mercredi 23 avril 2014

La commune de Kinshasa, véritable repaire de bandits



Une ONG locale tire la sonnette d’alarme sur la criminalité urbaine

La commune de Kinshasa, véritable repaire de bandits 

            Avec cent quatre-vingt-huit sites à haut risque, c’est-à-dire  soixante-dix cachettes des Kuluna, cinquante-cinq sites des fumeurs de chanvre, au moins six maisons inachevés que les malfrats utilisent souvent pour certaines de leurs opérations, la commune de Kinshasa demeure un véritable repaire de bandits. Le rapport de l’ONG Filles et Femmes en action pour la promotion, la protection et la défense de droits humains (FIFADH)  publié samedi 19 avril, au terme d’une étude menée de novembre 2013 au mois de janvier dernier est plus qu’alarmant.
            Tous les sept quartiers de la commune de Kinshasa, commune mère, précise le rapport, regorgent de repaires de bandits, des sites de ventes de drogue et d’autres substances illicites qui favorisent l’émergence de la criminalité en générale, urbaine en particulier.
            Le document, cité par radiookapi.net, ajoute que les enquêteurs de l’ONG FIFADH ont identifié, dans cette commune, soixante-dix cachettes des Kuluna, cinquante-cinq sites des fumeurs de chanvre, au moins six maisons inachevées utilisées souvent par la pègre du banditisme pour mener certaines de ses opérations. Le rapport fait aussi état de débit de liqueurs fortes, prohibées par l’hôtel de ville de Kinshasa, et de lieux de vente d’autres produits illicites.

Nécessité d’éclaire le devant de chaque parcelle
            Compte tenu de cette situation à la base de l’insécurité grandissante que connaît la ville de Kinshasa en général, l’ONG FIFADH estime qu’il est impératif entre autres d’évacuer les dépôts de bois jonchant les avenues du camp Onatra et du quartier Boyoma, cachettes de ces gangsters appelés « Kuluna » ; d’éclairer le boulevard central de Ndolo dans le quartier Boyoma et de sensibiliser la population sur la nécessité d’éclairer le devant de chaque parcelle. 
            Pour cette dernière recommandation, du reste très importante, il reste à savoir si chaque quartier est alimenté en courant électrique de manière permanente ou régulière. Toutefois, même si la SNEL fournit de l’électricité régulièrement, les malfrats s’arrangent pour plonger dans le noir ces quartiers en volant de temps à autre des câbles électriques.
            La FIFADH a donc émis quelques recommandations dans son rapport dont l’initiation et l’adoption des édits en faveur de la mise en œuvre de la police de proximité, décrite dans le rapport comme un service préventif et proche de sa communauté œuvrant au bénéfice des citoyens. Elle a donc demandé l’augmentation des postes de police tenant compte de la distance mais aussi des besoins de la population.

Appel à la collaboration de la population
            Il faudra également ajouter, dans ces recommandations la collaboration de la population avec les services de l’ordre en dénonçant tout malfrat ou toute personne suspecte dans les quartiers, ainsi que toute personne complice, en l’occurrence les parents qui couvrent les actes de leurs rejetons.
            Elle a aussi demandé l’intégration de la dimension Genre au sein des services du secteur de sécurité. L’identification de ces sites à haut risque sert à améliorer la prévention de la violence basée sur le genre, toujours selon l’ONG.
            L’opération a été appuyée par le programme Recevabilité du secteur de sécurité et réforme de la Police (SSAPR), précise la source.
            Plusieurs communes dont celle de Ligwala, de Barumbu, de Kalamu, de Kasa-Vubu ainsi que la commune de la Gombe, siège des institutions du pays et où se trouve le centre-ville de la capitale entourent la commune de Kinshasa. Par effet de contagion, sans doute ces communes bénéficient des effets néfastes de ce banditisme qui a envahi toute la capitale congolaise et bien d’autres grandes villes de la RDC.
            A l’hôte de ville de Kinshasa d’appuyer les actions de ce genre en les prenant pour de référence ou pistes pour des actions de grande envergure de lutte contre la criminalité urbaine.
Kléber Kungu

