mercredi 23 avril 2014

FRANCOPHONIE / « Repaire » ou « repère » ?



« Repaire » ou « repère » ?
            « La commune de Kinshasa compte 180 repères de bandits et de vendeurs de chanvres, selon une ONG », ainsi titrait une dépêche d’une radio locale. Et de préciser dans le corps de la dépêche ceci : « Tous les sept quartiers de cette commune de la capitale regorgent de repères de bandits, des sites de ventes de drogues et d’autres substances illicites. »
            Si la dépêche fournit une information intéressante sur ceux qui sèment l’insécurité au quotidien dans la capitale congolaise, elle permet également à me fournir de la matière pour ma chronique. Le rédacteur de cette information est en effet tombé dans l’un des pièges que l’homonymie a l’habitude de tendre à ceux qui ne font pas très attention à certaines choses de la langue française.    
            « Repaire », nom commun, masculin, signifie « refuge (d’un animal sauvage), lieu de réunion généralement clandestin (de personnes louches ou dangereuses) », tandis que « repère », qui est aussi un nom commun masculin signifie, lui, « signe concret servant à marquer un endroit, à situer  (quelque chose ou quelqu’un), élément qui permet de se situer (dans un ensemble) », selon Microsoft® Encarta® 2009. © 1993-2008.
            En conclusion, même si les endroits où habitent les « kuluna » ont des signes distinctifs, c’est-à-dire des repères par lesquels on peut facilement les reconnaître ou les identifier, ils ne peuvent être considérés comme des repères, mais plutôt comme des « repaires ». « Repaire » et « repère » sont deux homonymes.
Kléber Kkungu






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