jeudi 30 août 2012

Le n°3 de la LRA tué sur le territoire centrafricain

Traque contre les hommes de Joseph Kony Le n°3 de la LRA tué sur le territoire centrafricain Le numéro 3 de l’armée de la résistance du Seigneur (LRA, Lord’s Resistance Army), Dominic Ongwen, l’un des lieutenants de Joseph Kony, a été tué dans la forêt en territoire centrafricain par l’armée ougandaise, au cours d’un accrochage survenu le 27 août. Le communiqué publié à ce sujet ne précise pas le lieu exact de l’affrontement, mais il annonce que l’un des principaux adjoints de Joseph Kony, le n° 3, a été tué ainsi qu’un autre rebelle. Des armes et quelques équipements de cette faction rebelle ont été saisis par les troupes loyales ougandaises au cours des affrontements, ajoute le communiqué sans beaucoup de précision. Dominic Ongwen, considéré comme le chef de la stratégie militaire de la LRA, avait été enlevé par cette rébellion quand il n’était qu’un jeune garçon. Il est ensuite devenu l'un des commandants les plus redoutés de la rébellion de Joseph Kony. Le communiqué ajoute que le rebelle tué était, de son vivant, l’un des 3 commandants de l’Armée de la résistance du Seigneur longtemps recherchés par la Cour pénale internationale (CPI), pour de nombreux chefs d’accusations dont le crime contre l’humanité. De nombreuses traques menées contre cette rébellion l’ont poussée à adopter une certaine stratégie : la LRA s'est divisée en petits groupes selon la volonté de son chef Joseph Kony. Ce dernier se cacherait actuellement dans les zones frontalières entre le Sud-Soudan et la République démocratique du Congo et quelquefois en République centrafricaine. C’est en petits groupes que les rebelles de la LRA opèrent désormais, une stratégie qui paie bien, car, aujourd’hui, bien que numériquement réduits, les hommes de l’Ougandais Joseph Kony disposent encore d’un pouvoir de nuisance fort remarquable. Depuis plus de 25 ans, elle mène une insurrection contre le gouvernement ougandais. Elle est tristement célèbre pour ses exactions commises sur des civils, notamment, les viols, les amputations des membres, les enlèvements d’enfants pour les utiliser comme esclaves sexuels et comme leurs porteurs. Capture du numéro 4 Le 12 mai dernier, L’armée pour la résistance du Seigneur (LRA) a enregistré un autre coup sérieux. Caesar Acellam, proche collaborateur du leader de Joseph Kony, avait été arrêté par l’armée ougandaise à la frontière entre la République centrafricaine (RCA) et la République démocratique du Congo. Cesar Acellam est le plus haut responsable de la LRA fait prisonnier à ce jour. Il en est le n°4 juste derrière ses trois principaux chefs, Joseph Kony, Okot Odhiambo et Dominic Ongwen, tous recherchés par la Cour pénale internationale (CPI). La capture Caesar Acellam était intervenue après un bref échange de tirs entre des soldats ougandais et des rebelles de la LRA, une secte politico-religieuse ougandaise, dont le chef, Joseph Kony, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI). Cependant, ce dernier a toujours réussi jusqu'à présent à s'échapper, se déplaçant en se cachant dans au moins trois pays de la région : la République centrafricaine, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo. Trois pays qui s'apprêtent d'ailleurs à rejoindre une coalition de quelque 5 000 soldats réunis par l'Union africaine pour épauler la centaine de conseillers militaires américains envoyés sur place depuis octobre 2011. Les Nations unies estiment que le chef charismatique de la LRA, Joseph Kony, contrairement à son habitude consistant à rester au même endroit un mois ou deux, aurait changé de stratégie en se déplaçant désormais chaque jour. Créée à la fin des années 80 dans le nord de l’Ouganda, la LRA est sinistrement connue pour ses enlèvements d’enfants, qu’elle transforme en combattants ou en esclaves, et pour ses mutilations de civils. Depuis qu’elle a été chassée d’Ouganda, elle opère depuis les autres pays de la région – Centrafrique, Soudan du Sud, Soudan, et République démocratique du Congo (RDC). Les forces ougandaises ne sont autorisées à intervenir ni RDC ni au Soudan. Force militaire de 5 000 hommes L’Union africaine (UA) avait mobilisé samedi 24 mars à Djouba, capitale du Sud-Soudan, une force militaire de 5000 hommes pour traquer le chef rebelle ougandais de la LRA, Joseph Kony. Cette force placée sous le commandement de l’Ouganda est composée des soldats ougandais, sud-soudanais, congolais et centrafricains. Une force qui, du reste, est soutenue par environ 100 soldats des forces spéciales américaines. Kléber Kungu

mercredi 29 août 2012

De nombreux civils en RDC massacrés, selon l’Onu

Le M23, les FDLR, le Raïa Mutomboki… au banc des accusés De nombreux civils en RDC massacrés, selon l’Onu L’Organisation des Nations unies continue à charger les groupes rebelles et autres groupes armés, les accusant d’avoir massacré de nombreux civils sur le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Au nombre desquels le M23, les FDLR, le Raïa Mutomboki. Des groupes armés rivaux pourraient avoir massacré des centaines de civils dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont déclaré des représentants de l'Onu mercredi 28 août. Le Haut Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies Navi Pillay, a déclaré que des allégations sur un massacre de centaines de personnes étaient en cours de vérification. Mais des enquêtes préliminaires donnent à penser, a-t-elle dit, qu'un nombre important de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées. "La pure violence de ces assassinats dépasse l'entendement", a-t-elle déclaré. Les violences se focalisent dans le Nord-Kivu, près de la frontière rwandaise, où des groupes rebelles ont attaqué des villages qu'ils considèrent comme soutenant leurs adversaires, alors que l'armée congolaise est aux prises avec un groupe mutin connu sous le nom de M23. "La détérioration des conditions de sécurité dans le Nord-Kivu, consécutive à la mutinerie du M23 et aux attaques impitoyables envers les civils, est extrêmement alarmante", a déclaré Roger Meece, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Le M23 est cité dans un rapport de l'Onu soulignant la montée des violences depuis le début du mois d'août avec le massacre systématique de la population dans des villages du nord-est du pays. Suite à quatre missions effectuées dans cette zone difficile d'accès et aux dizaines d'entretiens avec des victimes et des témoins, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme en RDC (BCNUDH) a documenté plus de 45 attaques d'environ 30 villes et villages depuis mai, dans les zones Ufamandu I et II du territoire de Masisi. Certaines de ces attaques auraient été menées par le groupe armé des Raïa Mutomboki et d'autres par les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), rebelles extrémistes hutu, parfois en coalition avec une milice Hutu baptisée Nyatura. Le bilan fait état de violations graves des droits de l'homme, dont des massacres de civils et des destructions et pillages d'habitations et de biens, ainsi que le déplacement massif de milliers de civils. Au Nord-Kivu, l'armée affronte depuis trois mois le Mouvement du 23 mars (M23), formé d'ex-rebelles intégrés dans l'armée congolaise en 2009 et qui se sont mutinés en mai dernier. Quelque 250 000 personnes ont fui les violents affrontements, concentrés près de la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda. Les FDLR sont principalement composées de Hutus, la plupart ayant fui le Rwanda en RDC après le renversement du gouvernement considéré comme responsable du massacre d'un million de Tutsis et d'opposants politiques en 1994. Raïa Mutomboki, composé largement de Tutsis congolais mais soutenu par des Rwandais selon le gouvernement de Kinshasa, affirme protéger la population locale en attaquant les Hutus que le groupe considère comme des étrangers. Kinshasa a rejeté ce mois-ci la proposition de pays voisins de former une force africaine pour répondre à cette insurrection, considérant que les insurgés ont le soutien de pays voisins comme le Rwanda et l'Ouganda, ce que nient les gouvernement mis en cause. Depuis le début de la rébellion en avril, qui a débouché sur la création du M23, on compte près d'un demi-million de personnes déplacées. Décidément, la RDC, avec ses innombrables milices et groupes armés qui écument sa partie orientale constitue un véritable vivier inépuisable de candidats potentiels à la Cour pénale internationale (CPI). Kléber Kungu

Paul Sadala alias Morgan, le tueur des okapis, blessé

Au cours des combats contre les FARDC Paul Sadala alias Morgan, le tueur des okapis, blessé Le chef milicien, Paul Sadala alias Morgan, le tueur des okapis, a été blessé par balles jeudi 23 août aux combats contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la localité de Pangoy, située à 120 km de Mambassa, au Sud de Bunia en Province Orientale. L’un de ses proches a été tué au cours de ces affrontements. La nouvelle de la blessure du chef des rebelles Simba est parvenue mardi à Mambassa où des sources proches de la victime indiquent qu’elle aurait été touchée au niveau de la cuisse. Selon des sources concordantes, Morgan a été touché au moment où il tentait de lancer l’assaut sur le village de Pangoy qui est actuellement sous contrôle des Forces armées de la RDC (FARDC). Celles-ci ne sont malheureusement pas parvenues à mettre la main sur ce bandit. La semaine dernière, les FARDC ont lancé l’opération de neutralisation du chef milicien Morgan et ses hommes dans le secteur de Pangoy. Lundi 27 août, les chefs coutumiers, les députés ainsi que la société civile avaient exprimé leur ras-le-bol au ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, devant la situation sécuritaire précaire qui prévaut en Ituri, en Province Orientale. Cependant, un accent particulier a été mis sur le territoire de Mambasa où plusieurs attaques des rebelles Simba de Morgan sont enregistrées contre les voyageurs. «Les Congolais de Mambasa, déplacés de guerre, n’ont reçu aucune assistance, aucune visite du gouvernement central, trois mois durant. Sont-ils moins Congolais que les autres?», s’était plaint Abdalah Pene Mbaka, député national de ce territoire. De son côté, le ministre Muyej avait assuré au cours de ses multiples consultations que le gouvernement Matata n’avait pas oublié l’Ituri. Fin juin, Morgan avait mené une expédition dans la réserve naturelle d’Epulu à Mambasa au cours de laquelle 15 okapis en captivité dans cette aire protégée ont été tués Et en juillet dernier, deux cents éléphants avaient également été tués. A cette occasion, plusieurs villageois avaient été pris en otage et qu’il avait amenés dans la forêt, promettant d’autres attaques contre la station d’Epulu. Les Maï-Maï Simba exigeaient 10 000 USD pour livrer Morgan Au début du mois d’août, les miliciens Maï-Maï Simba ont déclaré détenir depuis cinq jours Paul Sadala alias Morgan et qu’ils exigent le paiement de 10 000 dollars pour livrer aux Forces armées de la RDC (FARDC) ce chef milicien dont le groupe armé. L’on disait que le chef des rebelles Simba était détenu au quartier général des miliciens Maï-Maï Simba Nord-Kivu, après avoir été capturé après des exactions que ses hommes ont commises dans les localités de Kabasha et Lomo. Ils auraient tué quatre personnes dont trois brulées vives. Ses hommes auraient aussi violé dix femmes avant d’incendier les villages de Kabasha, Lomo, Mandimo et Libima-biele. Morgan a été finalement arrêté à Mabuo, village situé à 160 Km de Mangurejipa, dans le territoire de Lubero, après des affrontements ayant opposé ses hommes aux miliciens Maï-Maï Simba qui étaient conduits par un colonel rebelle dénommé Jean-Luc qui disait attendre que le gouvernement engage des négociations pour qu’il lui livre Morgan. Kléber Kungu