Loi d’amnistie : cinquante personnes bénéficiaires



Retombées des concertations nationales

Loi d’amnistie : cinquante personnes bénéficiaires

            Elles sont cinquante personnes de l’opposition qui viennent de bénéficier de la loi d’amnistie en République démocratique du Congo qui était votée au Parlement le 3 février dernier. Cette amnistie couvre les faits insurrectionnels, les faits de guerre et infractions politiques commis entre le 1er janvier 2006 et le 20 décembre 2013.            
            Il s’agit d’anciens membres de groupes armés, dont 15 membres de la rébellion pro rwandaise, 15 membres de l’insurrection responsables de l’attaque contre la résidence du chef de l’Etat le 27 février 2011 à Kinshasa, 10 membres de l’Armée de résistance populaire (ARP) de Faustin Munene et 10 autres d’un groupe dirigé par l’ancien ministre du régime de Mobutu, Honoré Ngbanda.
            Parmi d'anciens de la rébellion pro rwandaise défaite en décembre 2013 dont René Abandi, le chef de la délégation du mouvement aux pourparlers de Kampala, Jean-Serge Kambasu Ngeve, négociateur principal et Sendugu Museveni, chargé de la politique intérieur de la rébellion,  des membres de l'Armée de résistance populaire (ARP) de Faustin Munene, ou encore des membres impliqués dans l'attaque de la résidence du chef de l'Etat en février 2011.
            Au nombre des responsables des attaques du 27 février 2011 contre la résidence du chef de l’Etat Joseph Kabila à Kinshasa, onze militaires, dont trois colonels et quatre civils, sont désormais libres. Quant aux membres de l’ARP de Faustin Munene, cinq militaires et cinq civils bénéficient de l’amnistie. Parmi les civils, le journaliste Patrick Palata de la CCTV, une chaîne de télévision de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, emprisonné à la CPI.
            Six militaires et quatre civils membres d’un mouvement d’insurrection conduit par , le redoutable conseiller spécial de feu le maréchal Mobutu), Honoré Ngbanda, sont aussi bénéficiaires de l’amnistie.

Publication prochaine de la liste d’autres bénéficiaires
            C’est au cours d’une conférence de presse que la ministre de la Justice et Droits humains, Wivine Mumba, a rendu publique cette liste avant d’annoncer la publication prochaine d’autres arrêtés déjà signés devant porter à une centaine le nombre de personnes bénéficiaires de cette loi.
            Selon radiookapi.net, citant un communiqué publié jeudi dernier à Kampala, Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif de l’ancienne rébellion, avait annoncé des discussions avec l’ambassade de la RDC en Ouganda et le secrétariat exécutif de la CIRGL pour faire parvenir aux ex membres du M23 les formulaires de candidature à l’amnistie. La plupart des ex-rebelles sont éparpillés dans différents camps des refugiés en Ouganda et au Rwanda.
            La loi sur l’amnistie votée le 3 février à l’Assemblée nationale couvre les faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques commis entre le 1er janvier 2006 et le 20 décembre 2013.
Les candidats à cette loi ont été conviés à remplir un formulaire de candidature et écrire une lettre d’engagement dans laquelle ils promettent de ne plus poser les actes pour lesquels ils avaient été condamnés.
            Une loi qui est consécutive aux concertations nationales de septembre ayant pour but de détendre le climat sociopolitique du pays dans la recherche de réconciliation au sein de la population et la perspective de la cohésion nationale prônée par le président Joseph Kabila en initiant ces assises congolo-congolaises.

PREMIERE VAGUE DES PERSONNES BENEFICIAIRES DE LA LOI D’AMNISTIE DU 11 FEVRIER 2014
1. Ex-groupe armé M23
01. Monsieur ABANDI MUNYARUGERERO René
02. Monsieur KAMBASU NGEVE Jean-Serge
03. Monsieur SENDUGU HAKIZIMANA MUSEVENI
04. Monsieur MASHAGIRO NZEYI Jérôme
05. Monsieur CHOKWE CEMBO Moîse
06. Monsieur BAZOLELE BANKAZI Célestin
07. Monsieur BWISHE HATEGEKA Ephrem
08. Lieutenant-Colonel KIROKO MBERAMIHETO Douglas
09. Monsieur MALANGU TSHISHIKU
10. Monsieur MUSHOBEKWA IRENGE Darius
11. Monsieur AHMADI MIRUHO YUSUFU
12. Monsieur AMURANI DJUMA KINYATA
13. Monsieur BILONGO IGULU Bilos
14. Monsieur KANANKWISHI MUSHI Christophe
15. Monsieur MULUME WA NGANDO Elie
2. Attaques du 27 février 2011 à Kinshasa
16. Colonel retraité MAMBU SENGA
17. Colonel LINDONGO MUNDELE
18. Lieutenant Colonel BAKELENGBE BAMBE Léopold
19. Madame SESELE TELEMA Titi (Civile, Milicienne Enyele)
20. Capitaine KENGA KOPE Ambroise
21. Sous-Lieutenant EPUMBA BAPIMELEME
22. Adjudant Chef KWADEBA MOBUTU Ibrahim
23. 1er Sergent Major KIBULA LIMENGO Justin
24. Madame NURA MBEKPA (Milicienne Enyele)
25. Ex-Lieutenant KABONGO MPUNGA Dieudonné
26. Monsieur AMEMISO MATUMA MICHO (Milicien Enyele)
27. Monsieur BABOTO BOKUNZO Isaac (Milicien Enyele)
28. Ex-Lieutenant BOPOPI BOSIKINI Bosco
29. Brigadier en chef MATINGI NDIMO Pitshou
30. Caporal NZINGA SONGODE Elie
3. ARP/Faustin MUNENE
31. Monsieur LONTULU ITWA ISEMBONGI ILINDANKIYO Jean Paul
32. Capitaine YIMBI MAFIMBU Davin
33. Sous-Lieutenant LIBALA FINGALI Ruffin
34. 1er Sergent Major KAWAYA KUMANDA Papy
35. Adjudant ILONGA NGOY Dominique
36. Monsieur PALATA GINANO Patrick
37. Monsieur KABAMBA KINDAKA Jean Pierre
38. Adjudant MABELE MONKUBILI Marcel
39. Monsieur MAVINGA BAVU Samuel
40. Monsieur MULA EMBENGE Baudouin
4. GALCD de Honoré NGBANDA
41. Monsieur NGUNDA BOLEMBA Blaise
42. Sous-Lieutenant AYENGE MO NAMA Antoine 
43. Sous-Lieutenant KOBAMBU BWANE
44. Adjudant ALEMBI MBANGI Jean Baptiste
45. Policier KODONDI NGBONGBO
46. Monsieur KUMUGO NANGALI
47. Monsieur MUKASA MAYAMA Jean Claude
48. Adjudant AGOLOWA LIKINGU Jean René
49. Sous-Lieutenant BAEOLOMBE NGELI André
50. Monsieur MAKAMBO PELENDE Basile

