Cette assemblée plénière a été précédée par les réunions du Comité exécutif et de la Conférence des présidents des parlements des pays membres de la CIRGL mardi 22 janvier organisées par le secrétariat général du FP conjointement avec le Parlement de la RDC et Awepa (Association of European Parliamentarians for Africa, Association des parlementaires européens pour l’Afrique) qui travaille en partenariat avec les parlements africains au renforcement de la démocratie parlementaire en Afrique, au maintien de l’Afrique en tête des priorités politiques de l’Europe et à la facilitation du dialogue parlementaire Afrique-Europe. Ces rencontres se tiennent dans un contexte de crise dans plusieurs pays de la région, précisément en RDC dont le gouvernement est en pourparlers à Kampala, en Ouganda, avec les rebelles du M23, et à quelques semaines ou mois du déploiement de la Force internationale neutre (FIN) initiée par les chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL qui sera intégrée dans la force onusienne, la Monusco, sur fond de l’accusation par l’Onu et d’autres ONG internationale de l’agression de la RDC par le Rwanda. C’est là tous les enjeux de ces rencontres qui ont le mérite d’avoir réussi à réussi plus de 90 % des parlements des pays membres.