vendredi 27 avril 2012

Législatives: 32 députés invalidés par la Cour suprême de justice

Contentieux électoral Législatives: 32 députés invalidés par la Cour suprême de justice Parmi les invalidés : Jean-Claude Baende, Ngoy Mulunda Nyanga, Kiziamina Kibila, Colette Tshomba, Kiaku Mbuta, Anzuluni Bembe… Par contre, Patrick Bologna, Henriette Wamu, Bahati Lukwebo, Laurent Batumona… font leur entrée à l’Assemblée nationale. Dans son arrêt rendu mercredi 25 avril dans la nuit, la Cour suprême de justice (CSJ) a invalidé les mandats de trente-deux députés déclarés élus par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Les députés invalidés sont remplacés par d’autres déclarés élus par la Cour. Dans la province de l’Equateur, par exemple, la Cour suprême de justice a invalidé près de dix députés dont Jean-Claude Baende, l’actuel gouverneur. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait saisi la CSJ accusant ce candidat de multiples violences électorales. Dans la circonscription de Kalemie (Katanga), la Cour a proclamé élu Vicky Katumwa à la place d’Emmanuel Ngoy Mulunda Nyanga déclaré élu par la Ceni. Des sources concordantes affirment que la Haute cour a également tenu compte de ses propres données compilées avant de rendre son arrêt. Le cas de Kalemie où Vicky Katumwa n’avait pas introduit de recours en contestation des résultats, moins encore son parti. Tandis qu’à Kinshasa, les députés Oscar Kiziamina Kibila, Serge Welo, Mbuta Muntu, Michel Kabeya, Collette Tshomba Ntundu et Jean-Jacques Mutuale ont été invalidés par la Cour. Patrick Bologna remporte la bataille juridique contre Jean-Jacques Mutwale. Henriette Wamu, élue en 2006 et réhabilitée à l’époque par la même Cour suprême de justice, et Laurent Batumona élu à la Funa figurent parmi les heureux députés validés par la Cour suprême de justice. Plusieurs autres circonscriptions de la RDC ont également connu l’invalidation des députés et la validation d’autres. A Fizi , dans la province du Sud-Kivu, par exemple, Anzuluni Bembe est invalidé au profit de Shenila Mwanza. La Cour suprême de justice n’a annulé les élections que dans la seule circonscription de Masisi (Nord-Kivu) où des troubles avaient été signalés pendant le vote. La Ceni dispose de soixante jours à dater de la réception de la notification de la CSJ pour organiser les élections législatives dans cette circonscription. Elle est appelée, par ailleurs, à publier les résultats des circonscriptions électorales de Punia, Bikoro, Ikela, Kole, Ndemba, Kiri et Lomela. La liste des députés invalidés (sortants) et ceux validés (entrants) : Circonscription Sortant Tendance Entrant Tendance 1. Kalemie/katanga Ngoy Mulunda Nyanga MP/ECT Katumwa Mukalay Vicky MP/Udeco 2. Kalemie/Katanga Ramazani Masudi MP/PPPD Ali Bin Omari Simukinje MP/Unafec 3. Bikoro/Equateur Bolili Mola MP/ADH Ipalaka Yobwa MP/PPRD 4. Bongandanga/Eq. Bofaya Patingo MP/PPRD Tingombay Mondonga CRP Fidel 5. Bongandanga/Eq Dome Mololia Jacques MP/CCU Bopolo Mbongeza Robert MP/PDC 6. Bongandanga/Eq Ifefo Bombi Albert OP/UNC Bokumwana Maposo Puna Olivier 7. Malemba Nkulu/Kat Mulunda Numbi MP/ECT Kibwa Wimwene MP/PPRD 8. Malemba Nkulu/Kat Katandula Kawinisha Palu Ilunga Nkulu Nene MP/PPRD 9. Malemba Nkulu/Kat Kiluba Longo GSCO Mwepu Kanyata Bilonda MP/ACO Pico 10. Malemba Nkulu/Kat Mwamba Mushikonke MP/Udeco Mulongo Ngoy Ivan MP/ACCO 11. Lodja/K.Or. Luhundji Alexis MP/MSDD Ohanda Nkoy MP/CCU 12. Yokama/Equateur Baramoto Kolo - Nzangi Ngele OP/MLC 13. Kabalo/Katanga Kabwe Mwehu - Nkulu Mwenze MP/PPRD 14. Mt Amba/Kin Kabeya Biaye OP/MLC Alonga Likili Toussaint OP/OCD 15. Mt Amba/Kin Kiziamina Kibila ACRP Otete Lokadi MP/PCD 16. Mt Amba/Kin Mbuta Muntu MP/ARC Mutuale Olivier Randi ACO 17. Mt Amba/Kin Welo Omanyundu OP/ECIDE Mbungu Mbungu Nero MP/UNADEC 18. Bumba/Equateur Moleka Biambi OP/UNC Mokako Nzeke Jacques MP/PPRD 19. Monkoto/Eq. Kombo Tonga Booke Unadec Ekofo Banzoke MP/PPRD 20. Fizi/Sud-Kivu Anzuluni Bembe Indép. Shenila Mwanza MP/RPDC 21. Funa/Kin Tshomba Ntundu Colette MP/MIP Wamu Atamina Henriette MP/CAAC 22. Funa/Kin Makambo Simolimasa MP/Panader Batumona Kandikan Laurent MSC 23. Funa/Kin Mutuale Jean-Jacques OP/MLC Bologna Patrick MP/ACO 24. Beni/Nord-Kivu Kamate Lukundu Jérôme OP/RCD-KML Muhindo Muhemberi OP/RCD-KML 25. Goma/Nord-Kivu Kubuya Ndoole Cofedec Materanya Karagi MP/LDEC 26. Kabare/Sud-Kivu Nsimire Kabare Palu Bahati Lukwebo Modeste MP/AFDC 27. Mbandaka/Eq. Baende Jean-Claude MP/ADH Bolenge Gabriel PDCI 28. Lukunga/Kin Kiaku Mbuta MP/MIP Menantangu Mulalu MP/ACO 29. Mbuji-Mayi/K.Or Ndala Ngalula MP/CMC Ngoyi Tambwe Crispin LUDEC 30. Mbuji-Mayi/K.Or Bialufu Ngandu Albert MP/SCODE Mulumba Mwabi Florent MP/MSR 31. Kabongo/Katanga Mwamba Banza Odette MP/ECT Mutombo wa Ngoy Yvonne MP/PPRD 32. Befale/Equateur Isekemanga Nkeka Indép. Scrutin annulé partiellement. Kléber Kungu

mercredi 25 avril 2012

Dossier TNT : Kinshasa n’a aucune ‘’fréquence en or’’