Kléber Kungu

FRANCOPHONIE / « Repaire » ou « repère » ?



« Repaire » ou « repère » ?
            « La commune de Kinshasa compte 180 repères de bandits et de vendeurs de chanvres, selon une ONG », ainsi titrait une dépêche d’une radio locale. Et de préciser dans le corps de la dépêche ceci : « Tous les sept quartiers de cette commune de la capitale regorgent de repères de bandits, des sites de ventes de drogues et d’autres substances illicites. »
            Si la dépêche fournit une information intéressante sur ceux qui sèment l’insécurité au quotidien dans la capitale congolaise, elle permet également à me fournir de la matière pour ma chronique. Le rédacteur de cette information est en effet tombé dans l’un des pièges que l’homonymie a l’habitude de tendre à ceux qui ne font pas très attention à certaines choses de la langue française.    
            « Repaire », nom commun, masculin, signifie « refuge (d’un animal sauvage), lieu de réunion généralement clandestin (de personnes louches ou dangereuses) », tandis que « repère », qui est aussi un nom commun masculin signifie, lui, « signe concret servant à marquer un endroit, à situer  (quelque chose ou quelqu’un), élément qui permet de se situer (dans un ensemble) », selon Microsoft® Encarta® 2009. © 1993-2008.
            En conclusion, même si les endroits où habitent les « kuluna » ont des signes distinctifs, c’est-à-dire des repères par lesquels on peut facilement les reconnaître ou les identifier, ils ne peuvent être considérés comme des repères, mais plutôt comme des « repaires ». « Repaire » et « repère » sont deux homonymes.
Kléber Kkungu






Le chef Maï-Maï Maheshe Kahasha se rend aux FARDC



De reddition en reddition

Le chef Maï-Maï Maheshe Kahasha se rend aux FARDC

            Le chef milicien des Maï-Maï Raïa Mukombozi, Maheshe Kahasha, s’est rendu vendredi 18 avril, aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) avec une quarantaine de ses combattants, chacun muni de son arme. La reddition a eu lieu à Nzibira, localité située en territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu.
            Après, donc, la reddition ratée d’un autre seigneur de guerre, Paul Sadala alias Morgan, il y a plus d’une semaine, c’est au tour de Maheshe Kahasha, un autre chef milicien dont la milice a pris en otage la province du Sud-Kivu en y imposant une terreur infernale au sein de la population civile qui en a payé un lourd tribut
            Il ne reste qu’à leur indiquer le site de regroupement, où ils pourront être rejoints par d’autres combattants qui désirent servir le pays sous le drapeau.http://radiookapi.net/wp-includes/js/tinymce/plugins/wordpress/img/trans.gif

La sensibilisation porte ses fruits ?
            Faudra-t-il conclure qu’avec cette reddition précédée d’autres, les groupes armés locaux ont compris la nécessité d’abandonner les armes pour rejoindre par conséquent le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et la sensibilisation sur cette réintégration ou intégration porte ses fruits? Bien des observateurs dans cette province, parmi les plus instables de la RDC, s’accordent à le reconnaître.
            Il est établi que la reddition du numéro un de la milice Mai-Mai Raïa Mukombozi et une quarantaine de ses hommes à l’armée régulière est intervenue quelques semaines après la rencontre avec le coordonnateur de l’unité de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) au Sud-Kivu.
            Le commandant des Forces armées de la RDC en charge des opérations militaires au Sud-Kivu, le général Delphin Kahimbi multiplie des rencontres avec plusieurs seigneurs de guerre réfractaires au processus de réintégration pour les sensibiliser sur la nécessité à déposer les armes. Il avait notamment sensibilisé Maheshe, à Lubumbe 1, apprend-on, sur la nécessité de réintégrer les FARDC.
            Pour sa part, la société civile de Walungu qualifie ce geste d’un pas capable de contribuer à la restauration de la paix dans cette partie du Sud-Kivu, longtemps en proie à des affrontements répétés entre militaires et miliciens, rapporte radiookapi.net.

