jeudi 29 août 2013

Des ONG disent niet à la formation d’un gouvernement d’union nationale

Concertations nationales Des ONG disent niet à la formation d’un gouvernement d’union nationale Jamais initiative n’a soulevé autant d’opposition. L’idée soulevée par Léon Kengo wa Dondo à l’issue des consultations menées auprès des différentes parties devant participer aux concertations nationales de former un gouvernement d’union nationale au terme de ces assises est de plus en plus rejetée par la population congolaise dans son ensemble. A l’instar d’un collectif d’ONG des droits de l’homme. Une dizaine d’ONG des droits de l’homme est montée au créneau pour faire entendre sa position sur la formation d’un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations nationales. Ces ONG ont rejeté d’un bloc cette idée qui, pour ce collectif, est loin de favoriser la cohésion nationale tant recherchée par l’initiateur des concertations nationales. L’éventualité de former un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations nationales avait été évoquée pour la première fois samedi 10 août par le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, désigné co président avec Aubin Minaku, président de l4assemblée nationale. Depuis, des voix ne cessent de s’élever fortement dans les milieux politiques et sociaux pour appuyer ou rejeter cette perspective. Ces organisations citoyennes ont livré leur position à la presse, ce jeudi 29 août, à Kinshasa. « Il faut faire échec à ce projet macabre qui risque de déstabiliser les institutions de la République», a déclaré Me Richard Bondo, le porte-parole du collectif d’ONG des droits de l’homme, cité par radiookapi. «En disant qu’on va mettre en place un gouvernement d’union nationale, c’est-à-dire la constitution de la République sera suspendue», a estimé Me Richard Bondo. Les concertations nationales convoquées par le chef de l’Etat congolais débutent le 4 septembre à Kinshasa. Elles visent entre autres à créer «la cohésion nationale face à l’insécurité persistante dans l’est du pays». Le collectif d’ONG des droits de l’homme pense que plutôt que de créer la cohésion, la formation d’un gouvernement d’union nationale déstabiliserait les institutions de la République. D’autant plus que le problème actuel de la RDC, n’est pas le gouvernement. Il faut plutôt laisser travailler ce gouvernement les preuves de compétence sont très palpables, en comparaison avec les équipes gouvernementales antérieures. Kléber Kungu

2 voitures 4X4 acquises par le ministre de l'IPME pour intensifier la lutte

Lutte contre les sacs en plastique 2 voitures 4X4 acquises par le ministre des IPME pour intensifier la lutte Le ministre de l’Industrie, petites et moyennes entreprises (IPME), Rémy Musungayi, promet d’intensifier la lutte contre les sacs en plastique. Pour cela, il a indiqué avoir acquis deux voitures 4X4 pour arriver à cet objectif. Les emballages fabriqués avec de la matière qui n’est pas biodégradable sont encore visibles sur le marché kinois plus d’un an après les mesures interdisant leur production et leur commercialisation. Le ministre de l’Industrie, petites et moyennes entreprises, Rémy Musungayi, est loin de baisser la garde. Il veut reprendre la traque des producteurs de ces emballages. Pour cela, il a annoncé mercredi 28 août l’acquisition de deux voitures 4X4 pour accomplir cette mission à Kinshasa. « Je viens de bénéficier de deux jeeps pour quadriller toute la capitale et suivre les sachets et les bouteilles en plastique là où ils sont stockés, commercialisés puis abandonnés. C’est ça qui pollue notre environnement. Il doit y avoir ramassage et traque », a-t-il indiqué. Ces équipes bénéficient déjà de l’appui de la police qui encadrent les collaborateurs du ministre de l’IPME pour localiser les fabriques des emballages interdits. Mais les bouteilles d’eau ou de limonade en plastique non biodégradables peuvent être permises si leur vente s’effectue à un point précis avec poubelle et non de façon ambulante, a tenu à préciser le ministre Rémy Musungayi. L’interdiction de produire, commercialiser et importer les sacs en plastique est entrée en vigueur en RDC depuis 2012. Elle avait été prise 5 ans plus tôt lorsque le commerce d’alcool, d’eau de vie et de liqueur en sachet avait pris de l’ampleur dans plusieurs villes de la RDC. Selon les autorités congolaises, cette décision vise à « préserver l’environnement et d’améliorer les conditions de vie des populations ». Rémy Musungayi annonce une traque « sévère mais non violente ». La lutte contre les sacs en plastique est une bonne chose que bien des Congolais ont salué à l’époque où la mesure avait été prise. Cependant, le manque de suivi de cette mesure très salutaire rend la population congolaise très sceptique sur l’impact d’une telle mesure. A ce jour, le sol de la ville de Kinshasa est comme s’il est pavé du papier, tellement il est jonché de sachets. Si la lutte est saluée par tout Congolais encore épris de valeurs cardinales qui forment l’homme, il est cependant nécessaire de demander à l’autorité censée mener cette opération de veiller à éviter les dérapages qui sont souvent monnaie courante lors de ce genre d’opérations avec les agents de l’ordre. Kléber Kungu

La quadrature du cercle des Occidentaux : Ne pas intervenir est aussi risqué qu’intervenir

Intervention militaire en Syrie La quadrature du cercle des Occidentaux : Ne pas intervenir est aussi risqué qu’intervenir La guerre civile en Syrie met la communauté internationale dans une situation très embarrassante, très inconfortable vis-à-vis d’un peuple à la merci de la barbarie de son président bourreau, et de l’opinion internationale qui ne peut pas comprendre que les défenseurs des valeurs démocratiques et des droits de l’Homme aient été passifs pendant plus de deux ans avant d’envisager une intervention militaire en Syrie. La situation actuelle est telle que "ne rien faire est aussi risqué qu'agir". Au lendemain de la présumée attaque chimique par Damas le 21 août contre la population civile, la tension est montée d’un cran pour la condamner violemment en menaçant le pouvoir syrien d’une intervention militaire. 24 heures plus tard, les Occidentaux calment le jeu, temporisent…Pourquoi ? 24 heures après leur menace tonitruante d’attaquer la Syrie pour corriger Bachar al-Assad, les Occidentaux, les Américains en tête, viennent d’adoucir le ton de leur langage en mettant de l’eau dans leur vin. De part et d’autre, l’heure est à la temporisation. Barack Obama estime qu’il n’a « pas encore pris de décision » sur l’intervention militaire en Syrie, alors qu’avant même d’avoir les résultats des enquêteurs de l’Onu dépêchés en Syrie, Washington, par son secrétaire d’Etat, John Kerry, avait déclaré être convaincu des preuves de l’utilisation d’armes chimiques et qu’il fallait, par conséquent, intervenir militairement. Londres dit vouloir attendre l’enquête de l’Onu, ce qui prendra encore plusieurs jours. La Belgique temporise également. Le jeudi matin, son ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a insisté sur l’importance d’un cadre légal pour toute action. En réalité, la Belgique préfère une action judiciaire à l’option militaire. Le Royaume-Uni, de son côté, dit ne pas être près de lancer une action militaire en Syrie avant d’avoir eu connaissance des résultats des experts de l’Onu qui enquêtent sur place sur l’attaque du 21 août, selon une motion du gouvernement qui doit être soumise jeudi à un vote du Parlement. Pression sur Barack Obama et impasse au Conseil de sécurité Aux Etats-Unis, Barack Obama est sous pression de la Chambre des représentants qui lui demandent de révéler publiquement ses projets de frappes militaires contre la Syrie. Dans une lettre ouverte, John Boehner, l’homme le plus puissant du Congrès américain, demande à Barack Obama de défendre personnellement en tant que commandant en chef, son plan devant les Américains et le Congrès. Entre temps, au Conseil de sécurité de l’Onu, c’est l’impasse totale. Ses membres sont incapables de s’accorder sur une intervention. Les postures belliqueuses de ces derniers jours ont laissé, la place à une intense activité diplomatique. Plusieurs alliés des Etats-Unis hésitent à soutenir un recours à la force contre Damas sans mandat de l’Onu. Londres, pour sa part, a assuré qu’aucune action militaire n’aurait lieu avant la publication des résultats de l’enquête des inspecteurs de l’Onu sur place qui, selon Ban Ki-moon, quitteront la Syrie samedi et devront ensuite procéder à des analyses et présenter leur rapport. Les membres permanents du Conseil de sécurité étaient réunis le mercredi 28 août pour examiner une résolution britannique justifiant une action armée en Syrie. Les ambassadeurs russe et chinois ont quitté la salle où se tenaient ces consultations à huis clos au bout d’une heure et quart. Les représentants des trois autres pays (Etats-Unis, Grande-Bretagne et France) sont restés un peu plus longtemps mais sont sortis sans faire de déclaration. Preuves Un haut responsable de l’administration a indiqué mercredi soir que les dirigeants du Congrès et les présidents de commissions se rendraient jeudi à la Maison Blanche, à une heure non précisée, pour prendre connaissance des éléments classés secrets recueillis par le renseignement américain sur l’attaque chimique du 21 août. Selon le magazine Foreign Policy, la conviction américaine se base sur des conversations téléphoniques interceptées entre un responsable du ministère syrien de la Défense et le chef de l’unité des armes chimiques. Pour avoir défini, un an auparavant, l'usage d'armes chimiques comme "ligne rouge" à ne pas franchir, Barack Obama se retrouve acculé aujourd’hui et enfermé dans son propre piège. Il avait dit qu’il ne tolérerait pas l’utilisation de gaz toxiques. Il est obligé de faire quelque chose maintenant que cette ligne rouge est franchie. C’est une question de crédibilité également pour Barack Obama. Rester sans agir entamerait en effet la crédibilité des Etats-Unis sur la scène internationale. Non seulement pour la crise syrienne, mais également pour d’autres crises actuelles qui déchirent le monde, et futures. Dans le souci de préserver le leadership et leur statut, les Etats-Unis tiennent à montrer, comme à l’époque de la guerre froide, qu’ils continuent à diriger le monde. Il faut donc agir. Mais les principales questions restent à savoir quand et comment intervenir. Il semble que les Etats-Unis d’Amérique vont « lancer 150 à 200 missiles de croisière » pour une attaque ciblée. Question d’anéantir un certain nombre de sites militaires syriens pour empêcher Bachar Al-Assad de rééditer son exploit horriblement macabre. Face à la coalition occidentale prête à l’attaquer, la Syrie, appuyée par ses traditionnels alliés promet de faire voir de toutes les couleurs à ses ennemis. "La Syrie se défendra contre toute agression", prévient Bachar Al-Assad. De leur côté, les Russes, les Iraniens et le Hezbollah libanais ne vont pas regarder faire les choses en défaveur de leur protégé. Ils vont réagir. Vive l’engrenage syrien. Pourquoi Moscou reste fidèle à Damas ? La Russie n’est pas près à lâcher la Syrie, quoiqu’il lui en coûte. Les liens historiques, les échanges commerciaux et la fermeté face aux Occidentaux expliquent la position inflexible de Moscou. "C'est un terrain glissant et très dangereux" et "une grossière violation du droit international", a prévenu le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, au cours d'une conférence de presse convoquée en urgence. Pour Moscou, il est important de maintenir des liens historiques de longue date, qui tirent leur origine des années 1950, avant leur renforcement à partir de 1980. Il faut également préserver la position stratégique de Damas dans la région. Il est très nécessaire pour Moscou de ne pas perdre la base navale qu’il dispose dans le port de Tartous, ville située sur la côte ouest de la Syrie depuis 1971. Tartous est d'autant plus précieuse aux yeux des Russes qu'il s'agit de leur seul accès sur la Méditerranée. Sur le plan commercial, la Syrie reste aussi un partenaire économique de poids pour la Russie. Outre les contrats d'armements, souvent signés "à crédit", selon Frédéric Pichon, cité par RFI, les Russes possèdent aussi des intérêts énergétiques en Syrie. En plus, la Russie entend "montrer [aux Occidentaux] qu'elle est une puissance, qu'elle a toute légitimité à être présente au Moyen-Orient, car c'est le dernier pays où elle a une influence dans la région", souligne Agnès Levallois, spécialiste du monde arabe interrogée par Europe 1. Moscou tient rigueur aux Occidentaux pour le cas libyen dont l’intervention militaire a entraîné la chute de Kadhafi. Gare au scénario à la libyenne Pour les grands risques qu’une telle intervention a toutes les chances de faire courir à la région, face à toutes les forces en présence devant s’y affronter, les uns et les autres restent prudents sur une telle initiative fort risquée et périlleuse. Le premier risque à craindre est une éventuelle riposte du régime syrien, des Iraniens ou de leur allié chiite dans la région, le Hezbollah libanais. Menaçant, le Premier ministre syrien a promis que son pays deviendrait «le cimetière des envahisseurs». L'Iran pourrait être tenté d'utiliser le champ de bataille syrien pour tester la détermination des États-Unis, qui ont juré de s'opposer par tous les moyens à leur programme nucléaire militaire. Certains redoutent des représailles contre la Finul, la Force des Nations unies au Liban, qui compte 670 soldats français. D'autres redoutent des attaques de roquettes contre Israël, ou des attentats contre les intérêts des pays membres de la coalition dans la région. Les forces de Bachar el-Assad possèdent de grandes quantités d'armes chimiques qu'elles pourraient en outre utiliser. Pour se prémunir, Israël a déployé sa défense antimissile à la frontière syrienne. Les pro intervention militaire en Syrie proposent une action limitée dans le temps. Mais si l'opération, en revanche, se prolonge et que l'objectif vise à faire tomber Bachar el-Assad, le remède utilisé pourrait faire plus de mal que de bien. «Il faut se garder d'aller trop loin. Si Bachar disparaît, il y aura un risque de massacres intercommunautaires», prévient le général Vincent Desportes, spécialiste des affaires stratégiques. L’autre danger que redoutent Américains, Anglais et Français est l'engrenage dans lequel ils peuvent se plonger malgré eux. Ils redoutent donc le scénario à la libyenne. Ils ont promis des frappes destinées à protéger les populations civiles pour se terminer par la chute du président el-Assad, à l'instar die celle de Kadhafi en 2011. Un principe militaire renseigne qu’on connaît quand commence une guerre, mais non quand elle s’achève. Tout cela réuni, voilà pourquoi les Occidentaux hésitent entre lancer l’assaut d’une intervention militaire contre un régime pourtant reconnu unanimement sanguinaire et ne pas le faire au risque d’être taxés de ne pas porter secours à personne en danger. Une véritable quadrature du cercle. Kléber Kungu