Télécommunications Dossier TNT : Kinshasa n’a aucune ‘’fréquence en or’’ *Toutes les « fréquences en or » de la RDC ont été assignées en provinces, et plus précisément dans des centres urbains ou villes dont les infrastructures techniques et technologiques ne sont pas développées. Ainsi, la ville de Kinshasa dépourvue de fréquences en or, le développement de la téléphonie mobile 4G est comprise. Découvrez pourquoi la capitale de la RDC n’a aucune fréquence TNT, dite en or. La sonnette d’alarme est tirée ! (Un dossier de Kleber Kungu kia Mputu avec la collaboration de José Mambwini, spécialiste en TNT) Lors du partage de ce que nous pouvons appeler « gâteau fréquences TNT » au cours de la Conférence régionale des radiocommunications (CRR-06) tenue par l'Union internationale des télécommunications (UIT) à Genève et qui avait réuni en juin 2006 les pays membres de l’UIT, la RDC a préféré briller par son absence légendaire. Conséquence : elle a été le pays le moins servi en fréquences TNT, avec seulement 55 fréquences et aucune fréquence en or pour…la ville de Kinshasa. Toutes les « fréquences en or » de la RDC ont été assignées en provinces, et plus précisément dans des centres urbains ou villes dont les infrastructures techniques et technologiques ne sont pas développées. L'Accord GE06 — ayant valeur de traité — qui a été signé le 16 juin 2006 à la fin de la Conférence régionale des radiocommunications (CRR-06) tenue par l'Union internationale des télécommunications (UIT) à Genève, avait marqué l'avènement de services de radiodiffusion sonore et télévisuelle de Terre "tout numériques". A cette rencontre d’importance capitale et aux enjeux stratégiques, la RDC avait brillé par son absence. Comme d’habitude. Cette conférence avait accouché, entre autres, résultat plus important, le nouveau Plan numérique adopté par toutes les administrations (pays membres) de l’IUT. Parce qu’il offre non seulement des possibilités nouvelles pour un développement structuré de la radiodiffusion numérique de Terre, mais aussi des aménagements suffisants pour pouvoir être adapté en fonction de l'évolution de l'environnement des télécommunications, ce plan doit être scrupuleusement respecté dans l’introduction et le développement des réseaux TNT. Dans notre dernière publication du jeudi 19 avril, nous avons soulevé quelques incohérences observées dans le dossier TNT congolaise dont le projet est confié à Teleconsult. Ces incohérences montrent que la RDC développerait, à sa manière, sa TNT, foulant au pied les recommandations de l’UIT. Une autre preuve qui montre que l’entrée de la TNT en RDC s’écarte dangereusement de l’Accord GE06 est l’utilisation du canal expérimental concernant l’invisible réseau TNT Kinshasa. L’on se souviendra que, dans sa réaction à un de nos articles le pseudo-Openmmind soutient mordicus que la TNT de Kinshasa émet sur le canal 26. Or, selon le tableau des fréquences assignées à la TNT lors de la CRR-06 à Genève en 2006, ce canal correspond à la fréquence 514.0 Mhz attribuée à la ville de Mbanza-Ngungu dans la province du Bas-Congo suivant le Numéro d’identification du Bureau de radiocommunication (N.ID.B.R) 089113173. Si ce que nous dit le pseudo-Openmmind est vrai, alors la RDC a failli aux recommandations dudit traité et surtout aux dispositifs des Actes finals ayant sanctionné la CRR-06. M. Opnemmind ignore-t-il que le contenu de l’Accord GE06 et ceux des Actes finals de la CRR-06, parce qu’ils ont valeur de traité international, ne doit en aucun cas être modifié par les administrations (pays membres) de l’IUT ? Quelle est la situation exacte des fréquences et d’assignations pour la TNT congolaise ? La vérité sur les fréquences TNT attribuées à la RDC par l’UIT L’opinion doit savoir que, lors du partage de ce que nous pouvons appeler « gâteau fréquences TNT », la RDC avait brillé par une absence injustifiée mentionnée, noir sur blanc, dans les Actes Finals de la CRR-06, page 24, note 7, deuxième paragraphe. Comme nous le verrons plus loin, suivant la logique « les absents ont toujours tort », cette absence sera préjudiciable pour la RDC. La réalité est que, lors de ce partage, certains pays, comme le Congo Brazzaville, avaient bataillé dur pour augmenter leurs assignations par rapport à celles de la TAT (Télévision Analogique Terrestre). La RDC dispose de 362 assignations analogiques pour la TAT. Conformément à l’annexe 1 de la version abrégée de l’accord régional GE06 relatif aux « Plans de fréquences Partie 2: Plan d'assignation de fréquences pour la radiodiffusion télévisuelle analogique dans les bandes de fréquences 174-230 MHz (pour le Maroc 170-230 MHz) et 470-862 MHz pendant la période de transition (voir l'Article 12 de l'Accord), un document de 1418 pages, notre pays s’est vu attribuer 55 fréquences TNT pour 342 assignations seulement. Cette répartition se présente de la manière suivante : Dans la bande III (VHF), la RDC n’obtient que de 7 fréquences pour 90 assignations dont une seule pour Kinshasa (N° Id B.R : 089113068), à savoir : 178.0 Mhz (12 assignations), 186.0 Mhz (13 assignations dont Kinshasa), 194.0 Mhz (17 assig.), 202.0 Mhz (7 assig.), 210.0 Mhz (16 assig.), 218.0 Mhz (14 assig.) et 226.0 Mhz (11 assig.). Dans la bande IV (UHF), le Congo Kinshasa bénéficie de 13 fréquences pour 81 assignations dont trois pour Kinshasa ( suivant les N° id. B.R. : 089113071, 089113072 et 08911073) réparties de la manière suivante : 470.0 Mhz correspondant au canal 21 (10 assignations dont Kinshasa), 482.0 Mhz (7 assignations), 498.0 Mhz correspondant au canal 24 (14 assig. dont Kinshasa),506.0 Mhz ( 9 assig.), 514.0 Mhz (1 assig.), 522.0 Mhz correspondant au canal 27 (14 assig. dont Kinshasa), 530.0 Mhz (8 assig.), 538.0 Mhz (3 assig.), 546.0 Mhz (9 assig.), 554.0 Mhz (2 assig.), 562.0 Mhz ( 4 assig.), 570 .0 Mhz (8 assig.) et 578.0 Mhz (3 assig.). Dans la bande V (UHF), 55 fréquences ont été attribuées à la RDC pour 171 assignations, dont aucune pour la ville de Kinshasa. Elles se présentent de la manière suivante : 556.0 Mhz (8 assig.), 578 Mhz (3 assig.) 586.0 Mhz (4 assig.), 594 Mhz (8 assig.), 602.0 Mhz (4 assig.), 610.0 Mhz (4 assig.), 618.0 Mhz (11 assig.), 626.0 Mhz (5 assig.),634.0 Mhz (2 assig.), 642.0 Mhz (9 assig.), 650.0 mhz (4 assig.), 658. Mhz (3 assig.), 666.0 Mhz (9 assig.), 674.0 Mhz (3 assig.), 682. 0 Mhz (4 assig.), 690.0 Mhz (7 assig.), 698 Mhz (6 assig.), 706.0 Mhz (3 assig.), 714.0 Mhz (9 assig.), 722.0 Mhz (4 assig.), 730.0 Mhz (2 assig.), 738.0 Mhz (7 assig.), 746.0 Mhz (3 assig.), 754.0 Mhz (2 assig.), 762.0 Mhz (7 assig.), 770.0 Mhz (2 assig.), 778.0 Mhz (3 assig.), 786.0 Mhz (8 assig.), 794.0 Mhz (4 assig.), 802.0 Mhz (3 assig.), 810.0 Mhz (10 assig.), 818.0 Mhz (4 assig.), 826.0 Mhz (2 assig.), 834.0. Mhz (7 assig.), 842.0 mhz (4 assig.), 850.0 Mhz (3 assig.) et 858.0 Mhz (7 assig.). Conséquences de l’absence de la RDC Les absents ont toujours tort, dit-on. L’opinion pourra peut-être s’en foutre. Mais un spécialiste de la TNT sait que l’absence de la RDC le jour du partage du « gâteau fréquence TNT » a eu de lourdes conséquences sur le développement de la TNT, dont les plus importantes sont : 1 . Diminution du nombre d’assignations TNT par rapport au plan des fréquences de la TAT Sur la base de cette répartition, il ne faut pas être un accro de mathématiques pour comprendre que, par rapport au plan d’assignation pour la TAT, notre pays a perdu 20 fréquences, soit 362-342. 2. la ville de Kinshasa dépourvue de « fréquences en or » au détriment de Brazzaville. Plus grave et plus préjudiciable pour la RDC, cette absence prive la capitale congolaise de « fréquences en or » les plus convoitées du spectre radioélectrique à l’heure du numérique, fréquences situées dans la sous-bande 790-862 Mhz. Ces fréquences, faut-il le souligner, offrent les meilleures conditions technico-économiques de déploiement de grands réseaux et présentent des caractéristiques physiques de propagation radioélectrique attractives susceptibles d’offrir des services de qualité avec un nombre d’émetteurs réduits. Lors de la répartition des fréquences, tous les délégués des pays africains ont usé de leur influence afin que leur capitale dispose d’au moins d’une « fréquence en or ». Sur les dix fréquences en or dédiées à la TNT, Brazzaville voisine en a raflé 5, à savoir : 802. 