500 miliciens attendent l’intégration au sein des FARDC
            En février dernier, près de 500 miliciens fidèles aux chefs Mayele Wilondja et Kashologosi attendaient d’intégrer les FARDC dans les localités de Lusambo et Kashologosi, en territoire de Fizi au Sud-Kivu.
             Le gouvernement provincial du Sud-Kivu avait mis en place, en janvier dernier, une commission technique mixte RDC-Rwanda et Ouganda pour suivre des combattants étrangers et nationaux afin de les orienter à la démobilisation, la réintégration au sein de l’armée ou encore la réinsertion dans la vie civile.
            La commission que préside le gouverneur Marcellin Cishambo étudie au cas par cas la situation des combattants étrangers et nationaux avant leur rapatriement ou leur réinsertion.
            Réintégration ou intégration dans l’armée régulière, oui, mais il reste à savoir qui doit y être éligible et à quelles conditions. L’expérience passée est fort amère pour continuer à accepter de réintégrer au sein des FARDC n’importe qui et n’importe comment. L’armée régulière est loin d’être une poubelle pour y verser au nom du programme DDR n’importe quel premier venu.
            En outre, au nom de ce programme, faudra-t-il mettre de côté la justice qui doit faire son travail pour juger les actes ignobles de tous ceux qui choisi les armes pour revendiquer ce qu’ils estimaient être leurs droits ?
            Kléber Kungu

La Belgique vend des biens immobiliers dans plusieurs villes congolaises



Pour plusieurs millions d’euros

La Belgique vend des biens immobiliers dans plusieurs villes congolaises

            Une demi-douzaine de propriétés appartenant au Royaume de Belgique situées dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo (RDC), dont deux niveaux de l'actuelle ambassade de Belgique, sont en vente par l'administration des Services patrimoniaux du SPF Finances. Ces villas sont situées dans quatre villes congolaises : Kinshasa, Matadi, Bukavu et Goma.
             Selon le site web de La Libre Belgique, dans la capitale, Kinshasa, il s'agit de trois biens immobiliers : une concession avec "villas, hangars et dépendances" pour 1,1 million d’euros, une "villa résidentielle" pour 330 000 euros), et deux plateaux de bureaux aux 9ème et 10ème étages "dans un immeuble commercial et résidentiel" des Galeries présidentielles pour 140 000 euros chacun ou 210.00 pour le tout. Il s’agit de l’immeuble qui abrite l'ambassade - dans la commune de la Gombe            Cette vente intervient alors que la Belgique s'apprête à entamer, en principe en juillet prochain, la construction d'une nouvelle chancellerie à Kinshasa, qui abritera les diplomates belges et néerlandais.
            A Bukavu, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, apprend-on, c'est l'ancienne chancellerie du consulat de Belgique. Ce poste a été fermé à la suite de la dernière crise diplomatique entre Bruxelles et Kinshasa, causée par des propos peu amènes du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Karel De Gucht à l’endroit du pouvoir. Cet immeuble est offert à tout acheteur potentiel
            Par contre à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le Service public fédéral Finances met en vente au profit de son homologue des Affaires étrangères une autre propriété devenue excédentaire pour 1,6 million d'euros. Elle possède trois bâtiments principaux, mais l'acheteur bénéficiera d'une réduction de 278.000 euros s'il s'engage à y maintenir une "activité éducative et scolaire d'un enseignement belgo-congolais sur le site".
            A Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, on apprend que le bien mis en vente pour 230.000 euros, est un terrain qui accueillait l'ancienne résidence du consulat de Belgique, fermé de plus longue date.
Kléber Kungu

Roger Lumbala bat déjà campagne pour la présidentielle de 2016 !



De la rébellion à la politique
Roger Lumbala bat déjà campagne pour la présidentielle de 2016 !
            Roger Lumbala, ex-député national, en rébellion pro rwandaise, annonce déjà les couleurs. Quelles couleurs ? Alors qu’on le reconnaît encore en Ouganda, ruminant son ire, à la suite de l’échec cuisant après la débâcle de l’aventure sans lendemain dans laquelle il s’est englué, Roger Lumbala a annoncé mardi 22 avril se trouver actuellement en France dans le cadre d'une "tournée" de promotion de sa candidature pour la présidentielle prévue en 2016 en République démocratique du Congo.
            "Je suis arrivé à Paris il y a deux jours et je repars demain. Je suis en France pour promouvoir ma candidature auprès de la diaspora congolaise", a déclaré Roger Lumbala, cité par l’Agence France presse (AFP).