Fidele Sarassoro visite les déplacés du Katanga

Coordonnateur humanitaire Fidele Sarassoro visite les déplacés du Katanga Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), Fidèle Sarassoro, vient d’effectuer une visite de trois jours dans la province du Katanga pour visiter le nombre de personnes déplacées qui a augmenté de plus de 300% au cours des derniers mois, passant d’environ 50 000 en janvier à près de 170 000 en août 2012. Afin de mieux appréhender cette situation et ses conséquences, Fidèle Sarassoro s’est rendu successivement à Lubumbashi, Mitwaba, dans les sites de déplacés de Mpenge, dans le territoire de Mitwaba et de Mulange, territoire de Kalemie, et à Kalemie. Au cours de sa visite, il a échangé notamment avec les autorités locales, la communauté humanitaire et les personnes déplacées. « Au-delà des besoins humanitaires immenses notamment des personnes déplacées, la protection des populations civiles est une priorité», a reconnu Fidèle Sarassoro. En effet, l’insécurité persistante et les affrontements entre l’armée et les combattants Mai Mai au centre du Katanga continuent de provoquer des déplacements massifs. Ces combats ont causé la mort de nombreux civils ainsi que celle, le 21 août dernier à Kawama, territoire de Mitwaba, d’un travailleur humanitaire de l’organisation non-gouvernementale Action contre la pauvreté alors qu’il travaillait sur un projet d’assistance aux déplacés. Le Coordonnateur humanitaire a reconnu que « cette mort illustre de façon cruelle l’extrême insécurité dans laquelle les humanitaires doivent travailler et les conditions auxquelles les populations sont confrontées au quotidien », ajoutant qu’ils allaient appeler toutes les parties et les autorités congolaises à prendre les mesures urgentes nécessaires pour assurer la protection des civils à travers la province et créer les conditions nous permettant d’apporter l’aide dont les personnes les plus vulnérables ont besoin ». Dans le site de Mpenge, environ 900 ménages déplacés ont été enregistrés. Les familles, y compris des femmes enceintes et des enfants, arrivent démunies et exténuées après de longs jours de marche. Le site de Mulange, à 28 km de Kalemie, compte pour sa part 2 000 personnes déplacées, arrivées depuis mai 2012, pour certains après deux mois de marche. Malgré la mobilisation des humanitaires, les ressources disponibles sont largement insuffisantes face à l’augmentation des besoins et la détérioration de la situation. « Je salue la mobilisation des autorités provinciales du Katanga, ainsi que du gouvernement national, pour l’assistance humanitaire apportée pour alléger les souffrances des populations du centre du Katanga. Cependant, les besoins des milliers de personnes qui dépendent de l'aide humanitaire sont loin d'être couverts ; j'en appelle aussi à la générosité de tous les partenaires extérieurs de la RDC », a souligné M. Sarassoro. M. Sarassoro était accompagné par des représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), du Fonds des Nations unies pour l’enfance et du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires (Ocha), ainsi que de plusieurs ONG, à en croire un communiqué de presse de Ocha. Kléber Kungu

La RDC appelée à arrêter Sylvestre Mudacumura, le chef des FDLR

La CPI renouvelle sa demande La RDC appelée à arrêter Sylvestre Mudacumura, le chef des FDLR Le greffe de la Cour pénale internationale (CPI) demande au gouvernement congolais d’exécuter, dans le meilleur délai, le mandat d’arrêt lancé contre Sylvestre Mudacumura, le chef des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Celui-ci est poursuivi pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qu’il aurait commis en RDC entre 2009 et 2010. Les rebelles des FDLR sont actifs dans plusieurs localités de la partie orientale de la RDC, précisément au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, où ils commettent des exactions de tous genres, allant des viols, vols, pillages aux incendies des villages entiers et autres atrocités les plus odieuses. Le 13 juillet dernier, la Cour pénale internationale a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Sylvestre Mudacumura. Le chef de l’Unité de sensibilisation de la CPI en Ituri, Nicolas Kuyaku, affirme que la Cour a officiellement demandé au gouvernement congolais d’exécuter ce mandat au début du mois d’août. Sylvestre Mudacumura, né au Rwanda et âgé de 58 ans, a été cité parmi les personnes responsables des atrocités commises ces dernières années dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Il est suspecté d’avoir commis neuf crimes de guerre, notamment attaques contre la population civile, meurtres, mutilations, traitements cruels, viols, torture, destructions de biens, pillages, atteintes à la dignité humaine. Des crimes qu’il est soupçonné d’avoir commis entre le 20 janvier 2003 et fin septembre 2010, dans les deux Kivu. Après que les juges eurent débouté le 31 mai une première demande du procureur contre Sylvestre Mudacumura considérant qu'elle n'avait pas le niveau de spécificité requis, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) avait annoncé deux mois plus tard qu'il avait renouvelé sa demande d'un mandat d'arrêt contre le chef des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda. Cette nouvelle demande a fait suite à la décision des juges de la CPI de rejeter la demande antérieure. Un autre chef de guerre, Bosco Ntaganda, est, depuis août 2006, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis dans le territoire de l'Ituri, en Province Orientale, où les enfants mineurs avaient participé massivement à l'enrôlement forcé dans les Forces patriotiques pour la libération (FPLC). La CPI a délivré le 13 juillet un deuxième mandat d’arrêt contre lui. Le porte-parole de la CPI en RDC a récemment rappelé que «la prérogative d’arrêter un suspect ne revient pas à la Cour pénale internationale, mais plutôt à l’Etat partie». Dans le cas de Bosco Ntaganda, à la RDC. «En l’occurrence, [il appartient] à la RDC de l’arrêter et l’amener devant la Cour pénale internationale pour qu’il soit jugé», a-t-il souligné. Pour rappel, en août 2006, ladite Cour avait délivré un premier mandat d'arrêt contre Bosco, suite aux crimes commis, en demandant en même temps à Kinshasa de le livrer. Mais Le gouvernement congolais a refusé de le livrer, évoquant « sa contribution dans la signature de l'accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés de l'Est en 2009 ». Pour le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, intervenant sur RFI, les « chicaneries autour des poursuites à engager sans délai à l'encontre de M. Ntaganda sont de nature à infliger au Congo un remède pire que le mal ». Donc, pour le gouvernement congolais le choix était clair : la paix et la sécurité au Nord-Kivu passaient avant toute chose. Il a fallu attendre 3 ans plus tard. En avril dernier, alors que, cédant à la pression internationale, Kinshasa avait finalement décidé d’arrêter le général Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale, une mutinerie apparut parmi les troupes opérant au Kivu, et dirigées par des officiers tutsis liés au Rwanda. Kléber Kungu

Soixante policiers de la RVA formés en sûreté de l’aviation civile

Goma/Nord-Kivu Soixante policiers de la RVA formés en sûreté de l’aviation civile Soixante policiers œuvrant pour le compte de la Régie des voies aériennes (RVA) dans les aéroports de Goma au Nord-Kivu, de Bukavu au Sud-Kivu et de Kindu au Maniema viennent d’être outillés à partir de ce mardi 28 août en matière de sûreté de l’aviation civile internationale intitulée « 1, 2,3 base » conformément aux dispositions de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Une formation assurée par des experts de l’Autorité de l’aviation civile en RDC. A la clôture de la session assurée par des experts de l’Autorité de l’aviation civile en République démocratique du Congo, Symphorien Kahindo Muthethe Mundenga, ministre provincial de la Santé a, au nom du Gouverneur empêché, salué cette formation qui, selon lui, a pour finalité de placer les installations aéroportuaires sur les standards internationaux conformément à la révolution de la modernité prônée par le chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange. Il a ensuite recommandé aux lauréats la traduction en actes de la matière apprise au profit de la communauté bénéficiaire. Puis, le représentant de l’autorité provinciale a garanti l’accompagnement du gouvernement provincial du Nord-Kivu au processus de l’assainissement des installations aéroportuaires. Le commandant de la RVA-Goma, Gédéon Mangolopa Sikuli, s’est, pour sa part, dit convaincu qu’à l’issue de cette formation, les mouvements des personnes et des biens seront désormais réglementés sur base des normes internationales de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) auxquelles la RDC a adhéré. Cette formation de quinze jours, également élargie aux agents des compagnies aériennes ainsi qu’à ceux des services connexes, a été assurée par l’instructeur Ignace Kamona Kabuoko. Elle a essentiellement porté sur les matières telles que les réactions aux situations urgentes, le contrôle des déplacements des personnes et des véhicules dans les zones de sûreté, la garde des zones et des installations vulnérables, les méthodes de patrouilles et de la garde aux aéroports, l’inspection, le filtrage et la fouille des passagers et des bagages, l’escorte des personnes et des biens, la reconnaissance des armes et des explosifs, les méthodes de réaction aux situations d’urgence et enfin l’escorte des personnes et des expéditions. Les policiers formés ont assuré de mettre en application les connaissances acquises pour la sécurité des populations qui exploitent les installations aéroportuaires à Goma, à Kindu et à Bukavu. Kléber Kungu

lundi 27 août 2012

François Hollande participera au Sommet de la Francophonie à Kinshasa

Les verrous ont enfin sauté François Hollande participera au Sommet de la Francophonie à Kinshasa Plus de doute sur la venue à Kinshasa du président français François Hollande au 14ème sommet de la Francophonie. Il vient de lever le voile en annonçant lundi 27 août qu’il participerait au sommet en octobre de l'Organisation internationale de la Francophonie en République démocratique du Congo (RDC), soulignant sa volonté de "tout dire partout" en Afrique. Le voyage de François Hollande Kinshasa en octobre sera le tout premier voyage officiel en Afrique du président français, élu en mai. "Je me rendrai dans quelques semaines au sommet de la Francophonie à Kinshasa. J'y réaffirmerai que la Francophonie, ce n'est pas simplement une langue en partage mais aussi une communauté de principes et d'idéaux dont le rappel à chaque occasion est nécessaire, et notamment en RDC mais pas seulement là", a-t-il dit. "J'y rencontrerai l'opposition politique, les militants associatifs, la société civile. C'est le sens de la nouvelle politique africaine de la France : tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait", a-t-il affirmé. Plusieurs associations congolaises et françaises avaient mené plusieurs démarches pour demander à François Hollande de "ne pas se rendre" au sommet à Kinshasa, pour ne pas conforter, selon elles, le régime de Joseph Kabila élu en 2001 et réélu en 2011. Le principal parti d'opposition congolaise, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avait réclamé la délocalisation du sommet de la Francophonie, tandis qu'une association de Français d'origine congolaise a saisi la justice française pour tenter d'empêcher la tenue de la réunion. Verrous ont sauté Les verrous viennent donc de sauter dans ce qui constituait jusque-là un obstacle à la venue à Kinshasa de François Hollande. Les uns et les autres peuvent dormir sur leurs lauriers. Auparavant, François Hollande avait conditionné sa venue à Kinshas à des avancées concrètes en matière de démocratie et de respect des droits de l’Homme et notamment à une réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui garantirait la transparence des futures élections provinciales, ainsi qu'au jugement des « vrais coupables » dans l'affaire Floribert Chebeya. Les autorités congolaises ont assuré à la ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, lors de sa mission d’évaluation de quatre jours à Kinshasa à fin de juillet, que la Ceni serait restructurée dans les prochains mois. Et que le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, son président très contesté, ne serait pas reconduit. Joseph Kabila a été élu à la présidentielle de 2006, réélu en 2011, mais cette élection a été entachée d'irrégularités relevées par des missions d'observation nationales et étrangères. Le pays est en proie à des troubles, notamment dans la région orientale du Nord-Kivu, théâtre de violences déclenchées par la défection en mars de plusieurs centaines de soldats gouvernementaux qui ont rallié, sous le nom de M23, un général mutin, Bosco Ntaganda. Les combats qui opposent les rebelles du M23 et les forces congolaises ont déjà déplacé plus de 500.000 personnes près de la frontière avec le Rwanda, que l’Onu, la RDC ainsi que de nombreuses ONG ont régulièrement accusé de soutenir les insurgés. Kigali a nié des accusations de responsables de l'Onu selon lesquelles son armée a fourni de l'équipement et des troupes au M23. L'Ouganda a démenti des accusations similaires. La France, qui assure en août la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'Onu, a convoqué jeudi à New York une réunion ministérielle consacrée à la Syrie, centrée sur l'aspect humanitaire de la crise. Après s’être donné beaucoup de temps, question de faire pression sur Kinshasa, François Hollande vient de décider de se rendre à Kinshasa, capitale de la RDC, pays francophone le plus peuplé au monde, qui n'a jusqu'à présent jamais accueilli de sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Le 14ème sommet de Francophonie reste une rencontre de tous les enjeux tant pour la France que pour la RDC. Avoir fait plier François Hollande de se déplacer à Kinshasa pour assister au Sommet de la Francophonie est une grande victoire tant diplomatique que politique pour Kinshasa qui n’avait plus de sommeil à l’idée de voir la chaise de M. Hollande vide. Pour la France, la confiance suscitée dans les cœurs des Congolais avec la décision de son président de se rendre à Kinshasa, est un gage que la RDC continuera à évoluer tranquillement au sein du cercle francophone de plus en secoué par l’avancée envahissante de l’anglais. Paris a tout intérêt d’être aux côtés d’un partenaire qui, avec sa nombreuse population, est considéré comme un pays phare de la francophonie en Afrique centrale. C’est ce que le président français a compris En 2050, 80% des Francophones seront Africains, 700 millions de femmes et d'hommes, chacun comprend ici l'enjeu", a déclaré François Hollande, devant la Conférence des ambassadeurs, réunie à l'Elysée. L’important finalement n’est-il pas que la France - la patrie de la langue française dont l’ambition de l’Organisation internationale de la Francophonie est précisément de la défendre et de l’illustrer - soit là, représentée par son Chef de l’Etat. La présence de M. Hollande à Kinshasa constitue assurément un réconfort moral pour un pays qui est en train de traverser des moments dramatiquement difficiles avec cette guerre que les rebelles du M23 mènent contre son armée. Kléber Kungu