mercredi 28 août 2013

Francophonie : « Un bienfait n’a pas perdu »

« Un bienfait n’a pas perdu » Confusions, fautes grammaticales, fautes syntaxiques, incongruités…Les pare-brise et des vitres arrière des véhicules ainsi que les devantures des commerces de Kinshasa en sont farcis. Ceux qui éprouvent encore de l’amour envers la langue française et qui compatissent au malheur qui lui est fait constamment n’ont plus que leur cœur pour regretter, alors que ses assassins, déterminés à la faire disparaître, ne lâchent pas. Comme cet étourdi qui, croyant bien faire les choses, a écrit : « Un bienfait n’a pas perdu ». S’il croit que le bienfait qu’il a rendu à quiconque « n’est jamais perdu », qu’il se tranquillise, il l’a simplement perdu ! Kléber Kungu

Américains, Français, Anglais…décident enfin d’intervenir en Syrie ?

Deux ans plus tard Américains, Français, Anglais…décident enfin d’intervenir en Syrie ? Plus 100 000 morts à raison de 5 000 morts par mois, des millions de Syriens jetés sur les routes, de déplacés internes ou réfugiés dans les pays voisins, voilà le bilan macabre d’une guerre qui vient de faire plus de 2 ans après avoir vu le jour début 2011 dans la foulée des mouvements de révolte populaire en Tunisie, en Égypte et au Yémen. Quel est alors le péché commis par le tout puissant Bachar al-Assad, mieux, comment a-t-il franchi la « ligne rouge » de Washington pour que deux ans durant l’intervention militaire a tardé à être envisagée ? « Le recours à des armes chimiques en Syrie marquerait le franchissement d'une ligne rouge. » Tel était l'avertissement formulé en août 2012 par le président américain à l'encontre du régime syrien. Bachar al-Assad a commis la grave erreur en utilisant des armes chimiques, les fameuses armes de destruction massive (ADM). Après l’Irakien Saddam Hussein en 2003, est-ce maintenant le tour du Syrien Bachar al-Assad de payer le prix de l’utilisation des ADM, quoique les Américains aient été incapables de prouver que le premier en avait disposé. Tout avait commencé lorsque la Syrie, gagnée à son tour par l'agitation sociale, les manifestations, longtemps pacifiques, ont été durement réprimées par un régime qui n'a pas hésité à recourir à la torture contre sa propre population. Tout cela devant une communauté internationale volontairement aphone, aveugle, hésitante. Il a fallu que le dictateur syrien pousse sa barbarie en gazant son propre peuple le 21 août pour que des voix s’élèvent de partout pour envisager une intervention militaire. En gazant son propre peuple, Bachar al-Assad a signé son acte de mort, son sort est désormais scellé. "Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse", a menacé François Hollande, affirmant que "la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents" en Syrie. Le président syrien Bachar al Assad "doit comprendre qu'il ne peut pas parier sur l'incapacité de la communauté internationale à agir", explique-t-on dans l'entourage du président. "On n'utilise pas les armes de destruction massive en toute impunité". 5 000 morts par mois Les chiffres sont alarmants : selon l’Onu plus de 93 000 personnes, dont au moins 6 500 enfants, ont été tuées en Syrie depuis mars 2011, début de l'insurrection qui a mené à la guerre civile. Dans un rapport publié mercredi, l'Onu a également souligné une forte augmentation du nombre de décès chaque mois. A tout considérer, le bilan lourdement macabre est loin d’avoir ému une communauté internationale au point de la pousser à vite intervenir en Syrie en vue d’éviter tous les massacres commis par Bachar al-Assad et son armée deux ans durant. En termes clairs, Bachar al-Assad pouvait tuer autant de Syriens sans qu’Américains, Français, Anglais ne puissent hausser le ton et décider de régler ses comptes à Bachar al-Assad. Les efforts internationaux, menés par deux médiateurs successifs, n'ont pas pu permettre de mettre fin à ce conflit sanglant en plein XXIème aux discours de promotion démocratique et de droits de l’Homme, face à un pouvoir incessamment soutenu par des alliés inconditionnels, l'Iran, la Russie et la Chine. Contourner le blocage onusien Déterminés à intervenir en Syrie et en dépit du blocage onusien en raison du véto des alliés de Damas, les pays occidentaux, les Etats-Unis à leur tête, tiendront à intervenir en Syrie dans un cadre légal et de concert avec la communauté internationale. Ce qui ne va pas sans écorner l’autorité des Nations unies menacée si l’on se passait d’une décision unanime au Conseil de sécurité, à New York. Cependant, de nombreuses voix s’élèvent pour exiger la prudence avant d’intervenir, en remettant en surface l’exemple de l’Irak, où les États-Unis avaient assuré disposer de preuves de la présence d’armes de destruction massive, et pris la tête d’une coalition internationale pour intervenir contre le régime de Saddam Hussein. Bachar al-Assad reste serein En dépit de toute cette veillée d’armes, le président Bachar al-Assad reste serein et déterminé à affronter la communauté internationale. "Au palais présidentiel, tout est calme mercredi et le travail se déroule normalement. Il n'y a aucune trace de nervosité. Il en va de même à l'état-major. Il se battra jusqu'au bout", selon certaines sources syriennes. "Le président continue normalement ses activités et reçoit ses conseillers. Vous ne verrez pas chez lui de trace de fatigue, de lassitude ni de stress. Il cherche à montrer qu'il maîtrise la situation", a-t-il ajouté. Ophtalmologue de formation, cet homme de 47 ans, qui avait hérité de son père Hafez le poste de chef de l'État après la mort de son frère aîné Bassel, Bachar al-Assad a affirmé plusieurs fois qu'il ne lâcherait pas prise, en tout cas pas avant la fin de son mandat en 2014. Damas prévient que les choses ne seront pas si faciles et qu’il ne se laissera pas faire et que la Syrie sera "le cimetière des envahisseurs" en cas d'intervention militaire. Le Premier ministre syrien, Waël al-Halqi, a prévenu que "la Syrie (...) va surprendre les agresseurs comme elle les a surpris pendant la guerre (israélo-arabe) d'octobre (1973) et sera le cimetière des agresseurs", a indiqué le Premier ministre. Il a également estimé que les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, "inventaient des scénarios" pour justifier une intervention militaire en Syrie. "Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, inventent des scénarios mensongers et préparent des prétextes fictifs pour intervenir militairement en Syrie". Malgré le climat d’une attaque imminente à mener contre son régime, le président syrien semble ne pas s’en faire. Il semble à l’aise, sûr de lui. "Il écoute ses quelques conseillers mais il prend seul les décisions", insiste un analyste à Beyrouth. Parmi ses hommes de confiance figurent son frère cadet, le colonel Maher al-Assad --chef de la 4ème division du 1er corps d'armée en charge de Damas--, son épouse Asma, son oncle et son cousin, Mohammad Makhlouf et Rami Makhlouf --deux hommes d'affaires à la réputation sulfureuse-- et Hafez Makhlouf, un chef de la sécurité à Damas. Tous sont membres de la communauté alaouite dont est issu le président, sauf Asma, de confession sunnite. Deux druzes comptent également parmi ses proches, Mansour Azzam, ministre des Affaires présidentielles, et Louna al-Chibl, ancienne journaliste. Ainsi que le général Houssam Soukkar (alaouite), conseiller présidentiel pour la sécurité et deux vétérans sunnites des renseignements: le général Ali Mamlouk, directeur de la Sécurité nationale, et le général Rustom Ghazalé, chef de la sécurité politique. Si la communauté internationale venait à mettre à exécution son projet d’attaquer la Syrie et que son président venait d’être chassé, il serait sur les traces de l’Irakien Saddam Hussein en 2003 et, récemment, du Libyen Mouammar Kadhafi en 2011 qui ont été également chassés du pouvoir à la suite de l’intervention militaire occidentale. Kléber Kungu

mardi 27 août 2013

Deux filles cèdent l’argent et un téléphone pour une…pierre

Escroquerie digne d’un film Deux filles cèdent l’argent et un téléphone pour une…pierre Deux filles, Bryle et Naterre, habitant le quartier 4 de la commune de N’djili, la vingtaine, ont de la peine de réaliser ce qui leur était arrivé le lundi 26 août, vers 18 heures 30, alors qu’elles revenaient d’une répétition de la chorale. Pour une petite pierre, elles ont été contraintes, malgré elles, de céder, la première, son téléphone cellulaire neuf acheté pour 50 dollars et la seconde, 60 dollars de recettes de vente de sa mère. Victimes d’une escroquerie de professionnels. Bryle et Naterre sont abordées vers l’arrêt Armée par un vieux qui commence à leur raconter la misère de sa vie après leur avoir demandé la direction de la place sainte Thérèse. « Je viens d’Angola à l’appel de ma mère victime d’un accident de circulation. Elle s’en est tirée avec les deux jambes fracturées et se trouve actuellement à l’hôpital », raconte ce vieux dans un lingala approximatif, avec un accent du portugais dont il lâche quelques mots. Question de convaincre les deux filles prises de compassion pour ce papa dont la mère est grièvement blessée. Le premier appât ayant réussi, l’escroc, dont l’apparence provoque compassion et tristesse, raconte à ses victimes qu’il lui manque 250 dollars pour assurer les soins de sa mère hospitalisée. Cependant, il a deux pierres de diamant, l’une enfouie dans la bouche, l’autre dans une de ses chaussettes. Sur ces entrefaites, survient un jeune homme qui demande au groupe de quoi il s’agit. Venu aux nouvelles, il propose ses services au groupe, comme quoi il connaît une femme, une certaine Ma Marie, qui achète souvent des pierres précieuses, spécialement le diamant et qui habite à quelque jet de pierre de là. « Attendez-moi que j’aille vérifier si elle est là », promet le jeune garçon, dont l’habit de malfrat complice du vieux échappe aux victimes. Le vieux, grand joueur, lance un autre numéro qui prend. Il déclare à Bryle et Naterre n’avoir pas confiance à ce jeune homme, d’autant plus que Kinshasa est infestée de kuluna et autres shégués. « Ma Marie est absente », rapporte le jeune garçon qui revient quelques minutes de la vraie fausse Ma Marie. J’ai rencontré seulement l’un de ses fils. Mais je me suis quand même renseigné sur le prix du diamant : c’est entre 3 500 dollars et 4 000 dollars », conclut le malfrat, fier d’être à un pas de réussir son coup avec son complice. Et le vieux d’attaquer la séquence la plus intéressante. Il ouvre son cœur aux jeunes filles, surtout à Bryle, qu’il se met à appeler « mama », en raison de la manière elle compatit à son malheur. D’ailleurs, il ne manque pas à le lui dire. Il leur fait miroiter les dividendes qu’elles vont tirer de la vente de ses pierres : 10%. A vous de faire les calculs ; ce n’est pas difficile ! « Nous sommes à quelques minutes de réaliser d’un coup ce qu’elles n’ont jamais pu réaliser des années durant » se disent les deux naïves. Elles qui viennent de louer le Seigneur dans des chansons, rien n’est impossible qu’Il les récompense. Le vieux crache le diamant « Allez voir ma Marie avec ce diamant », leur dit le vieux qui « vomit » le diamant sur du papier mouchoir qu’elles lui remettent, en leur montrant la direction. Entre temps, faisant semblant de trembloter, il décide de rester avec le jeune garçon. Question de l’avoir à l’œil, n’ayant pas confiance en lui, leur dit-il. Le vieux leur demande au préalable de laisser ce qu’elles détiennent de précieux en contrepartie de la pierre de diamant qui coûte 30 fois plus cher que les avoirs de deux filles réunis. Ainsi Bryle laisse-t-elle, sans contrainte, son téléphone acquis récemment à 50 dollars et Naterre, qui détient 60 dollars de sa mère, n’hésite pas à les remettre au vieil escroc. Comme deux brebis liées en train d’être conduites à la boucherie, Bryle et Naterre se dirigent nuitamment chez ma Marie dont elles ne connaissent ni d’Eve ni d’Adam. Arrivées à l’endroit indiqué, pas de ma Marie, qui serait sortie ! Alors qu’elles se mettent à retourner, la pierre de diamant bien en mains, elles commencent à réaliser ce qui leur est arrivé. Lorsqu’elles arrivent là où elles ont laissé leurs bienfaiteurs providentiels, elles ne trouvent personne. Peut-être se sont-ils déplacés dans un endroit plus sûr, craignant d’être surpris par des kuluna. Personne. Le rideau épais ayant enveloppé la lucidité des deux jeunes diplômées d’Etat vient de tomber brusquement : Bryle et Naterre réalisent l’irréalisable. Elles viennent d’être victimes d’une escroquerie digne d’un film. Elles viennent de céder, malgré elles, un téléphone de 50 dollars et 60 dollars, soit 110 dollars contre une pierre, une simple pierre. Qu’elles vont découvrir, incrédules, les yeux hagards, après avoir ouvert précieusement le papier qui l’enfermait jalousement…Fin du film. Elles n’ont que leurs beaux yeux pour pleurer leurs biens et leur cœur trop naïf pour regretter ce qu’elles viennent de vivre. Comme le corbeau de la fable, elles jurent qu’elles ne se feront plus jamais prendre par le prochain escroc. Entre temps, les malfrats, comme le renard de la fable, sont en train de courir dans les rues de N’djili ou d’autres communes. Contents d’avoir réalisé si facilement un coup aussi juteux. Kléber Kungu