En tournée d’explications
            Roger Lumbala, apprend-on, est en France pour une tournée d'explication auprès des Congolais suite à l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle de 2016. Il a indiqué qu'il se rendrait mercredi au Canada, à Toronto.
            Le chef du Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD/N), qui compte une poignée de députés, avait quitté le 11 avril l'Ouganda, où il s’était réfugié, pour se rendre en Afrique du Sud, où il affirme avoir rencontré la diaspora congolaise.
            Cet ancien député national qui a préféré un mandat de rébellion à celui d’un parlementaire a séjourné en Afrique du Sud, avant de se rendre en Belgique, puis en France pour sensibiliser ses compatriotes à sa candidature à la présidentielle et pour "expliquer le pourquoi de l'amnistie et la nécessité de la paix en RDC".
            Selon l’AFP, ce rebelle, qui regrette de ne pas figurer sur la liste des bénéficiaires de la loi d’amnistie promulguée en février dernier par le président Joseph Kabila, a déclaré avoir rencontré certaines têtes d’affiche dans sa tournée européenne et nie avoir commis de crimes graves pendant son passage dans la rébellion pro rwandaise.
            Le président Joseph Kabila a promulgué en février une loi d'amnistie couvrant des faits insurrectionnels, des faits de guerre et des infractions politiques, et qui exclut les auteurs présumés de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et autres violations graves des droits de l'homme.
            Si le concerné nie n’avoir commis aucun crime grave pendant la rébellion, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a souligné le 14 avril, que Roger Lumbala faisait "l'objet de plusieurs mandats d'arrêt de la justice congolaise", que "le dernier en date (...) portait sur des crimes déclarés non amnistiables" et qu'il devait donc être jugé dans son pays.
            A laquelle accusation, le patron de l’ancienne chaîne de télévision RLTY a rétorqué en dénonçant ce qu’il a appelé un "acharnement", une "cabale" et un "complot" de Kinshasa visant à le contraindre à l'exil.

Mandat invalidé pour absentéisme
            Le mandat de Roger a été invalidé en janvier 2013 pour absences répétées. Il était à l'époque soupçonné de "haute trahison" et de complicité avec les rebelles pro rwandais.
            Un Roger Lumbala en tournée d’explications dans les capitales occidentales et auprès de la diaspora congolaise ? A ses discours et explications truffés de mensonges et d’incohérences ne peuvent y prêter attention que tous ceux qui, pour une raison ou une autre, trouvent opportun de perdre leur temps à écouter un homme qui ne cesse de faire des va-et-vient entre la rébellion et la politique, qui aime entendre la voix mortelle des armes…
            Un Roger Lumbala, candidat président de la République pour la énième fois ? Si tout humain, lui y compris, a droit de jouir pleinement de ses droits que reconnaît à tous les humains la Déclaration universelle des droits de l’homme, y compris celui de postuler à n’importe quelle fonction élective, il ya lieu, cependant, pour tout électeur, souverain primaire, de bien réfléchir sur la personne à qui il faut donner sa voix pour qu’elle n’aille pas dans une poubelle, c’est-à-dire, pour qu’elle serve à quelque chose.

Rappelons-nous le parcours controversé de cet homme
            Pourquoi ne pas se rappeler le parcours controversé de cet ancien président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) en France dans les années 1990 qui est tout sauf incitatif à jeter son dévolu sur cet homme ?
            Souvenons-nous de ceci. D’abord, pendant la seconde guerre qui a secoué la RDC, le RCD/N (Rassemblement congolais démocrates et nationalistes) de Roger Lumbala, groupe rebelle, est accusé, en janvier 2003, sera accusé de crimes de guerre, et notamment d'actes de cannibalisme.
            Ancien représentant de l’UDPS en France, c’est en mai 1997 que Roger Lumbala Tshitenga a débarqué à Kinshasa dans les rangs de l’AFDL en provenance de Lubumbashi comme bien de cadres du nouveau régime. Très peu de temps après, il va créer son propre parti politique dénommé Rassemblement démocratique congolais(RDC).
            Après avoir eu vent de son arrestation programmée, Roger Lumbala entre en clandestinité à Kinshasa avant d’annoncer, dans la commune de Masina , la création de son parti politique. Assoiffé de pouvoir, M. Lumbala, qui n’a plus de réelle marge de manœuvre dans le contexte d’AFDL va regagner la France avant de se signaler à la création de la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), un conglomérat des déçus.
            Roger Lumbala va de nouveau créer un autre parti politique, RCD dit National, une aile  issue du RCD. Il sera aidé dans cette action par Jean-Pierre Bemba dont le mouvement fournissait l’essentiel des troupes du RCD/N, un groupe rebelle, accusé, en janvier 2003, de crimes de guerre, et notamment d'actes de cannibalisme
            Voilà donc Roger Lumbala Tshitenga devenu chef d’une rébellion  contrôlant quelques localités dont Isiro dans la Province Orientale. C’est à ce titre qu’il participera à l’inoubliable Dialogue inter congolais (DIC) en Afrique du Sud. Il en sortira avec quelques dividendes : autant de sièges dans les institutions de la transition que le RCD/ML.
            En reconnaissance à JP Bemba, la patron de RCD/N va céder le poste de ministre du Tourisme, revenant au RCD/N, à Roger Nimy du MLC. Le président du RCD/N occupera lui même le poste de ministre du Commerce extérieur avant de se voir relevé de ses fonctions, étant mis en cause pour malversations financières dans un rapport du parlement. Lumbala Tshitenga quittera le gouvernement sans vraiment le quitter en se faisant remplacer par son épouse.
            Roger Lumbala en tournée d’explication de quoi que le Congolais ignore ? Candidat président d’un pays dont li a contribué à massacrer la population ? Réfléchissons beaucoup.
Kléber Kungu

FRANCOPHONIE : « Beau gars »



