lundi 31 décembre 2012

Présence des troupes congolaises en Centrafrique : Kinshasa confirme

Crise centrafricaine Présence des troupes congolaises en Centrafrique : Kinshasa confirme Le gouvernement de la RDC a confirmé la présence des troupes congolaises en République centrafricaine. Selon le ministre congolais des Médias et le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, leur présence n'a pas de lien avec le conflit dans ce pays et qu’elles « sont à Bangui depuis près de trois ans dans le cadre de la force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC) ». En confirmant cette information, Lambert Mende a tenu à réagir aux accusations de la rébellion centrafricaine selon laquelle la RDC aurait envoyé des troupes en République centrafricaine pour soutenir le régime du président François Bozize. Il ya quelques jours, des informations ont fait état de l’envoi par la République démocratique du Congo de 300 soldats de la garde présidentielle à Bangui en Centrafrique pour secourir le régime de François Bozizé menacé par la rébellion Séléka. Ces troupes interviendraient dans le cadre de la force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC) et seraient stationnées au camp Beya de Bangui. La nouvelle a poussé les rebelles centrafricains à demander aux troupes congolaises de "ne pas rentrer dans le conflit". Selon la même source, les soldats congolais auraient été accueillis par un bataillon d'infanterie amphibie et installés au camp Beya, le quartier général de l'armée centrafricaine. Selon la Séléka, ces militaires interviendraient dans le cadre de la force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) et pourraient être rejoints par d'autres pays, comme le Gabon. Les rebelles demandent aux troupes de la Fomac de "rester neutre, de ne pas rentrer dans le conflit" et de "protéger la population des exactions de Bozizé". A ce jour, la RDC fait les frais des affrontements entre les rebelles et les Forces armées centrafricaines (Faca) en accueillant près de 4. 000 réfugiés centrafricains, à Zongo, dans le district du Sud- Ubangi, province de l'Equateur. Alors que la RDC, qui éprouve déjà de sérieux problèmes pour venir en aide à ses propres déplacés internes, doit encore faire face au problème d’assistance des réfugiés centrafricains fuyant les hostilités de leur pays. Les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), qui compte déjà une force de maintien de la paix de 500 hommes en Centrafrique, ont annoncé dernièrement l'envoi de nouvelles troupes en République centrafricaine, sans précision du nombre d’hommes. C’était à l'issue d'un sommet extraordinaire tenu à Libreville, capitale du Gabon, peu après l'annonce de négociations entre la Séléka et François Bozizé.̀ Les troupes de la CEEAC, principalement tchadiennes et réunies au sein de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax), ont pour le moment été incapables de contenir les avancés de la Séléka. La présence des militaires congolais en RCA soulève des interrogations dans l’opinion nationale, d’autant plus que la RDC, dont les négociations avec les rebelles du M23 sont dans une impasse, fait elle-même face à une rébellion qui menace de reprendre les armes si les pourparlers de Kampala n’arrivent pas à satisfaire à leurs revendications. Ainsi se demande-t-on, alors que la RDC est attaquée, les femmes violées, les enfants mutilés et enrôlés de force dans la rébellion, au vu de la communauté internationale, pourquoi le gouvernement devra-t-il disperser le peu de moyens en hommes dont il dispose en en envoyant une partie en RCA ? Qu’adviendra-t-il si, d’aventure, les rebelles du M23 reprenait la guerre au Nord-Kivu ? Sommes-nous capables d’aller au secours des voisins alors que nous-mêmes nous peinons pour nous protéger des incursions des rebelles et autres groupes armés qui écument dans la partie orientale du pays ? Faudra-t-il conclure l’envoi des troupes congolaises au pays de Bozizé a été entériné par le Parlement ? Bozizé aux abois Les insurgés, qui accusent François Bozizé de ne pas avoir respecté les termes d'un accord de paix conclu en 2007, ont repris les armes le 10 décembre et se trouvent désormais aux portes de Bangui, la capitale. La Séléka a néanmoins annoncé jeudi avoir suspendu son offensive pour permettre l'ouverture du dialogue. Le chef de l'Etat, élu à deux reprises après son arrivée au pouvoir lors d'un putsch de 2003, a demandé jeudi l'aide de Paris et de Washington pour les repousser, mais son homologue François Hollande a déclaré que la France n'était pas présente en Centrafrique pour "protéger un régime", mais pour assurer la sécurité de ses ressortissants. La France compte 1.200 Français résident en République centrafricaine, pour la plupart à Bangui, où ils travaillent essentiellement pour des organisations humanitaires et le groupe français Areva, qui exploite le gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud du pays. Environ 150 militaires français ont été déployés samedi matin en République centrafricaine, en soutien aux 250 déjà présents, à l'aéroport de Bangui, où ils assurent un soutien technique et opérationnel à la Micopax. L'aviation française est intervenue en 2006 contre les rebelles, mais François Hollande a déclaré que "ce temps-là (était) terminé". De nombreux bateaux chargés de bagages ont traversé l'Oubangui pour gagner la République démocratique du Congo, sur l'autre rive et le trafic routier s'est intensifié en direction du Sud. Aussi, de plus en plus isolé et menacé par une rébellion aux portes de Bangui, le président François Bozizé a appelé jeudi à l'aide Washington et l'ex-puissance coloniale française, mais les deux pays semblent ne pas avoir entendu son cri de détresse. La France, ex-puissance coloniale qui a longtemps possédé une importante base militaire en Centrafrique et dont 1.200 ressortissants vivent dans ce pays, a indiqué qu'elle n'interviendrait pas et aucun pays voisin ne semblant prêt à se mobiliser pour lui. "Nous demandons à nos cousins français et aux Etats-Unis d'Amérique, qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle", a déclaré le président François Bozizé dans un discours public prononcé dans le centre de Bangui. "C'est un complot contre la République centrafricaine, c'est un complot contre son peuple", a-t-il lancé. "Tous les autres chefs d'Etat centrafricains ont connu cela: Boganda a été assassiné pour cela, Bokassa a été ramené au pays menottes aux poignets, Kolingba, Patassé ont connu cette situation, et aujourd'hui c'est au tour de Bozizé d'être menacé", a martelé M. Bozizé. Les 250 militaires français présents à l'aéroport de Bangui n'ont pas pour mission de "protéger un régime", a souligné le président François Hollande. "Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique", a-t-il affirmé à la presse, en ajoutant que "Ce temps-là est terminé", se référant à la période post-coloniale de la "Françafrique" où la France pouvait faire et défaire les régimes dans ses anciennes colonies. Les pays de la région ne semblaient pas non plus enclins jeudi à intervenir pour apporter leur soutien au président centrafricain. Même le Tchad, traditionnel soutien de M. Bozizé, s'est refusé à soutenir explicitement son régime. N'Djamena a envoyé des troupes en Centrafrique mais souligné qu'elles se cantonneraient à un rôle d'interposition. La force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC), qui compte plusieurs centaines de militaires en Centrafrique, a annoncé jeudi l'envoi de nouvelles troupes pour sécuriser Bangui mais n'a donné aucun détail sur le nombre et la date d'arrivée de ces éventuels renforts. "Bangui est sécurisée au maximum par les troupes" (de la FOMAC), mais "d'autres (troupes) vont arriver pour renforcer cette mission de sécurisation de Bangui", a déclaré le commandant de la FOMAC, le général Jean-Félix Akaga. Cette force multinationale, mise en place en 2008 et formée de soldats venant du Gabon, de République démocratique du Congo (RDC), du Tchad et du Cameroun, avait pour mission d'aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions. Elle avait commencé à se retirer de la Centrafrique qu'elle était censée quitter avant le 31 décembre 2013. Mais trois des pays qui la composent ne semblaient pas disposés à envoyer de nouvelles troupes. Parallèlement, l'Onu, qui a condamné l'offensive rebelle et Washington ont annoncé mercredi le retrait "temporaire" de Centrafrique de tous leurs employés jugés "non essentiel". Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l'armée régulière centrafricaine n'a opposé que peu de résistance et ne semble pas en mesure de stopper l'avancée dangereuse de la rébellion. Qui sont ces rebelles ? Qui est cette rébellion ? D’où sort-elle ? De qui reçoit-elle les financements ? Autant de questions dont les réponses ne sont pas faciles. Pour certains analystes, comme Thierry Vircoulon, chercheur à l'International Crisis Group (ICG), les insurgés centrafricains bénéficient d'une logistique importante et sans doute de soutiens politiques au Tchad. Inconnue il y a encore quelques semaines, depuis la Séléka, la rébellion centrafricaine est sortie de ses bases historiques du Nord et a pris le contrôle d'une bonne partie du pays, à la grande surprise de tous, surtout de Bangui. Séléka signifie alliance en sango, cette rébellion reste, aux yeux de ce chercheur, toute mystérieuse. Deux vieilles rébellions, l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) et le Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), lassées des promesses non tenues et des discours sans suite du pouvoir, ont fini par joindre leurs maigres forces. Les premières victoires leur ont apporté le soutien d'autres insurgés, aux rayons d'action souvent très local. Des rebelles qui n’ont pour objectif que de renverser le président centrafricain. Moyens financiers Le leader, Michel Djotodja, est le fondateur de l'UFDR et ancien fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères au long passé de rebelle. Il est ignoré par la plupart de ses concitoyens. En dépit de tout cela, sur le terrain, la Séléka s'est montrée d'une efficacité surprenante. Depuis le 10 décembre, les troupes ont pris sept villes dont Bria, important centre diamantifère, et Kaga Bandoro, un bastion de l'armée nationale. Les rebelles de la Séléka sont équipés de véhicules et armés de kalachnikovs, de lance-roquettes et de mitrailleuses antiaériennes. On dit qu’ils ont fait preuve d'une discipline inhabituelle dans cette région. Les manœuvres sont suivies et les pillages dans les zones occupées sont limités. «Les rebelles se tiennent assez correctement. Il y a des vols et des exactions mais c'est plutôt le fait de civils qui profitent du désordre que d'hommes en arme», confirme un responsable humanitaire basé à Bangui. Selon plusieurs témoins, le Séléka compterait dans ses rangs des Soudanais, sans doute d'anciens combattants des rébellions du Darfour, qui pourrait expliquer le professionnalisme montré. Pour beaucoup, cette chaîne de commandement et l'absence de pillage montrent qu'ils bénéficient de moyens financiers importants et donc sans doute d'un parrain puissant. Le Tchad, auquel François Bozizé a fait appel, est pointé du doigt. Ce pays est depuis une dizaine d'années le protecteur de la Centrafrique. La libération des geôles de N'Djamena dans les mois passés de plusieurs opposants aujourd'hui dans les rangs du Séléka étaye notamment les soupçons. Tout comme la passivité montrée ces derniers jours par la force d'interposition tchadienne dépêchée à Sibut, un verrou à une centaine de kilomètres de Bangui. Toutes ces supputations, les rebelles les réfutent, soutenant qu’ils n’ont pas de soutien extérieur. Selon Eric Massi, porte-parole de la Séléka, si les rebelles affirment recevoir de l’aide de certains Centrafricains, ils nient cependant recevoir de l’aide de l'étranger.. François Bozizé, ancien général et chef d'état-major, est-il en train de perdre un pouvoir qu’il avait pris par la force en 2003 avant de se faire élire ? Kléber Kungu

Adieu Didier Munsala !