Concertations nationales : Guerre de mots, suspicions, perdiem, quotas, immunité, … : un enfantement difficile

Concertations nationales Guerre de mots, suspicions, perdiem, quotas, immunité, … : un enfantement difficile Jamais rencontre entre Congolais n’a provoqué autant d’engouement, autant de remue-ménage, autant de levée de boucliers entre Congolais, selon qu’on est de l’opposition ou de la Majorité présidentielle. Guerre de mots, suspicions, divergences sur le contenu, quotas des participants, immunité, opposabilité des résolutions des concertations… Tous les ingrédients sont réunis pour présager une rencontre fort agitée dont l’enfantement est fort pénible. Autant de revendications qui fâchent tirant en longueur les concertations nationales initiées par le chef de l’Etat Joseph Kabila dans son discours prononcé le 30 juin à l’occasion du 53ème anniversaire de l’accession de la République démocratique du Congo à l’indépendance et à la souveraineté internationale. A l’annonce de la tenue de concertations nationales par le chef de l’Etat, certains esprits n’ont pas trouvé mieux que de les rejeter, estimant que ces concertations n’ont aucune raison de se tenir, d’autant plus que des pourparlers de Kampala se tenaient au même moment. Après une accalmie, le dossier concertations nationales a resurgi de plus belle lorsque l’idée de leur tenue est devenue une réalité. Surgit alors une guerre de concepts, de mots tant prisée par la classe politique congolaise. Comme à la très mémorable période du Dialogue inter congolais. Pour certains, il fallait parler de dialogue et non de concertations. En faveur des préparatifs de ces concertations nationales, chaque formation politique affûte ses armes. On remarque plus de remue-ménage au sein de l’’opposition politique qui se réunit en conclave. Elle préfère le concept « dialogue national » aux « concertations nationales » telles convoquées par le président Kabila. Pour Michel Bongongo, rapporteur de ce conclave, la différence entre dialogue national et concertations nationales se situe au niveau du contenu de l’ordonnance présidentielle. Il estime que le chef de l’Etat ne doit pas créer mais plutôt convoquer le dialogue national. Si quelques divergences persistent entre, d’un côté, l’opposition et la Majorité, et de l’autre, au sein de l’opposition, sinon tout le monde, du moins la majorité est d’accord sur un point : « touche pas à ma constitution ». Quel engouement ! En convoquant ce forum sur le plan national, le président Joseph Kabila ne s’est pas imaginé un seul instant qu’il allait provoquer un tel engouement et une telle veillée d’armes. Dans tous les cas, dans son entendement, l’initiateur des concertations nationales a voulu qu’elles réunissent toutes les couches sociopolitiques de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contraintes, des voies et moyens de consolider la cohésion nationale, de renforcer et d’étendre l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, de mettre fin à la violence cyclique dans l’Est du pays. Il s’agit de « nous ranger en ordre de bataille permanent pour la défense de la patrie et accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde », a-t-il souligné. Mais à quelques semaines de la tenue de ce forum national, certaines composantes estiment qu’il n’a pas inclus tous ceux qui devaient y participer. Alors que Joseph Kabila a voulu que les concertations nationales débattent des « thèmes relatifs à la gouvernance, à la démocratie et aux réformes institutionnelles, à l’économie-secteur productif et aux finances publiques, au processus de désarmement, démobilisation, réintégration sociale ou au rapatriement des groupes armés, aux conflits communautaires, à la paix et à la réconciliation nationale, ainsi qu’à la décentralisation et au renforcement de l’autorité de l’Etat », ceux qui ne sont pas au pouvoir souhaitent qu’elles aboutissent au partage du pouvoir en mettant en place un gouvernement dit d’union nationale. Qui doit participer ? Qui ne doit pas participer ? Qui doit participer ? Qui ne doit pas participer ? Qui prendre ? Qui ne pas prendre ? Sur base de quels critères ? A voir l’effervescence et l’engouement avec lesquels les composantes se bousculent au portillon, les réponses à ces deux questions constituent un véritable casse-tête pour le Comité préparatoire. La tenue prochaine des concertations nationales sont loin d’apaiser les esprits des Congolais, des structures et autres institutions qui ne jurent que par leur participation à tout prix à ces concertations. Jamais rencontre entre Congolais n’a provoqué autant d’engouement. Au point de se demander ce qui fait courir les uns et les autres. Est-ce le souci de représenter le peuple congolais pour exprimer ses desiderata ? Est-ce pour des intérêts personnels ? A en croire aux revendications des uns et des autres, Des voix fusent de partout pour réclamer la participation aux concertations nationales. Chacun estimant sa participation aussi importante que celle l’autre dans ce méga rencontre. Même sur la question de la participation ou non des groupes armés ou autres forces négatives, les violons restent aussi divergents. Finalement, le nombre de participants a été revu à la hausse, le ramenant de 465 à 690 en raison 140 participants pour la majorité, 100 pour l’opposition, 100 pour la Société. Comme quoi, la question de quota des participants reste une véritable quadrature du cercle. Comme si les Congolais avaient un problème de gouvernement ! Mais pour les plus lucides, à travers le gouvernement, les ennemis des Congolais cherchent la tête de Matata Ponyo. Donc, ceux qui jurent depuis longtemps d’avoir la peau de Matata, la tenue des concertations nationales constitue une belle occasion pour obtenir ce qu’ils peinent à avoir, des sessions durant, par la voie d’interpellations. Le forum initié par le président Kabila a pris du retard sur fond de moult revendications de l’opposition politique et d’autres parties prenantes. Un enfantement pénible dont les douleurs sont très perceptibles. Vient la désignation par Kabila du présidium des concertations chapeauté par deux personnes : Aubin Minaku (président de l’Assemblée nationale) et Léon Kengo (président du Sénat). Une désignation qui n’a pas manqué de susciter des suspicions, indexant (déjà) le présidium d’être d’un seul camp. Pour les pessimistes, Léon Kengo n’a d’opposition que le nom. Pour avoir les points de vue de toutes les parties devant participer aux concertations nationales, Kengo a dû mener des consultations durant d’épuisantes semaines : un véritable chemin de combattant jonché du refus des uns et des autres de participer à ce que certains qualifiaient de « messe déjà dite ». Le comité préparatoire au groupe de contact de mise en place pour harmoniser les points de vue n’a pas eu, non plus, la tâche facile. A la tête duquel trônent deux modérateurs : Thomas Luhaka (MLC-opposition) et Evariste Boshab (PPRD-Majorité). En dépit de tout, il a pu clore ses travaux avant d’en déposer le rapport sur la table du présidium. A la nomination de l’équipe de modération, des voix se sont également élevées pour dénoncer un fait : l’opposition que semblait incarner Thomas Luhaka n’était que le nom : il entretiendrait des relations très proches avec le pouvoir en place ! Comme quoi, la Majorité présidentielle a la dragée haute sur tout ce qui préparait pour la tenue de ces concertations ! 400 dollars/jour/participant Ce grand forum tenu en territoire congolais, le second après la très mémorable Conférence nationale souveraine (CNS) tenue entre 1990 et 1992, qui commence le 4 septembre, réunira au moins 700 participants. Le per diem des participants ? Les organisateurs n’y ont bien réfléchi. Certaines sources dignes de foi parlent de … 400 dollars américains que touchera chaque jour un participant. A la fin des concertations nationales qui prendraient au moins 15 jours, les « concertateurs » empocheront quelque 6 000 dollars. Que les esprits lucides comprennent pourquoi tant de demandeurs au portillon de ce forum ! Des concertations tout à fait inédites en ce qui concerne le déroulement des travaux. Au cours desquels il n’y aura ni facilitateur ni de médiateur, mais un accompagnateur qui sera sollicité, précise-t-on, en cas de besoin, par le président de la République. Et est le nom de Denis Sassou, président du Congo Brazzaville est le plus cité. La désignation de Sassou Nguesso comme accompagnateur est, pour certains, n’est pas innocente, même si certains semblent s’accorder sur cette désignation. Etre participant ne veut pas dire être un parlementaire Un autre point à l’origine des profondes divergences entre l’opposition et la majorité est la question du caractère opposable que doivent revêtir les résolutions issues des concertations nationales. Alors que l’opposition soutient que les résolutions des concertations nationales doivent être opposables à tous, y compris au président Joseph Kabila, la Majorité s’y oppose.. Quant à la question liée aux immunités à accorder aux participants, elle a été tout simplement rejetée. Le rejet de cette proposition a été justifié par le fait que les participants aux concertations nationales ne peuvent se croire des parlementaires pour rêver s’octroyer une immunité ; ceux-ci devant bénéficier, par contre, d’une sécurité suffisante. A quelques jours du début des assises, la liste des revendications est loin de se clôturer. L’opposition, par la voix de José Makila du parti ATD (Alliance des travaillistes congolais pour le développement) pense qu’il faut d’abord décrisper le climat politique et demande, par conséquent, au chef de l’Etat Joseph Kabila de libérer « les prisonniers politiques » (…) Chalupa, Diomi Ndongala, Fernando Kutino, (…) le député national Nzangi (…) pour que le climat politique soit décrispé», a indiqué José Makila du parti ATD. Guerre de mots, suspicions, divergences sur le contenu, quotas des participants, immunité, opposabilité des résolutions des concertations…Une litanie de revendications et autres débats qui présagent des concertations houleuses. Les Congolais attendent que ces concertations aboutissent à quelque chose de concret. Les Congolais dans leur majorité attendent tout de ce forum susceptible de grignoter quelques sommes d’argent, sauf l’enfantement d’un gouvernement d’union nationale. La RDC, leur pays, a vécu bien des gouvernements d’union nationale (de consensus, de large union nationale…). De tout cela, ils gardent des souvenirs amers. Le problème d’aujourd’hui n’est pas le gouvernement, quoiqu’on reconnaisse quelques failles dans l’exécution de la vision du chef de l’Etat par certains ministres…Que ceux veulent faire de ce forum une occasion pour obtenir un poste quelconque prennent leur mal en patience, le temps de passer sous le tamis du souverain primaire. Kléber Kungu