0 Mhz (canal 62, selon le N.id. B.R 092100296), 818.0 Mhz (canal 64, selon le N.id. B.R. 092100297), 834.0 Mhz (canal 66, selon le N. id. B.R. 092100298) et 850.0 Mhz (canal 68 selon le N.Id. B.R 092100299). Quant à la RDC, parce que les absents ont toujours tort, toutes les « fréquences en or » de la RDC ont été assignées en provinces, et plus précisément dans des centres urbains ou villes dont les infrastructures techniques et technologiques ne sont pas développées ; la ville de Kinshasa ayant obtenu « zéro fréquence en or ». En termes clairs, la capitale congolaise n’a obtenu…aucune fréquence en or ! Parce que ces « fréquences en or » contribuent à l’enrichissement de l’offre de chaînes de TNT diffusées en numérique SD, à l’élargissement des offres des chaînes TNT diffusées en HD, au lancement de services complémentaires des radions numériques terrestres (RNT), à l’élargissement de l’offre de TNT mobile et au lancement de nouveaux réseaux de communications électroniques, on peut imaginer le manque à gagner en termes de dividendes numériques qu’enregistrera notre pays. Pour en bénéficier, la ville de Kinshasa doit absolument négocier avec Brazzaville. 3. Une seule assignation pour la fréquence 514.0 MHz (canal 26) En matière de la TNT, bien qu’ils aient les mêmes aspects techniques, tous les canaux de la bande IV et V ne se ressemblent pas. Certaines sont très capricieuses et exigent des calculs informatiques aussi importants que complexes ; d’autres le sont moins. Un seul canal répond, sans trop de difficultés, aux exigences informatiques quelle que soit la modulation choisie. C’est le canal 26 (fréquence 514.0 Mhz). Les expériences in vitro (ou simulation sur ordinateur) menées dans plusieurs laboratoires ont attesté une meilleure occupation du canal, quelles que soient les configurations, un meilleur spectre du signal modulé OFDM. Dans ce canal, la constellation des états assure une bonne réception. Même avec une MER (Modulation error ratio) de 20dB minimum, la modulation est toujours de meilleure qualité ; avec ce canal, le problème de trajets multiples pour la réception, au final, des signaux, se pose moins, etc. Tenant compte tenu de tout cela, ce canal est mieux approprié pour introduire la TNT surtout dans les pays en développement comme ceux de l’Afrique. Lors du partage des fréquences, beaucoup de pays africains se sont approprié un minimum de trois canaux 26. L’Angola a arraché deux assignations dont une pour Luanda (N.ID.B.R 089110178), le Congo Brazza en a raflé 3 (à Mbomo, Moundougou et Moundoungou sud), tandis que la RDC, comme le diraient les Kinois, « na mawa ya nzambe » (par pitié de Dieu), une seule assignation lui a été attribuée : c’est la ville de Mbanza-Ngungu (N.ID.B.R 089113173). Les spécialistes et autres experts en TNT sont unanimes sur le fait que cette ville du Bas-Congo est physiquement la plus appropriée pour introduire la TNT en RDC. Sans entrer dans les détails très techniques, géographiquement situé à 741 m d’altitude par rapport au niveau de la mer (le site de Binza étant à 394 m), à 154 km de Kinshasa et 234 km de Matadi, Mbanza-Ngungu est le mieux placé pour abriter le premier réseau TNT de la RDC en forme hexagonale mixte avec 3 principaux émetteurs TNT en SFN et 7 ré-émetteurs MFN (ou émetteurs de relais). Par des « bonds » de 55 à 60 km, la 514.0 Mhz de Mbanza-Ngungu peut alimenter la 522.0 Mhz de Kinshasa-Binza (N.ID. B.R 089113073) et la 522.0 Mhz de Matadi (N. ID.B.R 089113150). Géographiquement, un tel projet allait être très efficace car il engloberait une partie du Bas-Congo et de Kinshasa, et financièrement le coût allait être moindre dans la mesure où l’on devrait faire du « deux en un ». Projet d’un réseau TNT pour le Bas-Congo ? Comme la TNT de Kinshasa traîne, certains fils du pays de la diaspora, en association avec une équipementier italien très calé en la matière, quelques hommes d’affaires, une structure de radiotélévision et un opérateur de télédiffusion européen envisageraient de déposer auprès de l’Autorité de régulation de la poste et télécommunication (ARPTC), avant la fin de cette année, une demande d’autorisation d’exploitation d’un réseau TNT dans le Bas-Congo, dans l’esprit de participer et de contribuer à la réussite de la « révolution de la modernité » marquant le deuxième quinquennat du président de la République, Joseph Kabila Kabange,. L’acte d’agrément ainsi sollicité couvrirait l’ensemble des fréquences TNT allouées et assignées à cette province. Le projet consisterait à développer un réseau TNT privé en Standard Definition (SD) avec un bouquet de 18 programmes (issus de télévisions associatives et communautaires) sur 3 multiplex géographiquement implantés à Mbanza-Ngungu, à Matadi et à Boma. Le Digital Bas-Congo Network (DBCN), ainsi appelé, une fois opérationnel, pourrait, dans l’avenir, bénéficier de la technologie « Fibre optique » pour passer de SD et HD (Hight Definition). Qui se cache derrière le pseudonyme « Openmmind » ? Comme nous l’avions signalé, depuis que nous avons commencé à publier sur le dossier TNT, la réaction la plus virulente que nous avions reçue émanait d’un certain Openmmind. Plusieurs de nos lecteurs souhaiteraient connaître son véritable nom. Une recherche très minutieuse menée sur internet nous a permis de fournir à qui veut quelques indices. Grâce à deux vidéos que ce Openmmind avait postées sur internet (http://www.youtube.com/watch?v=AIsmUiSbh0g et http://www.youtube.com/watch?v=7ZBixxs26HM ), on peut facilement voir un Congolais vêtu d’un t-shirt jaune portant le logo d’une entreprise très connue à Kinshasa. Grâce à cet indice, mais aussi à tant d’autres contenus dans ces deux vidéos postées le 9 février 2009, on peut facilement identifier notre « Openmmnd). Ce qui est grave, c’est que ces deux vidéos vues, au total, 1131 fois, mettent en scène un travailleur congolais filmé sur son lieu de travail avec son t-shirt de travail par Openmmind. Le pauvre, sans se rendre compte de rien, se trémousse comme un singe dans un zoo. Dénommé « Dadi », cet homme, certainement un père d’enfants, oublie que ces deux vidéos d’une minute et vingt-six secondes chacune, fera le tour du monde avec des commentaires dégradants et insultants (que nous ne souhaitons pas traduire) du genre : « Dadi, super tare, prosti, cretini, bancuri, sex, pornografie, idioti, betivani, congo, binza, matol, cantareti, de ras, panarama » ou encore « prosti, caruta cu prosti, te pisi pe tine, tare rau ». Sous d’autres cieux ces injures avilissantes et dégradantes, parce qu’elles portent publiquement atteinte à la personnalité de ce pauvre employé qui s’est fait filmer en toute innocence, étaient susceptibles de poursuites judiciaires. Conférence du 3 au 14 décembre 2012 : la RDC invitée à y participer De sources bien informées, il revient que, du 3 au 14 décembre 2012, l’UIT organisera à Dubaï la Conférence mondiale des télécommunications internationales (CMTI-12). Cette conférence sera chargée de réviser le "Règlement des Télécommunications Internationales", règlement administratif qui fait partie des Accords de Genève de 1992. Cette conférence sera précédée de l’Assemblée mondiale de normalisation des télécommunications (AMNT) qui se tiendra du 20 au 29 novembre 2012 et traitera des stratégies et des activités du secteur de normalisation (UIT-T) pour la période 2013-2016. Pour la tenue de ces deux assises, la RDC avait été informée par la lettre circulaire n°65 SG/TSB que le Secrétaire général de l’UIT, le Dr Hamadoun I. Touré, a adressé à toutes les administrations des Etats membres de l’Union, le 16 décembre 2011. Le nouveau gouvernement Matata Mapon fera de son mieux pour que son pays soit présent à ces assises d'une importance capitale. Question de refaire le retard accumulé au cours de la CRR-06 à laquelle la RDC a brillé par son absence.