Adieu Didier Munsala !
Adieu Didier ! C’est en ces deux petits mots que, tout éplorés, nous pouvons nous exprimer, en guise de séparation avec celui qui, une décennie durant, nous avons partagé joies et peines, toujours au service de la nation. C’est associé aux membres de famille de l’illustre disparu, aux confrères les plus fidèles et les plus sensibles, et aux autres amis et connaissances, que L’Observateur a dit son adieu à l’espace Assanef vendredi 28 décembre. Nos nombreux regrets indicibles exprimés sur la perte de notre confrère Didier, bouillonnant dans un fleuve de larmes versées depuis le 17 décembre l’ont accompagné spirituellement à sa dernière demeure à Ndembo, son village, dans le Bas-Congo où il repose pour l’éternité. Loin et dans l’indifférence totale du ministère dont Didier Munsala a dépendu durant sa longue carrière fructueusement remplie…
Tenues lugubrement sombres, assorties de lunettes sombres, l’air morose et grave, le regard fixé de temps en temps sur la grande photo de Didier Munsala qui orne une banderole au message fort : « Inconsolable, L’Observateur dit adieu à Didier Munsala Buakasa, son éminent rédacteur en chef », ils sont assis qui à l’extérieur, sous un grand catafalque, qui dans la salle où trône le cercueil de Didier. Là, tous ceux que Didier Munsala comptait comme confrères les plus fidèles, avec qui il a partagé les « coupages », dont ses collaborateurs de L’Observateur, amis et connaissances les plus confiant. La foule est hétérogène. Les uns assis, les autres debout. Ici, ce sont les membres de famille se consolant avec l’éditeur Mankenda Voka, entouré du numéro deux du journal, Luc-Roger Mbala et du rédacteur en chef Jerry Kalemo. Que vont rejoindre plus tard deux ministres : Geneviève Inagosi du Genre, Famille et Enfant, Triphon Kin-Kiey des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, le chargé de la communication au Copirep, Liyeke Albert pour rendre hommage à celui dont ils gardent de bons souvenirs…Des services de cet grand journaliste, le président du Conseil permanent de la comptabilité (CPC), André Foko Tomena, la Banque mondiale représentée par Louise Engulu, se sont souvenu. Des représentants des éditeurs des journaux comme Le Potentiel et Forum des As également…
Toutes ces personnalités ainsi que d’autres personnalités ont exprimé leurs sentiments dans le registre des condoléances. Leurs gerbes de fleurs ont aussi mis à nu le degré d’amour qu’elles ont eu envers l’illustre disparu en mémoire duquel le Comité de politique monétaire de la Banque centrale du Congo (BCC) a observé une minute de silence dans sa réunion du mercredi 26 décembre. Les témoignages de Luc-Roger Mbala et Guillaume Nsuami Nienga, directeur de rédaction et journaliste de L’Observateur, de Jean-Louis Miasuekama, journaliste d’Antene A vont permettre à l’assistance de découvrir la vraie valeur de Didier Munsala ainsi que ses qualités humaines, sociales et professionnelles. Qui, selon Luc-Roger Mbala, a pu animer, 11 ans durant, la page économique avec professionnalisme et amour. C’est pourquoi le journal a encore besoin de ses services au moment où il le quitte. Son encadrement en faveur de nombreux stagiaires étudiants des universités de Kinshasa (Ifasic, UPN, Unikin…), ses nombreux articles, le tout couronné par de nombreux voyages effectués à travers le monde (Etats-Unis d’Amérique, Turquie, Belgique, France) pour le compte généralement des institutions de Bretton Woods font de lui un éminent journaliste.
Pour son confrère Nsuami, Didier Munsala fut un travailleur infatigable –il travaillait même pendant son jour de repos -, au sens critique très élevé, qui a pris L’Observateur comme sa boutique. Il retient de lui l’amour de son pays (il y était rentré après son voyage des Etats-Unis, alors que ses amis le lui reprochaient)…Sans doute que Dieu se souviendra des actes palpables et inoubliables qu’il a posés durant sa carrière. Jean-Louis Miasuekama considère M. Didier comme l’un des confrères qui l’ont accueilli dans la presse économique. Il retient de lui l’héroïsme quotidien. D’un humanisme louable, Didier Munsala savait conseiller et il était un journaliste qui faisait son travail avec efficacité et à la satisfaction de ses nombreux lecteurs. Etreinte par l’émotion, l’une des nièces du défunt n’a pas pu lire son témoignage. Il y a un temps pour tout
L’abbé Masamba, aumônier à l’hôpital de Kintambo a rappelé à l’assemblée l’inutilité de la vie terrestre, du corps humain et que tout n’est que vanité. « Nous sommes des créatures inutiles. Rien ne restera dans le monde, nous passerons tous », a-t-il déclaré, étant donné que « la mort est le passage obligé de tous et que personne n’y échappera, chacun en son temps, comme Didier, rédacteur en chef de L’Observateur qui était tombé dans une pharmacie pour acheter des médicaments ». Face à cette réalité immuable, le prédicateur a invité l’assemblée à être toujours prête ne sachant « ni le temps ni l’endroit ». Une réalité que Ezéchiel rappelle, disant qu’il y a un temps pour tout : un temps pour naître et un temps pour mourir ; un temps pour rire et un temps pour pleurer ; un temps pour se taire et un temps pour parler… Né le 15 août 1960, il était « temps » pour Didier Munsala de mourir le 17 décembre 2012, après avoir vécu 52 ans sur cette terre des hommes. Une terre des hommes souvent ingrate envers ceux de ses rejetons qui lui rendent de bons et loyaux services. Comme Didier Munsala qui doit être mort dans l’indifférence totale du gouvernement d’un pays qu’il a loyalement servi durant des décennies.
Si Geneviève Inagosi et Triphon Kin-Kiey sont venus rendre leur dernier hommage à Didier Munsala Buakasa, c’est non en qualité de ministres représentant le gouvernement, mais comme journalistes, donc au nom de la confrérie endeuillée. Didier Munsala est décédé lundi le 17 décembre. Un événement que la presse tant audiovisuelle qu’écrite a suffisamment médiatisé au point de n’échapper à personne, même au commun des mortels qui n’a aucune obligation morale vis-à-vis du défunt. Ses obsèques ont été organisées une semaine plus tard et L’Observateur, qui n’est pas n’importe quel journal dans ce pays, n’a reçu ni message de sympathie ni un petit appel téléphonique, encore moins un simple texto de la part du ministère qui a les médias en charge pour présenter ses condoléances. Un musicien était mort, des obsèques grandioses seraient organisées en son honneur pour lesquelles le gouvernement n’aurait jamais hésité à mobiliser des moyens suffisants. C’est blessé profondément par cet abandon et ce traitement que je n’ai pas pu retenir mes larmes. Après avoir remis publiquement le livre que Didier m’avait prêté (Communication publique et Santé en République démocratique du Congo du Pr Philippe Ntonda Kileuka de l’Ifasic) – le seul souvenir qui me soit resté d’un chef dont j’ai loué le professionnalisme, que j’ai côtoyé quotidiennement et avec qui j’ai eu à blaguer comme des amis – j’ai eu en face de moi cette réalité révoltante : voilà comment finissent souvent les grands hommes.
Oui, Didier Munsala, était de ces grands hommes, s’étant hissé, par la qualité de son travail, au rang des grands journalistes qui ont fait la fierté de la RDC. Il est parti tout triste, abandonné par son ministère, mais fier aux côtés de ses confrères qui, de manière très honorable, lui ont dit adieu. Ce n’est pas par hasard que la première personne ayant reçu le coup de téléphonique lorsque Didier était tombé dans la pharmacie c’était un …journaliste : Dominique Mukenza du Phare. Un reportage de Kléber Kungu

jeudi 27 décembre 2012

Des experts congolais réfléchissent sur une politique nationale de protection des déplacés

Plus de 2 millions de déplacés internes en RDC Des experts congolais réfléchissent sur une politique nationale de protection des déplacés Le nombre de déplacés internes en RDC a atteint un tel nombre que la nécessité de la mise en place d’une politique nationale pour protéger les déplacés internes n’est plus discutable. Ainsi des experts congolais des questions humanitaires réfléchissent depuis jeudi 27 décembre à Kinshasa sur l’élaboration d’une politique nationale pour la protection des déplacés internes. Les travaux sont dirigés par Baudouin Hamuli, coordinateur national de la Conférence internationale des Grands lacs (CIRGL). Des experts congolais sont en train de réfléchir sur la mise en place d’une politique nationale pour protéger les déplacés internes. Selon lui, la question des déplacés internes se posent depuis vingt ans en RDC qui compte à ce jour plus de deux millions de déplacés internes ayant fui les conflits armés dans l’Est du pays. Jeudi, jour d’ouverture desdits travaux, les experts ont notamment discuté d’un projet de loi sur la protection et l’assistance à apporter aux déplacés internes. D’autres documents tels que le projet d’un plan d’action sur la protection et le protocole sur les droits des déplacés internes seront examinés ce vendredi 28 décembre avant l’adoption d’un document final qui sera soumis au ministère des Affaires sociales. La tenue de cet atelier fait suite à une demande de l’Onu et de l’Union africaine qui veulent que chaque pays se dote d’un document qui définit clairement la politique de gestion des questions liées aux déplacés internes. La RDC est l’un des pays au monde dont les conflits armés provoquent le déplacement des milliers d’habitants à l’intérieur du territoire congolais. Sa partie orientale est particulièrement secouée par ce phénomène. A l’occasion de la journée internationale des migrants célébrée le mardi 18 décembre dernier, le vice-ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Tunda wa Kasende a demandé à l’Organisation internationale de migration (OIM) d’être l’ambassadeur du pays auprès de la communauté internationale au sujet du flux de déplacés que provoquent les guerres à répétition dans l’Est. En novembre dernier, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) a réclamé des fonds pour répondre aux besoins humanitaires dans l’Est de la RDC en proie à des combats entre l’armée et plusieurs groupes armés notamment la rébellion du 23 mars (M23). Son directeur des opérations, John Ging, a appelé la communauté internationale à financer notamment l’action humanitaire pour secourir 1,6 million de déplacés qui ont fui les combats entre groupes armés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Au mois d’août dernier, la secrétaire générale adjointe des Nations unies en charge des questions humanitaires, Valérie Amos, avait indiqué que la situation de plus de cent mille personnes déplacées du Nord-Kivu nécessitait une intervention humanitaire. Ces personnes vivent généralement dans des conditions des plus précaires qui nécessitent que les autorités congolaises ainsi que la communauté internationale fassent de leur sécurité et de leur aide humanitaire une préoccupation majeure. Kléber Kungu

Une trentaine de miliciens des FAC se sont rendus aux FARDC

Lubero/Nord-Kivu Une trentaine de miliciens des FAC se sont rendus aux FARDC Une trentaine de miliciens des Forces acquises au changement (Fac) se sont rendus, dimanche 23 décembre, aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), à Bukununu sur la côte ouest du Lac Edouard (Nord-Kivu). Selon leur porte-parole, les miliciens des Fac ont rallié l’armée loyaliste pour défendre la nation. Et des sources militaires de la région et la société civile locale ont affirmé que ces combattants étaient en route pour l’état-major du 5ème secteur FARDC, à Lubero-centre. Le responsable des FAC demande à la Monusco et à la hiérarchie militaire de faciliter cette opération. Le commandant du 5ème secteur FARDC, le colonel Mugabo s’est dit favorable à cette initiative et a promis d’assurer déjà la prise en charge de 22 combattants mis à sa disposition depuis une semaine. Le colonel Mugabo a profité de cette réintégration pour appeler également les autres groupes armés à quitter la forêt afin de rejoindre les rangs des FARDC pour l’intérêt de la communauté. Ce processus avait commencé au début de ce mois de décembre lorsqu’une centaine de miliciens FAC et Pareco (Patriotes résistants congolais) s’étaient rendus respectivement à Luepu, Mbengi et Masereka. Depuis le début des négociations entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, plusieurs miliciens des groupes armés p.ont déjà réintégré les rangs des FARDC. Opérationnelle dans le territoire de Lubero, la milice Forces acquises au changement (Fac) a été créée par d’anciens militaires des Forces armées zaïroise (Faz) et des déserteurs des FARDC. Kléber Kungu