Francophonie : « La qualité gagne le marché, la foi bati la marque »

« La qualité gagne le marché, la foi bati la marque » Les Chinois qui construisent l’immeuble de l’Ogefrem (Office ffice de gestion du fret multimodal) sur l’avenue TSF, dans la commune de la Gombe, ont placardé, en guise de pub, cette annonce sur le mur de l’immeuble en construction : « La qualité gagne le marché, la foi bati la marque ». Une publicité qui dit tout sur ce que vaut l’entreprise qui construit ce bel immeuble. L’affiche ne dévoile pas seulement les qualités ou les performances de l’entreprise en matière de construction, mais elle met également à nu ses contreperformances, pardon ses performances en matière de destruction de la langue française. Comme quoi, si « la qualité de ses constructions lui permet de gagner le marché, la foi de l’entreprise ne bâtit pas aussi bien le français ». Kléber Kungu

lundi 26 août 2013

Francophonie : "Les partis politiques se sont attribués 8,1 millions d’euros supplémentaires"

Les partis politiques se sont attribués 8,1 millions d’euros supplémentaires J’ai découvert dans la version électronique de l’article du Soir et de La Libre Belgique du 23 août intitulé « Les partis politiques s’attribuent 8 millions d’euros supplémentaires », cette faute : « Les partis politiques se sont attribués 8,1 millions d’euros de plus (…) » Où est la faute ? se demande-t-on, pressé. La voici. Suivez avec moi cette réflexion pour vous aider à comprendre, quoique l’exercice puisse paraître assez difficile, surtout aux non-initiés. Il n’y aurait pas de faute si la phrase s’était achevée ainsi : «Les partis politiques se sont attribués », quoique la logique puisse nous pousser à nous dire qu’elle est incomplète. En effet, le pluriel du verbe se serait justifié, comme quoi le verbe pronominal – dont je vous avais déjà parlé dans une de mes chroniques – « s’attribuer » s’accorderait en genre et en nombre avec « se » qui, lui, remplace « les partis politiques ». Mais, l’accord devient ici incorrect car le groupe de mots « 8,1 millions d’euros supplémentaires » vient destituer la fonction – complément d’objet direct – que joue « se » - qui devient complément d’objet indirect. Nous remplacerions le verbe « s’attribuer » par le verbe « se donner », pour simplifier la compréhension, les choses ne changeraient pas d’un iota. La forme correcte de la phrase devrait être « Les partis politiques se sont attribué 8,1 millions d’euros supplémentaires ». Voici la question à poser pour découvrir la faute : « les partis politiques ont attribué 8,1 millions d’euros supplémentaires à qui ? » Réponse : « A ‘’se’’ », c’est-à-dire aux « partis politiques » que le « se » remplace. Et si on changeait la phrase de cette manière : « Les 8,1 millions d’euros (…) que les partis politiques se sont attribués ne leur appartenaient pas…, la marque plurielle serait correcte, à la seule différence que le participe passé « attribués » s’accorde non avec « se », mais avec « les 8,1 millions d’euros supplémentaires ». Compris ? Kléber Kungu

La société civile en formation sur la gestion des conflits électoraux

Commission électorale nationale indépendante La société civile en formation sur la gestion des conflits électoraux Les acteurs de la société civile sont en formation sur le leadership et la gestion des conflits électoraux qui se tient depuis le lundi 26 août dans le bâtiment de l’ex-Kin Mazière. Ouvert par le rapporteur adjoint de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), monsieur Onesime Kukatula, le séminaire de formation Lead sur le leadership et la gestion des conflits pour les acteurs de la société civile qui se tient au sein de la maison des élections de la Céni dans le bâtiment de l’ex-Kin Maziert a l’avantage de mobiliser des membres et cadres de la Ceni, des membres des organisations de la société civile, des délégués des medias représentés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication et l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), des membres des organes de gestion des contentieux électoraux, des membres des organes de sécurisation du processus électoral et quelques membres des partis politiques. Il s’agit d’une opportunité de réflexion et de partage qui est offerte aux participants au moment où la Céni nécessite une synergie d’actions entre les différentes parties prenantes au processus électoral pour faire face aux nombreux défis et enjeux de son leadership. Cette formation qui bénéficie de l’appui de l’Ecole de formation électorale en Afrique centrale (EFEAC) s’inscrit dans le cadre de la contribution a la consolidation de la démocratie et de la gouvernance en Afrique par la professionnalisation des gestionnaires des élections et des parties prenantes aux processus électoraux. Le Secrétaire exécutif adjoint du Réseau national d’observation des élections au Congo (Renosec), Idryss Katenga Mulolwa, a souligné que cette formation devrait aussi offrir l’occasion aux participants de jeter les prémisses d’une réflexion pour l’ajustement de la société civile à la mesure des réformes électorales en cours et des exigences de la nécessité de professionnalisation. La réflexion de la Société civile est d’autant plus nécessaire que la réussite d’un processus électoral ne dépend pas uniquement de l’Organisme de gestion des élections, comme le veut une opinion largement répandue chez nous. Chaque partie prenante au processus, la Société civile en tête, a un rôle unique à jouer, a-t-il renchéri. Les élections ne sont seulement l’affaire de la seule CENI, déclare Onesime Kukatula Dans son mot d’ouverture, le rapporteur adjoint de la Céni, Onesime Kukatula, a rappelé aux parties prenantes que les élections sont avant tout l’affaire de tous, une question nationale par excellence. « Raison pour laquelle je salue l’engagement des participants ici présents pour la promotion d’une bonne culture électorale dans notre pays », a-t-il précisé. A cette occasion, il a annoncé qu’à l’issue d’importantes assises doublées d’une série de sessions en plénière, la Céni vient de produire ses principaux outils de gestion à savoir : une architecture institutionnelle propre et une feuille de route du processus électoral pour les années 2013, 2014, 2015 et 2016. Un travail approfondi sur les prévisions budgétaires est en cours avec le concours de toutes les institutions concernées afin de finaliser notre projet du budget qui sera défendue très prochainement à la Commission budgétaire du Gouvernement. Et de mentionner que cette feuille de route qui aligne à la fois des défis et des contraintes par rapport au cycle électoral en cours, fera l’objet d’une large concertation avec les parties prenantes dans les prochains jours. Il sera donc question pour tous les 13 membres de la Céni, d’échanger avec les institutions gouvernementales, le Parlement à travers ses deux chambres constituées, la société civile, les confessions religieuses, les partis politiques et les partenaires à tous les niveaux, sur la faisabilité de cette feuille de route. Tout au long de cette formation, un accent particulier sera mis sur les phases de vulnérabilités du cycle électoral, sur les méthodes de négociation, ainsi que sur l’utilisation de la technologie dans l’enregistrement biométrique et la transmission des résultats, qui sont les deux moments les plus potentiellement porteurs de conflits électoraux. Les questions de l’évaluation et de la planification pour assurer le bon déroulement du cycle électoral et visant la prévention des conflits, seront aussi abordées. La formation LEAD s’inscrit dans une démarche inclusive qui doit permettre aux acteurs électoraux, de partager leurs expériences dans le cadre d’expériences électorales comparées. Des sessions de formation en vue en RDC Cette formation est la première d’une série d’activités qui seront menées par le Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES) et l’Institut électoral en Afrique australe (EISA), en appui au Réseau de soutien électoral dans la région de la SADC (SADC-ESN), pendant deux ans, dans le cadre du Projet de prévention des conflits électoraux. Il s’agit d’un ambitieux projet qui va également assurer une formation bridge et donner le cadre d’un monitoring des violences électorales dans la région de la SADC. Le Réseau de soutien électoral dans la région de la SADC, (SADC-ESN) a été créé en 1998. Actuellement, il compte 16 structures pour 15 pays membres : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. De tous ces pays, seule la République démocratique du Congo dispose de deux structures : le Réseau d’observation et de surveillance des élections au Congo (Renosec) et le Réseau d’organisation partenaires de l’IFES, (Ropi). Pour le Directeur exécutif du Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES), Fabio Bargiacchi, cette formation constitue le programme de formation le plus avancé dans le domaine des élections depuis 1999 et peut être délivré seulement par des formateurs accrédités préalablement selon un barème en 4 étapes prévoyant semi-accréditation, accréditation comme formateur, accréditation comme formateur accréditant et accréditation comme formateur expert. C’est pour cette raison que les prochaines formations bridge en RDC seront délivrées par des experts du staff d’ECES, d’EISA, de l’EFEAC et aussi de la Céni, qui comptent parmi leurs équipes, des formateurs accréditants Bridge. Afin de préparer au mieux la réalisation de ces objectifs, le consortium ECES et EISA a déjà déployé au mois de juin dernier une mission d’identification des besoins cours de laquelle, en collaboration avec le Renosec-ROC et le REGED, il a pu poser les bases de l’organisation de cette formation et de celles à venir. ECES est une organisation non gouvernementale, à but non lucratif dont le développement des capacités est l'une des principales activités. Elle intervient à trois niveaux : national, régional et mondial, en facilitant l’évaluation par les pairs, l'échange d'expériences, la collaboration sud-sud et le développement du leadership. ECES est basé à Bruxelles, et dispose d’un bureau régional à Madagascar d’où est géré le projet PEV-SADC et ici à Kinshasa, où il travaille au sein des bureaux de l’EFEAC avec qui le centre a établit un solide partenariat notamment en matière de mise en œuvre de formation LEAD. Kléber Kungu

La Société civile du peuple exige son quota

Participation aux concertations nationales La Société civile du peuple exige son quota Elle demande aussi l’intégration de l’évêque Milenge dans le présidium La Société civile du peuple/ville province de Kinshasa s’est réunie dans la salle VIP de la paroisse Notre-Dame de Fatima de la Gombe. Au cours de cette rencontre, une déclaration a été lue par le coordonnateur de la branche de cette structure, Martin Kavundja. L’essentiel de cette déclaration a porté sur deux points essentiels. La Société civile du peuple a exigé l’intégration de l’évêque Milenge, vice-président de l’Eglise du Christ du Congo (ECC) au sein du présidium où ne sont représentés que les membres de la Majorité présidentielle et l’opposition politique. L’évêque Milenge avait organisé à l’époque le premier forum national de la Société civile à Theresianum dans la commune de Kintambo. Par le second point de sa déclaration, la Société civile du peuple a exigé à être représentée dans le quota attribué à toute société civile congolaise. Elle estime que la société civile de la ville-province de Kinshasa doit figurer au sein de la grande société civile qui est actuellement dominée par quatre groupes. Pour cela, la Société civile du peuple/Kinshasa exige une répartition équitable du quota global des participations fixé à 689 entre les principales composantes aux concertations nationales, en l’occurrence la Société civile, la Majorité présidentielle et l’opposition politique, soit 229 par chacune et non100 pour la société civile par exemple. Au cours de la rencontre, la lecture de la déclaration a été précédée par la présentation par le coordonnateur de la société civile/Kinshasa de quelques membres influents peu connus par d’autres membres, notamment les enfants des martyrs et pionniers de l’indépendance, Lumumba, Kasa Vubu, Nguvulu, Finant… Kléber Kungu

Thabo Mbeki à Kinshasa pour enquêter sur les flux financiers illicites provenant de la RDC

