mercredi 23 avril 2014

Meurtres et viols à Minova: le verdict attendu le 5 mai



Procès d’une quarantaine  de militaires à Goma

Meurtres et viols à Minova: le verdict attendu le 5 mai

            C’est le 5 mai prochain que sera rendu le verdit dans le procès d’une quarantaine de militaires accusés d’avoir commis des viols, meurtres et pillages en novembre 2012 à Minova, dans la partie orientale de la RDC.
            La justice congolaise rendra le 5 mai prochain son verdict dans le procès d'une quarantaine de militaires accusés d'avoir commis des viols, meurtres et pillages en novembre 2012 à Minova, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
            Me Jean-Claude Safari Zozo, défenseur d'une trentaine de victimes constituées en partie civile. A déclaré que "l'arrêt (serait rendu le lundi 5 mai". Une information confirmée par son confrère de la défense, Me Matthieu Mugisho, défenseur de cinq officiers sur un total de 39 militaires mis en cause.
            C’est la Cour militaire, qui est opérationnelle à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, qui a fixé lundi 21 avril la date du procès entamé le 21 novembre dernier, après plusieurs jours d'audiences du ministère public, de la défense et de l'accusation.
            Les faits jugés remontent à novembre 2012, après la prise de Goma par la rébellion pro rwandaise. Les soldats du 391e bataillon de commandos, formés par les Etats-Unis d’Amérique à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale, ont été accusés, dans leur fuite face à l'avancée de ces rebelles d'avoir commis des atrocités à Minova et ses alentours, dans la province voisine du Sud-Kivu.
            Le 7 avril, le lieutenant-colonel Jean Baseleba, auditeur près la Cour militaire opérationnelle, a requis des peines allant de deux ans d'emprisonnement à la peine capitale pour les 39 militaires, dont une dizaine d'officiers. Il est à noter que la peine de mort n'est pas appliquée en RDC, mais commuée en emprisonnement à perpétuité.
            C’est un rapport de la Mission de l'Onu en RDC (Monusco) sur les exactions de Minova qui a dénombré "135 cas de violence sexuelle, ainsi que d'autres violations graves des droits de l'homme, dont des meurtres et des pillages massifs [...] perpétrés par des militaires" du 20 au 30 novembre 2012.
            Me Matthieu Mugisho reste confiant sur l’issue du procès, estimant que les cinq officiers qu'il défend "seront libérés. Soit ce ne sont pas leurs troupes (qui ont commis les exactions), soit ce n'étaient pas à eux d'empêcher leurs troupes (de les commettre), a-t-il soutenu.
            Par contre, Me Jean-Claude Safari Zozo a, de son côté, soutenu qu'il y avait eu "commission (d'exactions) par omission": D'après lui, les officiers ne pouvaient pas ignorer que leurs troupes se livraient à de graves crimes et ont péché par passivité ou incapacité d'intervenir.
Kléber Kungu

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