L'EurAc appelle l’UE à « suspendre son appui budgétaire au Rwanda"

Guerre au Nord-Kivu L'EurAc appelle l’UE à « suspendre son appui budgétaire au Rwanda" Le réseau européen pour l'Afrique centrale (EurAc) appelle à l'Union européenne (UE) et à ses Etats membres de geler "toute aide budgétaire au Rwanda et à limiter leurs interventions à des appuis programmes". L’appel de l’EurAc intervient après le gel successif de l’aide militaire et financière destinée au Rwanda par les Etats-Unis d’Amérique, le l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Suède pour son soutien présumé aux rebelles du M23. Le réseau européen pour l'Afrique centrale se demande si l'Union européenne emboîtera le pas à la décision de ces pays de suspendre de leur aide financière à Kigali pour son soutien à la rébellion du M23 ? C'est ce que demande, le réseau européen pour l'Afrique centrale (EurAc). L'EurAc croit sur la véracité de l'aide rwandaise au M23, d’après le rapport de l’Onu. Les experts ont affirmé avoir interviewé "plus de 80 déserteurs issus de la mutinerie contre les FARDC et des groupes armés congolais, y compris du M23, parmi lesquels 31 étaient des ressortissants rwandais". Le rapport "présente des photos de caches d’armes, des documents officiels et des messages radio interceptés. Enfin, lorsque des personnes étaient nommées, le groupe d’experts a procédé à des vérifications auprès de 5 sources concordantes, considérées comme crédibles et indépendantes, au lieu des 3 sources exigées", explique l'EurAc. Le Rwanda a toujours démenti son soutien au M23 et Kigali a même publié "une réponse officielle" au rapport des experts, dénonçant des données "biaisées" et "invérifiables", "ne tenant pas compte du point de vue rwandais". Dans son communiqué, l'EurAc conclut "qu’il est fort peu probable que le contenu de l’additif (du rapport de l'Onu, NDLR) soit erroné et/ou falsifié comme l’affirme le Rwanda. L’argument selon lequel le Rwanda n’a pas été entendu n’est pas convaincant dans la mesure où le gouvernement n’a pas répondu à l’invitation qui lui avait été faite de donner son point de vue. A la lecture de la contre-argumentation avancée par le gouvernement rwandais, EurAc ne voit pas de raisons de douter de l’analyse présentée par l’additif." L'EurAc rappelle enfin que "ces dernières années, le rôle actif joué par le Rwanda dans les conflits armés en RDC a été largement documenté, notamment par l’Onu. Dans le rapport mapping de l’Onu publié en 2010, le Rwanda était accusé d’être impliqué dans les violences et atrocités commises en RDC entre mars 1993 et juin 2003. Aujourd’hui nous avons, comme en 2008, les preuves du soutien du Rwanda à des groupes rebelles opérant à l’Est de la RDC". Et de conclure "qu'en dépit de ces accusations, un certain nombre de pays avait, à l’époque, continué à considérer le Rwanda comme un partenaire privilégié". Dernièrement, Washington, fidèle allié du Rwanda, a tout de même haussé le ton en décidant de suspendre son aide militaire à Kigali. Une sanction toutefois très limitée, puisqu'elle ne touche qu'une école de formation de sous-officiers, pour la somme assez modeste de 160.000 euros. Pas de quoi effrayer Kigali. Mais rapidement, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et Suède ont emboîté le pas. EurAc appelle donc l’Union européenne et tous ses Etats membres à faire de même et de "suspendre définitivement toute aide budgétaire au Rwanda et à limiter leurs interventions à des appuis programmes". Selon le réseau réseau européen pour l'Afrique centrale, "ces mesures constitueraient une première étape en vue d’une révision de la politique de coopération avec le Rwanda. L’Union Européenne et ses Etats membres devraient également prendre en compte la situation préoccupante en matière de démocratisation, de bonne gouvernance et de respect des droits humains". Concernant le soutien de Kigali aux rebelles du M23, le groupe d'experts de l'Onu doit rendre son rapport final en octobre 2012. En attendant, la situation militaire s'est figée sur le terrain. Le M23 parle de "trêve". La rébellion se tient toujours à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma. En juin 2012, un rapport du groupe d'experts de l'Onu avait apporté "un nombre important de preuves convergentes" de l'aide logistique, en armes et en hommes, du Rwanda aux rebelles du M23 dans l'Est de la RDC. Ce groupe armé est en lutte contre le pouvoir central de Kinshasa qu'il accuse de ne pas avoir respecté les accords de paix du 23 mars 2009. Le M23 contrôle la zone frontalière de Bunagana avec l'Ouganda, la ville de Ruthsuru et menace de faire tomber la ville de Goma, la capitale régionale du Nord-Kivu. Le rapport de l’Onu sera suivi par d’autres ONG et associations accusant toujours le Rwanda de soutenir les mutins du M23. Kléber Kungu

Une nouvelle maladie qui inquiète la planète

Après le virus Ebola, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, le sida… Une nouvelle maladie qui inquiète la planète Le monde est de nouveau face à une nouvelle maladie, totalement inconnue. Qui va l’inquiéter les jours à venir. Elle arrive d’Asie et cette pathologie vient de faire l’objet d’une première étude épidémiologique. Ce qui fait peur : les symptômes sont similaires au sida. Elle a déjà fait une centaine de victimes en six mois et son origine remonterait en 2004. Quoique cette maladie ne soit apparemment pas transmissible, elle doit être prise au sérieuse, prévient Jean-François Delfraissy directeur de l'Agence nationale de recherches sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS) et directeur de l'Institut Microbiologie et maladies infectieuses, à Paris Cette nouvelle pathologie n’a même pas encore de nom. Pour la désigner, l’équipe de chercheurs thaïlandais, taïwanais et les Américains du laboratoire des allergies et des maladies infectieuses du Maryland décrivent ses « symptômes similaires à ceux du sida ». Cette maladie inconnue, caractérisée par une déficience immunitaire soudaine d’adultes qui ne sont pourtant pas porteurs du virus du sida, vient de faire l’objet d’une étude épidémiologique aux résultats significatifs : elle recense une centaine de patients en six mois, pour la plupart d’origine asiatique et âgés d’une cinquantaine d’années, dont l’organisme semble s’être brutalement mis à détruire ses propres interférons, un anticorps qui nous protège contre certains virus, bactéries et autres parasites, voire contre des cellules tumorales. Les interférons sont d’ailleurs utilisés dans le traitement de maladies virales telles que l’hépatite C, le VIH ainsi qu’en cancérologie, rapporte-t-on. Le docteur Sarah Brown, principale auteur du compte rendu publié cette semaine dans le « New England Journal of Medecine », a déclaré que cette maladie étrangement localisée sur le continent asiatique a fait assurément de bien plus nombreuses victimes que la centaine ciblée pendant six mois d’observation, selon le Parisien. Les premiers cas remonteraient en réalité à 2004, et des centaines, peut-être des milliers d’autres, ont pu faire les frais de « méprises de diagnostic », et seraient passés pour des tuberculoses, ainsi qu’avance la scientifique. La faute à leurs symptômes, tellement semblables à ceux de l’infection pulmonaire beaucoup plus répandue que cette maladie sans nom ni cause. La grande différence, comme l’ont néanmoins constaté les chercheurs, c’est que « l’inconnue » n’est pas contagieuse. L’un des défis des chercheurs virologues et immunologues est de répondre si la maladie inconnue s’annonce comme un fléau comparable au sida, dont elle reprend aussi les symptômes principaux. Voilà entre autres défis qui intrigue et inquiète ces chercheurs. « C’est un enjeu passionnant, et ce n’est pas la première maladie auto-immune dont l’on ne comprend pas l’origine! », s’enthousiasme le professeur Didier Raoult, directeur de l’unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes (Urmite) de Marseille, en rappelant « l’un des exemples les plus connus, le lupus », (NDLR : dont le nom vient des lésions dermatologiques qu’elle provoque au visage, en forme de masque de loup) qui a fait l’objet de dizaines de milliers de travaux et qui reste un mystère. « L’étude est pour nous le début d’une histoire, estime le professeur Raoult. Pour l’instant, nous avons la description de quelque chose, alors on va tâcher d’évaluer sa gravité, son ampleur, son mode de déclenchement, de savoir si elle est spécifique à cette région d’Asie ou si on la rencontre partout dans le monde, de savoir si elle a fait des morts, etc. Et comme en plus, il y a des chances que l’on puisse y trouver un traitement, c’est fantastique », prédit-il. Dans son unité, une enquête épidémiologique va être menée. « Nous allons mener des tests auprès de personnes montrant les mêmes symptômes et non porteurs du VIH, pour savoir s’il y a des cas en France », explique Didier Raoult. Beaucoup de nouvelles maladies émergentes Identifier la cause de la maladie inconnue reste plus aléatoire. « Chaque époque a ses peurs, souligne le scientifique, et lorsqu’on ne peut expliquer quelque chose, dans notre société où l’on veut tout expliquer, on fait souvent de ces peurs des causes de maladies. » Or, rien ne permet de mettre en cause l’environnement, la génétique ou tout autre facteur. Beaucoup de questions se posent sur cette maladie. S’agit-il d’une pathologie liée à des mutations génétiques ? Ou aussi une maladie qui existait déjà, mais que les chercheurs ne connaissaient pas car ils ne disposaient pas des outils pour l’identifier ? Pourquoi a-t-elle été détectée en Asie ? Ces maladies peuvent-elles affecter les autres continents ? A l’avant-dernière question, Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS), répond qu’en Asie du Sud-est, la densité de population, les conditions d’hygiène et l’interaction entre les hommes, les animaux et leur environnement sont propices à la survenue de nouveaux virus, notamment grippaux. Beaucoup de nouvelles maladies émergentes, liées à des agents pathogènes, des mutations de virus existants ou des bactéries devenues multi résistantes, vont venir d’Asie. A la dernière question, cet immunologiste clinicien répond que « la majorité des maladies émergentes survient dans des zones subtropicales et est propagée via la déforestation, les voyages en avion, les mouvements humains plus importants et les changements climatiques. C’est le cas, dit-il, du chikungunya ou du virus du Nil occidental qui n’existait pas aux Etats-Unis et est désormais décrit depuis cinq ans dans certaines zones de la côte Est américaine. Grâce aux progrès de la biologie, nous arrivons à détecter ou à mieux comprendre plusieurs dizaines de nouvelles maladies ou virus chaque année. » Kléber Kungu Les précédents Plusieurs autres maladies émergentes, souvent des virus, ont été découvertes auparavant par des chercheurs. En voici les principales : 1. Le virus Ebola. En 1976, dans un hôpital situé près d’une rivière appelée Ebola en République démocratique du Congo, des patients arrivent secoués de vomissements, de diarrhées et d’éruptions cutanées. Rapidement identifié, le virus en cause a tué plus de 1200 personnes surtout en Afrique. Cette année, l’Ouganda a vu resurgir cette fièvre foudroyante, avec 16 décès cet été. 2. La maladie de Creutzfeldt-Jakob. En 1996, les Anglais découvrent que la « tremblote de la vache » connue par les éleveurs se transmet à l’homme, notamment lorsqu’ils mangent de la viande issue d’animaux malades. C’est le « nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob », du nom du neurologue allemand qui avait découvert cette maladie animale en 1920. Elle a tué 180 personnes. 3. Le sida. En 1981, des chercheurs américains relèvent cinq cas de pneumonie rarissime à Los Angeles. Les patients sont tous homosexuels et présentent un système immunitaire défaillant, empêchant leur corps de se défendre contre les maladies. On découvre que les hémophiles et les toxicomanes sont touchés. Le virus du sida (syndrome immunodéficitaire acquis) est identifié en 1984. Trente millions de personnes en sont mortes. 4. Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). En 2003, un médecin de Canton (Chine) succombe dans un hôpital de Hongkong à une maladie respiratoire inconnue, non sans avoir contaminé quatre membres du personnel (ce qui provoquera le décès de 300 personnes sur le territoire, 416 dans le monde entier, dans 27 pays différents). Personne ne soupçonne qu’il s’agit d’un seul virus. Ce n’est que trois mois plus tard que l’OMS lance une alerte mondiale et endigue la crise. En neuf ans, le SRAS a fait plus de 800 morts.

