mercredi 22 août 2012
Plus de 250 écoles pillées ou incendiées par le M23
La Société civile du Nord-Kivu accuse
Plus de 250 écoles pillées ou incendiées par le M23
La Société civile du Nord-Kivu accuse les rebelles du M23 d’avoir pillé ou incendié plus de deux cent cinquante écoles lors des combats qui les opposent depuis le mois de mai à l’armée régulière congolaise. Tandis que d’autres écoles sont occupées par des déplacés.
Par conséquent, Omar Kavota, vice-président de la société civile du Nord-Kivu, demande au gouvernement de réhabiliter ces écoles qui se trouvent dans les territoires de Rutshuru, Walikale, Lubero, Masisi et Nyiragongo et de trouver d’autres lieux d’hébergement pour les déplacés.
« Nous considérons qu’il y a plus de deux cent cinquante-quatre écoles qui ont été pillées ou détruites par la guerre. D’autres sont occupées par des déplacés. Et il n’est pas possible que dans ces conditions là, plus de soixante mille élèves puissent retourner dans leurs écoles », a-t-il expliqué.
Selon lui, le gouvernement devrait aussi prendre des mesures pour « sécuriser urgemment » toutes les localités menacées par les rebelles du M23.
Il estime que si toutes ces mesures ne sont pas prises, la rentrée scolaire devrait être reportée au Nord-Kivu.
Toute en reconnaissant ces difficultés, la ministre provinciale de l’Enseignement primaire secondaire et primaire (EPSP), Adèle Maheshe, affirme que le gouvernement provincial a déjà pris certaines dispositions. Elle a annoncé que tous les élèves déplacés seraient reçus à la rentrée dans des écoles de leurs milieux de refuge et que tous les responsables avaient été instruits à ce sujet.
Dans leur conclave des deux jours clôturé mardi 21 août, à Kinshasa, les ministres provinciaux de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) de la République démocratique du Congo ont également accusé les rebelles de détruire et spolier les infrastructures scolaires dans l’Est du pays. Ces ministres provinciaux ont plaidé pour que les élèves et enseignants de cette partie de la République reprennent le chemin de l’école.
«Nous condamnons avec la dernière énergie l’agression dont la RDC est victime. Cette agression cause la destruction des infrastructures scolaires, les déplacements de la population, des enseignants et des élèves et empêche ainsi les enfants du Nord-Kivu d’avoir accès à l’éducation», a déclaré le doyen des ministres provinciaux de l’EPSP, David Khuku Di Mayeye.
L’Unicef a exprimé son inquiétude sur le sort de ces soixante mille élèves qui risquent de ne pas étudier au cours de l’année scolaire 2012-2013.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (abrégé en Unicef pour Unicef pour United Nations International Children's Emergency Fund en anglais) a prévu de récupérer tous les enfants déplacés qui sont dans des camps, des familles d’accueil ou d’autres sites déterminés. «Ils seront pris en charge parce que parmi eux, la plupart n’ont même pas fini l’année scolaire passée. Ils n’ont pas de bulletins », a déclaré l’administratrice chargée de l’éducation au bureau de l’Unicef/Nord-Kivu, Marcelline Eboma.
Selon la même source, la première chose à faire, c’est de permettre à ces enfants de terminer l’année 2011-2012 par des cours de récupération avant d’être admis dans des écoles d’accueil.
Kléber Kungu
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