13.7 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide à distribuer

Lutte contre le paludisme en RDC 13.7 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide à distribuer * Ban Ki-Moon veut rassembler 3,2 milliards de dollars La lutte contre le paludisme en République démocratique du Congo (RDC) progresse sans désemparer. Le gouvernement et ses partenaires s’y sont profondément impliqués. C’est dans ce cadre que le Gouvernement congolais a procédé le mercredi 25 avril, à Lubumbashi, chef-lieu du Katanga, au lancement d’une importante campagne de distribution de 13,7 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILD). Plus de 24 660 000 millions de personnes, parmi lesquelles 4 500 000 d’enfants de moins de 5 ans et 1 250 000 millions de femmes enceintes, bénéficieront de la distribution qui aura couvert jusqu’en début juin les provinces du Katanga, du Bandundu, ainsi que du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Cette campagne vise la protection de la population contre le paludisme afin de sauver la vie des enfants congolais. Au cours de la cérémonie de lancement de cette campagne, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe a reconnu l’importance protectrice des moustiquaires imprégnées d’insecticide contre les bénéficiaires. «La distribution universelle des MILD va nous permettre de protéger nos familles et de réduire significativement la mortalité des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. Le paludisme est la première cause de morbidité pour ces populations vulnérables dans notre province», a affirmé le chef de l’exécutif provincial, selon un communiqué conjoint publié le mercredi 25 avril. Grâce à ce partenariat, 13,7 millions de MILD seront gratuitement distribuées à plus de 4.650.000 de ménages à raison d’une à quatre moustiquaires par famille, selon la taille du ménage. Le Rapport de l’OMS sur le paludisme 2010 précise que cette maladie est responsable de 216 millions d’épisodes palustres dans le monde, dont 81% en Afrique subsaharienne, soit 174 millions de cas. Le nombre des décès dus au paludisme est estimé à 655 000 pour l’année 2010, dont 91 % en Afrique. À l’échelle mondiale, 86 % des décès imputables au paludisme, ont frappé des enfants de moins de 5 ans. En RDC, où le taux de la mortalité infantile est l’un des plus élevés au monde avec 158 pour 1 000 naissances vivantes, on a compté en 2011, 8 757 011 cas et 180 358 décès (MSP/RDC 2011), parmi les enfants de moins de cinq ans. L’utilisation quotidienne des moustiquaires est un moyen simple et efficace pour éviter les piqûres de moustiques qui transmettent le paludisme. Depuis que la RDC a adopté la distribution universelle des MILD comme une des stratégies majeures de lutte contre le paludisme, des progrès notables ont été enregistrés. En effet, l’enquête à indicateurs multiples (MICS 2010) a montré une nette progression des ménages en possession d’une MILD. Leur nombre est passé de 10% en 2007 à 51% en 2010. Durant la même période la prévalence de la fièvre, symptôme principale de la malaria a diminué de 31% à 27%. « La réduction du paludisme en RDC est capitale. EIle a un impact positif sur la survie et le développement des enfants congolais, et représente un pas vers l’éradication de cette maladie du continent africain », a affirmé Barbara Bentein, Représentante de l’Unicef en RDC. «Tous les enfants ont le même droit à la santé. Ensemble nous pouvons faire de ce droit, une réalité en RDC. » La Banque mondiale et l’USAID, partenaires de l’Unicef, et l’OMS, ont joint leurs efforts à ceux du gouvernement congolais dans cette campagne. Au cours des prochaines semaines, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) poursuivra avec ses partenaires, les activités de sensibilisation sur l’utilisation correcte de la moustiquaire imprégnée d’insecticide à l’intention de tous les ménages dans les provinces bénéficiaires (Bandundu, Katanga, Nord-Kivu et Sud-Kivu). Les principales confessions religieuses congolaises collaboreront avec l’Unicef, afin de transmettre à toutes les familles, les messages clés liés aux pratiques adaptées pour l’amélioration de leur santé. La réalisation de cette vaste opération a été rendue possible grâce au fonds transférés a l’Unicef par la Banque mondiale à travers les projets PARSS et PURUS/UCOP pour une valeur d’US$71.9 millions, et PMI-USAID pour une valeur de 12,2 millions de dollars américains. Le Programme alimentaire mondial (PAM)et l’ONG ALBA, ainsi que d’autres ONG partenaires ont apporté un appui logistique dans le transport. Ban Ki-Moon veut rassembler 3,2 milliards de dollars Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, le Sud-coréen Ban Ki-moon, qui a séjourné au mois de mars en 2009, entend joindre ses efforts à ceux de tous ceux qui son t impliqués dans la lutte contre le paludisme en Afrique, particulièrement. Aussi a-t-il annoncé vouloir rassembler 3,2 milliards de dollars pour lutter contre le paludisme en Afrique. Dans un message diffusé mercredi 25 avril, à l’occasion de la journée mondiale du paludisme, il explique que cette somme permettra aux organismes impliqués dans cette lutte d’organiser un régime universel de protection contre le paludisme en Afrique jusqu’en 2015. Un enfant meurt du paludisme toutes les 60 secondes dans ce continent. Ban Ki-moon précise cependant que le paludisme tue moins vite qu’en 2011, expliquant qu’au cours de cette année, c’est toutes les 45 secondes qu’un enfant mourait du paludisme. Selon lui, ce nouvel appel de fonds vise à ramener à près de zéro le taux de mortalité due au paludisme. « C’est l’une des priorités du programme d’action défini pour les cinq prochaines années », a-t-il affirmé. Pour montrer que la lutte contre le paludisme n’est pas un défi difficile à relever et que le monde, par conséquent, n’a aucune excuse pour ne pas investir «intelligemment et raisonnablement» dans cette lutte, Ban Ki-moon, a détaillé le coût, du reste très abordable, du traitement du paludisme. Il a ainsi expliqué qu’un test de diagnostic rapide coûte environ 50 centimes de dollar, un traitement antipaludéen environ un dollar et une moustiquaire, qui dure trois ans et peut protéger plusieurs enfants, revient à 5 dollars. Il s’agit de petites sommes, selon lui, et les coûts pourront encore être réduits si la recherche est financée en vue de trouver de meilleures solutions. Le secrétaire général de l’Onu appelle donc les partenaires à investir dans les moyens de demain pour lutter contre la résistance aux insecticides et poursuivre la recherche d’un vaccin. La journée mondiale de lutte contre le paludisme a été créée en 1998 par le partenariat «Faire reculer le paludisme», qui fédère les efforts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et d’autres partenaires dans la lutte contre le paludisme. Première cause d’anémie dans le district du Tanganyika Le responsable de la sécurité de transfusion sanguine du district du Tanganyika (Katanga), le Dr Jonathan Yabili, rapporte qu’entre 1 500 et 2 500 cas de transfusion pour cause d’anémie sont dus au paludisme, surtout chez les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes. Il a ajouté que ces chiffres pourraient être revus à la hausse vu « la dimension du district » et le manque de statistiques précises. Pour le Dr Yabili, la lutte contre l’anémie devrait partir de la lutte contre le paludisme, notamment en améliorant le cadre de vie des populations. « Il faut utiliser la moustiquaire imprégnée, aménager son environnement et débroussailler, afin de prévenir le paludisme et par voie de conséquence l’anémie causée par le paludisme », a-t-il suggéré. Selon des sources médicales, des moustiquaires imprégnées, déjà disponibles dans les zones de santé, seront distribuées aux habitants de ce district du 25 au 26 mai prochains. Les premières moustiquaires imprégnées d’insecticide distribuées en RDC a connu une sorte de résistance auprès d’une bonne frange de la population, en raison d’une certaine rumeur la plus folle qui les a accompagnées. C’est avec beaucoup d’explications fournies au cours de campagnes de sensibilisation que les moustiquaires imprégnées d’insecticide ont commencé à être adoptées par la population. Mais beaucoup reste à faire à ce sujet. Kléber Kungu

