mercredi 23 avril 2014

Le chef Maï-Maï Maheshe Kahasha se rend aux FARDC



De reddition en reddition

Le chef Maï-Maï Maheshe Kahasha se rend aux FARDC

            Le chef milicien des Maï-Maï Raïa Mukombozi, Maheshe Kahasha, s’est rendu vendredi 18 avril, aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) avec une quarantaine de ses combattants, chacun muni de son arme. La reddition a eu lieu à Nzibira, localité située en territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu.
            Après, donc, la reddition ratée d’un autre seigneur de guerre, Paul Sadala alias Morgan, il y a plus d’une semaine, c’est au tour de Maheshe Kahasha, un autre chef milicien dont la milice a pris en otage la province du Sud-Kivu en y imposant une terreur infernale au sein de la population civile qui en a payé un lourd tribut
            Il ne reste qu’à leur indiquer le site de regroupement, où ils pourront être rejoints par d’autres combattants qui désirent servir le pays sous le drapeau.http://radiookapi.net/wp-includes/js/tinymce/plugins/wordpress/img/trans.gif

La sensibilisation porte ses fruits ?
            Faudra-t-il conclure qu’avec cette reddition précédée d’autres, les groupes armés locaux ont compris la nécessité d’abandonner les armes pour rejoindre par conséquent le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et la sensibilisation sur cette réintégration ou intégration porte ses fruits? Bien des observateurs dans cette province, parmi les plus instables de la RDC, s’accordent à le reconnaître.
            Il est établi que la reddition du numéro un de la milice Mai-Mai Raïa Mukombozi et une quarantaine de ses hommes à l’armée régulière est intervenue quelques semaines après la rencontre avec le coordonnateur de l’unité de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) au Sud-Kivu.
            Le commandant des Forces armées de la RDC en charge des opérations militaires au Sud-Kivu, le général Delphin Kahimbi multiplie des rencontres avec plusieurs seigneurs de guerre réfractaires au processus de réintégration pour les sensibiliser sur la nécessité à déposer les armes. Il avait notamment sensibilisé Maheshe, à Lubumbe 1, apprend-on, sur la nécessité de réintégrer les FARDC.
            Pour sa part, la société civile de Walungu qualifie ce geste d’un pas capable de contribuer à la restauration de la paix dans cette partie du Sud-Kivu, longtemps en proie à des affrontements répétés entre militaires et miliciens, rapporte radiookapi.net.

500 miliciens attendent l’intégration au sein des FARDC
            En février dernier, près de 500 miliciens fidèles aux chefs Mayele Wilondja et Kashologosi attendaient d’intégrer les FARDC dans les localités de Lusambo et Kashologosi, en territoire de Fizi au Sud-Kivu.
             Le gouvernement provincial du Sud-Kivu avait mis en place, en janvier dernier, une commission technique mixte RDC-Rwanda et Ouganda pour suivre des combattants étrangers et nationaux afin de les orienter à la démobilisation, la réintégration au sein de l’armée ou encore la réinsertion dans la vie civile.
            La commission que préside le gouverneur Marcellin Cishambo étudie au cas par cas la situation des combattants étrangers et nationaux avant leur rapatriement ou leur réinsertion.
            Réintégration ou intégration dans l’armée régulière, oui, mais il reste à savoir qui doit y être éligible et à quelles conditions. L’expérience passée est fort amère pour continuer à accepter de réintégrer au sein des FARDC n’importe qui et n’importe comment. L’armée régulière est loin d’être une poubelle pour y verser au nom du programme DDR n’importe quel premier venu.
            En outre, au nom de ce programme, faudra-t-il mettre de côté la justice qui doit faire son travail pour juger les actes ignobles de tous ceux qui choisi les armes pour revendiquer ce qu’ils estimaient être leurs droits ?
            Kléber Kungu

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