samedi 25 février 2012

Korongo Airlines bientôt opérationnelle en RDC

Après la signature des licences d'importation des avions.
Korongo Airlines bientôt opérationnelle en RDC
Après de longs mois d’attente, le premier avion de Korongo Airlines (Korongo signifie cigogne en swahili) va bientôt d’atterrir en République démocratique du Congo (RDC), après la signature par le président Joseph Kabila des licences d'importation des avions.
Le lancement de la Korongo Airlines date d'il y a deux ans. Les premières liaisons commerciales des avions de la Korongo Airlines, une compagnie belgo-congolaise, devraient par conséquent, avoir lieu en mars ou avril prochains, ce qui mettrait un terme à une longue attente de deux ans, à en croire la consœur belge La Dernière Heure. Qui a annoncé que tous les documents étaient là et que les licences d'importation des avions étaient signées par le gouvernement congolais.
Korongo Airlines est un projet d’une compagnie aérienne issue d’une joint-venture entre Brussels Airlines et la multinationale belge Groupe George Forrest International, avec la pleine assistance de Lufthansa. Le premier vol commercial (de Lubumbashi via Kinshasa vers Johannesbourg) était prévu en 2011. La nouvelle compagnie aérienne appartient pour 70% à un holding dans lequel Brussels Airlines possède 50,5% et le Groupe Forrest 49,5%. Les 30% restants appartiennent à quelques investisseurs congolais.
Après des mois de tergiversations et de tensions entre le gouvernement congolais et le groupe de George Forrest, un des principaux acteurs économiques en République démocratique du Congo, le président Kabila a finalement accepté en début de cette année de signer les licences d'importation des avions, ouvrant la voie aux premiers vols.
Le 15 décembre 2009, Brussels Airlines annonçait l'abandon du projet airDC et le lancement de Korongo Airlines, avec un financement initial de 10 millions d'euros. La société a été officiellement enregistrée le 13 avril 2010 et devrait officiellement prendre l'air au printemps 2012.
Basée à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga, en RDC, Korongo Airlines opérera avec un permis d’exploitation aérienne belge pour éviter qu’elle ne se retrouve sur la liste noire de l’Union européenne comme le sont actuellement les autres compagnies aériennes congolaises.
Dans un premier temps, apprend-on de mêmes sources, ses avions devront relier Kinshasa à Lubumbashi et les dirigeants n’excluent pas qu’elle réalise des vols vers Kigali et Kampala.
Durant cette période d’attente, les autorités de cette compagnie aérienne ont mis les bouchées doubles pour finaliser les infrastructures de la compagnie en construisant déjà le hangar devant abriter les avions et en assurant le recrutement de l’équipage.
Depuis début 2011 quelque 90 personnes de Korongo Airlines dûment entraînées sont prêtes à travailler pour la compagnie à Lubumbashi. Depuis juin 2011 deux, puis trois avions peints aux couleurs de la compagnie sont prêts à Bruxelles, le hangar de maintenance de Lubumbashi est terminé et approuvé par les autorités locales.
Korongo Airlines n’attendait que l'autorisation finale des autorités congolaises pour importer les avions et approuver les plans de vol.
Kléber Kungu

Les participants s’engagent à stimuler enseignants et étudiants à la recherche


Clôture du 1er colloque du Rupa à l’UPC
Les participants s’engagent à stimuler enseignants et étudiants à la recherche
Le premier colloque du Réseau des universités protestantes d’Afrique (Rupa), qui s’est tenu à l’Université protestante au Congo (UPC), du 14 au 16 février, sous le thème « Le rôle des universités face aux défis du développement en Afrique », a accouché d’une trentaine de résolutions concernant l’enseignement, la coopération universitaire et la recherche et le service rendu à la communauté. Les participants ont pris entre autres résolutions de « stimuler les enseignants et les étudiants à la recherche ».
Les participants, dont la plupart des professeurs d’université, sont partis de quelques constations évidentes : les universités africaines, particulièrement les universités protestantes, dispensent plus de la théorie que de la pratique et que, par conséquent, elles sont loin de jouer leur rôle, celui d’être le déclencheur du développement en Afrique.
Auparavant, dans leur leçon magistrale dispensée pour obtenir le grade de docteur honoris causa, deux Allemands, Dr Udo Steffens et Rudolf Reinhold Heinrichs-Drinhaus, ont souligné et soutenu le rôle de l’enseignement de management dans le pays en voie de développement, par ricochet, celui de l’université.
Face à cette carence, les participants ont passé au peigne fin l’espace universitaire africain pour décortiquer, durant deux jours, les problèmes qui le rongent avant de proposer les solutions nécessaires. Des problèmes liés aux étudiants, aux enseignants et à l’administration dans trois domaines : l’enseignement, de la recherche et le service rendu à la communauté, ainsi que la coopération universitaire.

Vieillissement du corps académique, la culture du moindre effort
Parmi les problèmes relevés, le vieillissement du corps académique, la culture du moindre effort, la tricherie, mauvaises conditions de vie : logement, alimentation, transport, la relève académique insuffisante, les rémunérations insuffisantes, le manque de moyens matériels et financiers, pour la recherche, l’enseignement est plus théorique que pratique, le monnayage de points, le personnel peu qualifié, le peu de recherches, l’absence de publications dans les meilleures revues scientifiques mondiales, la très faible coopération…
Pour relever tous ces défis dans un monde de plus en plus compétitif et face aux problèmes qui handicapent la contribution des universités au développement de l’Afrique, le Rupa a pris un certain nombre de résolutions concernant l’enseignement, la coopération universitaire, la recherche et le service rendu à la communauté.
En ce qui concerne l’enseignement, le Rupa a pris entre autres résolutions de « faire un recrutement du personnel qualifié en tenant compte des conditions exigées par les organisateurs de l’enseignement », d’ « améliorer les conditions de travail des enseignants », de « réserver plus d’heures à la pratique », d’ « augmenter les effectifs des enseignants de sorte qu’ils soient proportionnels à ceux des étudiants », d’ « introduire un contenu qui reflète la réalité des pays africains », d’ « assurer la mise à niveau des enseignants », de « former les formateurs », de « tenir compte d’une bonne sélection des candidats dans les classes de recrutement », d’envisager la « révision des programmes des cours », de « sanctionner les personnes qui se livrent aux actes répréhensibles », de « renforcer les capacités du personnel administratif et technique ».
Quant à la recherche et le service rendu à la communauté, les participants au premier colloque du Rupa ont recommandé d’introduire « des cours répondant aux besoins de la société », de « créer un cadre de concertation entre université et localité d’accueil pour identifier les vrais problèmes » de celle-ci », de « stimuler les enseignants et les étudiants à la recherche », d’ « élaborer un horaire qui puisse accorder aux étudiants le temps de faire la recherche », d’ « équiper les universités en technologies modernes pour faciliter la recherche », d’ « organiser des séminaires axés sur les problèmes de la recherche fondamentale »…
Pour faciliter la coopération universitaire, le Rupa a résolu de faire l’ « échange des professeurs, chercheurs et étudiants », de « consolider le Rupa », de « renforcer les services de coopération entre les universités »…
Plusieurs professeurs et autres personnalités sont intervenus au cours de ce colloque. Il s’agit du Pr. Dr. Mampunza ma Miezi avec le thème « Université, démocratie et développement», du Pr Munayi Muntu-Monji : « Enseignement universitaire protestant versus enseignement universitaire étatique. Approche historique et comparative », du Pr Udo Steffens : « Critères de qualité dans l’enseignement de nos jours », du Dr Tschouate Pépin : « Enseignement technique en Afrique : cas des énergies renouvelables », du Pr Samuel Lee : « Université et développement. Cas de l’expérience en Corée », de M. Albert Kamba : « Quelle université pour le développement de la RDC », de M. Honoré Jibikila : « La prise de conscience sur l’inadéquation de l’offre de la formation et la demande d’emploi », du Pr Ngoy Boliya : « Rôle de l’université face aux défis du développement. Cas de l’UPC », du Pr Mvudi Matingu : « Contribution de l’université au développement : une enquête auprès des diplômés de l’UPC » et du Pr Simon Kabue Mbala : « Université d’Afrique et le développement : cas de l’Upreco ».
Pour que les assises du premier colloque du Rupa donnent « un élan décisif à l’épanouissement de l’enseignement supérieur et universitaire en Afrique », comme a souhaité le Pr. Dr. Mampunza ma Miezi, secrétaire général académique a.i. de l’UPC et ne soient pas lettre morte, les dirigeants du Rupa et ses membres doivent intérioriser la culture du suivi pour pouvoir appliquer les résolutions prises. Ainsi le Rupa arrivera-t-il à concrétiser ses objectifs : « faire de l’enseignement supérieur et universitaire en Afrique un instrument efficace de développement de l’Afrique et veiller à la pertinence de la qualité de l’offre de service à la communauté ». Sinon, la déclaration du recteur de l’UPC, Mgr Ngoy Boliya, l’un des intervenants au cours de ce colloque, « en dépit des défis soulevés, les universités protestantes d’Afrique sont capables d’apporter un espoir de développement… », sera un simple vœu pieux.
Kléber Kungu

Dr. Udo Steffens et Rudolf Reinhold faits docteurs honoris causa


Au cours d’une cérémonie académique à l’UPC
Dr. Udo Steffens et Rudolf Reinhold faits docteurs honoris causa
Deux Allemands, Dr Udo Steffens et Rudolf Reinhold Heinrichs-Drinhaus, ont reçu, chacun dans son domaine, le grade de docteur honoris causa avec mention Grande distinction « pour leur dévouement et leur contribution significative au développement du secteur de l’éducation en Afrique», au cours d’une cérémonie académique solennelle couplée à celle d’ouverture du premier colloque régional du Réseau des universités protestantes en Afrique (Rupa) qui s’est tenue le mardi 14 février dans de G1 de Faculté d’administration des affaires et sciences économiques (Fase).
C’est devant le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu), Dr Léonard Mashako Mamba, du président national de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), des ambassadeurs et chefs des corps diplomatiques, du président du réseau des universités protestantes en Afrique (Rupa) et un nombre impressionnant de personnalités du monde scientifique, les représentants des institutions membres de l’Upa, ainsi que de nombreux invités et étudiants de l’UPC que les deux récipiendaires ont reçu des mains du recteur de cette institution, Pr. Rév. Ngoy Boliya, leurs diplômes.
Toutes les étapes liées à une telle cérémonie franchies, chacun des candidats du grade docteur honoris causa devait procéder à la présentation d’une leçon magistrale, notamment l’ouverture de la séance académique, la lecture de la décision rectorale, la présentation biographique et du profil académique des candidats et de l’autorisation de la tenue du jury, les candidats devaient passer chacun à l’épreuve de feu : la présentation d’une leçon magistrale d’au moins 15 minutes.