Ngongo Lusana échappe à une destitution

Vice-président de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu Ngongo Lusana échappe à une destitution Les députés provinciaux du Sud-Kivu ont rejeté mercredi 26 décembre la motion de défiance initiée contre le vice-président de l’Assemblée provinciale, le député Ngongo Lusana, au second tour d’un scrutin serré. L’auteur de la motion, le député provincial Jean-Lucien Namusisi, accusait le vice président de cette institution d’incompétence. Le député Jean-Lucien Namusisi reproche notamment à son collègue Ngongo Lusana le fait que son bureau n’ait jamais initié un quelconque édit, ni une action sociale et encore moins un contrôle parlementaire. L’auteur de la motion lui reproche également le manque de transparence dans la gestion d’un financement provenant de l’Onu Femmes, en faveur des femmes candidates aux élections provinciales et locales, d’un montant de 380 000 dollars américains. Au premier tour du vote de la motion, la moitié des députés étaient pour et l’autre moitié contre. Une seule voix a pu départager les votants au second tour du scrutin, à l’avantage du vice-président de l’Assemblée. En dépit de tout cela, le président de l’Assemblée provinciale reste néanmoins visé par une plainte pour coups et insultes publiques sur la secrétaire particulière du questeur, la députée Kinja Mwendanga. Au cours de la même plénière, les députés ont accusé certains ministères provinciaux d’avoir mal géré plus de cinq millions de francs congolais (environ 5 500 dollars américains) alloués à différents services de leur ressort. Pour combien de temps Ngongo Lusana va-t-il échapper à cette épée de Damoclès ? Bien d’autres autorités provinciales, notamment des gouverneurs de province ont réussi à échapper à une motion de défiance des députés de leur entité avant d’être emporté pour la seconde fois. Depuis les premières élections dites libres, démocratiques et transparentes organisées en 2006 en RDC et ayant installé des autorités dans des provinces, un vent nouveau y souffle, un vent démocratique qui ne cesse d’empoter ceux des dirigeants qui continuent à se complaire dans une gestion peu orthodoxe. Plusieurs gouverneurs de province notamment ont déjà fait les frais des motions de défiance des députés provinciaux. Jean-Claude Baende, de la province de l’Equateur, qui a contesté sa destitution, est le dernier à être emporté par le vent démocratique. Il vient d’allonger la liste des gouverneurs destitués par les députés provinciaux, à savoir : Richard Ndambu du Bandundu, Hubert Kabasubabu Katulondi du Kasaï occidental, José Makila de l’Equateur. Kléber Kungu

derniers adieux de Didier Munsala à L’Observateur

Les derniers adieux de Didier Munsala à L’Observateur
Depuis lundi 17 décembre, Didier Munsala Buakasa nous a quités : ses collaborateurs, ses lecteurs, ses frères et sœurs, ses amis et connaissances. Il est venu leur dire adieu – le tout dernier – jeudi 27 décembre, devant L’Observateur. Où l’attendent ceux avec qui il a partagé, des années durant, les joies et les peines. Retour sur une trentaine de minutes des moments émouvants de séparation. Tous ou presque, sont en tenue de deuil : de Mankenda Voka à Bakeba Maurice, en passant par Souzy Mankenda, Valery Mankenda, Candide Ngyuvula, Jean-Pierre Ngalimi, Beros Nzieta… Attendant la dépouille de Didier Munsala, devisant de tout pour essayer de se remonter un moral brisé par la perte d’un des collaborateurs les plus compétents, mais surtout du programme des obsèques de D.M.B, tel qu’il aimait signer parfois certains de ses articles.
Les journalistes de L’Observateur, autour de leur éditeur, attendent anxieusement, depuis une dizaine de minutes, l’arrivée de la dépouille de Didier, devant le portail d’entrée. Une banderole surplombe leurs têtes, ornée d’une grande photo format passeport du défunt au coin droit, au regard perçant, avec ce message : « Inconsolable, L’Observateur dit adieu à Didier Munsala Buakasa, éminent rédacteur en chef ». Trois autres photos collées depuis une semaine sur le portail complètent le décor lugubre. 13h7. Les chants lugubres de la sirène du corbillard qui ramène le corps de Didier de la morgue de l’Hôpital général de référence de Kinshasa (HGRK) retentissent, nous tirant de notre oubli momentané en nous rappelant cette triste réalité: L’Observateur est en deuil. Les pleurs bruyants et étouffés des confrères, frères, sœurs, amis et connaissances du défunt se mêlent aux chants de la sirène. Les plus sensibles ne résistent pas : Mankenda Voka, Luc-Roger Mbala, l’ancien député national Makamu, Blandine Lusimana, Joseph Nsingani, Nadège, Cécile…Même ces mamans « malewa » qui ont eu la chance de nourrir, des années durant, celui qu’elles pleurent. Y compris de tous ces détenteurs de bistrots d’en face…
Je suis incapable de voir tous ceux qui pleurent : mes propres yeux s’embuent de larmes. Mais je suis obligé de me ressaisir pour rendre compte de cet événement. Lorsque le coffre du corbillard s’ouvre sur un cercueil d’un chocolat fort, les pleurs redoublent. « Bandeko toyokana ! Bandeko toyokana » (chers frères, du calme ! Chers frères, du calme !, NDLR). Jean-Pierre Seke, notre pasteur maison, qui, deux minutes plus tard, intervient pour appeler les uns et les autres au calme, a de la peine à imposer un silence. « Nous sommes ici non pour la fête, non plus pour une collation quelconque, mais pour répondre à la promesse de Dieu qui a dit que l’homme vient de la terre et y retournera ». C’est par ces paroles divines que Jean-Pierre Seke commence sa prédication, une fois le silence obtenu. Un rendez-vous que personne ne peut rater Pour lui, la mort est un rendez-vous que personne ne peut rater, alors qu’on peut rater d’autres rendez-vous. C’est pourquoi, exhorte-t-il, nous devons nous préparer. Et, enchaîne-t-il, si vous voyez un proche mourir, c’est un signal du Seigneur qui nous demande de nous préparer. Malheureusement, plusieurs personnes se préparent à tout, sauf à la mort, conclut-il, tout inspiré. « Est-ce que tu t’es préparé ? » interroge-t-il, comme s’adressant à chaque personne de la foule, renchérissant en guise de réponse que « notre comportement montre que nous ne nous sommes pas encore préparés.
Des pleurs vont ressurgir lorsque M. Seke va revenir ou rappeler les conditions de la mort de Didier Munsala qui, en dépit de ka maladie qui le rongeait, est arrivé à rédiger l’éditorial de l’édition, l’un des articles les plus difficiles à rédiger, avant de déclarer que parmi ceux qui pleurent Didier pleurent le « nkazi » (littéralement, pilier de la famille) parti, en s’étalant sur les qualités du défunt (amour, respect des autres…) En appui des épitres de Paul aux Philipiens 2 :2-4, J.-P. Seke va reconnaître l’impact de la perte de Didier sur le journal L’Observateur et sur sa corporation. « C’est un grand trou pour L’Observateur, pour la corporation », lâche-t-il, sous des pleurs qui redoublent. Blandine Lusimana et Souzy Mankenda sont inconsolables, réalisant qu’elles viennent de perdre à jamais celui qu’elles ne cessaient de déranger régulièrement en lui demandant ceci ou cela. 13h28. J’aperçois le professeur Wawa en train de s’essuyer les yeux. Oui, ils sont là, nombreux : amis, confrères de Didier, en train de lui dire leurs adieux, dont le Pr Georges Wawa, Adrien Vanda, Guy Nseka de la promotion de Didier, les professeurs Munsoko wa Bombe et Philippe Ntonda, les chefs des travaux Tito Ndombi de l’Ifasic et Achille Ekele, Raph Kidimbu, Mualu de Copirep (que couvrait le défunt), Faustin Kuediasala du Potentiel, Jean-Marie Nkambua de l’Avenir (ceux avec il couvrait les activités de la Banque mondiale, du FMI, de la Banque centrale), Jean-Louis Miasuekama d’Antenne A, Alain Nkoy, vice-président de CSAC… C’est d’une voix étreinte d’émotion que la sœur ainée de Didier, Florence Munsala va prendre la parole pour révéler la dernière fois qu’elle a rencontré son frère avant son voyage à Bukavu où elle avait appris la mort de celui qui fut leur « nkazi ». Ce jour-là, confie-t-elle, il m’a remis un exemplaire de L’Observateur. Quand celui qu’elle a qualifié d’ « un savant au service de la République » a rendu l’âme, elle tenait un exemplaire de la revue de la Comesa… 13h31. Lorsque les chants de la sirène du corbillard retentissent de nouveau pour le départ de Didier Munsala pour l’exposition à Assanef, dans la commune de Lingwala, les yeux aveuglés par les larmes, mon stylo à bille en main, prenant mon courage à bras-le-corps pour ne pas flancher, je me dis intérieurement : « Didier est parti à jamais. Il ne reverra plus L’Observateur et L’Observateur ne le reverra plus. Jamais. » D’ailleurs, c’est le 17 décembre vers 21h 45, lorsque, en quittant la rédaction, accompagné de son inséparable ami Philippe Mbayi Wete et de Beros Nzieta, chauffeur de l’éditeur, que Didier Munsala Buakasa et son employeur, ainsi que ses confrères, se sont dit adieu. Un reportage de Kléber Kungu

Francophonie : "émerger du lot"