mardi 24 avril 2012

Les députés de la Lukaya à l’écoute de nombreuses attentes de leurs élus

A l’initiative de Mgr Fidèle Nsielele
(Un reportage de Kléber Kungu) L’événement que la cité de Kisantu a vécu les 21 et 22 avril se produit très rarement : Mgr Fidèle Nsielele zi Mputu a réussi à réunir les 5 députés du district de la Lukaya : Timothée N’kombo Nkisi, Kikoka Honoré, Matusila Pierre Anatole, Vuemba Jean-Claude et Makuba Richard. Pour mieux faire les choses, le Centre Emmaüs, à un jet de pierre de la somptueuse cathédrale de Kisantu et à quelque 30 minutes de marche lente de la nationale n°1, a offert son beau cadre pour abriter ce grand événement. Tout ce que le district de la Lukaya avec ses trois territoires de Kasangulu, Madimba et Kimvula compte de valeureux comme personnalités y était représenté. Ce que l’événement en valait la peine. A la cité comme à l’entrée du Centre Emmaüs, des banderoles déployées sur nos têtes sont porteuses du message sur ce qu’attend la population de la Lukaya de ses élus. « Fongo di bandoki gakala waku » (A la rencontre des sorciers, il importe que les tiens y soient), « Kasangulu, Kimvula, Madimba, bakutakana, banunga » (Réunis, [les territoires] de Kasangulu, Kimvula et Madimba vont gagner), « Lukaya sikama, Lukaya ukibakisa, Lukaya yambula ku kaya » (Lukaya, réveille-toi, Lukaya, comprends-toi, Lukaya, cesse de pleurer) « Lukaya, ntangu yifueni, telama » (Lukaya, il est temps : lève-toi). Et sur des polos blancs aux écrits en bleus, nous pouvions lire, ce message circulaire, avec deux mains entrelacées : « Solidarité Lukaya (Kasangulu, Madimba, Kimvula, telama, tudiata » (lève-toi et marche). A travers les messages de ces banderoles et de ces polos, c’est toute la population du district de la Lukaya qui s’exprimait, qui s’adressait à tous ses élus présents sur le sol de leurs ancêtres. Des messages qui annonçaient l’ambiance des heures qui allaient suivre. C’est d’une voix de berger avisé, attentionné et rassembleur que l’initiateur de la rencontre, Mgr Fidèle zi Mputu, évêque du diocèse de Kisantu, a ouvert la rencontre, en guise de bienvenue à ses hôtes. La première phrase de son mot de bienvenue, plein aussi bien de conseils que de proverbes, a annoncé les couleurs. « Un adage de nos aïeux dit : un appel de la cour, c’est soit pour des réjouissances, soit pour une affaire ». Pour cette rencontre, l’appel fait aux députés est pour une affaire. « C’est pour la première fois que nous réunissons nos élus que nous avons envoyés au Parlement, sans cela, il n’y aurait pas eu d’appel. Nous avons une préoccupation avant le début de votre travail au Parlement, nous aimerions que ceux que nous avons choisis, sachent les besoins de la communauté », poursuit Mgr Fidèle Nsielele. Car, la sagesse des ancêtres veut qu’il faille prodigue « des conseils à l’enfant qui va au marché plutôt qu’à celui qui en revient ». Oui, le district de la Lukaya, réuni en ce moment, et représenté par cette assemblée, a tenu à prodiguer des conseils à ses élus avant le début proprement des travaux à l’Assemblée nationale, comme à un enfant qui va au marché et non à celui qui en revient car il aura commis beaucoup d’erreurs. La population de la Lukaya a voulu présenter ses desiderata à ses élus avant que les choses sérieuses ne commencent au Parlement. C’est la voix de la sagesse, de la prudence insufflée par l’évêque du diocèse de Kisantu. Et celui-ci de poursuivre, en s’adressant à l’assemblée : « Ils sont comme des chasseurs que nous avons envoyés à la chasse. Nos espoirs reposent sur eux. Nous implorons nos aïeux de faire pleuvoir les bénédictions sur eux […] Nous les avons introduits dans cette partie de la chasse pour qu’ils nous apportent suffisamment de choses de nature à améliorer et aider notre communauté. Nos besoins et les préoccupations, ils en prendront connaissance dans le document que nous avons préparé à cet effet. » En bon berger attentionné et conseiller avisé, Mgr Fidèle Nsielele a terminé son mot par des conseils à l’endroit des députés. Il les a invités à la prudence, au respect des autres et d’eux-mêmes. « Ne soyez pas comme un chien envoyé chercher du feu, n’oubliez pas et respectez la population qui vous a élus. Nous ne voulons pas, au grand jamais que la poudre qu’on vous a donnée que vous l’utilisiez contre nos enfants, que vous chassiez nos enfants comme des bêtes sauvages. Les aïeux vous ont choisis, travaillez, régnez en veillant sur la communauté. » En homme de Dieu, il n’a pas oublié de les bénir. « Que Dieu vous bénisse, travaillez, grandissez, abattez le lion, abattez le léopard », a déclaré Mgr Nsielele. Comme Mgr Nsielele l’a annoncé, la population de la Lukaya a fait part de ses besoins à ses élus, dans un mémo. Il a échu au président de la Société civilé de Madimba, Nestor Kisembo de les lire. Comme le mot de l’évêque du diocèse de Kisantu, la population de trois territoires du district de la Lukaya a voulu présenter ses besoins à ses élus par des proverbes. Réparti en trois grandes parties, le mémo de la population de la Lukaya a repris d’abord, dans sa première partie, les conseils que doivent suivre les élus dans leur comportement comme humains. Coulés sous forme des proverbes, les conseils demandent aux élus d’être unis, d’éviter l’égoïsme, les querelles inutiles, de songer au développement de leur district, de penser à la population, d’accepter les critiques, de faire mieux et autrement aujourd’hui qu’hier… La deuxième partie du mémo reprend ce que les députés doivent faire pour le développement de la population et ce qu’ils doivent débattre à l’Assemblée nationale en faveur du district de la Lukaya. Quant à la troisième partie, elle reprend les préoccupations de la population en matière politique et de l’Etat, les problèmes économiques et ceux liés à la vie humaine ainsi qu’à l’enseignement. Le président des notabilités Yula Sinda, Matita Lambert a insisté sur ce que la population attend des 5 députés. « Ecoutez les pleurs du peuple auprès de qui vous venez chercher le pouvoir », tout leur rappelant le manque d’amour qui caractérise les intellectuels de ce coin. « Mgr Nsielele, vrai meneur d’hommes » En porte-parole des élus de la Lukaya, le député Nkombo Nkisi Timothée, vice-président de l’Assemblée nationale, a remercié l’initiateur de la rencontre, Mgr Fidèle Nsielele, « parce que, dès les premières heures quand la décision du peuple est tombée pour le choix de ses élus à la députation nationale, Mgr Nsielele s’est aligné sur la voie de la justice, de la vérité. C’est le caractère d’un vrai meneur d’hommes, d’un vrai pasteur qui tient à ce que à ce que les brebis ne soient pas déroutées. Grâce à cela, notre contrée n’a pas connu de marasme électoral comme cela s’est fait partout ailleurs…Mgr Nsielele a défendu la justice et la vérité sous d’autres aspects ». Pour l’honorable Nkombo Nkisi, cette rencontre « est d’une importance capitale parce qu’elle ouvre de nouveaux horizons, elle met fin à certaines pratiques anciennes qui consistaient pour certains hommes politiques ‘’chacun pour soi’’ ». L’homme du changement est revenu sur ce mot qui constitue le cheval de sa bataille. « Les élus de la Lukaya saisissent la balle au bond parce que leur cri à l’hémicycle, c’est le changement. Vous l’avez suivi au moment où on nous installait au bureau provisoire, nous avons annoncé à la face du Congo entier que nous recherchons le changement. En commençant par le changement des mentalités. Le changement des mentalités amènera le changement en tout, entre autres le changement de gestion, lequel amènera le progrès », a déclaré Nkombo Nkisi Timothée, abondamment applaudi. Il s’est engagé à rééditer la collaboration entre le représentant de l’Etat et le clergé qui a produit le développement de la contrée. Au nom de ses pairs, il a remercié leurs électeurs pour leur confiance en les élisant comme députés. Aussi se sont-ils « engagés à donner le meilleur d’eux-mêmes pour que vos problèmes, vos préoccupations puissent trouver progressivement des solutions […] » « Le peuple ne recherche pas qu’une solution vienne de la majorité ni de l’opposition » Le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale a promis que désormais ils allaient travailler unis, dans la collaboration. « La nature de la rencontre d’aujourd’hui vous montre déjà la manière dont vos élus vont travailler. Vous les avez invités, ils sont là, vous les avez écoutés, ils vous écouteront toujours. Dans la recherche des solutions pour le peuple, le clivage politique (majorité, opposition, PPRD, UDPS, MCR, Abako, que sais-je ne compte pas […] Le peuple ne recherche pas qu’une solution vienne de la majorité, de l’opposition vienne de la minorité, le peuple ne cherche pas qu’une solution vienne de l’UDPS, du PPRD ou de l’Abako ou du MPCR. Ce dont a besoin le peuple, c’est une solution tout court», a-t-il annoncé, sous une salve d’applaudissements. Il a appelé le peuple à la collaboration car les élus des différents partis des circonscriptions électorales de la Lukaya cherchent la cohésion pour l’efficacité de leurs actions au profit du peuple. Il a tenu également à rappeler la fonction d’un député, qui n’est pas celle de faire des routes, ni de ponts. « Qu’on ne confonde surtout pas le rôle du député avec celui des responsables d’autres institutions. Le député ne répare pas les routes, ne construit pas les écoles [...] Le député peut faire des recommandations à certains responsables des services, départements, mais il ne peut pas se prévaloir de ce droit-là », a-t-il déclaré, en ajoutant qu’il a « une charge de servir le peuple et le serment qui doit faciliter ce comportement, c’est l’amour : l’amour du peuple, l’amour qui est le dépassement de soi pour l’autre ou pour les autres, l’amour qui pousse à l’oubli de soi, à l’abnégation, l’amour qui pousse jusqu’au sacrifice de sa vie ». La rencontre s’est clôturée par la cérémonie d’intronisation des députés par des chefs coutumiers. Au cours de cette cérémonie, le ciel a grondé pendant trois fois successives : pour certains, les aïeux de la Lukaya ont répondu positivement aux demandes qui leur étaient adressées.

vendredi 20 avril 2012

FARDC et Mai-Mai Cheka s’affrontent à Luvungi : 27 morts

Walikale
FARDC et Mai-Mai Cheka s’affrontent à Luvungi : 27 morts
* Maï Maï Cheka occupent une dizaine de villages à Walikale
Des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des éléments des Mai-Mai Nduma Defense Of Congo (NDC) de Cheka s’affrontent dans les secteurs de Mbunyampuli et Luvungi, dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu). Le bilan est lourd : au moins 27 combattants tués, dont douze militaires des FARDC et quinze miliciens Maï-Maï. Ces combats ont eu lieu entre les 11 et 14 avril derniers.
Le 11 avril dernier, neuf soldats FARDC sont tombés sous les balles de ces Maï-Maï aux environs de Mbunyampuli et deux de ces militaires auraient même été décapités. Deux autres soldats de l’armée congolaise ont ensuite été tués le samedi 14 avril sur le tronçon Luvungi-Bunyampuli pendant qu’ils se rendaient à une base opérationnelle de la Monusco.
Les responsables militaires des FARDC ont annoncé de leur côté avoir abattu 15 rebelles de Cheka lors de ces attaques. Ils reconnaissent toutefois que Cheka et ses alliés, entre autres les combattants « Guides » et les ex-CNDP, multiplient depuis un certain temps des embuscades contre les forces régulières.
Face à la perte en vies humaines subie par les FARDC, le commandant du quatrième secteur opérationnel à Walikale promet une « offensive de grande envergure » contre ces groupes rebelles.
Une dizaine de villages à Walikale occupés par les Maï-Maï Cheka
Environs dix villages situés sur l’axe Walikale-Goma dans les groupements Ihana et Luberiki dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu) sont passés le sous contrôle des miliciens du groupe Maï Maï Sheka depuis le samedi 14 avril.
A l’origine de cette situation, une offensive lancée mercredi 11 avril par les militaires des FARDC en vue de pacifier cette région où pullulent des groupes armés.
L’avancée des troupes régulières n’aura été que de courte durée, car Cheka, allié à certains combattants FDC, a repoussé l’attaque et pris le contrôle de plusieurs villages, notamment Chobo, Lubonga, Ndurume, Kitika, Nsinda, Kasuka, Luvungi, Brazza.
Bien que les combats aient cessé depuis dimanche 15 avril, le trafic sur l’axe routier Walikale-Goma est interrompu. La conséquence de cette situation est l’augmentation à Walikale-centre des prix des produits de première nécessité. Un verre de haricot, par exemple, qui coûtait il y a une semaine à 150 Francs congolais (0,16 USD) se vend actuellement à 250 Francs congolais (0,27 USD) et la mesure de farine de manioc produite localement se vend à 400FC (0,43 USD), alors qu’elle se vendait à 300 FC (0,32 USD).
Les populations ont fui ces villages pour trouver refuge à Kembe, 62 km au Sud de Walikale-Centre, affirment les mêmes sources

Des Maï-Maï Cheka, preneurs d’otage
Depuis plusieurs mois, le territoire de Walikale connaît une insécurité grandissante provoquée par les miliciens Maï-Maï Cheka. Ceux-ci sont accusés d’ailleurs de se livrer aux prises d’otage depuis plusieurs semaines.
En février, les militaires loyalistes des FARDC ont mené une offensive armée sur le site minier d’Omate pour y déloger les miliciens Maï-Maï Cheka.
Kléber Kungu

Augustin Matata Ponyo, Premier ministre !

Augustin Matata Ponyo, Premier ministre !
L’Observateur a vu venir cet oiseau rare
Augustin Matata Ponyo, Premier ministre ! L’Observateur a vu venir cet homme qui a dans le sang les finances. Il a prédit la nomination de ce rescapé de l’accident mortel d’un avion privé survenu le 12 février à l’aéroport de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, dans lequel six personnes ont trouvé la mort, dont le député et conseiller principal du chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, Augustin Katumba Muanke. Lire notre éditorial du vendredi 13 avril.
Dans son éditorial du vendredi 13 avril, le quotidien de l’avenue colonel Ebeya a prédit, sans le citer nommément, qu’Augustin Matata Ponyo, alors ministre des Finances et du Portefeuille, était l’homme sur qui le président Joseph Kabila a jeté son dévolu pour le placer à la Primature. Un poste aux portes duquel s’étaient bousculés bien des prétendants, annoncés et silencieux, dont l’ambition de la plupart d’entre eux était relayée par la presse.
Une semaine plus tôt, à l’aide de ses besicles très puissantes, L’Observateur a compris que les dés étaient déjà faits pour tous ces nombreux prétendants au seul poste du chef du gouvernement, car Joseph Kabila n’avait que faire de toutes ces pressions des uns et des autres.
Parlant de celui qu’il a qualifié d’oiseau rare, L’Observateur a dit ceci « Lui se trouve parmi les fidèles des fidèles de Joseph Kabila. Il a su soutenir la matérialisation des cinq chantiers par une gestion orthodoxe des finances publiques. La stabilité macroéconomique et du franc congolais sont là pour prouver sa maîtrise des finances publiques. C’est d’ailleurs à cause de sa rigueur que certains fonctionnaires maffieux ne veulent pas de sa tête parce que la plupart OP (ordres de paiements, NDLR) flous n’ont jamais obtenu son visa. »
Il n’y a pas que les fonctionnaires à ne pas vouloir de la tête de Matata Ponyo. Pour une autre raison et dans une autre circonstance, Dieu ne veut pas, en ce moment, de la tête d’Augustin Matata Ponyo. Ayant jugé que sa créature du 5 juin 1964 a une autre mission à remplir auprès de ses compatriotes sur Terre, Dieu le Créateur a refusé catégorique la demande d’entrée de Matata Ponyo dans son Royaume. Voilà pourquoi ce spécialiste en politiques monétaire et budgétaire est sorti du crash du 12 février avec quelques dégâts corporels seulement.
Devenu Premier ministre, Matata Ponyo Mapon a le soutien des institutions financières, en plus de celui du peuple congolais qui attend beaucoup de lui. Voilà l’un des défis majeurs qui attendent le successeur d’Adolphe Muzito dont l’équipe gouvernementale a démissionné le 6 mars à la suite des élections législatives et présidentielle du 28 novembre 2011. Depuis, Louis Alphonse Koyagialo assure l’intérim de Premier ministre.
Augustin Matata Ponyo a pour fonction de proposer au président de la République les membres qui feront partie de son gouvernement. Avant son entrée en fonction, il devra présenter à l’Assemblée nationale le programme de son gouvernement, au regard de l’article 90 de la Constitution de la République.

Qui est Matata Ponyo ?
Augustin Matata Ponyo est entré au gouvernement Muzito II le 19 février 2010 comme ministre des Finances, avant d’être reconduit à la même fonction une année plus tard, le 11 septembre 2011, après le remaniement intervenu.
Celui qui est nommé Premier ministre a aussi occupé le poste de directeur général du Bureau central de coordination (BCECO) de 2003 à 2010, après avoir présidé le Comité de pilotage de la même structure de 2001 à 2003.
Matata Ponyo a également travaillé comme assistant à la Faculté des sciences économiques de l’Université de Kinshasa (Unikin) dans le séminaire d’Economie monétaire internationale en dernière année de licence d’économie monétaire et internationale.
Auteur de plusieurs articles plublié dans les notes de conjoncture portant sur l’hyperinflation, les déficits publics et le rôle des institutions monétaires, Matata Ponyo est spécialiste en politiques monétaires et budgétaires.
Matata Ponyo, 47 ans, est membre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD.
Il est né le 5 juin 1964 à Kindu dans la province du Maniema. Le 12 février dernier, Augustin Matata Ponyo a survécu à un crash d’avion survenu à Bukavu, qui a tué sur-le-champ Augustin Katumba Mwanke, qui se trouvait à bord du même appareil.
Kléber Kungu

mercredi 18 avril 2012

RDC, où est ta TNT dont la naissance était bruyamment annoncée ?

RDC, où est ta TNT dont la naissance était bruyamment annoncée ?
(Un dossier de Kléber Kungu avec la collaboration de José Mambwini, spécialiste en TNT)
RDC, où est ta Télévision numérique terrestre (TNT) dont la naissance était bruyamment annoncée par Lambert Mende, ministre de la Communication et Médias de l’époque et le patron de Téléconsult, conseiller technique du gouvernement congolais dans le processus d'implantation de la TNT? Alors que le premier avait annoncé, devant une poignée importante de patrons de chaînes de télévision et de stations de radio, que « dans les tout prochains jours » plus exactement « dans cinq mois », c’est-à-dire au mois d’août 2010, la RDC entrait dans l’ère du numérique, le second avait clamait haut et fort, deux ans plus tôt, le 11 novembre 2008, comme pour préparer l’opinion, que « bientôt la TNT » serait « opérationnelle en RDC », avant de revenir en charge, que « d'ici la fin de cette année [2009, NDLR], l'espace audiovisuel congolais entrera dans le monde du numérique.» Plusieurs années plus tard, l’enfant TNT tarde à naître. Alors qu’on est à trois six mois de l’extinction définitive de la Télévision analogique terrestre (TAT) pour tous les pays appartenant à la Zone 3 de l’Union internationale de télécommunications (IUT).
Le plan international des fréquences, qui était en vigueur jusqu'ici pour l'utilisation du spectre dans les
bandes 174-230 MHz et 470-862 MHz, avait été établi à Stockholm en 1961 (Accord de Stockholm 1961). Ce plan était conçu pour la télévision analogique. A la fin des années nonante, il s'est avéré que le plan de Stockholm ne permettait pas une mise en place efficace de la télévision numérique terrestre. Par conséquent, la nécessité d'élaborer un nouveau plan remplaçant celui en vigueur s'est imposée.

Période transitoire jusqu'en 2015
Autrefois, les bandes de fréquences III (VHF), IV et V (UHF) étaient principalement utilisées pour la desserte TV analogique terrestre, mais dans certains pays aussi pour d'autres services "primaires", comme les applications militaires. Lors de la CRR-06, il a été établi que tous les émetteurs de télévision analogique se trouvant actuellement dans la situation de référence (décrite dans une annexe à l'Accord GE06) peuvent bénéficier d'une protection absolue contre les perturbations engendrées par les émetteurs numériques de radiodiffusion jusqu'au 17 juin 2015 au plus tard (à l'exception de quelques pays africains et arabes, qui ne prévoient de mettre hors service leurs émetteurs TV analogiques dans la bande VHF qu'en 2020). La période jusqu'au 17 juin 2015 est appelée "période transitoire". Alors que va démarrer le nouveau "plan numérique" avec l’avènement de la TNT.
Partons d’une évidence : l’introduction et le déploiement de la TNT est en retard en RDC Et l’on se demande si le gouvernement congolais se rend compte de l’importance de la TNT, partant des préjudices technologiques que le retard de l’avènement de la TNT va occasionner chez les consommateurs potentiels congolais. Pendant que d’autres pays africains, comme le Gabon, sont très avancés sur cette question, la RDC préfère des discours aux actions.
Nous devons imputer le retard de la RDC au maître d’ouvrage qu’est le gouvernement congolais et à l’entreprise chargée d’exécuter ce projet, en l’occurrence, la firme Teleconsult-Congo en sa qualité de Conseil technique du gouvernement congolais dans le processus d'implantation de la TNT sur toute l'étendue du territoire national, de fournisseur du matériel audiovisuel numérique et d’exécutant de cet ambitieux projet. Quel monopole ! Cette question doit préoccuper la représentation nationale de cette deuxième législature mise en place récemment car c’est elle, qu’elle le veuille ou pas,qui doit chercher à voir clair sur la gestion de la chose publique.

Rappel chronologiques des moments importants de l’histoire de l’introduction de la TNT en RDC
Tentons de rappeler les moments importants, par ordre chronologique, de l’histoire de l’introduction de la TNT en RDC. Pour un spécialiste de la question, le dossier TNT en République démocratique du Congo n’a pas été géré avec méthode et ce, en contradiction avec tous les protocoles observés dans la quasi totalité de pays où cette technologie avait été développée. Tant en Occident qu’en Afrique. Nous avons eu à dénoncer cette façon de mener les choses.
2003 : Le gouvernement conclut un contrat de partenariat avec le groupe italien Teleconsult pour l’installation de 12 émetteurs TNT à Kinshasa. Ce contrat, faut-il le préciser, porte, dans un premier temps, sur la fourniture des équipements audiovisuels à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), avant qu'il ne soit élargi à l'implantation de ce matériel sur l'ensemble du territoire national et à l'installation de la TNT.
Février 2008 : le ministre de la Communication et des médias de l’époque, Emile Bongeli procède au coup d’envoi des travaux de construction du Centre de formation et d’expérimentation de la Télévision numérique terrestre (TNT) et de l’implantation des émetteurs dans 20 nouvelles villes pour la couverture nationale en radiodiffusion et télévision, sous la conduite de Angelo Parenti, directeur général de Teleconsul (source : ACP du 27 février 2008).
À cette occasion, Dino Mandefo, représentant de la société Teleconsult, présente la fiche technique de son entreprise avant de tracer le programme d’action qui vise la couverture du territoire national selon les recommandations du Chef de l’État, afin que le signal officiel soit reçu partout en RDC. La nouvelle fait le tour de l’Afrique centrale !
2 août 2008 : Considérant que la TNT de Kinshasa ne peut guère être implantée sans le quitus de Brazzaville, le ministre des Postes, Télécommunications, chargé des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) de la République du Congo, Thierry Moungalla, se déplace à Kinshasa pour visiter, le samedi 2 août 2008, le Centre d’émission de Binza. Il y est conduit par son homologue congolais, la ministre des Postes, Téléphone et Télécommunications (PTT), Louise Munga. A cette occasion, Teleconsult s’engage à connecter six chaînes radiotélévision sur une même fréquence. Sauf changement de programme, le premier signal devrait être lancé dans la quinzaine du mois de septembre de cette année.
Le 11 novembre 2008 : l’administrateur du site de Teleconsult Congo annonce aux yeux du monde que « bientôt la TNT sera opérationnel en RDC », avant de confirmer que « la RDC était sur l’orbite ses NTIC. » Quelle bonne nouvelle ! Depuis cette date, tout Kinshasa audiovisuel ne jure que par la TNT. « Notre chaîne émet en TNT » pérore l’un des professionnels de média ; « la nôtre est en digital, vocifère l’autre ». Certains vont jusqu’à déclarer haut et fort que « nous, nous émettons en TVHD ». Ignorance en matière technologique mêlée avec un zeste d’orgueil quand tu prends le monde audiovisuel congolais !
Fin juillet 2009 : Emile Bongeli, promu vice-Premier ministre en charge de la Reconstruction, en compagnie de MM. Kimbuta Yango et Daniel Yengo Massampu, respectivement gouverneur de la ville de Kinshasa et administrateur-délégué général de la SNEL, visite le centre d’émission de Binza en vue de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Angelo Parenti, président de Teleconsult, saisit la balle au bond et rassure l’opinion congolaise que « d'ici la fin de cette année (2009, NDLR), l'espace audiovisuel congolais entrera dans le monde du numérique. » A quelle date précisément ? Il faut attendre 8 mois, soit le mois de mars 2010 pour avoir une réponse claire.
Mardi 2 mars 2010. Au cours d’une conférence qu’il préside à Sultani Hôtel Kinshasa devant une poignée importante de patrons de chaînes de télévision et de stations de radio, Lambert Mende Omalanga, alors ministre de la Communication et des Médias rassure l’opinion et les professionnels des médias que « dans les tout prochains jours » plus exactement « dans cinq mois », c’est-à-dire au mois d’août 2010, la RDC entrera dans l’ère du numérique. Au cours de cette conférence, M. A. Parenti dévoile que sa firme qui travaille en partenariat avec la RTNC et la Renatelsat a la charge d'installer 12 émetteurs dans 20 villes de la RDC, avec 72 chaînes de télévision en raison de 10 chaînes pour chaque émetteur, Binza étant considéré comme le centre de diffusion nationale. Cette précision technique va plonger tout le paysage audiovisuel dans une euphorie aveugle et presque tous quotidiens kinois en font le chou gras, rivalisant d’ingéniosité et de zèle pour annoncer la bonne nouvelle.
Jeudi 11 mars 2010, soucieux de voir le paysage de son pays basculer dans le numérique, le président de la République, Joseph Kabila, assiste en personne à l’installation de « l’antenne TNT lourde de 800 kg » sur « le pylône long de 110 m » censé transporter « l’image et le son numérique à l’intérieur et à l’extérieur de la République démocratique du Congo ». À cette occasion, répondant à une question d’un journaliste, M. Mende annonce que la diffusion de la TNT devra « commencer aux environs du 30 juin 2010 et nous comptons terminer en 2015 de sorte que, au delà de l’horizon 2015, il n’y ait plus d’analogique dans ce pays ». A cette occasion, Angelo Parenti donne même une précision technique de taille : pour recevoir le signal TNT les utilisateurs doivent acheter un « démodulateur-convertisseur », terme inapproprié pour dire décodeur ou terminal numérique. Et M. Dino Mandefo d’ajouter : grâce à la technologie TNT, toutes les chaînes TV de la RDC, une cinquantaine, seront « regroupées sur 12 émetteurs ». (source extrait d’un reportage vidéo mise en ligne : http://www.youtube.com/watch?v=VzoTH_unFlQ ).
Le 30 juin 2010 : Alors que le pays célèbre le cinquantième anniversaire de son indépendance, la TNT est toujours inaccessible au point que l’opinion commence à douter de la véracité de ce dossier. En réalité est que ceux qui annoncent à cor et à cri l’avènement de la TNT dans un bref délai sont sauf grâce à l’ignorance de la majorité des Congolais sur ce dossier. Dis-moi le nombre de Congolais qui parle de ce dossier, je te dirai qui ils sont.
La RDC est réellement équipée d’un réseau TNT ? L’Observateur, le quotidien kinois de l’avenue colonel Ebeya relaie ce doute populaire à travers une série d’articles, dont celui du lundi 21 décembre 2009 intitulé « Guerre de la technologie audiovisuelle : le Gabon doté de la TNT, la RDC toujours analogique ! ». Cet article a mis mal à l’aise certaines personnes qui, de près ou de loin, avaient une quelconque connexion avec le dossier TNT. L’une d’entre elles est celle qui s’est lâchement présentée sous le pseudonyme d’OPENMMIND. Se mettant à intimider ceux des Congolais qui tentent de voir clair sur ce dossier.
Le 24 février 2011, croyant bien faire, le pseudo OPENMMIND (facilement identifiable quand on visionne la vidéo qu’il fait lui-même (en tant que personne morale) circuler sur Youtube (http://fr.search.yahoo.com/search;_ylt=A7x9QXjom4xP6kcAHp5jAQx.?p=Openmmind&fr2=sb-top&fr=yfp-t-703&rd=r1) poste sa réaction sur le blog du journaliste Kleber Kungu affirmant que c’est depuis octobre 2008 que la TNT est disponible à Kinshasa sur le canal 26 (UHF) diffusant le signal numérique de chaînes suivantes : « RTNC 3 Institution, Tropicana TV, La chaîne du Sénat, Télé 50, Raga TV et B-One. Pour ne pas plonger ses lecteurs dans l’ignorance, L’Observateur s’était vu dans l’obligation d’apporter un cinglant éclairage dans son édition du mardi 26 avril 2011.
Aujourd’hui, à 36 mois de l’extinction définitive de l’analogique dans le monde, la TNT congolaise se fait toujours attendre, sauf au centre d’émission de Binza. D’où cette question : Teleconsult, où en est la RDC avec l’introduction et le déploiement de la TNT ?
Quelques incohérences constatées dans le dossier TNT congolaise
La TNT est une technologie très sophistiquée qu’il ne faudrait pas prendre à la légère. Son implantation et son déploiement doivent obligatoirement respectés les protocoles établis par l’UIT lors de la CCR-06. Un spécialiste de la question constatera facilement que, dans son exécution, le dossier TNT congolaise contient des incohérences inexcusables.
1) Étant donné que la technologie TNT est de la compétence directe du ministère des PTT, ce dossier devrait être géré en partenariat avec ce ministère. C’est ce qu’ont fait tous les pays du monde ayant introduit la TNT dans leur paysage audiovisuel. Or, exception congolaise oblige, la TNT congolaise serait réalisée ou en voie d’être réalisée sans l’implication du ministre des PTT qui, par l’intermédiaire de l’Autorité de régulation de la poste et télécommunication (ARPTC) qui a octroyé à Teleconsult l’autorisation d’exploitation, c’est-à-dire l’acte d’agrément. D’ailleurs selon le « Rapport relatif au contrôle de l’exécutif de la loi de finances de l’exercice 2009, 1er semestre », publié en mars 2010 par la Commission économique et financière de l’Assemblée nationale de la RDC , rapport consultable sur internet ( http://bamanisajean.unblog.fr/files/2011/04/rapportecofin.pdf), le ministère des PTT s’était plaint que ses « crédits aient été détournés en partie, au profit du ministère de la Communication et Medias, dont Téléconsult est le bénéficiaire le plus important grâce aux marchés obtenus de gré à gré » (cf. p. 25, point, 2.3.3.4.4, relatif au ministère des Postes, Téléphones et Télécommunications). Rien que sur ce point, dans l’esprit de la continuité des institutions de la République, nos députés nationaux dont le bureau définitif vient d’être élu et installé récemment devrait avoir des éclaircissements « parlementaires » sur l’évolution de la TNT. Et puisque c’est l’argent du contribuable qui finance la TNT, les parlementaires pourraient exiger un audit pour cerner l’enveloppe budgétaire qui a été déjà alloué pour cette technologique dont l’accessibilité se fait toujours attendre.
2) Si l’on analyse le discours de tous les intervenants sur ce dossier, l’on constatera que la TNT congolaise aurait été introduite avant même que le législateur légifère sur le système à adopter. DVB-T ? DVB-T2 ou ISDB-T ? Or, comme nous l’avons souligné dans plusieurs de nos publications, c’est le tout premier préalable pour l’implantation et le développement d’une infrastructure TNT. C’est à partir de ce cadre juridique que le pays devrait commander des décodeurs spécifiques à son réseau. Nous avons déjà développé ces trois systèmes, leurs avantages et leurs inconvénients sur le réseau congolais. La pertinence de nos analyses avaient même conduit certaines représentations diplomatiques accrédites en RDC et certaines personnes très intéressées à bénéficier de nos conseils.
3) Vu la complexité de la mise en place et du développement d’une infrastructure TNT, l’UIT a, noir sur blanc, recommandé des expérimentations in situ ( et non in vitro) afin de déterminer, dans un cahier technique consultable par tous, tous les paramètres techniques et informatiques qui conviendraient audit réseau. A ce stade, le ministère des PTT est très sollicité car c’est lui qui s’occupera de la planification des fréquences (avec possibilité de réutilisation des fréquences tabou), du choix et de l’implantation des réseaux (SFN, MFN ou MIXTE), du (des) choix technique (s) et surtout de la détermination des sites de diffusion. C’est à ce stade aussi que les experts informatiques de ce ministère et de l’exécutant des travaux, sur base des choix techniques effectués par le législateur, travailleront de pair pour vérifier l’applicabilité des normes de compression, des normes de transmissions, etc.
Sauf erreur de notre part, nous croyons savoir qu’aucune expérimentation in situ n’a été effectuée sur l’allotissement de Kinshasa. En France, par exemple, où nous avons eu le privilège se suivre le processus d’introduction et du développement de la TNT, pour arriver au niveau où la TNT est, le pays de Charles de Gaulle avait expérimenté sa TNT en DVB-T dans la ville de Coulommiers (77). De même l’introduction de la DVB-T2 sur son réseau français de la TNT dépendra aussi des résultats de l’expérimentation menée par le groupe TDF dans la ville de Rennes sur le canal 43, depuis les émetteurs Rennes- Cesson Sevigne et Rennes-Janvier.
Pourquoi la RDC fait-elle exception quand on sait qu’aujourd’hui avec les nouvelles technologies, contrairement à hier, une expérimentation in situ peut durer un à trois mois, l’on doit savoir que l’expérimentation in vitro (en laboratoire) n’a pour but que vérifier la compatibilité de différentes techniques devant être utilisés dans un réseau TNT déterminé. L’ordinateur ne fait qu’une projection de la manière dont devrait, normalement, réagir tel ou tel réseau dans tel ou tel site selon les données topographiques en sa possession.
II importe que les autorités politiques de la RDC songent à se rattraper, à rattraper le retard que le pays connaît en matière d’implantation et de déploiement de la TNT. Si on veut rattraper le retard déjà accumulé par le réseau congolais de la TNT, il faudrait que la nouvelle législature en fasse une priorité. La RDC a tout ce qu’il faut pour démocratiser cette technologie et la rendre très accessible à tous, notamment avec les applications ADSL dont les Congolais pourraient rapidement profiter grâce à la fibre optique (dont la mise en service piétine encore).
Montrons notre amour envers notre pays en cherchant à combler notre retard en si peu de temps en nous servant de l’expertise des filles et des fils de la RDC disposés à apporter leur petite brique à la reconstruction et au décollage de leur pays.