Rudolf Reinhold Heinrichs-Drinhaus : « Nous devons tirer des leçons des expériences vécues »
Cet homme auréolé par 30 ans d’expérience en relations des institutions de développement en Afrique et en Europe, a focalisé sa leçon sur 3 chapitres de son livre qu’il n’a pas encore écrit et qu’il dit qu’il écrira une fois en retraite en avril 2012. Il s’agit de management des relations économique et politiques, le management entre individus et institutions et le management des relations individuelles et institutionnelles devant Dieu
Il a planché abondamment sur le rôle du manager dans la société actuelle confrontée à plusieurs défis. Aujourd’hui, dans ce temps de crise en Afrique et en Europe, a-t-il dit, tout le monde attend des solutions de la part des managers économiques, des managers de banque. Tous attendent des réponses durables qui prévoient l’avenir, qui influencent l’évolution sociale, économique, climatique.
Après une petite mise en scène – qui a arraché une salve d’applaudissements - au cours de laquelle il s’est mis à la recherche de l’avenir – cet inconnu, il s’est interrogé en ces termes : « Est-ce possible de regarder vers l’avenir l’inconnu ? » L’avenir se cache. « S’il est possible de regarder le passé, nous ignorons ce que nous réserve l’avenir », a-t-il conclu.
La solution est de tirer des leçons de l’expérience vécue par nous-mêmes ou par d’autres personnes, en analysant ces expériences du passé qui nous aident à trouver le chemin de notre avenir.
Est-ce que les managers d’aujourd’hui peuvent changer en juste un système politique, économique, d’oppression et d’exploitation en un système juste? Voilà une question pour le manager d’aujourd’hui et de demain.
Comme pour cimenter ses enseignements, M. Rudolf Reinhold a conseillé de bien étudier l’histoire pour bien gérer les affaires, il faut des recherches des hommes et des femmes, au Sud et au Nord, à l’Est et à l’Ouest du globe. Il faut étudier l’exemple de ceux qui ont franchi des barrières des systèmes qui semblaient établis pour l’éternité, d’étudier les biographies de ceux qui ont eu le courage de prendre des responsabilités sociales et de gérer les effets sociaux de leurs entreprises.
Pour le 3ème chapitre, la question clé est : le manager se sent responsable devant qui ? Devant son conseil d’administration ? Devant ses clients ? La réponse étant que nous sommes responsables devant Dieu qui nous a envoyé Jésus-Christ qui nous a donné l’exemple qu’il est possible dans la faiblesse de changer le système en juste aussi longtemps qu’on reste dans la foi.
M. Rudolf Reinhold est du Département Afrique 1 du Service des Eglises Evangélique en Allemagne pour le Développement (EED) à Bonn.

Dr. Udo Steffens : « Nous devons investir dans la formation de management »
Dans une leçon d’une dizaine de minutes, intitulée « Le rôle de l’enseignement de management dans le pays en voie de développement », le Dr. Udo Steffens, Président de Frankfurt School of Finance and Management, a réveillé la conscience de l’auditoire sur l’importance de la recherche et du management dans nos universités.
« Il est clair qu’il n’existe pas de mauvais produits, de mauvais temps, qu’il n’existe même pas de mauvais pays, qu’il n’existe pas de mauvaise région, il n’y a que le management mauvais », a soutenu le Dr. Udo Steffens.
Cette déclaration, à en croire le candidat au grade de docteur honoris causa, veut tout simplement montrer le rôle clé qu’un manager peut jouer dans une entreprise, mais aussi dans des institutions scientifiques, dans le pays, dans la région.
Par conséquent, il revient au manager de positionner un pays par son rôle. Par ailleurs, la crise économique qui sévit partout dans les pays du monde met en question le rôle du manager et de l’enseignement du management dans les universités. Aussi, en Allemagne, par exemple ; on se demande ce qu’il faut faire au niveau du management et de celui de l’enseignement futur des managers de ce pays.
La question du positionnement de la recherche dans les universités africaines est d’actualité. Le candidat a évoqué une réalité : Car en Afrique, a-t-il dit, l’enseignement est souvent lié aux bouquins, [c’est-à-dire livresque, NDLR], donc on a des universités enseignantes.
Pour arriver à avoir des universités qui puissent privilégier la recherche, il faut de l’argent, du temps, mais aussi une expérience pour faire la recherche. En plus de cela, il faut aussi animer le corps professoral en le poussant à se mettre à la recherche de ce qui se passe dans le monde entier pour que l’Afrique subsaharienne existe dans la recherche.
Pour se rendre compte que l’Afrique fournit presque pas d’efforts dans le domaine de la recherche, le Dr Udo Steffens a demandé l’auditoire de consulter Google. La constatation est décevante : les auteurs des articles trouvés sont rarement Africains. Ce qui signifie, conclut-il, que la raison d’être, le savoir-faire de l’Afrique n’existent pas dans le monde de la recherche de management.
Profitant de la présence du ministre de l’Esu, il a encouragé le pouvoir public de mettre quelque budget à la disposition des professeurs, des doctorants et des étudiants. [Applaudissements].
Pour terminer, il a encouragé le partenariat avec d’autres universités pour faire venir des étudiants d’ailleurs.
Ces deux leçons faites, le jury, par son président, le doyen de la Fase, a décerné la mention Grande distinction aux deux candidats.
L’ambassadeur d’Allemagne en RDC s’est réjoui d’avoir ses deux compatriotes avoir reçu ces distinctions honorifiques, tout en louant la collaboration entre la RDC et son pays dans le domaine de l’enseignement.
Il a insisté sur le rôle de l’université : celui d’expliquer la marche de la démocratie. Il a déploré la crise postélectorale qui est expliquée par le manque de confiance et de dialogue entre les acteurs politiques.
Le ministre de l’Esu, Mashako Mamba a salué les fruits de la coopération des Eglises congolaises et allemandes dans le domaine de l’enseignement, avant de féliciter les deux récipiendaires. Sans recherche et sans créer une connectivité avec une société pour connaître ses problèmes, on ne s’en sortira pas, a-t-il déclaré.
Kléber Kungu

L’UDPS menacée par l’exclusion et l’implosion

RDC
L’UDPS menacée par l’exclusion et l’implosion
Jamais climat n’a été aussi délétère et nuageux au sein d’un parti politique qu’ à l’Union pour la démocratie pour le progrès social (UDPS). Où, présentement, deux menaces planent – l’une consécutive à l’autre : la menace d’exclure tous ses députés qui oseront siéger à l’Assemblée nationale et celle de voir le parti imploser.
Comme le revers de la médaille, le choix fait par certains candidats à la députation nationale est loin d’être le meilleur : celui d’avoir opté pour le label de l’UDPS pour postuler à un siège à l’Assemblée nationale.
En effet, après avoir sablé champagne et organisé des réjouissances après la proclamation des résultats provisoires des législatives du 28 novembre 2011 couplées à la présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), les députés de l’UDPS se demandent aujourd’hui pourquoi avoir choisi le label du parti dont le leader semble avoir perdu certaines de ses facultés avec l’âge, sauf celle de son radicalisme.
Pour avoir perdu la présidentielle dont il réclame toujours la victoire, Etienne Tshisekedi wa Mulumba refuse que les députés UDPS siègent à l’Assemblée nationale. Il l’a fait savoir par le canal de son conseiller politique d’Etienne Tshisekedi, Valentin Mubake. Celui-ci a menacé d’exclusion tous les députés de l’UDPS qui oseraient siéger au sein de la nouvelle Assemblée nationale.
Selon lui, son parti « ne peut pas accompagner des fraudes massives et des anti-valeurs.»
«Vous allez là bas [Assemblée nationale, NDLR], sachez que dans le cadre de la discipline du parti et de sa lutte, on vous retire le label sur base duquel vous avez été élu et on vous retire le label comme membre du parti », a déclaré Valentin Mubake.
Bien des élus de l’UDPS sont loin de l’entendre de cette oreille. Eux qui, en décidant d’affronter les législatives, ambitionnaient autre chose de se voir interdire l’accès au Palais du peuple par une personne, Etienne Tshisekedi soit-elle. Eux qui n’ont jamais siégé dans une telle institution. Eux qui, pour avoir été choisis par des électeurs, pourront désormais voir leurs conditions de vie changer, avec, au bout du compte : Jeep, garde rapprochée, salaire pas comme celui des fonctionnaires, immunité, autres avantages. Bref, tout ce dont, en dehors de cette voie, ils n’auraient jamais bénéficié.
Le premier à avoir fait les frais de cette mesure est le président du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale, Timothée Nkombo Nkisi, élu de la circonscription électorale de Madimba, dans le Bas-Congo. Pour avoir enfreint la recommandation du parti, il a été exclu comme membre de l’UDPS. Gare à aux autres membres de l’UDPS qui s’entêteront à fouler aux pieds la décision du parti !
Les députés de l’UDPS boycottent les travaux de l’Assemblée pour respecter la consigne d’Étienne Tshisekedi, le président de ce parti. Celui-ci, arrivé en deuxième place à la présidentielle du 28 novembre 2011 derrière Joseph Kabila, conteste les résultats de la Ceni et avait déclaré qu’il considérait comme « nulles » les élections législatives du 28 novembre couplées la présidentielle.
Membres de l’UDPS, vous avez dit ? Il y a lieu de s’interroger : qui est membre de l’UDPS, qui ne l’est pas parmi les députés qui s’en réclament ? Lorsqu’on considère les choses telles qu’elles se sont passées durant les législatives, plusieurs candidats voulant se présenter sous le label de l’UDPS (du côté de l’opposition), comme sous celui du PPRD (du côté de la Majorité), pour mettre de leur côté toutes les chances d’être élus, aucun doute que la maison UDPS a accueilli beaucoup d’étrangers, beaucoup de chauve-souris.
Cela dit, que leur coûtera d’être exclus d’un parti dont ils étaient à quelque 10 % membres ? Mais à l’hypothèse que tous sont des membres effectifs de l’UDPS, si d’aventure le parti cher à Etienne Tshisekedi met à exécution ses menaces, il en sortira avec beaucoup de failles qui le conduiront sans conteste à une implosion certaine.
Une situation extrême que certaines personnes proches de cette formation politique ne souhaiteraient jamais voir subvenir. Car de nature à faire le lit de la Majorité présidentielle qui est déjà très forte numériquement avec plus de 70 % de députés, dont 61 pour le PPRD, contre 41 pour l’UDPS.
Ainsi, de son côté, Germain Kambinga, le porte-parole du Mouvement de libération du Congo (MLC), estime que l’UDPS devrait poursuivre son combat politique à l’intérieur de l’Assemblée nationale qu’en dehors.
Selon lui, l’opposition devrait faire un front commun en bénéficiant du renfort de l’UDPS qui est le premier parti institutionnel de l’opposition. «J’ai la conviction que l’UDPS, le MLC et l’Union pour la nation congolaise (UNC) et tous les autres partis [de l’opposition] ensemble nous pouvons efficacement et petit à petit amener ce gouvernement et ce pouvoir à sa déchéance. Nous avons peut-être tout raté. Ils nous ont tout volé mais nous avons une tribune, celle du peuple congolais pour les dénoncer», a-t-il conclu.
Car, si l’UDPS a toujours ambitionné de combattre les antivaleurs et autres tares du pouvoir, ce ne serait qu’une mauvaise stratégie que de le faire en dehors du champ de combat en pratiquent son éternelle politique de la chaise vide qui a le pouvoir de desservir que de servir ceux qui la pratiquent.
Si la position de l’UDPS peut se comprendre, elle ne peut se défendre que difficilement. Après avoir accepté de participer aux élections, ce parti devrait en toute logique accepter d’aller prendre sa place au sein du nouveau parlement afin d’enrichir les débats. On pourrait par contre alléguer que, aller siéger, avec une faible représentation, surtout lorsque l’on est convaincu que son score ne reflète pas la réalité, est périlleux.
Le parlement est un lieu où se joue la vie de toute une nation : l’on y vote des lois, l’on défend les idées, l’on y débat des questions économiques, politiques, sociales, c’est-à-dire celles touchant à la vie du citoyen et des institutions. En plus de tous ces enjeux, l’Assemblée nationale est surtout le lieu où se contrôle l’action gouvernementale. Ne pas y aller, c’est vouloir conforter la position du parti au pouvoir et cautionner aussi toutes les pratiques qu’il entend combattre. Refuser de siéger à l’Assemblée nationale pour ne pas être responsables de la gestion du pays, c’est aussi montrer un certain orgueil d’un gestionnaire qui, une fois aux affaires, n’aurait dans son actif que de bons résultats.
Il faut donc participer à la gestion du pays, à quelque niveau de responsabilités que ce soit pour éviter de donner carte blanche aux gouvernants. Ce qui réduirait leur « marge de manœuvre ».
Onze commissions spéciales ont été mises en place lundi 20 février à l’Assemblée nationale pour valider les mandats des députés nouvellement élus, en l’absence des membres de l’UDPS et alliés ne participent pas aux plénières depuis le début de la session extraordinaire.
Un parti politique englobe l’ensemble de tous ses militants qui forment sa base. Comme tel, il doit cesser de fonctionner comme un bien personnel de son fondateur.
En attendant, il appartient à l’UDPS de savoir se tirer de ce dilemme dans lequel la menace du parti place ses députés : siéger ou ne pas siéger ? Car, de la bonne ou mauvaise décision qu’on prendra dépendra l’avenir d’un parti qui n’aura combattu pendant plus de trente ans que pour se dérober une fois arrivé au but. Est-ce cela le motif du combat de ce parti politique vieux de 30 ans ?
Kléber Kungu