« …à part Dieumerci Mbokani, les professionnels qui ont évolué au pays avant de se rendre en Europe pour jouer n’émergent pas quasiment bien… (de l’eau) ». C’est un confrère qui était tenté, ce jour là, de commettre une telle faute. Laquelle ? C’est au tour du verbe « émerger » qui veut dire entre autres sortir d'un milieu liquide pour apparaître à la surface, sortir d'un milieu et apparaître, et, au sens figuré, se manifester, de rendre la vie dure à mon ami. Mais attention : sans les confondre en les prenant l’une pour l’autre, les deux expressions : « émerger de l'eau » qui signifie sortir d'un milieu liquide après y avoir été plongé et « émerger du lot » ou « sortir du lot » signifiant se manifester, apparaître clairement, s’emploient, mais indistinctement. Donc, le confrère devrait dire « …n’émergent pas quasiment bien du lot » Cher confrère, ce n’est pas de cette manière que tu devrais chercher à émerger de l’eau dans laquelle les caprices de la langue française t’ont plongé ! Kléber Kungu

mercredi 26 décembre 2012

La route Kimpese-Kimbemba entretenue par le CLER

La route Kimpese-Kimbemba entretenue par le CLER
Le dernier voyage à Luozi le 13 décembre pour l’installation de la section de la Sodéma à Luozi nous a permis de découvrir que le tronçon entre l’entrée la route de Luozi et Kimbemba de la route Kimpese-Kimbemba est dans un état assez satisfaisant. La raison : une équipe de cantonniers manuels travaillent avec un salaire de 37 euros par mois, soit environ 49 dollars (environ 45080 FC) mais qui n’est pas payé en entier. Pour des raisons connues par la CTB qui finance les travaux par le Comité local d’entretien routier (CLER) interposé. Le Comité local d’entretien routier (CLER)/Kimbemba, coordonné par Nkiwatuala Nestor, entretient un tronçon de 34 km, soit six villages compris entre le tronçon allant de Kimbemba à Kumbi en passant par Nienge, Kiyadi, Mazinga, Kikayi et Mbanza-Ngombe. Il est à la tête d’un groupe de cantonniers à qui est attribué un kilomètre de route à entretenir par chacun. A la fin du mois, il revient à un ingénieur de la Coopération technique belge (CTB) de procéder au contrôle du travail effectué avant le paiement. Le plus souvent, et sans raison apparente, l’agent de la CTB reste très critique sur le travail des cantonniers dans son évaluation. Il est difficile qu’un cantonnier, selon des cantonniers contactés sur place, arrive à avoir réalisé une tâche à 100%. Généralement, c’est à 50%, 60% voire 70% qu’il estime que les travaux des cantonniers sont réalisés. Par conséquent, le salaire est payé en fonction du pourcentage de réalisation du travail. En termes clairs, le cantonnier qui réalise un travail réalisé à 50% ne perçoit que 50% des 37 euros mensuels prévus. Donc, il ne percevra que 18,50 euros autant en francs congolais. Nous avons été très émerveillé par le travail que les cantonniers manuels réalisent, faute duquel le tronçon route Luozi-Kimbemba serait un véritable calvaire à ce jour, alors que la tombée des pluies est quasiment quotidienne dans cette partie du territoire de Songololo. Si nous sommes également convaincu de l’importance du travail que la CTB réalise, aussi bien dans la réhabilitation de cette route d’importance agricole sans conteste, la création de l’emploi en embauchant un nombre important d’habitants de ce coin que la rigueur mise dans l’évaluation du travail des cantonniers, nous nous demandons cependant quelle direction prend le reste des salaires des cantonniers dont le travail n’est pas souvent réalisé à 100%. Le cantonnage manuel pose quand même quelques soucis à ceux qui le réalisent. On note entre autres difficultés des endroits très boueux qui nécessitent qu’on y jette des graviers, le manque de moyen de déplacement pour le responsable du CLER Kimbemba, Nkiwatuala Nestor , qui lui permettrait une grande mobilité pour surveiller les travaux. En dépit du nombre assez élevé de barrières de pluies sur la route Kimpese-Kimbemba, certains endroits restent à ce jour un casse-tête pour les cantonniers pour les réhabiliter, faute du matériel adéquat. Si la route Kimpese-Kimbemba bénéficie du financement de la CTB, d’autres routes de desserte agricole de l’espace Manianga sont dans un tel état de délabrement qu’y engager son véhicule, même réputé performant, en cette période des pluies, est un grand sacrifice à prendre. Cette situation a pour conséquence le pourrissement de beaucoup de produits vivriers dont l’espace manianga demeure un grand producteur. Mangues, safous, avocatiers, arachides haricots, fufu, maniocs, ananas, orangers, mandariniers, bananes plantains, bananes fruits, la région de l’espace manianga en produit en grande quantité. Aussi réhabiliter ses routes de desserte agricole est une façon de permettre aux habitants de ce coin de les évacuer pour nourrir les millions de Kinois qui en ont grandement besoin. La Sodéma a fait de la réhabilitation de ces routes son cheval de bataille. Kléber Kungu

Une vingtaine de personnalités du monde dénoncent le drame du Nord-Kivu

La communauté internationale de plus en plus impliquée Une vingtaine de personnalités du monde dénoncent le drame du Nord-Kivu Ce que vivent les populations civiles du Nord-Kivu principalement depuis plusieurs années n’est rien d’autre qu’un drame. Le nombre de ses victimes est si important que ne pas réagir contre les atrocités que subissent les habitants de cette partie du territoire congolais, équivaut à une complicité. Ainsi une vingtaine de personnalités du monde, dont l'ancien président Jacques Chirac et Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, vient de donner de la voix en dénonçant le drame qui se joue au Nord-Kivu. Elles ont ainsi appelé l’Onu à "remplir son mandat en RDC. Dans une tribune publiée dans Le Monde, ces personnalités, au nombre desquelles plusieurs acteurs de cinéma, ont interpellé l’Onu sur le sort de la RDC. "Connaissez-vous le Kivu ? Un drame s'y joue. [...] Avec déjà des millions de morts et d'autres millions de vies dévastées." C’est par ces mots que l’ancien président Jacques Chirac et Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, ont décidé d’interpeller l’ONU sur le sort de la République démocratique du Congo (RDC). Selon cette pétition signée également par l'ancien président sénégalais Abdou Diouf, la ministre de la Francophonie Yamina Benguigui et l'ancien boxeur Mohamed Ali, ce qui se passe au Nord-Kivu est "un drame que la communauté internationale pourrait arrêter. À l'instant. Il lui suffirait de donner l'ordre aux 17 000 soldats’’, qui sont déployés en République démocratique du Congo dans la cadre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), de faire leur métier et de remplir leur mandat". Les signataires de cette tribune, dont le Dr Denis Mukwege, estiment que la non-application du mandat des 17 000 soldats ne les poussent qu’à regarder et à constater sans agir en faveur des populations civiles qui sont les premières victimes de ces actes de barbarie, qui constituent un "nouveau degré" dans "l'horreur" qui se joue devant une communauté internationale quasi impuissante. Les Casques bleus "regardent et constatent" le drame "Faute d'application réelle de leur mandat pour intervenir", les 17 000 soldats de la Mission de l'Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco) "regardent et constatent". Ils "attendent une résolution du Conseil de sécurité qui leur permettrait d'agir. L'horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur dans sa périphérie", déplorent les auteurs. "Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population." Située dans l'est de la RDC, la région du Kivu reste en proie à des troubles depuis que la rébellion Mouvement du 23-Mars (M23) s'est officiellement retirée de Goma le 1er décembre, après onze jours d'occupation. Les rebelles avaient accepté ce retrait en échange de l'ouverture de négociations de paix, qui ont été suspendues jusqu'à début janvier, sans aucune avancée jusqu'ici. Outre ses auteurs, une quinzaine de personnalités ont signé la tribune publiée dans "Le Monde", dont l'ancien ambassadeur de France Stéphane Hessel, le réalisateur américain Jonathan Demme ou encore la Libérienne Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix 2011. Ceux-ci estiment qu’’’au Kivu, on viole et massacre dans le silence". Une province dont le plus grand péché est d’avoir été gracieusement dotée par Dieu des richesses minières fabuleuses dont principalement la cassitérite, un minerai dont on tire l'étain, le coltan, autre minerai recherché. Et bientôt le pétrole, qui vient d'être découvert. De temps en temps, des voix s'élèvent pour condamner ce drame. De temps en temps, le calme revient. Pas pour longtemps. Avant que le drame recommence, parfois de plus belle. Avec, le plus souvent, des viols, des vols, des massacres, des pillages, des incendies des villages entiers. Le tout devant des dizaines de milliers de soldats des Casques bleus de la Monusco. Qui ne vont pas au-delà de ce que l’Onu leur recommande. Se contentant de regarder des femmes violées, des villages incendiés, des biens volés, des civils massacrés, de constater des enfants enrôlés de force, faute d’être assassinés, de compter les morts, les victimes qui tombent sous les balles des rebelles. C’est attirés par toutes ces richesses que des bandes de mercenaires et de pillards de toutes sortes, dont le M23, écument le territoire depuis des décennies et martyrisent les populations civiles qui ne cessent de payer un lourd tribut de richesses de leur province. Et pourtant, le Nord-Kivu, aujourd’hui l’une des régions les plus instables au monde, est une province où, en raison de son soleil, de son sol très fertile, de son eau, il ferait bon vivre. Les signataires de la tribune pensent qu’il est temps que la communauté internationale sorte de sa torpeur, que l’Onu dote ses soldats du mandat que puisse leur permettre de jouer leur rôle, celui de protéger les populations civiles, de faire leur métier de soldat et de remplir leur mandat de garantir la paix et la dignité humaine que les Kivutiens ont perdues depuis des décennies. L’appel des signataires de la tribune auprès de l’Onu, à savoir Muhammad Ali, fondateur du Muhammad Ali Center ; Robert Badinter, ancien président du Conseil Constitutionnel ; Yamina Benguigui, ministre de la Francophonie ; Jacques Chirac, ancien Président de la République Française et président de la Fondation Jacques Chirac ; Rosario Dawson, comédienne ; Jonathan Demme, réalisateur ; Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal et Secrétaire Général de la Francophonie ; Eve Ensler, auteur et créatrice des V-Day ; Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix 2011 ; Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France ; Angélique Kidjo, Chanteuse ; Claude Lanzmann, écrivain et réalisateur ; Federico Mayor, ancien directeur général de l'Unesco ; Denis Mukwege, gynécologue, prix des droits de l'Homme des Nations Unies ; Thandie Newton, comédienne; Erik Orsenna, écrivain, Atiq Rahimi, écrivain, Jean Christophe Ruffin, écrivain, Mahamat Saleh Haroun, réalisateur, Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, portera-t-il loin au point de toucher les destinataires du message ? Il faut reconnaître que plusieurs personnes sont sensibles au drame de la RDC. A l’instar de l’acteur américain Ben Affleck qui a plaidé dernièrement en faveur d’un renforcement du mandat de la Monusco afin de mieux protéger les populations, du roi des Belges, Albert II, qui, dans un discours historiquement très important, a assuré que « l’intégrité du Congo n’est pas respectée ». En d’autres termes, le Roi Albert II craint pour l’intégrité territoriale de la RDC dont il défend la souveraineté sur l’ensemble de son territoire. C’est peut-être en raison de tous ces appels antérieurement lancés en faveur du renforcement du mandat de la Monusco que, apprend-on, du côté de l’Onu on travaille à une redéfinition de son rôle en RDC. Kléber Kungu

Francophonie : « …Venez vivre la nostalogie des années 80-85 ».

« …Venez vivre la nostalogie des années 80-85 ». C’est sur une grande banderole annonçant une campagne religieuse, étalée à l’entrée de l’arrêt Abattoir dans la commune de Masina, que les passants pouvaient lire ces écrits. L’Eglise qui a annoncé cette campagne entendait ainsi attirer beaucoup de Kinois, surtout les « nostalogiques » des années 80-85, très nombreux bien entendu dans la capitale congolaise. Très forts en néologismes, les pasteurs des Eglises de réveil ont profité de cette occasion pour en inventer un autre : « nostalogie ». Cette Eglise voulait tout simplement dire : « nostalgie », un « o » étant de trop dans le mot que son inspiration spirituelle a créé. Au nom de Jésus, sans effet ! Kléber Kungu

dimanche 23 décembre 2012

Francophonie : « Je vais revenir ces 4 matins »

« Je vais revenir ces 4 matins » « Je vais revenir ces 4 matins ». C’est à l’Université protestante au Congo (UPC) que j’ai entendu cette phrase de la bouche d’un parent qui, en compagnie de son fils, était allé se renseigner auprès d’un agent de cette université sur les conditions d’inscription. Les renseignements obtenus, le parent a promis de repasser un autre jour. « Je vais revenir un de ces quatre matins », c’est ce que le parent aurait dû dire, car « un de ces quatre matins » est une expression employée de manière elliptique et qui signifie « Un jour, plus ou moins proche ». Kléber Kungu

Qui a ordonné le massacre de Bogoro?