Thabo Mbeki à Kinshasa pour enquêter sur les flux financiers illicites provenant de la RDC Sept pays dans le collimateur du GPHN : l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Kenya, le Libéria, la Mozambique, le Nigeria et la République démocratique du Congo. L'ancien président sud-africain Thabo Mbeki est arrivé le lundi 26 août à Kinshasa, à la tête d’une délégation de 11 personnes du Groupe de personnalités de haut niveau contre les flux financiers illicites (FFI) en provenance de l’Afrique (GPHN). Le but de la mission de Thabo Mbeki et sa délégation est d’enquêter, mieux de discuter avec les autorités congolaises de l’ampleur et la complexité des flux financiers illicites en provenance de la RDC. Durant leur séjour, Thabo Mbeki et sa délégation composée d’Abdoulaye Bio Tchané, El Hadi Makboul et Makere Muna (membres du Groupe), d’Emmanuel Nnadozie (Chef du secrétariat du Comité) de Mme Mojanku Gumbi, Mme Matfobhi Riba, Mme Souad Aden-Osman et Gamal Ibrahim (membres du secrétariat du Comité technique du programme) ; de Mukoni Ratshitanga (secrétaire de M. Thabo Mbeki), Mme Lia Yeshitla (fonctionnaire de la CEA) et Floribert Ntungila (consultant auprès de la CEA), entreprendront plusieurs activités. L’ancien président sud-africain s’entretiendra en tête-à-tête avec le président congolais Joseph Kabila. L’entretien des deux personnalités sera suivi d’une table ronde avec certains membres du gouvernement et des experts. Le GPHN tiendra également des séances de travail avec des dirigeants de plusieurs institutions étatiques, le gouverneur de la Banque centrale du Congo, le président de la Cellule nationale des renseignements financiers et des acteurs de la société civile. Etudes de cas et mission du GPHN en RDC Le Groupe de personnalités de haut niveau élabore actuellement une série d’études de cas portant sur les flux financiers illicites dans sept pays différents : l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Kenya, le Libéria, la Mozambique, le Nigeria et la République démocratique du Congo. L’objectif de chaque étude de cas est d’étudier les principaux moteur s et aspects de la dynamique des flux financiers illicites opérant dans chaque pays et les principaux instruments et cadre s institutionnels mis en place pour lutter contre le phénomène. Les résultats de ces études de cas vont étoffer le rapport final du GPHN. La République démocratique du Congo est l’un des sept pays faisant l’objet d’une série d’études de cas sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique. Cette étude alimentera l’élaboration du rapport final dans lequel figureront les recommandations du Groupe visant à renforcer les réponses de l’Afrique face aux flux financiers illicites sortant du continent. Le principal but de cette mission est de mener des consultations et un dialogue efficaces avec toutes les parties prenantes préoccupées par les effets néfastes des flux financiers illicites sur le développement de l’économie congolaise. En conséquence, les consultations porteront sur les principaux obstacles à la lutte contre les flux financiers illicites en RDC, sur les mesures institutionnelles et de politique générale que le pays adopte pour traiter le problème ainsi que sur leur efficacité. Ampleur et répercussions des FFI En raison de leur volume et de leurs répercussions sur le programme de développement et de gouvernance du continent, les flux financiers illicites en provenance de l’Afrique constituent à ce jour un sujet de grande préoccupation. Selon certaines estimations, les FFI atteindraient annuellement 50 milliards de dollars américains, soit près du double de l’aide publique au développement (APD) que reçoit l’Afrique, selon une Note technique du Secrétariat de la Division des politiques macroéconomiques de la Commission économique pour l’Afrique du Groupe de personnalités de haut niveau sur les Flux financiers Illicites en provenance de l’Afrique. Toutefois, ces estimations pourraient être en deçà de la réalité étant donné que des données précises sur toutes les transactions et sur tous les pays africains n’existent pas. Les flux financiers illicites ont pour effets, entre autres, d’épuiser les réserves de devises, de réduire les rentrées fiscales, d’annihiler les flux d’investissements entrants et d’aggraver la pauvreté. Par conséquent, les sorties illicites de capitaux portent un coup à la primauté du droit, entravent les échanges et aggravent la situation macroéconomique. Elles sont entretenues par une soixantaine de paradis fiscaux internationaux et des pays où la loi sur le secret bancaire permet de créer et d’exploiter des millions de sociétés fantômes, de sociétés écrans, de comptes fiduciaires anonymes et de fondations caritatives fictives. Le blanchiment d’argent et la fixation des prix de cession interne sont les autres techniques utilisées. Création du Groupe de personnalités de haut niveau sur les FFI C’est dans ce contexte qu’une table ronde regroupant les décideurs des politiques en matière des flux financiers a été organisée en mars 2011 à Lilongwe (Malawi) lors de la troisième réunion annuelle conjointe « Commission de l’Union africaine (CUA) et Commission économique pour l’Afrique (CEA) » de la Conférence des ministres des finances, de la planification et du développement économique. Après avoir évalué les enjeux, les participants ont exhorté la CEA et la CUA à être le fer de lance des initiatives visant à combattre les flux financiers illicites en provenance d’Afrique. Par la suite, la quatrième réunion annuelle conjointe « CUA et CEA » de la Conférence des ministres des finances, de la planification et du développement économique a adopté la résolution 886 (XLIV) portant création du Groupe de personnalités de haut niveau (GPHN) sur les flux financiers illicites. Après son installation effective en mars 2011, le Groupe de personnalités de haut niveau sur les Flux financiers Illicites en provenance de l’Afrique, créé par la CEA, a pris ses fonctions le 5 février 2012 à Johannesburg (Afrique du Sud). Le GPHN a reçu de la résolution 886 (XLIV) de la Conférence des ministres des Finances, de la Planification et du Développement économique la responsabilité principale d’analyser en profondeur la nature des flux financiers illicites en provenance d’Afrique et d’évaluer les répercussions des flux sur le développement du continent. Il est tenu d’attirer l’attention du monde sur la portée du problème des flux financiers illicites dans les économies africaines et d’encourager l’adoption de politiques nationales, régionales et mondiales pertinentes, notamment des garde-fous et des accords susceptibles de redresser la situation. Pour y parvenir, le GPHN devra mobiliser la collaboration et la coopération entre les pays africains, les communautés économiques régionales du continent et les partenaires extérieurs de l’Afrique. Conformément à ses fonctions et à la résolution 886 (XLIV), le GPHN a la mission de déterminer la nature, le comportement et le volume des flux financiers illicites; évaluer les incidences complexes et à long terme des flux financiers illicites sur le développement; sensibiliser les gouvernements et les citoyens africains, ainsi que les partenaires internationaux de développement, en ce qui concerne la portée et les effets des flux financiers illicites sur le développement; mobiliser la coopération de toutes les principales parties prenantes autour de ses activités en vue de la mise en place de règles et de règlements susceptibles d’empêcher les flux financiers illicites. Composition du GPHN Le GPHN est composé de dix membres, nommés à titre personnel et choisis en fonction de leurs références professionnelles. Ces éminentes personnalités viennent du continent africain et des pays partenaires. L’ancien président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki assure la présidence du GPHN, tandis que la vice-présidence est occupée par Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique ayant rang de secrétaire général adjoint à l’Onu. Olusegun Apata, Raymond Baker, Mme Zeinab Bashir el Bakri, Abdoulaye Bio Tchané, El Hadi Makboul, Akere Muna , Mme Irene Ovonji-Odida et Arvinn Eikeland Gadgil sont les autres membres du GPHN L’idée de créer le GPHN a vu le jour à Addis-Abeba en mars 2011 lors de la 4e réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres africains de l’Economie et des Finances de l’Union africaine et la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique la Commission économique pour l’Afrique. La mission générale du Groupe consiste à formuler des recommandations claires sur la maîtrise des flux financiers illicites en provenance de l’Afrique. Estimés à 50 milliards de dollars par an, les flux financiers illicites en provenance de l’Afrique constituent une somme qui dépasse l’aide publique au développement (APD) dont bénéficie le continent africain. La mission du GPHN et les consultations prévues devraient contribuer grandement à la définition de mesures et de recommandations adéquates sur la façon de s’attaquer efficacement au problème des flux financiers illicites dans le pays et sur le rôle que peuvent jouer différents acteurs, institutions, organismes et parties prenantes (étatiques et non étatiques, internes et externes) en la matière. Pour mener à bien sa mission, le Groupe fait un plaidoyer auprès des gouvernements et des acteurs clés afin de constituer une coalition contre les flux financiers illicites en provenance d’Afrique met sur pied des consultations régionales avec les gouvernements et le grand public organise des ateliers de suivi pour préparer des rapports sur les données recueillies lors des consultations ; et dissémine des informations sur la réduction des ces flux. L’objectif à long terme du Groupe de personnalités de haut niveau est d’examiner les facteurs sous-tendant les flux illicites et de faire comprendre au G20 la nécessite d’améliorer la transparence et de renforcer le contrôle des banques et centres financiers internationaux ainsi que des centres financiers offshore qui reçoivent ces flux. En outre, il s’emploiera à mobiliser la volonté politique nécessaire auprès des gouvernements africains des organisations régionales et internationales de la Société civile du secteur privé et d’autres parties prenantes pour l’adoption des mesures fortes en vue d’enrayer le phénomène. Kléber Kungu

samedi 24 août 2013

Francophonie : « Oza provizoire »

« Oza provizoire » « Oza provizoire ». Un véritable tacot de Combi traîne ces deux mots sur sa vitre arrière. Pour le moment, ce n’est pas le message que véhiculent ces deux mots qui m’intéressent. Mais c’est plutôt la forme tortueuse que leur auteur a donnée au mot « provizoire ». Je regrette amèrement que l’auteur ait mis « z » à la place de « s » dans un mot qui s’orthographie généralement avec ce « s ». En le faisant, il a montré, jusqu’au dernier degré, son ignorance en français. N’est-ce pas « Z » est la dernière lettre de l’alphabet de cette langue qu’il a massacrée ? Heureusement que c’est du « provisoire ». Kléber Kungu

Clôture du séminaire des membres du Bureau de la Céni

Après onze jours des travaux Clôture du séminaire des membres du Bureau de la Céni Le séminaire de formation des membres du Bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a clos ses travaux le jeudi 22 août à Safari Beach, commune de la N'sele où ils se sont déroulés pendant onze jours, du 12 au 22 août. Ledit séminaire s’est déroulé en deux phases : la formation sur le leadership, la prévention et la gestion des conflits électoraux; et l'imprégnation et la planification stratégique de la Céni. Le séminaire de formation des membres du Bureau de la Céni, précédé par des travaux en groupes thématiques, visait quelques objectifs, à savoir : renforcer les capacités des membres de la Céni en matière d'administration du processus électoral; développer leur leadership dans la prévention et la gestion des conflits électoraux; valider les axes stratégiques et définir la base de l'élaboration des outils de gestion (Règlement intérieur, Règlement administratif et financier, diverses procédures de gestion institutionnelle); définir une nouvelle architecture institutionnelle de la Céni; élaborer une feuille de route pour la gestion du cycle électoral 2013-2016 ; et produire une ébauche du budget de fonctionnement et des opérations pour l'exercice 2014 ainsi que le budget pluriannuel du cycle électoral 2013-2016. La première phase du séminaire a été consacrée à la formation Lead sur le leadership et la gestion des conflits pour l'administration électorale. Cet atelier a été organisé avec le concours de l'Ecole de formation électorale en Afrique centrale (EFEAC) en partenariat avec le Centre européen d'appui aux processus électoraux (ECES), la Division électorale de la Monusco et certains membres du Comité de partenariat. Il a permis aux participants d'appréhender les enjeux et les défis dans la conduite du processus électoral en vue de renforcer l'indépendance, la neutralité et la crédibilité de la Céni et d'assurer la régularité du cycle électoral, selon le communiqué final dudit séminaire dont L’Observateur a obtenu copie. Dans sa seconde phase, axée sur l'imprégnation et la planification stratégique de la Céni, les membres de la Céni, les experts seniors, les assistants et les cadres du Secrétariat exécutif national, les délégués des ministères de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, du Budget et des Finances, du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC) ainsi que ceux du Comité de partenariat ont examiné les axes stratégiques et les défis majeurs du processus électoral au regard des attributions légales de chaque membre du Bureau et de la Plénière de la Céni. In fine, à l’issue de ces sessions plénières qui se sont déroulées à huis-clos, deux outils essentiels ont été adoptés, à savoir : l'architecture institutionnelle de la Céni et la feuille de route du cycle électoral 2013-2016. Ce projet de feuille de route, précise le communiqué final, n’est pas à confondre avec un calendrier électoral. L’adoption et la publication par la Céni de ce projet de feuille de route sont conditionnées aux concertations qui doivent se tenir avec les parties prenantes notamment, les Institutions, les partis politiques, la Société civile, les confessions religieuses, les médias et le Comité de partenariat. Quant aux prévisions budgétaires 2014, le communiqué final précise qu’une ébauche a été élaborée et que la Plénière a décidé de procéder à son examen cette semaine sa défense auprès de la Commission budgétaire du Gouvernement. Kléber Kungu

Luanda, Kinshasa et Pretoria signent une entente sur la formation des soldats congolais