Près de 70 prisonniers s’évadent de la prison de Kabinda

Kasaï-Oriental
Près de 70 prisonniers s’évadent de la prison de Kabinda
Près de 70 prisonniers se sont évadés de la prison centrale de Kabinda à 150 Km de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental, dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 février. Une forte pluie qui s’est abattue sur la cité de Kabinda cette nuit-là aurait favorisé cette évasion massive. La police dit avoir récupérer un fugitif, tandis qu’un autre serait revenu de lui-même. Cette évasion massive crée des inquiétudes au sein de la population locale.
Plusieurs sources concordantes, dont le commissaire de district de Kabinda, citées par Radio Okapi, ont affirmé que 65 de 69 prisonniers se sont évadés de la prison centrale de Kabinda ; parmi eux, 23 condamnés.
L’évasion a été favorisée par deux complices : un trou creusé dans le mur et la forte pluie. Grâce à un trou sur l’un des murs de la prison qu’ils ont trouvé la voie de l’extérieur, les prisonniers ont fui aidés par la forte pluie qui s’abattait sur la cité de Kabinda. Les éléments de police commis à la garde de la prison n’ont pas pu s’en apercevoir.
Parmi les évadés, il y a un grand nombre de condamnés qui l’ont été pour des cas de viol, meurtre, coups et blessures volontaires et association des malfaiteurs. C’est entre autres tous ces malfrats qui se trouvent à l’air libre. Par conséquent, c’est l’inquiétude qui s’installe chez la population.
Largués sur les trousses de ces malfrats, les éléments de la police n’a pu rattraper jusqu’à l’après-midi du dimanche 20 février, que d’un seul prisonnier; un autre lui, serait rentré de lui même à la prison.
La prison centrale de Kabinda est la plus ancienne du Kasaï-Oriental et parmi les vieilles prisons renommées de la RDC. Ses infrastructures sont, à ce jour, très délabrées. Plusieurs fois, les organisations des droits humains, comme Fraternité internationale des prisons, ont dénoncé les conditions de détention difficiles et surtout l’état santé précaire des détenus dans cette maison carcérale.
La plupart des prisons congolaises sont dans un état piteux. Par conséquent, l’évasion des populations carcérales est récurrente dans la plupart de ces prisons.

De la prison de Kangbayi au Nord-Kivu à la prison de Kasapa
Au mois d’août 2011, la prison de Kangbayi, située dans la ville de Beni, a connu une évasion de ses prisons, dont des militaires des FARDC déserteurs et démobilisés. Cette prsion avait enregistré soixante prisonniers évadés au cours de six premiers mois, dont des condamnés à la peine capitale, d’autres à des peines de plus de 10 ans de prison pour notamment des crimes de viol.
Au mois de juin 2010, tous les prisonniers de la prison de Lusambo dans le district du Sankuru, en Province du Kasaï-Oriental, se sont évadés et un élément de la police commis à la garde de cette prison avait été reconnu coupable à l’issue d’une enquête. Celui-ci aurait bénéficié de la protection de sa hiérarchie qui l’avait muté ailleurs.
Une fois à l’air libre, les prisonniers évadés se mettent à menacer de se venger contre notamment les victimes des forfaits pour lesquels ils ont été condamnés, les personnes qui ont témoigné contre eux au cours du procès en audience foraine au terme duquel ils avaient été condamnés, certaines personnes qui avaient facilité leur arrestation.
Mais la plus spectaculaire évasion reste celle de la prison de Kasapa à Lubumbashi au cours de laquelle neuf cent soixante-trois détenus s’y sont évadés, mercredi 7 septembre 2011 dans la matinée. Cent soixante-trois d’entre eux avaient été repris par la police plus tard dans la journée, tandis que deux personnes avaient été tuées et deux autres blessées au cours de l’évasion.
Au cours de cette évasion, qui aurait bénéficié de la complicité du personnel carcéral, un minibus était entré dans la prison entre 10h 30 et 10h40, d’où étaient sortis des personnes cagoulées et armées qui s’étaient mises toute suite à tirer sur le poste de la garde.
Les assaillants ont tout détruit sur leur passage et sont allés au pavillon où était gardé l’ancien chef Maï-Maï, Gédeon, pour l’extraire. Ils ont aussi libéré une dame détenue dans un autre local et demandé ensuite à tous les autres détenus de sortir de cette prison où étaient détenus 1200 prisonniers.
Dans la plupart des cas, les autorités policières te carcérales n’ont jamais réussi à retrouver les évadés qui continuent de se promener dans la nature et qui se réjouissent d’avoir repris leur sale boulot, au grand dam des populations civiles qui paient le lourd tribut de l’incurie qui caractérise le monde carcéral dont le nombre d’évader ne fait que s’allonger avec l’évasion des prisonniers de la prison de Kabinda
Kléber Kungu

Didier Reynders à Kinshasa : élections provinciales à l’ordre du jour

Une visite plus qu’opportune
Didier Reynders à Kinshasa : élections provinciales à l’ordre du jour
Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères prépare un long voyage qui le conduira successivement en RDC, au Rwanda et au Burundi. En RDC, le voyage du chef de la diplomatie belge, sera de tous les enjeux avec tout ce qui tente d’assombrir le ciel des relations de l’Union européenne et la RDC : escalade verbale entre l’UE et la RDC, interdiction musclée de la marche pacifique des chrétiens le 16 février, l’absence des députés de l’UDPS à l’Assemblée nationale à la suite de la « fatwa » décrétée par le leader du parti, Etienne Tshisekedi… Didier Reynders souhaite “voir comment travailler avec les nouvelles autorités”[issues des élections du 28 novembre 2011, NDLR] et “préparer les élections locales et provinciales” dont le financement incertain semble hypothéquer.
Le tout premier voyage de M. Reynders en RDC, en tant ministre des Affaires étrangères, qui intervient fin mars revêt d’une importance capitale pour la RDC qui a pris la courageuse option d’organiser et de financer seule la présidentielle et les législatives de novembre 2011, après la non-tenue de la promesse de ses partenaires extérieurs de les soutenir financièrement.
Une fois dans la capitale congolaise, Didier Reynders aura également à inciter l’opposition à choisir la voie parlementaire (où son rôle pourrait être essentiel) que de privilégier la politique de la chaise vide peu payante. Le chef de la diplomatie belge s’emploiera certainement à aide le pouvoir à tirer les leçons de la contestation des élections, à entendre le message qui a fusé de partout : il est plus que temps de payer militaires et fonctionnaires et d’ouvrir, au bénéfice de tous, le chapitre du social.
Il faut espérer que la prochaine visite du ministre belge des Affaires étrangères contribue à brancher le Congo sur l’avenir plus que sur le passé. Un avenir qui va rassurer les Congolais que les élections locales et provinciales vont se tenir coûte que coûte pour achever le processus électoral. Car la dernière déclaration de Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement, a jeté un froid glacial dans l’opinion nationale quant à la suite du processus électoral.
En effet, selon M. Mende, “l’organisation des élections provinciales dépend de l’appui financier des partenaires extérieurs”. Ajoutant que “si la République démocratique du Congo a pris le risque d’organiser les élections présidentielle et législatives, c’est parce que les partenaires avaient assuré leur soutien financier” mais le gouvernement congolais s’est retrouvé seul à financer ces élections qui auraient coûté environ 390 millions de dollars.
Si les acteurs politiques congolais, surtout ceux de l’opposition, tardent à réagir à cette déclaration, il est évident que la non-organisation des élections locales et provinciales, bref, l’interruption du processus électoral a des conséquences très fâcheuses sur la vie politique du pays.

Démenti de la Monusco
Face aux déclarations du porte-parole du gouvernement, celui de la Monusco, Madnoudje Mounoubai, s’est empressé à fixer l'opinion nationale sur la contribution de la communauté internationale et autres bailleurs de fonds à la réussite du processus électoral en cours. Il a précisé que l’appui technique et logistique de la Monusco a été considérable à la réussite des élections du 28 novembre dernier.
Madnoudje Mounoubai a contredit les déclarations du ministre de la Communication selon lesquelles les élections du 28 novembre dernier ont été financées par le gouvernement congolais à 190%. Faux, a rétorque le porte-parole de la Monusco. Selon lui, Kinshasa a participé à 69% au financement du processus électoral en cours, tandis que ses principaux partenaires, à savoir, France, la Belgique, la Suède; la Grande-Bretagne ... ont contribué à hauteur de 16% et la Monusco à 15%.
Il demeure vrai que la contribution technique et logistique de la Monusco à la réussite du processus électoral a été très remarquable. Celle-ci a mobilisé plus de 27 hélicoptères et 5 avions pour le transport agents et matériel électoraux à travers le pays, en plus de 80 millions de litres de carburant ont été aussi dépensés par la Monusco pour ravitailler ses avions et ceux loués par la Ceni pour le transport du matériel électoral.
Le porte-parole de la Monusco a outre rappelé que la communauté internationale a aussi contribué avec 30 millions de dollars pour permettre à la Ceni de payer ses agents électoraux, précisant que dans l'ensemble, la Monusco a contribué à plus de 280 millions de dollars américains.
Si la RDC a organisé et financé les élections, ses élections, voilà une preuve de maturité comme Etat. Mais cela ne peut pas l’empêchée de reconnaître l’apport des autres, de ses partenaires, même si d’eux on n’a obtenu qu’une seule bicyclette pour permettre le déplacement d’un agent électoral dans le Congo profond.
Une fois à Kinshasa, Didier Reynders va certainement demander aux autorités congolaises de prendre un autre « risque », celui d’organiser des élections locales et provinciales après avoir pris un autre, en novembre dernier, d’organiser la présidentielle couplée aux législatives. Ce qui éviterait de donner libre aux oiseaux de mauvais augure qui ne cessent de chanter que la déclaration de M. Mende ne peut signifier autre chose que l’élection importante, c’était la présidentielle, destinée à maintenir “le chef” au pouvoir. Pourquoi le pouvoir baisserait-il les bras après avoir beaucoup fait pour le début d’un processus qu’il s’est engagé à organiser ?
Ces mêmes oiseaux qui disent de Kinshasa qu’il se moque éperdument d’autres scrutins, voire préfère qu’ils n’aient pas lieu vu.
Une option à ne pas prendre, car lourde de conséquences. En effet, si d’aventure, le processus électoral n’arrive pas à terme, le pays sera plongé dans une situation d’inconstitutionnalité et d’illégitimité. Sans élections locales et provinciales, le pays évoluerait avec des institutions dont les membres seront les uns élus et les autres non élus, c’est-à-dire les gouverneurs, les sénateurs et les assemblées provinciales.
A tout prendre et pour mieux faire les choses, les autorités congolaises et la Céni doivent aller jusqu’au bout du beau travail qu’elles ont pris la décision de réaliser : organiser les élections. Après tout, l’organisation des élections est une responsabilité du gouvernement congolais. Une preuve que l’on se défait de plus en plus de la dépendance tutélaire de l’extérieur. Ce qui ne veut pas dire que l’on n’a pas besoin de l’apport financier et matériel de l’extérieur.
Ainsi pourra-t-on se bomber le torse avec fierté en clamant, haut et fort, qu’en 2011, nous avons relevé le défi d’organiser des élections !
Kléber Kungu