Mathieu Ngudjolo libéré Qui a ordonné le massacre de Bogoro? La nouvelle de l’acquittement par la CPI de Mathieu Ngudjolo Chui de tous les crimes qui lui étaient reprochés n’est pas passée inaperçue dans l’opinion tant nationale qu’internationale. Si même la Cour pénale internationale (CPI) est convaincue que la localité de Bogoro était victime d’un massacre, la question qui reste sans réponse est celle de savoir qui a ordonné ce massacre. Mathieu Ngudjolo, un ancien chef de guerre de l’Ituri, en Province Orientale, a été acquitté de tous les crimes qui lui étaient reprochés. Les juges ont estimé ne pas disposer de preuves suffisantes pour pouvoir le condamner. Mathieu Ngudjolo avait été accusé, entre autres, d'avoir ordonné un massacre dans un village de l'Ituri, en 2003. La liste des chefs d'inculpation était relativement longue. Elle comportait notamment le recrutement forcé d'enfants soldats, l'assassinat, le pillage, le viol, et le massacre perpétré dans le village de Bogoro. Cet ancien chef de guerre aurait donné l'ordre d'exterminer Bogoro, à l'époque il était supposé diriger une milice appelée Front nationaliste et intégrationniste. L'Ituri était à l’époque le théâtre d'une guerre sanglante entre deux groupes ethniques, les Hema et les Lendu. La milice de Ngudjolo était lendu et soupçonnait la présence à Bogoro d'un camp de l'Union des patriotes congolais, une milice hema, commandée par Thomas Lubanga. Thomas Lubanga Dyilo a été condamné en juin dernier à 14 ans de prison pour recrutement d'enfants soldats. A première vue, l'acquittement de Mathieu Ngudjolo est scandaleux. Comment se peut-il que la Cour estime ne pas avoir la preuve de la responsabilité d'un chef de milice congolaise dans l'un des pires massacres commis par sa milice. Mais il est vrai que dans le doute, la présomption d'innocence a l’avantage de l'emporter. Un principe dont les chefs de guerre, à l’instar de Mathieu Ngudjolo, peuvent certainement bénéficier. Ce jugement aura pourtant des conséquences. Précisément parce que le principal chef hema, Thomas Lubanga, a été condamné, alors que le Lendu Ngudjolo a été acquitté. Les Hema ne le comprendront pas et la peur va se répandre chez les survivants du massacre de Bogoro. Qui leur ôtera cette peur? Cela ne ressort pas de la compétence de la CPI. Le cas de Mathieu Ngudjolo avait en effet d’abord été joint à celui de Germain Katanga, son compère seigneur de la guerre lendu, dont les troupes ont pris part au massacre de Bogoro, commis le 24 février 2003, qui avait fait quelque 200 morts, dont de nombreuses femmes, violées, et des enfants. Les deux hommes ont été jugés ensemble mais, le 21 novembre dernier, soit six mois après que les conclusions ont été déposées pour les deux accusés et alors qu’on n’attendait plus que le verdict, les juges ont décidé de requalifier le mode de responsabilité retenu jusque-là contre Katanga et ont disjoint les deux affaires. Certains commentateurs ont soulevé la question d’une possible violation des droits de Katanga car, en suivant cette procédure, l’accusé ne connaît pas la nature exacte des charges retenues contre lui avant la fin du procès. Germain Katanga connaîtra son sort au printemps prochain. Mardi 18 décembre, alors que l’accusation souhaitait faire appel, la cour a ordonné la libération de Mathieu Ngudjolo, qui, selon le porte-parole de la cour Fadi el-Abdallah "doit maintenant dire dans quel Etat il préfère être remis en liberté". Kinshasa salue la libération de Ngudjolo Le gouvernement congolais, de son côté, a salué la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de libérer vendredi 21 décembre l’ancien chef milicien Mathieu Ngudjolo, après son acquittement mardi 18 décembre par la CPI de crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Son porte-parole, Lambert Mende a salué une décision de justice. « Nous n’avons pas l’habitude d’émettre des jugements de valeur sur des décisions des juridictions surtout celles auxquelles nous participons en qualité de membre de statut de Rome. Nous n’avons aucun commentaire sur les décisions de la Cour pénale internationale. C’est un arrêt de justice et nous en avons pris acte », a déclaré simplement Lambert Mende. Lors de son acquittement mardi dernier, la Cour avait ordonné sa libération immédiate mais le procureur avait demandé son maintien en détention en attendant l’issue de l’appel. Cette demande a été rejetée par la Cour d’où sa sortie de prison ce vendredi. La CPI a estimé que Matthieu Ngudjolo resterait de façon temporaire aux Pays-Bas jusqu’à ce que l’interdiction de quitter le territoire imposée par les Nations unies soit levée pour lui permettre de rentrer en RDC, son pays. A ce sujet, Lambert Mende a estimé que tout Congolais a le droit de vivre dans son pays dès lors qu’il n’a aucun problème avec la justice. « Tout Congolais vivant au Congo n’ayant pas de démêlée avec la justice comme Ngudjolo a droit à la protection du gouvernement congolais. Pourquoi est-ce qu’il faudrait des mesures spéciales ? Il y a une obligation pour le gouvernement de protéger tous les citoyens et cette protection, ils en bénéficieront », a affirmé Lambert Mende. Retour d'abord sur les faits. Depuis le milieu des années 1990, l'est de la RDC est presque sans interruption le théâtre de conflits armés. Les populations civiles sont prises à parties par les différents bélligérants. Géraldine Mattioli-Zeltner de l'organisation humanitaire Human Righs Watch: « Nous parlons de milliers de civils qui ont été tués alors dans l'Est du Congo : ils ont été brûlés vifs dans leurs maisons, torturés, tués à la machette, violés. Les femmes ont été forcées à l'esclavage sexuel. Il y a eu des pillages massifs. Ce sont des crimes très très graves qui ont été commis contre la population civile. » Des ONG parlent de plus de 60 000 morts qu’auraient provoqué ces violences. En mars dernier, un autre acteur de la guerre en Ituri, Thomas Lubanga a été condamné pour des atteintes aux droits de l'Homme. Il s'était battu, lui, aux côtés de la milice UPC, Union des patriotes congolais, proche de l'ethnie hema. C'était le premier cas jugé par la CPI, celui de Ngudjolo étant le deuxième. Un troisième ex-chef de milice, Germain Katanga, poursuivi également pour crimes de guerre, devrait connaitre son sort l'an prochain. Pour Jean-Bosco Lalo, coordinateur de la société civile en Ituri, la justice internationale ne peut à elle seule mettre fin au conflit. «La paix que nous connaissons actuellement en Ituri, n'est pas seulement le résultat des travaux de la CPI. Ce n'est pas l'arrestation de Thomas Lubanga ou de Mathieu Ngudjolo, qui a fait la paix en Ituri. Mais la paix c'est bel et bien un sentiment que les peuples ituriens ont mis dans leur cœur et ils se sont adonnés à cela. » Juger aussi ceux qui ont armé, financé et soutenu Pour les défenseurs des droits de l'Homme, les procédures judiciaires entreprises ne vont pas assez loin. Il faudrait aussi juger ceux qui ont armé, financé et soutenu les milices. L'Ouganda notamment aurait soutenu des milices actives en Ituri. Outre Thomas Lubanga, Mathieu Ngudjolo Chui et autre Germain Katanga, la CPI réclame l'arrestation du général mutin Bosco Ntaganda, soupçonné d'être le chef des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), et de Sylvestre Mudacumura, commandant suprême des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), considérées comme l'un des principaux fauteurs de troubles dans la région des Grands Lacs africains. Qui a ordonné le massacre de Bogoro? Peut-être le saura-t-on lors du verdict du procès de Germain Katanga qui interviendra l’année prochaine. Kléber Kungu

