samedi 25 février 2012

Près de 70 prisonniers s’évadent de la prison de Kabinda

Kasaï-Oriental
Près de 70 prisonniers s’évadent de la prison de Kabinda
Près de 70 prisonniers se sont évadés de la prison centrale de Kabinda à 150 Km de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental, dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 février. Une forte pluie qui s’est abattue sur la cité de Kabinda cette nuit-là aurait favorisé cette évasion massive. La police dit avoir récupérer un fugitif, tandis qu’un autre serait revenu de lui-même. Cette évasion massive crée des inquiétudes au sein de la population locale.
Plusieurs sources concordantes, dont le commissaire de district de Kabinda, citées par Radio Okapi, ont affirmé que 65 de 69 prisonniers se sont évadés de la prison centrale de Kabinda ; parmi eux, 23 condamnés.
L’évasion a été favorisée par deux complices : un trou creusé dans le mur et la forte pluie. Grâce à un trou sur l’un des murs de la prison qu’ils ont trouvé la voie de l’extérieur, les prisonniers ont fui aidés par la forte pluie qui s’abattait sur la cité de Kabinda. Les éléments de police commis à la garde de la prison n’ont pas pu s’en apercevoir.
Parmi les évadés, il y a un grand nombre de condamnés qui l’ont été pour des cas de viol, meurtre, coups et blessures volontaires et association des malfaiteurs. C’est entre autres tous ces malfrats qui se trouvent à l’air libre. Par conséquent, c’est l’inquiétude qui s’installe chez la population.
Largués sur les trousses de ces malfrats, les éléments de la police n’a pu rattraper jusqu’à l’après-midi du dimanche 20 février, que d’un seul prisonnier; un autre lui, serait rentré de lui même à la prison.
La prison centrale de Kabinda est la plus ancienne du Kasaï-Oriental et parmi les vieilles prisons renommées de la RDC. Ses infrastructures sont, à ce jour, très délabrées. Plusieurs fois, les organisations des droits humains, comme Fraternité internationale des prisons, ont dénoncé les conditions de détention difficiles et surtout l’état santé précaire des détenus dans cette maison carcérale.
La plupart des prisons congolaises sont dans un état piteux. Par conséquent, l’évasion des populations carcérales est récurrente dans la plupart de ces prisons.

De la prison de Kangbayi au Nord-Kivu à la prison de Kasapa
Au mois d’août 2011, la prison de Kangbayi, située dans la ville de Beni, a connu une évasion de ses prisons, dont des militaires des FARDC déserteurs et démobilisés. Cette prsion avait enregistré soixante prisonniers évadés au cours de six premiers mois, dont des condamnés à la peine capitale, d’autres à des peines de plus de 10 ans de prison pour notamment des crimes de viol.
Au mois de juin 2010, tous les prisonniers de la prison de Lusambo dans le district du Sankuru, en Province du Kasaï-Oriental, se sont évadés et un élément de la police commis à la garde de cette prison avait été reconnu coupable à l’issue d’une enquête. Celui-ci aurait bénéficié de la protection de sa hiérarchie qui l’avait muté ailleurs.
Une fois à l’air libre, les prisonniers évadés se mettent à menacer de se venger contre notamment les victimes des forfaits pour lesquels ils ont été condamnés, les personnes qui ont témoigné contre eux au cours du procès en audience foraine au terme duquel ils avaient été condamnés, certaines personnes qui avaient facilité leur arrestation.
Mais la plus spectaculaire évasion reste celle de la prison de Kasapa à Lubumbashi au cours de laquelle neuf cent soixante-trois détenus s’y sont évadés, mercredi 7 septembre 2011 dans la matinée. Cent soixante-trois d’entre eux avaient été repris par la police plus tard dans la journée, tandis que deux personnes avaient été tuées et deux autres blessées au cours de l’évasion.
Au cours de cette évasion, qui aurait bénéficié de la complicité du personnel carcéral, un minibus était entré dans la prison entre 10h 30 et 10h40, d’où étaient sortis des personnes cagoulées et armées qui s’étaient mises toute suite à tirer sur le poste de la garde.
Les assaillants ont tout détruit sur leur passage et sont allés au pavillon où était gardé l’ancien chef Maï-Maï, Gédeon, pour l’extraire. Ils ont aussi libéré une dame détenue dans un autre local et demandé ensuite à tous les autres détenus de sortir de cette prison où étaient détenus 1200 prisonniers.
Dans la plupart des cas, les autorités policières te carcérales n’ont jamais réussi à retrouver les évadés qui continuent de se promener dans la nature et qui se réjouissent d’avoir repris leur sale boulot, au grand dam des populations civiles qui paient le lourd tribut de l’incurie qui caractérise le monde carcéral dont le nombre d’évader ne fait que s’allonger avec l’évasion des prisonniers de la prison de Kabinda
Kléber Kungu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire