mardi 4 décembre 2012

Le départ de Goma du M23 reporté une fois de plus

Les hommes de Sultani Makenga continuent à défier l’Union africaine Le départ de Goma du M23 reporté une fois de plus La Banque centrale de Goma vidée de son contenu Les rebelles du M23 viennent de reporter – pour la énième fois - leur départ de Goma. Défiant ainsi l’Union africaine (UA) dont l’ultimatum expirait vendredi 30 novembre. Pour des raisons logistiques, les hommes de Sultani Makenga déclarent n’être prêts à quitter Goma que dimanche 2 décembre. Ce nouveau report des rebelles du M23 fait craindre que les hommes du coordonnateur du M23, Jean-Marie Runiga, n'aient pas l'intention de (vite) quitter cette ville dont ils se sont emparés le 20 novembre. "Nous aurons quitté Goma dimanche et nous retournerons sur nos positions initiales à Kibumba", a assuré le lieutenant colonel Vianney Karazama. L'Union africaine avait sommé les rebelles de partir d'ici à vendredi, après l'expiration d'une première date-butoir. Le M23 accuse l'ONU de bloquer leur retrait de Goma Le chef militaire de la rébellion du M23, Sultani Makenga, a accusé vendredi la Mission de l'Observation des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) de bloquer le retrait de ses troupes de Goma, qu’ils avaient dit qu’il quitterait au plus tard samedi. Le retrait de Goma était prévu samedi, mais la Monusco commence à bloquer le mouvement. (...) Ils sont en train de bloquer la récupération de notre logistique. On attend que ce problème soit résolu pour se retirer, a déclaré le général Makenga, sans préciser la nature des effets logistiques. C’est de Sake, une localité située à une trentaine de kilomètres de Goma, toujours sous leur occupation, que le chef militaire des rebelles s'était exprimé. C’est là que le gros des troupes des rebelles s’est replié depuis vendredi 30 novembre. Une colonne de 500 hommes en provenance des collines alentours est déjà entrée dans Sake, première étape d'un repli vers les positions initiales du M23 plus au nord. Le porte-parole de la Monusco, Manodje Mounoubai, a nié être au courant d'aucun blocage dont la Monusco serait à l'origine. Le M23 occupe Goma depuis le 20 novembre et a accepté cette semaine, aux termes d'une médiation des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), de s'en retirer vendredi ou samedi. La Banque centrale de Goma vidée A en croire, le blog de Colette Braeckman, les rebelles ont réussi à vider le contenu de la Banque centrale de Goma dans les coffres de laquelle les banques privées de Goma avaient pris soin de garder leurs liquidités. Par prudence, les banques privées de Goma avaient déposé, la veille de la chute du chef-lieu de la province du Nord-Kivu, leurs liquidités dans les coffres de la Banque centrale de Goma, question de les retirer, le moment venu, pour assurer leur approvisionnement. L’ayant compris, les pillards du M23 ont donné l’assaut dès dimanche 25 novembre à la Banque centrale. Une entreprise qui a échoué dans un premier temps, n’ayant pas réussi à forcer des coffres dont ils ignoraient les codes d’accès. Ils ne se sont pas découragés pour autant. Et selon un témoin oculaire, les pillards sont revenus à la charge les jours suivants. Ainsi, pour se donner toutes les chances de réussir l’opération, ils ont fait venir de Kampala (Ouganda) du renfort matériel plus puissant ainsi que des spécialistes qui se sont dotés de groupes électrogènes pour pouvoir opérer de nuit également. A en croire le ministre congolais des Médias, Lambert Mende, la tentative de « fric frac » est restée infructueuse jusque mardi soir, mais au cours de la journée de mercredi, elle a réussi. Selon un banquier de la place, les coffres ont été éventrés et vidés. Leur contenu, après avoir été placé dans des caisses, a été acheminé vers une destination inconnue à bord des véhicules. Ainsi, les banques privées, par manque de liquidités, n’ont pas pu rouvrir leurs portes mercredi 28 novembre. On apprend, en outre, que des civils, sympathisants du M23, ont été placés dans les administrations publiques, entre autres aux Finances. Question d’assurer les arrières ! Voilà comment se comportent ceux qui se disent être venus à la rescousse d’une population en détresse avec des solutions de rechange aux problèmes qu’ils déclarent combattre. Lorsque libération rime merveilleusement avec pillages, on est tenté de se demander sur quels libérateurs il faut compter. Alors que la présidence du mouvement rebelle est aux mains « bénies » du bishop Jean-Marie Runiga, qui n’hésite pas à user concomitamment de la Bible d’une main et du kalachnikov de l’autre, il y a lieu de s’adresser directement à Dieu Lui-même pour Lui adresser cette prière : « Veuille nous libérer de nos libérateurs ». (Voir son portrait) Kléber Kungu

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