Sommet tripartite en Angola Luanda, Kinshasa et Pretoria signent une entente sur la formation des soldats congolais Le dernier sommet tripartite entre l'Angola, la République démocratique du Congo et l'Afrique du Sud qui s’est tenu le vendredi 23 août à Luanda a abouti à la signature d’un mémorandum sur la coopération entre les parties dans la formation des forces armées et de la Police de la République démocratique du Congo. Le document a été signé par les ministres angolais des Affaires étrangères George Rebelo Pinto Chicoti, sud-africain Maite Mashabane et congolais Raymond Tshibanda, en présence des chefs d'Etat angolais Jose Educardo dos Santos, de ses homologues sud- africain Jacob Zuma et congolais Joseph Kabila, ayant participé à Luanda à ce sommet tripartite. L'accord signé couvre également des dossiers économiques concernant entre autres les ports de Lobito en Angola et de Durban en Afrique du Sud, ainsi que le barrage hydroélectrique d'Inga en République démocratique du Congo. Le président congolais, Joseph Kabila, a indiqué, à l'issue du sommet, que l'accord avait deux grands objectifs,. Le premier, c'est d'appuyer les efforts de son pays dans divers domaines, surtout pour la formation dans les secteurs de la défense et sécurité, tandis que le second objectif est de lancer la coopération entre les trois pays membres de la Communauté de Développement de l'Afrique australe (SADC). Les trois pays ont l’habitude de se réunir de temps en temps. Le sommet tripartite de vendredi intervient plus d’une année après celui ayant réuni en mars dernier, toujours dans la capitale angolaise, les trois chefs d’Etat. Au cours de cette rencontre, l'Angola, l'Afrique du Sud et la RDC avaient décidé de mettre en place un mécanisme de coopération conçu pour consolider la paix dans la région des Grands Lacs et sauvegarder les conditions favorables à l'application de l'accord-cadre de paix en RDC signé le 23 février dernier à Addis Abeba par onze chefs d’Etat et de gouvernement. Kléber Kungu

vendredi 23 août 2013

ERRATUM

Erratum Au quatrième paragraphe de l’interview-portrait que nous avons eue avec la révérende Esther Luhunu Mahema, publiée dans l’édition n° 4175 du lundi 19 août 2013, en page 10, sous le titre « Pasteur Esther Luhunu : « La carrure des délégués ne me stresse pas », il fallait lire à la 3ème colonne ceci : « …fille d’un pasteur et deuxième d’une fratrie de 7 enfants, dont 3 filles et 4 garçons… ». Que tous nos lecteurs ainsi que la famille de la révérende Esther Luhunu Mahema veuillent nous excuser de cette inattention qui nous a fait réduire de deux êtres la famille du pasteur Mahema ma Nsonde et de maman Nzialu Ngwala, le père de la modératrice du Synode de la CEC. La Rédaction

jeudi 22 août 2013

Francophonie : « Finalistes collés »

« Finalistes collés » « Nous avons été collés hier ». « Les étudiants finalistes de l’Université chrétienne de Kinshasa ont été collés… » Lorsque s’approche la belle et tonitruante période de la cérémonie de collation des grades académiques à travers les universités de Kinshasa, que de « collés » ne cessent de blesser les tympans de nos oreilles à longueur de journée. Nous nous exprimons ainsi sans nous rendre compte que nous commettons une très grosse faute, d’autant plus que le verbe « coller » signifiant conférer à quelqu’un un titre, un grade universitaire n’existe pas du tout ! A la place, il faudra plutôt dire « On a conféré des grades académiques aux finalistes de l’Université chrétienne de Kinshasa ». En effet, « collation » signifie acte, droit de conférer à quelqu’un un titre, un bénéfice ecclésiastique, un grade académique, selon Le Nouveau Petit Robert de la langue française. Donc, ils se trompent largement ceux qui pensent que de ce mot on peut tirer le verbe coller sans tomber dans une faute impardonnable ! Kléber Kungu

Kimpolongo Mukambilua est décédé jeudi 22 août

La presse congolaise en deuil Kimpolongo Mukambilua est décédé jeudi 22 août La presse congolaise est deuil. Elle vient de perdre l’un de ses grands baobabs en la personne de Deogratias Emmanuel Kipolongo Mukambilwa, ancien administrateur délégué général (ADG) de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) qui est décédé le jeudi 22 août à Kinshasa. Admis aux soins intensifs à la clinique Ngaliema depuis le vendredi 16 août dernier, l’ancien patron de la télévision publique congolaise (RTNC) Kimpolongo Mukambilua est décédé ce jeudi 22 août à Kinshasa dans la soirée. Gradué en journalisme de l’Institut supérieur des techniques de l’information (ISTI), actuel Ifasic ( Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication), Kimpolongo Mukambilua, 57 ans, a été victime d’un accident cardio-vasculaire (AVC) à la mi-juillet 2010. En dépit des soins reçus à Bruxelles en Belgique pendant près de 4 mois, il ne s’en était jamais remis. C’est vers la fin de la même année qu’il est revenu au pays. Deogratias Emmanuel Kimpolongo Mukambilua a dirigé la RTNC de 2002 à 2010. Il a notamment initié la campagne « respect à l’hymne national » en 2007 lorsque les fans de football chahutaient le « Debout Congolais », lors des rencontres sportives au stade des Martyrs de Kinshasa. L’ancien patron de la RTNC a également travaillé à la presse présidentielle sous les règnes de Mobutu et de Laurent Désiré Kabila. Marié, il laisse une veuve et des orphelins inconsolables. La rédaction du journal L’Observateur présente présente à la famille de l’illustre disparu ainsi qu’à l’ensemble du personnel de la RTNC ses condoléances les plus attristées. Kléber Kungu

mercredi 21 août 2013

Francophonie : « …je compte parmi les journalistes (…) le plus régulier (...) et le plus fidèle…»

« …je compte parmi les journalistes (…) le plus régulier à la rédaction et le plus fidèle…» C’est encore et toujours dans cette lettre dont j’ai reçu copie (voir précédente Francophonie) que j’ai décelé cette faute. Laquelle ? Je commence ma réponse par une question, celle de savoir à quel mot ou groupe de mots que doit se rapporter le groupe de mots « le plus régulier à la rédaction et le plus fidèle » Si votre réponse n’est pas « les journalistes », c’est que vous avez fait fausse route. Ce groupe de mots se rapportant à « les journalistes », il faut conclure qu’il fallait écrire ceci : « les plus réguliers (…) et les plus fidèles…). Ce qui veut dire que le rédacteur de la lettre dont je parle dit être parmi les journalistes les plus réguliers et les plus fidèles de sa rédaction. Compris ? Kléber Kungu

Kinshasa, Luanda et Pretoria en sommet tripartite

Luanda Kinshasa, Luanda et Pretoria en sommet tripartite Kinshasa, Luanda et Pretoria vont se réunir en sommet tripartite le vendredi 23 août, dans la capitale angolaise. Les chefs d'Etat de ces trois Etats, l’Angolais José Eduardo dos Santos, le Congolais Joseph Kabila et le Sud-africain Jacob Zuma vont s’y rencontrer pour débattre des problèmes communs d’ordre politique, sécuritaire et de coopération. Le sommet tripartite de trois pays va traiter des problèmes communs liés à la politique et la sécurité de trois pays, à en croire un communiqué du ministère angolais des Relations extérieures, cité par l’Agence angolaise de presse (Angop). La même source ajoute qu’à l’issue de la rencontre de trois chefs d’Etat, un mémorandum d’entente sur l’établissement d'un mécanisme tripartite pour le dialogue et la coopération entre les gouvernements d'Angola, de l'Afrique du sud et de la RDC sera signé. L’arrivée des chefs d'Etat de l'Afrique du sud et de la République démocratique du Congo est prévue pour jeudi 22 août dans l'après-midi. Les chefs d’Etat de ces trois pays ont l’habitude de se réunir régulièrement. En mars 2013, une tripartite les avait réunis dans la capitale angolaise pour examiner les modalités de mise en œuvre de l’accord-cadre sur la paix en RDC et dans la région des Grands Lacs, signé le 24 février dernier à Addis-Abeba. Le président congolais, Joseph Kabila, l’angolais, José Eduardo dos Santos et leur homologue d’Afrique du Sud, Jacob Zuma se sont séparés après avoir rendu public le communiqué final. La République démocratique du Congo, l’Angola et l’Afrique du Sud font partie de la région australe du continent africain et également membres de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC). Dernier sommet de la SADC Lilongwe, capitale du Malawi a accueilli, les 17 et 18 août, le 33ème sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe(SADC). Le chef de l’Etat congolais a pris part aux assises de ce sommet aux côtés de ses homologues Joyce Banda, présidente de la République du Malawi, hôte du sommet, d’Afrique du sud, Jacob Zuma, de Tanzanie, Jakaya Mrisho Kikwete, de la Zambie, Michaël Sata, du Mozambique, Armando Guebuza et du Zimbabwe, Robert Gabriel Mugabe. Les autres pays membres de la SADC se sont fait représenter soit par leurs Premiers ministres soit par des membres de leurs gouvernements. Brève historique de la SADC Vieille de 21 années, la Communauté de développement de l’Afrique australe(SADC) est une organisation sous-régionale créée le 17 août 1992. Elle promeut le développement économique de l’Afrique australe. A sa création, le 17 août 1992, elle a succédé à la Conférence de coordination pour le développement de l’Afrique australe, fondée le 1èr avril 1980. Neuf Etats sont les fondateurs de la SADC : Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe., avant que le nombre ne passe à 15 avec l’adhésion de la Namibie (31 mars 1990), Afrique du sud (30 août 1994), Maurice (28 août 1995), RDC (8 septembre 1997), Madagascar (18 août 2005)-suspendu suite aux évènements de mars 2009-et les Seychelles (8 septembre 1997). La candidature du Rwanda avait été rejetée en 2005 pour question de procédure. Le siège de la SADC est à Gaborone, au Botswana ; l’anglais, le français et l’espagnol en sont les langues de travail. Dr. Taxe est la Secrétaire générale. Kléber Kungu

La réouverture du poste frontalier « Marco 28 » pour bientôt

Raffermissement des relations bilatérales entre la RDC et l’Angola La réouverture du poste frontalier « Marco 28 » pour bientôt Les relations bilatérales entre la République démocratique du Congo (RDC) et son voisin l’Angola se raffermissent au jour le jour. Les autorités provinciales de Lunda Norte en République d’Angola et de Bandundu en République démocratique du Congo se sont rencontrées dernièrement dans la municipalité de Caungula, en Angola: à l’ordre du jour de la réunion, la réouverture du poste frontalier "Marco 28". Selon le rapport de la rencontre parvenu mardi, à l'Angop, le poste frontalier Marco 28 Caungula/Shamazamo - RDC, sera rouvert dans un bref délai, aussitôt terminés les travaux de conclusion des installations et de leurs équipements en moyens techniques et logistiques, pour assurer leur normal fonctionnement, a-t-on appris de l’Agence angolaise de presse (Angopress). Les deux parties se sont accordées de proposer à leurs gouvernorats respectifs la création de meilleures conditions routières et d'infrastructures pour la réouverture officielle de quatre postes en perspective, notamment, Marco 28 et Camba Cola (Angola) et Shamazamo et Shakufa (Marco 25) du côté de la province du Bandundu en République démocratique du Congo. Au cours de cette rencontre, les experts du Service de migration et étrangers (SME).ont abordé plusieurs questions, notamment la localisation des marques historiques, critères de circulation des personnes et des biens. La même source précise que le gouvernement angolais a la charge de préparer les moyens aériens, des hélicoptères notamment, tandis que la partie congolaise est chargée de contribuer avec du carburant pour la localisation des zones et du recensement des populations vivant le long de la frontière congolo-angolaise. A l'ouverture de la rencontre, l'administrateur de la municipalité de Caungula, Catoco Sozinho, a déclaré que le tête-à-tête entre Angolais et Congolais était la preuve des relations de bon voisinage entre deux peuples frères séparés que par la frontière. Á son tour, l’honorable Kazuazua, chef de la délégation congolaise a souligné la grande importance de la rencontre ainsi que la proximité des deux peuples unis par des liens qui existent qui depuis de longues décennies. La rencontre de deux jours, co-présidée par le directeur provincial de Lunda Norte du Service de migration et étrangers, João António da Costa, et l’honorable Kazuazua, député de la circonscription électorale du Bandundu s'est réalisée dans le cadre des recommandations issues de la deuxième rencontre bilatérale entre les deux gouvernements en juillet dernier, dans la ville congolaise de Kikwit. La municipalité de Caungula, au sud de la province de Lunda Norte (Angola), a une extension territoriale de 10.791 km2, et partage 200 kilomètres de frontière commune avec la République démocratique du Congo. La prochaine rencontre est prévue en mars 2014. Kléber Kungu