Début d’examen des contentieux électoraux

Cour suprême de justice
Début d’examen des contentieux électoraux
C’est le lundi 20 février que les audiences publiques sur les contentieux électoraux ont débuté à la Cour suprême de justice (CSJ). A l’affiche, deux recours ont été examinés sur plus de 500 déjà enregistrés par la haute cour. Le premier dossier a opposé le candidat malheureux Urom Anman du parti politique RDPR au candidat élu Ukumu Ular du MIP de la circonscription de Mahagi dans la Province orientale. La deuxième audience a eu lieu dans l’après-midi et a opposé le parti politique RECO (Parti pour la Renaissance du Congo) au candidat élu Mbadu Nsitu Jacques du groupement AAA (Accord pour l'Alliance avec les Alliés) et la Ceni.
Lors de la première audience qui s’est tenue dans la mi-journée, le requérant Urom Anman, du parti politique RDPR (Rassemblement du Peuple pour la Démocratie et le Renouveau) qui a saisi la cour a brillé par son absence. Il en est de même de ses avocats dont personne n’était visible dans la salle d’audiences.
En dépit de l’absence du plaignant et de ses avocats, le débat a néanmoins commencé sans eux. La Cour a estimé qu’elle est en possession de tout le dossier écrit du candidat Uron Anmn qui l’avait saisi une semaine avant la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Par conséquent, il avait demandé l’annulation de l’élection de l’élu Ukumu Ular.
M. Uron Anlan accuse la Ceni de lui avoir détourné sa victoire avec plus de 14 000 voix au profit du candidat Ukumu, proclamé par la Ceni à Mahagi, en Province Orientale.
De leur côté, les avocats du candidat du MIP(Mouvement pour l'Intégrité du Peuple), parti membre de la Majorité présidentielle (MP) ont plaidé pour l’irrecevabilité du recours de la partie adverse.
«La requête était prématurée et le candidat Uron n’a présenté aucun document lui autorisant d’agir comme mandataire au nom de ce parti», a avancé Me Pierre Pépin Kwampuku.
L’avocat de la CENI et le ministère public ont également estimé que même si la Cour déclarait recevable ce recours, il serait non fondé faute de preuves.
L’audience a pris fin au bout de vingt-cinq minutes et la Cour suprême de justice dispose de huit jours pour rendre son verdict conformément à la loi en vigueur.
Quant à la deuxième audience, elle s’est tenue dans l’après-midi et a opposé le parti politique RECO au candidat élu Mbadu Nsitu Jacques du groupement AAA et la Ceni.
L’opinion se souviendra que suite aux actes de violences perpétrés contre les installations et sur les agents de la CENI par certains candidats ou leurs militants, le Bureau de la CENI a proposé à la Cour suprême de justice faisant office de cour constitutionnelle, l’annulation des scrutins dans 7 circonscriptions à savoir Kiri dans le Bandundu, Demba au Kasaï Occidental, Ikela dans la province de l’Equateur, Kole et Lomela dans le Kasaï Oriental, Masisi au Nord Kivu et Punia au Maniema.
Il appartient à la CSJ de fixer l’opinion sur les députés qui seront définitivement élus après les verdicts qui seront rendus sur les différents contenttieux.
En effet, certains députés, principalement Jean-Claude Baende, actuel gouverneur de la province de l’Equateur, ont été déférés devant la Cour suprême de justice la Commission électorale nationale indépendante pour des actes irrépréhensibles commis contre ses installations ou matériels.
Kléber Kungu

Les pluies se raréfient au Bas-Congo

Conséquence de la mauvaise gestion de l’environnement
Les pluies se raréfient au Bas-Congo
Il n’a plus plu depuis trois mois au Bas-Congo. Les conséquences sont très néfastes : la production agricole est en baisse. En amont de cette situation, c’est la mauvaise gestion de l’environnement qui est au banc des accusés. Aussi l’ONG Lidec plaide pour le reboisement.
Le président de la Ligue contre la destruction de l’environnement et la culture (Lidec), Noé Kikwata Santeme, a donné de la voix face à la situation qui caractérise la grande partie de la province du Bas-Congo où des pluies ne tombent plus depuis trois mois. Il justifie cette situation critique par la coupe anarchique des arbres dans la province du Bas-Congo.
Le numéro un de la Lidec a déploré la destruction de la forêt et l’abattage des arbres par des gens qui ne tiennent pas compte des normes environnementales.
Selon le président de la Lidec, cité par Radio Okapi, les conséquences de cette situation sont visibles dans la production agricole et craint qu’elle ne puisse empirer dans les jours à venir.
Face à cette situation dont les conséquences sont catastrophiques, Noé Kikwata Santeme tire déjà la sonnette d’alarme en invitant la population à changer de comportement.
«Les légumes sont devenues rares. Les feuilles de manioc sont devenues rares. Les grosses bananes, vous ne les trouvez plus. Les conséquences sont visibles. La poussière. Les enfants souffrent de la toux dans chaque maison. La Lidec travaille déjà pour la sensibilisation. Que la population prenne conscience et qu’elle change de comportement par rapport à la coupe des arbres», a déploré Noé Kikwata Santeme.
Il a demandé à la population de respecter les normes d’abattage d’un arbre:
«La population doit comprendre que l’arbre ne peut pas être coupé n’importe comment et lorsqu’on le coupe, il faut penser à son remplacement». La Lidec propose aux autorités provinciales et aux organismes de la protection d’environnement de s’investir dans la politique de reboisement des arbres.

10 millions d’arbres plantés par la CEC
Au sujet de ce reboisement, il est des ONG et Eglises implantées principalement dans le Bas-Congo qui s’y sont déjà investies depuis longtemps.
La Communauté évangélique du Congo (CEC), ex-EEMM (Eglise évangélique Manianga-Matadi) a, à travers son projet Prodaf (Projet de développement agricole et forestier), a planté quelque 10 millions d’arbres, toutes essences confondues à travers les 10 secteurs du territoire de Luozi, sur 1 000 hectares.
Dans un élan de concurrence de bien faire et de complémentarité, plusieurs ONG ont emboîté le pas à la CEC en plantant, elles aussi, plusieurs milliers d’arbres. Il s’agit de Zola Nsi (Amour du pays) de MM. Robert Diyabanza et feu Zamenga Batukenzanga, du Centre de vulgarisation agricole (CVA) du professeur Kimpianga Mahaniah. Y compris d’autres milliers d’arbres plantés par des centaines de Luoziens.
Aujourd’hui, lorsqu’on parcourt, par route ou par air, l’espace du territoire de Luozi, d’une superficie de 7.502 km², on est émerveillé par la nouvelle verdure qui le tapit. Il compte plus de 20 000 habitants réparties sur dans 37 groupements et 517 villages.
Malheureusement, un tel travail n’a jamais été apprécié à sa juste valeur par les autorités de la RDC, aussi bien provinciales plus proches du territoire de Luozi que nationales. Ceux qui se sont impliqués dans le reboisement de leur espace environnemental, sans contrainte ni aide de l’Etat, regrettent que les dirigeants n’osent accorder aucune attention à une telle réalisation.
« Que les dirigeants arrivent à connaître qui fait quoi de bon. La CEC devrait être primée pour le travail qu’il a abattu en plantant autant d’arbres », a déclaré le professeur Dianzungu dia Biniakunu, ancien coordinateur des projets de la CEC.
Très pragmatique, cet homme de science a écrit un livre pour sensibiliser la population sur les méfaits de la désertification et l’importance de la gestion efficiente de l’environnement : « Nsi yankatu ngongo eto » pour la version française « Endiguer la désertification ».
Si nous pouvons reprocher les autorités provinciales et nationales en charge de l’environnement de leur manque d’attention sur les réalisations d’aussi grand impact que la plantation de 10 millions d’arbres, il est vrai qu’appartient à la CEC, par exemple, de faire aussi son autopromotion et son marketing en rendant publiques ses réalisations par la voie médiatique.
Kléber Kungu

Mia Farrow appelle à de meilleures campagnes de vaccination

Ambassadrice de bonne volonté de l'Unicef
Mia Farrow appelle à de meilleures campagnes de vaccination
L’ambassadrice de bonne volonté de l'Unicef, Mia Farrow, vient d’achever sa visite en RDC. A l’issue de cette visite, elle a lancé un appel urgent pour des meilleures campagnes de vaccination et la protection des enfants, afin d’éradiquer la polio et pour sauver et améliorer les conditions de vie, en particulier des enfants les plus vulnérables, dans les communautés qui continuent d'être ravagées par la pauvreté et les conflits.
Malgré tous les efforts faits pour éradiquer cette maladie, la polio est loin de disparaître. A la base, quelques difficultés, notamment une couverture vaccinale insuffisante due aux vastes distances et le refus des parents, des systèmes de santé et d’éducation fragiles, un accès à l'eau potable très limitée, un manque d’assainissement, une malnutrition en hausse. Voilà pourquoi en RDC les enfants meurent à un taux plus élevé que presque partout ailleurs dans le monde.
Pour des centaines de milliers de familles en RDC, donc, chaque nouvelle journée est une lutte pour survivre.
L’Unicef et ses partenaires sont fort préoccupés par cette situation, d’autant plus à un moment où la campagne d'éradication de la polio a fait de grands progrès au niveau mondial. «L'Inde a démontré que nous pouvons gagner le combat contre la polio et protéger tous les enfants de la souffrance de cette maladie potentiellement mortelle et paralysante», a déclaré Mia Farrow, qui avait elle-même, étant enfant, contracté la polio, et dont le fils, adopté de l'Inde, est paralysée à partir de la taille à cause de cette maladie.

Deux campagnes nationales pour vacciner plus de 4,5 millions de personnes
Après avoir été exemptée de poliomyélite depuis plusieurs années, la RDC a enregistré de nouveaux cas de polio à partir de 2006. Après un pic de 100 cas en 2010, 93 cas ont été enregistrés en 2011. Malgré l’insécurité dans certaines parties de la RDC, des campagnes de vaccination de riposte sont organisées dans tout le pays. Deux campagnes nationales ainsi que quatre sous-campagnes nationales sont prévues pour 2012. La prochaine débute le 27 février avec l'objectif de vacciner plus de 4,5 millions de personnes dans six provinces.
En RDC, la violence, le déplacement, et le manque de services sociaux font partie d'un cercle vicieux qui tue des enfants. L'insécurité entrave l'accès des équipes de vaccination à tous les enfants, et empêche l'accès à l'éducation, à la nourriture et à la protection. Environ 1,7 million d'adultes et d'enfants ont été déplacés par le conflit ces dernières années, avec près d’un demi-million de réfugiés qui cherchent un refuge dans d'autres pays. Beaucoup d'entre eux ont tout perdu. "Les enfants touchés par les conflits armés sont les plus vulnérables en RDC. Ils manquent l’accès à l'eau potable, l'assainissement et la nutrition, l'éducation et les soins de santé; "a souligné Barbara Bentein, représentante de l'Unicef en RDC. "Pourtant, ils ont le même droit aux services sociaux que les enfants partout dans le monde."
Au cours des dix dernières années, des progrès significatifs ont été accomplis dans la RDC dans le secteur de la santé. Aujourd’hui beaucoup d’enfants sont à l'école, dans les centres donnant la vaccination, et dorment sous des moustiquaires imprégnées d'insecticide qui les protègent contre le paludisme. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire. Selon l’enquête en grappes à indicateurs multiples [MICS] conduite en 2010 en RDC, un enfant sur sept meurt avant d'atteindre l'âge de cinq ans [158 sur 1.000 naissances vivantes]. Près de la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de retard de croissance, un résultat direct de la carence en nutriments. Moins de la moitié de la population a accès à l'eau potable. Deux des trois enfants n'ont pas de certificat de naissance.
Une autre conséquence de la poursuite du conflit est le recrutement d'enfants dans des groupes armés dans l'Est de la RDC. Alors que certains sont enlevés, d'autres se joignent «volontairement», poussés par la pauvreté et le manque des perspectives. Des progrès sont en cours avec la libération et la réintégration des garçons et des filles qui ont été associés aux forces et groupes armés, et au cours de l'année 2011, près de 5.000 enfants ont été réintégrés dans leurs communautés. Pourtant, beaucoup d’enfants restent dans les forces armées et ceux qui ont été démobilisés sont à risque de réinscription car souffrant de la faim et du dénuement à la maison.
«Le conflit prive les enfants de leur enfance. Pour construire un avenir lumineux pour la RDC, nous devons veiller à ce que les adultes de demain puissent développer leur plein potentiel aujourd'hui ", a conseillé Mia Farrow.
Kléber Kungu