jeudi 23 août 2012

Plus de 3 millions de FC récupérés à la paie de juin 2012 au Bandundu

Lutte contre la corruption Plus de 3 millions de FC récupérés à la paie de juin 2012 au Bandundu 3.113.816 FC (trois millions cent treize mille huit cent seize francs congolais) est le montant qui a été récupéré à l’issue de la paie des salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat au mois de juin dernier dans la ville de Bandundu par la Division provinciale du Budget, à titre des sommes indument payées. Ce montant a été reversé dans le trésor public par les services attitrés, à la direction provinciale de la Banque centrale du Congo. Mme Bernadette Kindumba, chef de la Division provinciale du Budget ad intérim du Bandundu, a confirmé la récupération de cette somme d’argent par les services des finances. Elle a précisé que la paie de juin 2012 a été la première qu’elle a effectuée depuis la suspension, le 16 juin dernier, du chef de la division provinciale du Budget, Mesiki Yemeni, par le gouverneur de province des suites du détournement des salaires des autorités coutumières du territoire de Bulungu, dans le district du Kwilu. En réponse à une question, elle a indiqué que le solde reversé au trésor public avant sa nomination en qualité d’intérimaire à la tête de cette division a été de 452.000 FC pour les mois d’avril et mai 2012. La chef de la Division provinciale du Budget ad intérim du Bandundu a annoncé ensuite avoir décelé des fictifs dans les divisions provinciales de l’Agriculture (209.000 FC), de la Santé (472.000 FC) et un flottement de 2.006.000 FC indûment payés à la Division provinciale de la Communication et des Médias. Ce dernier montant vient d’être coupé au niveau du secrétariat général du Budget grâce à un rapport envoyé par sa division. Des commentaires suscités par cette récupération d’un solde aussi important d’argent indiquent que des soldes beaucoup plus importants existeraient à chaque paie mensuelle dans les villes de Bandundu et de Kikwit ainsi que dans certaines autres entités de la province. Le gouvernement central a décidé de procéder désormais à la paie des fonctionnaires du mois de juillet par voie bancaire. Dans la seule ville de Kinshasa, cette opération a permis au gouvernement de dégager le reliquat de plus d’un million de dollars américains. Ainsi par la paie des fonctionnaires par voie bancaire, le gouvernement est assuré de faire des économies et de nettoyer le fichier des agents de la Fonction publique, un dépotoir pour le moment qui regorge beaucoup d’agents fictifs, source de fuite de plusieurs millions de dollars qui atterrissent dans les poches sans fond de quelques individus seulement. Kléber Kungu

Une seule petite pluie annonciatrice de bien des dégâts

Retour de la saison des pluies
Les Kinois en particulier se sont réveillés le matin du 23 août sous le crépitement des gouttes d’eau de pluie. Excepté l’eau et le climat doux que cette première pluie – que bien des Congolais aiment appeler « pluie des grillons » (mbula ya makelele), a apporté dans une capitale très poussiéreuse, très chaleureuse (au sens initiale du terme), les Kinois se sont retrouvés dans des rues transformées en étangs ou en rivières. Avec pour en prime, quelques véhicules embourbés. Ce qu’au plus fort de la saison des pluies, il y aura beaucoup de dégâts. Car, avec cette petite pluie, il y en a déjà. Sur la voie communément appelée « Couloir Zénith », au quartier VI, dans la commune de N’djili, quand je sors de chez moi, vers 11 heures, la scène qui frappe mon regard, est péniblement désolant : trois véhicules sont embourbés, moteurs éteints. Une voiture rouge, attachée à un véhicule, s’efforce de se tirer d’affaire. Quelques jeunes garçons s’affairent à donner un coup de pouce au chauffeur de la voiture pour sortir de là A quelque cinq mètres plus loin, une Kombi, de couleur bleu-jaune, embourbée, moteur éteint, n’a plus de force à exercer, le chauffeur, le receveur et les passagers attendent du secours. Comme collé à la Kombi, un véhicule, de couleur blanche, plein de sacs de fufu, moteur également éteint, est en panne. Une panne causée par des efforts du véhicule de vouloir se désembourber. Un mécanicien, sous le véhicule, s’emploie à réparer la barre de transmission. Allant et venant dans tous les sens, des passants regardent les véhicules embourbés avec un regard étonné. « Pour si peu qu’il a plu, des véhicules sont embourbés. Qu’adviendra-t-il lorsqu’il tombera de grosses pluies ? », s’étonnent-ils. Le cas du « Couloir Zénith » est un échantillon représentant l’état général des routes de la ville de Kinshasa, particulièrement celle du district de la Tshangu qui compte parmi les parties de Kinshasa avec des routes les plus dégradées. Bien que nos amis les Chinois s’affairent à réhabiliter la route allant de la place sainte Thérèse au cimetière de Kimbanseke, les communes de Kimbanseke et de N’djili regorgent encore des tronçons routiers qui vont causer bien des ennuis aux usagers de ces routes Le retour des pluies, bien que la saison sèche ait encore quelques semaines devant elle, se fait accompagner de beaucoup de désagréments tant pour la population que les véhicules embouteillages, embourbements, difficultés de transport, inondations, dégâts matériels… La pluie d’hier est porteuse d’un message : comme chaque année, peut-être particulièrement cette année, les pluies, qui auront la bénédiction du réchauffement climatique, ne nous apporteront pas seulement de l’eau qui tarit dans les robinets de la Régideso ou de la fraîcheur dont nous aurons besoin contre les chaleurs de plomb qui nous brûlent, mais aussi des désagréments auxquels nous nous attendons toujours pas. Kléber Kungu

Un nouvel édifice approprié pour le centre provincial de transfusion sanguine

Nord-Kivu Un nouvel édifice approprié pour le centre provincial de transfusion sanguine Le Centre provincial de transfusion sanguine, CPTS/Nord-Kivu, vient de s’enrichir d’un nouvel édifice approprié construit sur financement de « Univers Sud de Lièges », une ONG droit belge. Il a échu au gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, de l’inaugurer jeudi 23 août. La cérémonie d’inauguration de cet édifice a été patronnée jeudi 23 août, à Goma, par le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya en présence des plusieurs personnalités dont le directeur du Centre national de transfusion et une délégation des partenaires sous la houlette de Daniella Vandoek. Peu avant de procéder à la coupure du ruban symbolique, le Gouverneur Julien Paluku a exprimé sa gratitude envers les partenaires par le fait que cet ouvrage constitue une réponse au fonctionnement de la structure censée conserver des produits sanguins de bonne qualité et dans des conditions requises, selon l’Agence congolaise de presse (ACP). Le chef de l’Exécutif provincial a, à cette occasion, réitéré son ferme engagement à accompagner le Centre de transfusion sanguine du Nord-Kivu dont l’importance n’est plus à démonter. « Les vingt-deux agents qui prestent au sein du CPTS/Nord-Kivu seront désormais pris en charge, sur le plan salarial, par le Gouvernorat à partir du mois de septembre prochain », a annoncé Julien Paluku qui, dans sa peau de donneur volontaire, a sollicité l’adhésion de toutes les personnes remplissant les conditions à se joindre au groupe des donneurs volontaires traduisant en actes le slogan selon lequel « chaque donneur de sang est un héros ». Le gouverneur du Nord-Kivu a enfin recommandé un usage efficient à tous les bénéficiaires de l’ouvrage non seulement au profit de la communauté toute entière mais également pour le bien des générations futures. Dans leurs allocutions de circonstance, tous les intervenants y compris la directrice provincial du CPTS/Nord-Kivu, Liliane Bwiza, ont salué le partenariat grâce auquel cet ouvrage a été réalisé car il n’a pour finalité que de sauver des vies humaines en détresse. Cet édifice, construit en étage et équipé en mobiliers, a coûté l’équivalent de 250 000 dollars américains et comprend huit bureaux pour les services techniques, cinq bureaux destinés aux services administratifs, une salle polyvalente, un dépôt ainsi que des installations hygiéniques. Kléber Kungu