Kampala VI suspendu jusqu’au 4 janvier 2013

Pourparlers entre Kinshasa et M23 Kampala VI suspendu jusqu’au 4 janvier 2013 Débutés le 9 décembre, les pourparlers entre le Gouvernement congolais et les rebelles du M23 sont suspendus et ne pourront reprendre que le 4 janvier 2013 est là pour permettre au personnel de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL), spécialement le personnel d’appui, de passer les fêtes de fin d’année en famille. Selon le communiqué de presse du Bureau du Facilitateur du Dialogue entre le Gouvernement de la RDC et le M23 sur la situation dans l’Est de la RDC, daté du 21 décembre, dont L’Observateur a obtenu copie, ce sont des contraintes liées à la disponibilité, durant les fêtes de fin d’année, du personnel technique d’appui indispensable au bon déroulement des travaux, qui sont à la base de la suspension des travaux des pourparlers entre Kinshasa et les rebelles du M23. Le communiqué revient sur les progrès accomplis par le Dialogue, notamment sur le règlement intérieur qui a été déjà adopté, signé et entré en vigueur ainsi que les points qui constituent l’ordre du jour du Dialogue (la revue de l’Accord de paix du 23 mars 2009, les questions sécuritaires, les questions sociales, politiques et économiques ainsi que le mécanisme de mise en œuvre des résolutions qui seront prise au terme des pourparlers). Cependant, en dépit de ces progrès, le communiqué relève quelques défis à relever, notamment sur un point de l’ordre du jour du Dialogue relevant des questions sécuritaires. Ouverts officiellement le 9 décembre à l’hôtel Speke Resort Munyonyo à Kampala, capitale ougandaise, les travaux ont déjà connu la participation des observateurs des pays comme la Belgique, les Etats-Unis d’Amérique, la France, la Norvège, le Royaume-Uni de Grande Bretagne et l’Irlande du Nord, et organisations comme l’Union africaine, l’Union européenne et la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Le Dialogue est sous la facilitation du Dr Crispus Kiyonga, ministre ougandais de la Défense, désigné par le président ougandais et président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), Yoweri Museveni. La délégation congolaise est conduite par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, tandis que celle du M23 est dirigée par François Rucogoza, secrétaire exécutif du Mouvement. Des pourparlers en dents de scie Depuis son ouverture le 9 décembre, prévue 48 heures plus tôt, le Dialogue se déroule en dents de scie, en clopinant, avec quelques suspensions et sur fond de la crainte de la reprise des hostilités. Avant même que les pourparlers ne commencent, les participants s’étaient trouvés divisés sur le cadre, l’agenda et le contenu à quelques heures du début de la rencontre. 24 heures après son ouverture, le Dialogue a été boycotté par les rebelles du M23. La pomme de discorde : la partie gouvernementale avait décidé de répliquer aux allégations grossières du M23 accusant Kinshasa de plusieurs maux dont la mal gouvernance. Ce qui a poussé les hommes de Jean-Marie Runiga de boycotter la séance du deuxième jour des négociations, reprochant à Kinshasa son agressivité au début des pourparlers. Alors que les négociations se poursuivaient, le spectre et la peur de la reprise des hostilités ne cessaient de hanter les Kivutiens. En effet, alors qu’ils étaient censés s’être retirés à 20 km de Goma, ville qu’ils avaient prise le 20 novembre, les rebelles du M23 étaient accusés de se positionner à quelque…6km seulement du chef-lieu du Nord-Kivu. La peur était d’autant plus justifiée que des informations faisant état de plus de plus de renforts des soldats rwandais aux côtés du M23 devenaient plus persistantes et qu’elles émanaient de diverses sources plus crédibles les unes que les autres. Dans l’entre temps, le M23 ne cessait d’agiter l’épouvantail de la reprise de la guerre si les négociations venaient à capoter. D’autant plus que les rebelles du M23 misent sur le fait qu’ils savent d’avance que Kinshasa ne va pas céder à leurs revendications qu’ils ont élargies à d’autres. Aussi sont-ils en train de mettre la pression sur les autorités congolaises. En dépit de tous ces couacs, propres à ce genre de rencontre, les pourparlers de Kampala entre le Gouvernement congolais et les rebelles du M23 se sont poursuivis, avec l’approbation, l’adoption et la signature de 22 articles de son Règlement intérieur le 18 décembre par les deux parties au cours de la 5ème réunion. Et l’on croyait que le train des négociations n’allait plus s’arrêter. C’était sans compter avec les caprices imprévisibles des hommes de Rusangiza Sultani Makenga. Les pourparlers de Kampala ont dû être suspendus mercredi 19 décembre quelques heures après le début de la séance, les rebelles du M23 ayant conditionné la poursuite des travaux à la signature du cessez-le-feu. Les rebelles estiment indispensables la signature de ce cessez-le-feu avant tout réel début des discussions. Les deux parties ne s’étant pas accordées sur la signature du cessez-le-feu, les pourparlers ont dû être suspendus, d’autant plus que du côté de la délégation du gouvernement congolais, il n’était question de procéder à la signature du cessez-le-feu qui, selon elle, n’est pas reprise dans l’agenda de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL). Avant que le 21 décembre le Facilitateur, le Dr Crispus Kiyonga ait pris la décision de suspendre jusqu’au 4 janvier 2013 les pourparlers pour permettre au personne technique d’appui de la CIRGL. Mais depuis leur ouverture, les négociations piétinent, les deux parties n'ayant toujours pas vraiment abordé le fond du problème qui les oppose. Sans doute que cette trêve consécutive aux fêtes de fin d’année décidée par la Facilitation permettra aux uns et aux autres de reprendre la table des négociations avec d’autres dispositions d’esprit devant permettre d’avancer pour terminer le plus tôt. Au stade actuel, un consensus doit encore être trouvé sur le cessez- le- feu dont la délégation rebelle fait un préalable avant la poursuite des pourparlers, une demande rejetée par la délégation gouvernementale. Facilitation mise en difficulté Que les deux camps arrivent à se mettre d’accord sur ce cessez-le-feu, c’est un grand défi pour la Facilitation. Tandis que le M23 en a fait un préalable, le gouvernement, lui, rejette toute idée de cessez-le-feu lequel, selon la délégation de Kinshasa, équivaudrait à « cautionner une éventuelle balkanisation de la République démocratique du Congo ». Les deux parties sont également loin de s’accorder au sujet du statut de la ville de Goma que les rebelles tiennent à administrer coûte que coûte. Et chacun des deux groupes campe sur sa position. Deux des grands défis que la Facilitation mise en difficulté tient à relever. Pour de nombreux observateurs, la toute récente rencontre à Kigali entre le président ougandais Yoweri Museveni et son homologue rwandais Paul Kagame pourrait aider à comprendre les raisons de cette suspension, quoique pour le Bureau du Facilitateur, il s’agit de permettre au personnel de la CIRGL. La paix dans le Kivu, soutient-on dans certaines chancelleries, passe nécessairement par le Rwanda. Le dernier rappel à l’ordre du président américain Barack Obama à l’endroit de Paul Kagamé lui demandant de mettre fin à son soutien au M23, peut également aider à comprendre la position actuelle des Occidentaux sur le drame d’un peuple qui n’a que trop durer. En fin de compte, du Bureau de la Facilitation, l’on apprend que Kampala VI doit aborder substantiellement quatre grands sujets: l'accord du 23 mars 2009, des problèmes de sécurité, des questions politiques, économiques, sociales et les mécanismes de mise en œuvre d'un éventuel accord. Les populations du Nord-Kivu ont trop souffert d’appétits insatiables et égoïstes des personnes imbus plus de pouvoir que de leur bien-être au nom duquel elles ne cessent de parler pour justifier leurs actes du reste répréhensibles. Kléber Kungu

jeudi 20 décembre 2012

Francophonie : « Long temps »

« Long temps » « Pour une odeur qui dure long temps », est cette phrase de réclame que j’ai découverte sur un véhicule de publicité du savon Cinthol. Irréprochable est la phrase du point de vue du marketing. Mais, lorsqu’on la considère dans son aspect grammatical, c’est la catastrophe. En effet, le mot « longtemps », que le rédacteur a mal orthographié en deux mots, alors qu’il s’écrit en un seul, peut être un nom ou un adverbe. Ici, il est un adverbe. La faute est si grave que je crains même que l’odeur nauséabonde que dégage cette faute puisse durer un temps très long…C’est-à-dire très longtemps ! Kléber Kungu

Le procureur fait appel du jugement ayant acquitté Mathieu Ngudjolo

Cour pénale internationale Le procureur fait appel du jugement ayant acquitté Mathieu Ngudjolo Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, est en train de procéder à l'examen complet du jugement rendu mercredi 19 décembre par la Chambre de première instance de la Cour en vertu duquel celle-ci a acquitté Mathieu Ngudjolo Chui, accusé de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. A l'issue d'un examen préliminaire, l'Accusation a décidé de faire appel de cette décision. Mercredi, elle a par conséquent demandé le maintien en détention de M. Ngudjolo Chui en attendant l'issue de cet appel. La Chambre de première instance a rejetée cette demande. Le Bureau de la CPI a pris donc la décision d’interjeter également appel de cette décision. « La justice et le respect de l'État de droit sont les fondements de la CPI. Le procès ainsi que la procédure en appel sont régis par l'État de droit. Le Bureau du Procureur respecte la Chambre de première instance même lorsqu'il ne partage pas ses conclusions », déclare le communiqué publié par Fatou Bensouda. Ressortissant congolais, Mathieu Ngudjolo Chui était accusé de trois chefs de crimes contre l'humanité et de sept chefs de crimes de guerre qu'il aurait commis dans le cadre d'un conflit armé en Ituri, le 24 février 2003, lors de l'attaque du village de Bogoro. Au vu des différents éléments de preuve produits et des témoignages cités, la Chambre préliminaire avait indiqué qu'il n'était pas prouvé « au-delà de tout doute raisonnable » que Mathieu Ngudjolo Chui était le commandant en chef des combattants lendu de Bedu-Ezekere lors de l'attaque lancée contre Bogoro le 24 février 2003. Mathieu Ngudjolo a été acquitté dans la matinée de mardi faute de preuves, selon les juges. Mais l’accusation a fait appel, demandant qu’il soit encore maintenu dans les geôles de la Haye, évoquant notamment le risque que des témoins potentiels soient intimidés. La CPI n’a pas encore précisé le jour de sa libération mais elle indique qu’il pourra toutefois rester un certain temps au centre de détention. Son porte-parole, Fadi el-Abdallah, a expliqué que cette mesure est provisoire, le temps que la Cour prenne des dispositions nécessaires pour sa mise en liberté. Il appartient à Ngudjolo de choisir dans quel Etat il préfère être remis en liberté. Fadi el-Abdallah a précisé qu’il a la possibilité d’aller dans un pays qui l’accepterait ou de retourner dans son pays d’origine la RDC. Dans le deuxième cas, a-t-il ajouté, son pays a le droit de l’accepter. Selon la même source, le Conseil de sécurité des Nations unies devra, après l’acquittement de Mathieu Ngudjolo Chui, lever sa mesure sur l’interdiction des voyages internationaux qui le frappe. La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a rejeté jeudi 20 décembre la requête du Bureau du Procureur de maintenir Mathieu Ngudjolo Chui en détention jusqu’à ce que la Chambre statue sur son appel contre la décision de libération immédiate – suite à l’acquittement de l’intéressé. Le 18 décembre 2012, la Chambre de première instance II avait rejeté la requête du Procureur en vue du maintien en détention de Mathieu Ngudjolo Chui pendant l’appel à l’encontre de son acquittement. Le 19 décembre 2012, le Procureur avait fait appel de cette décision, demandant à la Chambre d’appel d’en suspendre les effets et de garder Mathieu Ngudjolo Chui en détention jusqu’à ce qu’elle statue sur le fond de son appel. La Chambre d’appel a rejeté la demande d’effet suspensif, estimant qu’il n’y avait pas de fortes raisons à l'appui de cette demande et que l'intérêt de M. Ngudjolo Chui à être libéré immédiatement prévalait. Conformément aux prescriptions de la Chambre de première instance II, le Greffe a commencé à mettre en œuvre les dispositions appropriées en vue de la mise en liberté de Mathieu Ngudjolo Chui, en tenant compte de son avis. Cette libération pourrait avoir lieu dans un État qui est tenu de le recevoir ou dans un autre État qui accepte de le recevoir. Conflits interethniques récurrents D’une superficie de 234 km2, soit le tiers de la collectivité de Bahema Sud et administrée par Déogracias Rusoke, la localité de Bogoro, est une bourgade coloniale située à 25 km au Sud de Bunia sur l’axe routier qui débouche au port de Kasenyi sur le lac Albert. Peu avant l’année 2000, la localité comptait près de 8 000 habitants. A l’origine, bien avant l’époque coloniale, Bogoro était peuplé d’éleveurs nomades hema et des agriculteurs lendu qui y avaient amenés par la l’évangélisation protestante. Il y avait également des Belges qui travaillaient à l’ex-Office des mines d’or de Kilo Moto et des Grecs qui avaient des pêcheries au lac Albert. Selon des sources concordantes, les Européens étaient attirés par le climat doux de la région. La localité de Bogoro constitue également un carrefour éducationnel où des personnages politiques tels que Marini Bodo, ancien président du Sénat congolais, ont enseigné. L’histoire de cette localité a été émaillée de conflits inter ethniques à rebondissement entre les éleveurs hema et les agriculteurs lendu, appelés aussi Ngiti. Les années clés de ces conflits sont 64-66, 78, 2000 et 2003. Plusieurs intellectuels de la région résument ces conflits en un problème identitaire récurrent attisé dans les années 2000 par l’interventionnisme ougandais dans la région. Les massacres de 2003 ont réduit les potentialités de Bogoro. La paix y est revenue après l’intervention de l’Onu et plus tard des Forces armées de la RDC (FARDC). Mais il est vrai, affirment certaines sources locales, que Bogoro ne s’est pas encore totalement relevé de toutes ces crises qui l’ont profondément marquée. Kléber Kungu