Une pirogue motorisée chavire sur le fleuve Congo


Accident fluvial à Luozi
Une pirogue motorisée chavire sur le fleuve Congo
Une pirogue motorisée (canot rapide) avec à son bord 17 personnes a chaviré l’après-midi du jeudi 19 janvier sur le fleuve Congo, à Luozi. Bilan : un disparu. La surcharge et le mauvais temps seraient à l’origine de cet accident.
Une pirogue motorisée a chaviré sur le fleuve Congo, entre 17 heures et 18 heures, précisément à la cité de Luozi, chef-lieu du territoire du même nom, alors qu’il traversait le fleuve de la rive droite à la rive gauche, c’est-à-dire de Luozi vers Kinshasa. A bord, 17 personnes et des bagages. Bilan : une personne portée disparue. Il s’agit d’un étudiant de l’Université libre de Kinshasa (ULK) qui revenait des vacances. Il se serait noyé, n’ayant aucune connaissance de la nage. Tandis que les 16 rescapés, ayant l’expérience de la nage, ont pu se sauver.
Contacté au téléphone à ce sujet, l’administrateur du territoire de Luozi, Jean Germain Kapula nous a expliqué que la surcharge et le mauvais temps seraient à l’origine de cet accident fluvial qui vient d’endeuiller les Luoziens, et que des recherches étaient en train d’être menées pour retrouver le disparu.
Depuis deux jours après, le corps du disparu reste introuvable en dépit des efforts de le retrouver.
A la question de savoir pourquoi ces personnes ont pris le risque de traverser le fleuve au moyen d’une pirogue motorisée, alors qu’il y a un bac moteur à Luozi qui assure généralement les traversées, une autre source contactée également au téléphone, nous a répondu que le bac moteur de Luozi étant en panne depuis plusieurs mois, c’est le petit bac moteur de Mpioka, avec une capacité limitée, qui assure les traversées des personnes et des véhicules. Ce qui retarde les traversées. C’est probablement pour avoir attendu une traversée par bac moteur qui tardait de venir, ils auraient dû opter pour la pirogue motorisée.
Malheureusement, ce qui devait arriver, est arrivé. Avec la complicité du mauvais temps qui était au rendez-vous. Selon cette même source, les traversées par bac moteur du samedi 21 janvier ont commencé en retard, vers 11 heures, en raison du mauvais temps qui a agité furieusement les eaux du fleuve.
Au sujet des traversées du fleuve à Luozi, la population de cette partie de la RDC éprouve de temps à autre des difficultés pour rejoindre l’autre rive du fleuve. En plus des pannes à répétition dont souffre ce bac moteur, les véhicules qui traversent le fleuve Congo par Luozi sont obligés de payer des frais au bac, à l’aller comme au retour. Ces frais servent à approvisionner le bac en carburant. En outre, même si le bac n’est pas en panne, il y a un autre handicap de taille : les rampes de traversée. Celles-ci, soumises aux caprices des eaux, selon que c’est l’étiage ou la crue, donnent des migraines aux travailleurs du bac, du reste, très dévoués, en dépit de mauvaises conditions de travail.
Il y a lieu donc que la réparation et la remise en service du bac moteur de Luozi soient une préoccupation prioritaire du gouvernorat du Bas-Congo pour ne pas assister à d’autres accidents fluviaux à Luozi.
Kléber Kungu

Le gouverneur Julien Paluku sous une nouvelle motion de défiance

Nord-Kivu
Le gouverneur Julien Paluku sous une nouvelle motion de défiance
Décidément, l’année 2012 pour le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, est porteuse plus de soucis que de la joie. Une motion contre lui a été déposée, lundi 6 février, au bureau de l’assemblée provinciale, qui devrait la transmettre, dans les 48 heures, au concerné. Elle est signée par vingt-deux de quarante-deux députés que compte cette assemblée. Il lui est reproché entre autres griefs d’avoir fait obstruction au déroulement d’une mission de contrôle.
Les signataires de la motion accusent Julien Paluku Kahongya, non seulement d’avoir interdit à l’assemblée provinciale de travailler, mais aussi de faire obstruction au déroulement d’une mission de contrôle, qui devrait auditer sa gestion des six derniers mois, rapporte Radiookapi.net.
Ce groupe de députés ont décidé, par cette motion, de ne plus continuer à faire confiance en celui qui, en les empêchant de faire normalement leur travail de contrôle parlementaire, a montré qu’il n’avait plus confiance en eux.
«Le gouverneur a empêché la commission d’enquête parlementaire à pouvoir travailler, allant même jusqu’à boucler l’enceinte de l’assemblée provinciale. Et les députés provinciaux ont conclu qu’il y avait des indices sérieux de détournement des fonds, qu’il a voulu cacher. Comme il nous empêche de travailler, c’est-à-dire qu’il n’a plus confiance en nous. Et, nous aussi, nous retirons notre confiance en lui», a expliqué le député provincial Muhindo Nzandi Butondo, l’initiateur de la motion.
Cette motion est signée par la majorité absolue des membres de l’assemblée provinciale ne demande qu’une chose au gouverneur de province : démissionner. «Tout ce qu’on peut demander au gouverneur, c’est qu’il n’a plus d’autres choix que de quitter et laisser la province être, cette fois-ci, dirigée par des gens qui ont le souci de la population», a conclu Muhindo Nzandi Butondo.
Julien Paluku a estimé, de son côté, que ce document signé par les pétitionnaires n’était qu’un «tract signé dans la rue».
C’est n’est pas la première fois que le gouverneur Paluku est visé par une motion, notamment pour malversations financières. Il est à sa troisième motion de défiance depuis qu’il est placé à la tête de la province du Nord-Kivu.
La première motion de défiance lancée contre lui est celle de décembre 2007. Julien Paluku Kahongya a échappé à cette motion, après qu’elle a été rejetée, le 1er décembre 2007, par la plénière de l’assemblée provinciale à l’issue d’un vote : vingt-sept députés provinciaux s’étaient exprimés contre la motion de défiance et quinze autres, pour.
En novembre 2007, les groupes parlementaires du PPRD, du MCR, ainsi que du DCF/COFEDEC, avaient lancé une motion de défiance contre Julien Paluku. Ils lui avaient reproché d’avoir détourné les deniers publics.
Selon un rapport de la commission économico financière de l’Assemblée provinciale, le gouverneur Paluku aurait détourné plus de 372 000 doll ars américains des recettes perçues sur le droit de péage des routes dans sa province. Ce rapport présenté aux députés provinciaux de cette province avait noté que ces recettes auraient été orientées dans un compte privé dit « Comité provincial de péage route » dont la présidence est assurée par le gouverneur lui-même. En outre, le document avait fait remarquer qu’il n’y avait aucune trace de ces recettes dans la comptabilité du Trésor public de la province.
Deux ans plus tard, la deuxième motion lancée contre le numéro un de l’exécutif provincial n’avait pas pu être soumise au vote au cours de la plénière du 15 octobre 2009, au motif que le quorum de 2/3 requis par le règlement intérieur n’était pas atteint.
Un mois après, le bureau de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu avait déposé à la cour d’appel de Goma le rapport de la commission d’enquête sur la gestion du budget 2008 et du 1er trimestre 2009. Ce rapport avait relevé plusieurs griefs de mauvaise gestion.
Kléber Kungu

Des partis d’opposition demandent la réouverture de l’assemblée provinciale

Nord-Kivu
Des partis d’opposition demandent la réouverture de l’assemblée provinciale
Quatre partis d’opposition demandent au gouvernement congolais de lever sans délai la décision du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur ayant suspendu la session extraordinaire de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué conjoint publié samedi 4 février, ces partis qualifient cette décision d’anticonstitutionnelle.
Le communiqué a été signé par les responsables du Parti libéral pour le développement (PLD), du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD/ KML), de l’Engagement citoyen pour le développement (Ecidé) et de l’Union des démocrates chrétiens fédéralistes (UDECF). Ils appellent l’assemblée provinciale du Nord-Kivu à saisir la Cour suprême de justice (CSJ), si le pouvoir central ne lève pas cette mesure, rapporte Radio Okapi.net.
«A la même occasion, le collectif des partis politiques d’opposition du Nord-Kivu fait appel général à la population [locale] pour la signature d’une pétition collective qui traduit le mécontentement de la population du Nord-Kivu et sa désapprobation face à la décision du vice-Premier ministre », a déclaré Me Jean-Paul Lumbulumbu, porte-parole de cette coalition politique.
Les signataires de ce communiqué ont, par ailleurs, invité les responsables politiques «à capitaliser la session ordinaire du 15 mars au Nord-Kivu pour solliciter l’invalidation du mandat de certains députés provinciaux, qui, lors de la campagne électorale se sont présentés sur les listes des partis politiques autres que ceux pour lesquels ils siègent au sein de l’assemblée provinciale.»
A l’initiative du vice-président de l’assemblée provinciale, cette session a été convoquée le 18 janvier. Mais elle a été suspendue jusqu’à nouvel ordre, deux jours plus tard, par le vice-Premier ministre Adolphe Lumanu.
Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Adolphe Lumanu, a suspendu, vendredi 20 janvier, les plénières à l’assemblée provinciale du Nord-Kivu «jusqu’à nouvel ordre», suite à la démission de certains députés de leurs formations politiques pour lesquelles ils ont été élus.
Aussitôt la décision prise, les éléments de la police ont quadrillé tôt le matin du lendemain la salle de plénières pour empêcher aux députés d’y accéder. La session extraordinaire convoquée par le bureau de l’assemblée provinciale ne s’est donc plus déroulée.
Le rapporteur de l’assemblée provinciale, Gilbert Kalinda, a qualifié la mesure du ministre de l’Intérieur d’un «assassinat et une régression de la démocratie». Pour lui, «les droits des députés au Nord-Kivu sont banalisés et c’est très grave. Le droit fondamental des réunions semble être un droit de seconde zone dans le pays».
Par la suite, il s’est interrogé comment le ministre Adolphe Lumanu s’était permis de s’attribuer les compétences de suspendre la tenue d’une session extraordinaire d’un organe délibérant.
Au cours de cette session suspendue, les députés devraient examiner six matières, notamment : le contrôle de la gestion financière de la province, l’ensemble de questions importantes sur le social et la sécurité au Nord-Kivu.
Dans sa décision adressée au gouverneur de province, avec copie au président de l’assemblée province et à l’inspecteur provincial de la police, Adolphe Lumanu appelait à une «exécution immédiate».
Dans son message officiel adressé au gouverneur de province, avec une copie au président de l’assemblée provinciale ainsi qu’à l’inspecteur provincial de la Police nationale congolaise (PNC), il a justifié sa décision par « le souci d’éviter le trouble à l’ordre public ».
Depuis, la salle de plénières de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu est restée quadrillée par des policiers.
Kléber Kungu