« Beau gars »
            Une question à plusieurs millions de FC. Comment prononce-t-on le mot « gars », le diminutif de « garçon » ? Vous pouvez tenter cet exercice, sans pourtant mettre de l’argent en jeu.
            Vous serez étonnés par le résultat qui ne sera pas fameux. Et je crains que sur 10 testés il n’ y ait que deux à être parvenus à répondre à cette question.
            Il est établi que la prononciation de ce petit mot n’est pas aussi simple que sa longueur le fait paraître. En effet, « gars », nom commun masculin, signifiant individu de sexe masculin ou homme en terme familier, ne se prononce pas « gar » ni « gars », mais « ga », le « r » et le « s »ne se prononçant pas.
Kléber Kungu

Justin-Marie Bomboko inhumé au cimetière de la Gombe



Décédé à l’hôpital saint Luc à Bruxelles en Belgique

Justin-Marie Bomboko inhumé au cimetière de la Gombe

            Décédé le 10 avril à l’hôpital saint Luc à Bruxelles en Belgique, le patriarche Justin-Marie Bomboko, l’un des pères de l’indépendance congolaise, a été inhumé mardi 22 avril au cimetière de la Gombe, à Kinshasa. Une inhumation qui a été précédée d’une cérémonie grandiose de vibrants hommages que la plupart des personnalités politiques congolaises et étrangères, ainsi que des anonymes, lui ont rendus au Palais du peuple où était exposée sa dépouille.

            Au cours de cette cérémonie marquant les funérailles de Justin Marie Bomboko, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo a notamment évoqué un «homme de grand cœur, sans limites et sans calculs».

            Les hommages rendus à Justin Marie Bomboko, pionnier de l’indépendance, se sont multipliés depuis l’annonce de sa mort intervenue jeudi 10 avril à Bruxelles, en Belgique.
            Sa dépouille, arrivée à Kinshasa samedi 19 avril, était exposée au Palais du peuple depuis le lundi 21 avril où des obsèques dignes d’une grande personnalité politique du pays ont été organisées.

Le couple Kabila s’est incliné devant la dépouille
            Le mardi 22 avril, jour de son inhumation, des milliers de Congolais ont rendu un dernier hommage à celui affectueusement appelé « patriarche ». Le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, accompagné de son épouse ont également rendu hommage à cet homme politique de première heure. Le couple présidentiel s’est incliné devant la dépouille mortelle après avoir déposé une gerbe de fleurs.
            La première dame du Congo-Brazzaville a aussi fait le déplacement de la capitale congolaise pour rendre les derniers hommages à cette personnalité politique parmi celles qui ont marqué l’histoire politique de la RDC. Les présidents des deux chambres du Parlement et autres parlementaires, les membres du gouvernement congolais ainsi que des notables de la province de l’Equateur, d’où le défunt était originaire, ont aussi rendu un vibrant hommage à l’illustre disparu.
            En hommage à l’illustre disparu, le président de la Chambre haute du Parlement, Léon Kengo wa Dondo, cité par radiookapi.net,a regretté la disparition d’un «homme de grand cœur, sans limites, sans calculs, au point de se dépouiller lui-même».
            «Bomboko était un Nkumu [chef]. A Kinshasa on dit, «apesa, atala te» [Il donne sans compter]. Bomboko était aussi un homme de grande capacité d’écoute. Cette qualité, il l’a appliquée jusqu’en diplomatie», a-t-il témoigné.
            L’oraison funèbre a été suivie par les absoutes dites par Mgr Edouard Kisonga, avant que le corps du défunt ne soit conduit au cimetière de la Gombe à Kinshasa, où il a été inhumé, clôturant ainsi une vie terrestre bien remplie.
Kléber Kungu

30 personnes meurent dans le déraillement d’un train de la SNCC



Katongola /Province du Katanga

30 personnes meurent dans le déraillement d’un train de la SNCC

            Une trentaine de personnes ont été tuées et 55 autres blessées dans le déraillement d’un train de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) le mardi 22 avril à proximité du pont Katongola, à une cinquantaine de kilomètres de Kamina dans la province du Katanga.  Ce bilan reste encore provisoire
            Ce train accidénté, en provenance de Kamina, aaprend-on, se rendait à Mwene-Ditu dans la province du Kasaï-Oriental. Un excès de vitesse serait à la base de l’accident mortel.
            Un des rescapés cité par radiookapi.net, relate que le train a déraillé sur une pente au niveau du pont Katongola. « Nous avons constaté que le train a pris une autre allure. Il paraît que le moteur du train s’est emballé. Ainsi la locomotive et le wagon sont tombés. Quand les wagons sont tombés, je me suis efforcé pour me sauver. J’ai des douleurs, je voudrais me faire soigner. Je crains de faire l’hémorragie », se plaint-il.