Le Palu propose le renforcement du mandat de la Monusco

Force neutre internationale Le Palu propose le renforcement du mandat de la Monusco De plus en plus des Congolais, des ONG et des partis politiques donnent leur position sur ce que doit être la Force neutre internationale à déployer à la frontière entre la RDC et le Rwanda. La dernière réaction en date est celle du Parti lumumbiste unifié (Palu) qui propose que soit renforcé le mandat de la Monusco pour la rendre dissuasive au lieu de déployer une « force internationale neutre » à la frontière entre la RDC et le Rwanda pour combattre les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC comme l’avaient décidé en juillet dernier les chefs d’Etats des Grands Lacs à Addis-Abeba en Ethiopie. Le parti cher au patriarche Antoine Gizenga a exprimé sa position au cours d’une conférence de presse animée par son secrétaire permanent, Godefroid Mayobo, mercredi 22 août à Kinshasa. Se fondant sur l’histoire de ce pays qui a connu plusieurs rébellions depuis les années 1960, Godefroid Mayobo a déclaré qu’on fasse, l’unité de son pays restera intacte. «L’unité de la RDC restera intacte et les rébellions seront vouées à l’échec. L’histoire l’a si bien démontré», a-t-il affirmé. Le parti lumumbiste qui célébrait ses 48 ans d’existence et ses 52 ans de lutte politique a accusé les rebelles du M23 de traitrise. «Vous ne pouvez pas prétendre faire la plaidoirie du peuple sur lequel vous faites des victimes. C’est de la traitrise qui n’a jamais donné la gloire», s’est insurgé le secrétaire permanent du Palu, cité par radio.okapi.net. Au sujet de cette Force neutre, l’opinion reste divisée. Si bien des Congolais sont d’avis de la nécessité de la déployer pour neutraliser les rebelles du M23 ainsi qu’autres groupes armés qui endeuillent des milliers de familles dans la partie orientale de la RDC, d’autres compatriotes pensent, par contre, que déployer une autre force en RDC, où existe déjà une autre – la Monusco forte de 18 000 hommes- serait mal venu. Il serait plutôt opportun de lui confier la mission que les chefs d’Etat de la Conférence internationale sur les Grands Lacs ont décidé de confier à la Force neutre internationale. Ce qu’une autre frange de la population congolaise ne veut pas entendre, n’ayant aucune confiance aux casques bleus de la Monusco qu’elle n’hésite pas d’accuser de passivité et, surtout, de complicité avec l’ennemi du peuple congolais. Par conséquent, le peuple congolais est très déçu et ne comprend pas pourquoi elle agit si peu. Il se demande pourquoi la Monusco, pourtant suréquipée, avec des hélicoptères et des unités spéciales qui pourraient porter un coup fatal aux insurgés, n’a toujours pas montré de quels bois elle se chauffe. D’autant plus qu’elle a déclaré au début de la guerre qu’elle avait pour mission prioritaire la protection de la population civile, mais aujourd’hui les casques bleus n’arrivent pas à la protéger convenablement. Parlant de la gestion du pays par le Palu et comme pour prendre fait et cause pour son parti qui a eu à gérer le pays pendant les 5 premières années depuis l’instauration des élections en RDC, Godefroid Mayobo a qualifié de positive la gestion de la RDC au cours des cinq dernières années avec Antoine Gizenga et Adolphe Muzito, tous deux, Premiers ministres issus du Palu. Et pour relativiser un peu ses déclarations, le secrétaire permanent du Palu a toutefois reconnu que le bonheur promis aux Congolais n’est pas encore absolu et qu’il y a encore du chemin à parcourir. «Nous sommes partis de la déliquescence de l’Etat, de la dictature, de l’absence de paix, d’un budget dérisoire. Nous avons débuté le rétablissement de tout cela avec la réhabilitation des infrastructures et nous sommes sur la bonne voie», a-t-il conclu. Kléber Kungu

mercredi 22 août 2012

Plus de 250 écoles pillées ou incendiées par le M23

La Société civile du Nord-Kivu accuse Plus de 250 écoles pillées ou incendiées par le M23 La Société civile du Nord-Kivu accuse les rebelles du M23 d’avoir pillé ou incendié plus de deux cent cinquante écoles lors des combats qui les opposent depuis le mois de mai à l’armée régulière congolaise. Tandis que d’autres écoles sont occupées par des déplacés. Par conséquent, Omar Kavota, vice-président de la société civile du Nord-Kivu, demande au gouvernement de réhabiliter ces écoles qui se trouvent dans les territoires de Rutshuru, Walikale, Lubero, Masisi et Nyiragongo et de trouver d’autres lieux d’hébergement pour les déplacés. « Nous considérons qu’il y a plus de deux cent cinquante-quatre écoles qui ont été pillées ou détruites par la guerre. D’autres sont occupées par des déplacés. Et il n’est pas possible que dans ces conditions là, plus de soixante mille élèves puissent retourner dans leurs écoles », a-t-il expliqué. Selon lui, le gouvernement devrait aussi prendre des mesures pour « sécuriser urgemment » toutes les localités menacées par les rebelles du M23. Il estime que si toutes ces mesures ne sont pas prises, la rentrée scolaire devrait être reportée au Nord-Kivu. Toute en reconnaissant ces difficultés, la ministre provinciale de l’Enseignement primaire secondaire et primaire (EPSP), Adèle Maheshe, affirme que le gouvernement provincial a déjà pris certaines dispositions. Elle a annoncé que tous les élèves déplacés seraient reçus à la rentrée dans des écoles de leurs milieux de refuge et que tous les responsables avaient été instruits à ce sujet. Dans leur conclave des deux jours clôturé mardi 21 août, à Kinshasa, les ministres provinciaux de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) de la République démocratique du Congo ont également accusé les rebelles de détruire et spolier les infrastructures scolaires dans l’Est du pays. Ces ministres provinciaux ont plaidé pour que les élèves et enseignants de cette partie de la République reprennent le chemin de l’école. «Nous condamnons avec la dernière énergie l’agression dont la RDC est victime. Cette agression cause la destruction des infrastructures scolaires, les déplacements de la population, des enseignants et des élèves et empêche ainsi les enfants du Nord-Kivu d’avoir accès à l’éducation», a déclaré le doyen des ministres provinciaux de l’EPSP, David Khuku Di Mayeye. L’Unicef a exprimé son inquiétude sur le sort de ces soixante mille élèves qui risquent de ne pas étudier au cours de l’année scolaire 2012-2013. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (abrégé en Unicef pour Unicef pour United Nations International Children's Emergency Fund en anglais) a prévu de récupérer tous les enfants déplacés qui sont dans des camps, des familles d’accueil ou d’autres sites déterminés. «Ils seront pris en charge parce que parmi eux, la plupart n’ont même pas fini l’année scolaire passée. Ils n’ont pas de bulletins », a déclaré l’administratrice chargée de l’éducation au bureau de l’Unicef/Nord-Kivu, Marcelline Eboma. Selon la même source, la première chose à faire, c’est de permettre à ces enfants de terminer l’année 2011-2012 par des cours de récupération avant d’être admis dans des écoles d’accueil. Kléber Kungu

Le recteur Ngoy Boliya reconduit pour un nouveau mandat

17ème session ordinaire du Conseil d’administration
Les travaux de la 17ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Université protestante au Congo (UPC) se sont bel et bien tenus mardi 20 août dans l’enceinte même de cette université privée. Parmi les résolutions prises au cours de ces assises, la reconduction du Pr Mgr Ngoy Boliya au poste de recteur, la nomination du secrétaire général académique, le Pr Dr Samuel Mampunza ma Miezi, pour un mandat de 5 ans renouvelable membres du Comité de gestion. Le Conseil d’administration a pris des décisions responsables pour la survie et la vie même de l’UPC pour les 5 années à venir. Le président du Conseil d’administration, Pr Rév. Mulumba Mukundi a auparavant invité les autres membres du Conseil d’administration à prendre des décisions responsables pour l’avenir de cette institution ». On ne change pas le capitaine qui conduit merveilleusement la barque. Ainsi peut-on dire au sujet de la reconduction du Pr Mgr Daniel Ngoy Boliya au poste de recteur de l’Université protestante au Congo pour un nouveau mandat de 5 ans renouvelable. En effet, les membres du Conseil d’administration de l’UPC ont estimé opportun de renouveler leur confiance au recteur de cette Alma mater, qui était fin mandat, en le reconduisant à ce poste pour 5 nouvelles années. Il a également plu aux administrateurs de l’UPC de nommer le Pr Dr Samuel Mampunza ma Miezi au poste de secrétaire général académique pour un mandat de 5 ans renouvelable. Doyen de la faculté de médecine, le Pr Dr Mampunza ma Miezi, était jusque-là secrétaire général académique a.i. Le Conseil d’administration de l’UPC a pris d’autres décisions, notamment la promotion au grade de chef de bureau les personnes suivantes : Bonzimbe wa Bituli, Kawaya Tshimanga, Makenga Mbepongo, Masuekama Makanda, Mboyo Iseka Lifela, Ngalula Mpongo. Au sujet du personnel scientifique, quatre assistants ont été promus au grade de chef de travaux. Il s’agit d’Ayikwa Lutete, de Manangama Mongo, de Mugaruka Ciza et de Nzuzi Panzu, tandis que les docteurs Nganda Afumba, Muayila Kabibu et Baruani Saleh ont été nommés au grade de professeur associé. Depuis le 20 août, c’est parti pour une nouvelle ère pour cette université privée qui fait la différence, une grande différence dans le monde universitaire de la République démocratique en ce 3ème millénaire, comme l’a déclaré un des administrateurs, qui a requis l’anonymat. Une nouvelle ère qui sera marquée par de nouvelles initiatives et diverses activités qui font vivre l’université comme celles organisées durant le mandat passé. Le président du Conseil d’administration a souligné le fait que l’UPC fournit un travail qui fait la fierté non seulement de ses étudiants et de ses professeurs, mais également des Congolais et des Africains. Voilà, pour entre autres cette raison, le professeur Mulumba Mukundi a invité les membres du Conseil d’administration à « appuyer l’UPC et le Comité de gestion » pour que les résultats, les fruits de leur travail très appréciable, soient davantage appréciés par les consommateurs des produits de cette université. Les défis à relever sont si nombreux et importants et la compétition est telle que le soutien et le concours de tous est plus qu’une nécessité. D’autant plus que, comme l’a déclaré le président du Conseil d’administration, « plus le travail augmente, plus les problèmes aussi augmentent. » L’Université protestante au Congo est une institution d’enseignement universitaire privé. Elle a été créée en 1959 sur initiative de l’Eglise protestante au Congo, (aujourd’hui Eglise du Christ au Congo). Quatre facultés pour 11 départements Aujourd’hui, elle fonctionne avec quatre facultés : la faculté de théologie (la première faculté à avoir vu le jour à l’UPC) avec ses enseignements en trois cycles (graduat, licence et doctorat) pour six départements : le département de la théologie systématique, celui de la théologie pratique, celui de l’Ancien Testament, celui du Nouveau Testament, celui d’histoire et celui de la missiologie. La faculté d’administration des affaires et sciences économiques (FASE) a vu le jour en 1994 en remplacement de la faculté des sciences humaines. Elle compte deux départements, à savoir : le département d’administration des affaires et le département des sciences économiques. La FASE dispose de deux centres de recherche, l’un s’occupe de la microfinance et l’autre de l’entreprenariat et des petites et moyennes entreprises. La faculté de droit, qui a vu le jour en 1994, organise trois départements : le département de droit économique et social, le département de droit privé et judiciaire et le département de droit public. La faculté de médecine est la benjamine des facultés de l’UPC. Elle a vu le jour en 2006. Son matériel et son équipement très modernes et la qualité de son personnel enseignant, attirent de nombreux étudiants et font en même temps sa réputation. Kléber Kungu