L’Onu enquête sur les liens de la LRA avec le trafic d'ivoire

L’Onu enquête sur les liens de la LRA avec le trafic d'ivoire Le Conseil de sécurité de l’Onu est sur le point d’enquêter sur les sources de financement illégales des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA, Lord’s resistance army), un des plus sanglants d’Afrique centrale, et plus particulièrement celles liées au trafic illégal d’ivoire. Dans une déclaration approuvée pendant la nuit de mercredi 19 décembre, le Conseil de sécurité appelle l’Onu et l’Union africaine (UA) à enquêter ensemble sur les réseaux logistiques de la rébellion de la LRA commandée par l’Ougandais Joseph Kony et ses possibles sources de financement illicite, y compris son éventuelle implication dans le braconnage d'éléphants et les activités de contrebande qui y sont associées. Plus particulièrement, le Conseil de sécurité entend confirmer une implication des rebelles dans les activités de braconnage d’éléphants et dans celles de contrebande qui leur sont associées. Selon l'ONG Resolve, qui traque les rebelles de la LRA, le braconnage se concentrerait essentiellement en République démocratique du Congo et notamment dans la réserve de Garamba, dans le Nord-est du pays. Lors d'un débat au Conseil mardi, le représentant américain avait fait état d'informations crédibles selon lesquelles la LRA s'adonne au braconnage d'éléphants en République démocratique du Congo (RDC) et revend l'ivoire illégalement. La résolution du Conseil de sécurité a en outre appelé le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, à présenter d’ici au 28 février un plan fixant les priorités de la stratégie régionale contre la LRA qui implique plusieurs pays de la région centrafricaine. Le Conseil se félicite que le nombre de personnes ayant fui la LRA, ou fait défection, ait considérablement augmenté ces derniers mois. Il soutient les efforts pour encourager ces défections: distribution de tracts, émissions radiophoniques ciblées et installation de refuges pour les déserteurs. La LRA est active dans le nord de l'Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu'en Centrafrique et au Soudan du Sud. Cette année, le mouvement a perpétré des attaques jusqu'à Bangassou en Centrafrique, où ont été rapportés des enlèvements d'hommes, femmes et enfants en septembre. Originaire d’Ouganda du Nord, où se sont concentrées ses activités jusqu’en 2005, la rébellion de la LRA, tristement célèbre pour l’enlèvement de civils, l’enrôlement d’enfants soldats et les mutilations infligées à leurs victimes, s’est fractionnée depuis lors en plusieurs groupuscules, qui opèrent surtout dans les régions frontalières du Congo, du Centrafrique et du Soudan du Sud. Kléber Kungu

Ben Affleck plaide pour le renforcement de la Monusco

Devant le Congrès américain Ben Affleck plaide pour le renforcement de la Monusco Ce qui se passe en République démocratique du Congo (RDC), spécialement au Nord-Kivu, l’une des régions les plus instables de la planète en raison de la guerre d’agression menée par les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda et l’Ouganda ne cesse d’émouvoir des personnes éprises de paix et de compassion. C’est le cas de l'acteur et réalisateur américain Ben Affleck qui a plaidé la cause de la RDC devant le Congrès américain en demandant mercredi 19 décembre pour que les Etats-Unis poussent en faveur d'un renforcement du mandat de la Monusco afin de mieux protéger les populations. "Je ne suis pas ici pour quémander l'argent du contribuable américain. Je suis ici aujourd'hui pour respectueusement demander que vous usiez de votre pouvoir", a déclaré l'acteur devant les élus de la commission de la Défense de la Chambre des représentants. A l'instar de l'action menée par George Clooney en faveur du Darfour, Ben Affleck a créé en 2009 l'Initiative pour le Congo oriental (ECI), une association de soutien aux actions humanitaires qui a depuis levé plus de deux millions de dollars. Pour cet acteur, "le M23 n'est que le dernier d'une longue liste de groupes armés qui déstabilisent le Congo depuis 1994". Dans sa plaidoirie, l'acteur américain a démontré l’immobilisme de la communauté internationale devant le drame congolais. "Nous avons vu ce cycle se répéter à de trop nombreuses reprises: la violence éclate, la communauté internationale s'intéresse pendant un moment à cette partie du monde, la violence recule et le monde se détourne, soulagé, sans s'occuper des problèmes systémiques" à l'origine de cette instabilité. Ben Affleck a rappelé le soutien qu’apportent le Rwanda et l’Ouganda aux rebelles du M23. Ainsi a-t-il plaidé pour que Washington utilise son influence "unique" sur les présidents Paul Kagame et Yoweri Museveni pour qu'ils mettent fin à leur soutien tant décrié et dénoncé aussi bien par les experts de l’Onu, la RDC elle-même que les autres ONG tant nationales qu’internationales. Il a également appelé que les Etats-Unis soutiennent à l'Onu une résolution en faveur d'un renforcement du mandat de la Monusco pour lui permettre de maintenir la paix et protéger par conséquent les populations civiles, premières victimes des affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC. "Au minimum, le mandat doit être renforcé afin de lui permettre de vraiment maintenir la paix et protéger la population", a plaidé Ben Affleck. Il faudrait également que l'Onu et l'Union africaine dépêchent un envoyé spécial dans la région pour amener les parties à la table des négociations, a ajouté l'acteur-réalisateur, dont le dernier film "Argo" a été salué par la critique et dans les salles. Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), estimés à environ 1.000 hommes ont pris Goma, capitale de la province riche en minerais et instable du Nord-Kivu (est), le 20 novembre avant de s'en retirer 11 jours plus tard mais les pourparlers houleux avec Kinshasa font craindre une nouvelle offensive. Des renforts des Casques bleus en cas de besoin » Alors que le Nord-Kivu vit dans la psychose de la reprise de la guerre, l’Onu se prépare à parer à toute éventualité. C’est dans ce cadre que le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé du maintien de la paix, Hervé Ladsous, a promis l’envoi des renforts des Casques bleus à Goma en cas de nécessité. L'Onu serait donc prête à envoyer des renforts pour appuyer la Monusco. Selon le chef des opérations de maintien de la paix de l'Onu, Hervé Ladsous, les Casques bleus sont en alerte. Selon Hervé Ladsous et d’autres sources, des centaines de rebelles du M23 ont été aperçus à une vingtaine de kilomètres seulement de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, c'est-à-dire à l'intérieur de la zone de cessez-le feu, alors qu’ils sont censés se trouver à 20 km de Goma. « J’ai fait un briefing au Conseil de sécurité sur la situation dans l’Est de la RDC. Une situation qui est préoccupante marquée ces derniers temps par des mouvements préoccupants des rebelles du M23. Nous suivons cela et la Monusco met en œuvre des plans d’urgence au cas où cela serait rendu nécessaire par l’évolution des événements sur le terrain », a-t-il affirmé, indiquant que la Monusco a renforcé ses patrouilles « surtout autour des camps de déplacés dans l’objectif premier de protéger les populations civiles ». Hervé Ladsous a expliqué que les Nations unies suivaient également les développements diplomatiques de ce qui se passe à Kampala notamment les pourparlers entre le M23 et le gouvernement congolais. Le porte-parole de l’Onu, Martin Nesirky, a évoqué lundi 17 décembre la tension et la précarité de la situation au Nord-Kivu Selon lui, les mouvements des rebelles du M23 contreviennent à la résolution 2076 des Nations unies qui enjoignent au M23 de se retirer de Goma et cesser toute progression. Face aux rumeurs qui font état d’un probable assaut des rebelles sur Goma, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a appelé les habitants de la ville à vaquer librement à leurs occupations quotidiennes et à ne pas fuir. Pour le gouverneur Paluku, les rebelles du M23 cherchent à maintenir « un climat de psychose » à Goma. «Le M23 veut maintenir la population de Goma dans une psychose pour faire pression à Kampala», où des discussions entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 sont engagées depuis plus d’une semaine. Sur demande des chefs d’Etat des Grands Lacs, les rebelles du M23 ont quitté, le 1er décembre dernier, la ville de Goma après l’avoir occupée pendant une dizaine de jours. Ils étaient censés se retirer jusqu’à 20 km de la capitale du Nord-Kivu. Mais plusieurs sources font état d’une présence de ces rebelles à une dizaine de kilomètres seulement de la ville. Alors que les négociations entamées à Kampala, en Ouganda, entre le M23 et le gouvernement congolais sont au point mort, Hervé Ladsous a évoqué la possibilité d'envoyer de nouveaux contingents de casques bleus à Goma, "si les circonstances l'exigent". De source indépendante, les rebelles du M23 continueraient toujours d'effectuer des mouvements inquiétants autour de Goma. C'est dans ce contexte que les casques bleus ont été placés en état d'alerte dans la région. Avec ses 17 000 hommes, la Monusco n'est jamais parvenue à empêcher la progression des rebelles du M23 vers Goma et encore moins leurs exactions sur les populations civiles. Même si selon Martin Nesrky, porte-parole de l'Onu, les soldats gouvernementaux se seraient eux aussi rendus responsables de viols. Selon les Nations unies, depuis novembre dernier, au moins 126 femmes ont été violées par les forces regulières. Par ailleurs des éléments du M23 continuent de perpétrer des attaques à main armée et des assassinats à Goma. Pourtant le M23 s'est retiré officiellement de la ville le 1er décembre, après deux semaines d'occupation. Faut-il conclure que l'envoi d'effectifs supplémentaires de Casques bleus dans la région pourra permettre d’éviter la reprise de la ville par les rebelles si les hostilités venaient à reprendre ? Il faudra certainement attendre les conclusions des négociations de Kampala pour le savoir qui va aller jusqu’au 31 décembre. La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) s’investit en tout cas pour que Kampala n’accouche pas d’une souris. Ce qui entraînerait la reprise de la guerre tant redoutée par les pays membres de cette structure régionale. Allégations de viols Hervé Ladsous a affirmé que les Nations unies enquêtent sur les différents rapports qui font état des viols à l’Est de Goma. « On sait maintenant qu’un total de 126 femmes ont été violées à l’Est de Goma au moment où des troupes avançaient dans tous les sens. Une grosse partie de ces viols ont été commis, semble-t-il, par des militaires congolais », a-t-il expliqué. C’est dans ce cadre que neufs soldats ont été arrêtés en RDC pour au moins 126 viols près de Goma. A en croire Le Monde, citant l’Onu, au moins 126 femmes ont été violées dans l'est de la RDC fin novembre quand des soldats gouvernementaux ont fui l'avancée des rebelles du M23 près de Goma. Une enquête de la Monusco, dont les résultats seront publiés en janvier prochain, a permis de "confirmer au moins 126 cas de viols" et les meurtres de deux civils, a indiqué le porte-parole de l'Onu, Martin Nesirky. Pour l'instant, a-t-il ajouté, neuf soldats des forces gouvernementales ont été arrêtés, deux pour viols et sept pour des actes de pillages. Les autorités militaires congolaises sont en train d’enquêter sur ces exactions avec le soutien de la Monusco, qui a informé le vice-Premier ministre et le ministre congolais de la Défense de ces "résultats préliminaires". Il a rappelé que l'Onu "révisera le soutien fourni" aux unités auxquelles appartiennent les soldats coupables. Ces exactions ont été commises entre le 20 et le 30 novembre dans la région de Minova, près de Goma. Martin Nesirky a précisé que deux équipes de l'Onu s’étaient rendues dans cette zone pour interviewer plus de 200 personnes. Kléber Kungu

Mbelasani Cra : « le métier de tailleur est en train de mourir »

