lundi 10 décembre 2012

La SADC disposée à déployer sa Force dans l’Est de la RDC

Le sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe La SADC disposée à déployer sa Force dans l’Est de la RDC Le sommet a déclaré que la SADC doit déployer, en bloc, sa Force en attente à l’Est de la RDC, sous les auspices de la Force neutre internationale (NIF), telle est l’une de grandes résolutions du Sommet extraordinaire des Chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui s'est tenu à Dar es-Salaam, capitale économique de la République Unie de Tanzanie, les 7 et 8 décembre 2012, auquel le président congolais Joseph Kabila a pris part. Selon le communiqué final sanctionnant ce Sommet qui a eu à examiner la situation politique et sécuritaire dans la Région, en particulier les récents développements survenus en République démocratique du Congo, en République de Madagascar et en République de Zimbabwe, les chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC ont réaffirmé l'indivisibilité et le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC, tout en exprimant leur inquiétude sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la partie orientale du territoire congolais en raison de la situation qui prévaut. La SDC a, par ailleurs, condamné sévèrement le M23 et toutes ses attaques perpétrées contre la population civile, les Casques bleus des Nations Unies et les acteurs humanitaires, de même que ses violations des droits de l’homme, y compris les exécutions sommaires et la violence sexuelle et la violence à caractère sexiste. Tout en accueillant favorablement la décision de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) de mandater la Tanzanie de désigner un Commandant de la Force pour la NIF, à déployer dans l'Est de la RDC, la SADC a mandaté son Comité interétatique de politique et de diplomatie (ISPDC) et son Secrétariat de travailler de concert avec la CIRGL afin de s'entretenir auprès du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et du Conseil de sécurité des Nations unies pour obtenir un soutien au déploiement et à l’entretien de la NIF. Exhortation à la modification du mandat de la Monusco Le Sommet de la SADC a en outre exhorté les Nations unies à modifier le mandat de la Monusco à celui du Chapitre VII des Nations unies. Il a félicité la République unie de Tanzanie et la République d’Afrique du Sud d'avoir promis de mettre à disposition un bataillon et un soutien logistique pour la Force neutre internationale, respectivement, tout en félicitant également la RDC pour sa contribution aux fonds destinés au déploiement de cette Force tant attendue par les Congolais, particulièrement ceux du Nord-Kivu. Le Sommet a examiné, outre les questions sécuritaires de la RDC, les dossiers de Madagascar, du Zimbabwe. Pour Madagascar, la SADC a exhorté les parties prenantes politiques malgaches à mettre pleinement en œuvre la Feuille de route malgache selon la lettre et l’esprit, en insistant sur le fait que soient respectées par toutes les parties concernées les dates du 8 mai et du 25 juillet 2013 et qu’elles soient fixées pour les élections présidentielle et les élections parlementaires, respectivement. Pour cela, le Sommet a accédé à la demande malgache faite auprès de la SADC de contribuer 10 millions de dollars américains aux élections malgaches de 2013, tout en exhortant ses Etats membres à fournir des contributions volontaires en temps utile. Le Sommet a réitéré sa décision du retour sans condition de l'ancien Président, M. Marc Ravalomanana, tout en promettant de persuader les deux candidats, M. Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina à ne pas se porter candidats aux prochaines élections générales en tant que marche à suivre pour sortir de la crise. Le Sommet a félicité Joachim Chissano, ancien président de la République de Mozambique et médiateur du Dialogue malgache de la SADC pour les efforts qu'il déploie en vue de restaurer la normalité constitutionnelle dans le pays, Jacob Zuma, président de la République d’Afrique du Sud et président sortant de l'Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité pour ses contributions visant à résoudre la crise dans le pays ainsi que James Michel, président de la République des Seychelles pour sa contribution relative à l'aide apportée aux Malgaches pour une solution durable à la situation politique prévalant dans le pays. Le Zimbabwe Le Sommet a exhorté les parties prenantes politiques au Zimbabwe à mettre en œuvre pleinement l’Accord politique global (GPA) et à finaliser le processus constitutionnel y compris le referendum avant la tenue des élections en 2013. Ont pris part à ce sommet extraordinaire les présidents congolais Joseph Kabila, mozambicain Armando Emilio Guebuza, namibien Hifikepunye Pohamba, sud-africain Jacob Gedleyihlekisa Zuma, tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete, les Premiers ministres du Lesotho, Thomas Motsoahae Thabane, du Swaziland Barnabas Sibusiso Dlamini, les vice-présidents angolais Manuel Domingos Vicente, Vice-Président Khumbo Kachali, malawite Khumbo Kachali, seychellois Danny Faure, zambien Dr Guy Scott, les ministres des Affaires étrangères botswanais Phandu Skelemani, zimbabwéen Simbarashe S. Mumbengengwi, le Haut-commissaire de l’île Maurice en poste en Afrique du Sud, Mohammed Ismael Dossa. Présidé par le président mozambicain, Armando Emilio Guebuza, président de la président en exercice de la SADC, le Sommet a également bénéficié de la participation du président ougandais et président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL),Yoweri Musevini, l’ancien président mozambicain et médiateur de la crise politique à Madagascar, Joaquim Alberto Chissano, du Dr Tomaz Augusto Salomao, secrétaire exécutif de la SADC et du Pr Alphonse Luaba, secrétaire exécutif de la CIRGL. Les assises de Dar es-Salaam n’auront leur importance que par leur capacité à pouvoir concrétiser dans les faits toutes leurs résolutions théoriques, notamment le déploiement effectif de la Force neutre internationale à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Sinon, elles ne se démarqueront d’aucune manière d’autres ultérieurement tenues, notamment à Kampala à plusieurs reprises pour trouver une solution à la crise récurrente qui ensanglante et endeuille en même temps un pays qui a déjà perdu plusieurs millions de ses citoyens. Kléber Kungu

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