lundi 6 février 2012

Le dossier extension ISP Mbanza-Ngungu à Luozi à l’ordre du jour


Rencontre délégation Sodema-DG ISP/ Mbanza-Ngungu
Le dossier extension ISP Mbanza-Ngungu à Luozi à l’ordre du jour
Une délégation de la Sodema (Solidarité pour le développement du Manianga) a rencontré le mercredi 1er février le professeur abbé Pierre Ntiama Nsiku, directeur général de l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Mbanza-Ngungu. Au menu de leur entretien, le dossier de l’ouverture de l’extension de l’ISP/Mbanza-Ngungu à Luozi. « Je ferai tout ce qui est à mon pouvoir pour réaliser l’installation de l’extension de l’ISP/Mbanza-Ngungu à Luozi », telle est l’assurance ferme que le directeur général de cette institution de l'enseignement supérieur et universitaire a donnée à la délégation de la Sodema.
Conduite par Dieudonné Bifumanu Nsompi, président du Comité de gestion de la Sodema, une délégation de cette ASBL, composée de son secrétaire général, le professeur Mbelolo ya Mpiku et de son secrétaire général adjoint, Kléber Kungu, s’est déplacée au Grand séminaire de Mayidi, à une vingtaine de kilomètres de la cité de Kisantu, pour rencontrer le directeur général de l’ISP Mbanza-Ngungu, qui y était en repos.
En présentant la situation de l’enseignement secondaire dans l’espace manianga, le président de la Sodema a déploré l’état déplorable de son niveau car, a-t-il relevé, la plupart des enseignants dans les écoles secondaires sont des diplômés d’Etat. « C’est inacceptable qu’un diplômé d’Eta enseigne dans une école secondaire », a déploré Dieudonné Bifumanu.
L’installation de l’extension de l’ISP Mbanza-Ngungu à Luozi, chef-lieu du territoire du même nom, a-t-il estimé, est la solution à ce problème crucial, car cette institution va former des enseignants qualifiés.
Faisant un rappel du parcours de ce dossier qui tarde à se concrétiser, le numéro un de la Sodema est revenu sur toutes les démarches déjà entreprises par lui. De la mission envoyée à Luozi pour les études de faisabilité au contact pris avec le Conseil des ISP qui, saisi de ce dossier, n’a trouvé aucun inconvénient à réaliser ce projet, en passant par toute la correspondance échangée à ce sujet, tout semblait en faveur de ce dossier.
Mais plus les jours passent, plus la concrétisation du projet s’éloignait. « Mais où est le blocage ? », s’est interrogé le président de la Sodema, qui va répondre à sa question : « C’est à l’ISP Mbanza-Ngungu ». Dans la foulée, il a évoqué les raisons, évoquées par les autorités académiques de cette institution, qui seraient à la base de ce blocage : la plupart des étudiants de Mbanza-Ngungu étant originaires de Luozi, permettre l’ouverture d’une extension de l’ISP Mbanza-Ngungu à Luozi le dépeuplerait.

La majorité des étudiants de l’ISP/Mbanza-Ngungu ne vient pas de Luozi
La délégation de la Sodema a d’un revers de la main, balayé cet argument peu solide. Elle a démontré que c’est fort aberrant d’alléguer cette raison, car il est clair que Luozi est loin de fournir la majorité des étudiants de l’ISP Mbanza-Ngungu. Bien des étudiants de cette institution ont des parents ailleurs qu’à Luozi, notamment dans les centres urbains et ville) de la province du Bas-Congo (Matadi, Kimpese, Boma, Muanda, Tshela, Kisantu et Mbanza-Ngungu).
Il y a une autre réalité : l’espace manianga ne se limite pas au seul territoire de Luozi. Beaucoup de Manianga ont émigré à la rive gauche du fleuve Congo. Conséquence : il y a plus de Manianga de la diaspora que du terroir de ce côté.
Enfin, les deux parties se sont accordées sur le fait que l’ISP Mbanza-Ngungu n’a pas droit de créer un autre ISP à Luozi, mais y ouvrir une extension est faisable. C’est ce qui va être fait les jours à venir.
Le directeur général de l’ISP Mbanza-Ngungu, l’abbé Pierre Ntiama Nsiku, n’a pas été avare de félicitations et de remerciements à l’endroit de la délégation de la Sodema pour la visite, mais surtout pour son souci du développement en matière d’éducation de l’espace manianga.
Au sujet du dossier de l’ouverture à Luozi d’une extension de l’ISP Mbanza-Ngungu, son DG a rassuré ses interlocuteurs qu’il ferait tout ce qui est à son pouvoir pour réaliser l’ouverture de l’extension de l’ISP/Mbanza-Ngungu à Luozi. « Je prends à cœur ce dossier qui est pour moi une priorité », a-t-il rassuré. Toutefois, il a émis sa crainte de voir une dispersion avec les autres institutions de la place en ouvrant cette extension.
Il a en outre mis en exergue la mission d’un ISP qui est celle de constituer une « pépinière des formateurs des autres. »

La Sodema expliquée au DG
Quelques instants auparavant, en guise d’entrée en matière, le président de la Sodema a expliqué la Sodema à son interlocuteur après avoir été introduit par le secrétaire général, le professeur Mbelolo ya Mpiku. De la naissance de la Sodema en 1996 avec feu professeur Ferdinand Ngoma Ngambu comme président à l’ouverture de la ligne Kinshasa-Luozi par le bus Stuc (Société des transports urbains au Congo) en passant par ce qu’il a toujours appelé deux stratégies de développement (le mariage agricole et l’opération arbres fruitiers), l’abbé Pierre Ntiama Nsiku a compris en quelques minutes ce que c’est la Sodema.
La remise d’un dossier contenant le dépliant et les deux stratégies à l’abbé Pierre Ntiama Nsiku par le président de la Sodema a cimenté cette explication.
En réaction à cela, le directeur général de l’ISP/Mbanza-Ngungu a encouragé ses interlocuteurs à se prendre en charge et à sensibiliser la population à cultiver cette culture, tout en appelant à l’unité des Manianga. « Il n’y aucun peuple qui s’est pris en charge sans une vie associative. Les préoccupations de la Sodema doivent être celles d’un homme intelligent. Nous devons nous prendre en charge. Le préalable, c’est l’éducation. J’adhère à la vision de la Sodema. Nous devons être unis pour commencer à conscientiser la population », s’est engagé cet ancien finaliste de l’Institut Nduenga (école secondaire de Luozi). Quant à l’ouverture de la ligne STUC Kinshasa-Luozi, l’abbé Pierre Ntiama Nsiku s’est exprimé en ces termes : « Je suis très content, plus que contenrt du bus pour le désenclavement du Manianga. »
Sur la promesse de se revoir dans le meilleur délai à Mbanza-Ngungu pour finaliser ce dossier, le temps que le numéro un de l’ISP Mbanza-Ngungu en fasse rapport à qui de droit, que les deux parties se sont séparées.
Kléber Kungu

Les entreprises commerciales doivent plus de 63 milliards de FC d’encours 2011


Rencontre Portefeuille-entreprises commerciales
Les entreprises commerciales doivent plus de 63 milliards de FC d’encours 2011
Le directeur de cabinet du ministre du Portefeuille, représentant la ministre Jeannine Mabunda a rappelé aux mandataires des entreprises commerciales leurs dettes fiscales et parafiscales 2011 vis-à-vis du Trésor public au cours d’une rencontre organisée dans la salle de réunions de ce ministère le vendredi 3 février avec les entreprises commerciales. Pour le directeur général de la Direction générale des impôts (DGI), Dieudonné Lokadi Moga, les entreprises commerciales doivent à ce jour 63,397 milliards de FC de créances fiscales, dont plus de 24, 700 milliards de FC d’IPR et plus de 4 milliards d’ICA.
Au cours de cette rencontre organisée à l’attention des administrateurs délégués généraux (ADG), présidents de Conseil d’administration (PCA) et des directeurs financiers des entreprises commerciales, à laquelle ont pris part le Conseil supérieur du Portefeuille, le Directeur général de la DGI, la Directrice générale de la DGRAD (Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations), Jocelyne Swaleh, le directeur de cabinet de la ministre du Portefeuille, Faustin Mpako a rappelé aux mandataires de ces entreprises les engagements pris pour les amener à honorer « tous les droits attendus par le fisc dans un bref délai ».
Pour des raisons peut-être connues d’elles-mêmes, les entreprises pèchent beaucoup par le non-respect des engagements pris et le non-paiement de ce qu’elles doivent à l’Etat. Pour preuve, sur un total des encours de 2 185 300 534 FC au titre d’avances sur dividendes, seulement 823 000 000 FC ont été payés par les entreprises.
Aussi le ministre du Portefeuille, représenté par son directeur de cabinet, s’est associé les directeurs généraux de la DGI et de la DGRAD. Ceuxi-ci ont eu la mission de présenter la situation des arriérés des encours 2011.
La rencontre du vendredi 3 février avait pour objectif de permettre aux régies financières de recouvrer les droits de l’Etat sur les encours des paiements de l’exercice 2011 tel que cela a été décidé au cours de la réunion de concertation du 14 janvier 2012.
Le DG de la DGI a également rappelé aux mandataires la situation de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dont l’application a soulevé plus de problèmes que de solutions en faveur de l’Etat.
A ce sujet, il a mis en garde les mandataires sur le fait que sa régie ne pourrait plus tolérer d’accepter le même comportement observé avec l’impôt sur le chiffre d’affaires (ICA). « Plus de raison qu’on ait des arriérés », a-t-il tranché.
Dans une méthode pédagogique, il a expliqué qu’il existe à ce jour deux sortes d’entreprises commerciales : les entreprises de prestation des services (qui constitue la majorité) et celles de livraison de biens en l’occurrence la Snel et la Régideso. Ici, dans le concret, l’eau et l’électricité ont assimilées à la prestation de services, a-t-il déclaré.
Pour la première catégorie, il est demandé aux mandataires des entreprises de la première catégorie de séparer la part de l’entreprise avec celle de l’Etat lors du recouvrement des factures. Ce qui implique le paiement immédiat à l’Etat son dû. « Plus de raisons d’enregistrer des arriérés », a prévenu Dieudonné Lokadi Moga. Il en est de même pour la SNEL et la Régideso.
« Pour que la TVA marche, il faut que les entreprises puissent s’inscrire dans la logique de l’application des dispositions légales », a-t-il déclaré, tout en les invitant à respecter le délai légal de paiement de ce qu’elles doivent au Trésor public. « Nous insistons sur cette obligation : tous les mandataires doivent respecter les impôts », a-t-il ajouté.

Délai du 15 février
Il a démontré que la TVA est d’être en charge des entreprises ; elles ne sont que des collecteurs et, par conséquent, elles sont obligées de la verser au Trésor public.
Pour ce qui est la TVA collectée en janvier, le DG de la DGI a rappelé qu’elle doit être versée au plus tard le 15 février. Le non-versement à l’échéance, l’Etat perdra.
Le numéro un de la DGI a promis d’appliquer la rigueur dans l’application de la TVA. « Nous serons très rigoureux car si nous sommes tolérants, l’Etat va perdre », a-t-il prévenu.
Il a insisté sur deux enjeux importants de la TVA. D’abord « La TVA est un mécanisme totalement en votre faveur car elle ne vient pas surcharger, mais elle sert à diminuer le coût des entreprises ». Ensuite, il a invité les entreprises à collaborer avec la DGI pour lutter contre l’informel. « Lorsque vous travaillez avec un assujetti, les charges que vous supportez c’est 16% de moins. Mais lorsque vous l’achetez à un non assujetti, vous l’achetez 16% plus cher », a-t-il déclaré.
Quelle est la pénalité pour une entreprise qui paie la TVA en retard ? L’entreprise qui paie en retard même d’un jour paie 10% du montant à verser. Par conséquent, les entreprises sont obligées de payer le jour même de la déclaration.
Toutefois, il s’est réjoui du fait que depuis l’instauration de la TVA en janvier, la DGI a enregistré beaucoup de demandes d’assujettisement.