Manque d’assistance
            Le rescapé qui déplore le manque d’assistance, a affirmé ne pas retrouver les trois personnes qui étaient assises à ses côtés dans la train. « Je ne les vois pas. On devra relever les wagons pour voir ceux qui sont coincés. Jusqu’à présent, il n’y a aucune assistance. Le machiniste serait aussi mort. Tous ceux qui étaient dans la cabine sont aussi morts », poursuit-il.
            On rapporte qu’une équipe des agents  de la SNCC partira de Kamina vers le lieu de l’accident. Les dirigeants de l’entreprise disent attendre le rapport de ces agents pour avancer un bilan.
            Les cas de déraillement du train sont fréquents et sont de plus en plus meurtriers. Au mois de février dernier, dix personnes étaient mortes suite à un déraillement de train au Katanga. A Kisulo, six personnes étaient décédées le 9 de ce même mois. Le train marchandises provenait de Lubumbashi. Cinq jours plus tôt, quatre personnes étaient tuées dans les mêmes circonstances sur le tronçon Kalemie-Kabalo, à plus de 300 km de Lubumbashi.
Kléber Kungu

Meurtres et viols à Minova: le verdict attendu le 5 mai



Procès d’une quarantaine  de militaires à Goma

Meurtres et viols à Minova: le verdict attendu le 5 mai

            C’est le 5 mai prochain que sera rendu le verdit dans le procès d’une quarantaine de militaires accusés d’avoir commis des viols, meurtres et pillages en novembre 2012 à Minova, dans la partie orientale de la RDC.
            La justice congolaise rendra le 5 mai prochain son verdict dans le procès d'une quarantaine de militaires accusés d'avoir commis des viols, meurtres et pillages en novembre 2012 à Minova, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
            Me Jean-Claude Safari Zozo, défenseur d'une trentaine de victimes constituées en partie civile. A déclaré que "l'arrêt (serait rendu le lundi 5 mai". Une information confirmée par son confrère de la défense, Me Matthieu Mugisho, défenseur de cinq officiers sur un total de 39 militaires mis en cause.
            C’est la Cour militaire, qui est opérationnelle à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, qui a fixé lundi 21 avril la date du procès entamé le 21 novembre dernier, après plusieurs jours d'audiences du ministère public, de la défense et de l'accusation.
            Les faits jugés remontent à novembre 2012, après la prise de Goma par la rébellion pro rwandaise. Les soldats du 391e bataillon de commandos, formés par les Etats-Unis d’Amérique à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale, ont été accusés, dans leur fuite face à l'avancée de ces rebelles d'avoir commis des atrocités à Minova et ses alentours, dans la province voisine du Sud-Kivu.
            Le 7 avril, le lieutenant-colonel Jean Baseleba, auditeur près la Cour militaire opérationnelle, a requis des peines allant de deux ans d'emprisonnement à la peine capitale pour les 39 militaires, dont une dizaine d'officiers. Il est à noter que la peine de mort n'est pas appliquée en RDC, mais commuée en emprisonnement à perpétuité.
            C’est un rapport de la Mission de l'Onu en RDC (Monusco) sur les exactions de Minova qui a dénombré "135 cas de violence sexuelle, ainsi que d'autres violations graves des droits de l'homme, dont des meurtres et des pillages massifs [...] perpétrés par des militaires" du 20 au 30 novembre 2012.
            Me Matthieu Mugisho reste confiant sur l’issue du procès, estimant que les cinq officiers qu'il défend "seront libérés. Soit ce ne sont pas leurs troupes (qui ont commis les exactions), soit ce n'étaient pas à eux d'empêcher leurs troupes (de les commettre), a-t-il soutenu.
            Par contre, Me Jean-Claude Safari Zozo a, de son côté, soutenu qu'il y avait eu "commission (d'exactions) par omission": D'après lui, les officiers ne pouvaient pas ignorer que leurs troupes se livraient à de graves crimes et ont péché par passivité ou incapacité d'intervenir.
Kléber Kungu

mardi 22 avril 2014

Roger Lumbala bat déjà campagne pour la présidentielle de 2016 !



De la rébellion à la politique
Roger Lumbala bat déjà campagne pour la présidentielle de 2016 !
            Roger Lumbala, ex-député national, en rébellion pro rwandaise, annonce déjà les couleurs. Quelles couleurs ? Alors qu’on le reconnaît encore en Ouganda, ruminant son ire, à la suite de l’échec cuisant après la débâcle de l’aventure sans lendemain dans laquelle il s’est englué, Roger Lumbala a annoncé mardi 22 avril se trouver actuellement en France dans le cadre d'une "tournée" de promotion de sa candidature pour la présidentielle prévue en 2016 en République démocratique du Congo.
            "Je suis arrivé à Paris il y a deux jours et je repars demain. Je suis en France pour promouvoir ma candidature auprès de la diaspora congolaise", a déclaré Roger Lumbala, cité par l’Agence France presse (AFP).