Jacques Mbadu a lancé des appels d’offres

Construction de 3 stades à Matadi et à Boma Jacques Mbadu a lancé des appels d’offres Le gouvernement provincial du Bas-Congo s’est lancé dans les travaux de construction et de réhabilitation de trois stades : Lumumba et Damar de la ville de Matadi (construction) et le stade Socol de Boma (réhabilitation) dont le montant n’a pas été précisé. Pour cela, il a lancé jeudi 15 août des appels d’offres. L’exécutif provincial du Bas-Congo est dans la phase de construction de deux stades (Lumumba et Damar) de Matadi, chef-lieu de la province et de réhabilitation du stade Socol de la ville de Boma, pour lesqulles il a lancé des appels d’offres aux sociétés désireuses d’arracher ce marché. Le gouverneur du Bas-Congo, Jacques Mbadu Nsitu veut que ce travail soit fait suivant les normes de la Fédération internationale de football association (Fifa) et a indiqué que l’aire de ces stades sera pourvue de la pelouse synthétique, apprend-on de radiiokapi.net. Voici plus de deux années que le stade Lumumba de Matadi a été fermé à cause de son état de dégradation. Une fois reconstruit, il est prévu que ce stade dispose de vingt mille places assises, tandis que celui de Damar comprendra quinze mille places et celui de Socol à Boma, à 470 kilomètres de Kinshasa, disposera de vingt-cinq mille places. Selon les appels d’offres, qui sont muets sur le coût total, les travaux seront financés par le gouvernement central et provincial ainsi que des partenaires techniques et financiers. En outre, les souscripteurs devront répondre à certaines exigences. Leur chiffre d’affaires annuel moyen des trois dernières années doit être équivalent au double du montant de l’offre. Ils devront aussi produire une attestation bancaire justifiant que le candidat possède des avoirs liquides ou des lignes de crédit autre que l’avance de démarrage à hauteur de 25 % du montant de l’offre. Le dossier d’appel est vendu à cinq cent mille francs congolais (environ 555 dollars américains). Indemniser les vendeuses du marché de Mvuzi On ne fait pas des omelettes sans casser des œufs, dit-on. La construction des stades va pas se dérouler sans entraîner des conséquences directes financières et matérielles. Les vendeuses et vendeurs du marché de Mvuzi ont perdu leurs étalages à la suite de la démolition du marché sur décision des autorités de la ville. Ceux-ci attendent d’être indemnisés par l’entreprise chinoise qui construit le stade Lumumba, plusieurs jours après la démolition de leurs étalages. Kléber Kungu

mardi 20 août 2013

Francophonie : « … Je souffre encore de malaises générales… »

« … Je souffre encore de malaises générales… » Cette phrase est contenue dans une lettre que je reçois en ampliation. D’apparence inoffensive, cette phrase est fort assassine avec ce qu’elle comporte comme faute grammaticale. En effet, l’auteur – un confrère – a pris « malaises » pour un mot du genre féminin. Aussi n’a-t-il pas hésité à accorder en genre et en nombre avec l’adjectif qualificatif « générales » qui l’accompagne. Alors qu’il est du genre masculin. Le piège ? La langue française est farcie de mots masculins dont la consonance ou l’apparence est féminine, comme il y en a aussi du genre masculin dont la consonance fait croire qu’ils sont féminins. Donc, il aurait fallu que mon confrère écrive : « … Je souffre encore de malaises généraux… » Kléber Kungu

Le Panu dit non à la participation des forces négatives

Concertations nationales Le Panu dit non à la participation des forces négatives La tenue prochaine des concertations nationales qui focalise actuellement l’attention de tous les Congolais, de la classe politique congolaise en particulier, n’a pas laissé indifférent le Parti de l’Alliance nationale pour l’unité (Panu). Dont les membres du Bureau exécutif ont, dans une déclaration rendue publique samedi 17 août, déclaré leur opposition farouche à la participation des forces négatives qui agressent la République démocratique du Congo (RDC), en dépit du caractère inclusif de ces concertations qu’ils soutiennent fermement. « Le Panu, étant un parti prônant l’unité nationale comme une alliance, soutient totalement les concertations nationales telles qu’initiées, créées et convoquées par le président de la République, Joseph Kabila Kabange. Le Parti de l’Alliance nationale pour l’unité présidé par l’honorable Charly Wenga a donc confirmé sa participation aux concertations nationales dont la tenue est imminente, tout en s’opposant à celle des forces négatives qui ne cessent d’endeuiller la nation congolaise tout entière depuis plusieurs décennies. « Tout en confirmant notre participation sincère et active aux assises de concertations nationales, précise le document dont L’Observateur a obtenu copie, le Panu fait observer que l’exclusivité des concertations nationales ne doit pas donner lieu à la participation des forces négatives agresseurs, étant entendu que ce cadre est conçu pour aborder les différents problèmes du pays avec tous les compatriotes épris de paix en vue de défendre les intérêts vitaux de la République dans le cadre d’un dialogue franc et constructif. » Donc, pour le parti cher à feu André Futa, concertations nationales oui pour toutes les autres composantes, sauf pour les forces négatives. Oui pour leur caractère inclusif, excepté pour ceux qui ont pris les armes pour massacrer le peuple congolais. Par ailleurs, le Panu encourage tous ceux des Congolais qui restent encore dubitatifs et hésitants sur la tenue effective de ces concertations nationales. « A ceux qui hésitent encore, nous les encourageons pour un débat libre et inclusif afin de ne pas rater le train de l’histoire », ajoute le document. Dans sa déclaration, le Panu souligne l’importance que revêt la cohésion nationale en vue de barrer, dit-il, la route aux velléités hégémoniques des envahisseurs dont l’objectif primordial est de dépiécer la RDC pour lui soutirer quelques mètres de son territoire. Pour ce parti politique donc, seule la cohésion nationale est à même de consolider l’unité, la paix et la concorde nationale pour protéger l’intégrité territoriale de ce pays tant convoité par ses voisins. Kléber Kungu

lundi 19 août 2013

Francophonie : Laissez-passer, laisser-aller, laisser-faire

Laissez-passer, laisser-aller, laisser-faire « Laissez-passer », « laisser-aller », « laisser-faire ». Pourquoi écrit-on différemment ces trois mots masculins invariables alors que leur graphie est presque similaire ? nous nous demandons lorsque nous nous trouvons en face d’eux. Réponses : on écrit normalement un laissez-passer (notez l’impératif du verbe laisser), mais le laisser-faire, le laisser-aller (notez l’infinitif de laisser). Un laissez-passer, est, selon Le Nouveau petit Robert de la langue française, une pièce autorisant une personne à entrer, à sortir, à circuler librement. C’est un document contenant un ordre à l'adresse de la personne à qui on le présente, tandis que l'infinitif, dans laisser-aller ou laisser-faire, «exprime plutôt une attitude, une manière d'être». Selon Le Nouveau petit Robert de la langue française, le « laisser-aller » signifie « absence de contrainte dans les attitudes, les manières, le comportement » et le « laisser-faire » signifie « attitude qui consiste à ne pas intervenir ». Mais ne confondez jamais ces noms composés à ce qui ne l’est pas. Résumons-nous : Je ne voudrais, pour tout le diamant du monde, laisser passer toute faute qui tende à devenir un laissez-passer, mieux un laisser-aller pour cette catégorie de personnes que nous formons qui abhorre tout comportement tendant à laisser faire tout massacre du français. Kléber Kungu

Ralentissement des activités économiques aux ports de Matadi et de Boma

Bas-Congo Ralentissement des activités économiques aux ports de Matadi et de Boma Des activités économiques aux ports de Matadi et de Boma ont connu un ralentissement dans le domaine des importations, depuis près de deux mois, selon plusieurs négociants du Bas-Congo cités par Radiookapi.net. Ceux-ci incriminent la suspension d’importations des vieux véhicules décidée par le Gouvernement depuis plus d’une année. Le ralentissement des activités économiques aux ports de Matadi et de Boma a été confirmé par le vice-président provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Jean-Luc Bekama. Il a attribué cette situation à l’activité économique sur le plan national. Des sources locales à Matadi ont affirmé que la présence d’un nombre élevé des containers déchargés par des navires avec diverses marchandises étaitt un facteur d’augmentation du trafic portuaire, ajoutant que d’habitude, lorsqu’il y a engorgement, on pouvait compter jusqu’à 8 000 containers. Mais à ce jour et jusqu’à la fin de la semaine dernière, il n’ y a que de près de 5 230 containers entreposés au port de Matadi. La même source précise que la suspension la semaine dernière du système dit : « d’évacuations d’office» est l’un des éléments qui expliquent le ralentissement d’activités portuaires. Cela signifie qu’en cas d’engorgement du port, les autorités avaient autorisé que les marchandises soient déchargées sur de gros véhicules, qui les acheminent directement vers d’autres espaces privés concédés par l’Etat (ports privés). Incidence négative sur l’économie Le vice-président provincial de la FEC a reconnu la baisse du rythme d’importations, tout en déplorant son incidence négative sur l’économie provinciale. «L’activité économique est plus centrée sur les ports de Boma et de Matadi. Et ces activités absorbent la plus grande main-d’œuvre de la province, notamment la jeunesse qui tourne autour des opérations de dédouanement […] : le dédouanement des marchandises containerisées, qui est une activité opérée par les grands transitaires et aussi le métier des déclarants débout», a-t-il reconnu Il a estimé que l’interdiction d’importer des véhicules mis en circulation depuis plus de 10 ans enverra beaucoup de jeunes au chômage. «Dans les mesures qui sont en train d’être prises, il faudrait que le Gouvernement voie d’un côté le fait que la République doit avancer et de l’autre penser qu’il y a des hommes et des femmes qui vivent des activités existantes et qu’en supprimant une activité, il faudrait trouver une activité palliative pour ne pas asphyxier les gens», a souhaité Jean-Luc Bekama. Le gouvernement congolais avait interdit en octobre 2012 l’importation des véhicules d’occasion mis en circulation avant 2002. Par cette mesure, diversement interprétée par l’opinion nationale, le gouvernement congolais a voulu « limiter l’impact nuisible des véhicules polluant l’environnement ». Après expiration du premier moratoire accordé aux importateurs, le 26 mars dernier, un autre délai supplémentaire avait été accordé du 17 avril au 17 juin 2013. A chaque cas d’accident provoqué par les véhicules dits « 207 », les Congoilais n’hésitent pas de saluer la mesure prise par le gouvernement. Le président national des importateurs des véhicules en RDC, Freddy Nkumu, avait, quant à lui, qualifié cette mesure de «mal venue». Selon lui, le Gouvernement devrait d’abord baisser les frais de dédouanement des véhicules récents avant de penser à l’interdiction des plus anciens. Kléber Kungu

dimanche 18 août 2013

Francophonie: « Lieu d’ambarquement : Aréet : Pollard »

« Lieu d’ambarquement : Aréet : Pollard » A l’arrêt Polar, sur Poids lourds, une banderole annonce un « pic nic » qui va avoir lieu incessamment et que le lieu d’ambarquement est l’aréet Pollard. De bout en bout, le français est massacré sans pitié. Alors qu’on invite les gens à un « pique-nique » ou « piquenique » et non « pic nic », le lieu où les piqueniqueurs doivent prendre place à bord du véhicule qui les conduira ne peut être que le lieu d’embarquement qui n’est que « l’arrêt » « Polar ». Kléber Kungu

Le Combi Volkswagen prisé par les Congolais ne sera plus fabriqué !