lundi 20 août 2012

Le M23 se dote d’un cabinet politique

Alors que la mise en place de la Force neutre est encore en gestation Le M23 se dote d’un cabinet politique Le Mouvement du 23 mars (M23) ne lésine pas sur les moyens pour obtenir, par tous les moyens, ce qu’il cherche. Ces rebelles entendent profiter des tergiversations languissantes qui précèdent souvent de la concrétisation de tel projet, pour ne pas être pris de court. Alors que la mise en place de la Force neutre internationale est encore dans un état embryonnaire, le M23 n’entend perdre aucune seconde pour poursuivre sa mutation : il est en train de troquer sa casquette d’une rébellion militaire à celle d’un mouvement politique. Après avoir mis en place une ébauche d’administration dans les zones qu’ils contrôlent, les rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) poursuivent leur mutation. Dimanche 19 août, ses responsables ont annoncé avoir formé un cabinet politique. Composé de 25 membres, celui-ci compte un président, un chef militaire, un secrétaire exécutif, et des chefs de départements. « Leur rôle sera la gestion de la population dans la zone que nous contrôlons », a expliqué le porte-parole du M23, le colonel Vianney Kazarama. La gestion quotidienne du mouvement est assurée par les chefs de départements, selon le communiqué officiel de ce mouvement signé le 17 août cité par radiiokapi.net. Parmi les chefs de départements (ou ministères) nommés, figurent notamment Sendugu Museveni, René Abandi Munyarugerero, Dr Alexis Kasanzu, Serge Kambasu Ngeve et Me Mahamba Kasiwa. Le secrétaire exécutif, François Rucogoza Tuyihimbaze, est un ancien ministre de la Justice du gouvernement provincial du Nord-Kivu. Il coordonne les dix départements, dont celui des affaires politiques et administration du territoire, attribué à Sendugu Museveni, un ancien Mai-Mai /Pareco qui était devenu conseiller du gouverneur du Nord-Kivu jusqu’il y a quelque temps (voir ci-dessous la composition complète de cette structure politique). Déjà, le M23 avait installé, samedi 4 août, son administration dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Il s’agit des comités locaux de sécurité constitués des cadres de base, des autorités coutumières locales ainsi que des leaders des communautés, dont la mission est de veiller à la sécurité des populations et d’expédier les affaires courantes. Le M23 a toujours demandé au gouvernement de «privilégier le dialogue afin d’aider le Nord-Kivu à sortir pacifiquement de cette crise». Mais, Kinshasa a toujours rejeté cette piste accusant le Rwanda de soutenir le M23. La formation de ce cabinet politique est loin d’ébranler Kinshasa qui, selon son porte-parole, Lambert Mende, a qualifié la publication de ce cabinet politique de «non-événement» en minimisant le fait. «C’est réellement un non-événement. Nous n’avons pas affaire au M23. Ce que les petits excités du M23 font pour faire plaisir à leur maître ne nous impressionne pas. Nous avons affaire au Rwanda et nous continuons à mettre la pression et à résister à l’agression du Rwanda. La réalité est à Kigali et nous nous adressons à la réalité», a-t-il déclaré. Certains analystes politiques estiment que ce nouvel acte politique du M23 foule au pied le processus amorcé par la Conférence internationale sur la région des Grands-lacs (CIRGL) pour faire cesser la guerre dans l’Est de la RDC. En même temps, il constitue aussi bien une manœuvre dilatoire pour tirer les choses en longueur, gagner du temps, qu’une stratégie qui place la barre très haut. C’est-à-dire, au moment de négociations – qui restent la préoccupation majeure du M23 – être en position de force avec un cabinet politique prêt à négocier avec Kinshasa. Les revendications des rebelles sortis des tripes du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont entre temps évolué. Estimant certainement que leurs revendications sur l’application à la lettre des Accords de paix de mars 2009 n’ont plus de sens, ils se prépareraient à d’autres revendications, de nouvelles revendications, mais de même nature : politique, militaire… Aujourd’hui, estime-t-on, le Mouvement affiche désormais sa volonté de prendre ses responsabilités envers les populations. A en croire sa restructuration qui confirmerait en tout cas l’évolution de la rébellion depuis le début du conflit, en avril. Le M23 cherche aujourd’hui à prouver qu’il est une structure politique aux ambitions nationales légitimes. « Nous voulons montrer à la communauté internationale et nationale que le M23 n’est pas simplement une organisation militaire, mais un mouvement politico-militaire », se défend le colonel Kazarama. De fait, les revendications du mouvement ont évolué en ce sens. Après avoir demandé le respect des accords du 23 mars 2009, puis s’être érigés en protecteur des communautés tutsies, les rebelles font maintenant de la bonne gouvernance et du respect du résultat de la présidentielle de 2011 leur nouveau cheval de bataille. En nommant des comités locaux de sécurité constitués de ses cadres de base, des autorités coutumières locales ainsi que des élites des communautés, le M23 cherche à améliorer son image auprès des habitants du Nord-Kivu. L'objectif est de montrer que la rébellion est capable de maintenir l’ordre et la paix dans une zone où le gouvernement de Kinshasa a échoué. La même chanson… Mais aussi loin que l’histoire peut nous conduire, nous nous trouvons devant une réalité : c’est la même chanson depuis des lustres qui sort de la bouche de ces rébellions qui naissent dans ce pays. Défendre le peuple opprimé, prôner la bonne gouvernance, la démocratie qui font défaut, combattre la corruption qui gangrène le pays…Mais une fois aux affaires, c’est la culture de mêmes fléaux tant décriés qui caractérise la gouvernance des vrais faux libérateurs de ce peuple au nom duquel tout le monde veut parler ! Qu’est-ce dont le M23 est capable de faire passer dans ses discours politiques qui soit nouveau sous le soleil congolais ? … avec les mêmes chanteurs A considérer les titres des membres qui composent la structure politique du M23, on découvre la présence d’un… bishop qui préside à ses destinées. Ce sont les mêmes chanteurs qui entonnent la même chanson. Pour tenter d’endormir les Congolais. Que bishop Jean-Marie Runiga Lugerero ait la conscience tranquille : il n’est pas le premier « homme de Dieu » à avoir fait parler de lui au sein de ces rébellions qui ont déjà écrit leurs pages d’histoire à l’encre maculé de sang des Congolais. N’est-ce pas que Nkundabatware, dans ses prédications militaires dans les montagnes du Nord-Kivu, avaient toujours pour compagnie une Bible ? Que dire d’Azarias Ruberhwa, le numéro un du RCD ? Comme pour donner raison à tous les sceptiques qui donnaient peu de crédit au Sommet de Kampala, les hommes du M23, à qui les ministres de la Défense de la CIRGL réunis jeudi 16 août à Goma avaient demandé, entre autres choses, de cesser toute activité anticonstitutionnelle, dont l’installation des structures politiques et administratives parallèles, n’ont pas attendu plusieurs jours pour fouler au pied toutes ces actions. Les rebelles du M23 sont des militaires déserteurs se réclamant du haut commandement militaire de l’Armée nationale congolaise (ANC), branche armée du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Ils avaient quitté l’armée régulière en avril dernier avant de créer, début mai, le Mouvement du 23 mars (M23). Ils réclament l’application des Accords de paix signés par le gouvernement et le CNDP, le 23 mars 2009. Par cet accord, les cadres politiques du CNDP devaient entrer dans les institutions publiques de la RDC et ses hommes de troupes devaient intégrer l’armée régulière. Les revendications des rebelles sortis des tripes du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont entre temps évolué. Estimant certainement que leurs revendications sur l’application à la lettre des Accords de paix de mars 2009 n’ont plus de sens, ils se prépareraient à d’autres revendications, de nouvelles revendications, mais de même nature : politique, militaire… Aujourd’hui, estime-t-on, le Mouvement affiche désormais sa volonté de prendre ses responsabilités envers les populations. A en croire sa restructuration qui confirmerait en tout cas l’évolution de la rébellion depuis le début du conflit, en avril. Le M23 cherche aujourd’hui à prouver qu’il est une structure politique aux ambitions nationales légitimes. « Nous voulons montrer à la communauté internationale et nationale que le M23 n’est pas simplement une organisation militaire, mais un mouvement politico-militaire », se défend le colonel Kazarama. De fait, les revendications du mouvement ont évolué en ce sens. Après avoir demandé le respect des accords du 23 mars 2009, puis s’être érigés en protecteur des communautés tutsies, les rebelles font maintenant de la bonne gouvernance et du respect du résultat de la présidentielle de 2011 leur nouveau cheval de bataille. En nommant des comités locaux de sécurité constitués de ses cadres de base, des autorités coutumières locales ainsi que des élites des communautés, le M23 cherche à améliorer son image auprès des habitants du Nord-Kivu. L'objectif est de montrer que la rébellion est capable de maintenir l’ordre et la paix dans une zone où le gouvernement de Kinshasa a échoué. Mais aussi loin que l’histoire peut nous conduire dans le temps, nous nous trouvons devant une réalité : c’est la même chanson depuis des lustres qui sort de la bouche de ces rébellions qui naissent dans ce pays. Défendre le peuple opprimé, prôner la bonne gouvernance, cultiver la démocratie qui fait défaut, combattre la corruption qui gangrène le pays…Mais une fois aux affaires, c’est la culture de mêmes fléaux tant décriés qui caractérise la gouvernance des vrais faux libérateurs de ce peuple au nom duquel tout le monde veut parler et chercher à prendre le pouvoir! Qu’est-ce dont le M23 est capable de faire passer dans ses discours politiques qui soit nouveau sous le soleil congolais ? A considérer les titres des membres qui composent la structure politique du M23, on découvre la présence d’un… bishop qui préside à ses destinées. Que bishop Jean-Marie Runiga Lugerero ait la conscience tranquille : il n’est pas le premier « homme de Dieu » à avoir fait parler de lui au sein de ces rébellions qui ont déjà écrit leurs pages d’histoire à l’encre maculé de sang des Congolais. N’est-ce pas que Nkundabatware, dans ses prédications militaires dans les montagnes du Nord-Kivu, avaient toujours pour compagnie une Bible ? Que dire d’Azarias Ruberhwa, le numéro un du RCD ? La structure politique du M23 Président : Bishop Jean-Marie Runiga Lugerero Chef du haut commandement militaire : Colonel Sultani Makenga Secrétaire exécutif : François Rucogoza Tuyihimbaze Département des affaires politiques et administration du territoire : Sendugu Museveni Département des relations extérieures et de la coopération régionale : Me René Abandi Munyarugerero Département des affaires sociales et humanitaires : Dr Alexis Kasanzu Département des Finances, Budget et Ressources Naturelles : Justin Gashema Département de l'Agriculture, Pêche et Élevage : Déogratias Nzabirinda Ntambara Département de la Justice et des droits humains : Me Antoine Mahamba Kasiwa Département de la Réconciliation et de l'Unité Nationale : Jean Serge Kambasu Ngeve Département de Rapatriement des refugies et réinsertion des déplacés internes : Ir. Benjamin Mbonimpa Département du Tourisme, Environnement et Conservation de la Nature : Prof Stanislas Baleke Département de la Jeunesse, Sport et Loisirs : Ali Musagara Déjà, le M23 avait installé, samedi 4 août, son administration dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Il s’agit des comités locaux de sécurité constitués des cadres de base, des autorités coutumières locales ainsi que des leaders des communautés, dont la mission est de veiller à la sécurité des populations et d’expédier les affaires courantes. Comme pour dire, du côté des rebelles, les choses vont vite pour balkaniser le territoire national. Un schéma pratiquement identique à celui vécu par les Maliens dont une partie du territoire national – le Nord - est occupée par des groupes islamiques intégristes. Kléber Kungu Bishop Jean-Marie Runiga Lugerero

dimanche 19 août 2012

Une délégation japonaise séjournera à Kinshasa

Du 19 au 22 août Une délégation japonaise séjournera à Kinshasa Une délégation japonaise séjournera à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), du 19 au 22 août. Composée des membres du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, de 5 institutions d’administration indépendantes et de 9 sociétés privées japonaises importantes, cette délégation, qui sera conduite par Toshiyuki Kato, vice-ministre parlementaire chargé des Affaires étrangères, a pour mission de promouvoir le commerce et les investissements entre le Japon et la RDC. Plusieurs activités sont prévues dans le programme de la délégation japonaise au cours de son séjour en RDC. Il est prévu entre autres des rencontres avec des personnalités du gouvernement congolais, des séances de briefing d’activités industrielles par des sociétés congolaises, des séminaires sur le commerce et les investissements entre la RDC et le Japon, ainsi que des visites des sites sur le terrain, selon un communiqué de presse de l’ambassade du Japon à Kinshasa, dont L’Observateur a obtenu copie. L’idée de la visite de la délégation japonaise remonte en 2008 lors de la 4ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (en anglais Ticad, Tokyo International Conference on African Development) tenue à Yokohama au Japon du 28 au 30 mai, à l’issue de laquelle le « Plan d’action de Yokohama » avait été conçu. Ce plan avait pour but de fournir une feuille de route en vue du soutien à la croissance et au développement de l’Afrique. Ce plan ambitionne de promouvoir « une Afrique qui gagne », ainsi que sa croissance économique et sa diversification, soutenues par le commerce et les investissements. Pour concrétiser ce plan, précise le communiqué, le gouvernement japonais ne ménage aucun effort pour doubler l’investissement direct du secteur privé japonais en faveur de l’Afrique durant 4 ans (2008-2012). Le déplacement de Kinshasa de cette délégation entre dans le cadre de cette vision, ainsi d’autres délégations conjointes des secteurs aussi bien public que privé dans les différentes régions du continent noir. Aussi le Japon a-t-il décidé d’envoyer cette fois-ci des délégations en RDC et au Zimbabwe. Auréolée par ses potentialités en ressources naturelles et humaines, la RDC ne cesse d’attirer l’attention du secteur public et des hommes d’affaires japonais en attendant la tenue de la 5ème Conférence de la Ticad qui se tiendra à Yokohama en 2013. Relations diplomatiques très excellentes Le Japon et la RDC entretiennent des relations diplomatiques très excellentes qui datent de l’indépendance congolaise. Depuis, le « pays du Soleil levant » est toujours aux côtés de la RDC, dans les moments de joie comme dans les moments de crise. Des relations qui ont été marquées par la suspension pendant 17 années de la plupart des activités par l’ambassade du Japon due à la période difficile traversée par le Congo Kinshasa, avant de les reprendre en 2007. Depuis lors, le gouvernement japonais reste un des principaux bailleurs de fonds de la RDC et continue de se manifester dans les domaines – considérés par le Japon comme prioritaires – comme la consolidation de la paix, le développement économique, l’amélioration de l’accès aux services sociaux et la protection et la gestion durable de l’environnement. Entre temps, les relations de deux pays sont cimentées par des projets bilatéraux en cours du don non remboursable. Il s’agit de la réhabilitation et la modernisation de l’avenue des Poids Lourds, la réhabilitation et l’extension de l’usine de traitement des eaux de Ngaliema, de l’aménagement de l’Institut d’enseignement médical et l’aménagement de l’INPP Kinshasa. Le Japon contribue également à plusieurs activités de différentes agences internationales dans plusieurs provinces de la RDC. Kléber Kungu

Pas de soldats congolais, burundais, ougandais et rwandais dans cette Force !

