mercredi 23 janvier 2013

Les parlementaires unanimes pour le rétablissement de la paix dans la région

Ouverture de la IIIème session ordinaire de l’Assemblée plénière du FP-CIRGL Les parlementaires unanimes pour le rétablissement de la paix dans la région
La IIIème session ordinaire de l’Assemblée plénière du Forum des parlements de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (FP-CIRGL) s’est ouvert mercredi 23 janvier au Palais du peuple sur la détermination et la volonté des parlementaires des pays membres de la CIRGL d’œuvrer en sorte que la paix, facteur de développement d’un pays, devienne une réalité vivable dans la région. Les différents discours prononcés à cette occasion y sont revenus, particulièrement celui du secrétaire exécutif de la CIRGL, Ntumba Luaba, qui a proclamé que « le temps est venu pour faire la paix », étant donné qu’ « il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix. » Les présidents des parlements ou leurs délégués ont insisté sur la nécessité de rétablir la paix, la stabilité sur la région des Grands Lacs, se fondant sur le Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs, dit « pacte de Nairobi » et une dizaine de protocoles signés par les Etats membres de la CIRGL. « Rien ne peut se faire et s’accomplir sans la paix : la paix des âmes, la paix des cœurs, la paix des esprits. La paix va de pair avec la justice. Il est temps pour faire la guerre, il y a un temps pour faire la paix. Nous pensons que voici venu, pour la Région des Grands Lacs et ses Etats membres, le temps de faire la paix. Il ya temps pour détruire, il y a un temps pour construire (…) », a prophétisé Ntumba Luaba, estimant qu’il était temps, pour les populations des pays membres de la CIRGL, de reconstruire. C’est dans cet esprit de reconstruction que les autorités congolaises se sont engagées à faire de Kinshasa, siège du secrétariat général du FP, une ville en pleine reconstruction. Souhait que 2014 soit une année de bonnes nouvelles Alors que la CIRGL demeure un veste espace qui va de l’océan indien à l’océan pacifique, mais qui est marqué souvent par de mauvaises nouvelles sur des guerres, les violences sexuelles et autres exactions, le secrétaire exécutif de la CIRGL émet le vœu qu’au moment de la célébration de la nouvelle année, on annonce aux populations de cet espace géographique, de bonnes nouvelles que des groupes armés qui pullulent notamment dans la partie orientale de la RDC ont été totalement neutralisés et éradiqués. Entre temps, le dossier du déploiement de la Force internationale neutre (FIN) à la frontière entre le Rwanda et la RDC avance, pendant que se déroulent à Kampala les pourparlers entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 dont on espère une issue heureuse. La bonne nouvelle, c’est aussi la normalisation croissante des relations sur tous les plans des deux pays frères, le Soudan et le Soudan du Sud. Il y a également l’espoir de la stabilisation de la situation en République centrafricaine avec la signature de l’accord de paix entre Bangui et les rebelles de la Séléka. Le souhait de la CIRGL est d’atteindre 2014 sans la rébellion de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) et sans son chef Joseph Kony. Le représentant de l’Awepa, le député Alain Destexte, a aajouté sa voix à celles de ses collègues africains pour saluer les efforts et du souci des parlementaires de la CIRGL sur l’amélioration de la situation sécuritaire dans la région pour la restauration de la paix et de la stabilité. Tout en soulignant le fait que c’est pour la première fois de l’histoire de cette organisation régionale que tous les présidents des parlements soient au grand complet au cours d’une rencontre, il a également salué le partenariat avec le FP- CIRGL qu’il souhaite poursuivre et dont il a financé les assises. Le président de l’Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku, a souligné la particularité du contexte dans lequel ces assises se déroulent, « notamment le vaste chantier de reconstruction et de refondation de l’Etat, à travers les travaux de réhabilitation et de modernisation des infrastructures de base, ainsi que la consolidation de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance par l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes». Aussi a-t-il insisté sur la voie par laquelle on doit accéder au pouvoir. «Tout pouvoir d’Etat, à quelque niveau que ce soit, a-t-il rappelé, doit désormais émaner du peuple. Il n’y a plus et il n’ y aura plus en RDC la conquête du pouvoir par les armes ou par des arrangements contre-nature, anticonstitutionnels », a-t-il déclaré, ajoutant que « tout prétendant à la gestion de la res publica devrait bénéficier de la confiance du souverain primaire ». Des propos comme pour stigmatiser la guerre d’agression dont le pays est victime, une guerre dont on a tout dit, selon Aubin Minaku : « identification des agresseurs, causes profondes, enjeux en présence, violations des droits de l’homme et des règles de base du droit international humanitaire, ramifications extérieures, complicités internes, etc. » Le président de l’Assemblée nationale n’a pas voulu louper cette belle occasion pour interpeller les élus des peuples de la Région des Grands Lacs sur leur implication dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits dans leurs pays. D’où les pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. La requalification du mandat de la Monusco Il a également évoqué la requalification du mandat de la Monusco ; et la force neutre internationale, avec, selon lui, plusieurs missions, notamment surveiller les frontières entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, participer à l’éradication des forces négatives et terroristes et aider la RDC à mettre fin à l’exploitation illicite de ses richesses. Concernant la requalification du mandat de la Monusco, conforme au chapitre VII de la Charte des Nations unies, Aubin Minaku a estimé ce changement permettra aux casques bleus de la Monusco d’user de la force en cas de nécessité et de mieux protéger les populations civiles qui, du reste, est la première mission dévolue aux forces onusiennes. Il a rappelé que bâtir une paix durable, consolider l’Etat de droit, la démocratie, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, résoudre les conflits, consolider les processus de paix et de réconciliation nationale et réaliser des projets communautaires sont loin de relever du seul pouvoir des gouvernements, mais également des parlementaires. Ce qui justifie, selon Aubin Minaku, que les questions liées à l’évolution des relations entre les deux Soudan, la lutte contre la LRA en RCA préoccupent aussi les assises du Forum. C’est ce jeudi 24 janvier que se clôture la IIIème session ordinaire de l’Assemblée plénière du FP-CIRGL avec, à la clé, des recommandations. Kléber Kungu

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