Transports en commun Le Combi Volkswagen prisé par les Congolais ne sera plus fabriqué ! Le Combi Volkswagen, la marque allemande, tant prisé par les Congolais dans les transports en commun va peu à peu disparaître, soixante-trois ans après sa conception. Volkswagen a enfin annoncé qu’il allait cesser sa fabrication, selon le journal Globo cité par Francetv. Info. Ce, après une ultime édition spéciale de 600 unités qui va clore le dernier chapitre d’une histoire de plus de 60 ans. Ce "Kombi dernière édition" (avec un K, comme en Allemagne) sera vendu au Brésil pour 85 000 reais (environ 27000 euros), apprend-on d la même source. Alors qu’il incarne la liberté, les vacances et les années hippies en Allemagne et dans les autres pays occidentaux, en RDC, le Combi Volkswagen, a battu le record de succès sur les artères de Kinshasa dans les années 80, dans le secteur des transports en commun. Au point où aucun Congolais, Kinois en particulier, n’est pas près de l’oublier. Commercialisé à partir de mars 1950, le Combi Volkswagen a connu son heure de gloire au début des années 1970. A l'époque, près de 300 000 exemplaires étaient fabriqués chaque année. S'il n'était plus commercialisé en Europe depuis les années 1990, le Combi l'était toujours en Amérique du Sud, ainsi qu’en République démocratique du Congo où il était sous forme « d’occasion d’Europe », faisant quand même le bonheur des utilisateurs. Il est vrai que c’est depuis plusieurs années qu’en RDC, le Combi est devenu de plus en plus rare sur les artères de Kinshasa. Les rares exemplaires encore en circulation sont d’un tel état qu’ils peinent à parcourir de longs trajets et n’inspirent aucune confiance. Le Combi Volkswagen s'offre une tournée d'adieu Après plus de 60 ans d'existence, le légendaire fourgon Volkswagen à moteur arrière, tire sa révérence après avoir marqué plusieurs générations. Mais Combi n’entend pas terminer son histoire de n’importe comment. L’un des véhicules les plus mythiques du marché d’automobiles s'offre une tournée d'adieu sous la forme d'une édition limitée à 600 exemplaires, vendus chacun à 85.000 reals (27.000 euros). Cette ultime gamme sera produite au Brésil, seul pays où le Combi était encore fabriqué. Le «Kombinationsfahrzeug», qui signifie véhicule combiné, en allemand, était initialement conçu pour combiner le transport de marchandises et de passagers. Plusieurs modèles ont été commercialisés dans les années 1950, avec un succès retentissant: plus de 1,8 million d'exemplaires vendus de par le monde. C'est pourtant à la fin des années 1960 que le Combi connaîtra son heure de gloire. Il aura été fabriqué en trois carrosseries successives (celle de 1950, de 1967 et de 1979). En 1967, Volkswagen améliore son modèle emblématique et modifie légèrement son design. Alors que des dizaines de milliers de pacifistes manifestent contre la guerre du Vietnam, le véhicule devient un symbole de la communauté hippie, synonyme de voyages et de liberté. Le Combi n'avait pourtant rien d'extraordinaire avec sa tenue de route aléatoire, ses formes simplistes et son intérieur spartiate. Rien qui le prédispose à une carrière aussi longue et emblématique. Mais, sous sa forme minibus, Aujourd'hui complètement surannée, c’est depuis 1957 qu’il n'était plus produit qu'au Brésil. Il continuait à être exporté vers les marchés sud-américain, algérien, mexicain et nigérian. Décision a finalement été prise d'arrêter définitivement la fabrication du Combi, le véhicule ne respectant plus les standards de sécurité. Mais plus de soixante ans après sa création, le fameux Combi fait toujours des émules: des passionnés tiennent un site Internet dédié à l'art de vivre en Combi, il est le héros de films à succès, à l'instar de Little Miss Sunshine et le Premier ministre lui-même en fait la publicité. Comme qui dirait que le «mythe Combi» n'est pas près de s'arrêter. Plus de 1,5 million d’exemplaires Fabriqué parallèlement à la célèbre "Coccinelle", aujourd'hui disparue, ce véhicule a été extrêmement populaire au Brésil. Entre septembre 1957 et juillet 2013, 1,5 million de Kombi ont été fabriqués par Volkswagen do Brasil dans son usine de São Bernardo dos Campos (Etat de Sao Paulo). Depuis le Brésil, cet utilitaire a été exporté vers l'Algérie, l'Argentine, le Chili, le Pérou, le Mexique, le Nigeria, le Venezuela et l'Uruguay. Deuxième constructeur au Brésil derrière Fiat, Volkswagen enterre aujourd'hui son passé. Kléber Kungu

62% des Congolais opposés à l’idée d’un gouvernement d’union nationale

Concertations nationales 62% des Congolais opposés à l’idée d’un gouvernement d’union nationale 62% de la population congolaise sont opposés à l’idée de la formation d’un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations nationales dont la tenue est presque imminente, alors que 23% sont favorables et 15% se sont abstenus. Ce qui ressort d’une récente enquête réalisée par l’Institut Les Points. Pourquoi mettre en place une autre équipe gouvernementale alors que l’actuelle, sous la houlette de Matata Ponyo, tire bien son épingle du jeu ? s’interrogent-ils. 62% de la population congolaise majoritairement des membres et sympathisants de l’opposition (56%) sont opposés à l’idée de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations nationales devant se tenir tout prochainement. Pour cette frange de la population, l’heure n’est pas au partage du gâteau, mais plutôt à l’organisation des élections provinciales et locales, arguant qu’elle ne tirerait sinon que peu de dividendes du moins rien de la tenue de ces concertations nationales dont la convocation qui a provoqué une véritable levée de boucliers dans les états-majors des partis politiques. Pourquoi mettre en place un gouvernement d’union nationale qui ne ferait que retarder les échéances électorales et remettrait en cause la légitimité de toutes les institutions en place ? s’interrogent quelques Congolais sondés par une récente enquête des Points. En plus, elle soutient que la mise en place d’un tel gouvernement serait de nature à constituer un frein brusque aux changements en cours sachant que la continuité des programmes fait défaut au pays. Très réalistes, les enquêtés, qui fondent leurs espoirs dans le gouvernement actuel, avec Matata Ponyo comme chef du gouvernement, sont très sceptiques sur ce qu’ils pourraient attendre d’un gouvernement dont le chef serait un membre de l’opposition congolaise, précisément en matière des solutions à leurs problèmes quotidiens. Un vaut mieux que deux tu l’auras, concluent-ils. Pour cette catégorie des sondés donc, la constitution d’un nouveau gouvernement ne garantit pas en soi la cohésion nationale. Au contraire, note-t-elle, elle consacrerait le triomphe des intérêts politiciens en défaveur des désidératas de la population. Pourquoi casser la dynamique et l’allure qu’a prises l’équipe gouvernementale actuelle qui a déjà des preuves de compétence dans le cadre de la révolution de la modernité sur le plan macroéconomique, diplomatique, sanitaire et d’autres projets positifs en cours pour l’amélioration des conditions du citoyen congolais en cherchant à la remplacer par une autre, du gouvernement d’union nationale puisse-t-elle se réclamer ? se demande l’opinion. Cependant, ces sondés adhèrent à l’idée d’un renforcement de l’équipe Matata en remplaçant les ministres les moins méritants. Par contre 22% de la population sont favorables à la formation d’un gouvernement de large union nationale, ou le principe de partage équitable et équilibré du pouvoir sera respecté. Une telle équipe, affirment-ils, aura le mérite de ramener la paix dans l’Est de la RDC et préparer le pays aux futures élections. Kléber Kungu

Pasteur Esther Luhunu : « La carrure des délégués ne me stresse pas »

Modératrice du Synode de la CEC Pasteur Esther Luhunu : « La carrure des délégués ne me stresse pas »
Le Synode 2013 de la Communauté évangélique du Congo (CEC) tenu du 26 juillet au 2 août à Luozi est au passé. Ceux qui y ont participé ont retenu quelques noms des personnes qui y ont participé. Celui de la révérende Esther Luhunu Nzabani née Mahema, principalement. Modératrice du Synode de la CEC, cette femme de caractère, 53 ans, a mis d’accord bien des délégués au Synode par sa manière de diriger les débats. Diplômée de la prestigieuse faculté de théologie évangélique de Bangui (FATEB) en République centrafricaine, cette femme, fille d’un pasteur, d’apparence inoffensive sort ses griffes une fois à l’œuvre : ses prédications en français particulièrement font mouche et ses modérations forcent le respect et l’estime, affirme un ami. Depuis 2005 qu’elle préside à la tête de cette instance de l’Eglise, les assises du Synode de la CEC qu’elle modère s’achèvent sur des notes de satisfaction. L’Observateur a rencontré l’une des 10 pasteurs que compte la CEC, après le 16ème synode de l’après centenaire de cette communauté religieuse. Interview-portrait. Après le Synode 2013, quelque chose est resté gravé dans la mémoire de plus de 300 participants. Si les assises se sont bien achevées, la révérende Esther Luhunu, modératrice de ce Synode, depuis 8 ans, y a été pour beaucoup. Lorsqu’on lui demande si c’est facile pour une femme d’être modératrice, elle répond, son sourire éternel aux lèvres, arme essentielle pour détendre souvent un climat chaud des débats houleux : « En ce qui me concerne, c’était facile, parce que le statut d’une femme mariée ne constitue pas un obstacle dans la modération. En outre, mon mari, le révérend Nzabani Benadiela, est souple ; il m’encourage beaucoup dans l’exercice de mes fonctions et m’aide pour mon épanouissement. »
Une tête aux multiples responsabilités Et pourtant cette mère de famille aux yeux voilés derrière des verres légèrement teintés qui cachent mal une personnalité aussi intelligente que sage et qui mettent en exergue un regard scrutateur, ne chôme pas. Sa démarche à pas comptés et silencieuse accuse une tête aux multiples responsabilités que des épaules fortes portent avec succès. En dehors des charges de son Eglise, elle assume la direction générale et la représentation légale du Centre évangélique de coopération (Ceco) à Kimpese. La révérende Esther Luhunu peut s’enorgueillir d’être la première femme à occuper ce poste depuis la création de ce Centre en 1908, donc plus de 100 ans après. En quoi consiste le travail de modérer ? « Mon travail consiste à diriger les débats, maintenir l’ordre, apaiser les tempéraments, orienter, orienter les débats pour les gens à prendre une décision concertée. J’ai été choisie modératrice depuis le Synode de la CEC tenu en juillet 2005. Les critères sont : voir article 10 des Statuts de la CEC (version française), à savoir : être expérimenté, savoir lire et écrire, être humble et brave, être rassembleur et non pas désorganisateur, être membre de l’organe pour lequel on est désigné modérateur », répond celle que les fidèles de sa communauté appellent affectueusement Ma Esther.
Polyglotte, elle manie avec perfection le kikongo, langue de travail pendant le Synode. Son parler au débit lent procède d’une personne qui ne dit pas n’importe quoi ni comment sans l’avoir pesé au préalable. Modérer des assises durant des longues journées appelle une préparation morale, matérielle et spirituelle. Esther Luhunu Mahema, fille d’un pasteur et aînée d’une fratrie de 5 enfants, dont 2 filles et 3 garçons, s’y prépare à fond. « Sur le plan moral, il faut avoir des dispositions positives, être optimiste que les choses vont bien se dérouler par la grâce de Dieu. Sur le plan matériel, je prends le temps de lire, de comprendre et de maîtriser les différents documents liés au Synode. Sur le plan spirituel, je prends beaucoup de temps dans la prière avant et pendant mes assises du Synode. Je me confie totalement à Dieu en comptant sur son intervention efficace », convie-t-elle, la voix fluette. « Ce qui me stresse, ce sont quelques questions de certains participants qui sont parfois hors sujet ou qui tendent à créer la subversion, les conflits » Ni voix ni taille imposantes, mais d’une personnalité qui fait le reste, Esther Luhunu est loin d’être stressée en modérant les assises. Elle détient plusieurs secrets, dont son caractère qui l’aide à s’imposer devant les carrures des délégués. Mais il lui arrive d’avoir quand même du stress. Pourquoi ? « La carrure des délégués ne me stresse pas. Ce qui me stresse, ce sont quelques questions de certains participants qui sont parfois hors sujet ou qui tendent à créer la subversion, les conflits », se défend-elle. Mais les secrets de ses compétences reconnues par la plupart des participants au Synode 2013 résident dans « la confiance totale en Dieu, la maîtrise de la matière à débattre, la maîtrise de soi et de la langue de travail, les expériences du passé, le respect des principes de la modération, le niveau d’études et l’esprit de synthèse. » En définitive, « le tout réside dans la méthodologie du travail. Pour arriver à la décision concertée, il ne s’agit pas seulement de le faire par force ni contrainte, mais il faut la motivation et la synthèse du sujet à voter. C’est-à-dire aider les délégués à bien comprendre le sujet du débat en vue de les pousser à prendre une décision conséquente sans contrainte. On ne doit pas pousser les délégués à prendre une décision sous pression », conclut-elle en démonstration de ce qui l’aide à mettre tout le monde d'accord, à s’imposer sans effort, sans utiliser la méthode forte, sans hausser la voix. Pasteur aumônier et professeur à l'école secondaire et à l’Université protestante de Kimpese (UPK), pasteur de paroisse et modératrice de la pastorale communautaire de la CEC forte d’une centaine de pasteurs (hommes et femmes), Ma Esther ne manque pas d’expériences. Mais en dépit de toutes ces expériences qu’elle a emmagasinées au fil des années, elle ne peut pas briguer la magistrature suprême de son Eglise. Son âge en est le principal frein. « Ce n’est plus possible selon le critère de l’article 64, point 3 des Statuts de la CEC (version française) qui stipule que chaque candidat présidentiable doit remplir les conditions suivantes : -…être âgé d’au moins 40 ans et n’être pas à un an, 2 ou 3 ans de la retraite. En ce qui me concerne, quand le mandat de 4 ans (2013-2017) accordé à nos mandataires à la présidence prendra fin, j’aurai 58 ans, donc, il me restera seulement 2 ans pour que j’aille en retraite selon les dispositions légales de la CEC (60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes) », regrette-t-elle. Propos recueillis par Kléber Kungu