Mention très bien à l’Onatra et à la Sodimco
Moins bavarde que son collègue de la DGI, la DG de la DGRAD a tout simplement demandé aux mandataires concernés de s’acquitter de leurs créances. Au passage, elle a félicité l’Onatra et la Sodimco (Société de développement industriel et minier au Congo « qui s’acquittent de leur tâche et ne doivent rien à l’Etat ».
Du lundi 6 au mercredi 8 février, les entreprises commerciales concernées seront reçues par cinq équipes de travail constituées avec une plénière prévue au vendredi 10 février à 11 heures au ministère du Portefeuille.
Le message du Portefeuille, de la DGI et de la DGRAD a-t-il eu un écho favorable auprès des mandataires ? La réponse attendue dans quelques jours.
Kléber Kungu

vendredi 3 février 2012

La Céni pourra proposer un calendrier électoral réaménagé en mars

La Céni pourra proposer un calendrier électoral réaménagé en mars
Selon son vice-président, Jacques Djoli, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pourra proposer un calendrier électoral réaménagé au mois de mars, après le grand retard que l’ancien calendrier a connu à la suite de nombreux reports des résultats de la présidentielle, mais surtout des législatives.
Ce nouveau calendrier électoral réaménagé donnera la suite de l’ensemble du processus électoral. Jacques Djoli a précisé que la proposition d’un calendrier réaménagé devrait intervenir après une réunion d’évaluation entre la Céni et ses partenaires, prévue au cours de ce mois de février.
«Nous allons avoir l’évaluation lors de la deuxième quinzaine du mois de février avec les agents, les responsables locaux, partenaires et même les experts internationaux qui sont venus. [Il s’agira aussi de] réfléchir sur la suite du processus et envisager comment nous allons engager les élections locales, sénatoriales, des gouverneurs de province et même municipales. Et au mois de mars, nous pourrons proposer à la nation un nouveau calendrier», a déclaré le numéro deux de la Céni au cours de l’émission Parole aux auditeurs sur la radio Okapi, le mercredi 1er février.
La Céni espère, a-t-il poursuivi, ne pas avoir un calendrier trop serré et un mauvais climat politique et disposer de financement sérieux et avoir un minimum de consensus politique.
«Si, dès le départ, il y a des gens qui ne veulent pas aller aux élections, d’autres qui préparent la contestation et d’autres encore qui préparent la tricherie, il est difficile que dans ce contexte-là que la Ceni puisse travailler dans la sérénité», a expliqué Jacques Djoli.
Le calendrier actuel prévoit un processus électoral qui devait se prolonger jusqu’au 8 juillet 2013.
• Du 18 octobre au 21 novembre 2011 : Réception et traitement des candidatures pour la députation provinciale;
• Le 22 novembre 2011 : Publication de la liste provisoire des candidat à la députation provinciale;
• Du 23 novembre au 1er décembre 2011 : Recours et traitement des contentieux des candidatures;
• Du 02 décembre 2011 : Publication de la liste définitive des candidats des provinciaux;
• Du 20 décembre 2011 au 18 janvier 2012 : Impression et colisage des listes électorales:
• Du 05 décembre 2011 au 18 janvier 2012 : Commande et production bulletins de vote pour les élections des députés provinciaux;
• Du 18 janvier au 12 mars 2012 : Déploiement des bulletins de vote et listes électorats pour les élections provinciales aux sites de formation;
• Du 23 février au 23 mars 2012 : Campagne électorale pour les élections provinciales;
• Du 13 mars au 19 mars 2012 : Déploiement du matériel pou les élections provinciales des sites de formation aux centres de vote ;
• Du 20 mars au 24 mars : Formation des membres des bureaux de vote aux centres de vote et aménagement des bureaux de vote et de dépouillement;
• Le 25 mars 2012 : Pour des scrutins élections provinciales;
• Du 26 mars au 09 mai 2012 : Ramassage et compilation des résultats électoraux;
• Du 04 mai au 02 juillet 2012 : Cooptation des chefs coutumiers;
• Le 10 mai 2012 : Annonce des résultats provisoires des élections provinciales ;
• Du 11 mai au 12 juillet 2012 : Recours et examen du contentieux des résultats des élections provinciales par les cours d’Appel;
• Du 11 mai au 09 juin 2012 : Réception et traitement des candidatures pour les élections des sénateurs et des Gouverneurs et vice-gouverneurs;
• Du 26 mai au 29 juin 2012 : Installation des Assemblées provinciales;
• Du 11 juin au 19 juin 2012 : Recours et traitement des contentieux des candidatures;
• Le 20 juin 2012 : publication de la liste définitive de la liste des candidats sénateurs
• Du 1er au 03 juillet 2012 : Campagne électorale pour les élections des sénateurs;
• Le 04 juillet 2012 : Jour des scrutins : élections des sénateurs;
• Le 04 juillet 2012 : Annonce des résultats des élections des sénateurs;
• Du 05 juillet au 05 septembre 2012 : Recours et examens du contentieux des résultats des élections des sénateurs par la Cour suprême de justice;
• Le 06 septembre 2012 : Proclamation des résultats définitifs des élections des sénateurs par la Cour suprême de justice;
• Le 06 juillet 2012 : Publication de la liste définitive des candidats gouverneur et vice-gouverneurs;
• Du 17 juillet au 19 juillet 2012 : Campagne électorale pour les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs;
• Le 21 juillet 2012 : jour des scrutins : Elections des gouverneurs et vice-gouverneurs;
• Le 21 juillet 2012 : Annonce des résultats provisoires des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs ;
• Du 22 juillet au 31 juillet 2012 : Recours et examen du contentieux des résultats des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs par les Cours d’appel;
• Le 1er août 2012 : Proclamation des résultats définitifs des Gouverneurs et vice-gouverneurs par les Cours d’Appel;
• Le 04 août 2012 : Investiture des gouverneurs et vice-gouverneurs par le Président de la République;
• Du 1er septembre au 05 octobre 2012 : Réception et traitement des candidatures pour les élections locales directes (conseillers de secteur et chefferie et municipaux);
• Le 06 octobre 2012 : Publication de la liste provisoire des candidats conseillers de secteur et de chefferies et municipaux ;
• Du 07 octobre au 15 octobre 2012 : Recours et traitement des contentieux des candidatures
• Le 16 octobre 2012 : publication de la liste définitive des candidats élections locales directes (conseillers de secteur et chefferie et municipaux).
• Du 20 décembre 2011 au 18 janvier 2013 : Impression et colisage des listes électorales;
• Du 17octobre au 30 novembre 2012 : commande et production des bulletins de vote pour les élections locales directes ;
• Du 30 novembre 2012 au 23 janvier 2013 : Déploiement des bulletins de vote et listes électorales pour les élections locales aux sites de formation ;
• Du 20 janvier au 03 février 2013 : Campagne électorale pour les élections locales directes (conseillers de secteur et chefferie et municipaux);
• Du 24 janvier au 30 janvier 2013 : Déploiement du matériel pour les élections locales des sites de formation aux centres de vote;
• Du 32 janvier au 04 février 2013 : Formation des membres des bureaux de vote aux centres de vote et aménagement des bureaux de vote et de dépouillement
• Le 05 février 2013 : Jour des scrutins élections loca¬les directes (conseillers de secteur et chefferie muni¬cipaux)
• Le 06 février au 7 mars 2013 : Ramassage et compilation des résultats électoraux;
• Le 08 mars 2013 : Annonce des résultats provisoires des élections locales directes (conseillers de secteur et chefferie et municipaux),
• Du 09 mars au 10 mai 2013 : Recours et examen du contentieux des résultats des éjections locales directes par les Tribunaux de grande instance et Tribunaux de paix;
• Du 09 mars au 06 avril 2013 : Réception et traitement des candidatures pour les élections locales indirectes (conseillers urbains, chefs de secteur, bourgmestres et maires);
• Le 07 avril 2013 : Publication de la liste provisoire des candidats conseillers urbains, chefs de secteur, bourgmestres et maires);
• Du 08 au 16 avril 2013 : Recours et traitement des contentieux des candidatures;
• Le 17 avril 2013 : Publication de la liste définitive des candidats conseillers urbains, chefs de secteur, bourgmestres et maires;
• Du 24 mars au 27 avril 2013 : Installation des conseillers de secteur et des conseils municipaux;
• Du 27 au 29 avril 2013 : Campagne électorale pour les élections des conseillers urbains, chefs de secteur, bourgmestres ;
• Le 1er mai 2013 : Jour des scrutins indirects: élections des conseillers urbains, chefs de secteur et bourgmes¬tres;
• Le 1er mai 2013 : Annonce des résultats provisoires des élections des conseillers urbains, Chefs de secteur et Bourgmestres;
• Du 02 mai au 11 mai 2013 : Recours et examen du contentieux des résultats des élections des Chefs de secteur, Bourgmestres;
• Du 02 mai au 03 juillet 2013 : Recours et examen du contentieux des résultats des élections des conseillers urbains par les tribunaux de Grande instance;
• Le 12 mai 2013 : Proclamation des résultats définitifs des élections des chefs de secteur, bourgmestres;
• Le 04 juillet 2013 : Proclamation des résultats définitifs des élections des conseillers urbains;
• Le 22 mai 2013 : Investiture des chefs de secteur et des bourgmestres par les Gouverneurs de province;
• Du 17 mai au 20 juin 2013 : Installation des conseils urbains;
• Du 20 au 22 juillet 2013 : Campagne électorale pour les élections des maires;
• Le 24 juin 2013 : Jour des scrutins indirects : élections des maires
• Le 24 juin 2013 : Annonce des résultats provisoires des maires;
• Du 25 juin au 04 juillet 2013 : Recours et examen du contentieux des résultats des élections des maires;
• Le 05 juillet 2013 : Proclamation des résultats définitifs des élections des maires ;
• Le 08 juillet 2013 : Investiture des maires par les Gouverneurs de province.
Ce calendrier avait été rendu public le 30 avril 2011 par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Kléber Kungu

L’affrontement entre FARDC et gardes d’un député sortant fait 4 morts

Goma
L’affrontement entre FARDC et gardes d’un député sortant fait 4 morts
Quatre personnes ont péri à la suite des affrontements le jeudi 2 février entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la garde rapprochée du député sortant Dieudonné Bakungu Mitondeke à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à en croire une source basée à Goma. Des sources sur place indiquent que deux militaires, un policier qui assurait la garde du député et un autre venu avec les militaires...
Le jeudi 2 février, l’échange des tirs entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les éléments de la garde rapprochée du député sortant Dieudonné Bakungu Mitondeke, à Goma (Nord-Kivu), a fait quatre morts.
Des sources locales citées par notre source ont indiqué que deux militaires, un policier qui assurait la garde du député et un autre venu avec les militaires ont été tués. Plusieurs militaires des FARDC auraient également été blessés.
Tout serait parti, selon des témoins, lorsque des militaires FARDC auraient encerclé la résidence du député à 4 heures locales du matin pour y faire une perquisition. Une discussion se serait ensuivie entre les éléments de la garde rapprochée du député sortant et les militaires qui ont fini par échanger des tirs.
Les FARDC accusent Dieudonné Bakungu de détenir illégalement des armes et d’entretenir une milice privée. Le député sortant rejette toutes ces accusations.
Candidat aux législatives du 28 novembre 2011 dans la circonscription de Masisi au Nord-Kivu sous les couleurs de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, Dieudonné Bakungu Mitondeke attend d’être fixé sur son sort car les scrutins ont été annulés dans toute sa circonscription de Masisi, faute de compilation de résultats de plus de quatre-vingts centres de vote.
Kléber Kungu

