mercredi 5 décembre 2012

Le premier vol atterrit sur l’aéroport de Goma mercredi 5 novembre

Près de 2 semaines d’arrêt du trafic aérien Le premier vol atterrit sur l’aéroport de Goma mercredi 5 novembre L'aéroport de Goma est désormais opérationnel après avoir accueilli le tout premier vol mercredi 5 décembre. Non opérationnel depuis le 20 novembre dernier à la suite de sa prise et de la chute de la ville de Goma par des rebelles du M23, il est à nouveau ouvert au trafic aérien et sécurisé à présent par la Monusco. Quelques jours après la reprise normale des activités dans la ville de Goma à la suite du retrait des hommes du M23, le Gouvernement central vient de décider de la réouverture du trafic aérien à l’aéroport de Goma. Des aéronefs de différentes compagnies ont atterri depuis mercredi 5 décembre sur la piste. Témoins de l’événement, le ministre national de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez en mission de service au chef-lieu de la Province, accompagné du Gouverneur Julien Paluku. Richard Muyej Mangez se dit encouragé par la concrétisation de la volonté du chef de l’Etat pour la reprise de la vie en général, des trafics commerciaux entre Goma et le monde en particulier, à en croire une source proche du gouvernorat du Nord-Kivu. En rouvrant le trafic aérien, le Gouvernement vient ainsi de rompre l’embargo et l’isolement imposés aux populations par les hommes de Sultabi Makenga, durant environ 2 semaines. En dehors du trafic aérien, il est également prévu la réouverture de la voie lacustre. A ce sujet, renseigne la source, Le Gouverneur de province mène des contacts avec son collègue du Sud-Kivu pour que celle-ci soit effective très bientôt. Toutes ces mesures ont été saluées par la population et les opérateurs du secteur de l’aviation. Un manque à gagner énorme vient d’être enregistré pendant ces deux semaines d’arrêt du trafic aérien sur Goma. Maintenant c’est la reprise de la vie ! s’étaient-ils exclamés, les yeux braqués vers des aéronefs de la Monusco et bien d’autres des compagnies privées dans leurs mouvements de va et vient. Une ville pillée La réouverture de l’aéroport de Goma intervient alors que Goma elle-même présente l’image d’une ville sinistrée à la suite des stigmates dus à la guerre, notamment les pillages dont elle a été l’objet de la part des rebelles du M23. Ce qui appelle une assistance d’urgence du Gouvernement central. En effet, au cours de la ronde effectuée mardi 4 décembre dans la ville de Goma pour visiter plusieurs sites officiels, le ministre de l’Intérieur a constaté avec amertume que la ville a été systématiquement pillée par le M23. De l’office de la mairie de Goma jusqu’aux bureaux des services spécialisés ANR, DGM, en passant par l’aéroport, tout a été pillé. Des outils informatiques, autres matériels du bureau, des véhicules officiels emportés, des infrastructures saccagées ; bref des actes de vandalisme perpétrés sur les résidences et bureaux officiels. Richard Muyej Mangez a aussi remarqué que la résidence du Gouverneur de province, le gouvernorat et le siège de l’Assemblée provinciale n’ont pas échappé à ces actes de vandalisme et de sabotage. Telle est la photographie de la ville de Goma à ce jour, en dehors des biens des privés. Pour le ministre national de l’Intérieur, la ville de Goma est sinistrée. Par conséquence, elle mérite d’urgence l’appui du Gouvernement central pour que les activités démarrent comme à la normale. Ceux qui se sont appelés des libérateurs viennent d’être démasqués : ils sont porteurs d’un virus de pillages et de destructions, a précisé Richard Muyej Mangez, à l’issue de sa tournée. Kléber Kungu

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