jeudi 23 août 2012

Une seule petite pluie annonciatrice de bien des dégâts

Retour de la saison des pluies
Les Kinois en particulier se sont réveillés le matin du 23 août sous le crépitement des gouttes d’eau de pluie. Excepté l’eau et le climat doux que cette première pluie – que bien des Congolais aiment appeler « pluie des grillons » (mbula ya makelele), a apporté dans une capitale très poussiéreuse, très chaleureuse (au sens initiale du terme), les Kinois se sont retrouvés dans des rues transformées en étangs ou en rivières. Avec pour en prime, quelques véhicules embourbés. Ce qu’au plus fort de la saison des pluies, il y aura beaucoup de dégâts. Car, avec cette petite pluie, il y en a déjà. Sur la voie communément appelée « Couloir Zénith », au quartier VI, dans la commune de N’djili, quand je sors de chez moi, vers 11 heures, la scène qui frappe mon regard, est péniblement désolant : trois véhicules sont embourbés, moteurs éteints. Une voiture rouge, attachée à un véhicule, s’efforce de se tirer d’affaire. Quelques jeunes garçons s’affairent à donner un coup de pouce au chauffeur de la voiture pour sortir de là A quelque cinq mètres plus loin, une Kombi, de couleur bleu-jaune, embourbée, moteur éteint, n’a plus de force à exercer, le chauffeur, le receveur et les passagers attendent du secours. Comme collé à la Kombi, un véhicule, de couleur blanche, plein de sacs de fufu, moteur également éteint, est en panne. Une panne causée par des efforts du véhicule de vouloir se désembourber. Un mécanicien, sous le véhicule, s’emploie à réparer la barre de transmission. Allant et venant dans tous les sens, des passants regardent les véhicules embourbés avec un regard étonné. « Pour si peu qu’il a plu, des véhicules sont embourbés. Qu’adviendra-t-il lorsqu’il tombera de grosses pluies ? », s’étonnent-ils. Le cas du « Couloir Zénith » est un échantillon représentant l’état général des routes de la ville de Kinshasa, particulièrement celle du district de la Tshangu qui compte parmi les parties de Kinshasa avec des routes les plus dégradées. Bien que nos amis les Chinois s’affairent à réhabiliter la route allant de la place sainte Thérèse au cimetière de Kimbanseke, les communes de Kimbanseke et de N’djili regorgent encore des tronçons routiers qui vont causer bien des ennuis aux usagers de ces routes Le retour des pluies, bien que la saison sèche ait encore quelques semaines devant elle, se fait accompagner de beaucoup de désagréments tant pour la population que les véhicules embouteillages, embourbements, difficultés de transport, inondations, dégâts matériels… La pluie d’hier est porteuse d’un message : comme chaque année, peut-être particulièrement cette année, les pluies, qui auront la bénédiction du réchauffement climatique, ne nous apporteront pas seulement de l’eau qui tarit dans les robinets de la Régideso ou de la fraîcheur dont nous aurons besoin contre les chaleurs de plomb qui nous brûlent, mais aussi des désagréments auxquels nous nous attendons toujours pas. Kléber Kungu

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