Flambée du paludisme : plus de 17 000 cas enregistrés en un mois

Province Orientale
Flambée du paludisme : plus de 17 000 cas enregistrés en un mois
L’Inspection provinciale de la santé fait état de la persistance de l’épidémie du paludisme en Province Orientale. Cette province regorge d’un total de 17 736 cas dont 28 décès enregistré du 1er au 21 janvier 2012, en moins d’un mois. La zone de santé la plus touchée par l’épidémie est celle de Viadana qui a enregistré 1 107 cas dont quatre décès dans le district du Bas-Uele. Outre les cas de Viadana, 314 cas dont quatre décès ont été rapportés dans la zone de santé de Mongalu, en Ituri. Dans le district de la Tshopo, Basoko et Yahuma demeurent les deux zones de santé les plus particulièrement affectées : la première avec 218 cas dont quatre décès et la seconde avec 207 cas dont deux décès. L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) apporte un appui global à la zone de santé de Viadana, la plus touchée par le paludisme.
Le Comité de lutte contre les épidémies et les catastrophes naturelles a noté un total de 792 cas de cholera et 26 décès, soit une létalité de 3,3 %, dans les zones de santé de Tchomia, Gety, Lita et Bunia, dans le district de l’Ituri. Ces statistiques couvrent la période du 5 décembre 2011 au 27 janvier 2012. Tchomia reste la zone la plus touchée avec 599 cas dont 16 mortels. Gety a enregistré 152 cas et 9 décès et Bunia 26 cas sans décès.
Les acteurs humanitaires y recommandent entre autres mesures, l’intensification des activités de sensibilisation. Tchomia se trouve au bord du lac Albert avec beaucoup d’activités lacustres dont la pêche. Il y a des risques que le lac devienne un vecteur si des mesures appropriées ne sont pas prises. Les humanitaires interviennent dans la prise en charge de cas, la surveillance épidémiologique, l’approvisionnement en médicaments essentiels, ainsi que dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement.
La RDC est actuellement confrontée à la résurgence de nombreuses maladies ou épidémies jadis éradiquées, notamment la poliomyélite, le choléra et la rougeole.
Kléber Kungu

Les humanitaires en quête de 718 millions de dollars

Lancement du Plan d’action humanitaire 2012 en RDC
Les humanitaires en quête de 718 millions de dollars
La communauté humanitaire en République Démocratique du Congo (RDC) a lancé mercredi 1er février un appel de 718 millions de dollars américains pour apporter l’assistance d’urgence en 2012 à des centaines de milliers de Congolais qui ont urgemment besoin d’abris, d’eau potable, de nourriture, de soins de santé primaire, ainsi que de protection.
Pour parvenir à secourir des centaines de milliers de Congolais qui ont besoin de l’aide, les acteurs humanitaires cherchent 718 millions de dollars américains. De Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, le coordonnateur humanitaire, Fidèle Sarassoro, a lancé le cri d’alarme. “ Des centaines de milliers de Congolaises et de Congolais se tournent aujourd’hui vers la communauté internationale afin d’obtenir une aide urgente pour pouvoir se nourrir, boire de l’eau potable, et faire face aux autres besoins essentiels en termes de santé, de protection, ou encore d’éducation, mais également pour retrouver l’espoir qui leur permettra de reconstruire leurs vies dans la dignité”, a déclaré lors de la cérémonie du lancement du Plan d’action humanitaire 2012, selon un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).
Le Plan d’action humanitaire (PAH) 2012 de la RDC représente la stratégie commune des organisations humanitaires, notamment les agences des Nations unies et les organisations non gouvernementales, pour répondre de manière coordonnée aux nombreux besoins humanitaires des populations et redonner espoir aux familles et communautés dont les vies et les moyens de subsistance ont été affectés par des conflits, des épidémies, des catastrophes naturelles, ainsi que par l’indisponibilité des services sociaux de base, ajoute la même source.

En 2011, plus de 7 millions de personnes bénéficiaires
En 2011, la mobilisation des acteurs humanitaires et la générosité des bailleurs ont rendu possible une importante réponse aux différents défis humanitaires. Malgré les contraintes, notamment d’ordre sécuritaire et logistique, plus de 7 millions de personnes ont bénéficié de soins sanitaires – y compris contre le cholera ; plus de 200 000 enfants dans les zones de conflits ont eu accès à l’éducation ; plus de 2 millions de personnes ont accédé à l’eau potable et plus de 500 000 personnes – essentiellement en milieu rural – ont été appuyées dans la production alimentaire.
Cette année, l’appel de fonds intervient dans un contexte économique et financier difficile. Les acteurs humanitaires espèrent que cela n’aura pas d’effet significatif sur le financement de l’action humanitaire au risque d’exposer des millions de vies humaines.
«Nous avons urgemment besoin du soutien continu des personnes et des gouvernements du monde pour aider ceux qui sont désespérément dans le besoin», avait déclaré Mme Valérie Amos, Coordonnatrice des secours d’urgence de l’Onu, lors du lancement en décembre dernier de l’appel global de 7,7 milliards de dollars américains pour 16 crises humanitaires urgentes, dont celle de la RDC.
Le PAH 2012 s’inscrit en complément des différents programmes de stabilisation et de développement en cours en RDC. Une meilleure coordination entre les activités humanitaires, de stabilisation et de développement éviterait aux acteurs humanitaires d’intervenir dans des urgences liées aux problèmes chroniques ou structurels, tout en empêchant les communautés en situation de sortie de crise de replonger dans l’urgence.
En 2011, les acteurs humanitaires avaient lancé un appel de financement de 711.450.000 dollars américains pour 7,500 millions de bénéficiaires. Il a été exécuté dans un contexte politique particulier dû à l’organisation des élections dans plusieurs pays africains, notamment en RDC, en Angola, en Centrafrique, en Ouganda, et au référendum au Sud-Soudan.
Mais au 27 septembre 2011, 54% seulement de ce montant ont été mobilisés, rendant difficile la réalisation des objectifs des acteurs humanitaires, ainsi que la vie des centaines de milliers de bénéficiaires.
Kléber Kungu

Crash d’un Antonov 28 de la compagnie Tracep Congo : deux survivants

Province du Maniema
Crash d’un Antonov 28 de la compagnie Tracep Congo : deux survivants
Un Antonov 28 appartenant à la compagnie aérienne Tracep Congo de Bukavu s’est écrasé, le lundi 30 janvier, à10 Km à vol d’oiseau de Namoya dans la province du Maniema, peu avant son atterrissage.
L’Antonov 28 de la compagnie congolaise de transport de fret avait décollé lundi matin 30 janvier 2012 avec cinq personnes à bord de l’aéroport de Bukavu – Kavumu dans la province du Sud-Kivu en direction de Namoya, avant de s’écraser dans la forêt à une dizaine de kilomètres de son point d’arrivée.
Selon un responsable de l’aéroport de Bukavu, le pilote russe et son copilote indien ont trouvé la mort dans le crash, ainsi qu’un passager, un autre membre d’équipage et une passagère sont sortis indemnes de l’accident.
Aucun détail sur les raisons de l’accident n’a été avancé, des responsables provinciaux ayant simplement mentionné le mauvais temps qui a prévalu sur la région.
Le ministre provincial des Transports et Voies de communication du Sud-Kivu, Laban Kyalangalilwa, a confirmé, ce mardi, le crash de cet avion affrété par une agence de la place, Agefreco: «Il n’y a plus de doute. L’avion a connu un accident. Il y a eu un crash, qui a fait que l’avion est tombé dans la forêt de Namoya.»
Selon le ministre provincial des Transports et Voies de communication, les mauvaises conditions atmosphériques seraient à la base de cet accident. «Il y a un autre avion que nous avons envoyé pour faire le survol de l’espace concerné. Et je crois quand il sera de retour, il pourra nous donner beaucoup plus de précisions», a-t-il ajouté.
En l’espace de 6 mois, la compagnie Tracep Congo a connu deux accidents d’avion. Un autre Antonov appartenant à la même compagnie avait fait un crash, il y a six mois, dans le parc national de Kahuzi Biega. Tous les membres d’équipage avaient péri.
Comme plusieurs autres compagnies aériennes de la RDC, Tracep Congo figure sur la liste noire de l’Union européenne, les accusations allant de l’absence de vérification des licences de pilotes au manque de rigueur dans l’entretien d’un parc aérien généralement trop vieux. Tracep Congo avait déjà perdu un avion il y a deux ans, causant la mort de ses deux pilotes. Le dernier crash important en RDC remonte à juillet 2011, quand un Boeing 727 de la compagnie privée Hewa Bora Airways s’était écrasé près de l’aéroport de Kisangani, faisant 83 morts dont 79 passagers.
En 2011, 25 catastrophes aériennes avaient été dénombrées dans lesquelles 497 passagers et membres d’équipage avaient trouvé la mort, soit une victime pour 7,1 millions de personnes transportées, ce qui en faisait l’année la plus sûre du transport aérien.
Kléber Kungu

Le Burundi, la RDC et le Rwanda relancent les activités de l’IRAZ

Goma/Nord-Kivu
Le Burundi, la RDC et le Rwanda relancent les activités de l’IRAZ
Les ministres de l’Agriculture et de l'Elevage de du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC), trois pays de la Communauté économique des pays des Grands lacs (CEPGL) réunis à Goma, chef-lieu de la province du Nord- Kivu, ont convenu de relancer les activités de l’Institut de recherche agronomique et zootechnique (Iraz).
Réunis à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les ministres de l’Agriculture et de l’Elevage du Burundi, Odette Kayitesi, du Rwanda, Agnès Karibata et de la RDC, Norbert Basengezi Katintina, ont convenu de relancer les activités de l’Institut de recherche agronomique et zootechnique(Iraz) dont le siège se trouve à Gitega au centre du Burundi, selon le site www.echos-grandslacs.info.
L’Iraz est une institution régionale de recherche agronomique et zootechnique dans les 3 pays de la CEPGL a entre autres missions, la mobilisation des fonds, la coordination régionale, la supervision, le suivi et l’encadrement de la recherche agronomique et zootechnique.
Les activités de cet institut de recherche viennent de passer près d’une quinzaine d’années de léthargie due notamment à la récurrence des conflits internes de ces dernières années. Cette situation a conduit les Etats membres de ne plus honorer leurs engagements financiers vis-à-vis de l’Institut. Conséquence : aujourd’hui, l’Iraz est incapable de s’acquitter convenablement de ses missions.
Malgré cette léthargie, le gouvernement burundais a empêché l’Iraz de pas sombrer corps et biens. Aussi a-t-il mis en place et financé une structure dite « provisoire », ainsi qu’à quelques bailleurs de fonds. Pendant cette période, l’IRAZ était limité à mener des recherches au niveau national et ne pouvait s’impliquer dans des recherches aux dimensions régionales ; c’est ainsi que le
Les 3 Etats membres de la CEPGL se sont par conséquent engagés à respecter la libération des contributions au budget de l’Iraz. L’engagement des pays s’est résumé en trois points :
« Il faut que les pays soient réguliers dans la contribution conformément aux statuts de l’Iraz et aux engagements des pays, que des assemblées générales se tiennent régulièrement conformément à ces statuts et qu’il y ait des engagements du personnel de l’Iraz », a déclaré la ministre burundaise de l’Agriculture et de l’Elevage et en même temps présidente de l’Assemblée générale.
Au sujet du personnel de l’Iraz, les 3 pays ont convenu d’en réduire l’effectif. La présidente de l’Assemblée générale a promis que cela se ferait dans la transparence.
En outre, il a été convenu, au cours de cette rencontre, que les activités de l’Iraz soient orientées vers la coordination des instituts de recherche nationaux des pays membres.
L’Iraz, comme institut de recherche, est appelé à faire face aux maladies des produits agricoles comme la mosaïque africaine, une maladie qui attaque le manioc, le café, le bananier ; la grippe aviaire, le charbon et d’autres maladies qui attaquent les animaux.
Faire revivre les activités de l’Iraz est une chose, tenir allumer la flamme des instituts de recherche de chaque pays, en est une autre. A quoi servirait Iraz si chaque pays ne se met pas à activer les activités de son institut de recherche ? A ce sujet, nous craignons que les choses n’aillent pas comme nous le souhaitons.
Kléber Kungu