mardi 29 janvier 2013

La campagne de civisme sur la route se fait avec professionnalisme

Selon le président de la CNPR La campagne de civisme sur la route se fait avec professionnalisme
Une campagne de civisme sur la route de un mois a été lancée depuis samedi 26 janvier par le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo. Il s’agit de sensibiliser les conducteurs et autres usagers de la route sur le respect du code de la route pour éviter les accidents de circulation qui endeuillent quotidiennement de nombreuses familles dans la capitale. C’est la Commission nationale de prévention routière (CNPR) qui, sur le terrain, coordonne les activités de cette campagne. Pour son président, Ir Vale Manga Wilma Willy, c’est une grande campagne. Durant un mois, plusieurs agents de la CNPR, hommes et femmes, seront déployés sur le terrain, c’est-à-dire sur les principales artères de la capitale congolaise pour sensibiliser les automobilistes et autres usagers de la route sur le respect du code de la route en vue de faire connaître les lois et règlement du code de la route, lutter pour le changement des comportements de toutes les personnes censées utiliser directement ou indirectement la route, réduire les accidents de circulation dont le nombre est en croissante augmentation. Toutes ces matières, selon le numéro un de la Commission nationale de la prévention routière, qui recevait mardi 29 janvier la presse dans son cabinet sur l’avenue Gécamines, dans la commune de la Gombe, doivent répondre aux standards internationaux. Vale Manga Wilma a annoncé, à cette occasion, que la CNPR ambitionne d’organiser un recycle gratuit en faveur des usagers civils des districts comme la Tshangu, Mont Amba, tous les jours de dimanche. Ces séances de recyclage seront renforcées par des projections d’éducation chaque samedi à des endroits précis avec des images poignantes des accidents qui vont interpeller la population. 10 000 dépliants et 30 000 extraits de « Mibeko ya nzela» distribués L’Etat congolais n’a pas lésiné sur les moyens en organisant cette campagne qu’il a voulu grande. Chaque jour, c’est un nombre important d’agents qui, arborant des gilets verts et coiffés d’une casquette de la même couleur, quelques mégaphones en main, pour éduquer les chauffeurs et autres usagers de la route sur le respect du code de la route et l’observance d’autres lois et règles en matière de la sécurité routière. Pour lier l’utile à l’agréable, plus de 10 000 dépliants sont déjà distribués ainsi que quelque 30 000 extraits « Mibeko ya nzela), c’est-à-dire code d de la route imprimés en…50 000 exemplaires et en toutes les langues nationales et en français. La grandeur de la campagne, c’est aussi les autres moyens modernes utilisés, notamment les sociétés de communication téléphonique qui ont été mises à contribution. Ces sociétés aideront la CNPR à transmettre des messages de la campagne à la population au moyen des textos. En plus, les agents déployés sur le terrain font passer les messages de la CNPR au moyen de quelque 50 mégaphones. Les télévisions sont également utilisées avec des messages sur des bandes passantes. Voilà qui montre, comme l’a toujours répété le président de la CNPR, au cours de son entretien avec la presse, que la campagne de civisme sur la route se fait avec professionnalisme. A ce jour, Vale Manga Wilma a déclaré que la CNPR a déjà atteint plus de 60 millions de Congolais avec ambition d’atteindre tous les pays limitrophes et voisins à la RDC. Ce qui reste, à bien voir, un défi à relever, étant donné que plusieurs millions de Congolais habitant dans les coins les plus reculés du pays n’ont pas la chance d’être atteints dans le meilleur délai par cette campagne qui concerne aussi bien le boulevard du 30 juin, que le boulevard Lumumba, les avenues du 24 Novembre, By-Pass, Victoire, avec des carrefours stratégiques comme la Primature… Selon le président de la CNPR, l’Etat congolais, par le biais de ce service, est en train de prendre des mesures pour que tout le monde circule bien et en toute sécurité et que beaucoup d’innovations en matière de sécurité des personnes et de leurs biens dans le secteur des transports verront le jour, notamment l’érection des gares routières. L’enseignement du code de la route aux élèves Et pour que l’apprentissage du code de la route soit l’affaire de tous les Congolais, il est prévu de le dispenser aux écoliers à partir du premier degré. Le président de la CNPR a annoncé que cette campagne ouvre une série d’autres campagnes dont chacune sera spécifique à l’autre. Plus tard, il y aura par exemple, une campagne sur la limitation de vitesse, une autre sur le contrôle d’alcoolémie. La CNPR est vieille de 30 ans, car correspondant à l’âge du code de la route congolais, (né de la Loi n°78-022 du 30 août 1978 portant nouveau code de la route, qui est consécutif à la signature par la RDC des Conventions internationales de Vienne des 3 et 8 novembre 1968 sur la circulation et la signalisation routière. Une campagne de civisme sur la route est une bonne chose. Mais en assurer un suivi régulier reste le défi que les autorités ayant les transports en charge doivent relever. Si bien des Congolais louent l’initiative prise par le ministère des Transports et Voies de communication en organisant cette campagne, ils restent cependant très sceptiques quant à la chance de sa réussite. En effet, combien de mesures très bonnes que les autorités congolaises ont déjà prises mais qui sont restées lettre morte, car sans suivi. Pour certains Congolais, la CNPR doit utiliser des mesures coercitives si elle tient à réussir son pari, le mal dans le secteur des transports en commun s’étant déjà ancré très profondément dans le comportement des chauffeurs et autres agents commis dans ce secteur. Kléber Kungu

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