En tournée d’explications
            Roger Lumbala, apprend-on, est en France pour une tournée d'explication auprès des Congolais suite à l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle de 2016. Il a indiqué qu'il se rendrait mercredi au Canada, à Toronto.
            Le chef du Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD/N), qui compte une poignée de députés, avait quitté le 11 avril l'Ouganda, où il s’était réfugié, pour se rendre en Afrique du Sud, où il affirme avoir rencontré la diaspora congolaise.
            Cet ancien député national qui a préféré un mandat de rébellion à celui d’un parlementaire a séjourné en Afrique du Sud, avant de se rendre en Belgique, puis en France pour sensibiliser ses compatriotes à sa candidature à la présidentielle et pour "expliquer le pourquoi de l'amnistie et la nécessité de la paix en RDC".
            Selon l’AFP, ce rebelle, qui regrette de ne pas figurer sur la liste des bénéficiaires de la loi d’amnistie promulguée en février dernier par le président Joseph Kabila, a déclaré avoir rencontré certaines têtes d’affiche dans sa tournée européenne et nie avoir commis de crimes graves pendant son passage dans la rébellion pro rwandaise.
            Le président Joseph Kabila a promulgué en février une loi d'amnistie couvrant des faits insurrectionnels, des faits de guerre et des infractions politiques, et qui exclut les auteurs présumés de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et autres violations graves des droits de l'homme.
            Si le concerné nie n’avoir commis aucun crime grave pendant la rébellion, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a souligné le 14 avril, que Roger Lumbala faisait "l'objet de plusieurs mandats d'arrêt de la justice congolaise", que "le dernier en date (...) portait sur des crimes déclarés non amnistiables" et qu'il devait donc être jugé dans son pays.
            A laquelle accusation, le patron de l’ancienne chaîne de télévision RLTY a rétorqué en dénonçant ce qu’il a appelé un "acharnement", une "cabale" et un "complot" de Kinshasa visant à le contraindre à l'exil.

Mandat invalidé pour absentéisme
            Le mandat de Roger a été invalidé en janvier 2013 pour absences répétées. Il était à l'époque soupçonné de "haute trahison" et de complicité avec les rebelles pro rwandais.
            Un Roger Lumbala en tournée d’explications dans les capitales occidentales et auprès de la diaspora congolaise ? A ses discours et explications truffés de mensonges et d’incohérences ne peuvent y prêter attention que tous ceux qui, pour une raison ou une autre, trouvent opportun de perdre leur temps à écouter un homme qui ne cesse de faire des va-et-vient entre la rébellion et la politique, qui aime entendre la voix mortelle des armes…
            Un Roger Lumbala, candidat président de la République pour la énième fois ? Si tout humain, lui y compris, a droit de jouir pleinement de ses droits que reconnaît à tous les humains la Déclaration universelle des droits de l’homme, y compris celui de postuler à n’importe quelle fonction élective, il ya lieu, cependant, pour tout électeur, souverain primaire, de bien réfléchir sur la personne à qui il faut donner sa voix pour qu’elle n’aille pas dans une poubelle, c’est-à-dire, pour qu’elle serve à quelque chose.

Rappelons-nous le parcours controversé de cet homme
            Pourquoi ne pas se rappeler le parcours controversé de cet ancien président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) en France dans les années 1990 qui est tout sauf incitatif à jeter son dévolu sur cet homme ?
            Souvenons-nous de ceci. D’abord, pendant la seconde guerre qui a secoué la RDC, le RCD/N (Rassemblement congolais démocrates et nationalistes) de Roger Lumbala, groupe rebelle, est accusé, en janvier 2003, sera accusé de crimes de guerre, et notamment d'actes de cannibalisme.
            Ancien représentant de l’UDPS en France, c’est en mai 1997 que Roger Lumbala Tshitenga a débarqué à Kinshasa dans les rangs de l’AFDL en provenance de Lubumbashi comme bien de cadres du nouveau régime. Très peu de temps après, il va créer son propre parti politique dénommé Rassemblement démocratique congolais(RDC).
            Après avoir eu vent de son arrestation programmée, Roger Lumbala entre en clandestinité à Kinshasa avant d’annoncer, dans la commune de Masina , la création de son parti politique. Assoiffé de pouvoir, M. Lumbala, qui n’a plus de réelle marge de manœuvre dans le contexte d’AFDL va regagner la France avant de se signaler à la création de la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), un conglomérat des déçus.
            Roger Lumbala va de nouveau créer un autre parti politique, RCD dit National, une aile  issue du RCD. Il sera aidé dans cette action par Jean-Pierre Bemba dont le mouvement fournissait l’essentiel des troupes du RCD/N, un groupe rebelle, accusé, en janvier 2003, de crimes de guerre, et notamment d'actes de cannibalisme
            Voilà donc Roger Lumbala Tshitenga devenu chef d’une rébellion  contrôlant quelques localités dont Isiro dans la Province Orientale. C’est à ce titre qu’il participera à l’inoubliable Dialogue inter congolais (DIC) en Afrique du Sud. Il en sortira avec quelques dividendes : autant de sièges dans les institutions de la transition que le RCD/ML.
            En reconnaissance à JP Bemba, la patron de RCD/N va céder le poste de ministre du Tourisme, revenant au RCD/N, à Roger Nimy du MLC. Le président du RCD/N occupera lui même le poste de ministre du Commerce extérieur avant de se voir relevé de ses fonctions, étant mis en cause pour malversations financières dans un rapport du parlement. Lumbala Tshitenga quittera le gouvernement sans vraiment le quitter en se faisant remplacer par son épouse.
            Roger Lumbala en tournée d’explication de quoi que le Congolais ignore ? Candidat président d’un pays dont li a contribué à massacrer la population ? Réfléchissons beaucoup.
Kléber Kungu