Force neutre internationale Pas de soldats congolais, burundais, ougandais et rwandais dans cette Force ! La Force neutre internationale à déployer entre la RDC et le Rwanda ne comprendra tous les autres soldats sauf ceux de la République démocratique du Congo, du Burundi, du Rwanda et de l’Ouganda. Ainsi en a décidé le Comité des ministres de la Défense des pays membres de la Conférence internationale de la région des grands lacs (CIRGL), qui s’est réuni jeudi 16 août à Goma, chef-lieu de la Nord-Kivu. Une force qui devra compter quelque 4 000 hommes pour traquer tous ceux qui sont considérés comme forces négatives, c’est-à-dire les mutins du M23, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda et d’autres groupes armés qui écument cette zone devenue une poudrière. Ce comité, institué par les chefs d’Etat de la CIRGL, au cours de leur dernier sommet à Kampala, a pour objectif d’étudier les modalités de la constitution de cette force. Ses besoins opérationnels, administratifs et logistiques seront déterminés prochainement par l’équipe militaire de l’évaluation. Les ministres de la Défense ont en revanche déterminé la taille et les principales zones de déploiement de la force neutre. Une force qui est loin de réunir l’unanimité avant même de voir le jour. Kigali s’oppose au déploiement de troupes originaires des pays d’Afrique australe et de l’Angola tandis que l’opinion congolaise n’arrive pas à comprendre pourquoi le Rwanda, considéré comme l’agresseur, pourrait déployer sur la frontière des troupes considérées comme neutres. «Nous avons envisagé que quatre mille hommes suffiraient. Il y aura une commission qui déterminera la structure de cette force qui se déploiera dans les quatre zones à savoir: Beni, Ruwenzori, Walikale et Masisi», a révélé le ministre congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo. Par ailleurs, les ministres de la Défense de la CIRGL ont également recommandé aux rebelles du M23 de cesser toute activité militaire et anticonstitutionnelle, dont l'installation de structures politiques et administratives parallèles, d'arrêter la nomination des présidents d'administration, d'arrêter de changer les chefs coutumiers, et (d'arrêter) de remplacer le drapeau national" par le leur,, et de retourner dans leur position d’avant le 30 juin 2012, c'est-à-dire sur les collines stratégiques de Runyioni, Mbuzi et Chanzu, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, près de la frontière avec l'Ouganda et le Rwanda, a précisé Luba Ntambo. En guise de réplique à cette exigence, les mutins du M23, par la voix de son porte-parole militaire, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, a évoqué le dialogue qu’ils réclament avec Kinshasa. "Le problème ce n'est pas les trois collines! (. . . ) Nous demandons au gouvernement de Kinshasa de s'assoir avec nous, de dialoguer avec nous, avec l'opposition, avec la société civile, ensemble (. . . ) pour qu'on trouve un compromis, une solution sur le problème congolais!", a-t-il déclaré. Ce que le gouvernement congolais a toujours refusé, qualifiant le M23 qualifiant de "force négative". Les ministres étaient accompagnés de leurs chefs d'état-major et de leurs chefs de service de renseignement, qui s'étaient rencontrés auparavant pour définir les contours de la force "neutre" et faire cesser les violences qui ont fait plus de 250 000 déplacés en quelque 4 mois d’affrontements. Force dotée du mandat de l’Union africaine et des Nations unies La commission des ministres de la Défense de la région des Grands lacs va remettre son rapport au président en exercice de la CIRGL, le chef d’Etat ougandais Yoweri Kaguta Museveni, au plus tard le 22 août prochain, qui l'exposera lors du prochain sommet de la CIRGL, prévu en septembre. Cette force internationale neutre, apprend-on, sera dotée du mandat de l’Union africaine et des Nations unies. La réunion de Goma avait pour objectif d’arrêter des actions urgentes et concrètes pour que les combats cessent dans la partie Est de la RDC. Le secrétaire exécutif de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), Ntumba Lwaba, avait précisé mercredi 15 août que les contingents de la force internationale neutre à déployer le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda pour lutter contre les groupes armés seront essentiellement originaires de la région des Grands Lacs et de toute la région africaine. Les Etats "concernés" par les récents affrontements dans la province du Nord-Kivu ne participeront pas à cette force. "La RDC, le Rwanda, le Burundi, l'Ouganda, pour ne citer que ceux-là, sont concernés, il ne serait pas normal qu'ils composent la force", a précisé le ministre congolais de la Défense. Kinshasa, l’Onu et d’autres ONG internationales ont toujours accusé le Rwanda d’apporter de l’appui en hommes, en armes et en munitions aux mutins du M23. Ce que Kigali a toujours rejeté. L'Ouganda est soupçonné de soutenir le M23. Comme Kigali, Kampala a démenti. Ces dernières semaines, la Société civile et le gouvernorat du Nord-Kivu ne cessent d’accuser le Rwanda et l’Ouganda d’apporter des renforts en hommes aux rebelles du M23 qui poursuivent les recrutements forcés. L’opinion congolaise refuse d’accepter que le Rwanda, considéré comme l’agresseur, et l’Ouganda qui vient allonger la liste des pays soutenant la rébellion du M23, puissent fournir des troupes considérées comme neutres à une force voulue neutre à déployer sur la frontière entre la RDC et le Rwanda. C’est pour garantir la neutralité de cette force internationale que le Comité des ministres de la Défense des pays membres de la Conférence internationale de la région des grands lacs ont décidé que les troupes de la RDC, du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda ne fassent pas partie de cette Force. Une décision qui inquiète toutefois bon nombre de Congolais. Ceux-ci se demandent, s’il est acceptable que le pays agresseur – le Rwanda – et d’autres comme l’Ouganda accusés de soutenir le M23, soient exclus de la liste de ceux devant contribuer en troupes à la composition de la Force, comment on peut décider que le pays agressé ne contribue pas en hommes à la Force qui est censée sécuriser son territoire. Si l’idée de la création de cette Force est acceptée, sa concrétisation relève encore du monde onirique, aussi longtemps que des questions logistiques, opérationnelles et administratives ne seront pas résolues. La CIRGL est composée de la RDC, de l'Angola, de la Zambie, de la Tanzanie, du Burundi, du Rwanda, de l'Ouganda, de la Centrafrique, de la République du Congo, du Kenya, du Soudan. Lors d'un sommet à Kampala le 7 juillet, les chefs d'Etat n'avaient pas réussi à s'entendre sur la composition de la force neutre décidée à Addis Abeba en marge du sommet de l'Union africaine. Ils ont décidé de se revoir début septembre à Kampala. Kléber Kungu

Fidèle Sarassoro appelle les groupes armés à faciliter le travail des humanitaires

Journée mondiale d’aide humanitaire 2012
« En cette Journée Mondiale Humanitaire, je lance donc un appel à toutes les forces armées et tous les groupes armés en RDC pour qu’ils permettent le passage des acteurs humanitaires et qu’ils respectent le droit international humanitaire. Je lance aussi un appel à tous les services étatiques à travers le pays pour qu’ils facilitent le travail des opérateurs humanitaires et des organisations à but non lucratif en RDC. » L’appel est du Coordonnateur de l'action humanitaire des Nations Unies en RDC fait à l’occasion de la 4ème Journée mondiale de l’aide humanitaire. Vendredi 17 août, à l’Académie des Beaux arts. Ils étaient tous ou presque là, autour du Coordonnateur humanitaire en RDC, Fidèle Sarassoro. Ces femmes et hommes, blancs et noirs, unis dans une cause commune : servir leurs semblables, au péril même de leur vie, ont célébré, anticipativement, la journée mondiale de l’aide humanitaire, célébrée généralement chaque 19 août de l’année. Aussi Fidèle Sarassoro a-t-il appelé « tous les groupes armés et toutes les forces armées et tous les groupes armés en RDC » à permettre « le passage des acteurs humanitaires et qu’ils respectent le droit international humanitaire. » Le Coordonnateur humanitaire en RDC, Fidèle Sarassoro, a donné le sens de cette journée au cours de laquelle il a invité les uns et les autres à « réfléchir avec un peu de recul sur les besoins auxquels nous faisons face, sur nos activités, sur les défis auxquels nous sommes confrontés, et ce qu’il nous reste à faire. » Il a montré l’importance de l’aide humanitaire, particulièrement en RDC, où, en dépit de tous les efforts fournis conjointement par la communauté internationale et son gouvernement, les besoins des millions de Congolais restent urgents. « (…) malgré les efforts soutenus de la communauté internationale et du gouvernement de la R.D.C., ce sont encore des millions de Congolaises et de Congolais de tout âge qui continuent à avoir besoin d’une aide d’urgence pour se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, avoir accès à l’eau potable. A l’heure où nous parlons, ce sont plus de 2,2 millions de Congolais, notamment des femmes et des enfants, qui ont fui leur foyer dans l’Est du pays à cause de la violence et qui survivent grâce à l’aide d’urgence qui leur est apportée. » Apporter de l’aide à ceux qui en ont besoin, dans un pays à multiples défis, reste un travail particulièrement contraignant et périlleux. Fidèle Sarassoro a tenu à le souligner. « (…), les travailleurs humanitaires font tout leur possible pour apporter un appui à ces populations,(…). Malheureusement, dans le même temps, les acteurs humanitaires en RDC font face à de nombreux obstacles dans l’accomplissement de leur mission, en particulier l’insécurité liée aux violences et à l’activisme des hommes en armes, mais aussi à des attaques directes et délibérées. Ces dernières semaines, malgré les besoins immenses sur le terrain et la nécessité pour les opérateurs humanitaires d’être encore plus présents et mobilisés, les attaques à leur encontre se sont multipliées à l’Est de la RDC ; de nombreux véhicules d’organisations humanitaires ont été pris pour cible par des hommes armés ; les employés ont été malmenés, battus, volés ; les bureaux attaqués ; l’aide humanitaire pillée. Et au total, pas moins de dix (10) travailleurs humanitaires ont été tués sauvagement au Sud Kivu depuis la fin de l’année dernière. Nous devons rendre hommage à toutes ces personnes, qui ont pris d’énormes risques afin de porter assistance aux populations affectées. » Tous ceux qui, de près ou de loin, mobilisent leur énergie, leurs moyens financiers et matériels, pour essayer de soulager des souffrances de ces personnes qui ont besoin de l’aide, tout en vivant parfois dans des zones difficiles d’accès, le Coordonnateur de l’aide humanitaire en RDC les a félicités et remerciés en même temps. C’est le cas du gouvernement congolais, des autorités provinciales et de tous les donateurs partenaires de la RDC. « Des femmes et des hommes au service de leurs semblables » A la suite de la Coordonnatrice des secours d’urgence de l’Onu, Valerie Amos, qui a dernièrement séjourné en RDC, Fidèle Sarassoro a invité chacun des Congolais, comme ces femmes et ces hommes au service de leurs semblables, à être un humanitaire qui peut aider son prochain et à faire leur part d’humanitaire, car « un seul geste suffit pour aider autrui. C’est là l’esprit de cette Journée mondiale humanitaire », dont le thème est fort significatif : « Des femmes et des hommes au service de leurs semblables ». Dans son discours, Hedvig Lohm, chargée d’affaires du Royaume de Suède et chef de mission ai, qui a parlé au nom des bailleurs de fonds, a salué les résultats fort impressionnants atteints par les humanitaires, tout déplorant l’augmentation du nombre d’attaques contre eux et les nombreux obstacles administratifs qui entravent leur travail. Ce qui provoque la diminution de l’action humanitaire sur le terrain. Toutefois, elle a exprimé l’engagement des bailleurs de fonds de soutenir l’aide humanitaire, surtout dans un pays comme la RDC qui bat le triste record de l’un des pays au monde qui nécessitent de l’aide humanitaire. Quant au gouvernement congolais, par le ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Charles Nawej Mundele, - venu en retard pour empêchement - dont le discours a été lu par son dircaba, il a salué le travail des humanitaires, des bailleurs de fonds et promis de faciliter le travail des humanitaires en allégeant entre autres les tracasseries administratives. Il a, par cette occasion, rappelé la situation humanitaire prévalant dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Katanga et du Maniema, ainsi des retournés de l’Angola et des réfugiés congolais venus du Congo Brazzaville, tout en mettant l’accent sur les conditions de vie très difficiles des déplacés du Nord-Kivu. La célébration de la Journée mondiale de l’aide humanitaire 2012 s’est clôturée par la visite des stands et des scènes vivantes montés par les clusters des ONG et agences du Système des Nations unies (PAM, Coopi (Cooperazione Internazionale), Unicef, HCR, OIM, Médecin d’Afrique, Oxfam, UNFPA, Merlin, IMC (International Medical Corps), FAO, MAG (Mine Advisory Group)… Kléber Kungu