Quel est l’avenir du métier de tailleur ? Mbelasani Cra : « le métier de tailleur est en train de mourir » (Par Kléber Kungu, de retour de Luozi)
Peu ou presque pas de garçons s’intéressent à l’apprentissage du métier de couturier contre un engouement de filles, beaucoup de tracasseries administratives avec le paiement de plusieurs taxes de l’Etat… C’est Mbelasani Luviluka « Cra » qui peint ce tableau peu prometteur du métier de tailleur qui est en train de disparaître dans une cité de 25 km2 de superficie peuplée d’au moins 13.000 habitants. Nous nous sommes entretenus dans son atelier situé sur l’avenue Malela n°2 au quartier II, près du Marché de Luozi. Mbelasani Luviluka, bien connu sous le pseudonyme de Cra, 52 ans, est un des Luoziens qui ont choisi le métier de tailleur qu’il exerce depuis… 1972. De son atelier, il a déjà sorti en 30 ans de carrière 20 apprentis, dont 5 garçons. Malgré cette longévité, M. Cra est loin d’être satisfait car aujourd’hui il est sceptique quant à l’avenir du métier qui intéresse de moins en moins les garçons. « Le métier de tailleur est en train de mourir. A Luozi, nous ne sommes plus que 4 tailleurs (Sabu, Booker, lui-même et Good Year) », nous confie-t-il. « Car, explique-t-il, les jeunes garçons ne s’intéressent plus au métier de tailleur. Ils disent que ce métier est réservé aux femmes, alors qu’ils viennent vers nous pour leur coudre des habits. Mbelasani Luviluka déplore le comportement, mieux le manque d’intérêt des jeunes garçons pour le métier de tailleur. Pour lui, les jeunes garçons ignorent encore l’importance et les avantages qu’il offre à ceux qui l’exercent. Pour l’exercer, il suffit de disposer, en plus d’une machine à coudre, un mètre ruban, une paire de ciseaux. Bien qu’on remarque un désintéressement manifeste chez les garçons, chez les filles, par contre, les demandes pleuvent. « A ce jour, nous déclare M. Cra, nous encadrons les filles finalistes de la 6ème des humanités coupe et couture. Elles sont quatre. La demande est grande, mais nous ne pouvons les prendre toutes », déclare notre interlocuteur. Pour ce tailleur spécialisé en couture d’hommes et de femmes, le manque d’intérêt des garçons pour apprendre le métier est fort préjudiciable à son travail. « Si j’avais des garçons qui apprennent, j’allais mettre fin à la couture des modèles des femmes pour ne me consacrer qu’à la couture d’habits des hommes pour pouvoir vendre », regrette-t-il. Mbelasani Luviluka Cra, marié et père d’un enfant, déplore également les tracasseries dues à la multiplicité de taxes qu’il paie chaque année aux différents services de l’Etat, notamment 25 000 FC (patente), 20 000 FC (culture et arts), 15 000 FC (jeunesse), 20 000 FC (fonds et promotion culturelle. Et bientôt le service de l’Environnement va, à son tour, se lancer dans la course. « Au lieu de nous épauler, l’Etat est en train de nous étouffer », conclut M. Cra. Ces taxes sont d’autant plus excessives qu’en contre partie les tailleurs ne trouvent pas assez leur compte en comparant leur facturation. Par exemple, une camisole coûte entre 3 500 FC (environ 3,8 dollars) à 5 000 FC (environ 5,5 dollars), selon le modèle ; un pantalon revient à 3 500 FC, parfois entre 2 000 FC et 3 000 FC ; alors que la veste qui coûte 20 000 FC (environ 22 dollars) se négocie entre 15 000 FC (16,6 dollars) et 20 000 FC. Par conséquent, toutes ces taxes, qui les étouffent, poussent bien des tailleurs à installer leurs ateliers à domicile pour éviter toutes ces tracasseries administratives. Cette situation des tailleurs, nos propres apprentis, qui opèrent pratiquement dans la clandestinité, nous étouffe également, car ils échappent au paiement des taxes ; ce qui les pousse souvent à sous facturer leurs travaux. M. Cra a plusieurs projets. De son propre atelier riche de 6 machines et dont il veut faire un grand, il compte de se doter d’une machine à broderie, disposant déjà d’une machine de surfilage. C’est à ce stade que l’aide ou l’intervention de l’Etat est souhaitable. Malheureusement, celui-ci préfère décourager les bonnes initiatives en multipliant les taxes… Pour la survie de ce métier, tous les moyens doivent être déployés d’abord par les intéressés eux-mêmes en réalisant des émissions dans les radios implantées sur place, à savoir : la Radio rurale communautaire Minsamu Miayenge (RCM), la Radio Ntomosono et la Radio Yenge.

mercredi 19 décembre 2012

Suspension du dialogue : le M23 exige la signature d’un cessez-le-feu

Pourparlers de Kampala Suspension du dialogue : le M23 exige la signature d’un cessez-le-feu Les pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 ont été suspendus mercredi 19 décembre quelques heures après le début de la séance. Les rebelles du M23 conditionnent la poursuite des travaux à la signature du cessez-le-feu.Les deux parties ne se sont pas accordées au sujet de la signature du cessez-le-feu. Des sources proches de la médiation indiquent que les pourparlers pourraient reprendre à 15 heures locales et 13 heures à Kinshasa. Le facilitateur, ministre ougandais de la Défense, Cripsus Walter Kiyonga, tente de consulter séparément les deux parties. Les discussions ont achoppé sur la signature d’un cessez-le-feu dont la délégation rebelle fait un préalable avant la poursuite des pourparlers. «Si on ne signe pas d’abord un accord de cessez-le-feu, il est difficile de continuer les négociations », a déclaré le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, qui ne participe pas aux discussions. De son côté, la délégation du gouvernement de la RDC ne veut pas aborder la question de la signature du cessez-le-feu qui, selon elle, n’est pas reprise dans l’agenda de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL). Ce sont les chefs d’Etat de la sous-région qui ont obtenu l’organisation de ce dialogue entre le gouvernement et le M23 en échange du retrait des rebelles de la ville de Goma qu’ils avaient prise le 20 novembre. Pour la partie gouvernementale, la question du cessez-le feu devait être traitée au niveau du mécanisme de la vérification conjointe initié par la CIRGL et installé à Goma (Nord-Kivu). «Comment aller poser pareil problème devant une structure qui n’implique que les Etats », rétorquent les négociateurs rebelles qui ont introduit une autre motion informative accusant le gouvernement de la RDC de recruter des rebelles des FDLR et de réarmer les FARDC sur différents fronts pour attaquer les différentes positions rebelles. Au cours de la séance de mardi, le gouvernement et le M23 avaient adopté et signé le règlement intérieur des négociations. Ce document comprend vingt-deux articles fixant les règles de jeu et les modalités des discussions pendant toute la période du dialogue. Les négociations entre le M23, groupe de mutins qui combat l'armée de RDC depuis avril dans la riche province minière du Nord-Kivu (est de la RDC), et Kinshasa ont débuté il y a dix jours à Kampala. Ces pourparlers avaient été promis aux rebelles en échange de leur retrait de la ville de Goma prise le 20 novembre, au terme d'une médiation des pays membres de la CIRGL orchestrée par l'Ouganda. Mais depuis leur ouverture, les négociations piétinent, les deux parties n'ayant toujours pas vraiment abordé le fond du problème qui les oppose. Selon un document élaboré par la médiation ougandaise, le M23 continue de reprocher à Kinshasa de n'avoir jamais tenu ses promesses en termes d'intégration militaire, attribution de rangs. Il l'accuse de ne pas avoir non plus respecté l'intégration politique qui avait aussi été demandée et obtenue sur le papier. Mais les reproches du M23 dépassent la simple application de l'accord du 23 mars 2009. Ils ont élargi leurs revendications aux problèmes d’ordre politique, économique, social, de développement, de bonne gouvernance. Obama exhorte le Rwanda à cesser son soutien aux rebelles Dans l’entre temps, du côté de Wansington, le président américain Barack Obama uerre d’est sorti de son mutisme dans lequel il était plongé depuis le début de la guerre d’agression contre la RDC. Selon un communiqué de la Maison Blanche, Baraco Obama a demandé mardi 18 décembre à son homologue rwandais Paul Kagame de mettre fin à tout soutien aux rebelles en RDC. Lors d'un appel téléphonique, le président américain a "souligné que tout soutien au groupe rebelle M23 était incompatible avec le désir de stabilité et de paix du Rwanda". La publication de ce communiqué intervient quelques heures après que les Etats-Unis ont fermement appelé à l'arrestation et la poursuite en justice de deux chefs rebelles rwandais et congolais recherchés pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI). Durant leur conversation, Barack Obama et Paul Kagame ont également discuté des "problèmes de gouvernance de longue date" de la RDC, selon la Maison Blanche. "Le président Obama a salué l'engagement du président Kagame à promouvoir la recherche d'une solution pacifique dans l'est du Congo Kinshasa. Le président américain a lancé un appel en faveur d'un accord politique en RDC et adressé le même message à son homologue congolais Joseph Kabila. Kléber Kungu

Le Règlement intérieur approuvé, adopté et signé par les parties

Dialogue Gouvernement congolais-M23 Le Règlement intérieur approuvé, adopté et signé par les parties Les pourparlers de Kampala entre le Gouvernement congolais et les rebelles du M23 se poursuivent normalement. Le règlement intérieur vient d’être rendu public. Il comporte 22 articles. Ce dialogue qui se tient ‘’conformément à la Déclaration des Chefs d'État et de Gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) du 24 novembre 2012’’, est dirigé par le Dr Crispus Kiyonga, ministre de la Défense de l’Ouganda, le facilitateur désigné par le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni et président en exercice de la CIRGL et médiateur de la crise congolaise. Le dialogue se réfère en particulier à la décision du Sommet du 24 novembre 2012 qui stipule: « Le Gouvernement de la RDC devra écouter le M23, évaluer et résoudre les doléances légitimes de ce dernier, en tenant compte du rapport de travail déjà accompli par la CIRGL.» En outre, le Dialogue se tient « aussi de manière à ne pas porter préjudice à la Constitution de la République démocratique du Congo, tout en trouvant des solutions au conflit dans l'Est de la RDC. » Il est prévu que les pourparlers revoient l'état de mise en œuvre de l'Accord du 23 mars 2009 et s'accordent sur la marche à suivre; et discutent d'autres points tels que proposés par les deux parties. Quant au règlement, il prévoit entre autres que le lieu du dialogue est l’hôtel Speke Resort Munyonyo, à Kampala et que le quorum des réunions est formé par 15 membres de chaque délégation, y compris le chef de la délégation ou son adjoint. « Les discussions se tiendront à huis-clos, c’est-à-dire sans la couverture de la presse et sans la présence de personnes ne faisant pas partie des délégations ». Cette disposition cependant « ne s’applique pas aux observateurs dûment accrédités par le Facilitateur. » Cependant ces dispositions ont été prises face aux médias. Notamment, « les Parties doivent s'abstenir de faire des déclarations susceptibles de compromettre le bon déroulement du Dialogue. » Elles « ne doivent pas faire de déclarations sur des aspects sensibles en discussion dans les réunions. Le Facilitateur, en accord avec les Chefs de Délégation, publiera des communiqués officiels relatifs au Dialogue, directement ou à travers le Porte-parole. Lorsque des informations fausses ou des questions non-autorisées sont divulguées dans la presse par l'une ou l'autre elles seront démenties ou gérées comme il se doit par le Facilitateur. » Il est en outre stipulé que « nul ne peut prendre la parole en séance sans le consentement préalable du Facilitateur » et que « lorsqu'un délégué prend la parole, tous les autres délégués seront silencieux. » Il est demandé aux délégations d’être silencieuses « lorsque le Facilitateur prend la parole ». Quant à la langue, le français et l’anglais sont les langues à utiliser au cours des discussions, tandis que les documents originaux seront écrits en français puis traduits en anglais. Pour faciliter les choses, le Facilitateur a mis « en place un secrétariat qui appuie les efforts de la facilitation, sous la responsabilité d’un chef de cabinet (…) ». C’est le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, qui est le chef de la délégation de la RDC, tandis que François Rucogoza qui est à la tête de la délégation du M23. Ainsi donc, selon un communiqué du Bureau du Facilitateur dont L’Observateur a obtenu copie, à la cinquième réunion plénière, les Parties au Dialogue ont examiné mardi 18 décembre le point restant du projet de Règlement intérieur et l'ont approuvé, avant d’adopter et signer le Règlement intérieur du Dialogue. Kléber Kungu Dr Crispus Kiyonga, facilitateur des pourparlers entre le Gouvernement congolais et le M23