mercredi 15 août 2012

L’abbé Kinalegu demande l’arrestation de Joseph Kony

Lauréat du prix Alison Des Forges L’abbé Kinalegu demande l’arrestation de Joseph Kony Le lauréat du prix Alison Des Forges de l’ONG Human Rights Watch, l’abbé Benoît Kinalegu du diocèse catholique de Dungu-Doruma, dans le Haut Uélé (Province Orientale), a appelé à l’arrestation du chef de la rébellion ougandaise de l’armée de résistance du seigneur, LRA, Joseph Koni, au lendemain de l’octroi de son prix. Pour l’abbé Benoît Kinalegu, l’arrestation de ce chef rebelle reste une préoccupation majeure et que la fin de l’insécurité dans la Province Orientale passe par la capture de cet homme. «Notre souci reste la capture du chef rebelle LRA Joseph Kony afin de mettre fin à la menace de ce groupe armé étranger dans le Haut Uélé», a déclaré le prélat catholique. L’abbé Benoît Kinalegu a remercié l’ONG britannique Human Rights Watch d’avoir reconnu le mérite de son travail dans une région en proie à l’insécurité, rapporte radiookapi.net «J’ai circulé pour consoler mon peuple en souffrance. J’ai fait des voyages de lobbying, de plaidoyer et de monitoring auprès d’un peuple qui souffre au plus haut niveau», a-t-il expliqué. Le prix Alison Des Forges est décerné annuellement par l’ONG internationale Human Rights Watch aux personnes qui se sont engagées de manière exceptionnelle en faveur des droits humains. Pour cette ONG, le prêtre congolais, directeur de la Commission diocésaine justice et paix de Dungu-Doruma milite notamment pour la dénonciation des exactions des rebelles ougandais de la LRA contre la population. C’est mardi 14 août et à New York que l’Abbé Benoît Kinalegu a été désigné comme récipiendaire du prestigieux prix Alison Des Forges décerné par Human Rights Watch pour « son engagement exceptionnel en faveur des droits humains ». Un communiqué de l’ONG indique que ce prêtre congolais et directeur de la Commission diocésaine Dungu-Doruma pour la justice et la paix dénonce les exactions commises dans sa province par l’Armée de résistance du seigneur (LRA) et œuvre pour la réhabilitation de ses victimes. Le prix a également été décerné au Lybien, Salah Marghani. Selon Human Rights Watch, l’abbé Kinalegu a aidé à établir un réseau d’alerte précoce pour signaler toute activité suspectée de la LRA par radio. Il travaillerait également sur des programmes de réhabilitation pour les personnes enlevées par la LRA et qui se sont échappées. Un communiqué de l’ONG note qu’« Il est devenu une voix puissante exhortant la communauté internationale à traduire les commandants de la LRA en justice ». Au sujet de deux lauréats, Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch a déclaré ceci : « Ces défenseurs des droits humains ont porté haut et fort leur voix et ont aidé des personnes qui avaient besoin de protection dans certaines des situations les plus dangereuses et difficiles au monde. Ils nous démontrent que le courage et la persévérance peuvent faire la différence, même pendant les périodes de conflit et de transition violente. » En 2009, Human Rights Watch avait primé la Congolaise Mathilde Muhindo, directrice du Centre Olame, une organisation des droits des femmes qui aide à lutter contre la discrimination féminine généralisée et les violences sexuelles. Ce prix rend un hommage posthume à Alison Des Forges, conseillère principale de la division Afrique de Human Rights Watch pendant près de vingt ans, qui a péri dans un accident d’avion survenu dans l’État de New York le 12 février 2009. Elle était la principale spécialiste mondiale du Rwanda, du génocide de 1994 et de ses séquelles. Kléber Kungu

Koffi Olomide aux arrêts

Pour flagrance pour coups et blessures Koffi Olomide aux arrêts L’artiste musicien congolais Christophe-Antoine Agbepa Mumba, dit Koffi Olomide, est aux arrêts depuis mercredi 15 août peu avant midi à Kinshasa, en flagrance pour coups et blessures sur son producteur, Diego Music. Le Procureur général de la République (PGR), Flory Kabange, a confirmé avoir émis un mandat d’arrêt contre lui pour avoir tabassé son producteur, Diego Music, ce matin à l’hôtel Venus, situé dans la commune de la Gombe, rapporte radiookapi.net. Selon le Procureur, pendant cet incident, une partie des installations de cet hôtel a été endommagée. Le mandat d’arrêt a été exécuté par le colonel Célestin Kanyama, commandant de la Police nationale congolaise/district de la Lukunga, au studio de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC2), où se trouvait le patron de l’orchestre Quartier Latin. Le Parquet général de la République a affirmé que l’artiste musicien était «en pleine audition», en début d’après-midi. Après cette audition, il devrait être transféré à la prison centrale de Makala. L’arrestation de celui qu’on appelle affectueusement Grand Mopao vient allonger la liste des faits reprochés à ce chanteur. Koffi Olomide avait été mis en examen à Paris, en février dernier, pour «viol sur mineures, séquestration, actes de barbarie en bande organisée et trafic d’êtres humains» par une juge du tribunal de Nanterre. Il a réussi à quitter furtivement la capitale française où il avait été interpellé par la police des frontières lundi 13 février 2012, qui l’a remis à la police judiciaire. Koffi Olomidé n’a plus séjourné à Paris depuis2009. A l’époque, alors qu’il n’avait pas encore été formellement mis en examen et que le juge s’apprêtait à le faire, il s’était échappé du Palais de justice de Nanterre pensant qu’il allait être incarcéré. En 2009, il avait aussi eu des démêlées judiciaires après que ses gardes du corps eurent agressé le cameraman Patou Bonyoko de la Radiotélévision Groupe l’Avenir (RGTA). Les faits s’étaient produits à la fin d’un concert de musique à Kinkole, dans la banlieue Est de Kinshasa. En 2004, il avait été placé sous embargo de quarante-cinq jours par les médias congolais, après l’agression du chroniqueur Marc Tabou lors d’un concert qu’il avait livré à Paris. Une caméra du journaliste avait été endommagée. Kléber Kungu

D’où viendront les contingents de cette force ?

Force neutre internationale D’où viendront les contingents de cette force ? D’où viendront les contingents qui vont composer la Force neutre internationale à déployer le long de la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda pour lutter contre les groupes armés qui écument la partie orientale de la RDC ? Les contingents viendront essentiellement de la région des Grands lacs et de toute la région africaine. Ainsi a déclaré le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), Ntumba Lwaba mercredi 15 août à Goma à l’occasion de la réunion des chefs d’états-majors généraux des forces armées des pays de la CIRGL. Les contingents de la force internationale neutre à déployer le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda pour lutter contre les groupes armés seront essentiellement originaires de la région des Grands Lacs et de toute la région africaine. Les chefs d’états-majors généraux des forces armées des pays de la CIRGL vont adopter un document préparé la veille par les experts militaires et des services de renseignement de la CIRGL sur la configuration de la force neutre, à en croire radiookapi. Le même document devrait indiquer les moyens à mettre en œuvre pour arrêter les hostilités et consolider la paix dans l’Est de la RDC en proie à de l’insécurité récurrente due à des affrontements armés entre les mutins du M23 et l’armée régulière congolaise depuis avril et à l’activisme des groupes armés. Le secrétaire exécutif de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), Ntumba Lwaba, a donné plus d’explications sur cette force, appelant à la volonté et à l’esprit de paix des pays membres de la CIRGL. « Les contingents seront essentiellement originaires de la région des Grands Lacs et de toute la région africaine. Ceux qui veulent bien contribuer à la paix. Avec l’appui aussi pourquoi pas d’autres [forces] qui sont situées en dehors de l’Afrique. Mais j’ajoute bien, dans le respect du principe de la neutralité. Et si on veut appliquer le principe de neutralité, il ne faut pas parler seulement du Rwanda, il faut aussi parler d’autres pays de la région », a-t-il expliqué. Le déploiement d’une Force neutre internationale entre la RDC et le Rwanda avait été proposé lors du sommet interministériel des Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, mi juillet à Addis-Abeba, pour combattre les groupes armés notamment les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDRL) et du M23, actuellement actifs dans l’Est de la RDC. La même source ajoute que les experts militaires et des renseignements s’activent pour que les armes se taisent sur le terrain des combats. Aussi, réunis depuis mardi 14 août, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, se sont-ils accordés sur le fait que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) doivent regagner ses anciennes positions à Tsanzo, Runyonyi et Mbuzi dans le Rutshuru dans un bref délai. Dans le document soumis aux chefs des armées de la CIRGL, sont déterminées la taille de la force neutre internationale et son articulation avec les troupes qui sont déjà sur le terrain dont celles de la Monusco. Après son adoption par les chefs d’états-majors généraux des armées de la CIRGL, le même document sera soumis aux ministres de la Défense des pays membres de la CIRGL qui se réuniront ce jeudi 15 août à Goma pour faire le même travail avant sa ratification par les chefs d’Etats de la CIRGL. Il est prévu que les chefs d’Etats des pays membres de la CIRGL se réunissent dans deux semaines à Kampala en Ouganda. La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs est composée de 11 pays membres : la République démocratique du Congo (RDC), la République du Congo, l’Angola, le Burundi, la République centrafricaine (RCA), le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, le Soudan, la Zambie et l’Ouganda. Kléber Kungu