lundi 16 avril 2012

33 députés de l’UDPS exclus du parti

Pour avoir accepté de siéger à l'Assemblée nationale
33 députés de l’UDPS exclus du parti
Le débat est désormais clos sur la question de savoir si les élus de l’UDPS siégeront ou non à l’Assemblée nationale. L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) du leader d'opposition Etienne Tshisekedi a exclu 33 d’une quarantaine de ses députés élus lors des législatives du 28 novembre 2011 couplées à la présidentielle contestées pour avoir siégé à l'Assemblée nationale. Le leader du parti avait déclaré ces élections « nulles ».
Pour Raymond Kahungu, secrétaire général par intérim de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), « Ce sont des gens qui ont été déclarés élus par la Commission électorale indépendante, pas par les urnes ». Il s’est exprimé ainsi pour radier les députés du parti.
En excluant du parti les 33 de ses élus qui ont accepté de passer outre le mot d’ordre de lider maximo, le débat est désormais clos sur la présence des élus UDPS à l’Assemblée nationale. Après que le chef de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, s’était exprimé négativement et publiquement sur la question, le 31 mars dernier, devant les femmes de son parti, l’instance suprême de l’UDPS a pris le relais en les excluant.
Trente-trois élus du parti de la 10e rue de Limete, siège de l’UDPS, parmi lesquels le directeur de campagne, Alexis Mutanda, et le conseiller politique, Serge Mayamba, sont radiés parce qu’ils ont choisi de siéger à l’Assemblée nationale. Leur suppléant ou le suppléant de n’importe quel autre élu UDPS sont également menacés de radiation au cas où ils viendraient à siéger à la même Assemblée.
Dans la déclaration politique de l’UDPS, Raymond Kahungu Mbemba, secrétaire général intérimaire, a rappelé que le leader de l’opposition radicale, avait annulé les élections législatives pour des graves irrégularités et des fraudes.
Par conséquent, vendredi 20 janvier, Etienne Tshisekedi, qui conteste la réélection de Joseph Kabila et se considère comme le président élu, avait affirmé être officiellement entré en fonction, annonçant aussitôt l’annulation des élections législatives.
Sur la quarantaine des élus de son parti aux législatives couplées avec la présidentielle, seules huit personnes, dont son propre fils Félix Tshisekedi, ont suivi la consigne de boycotter la Chambre basse du Parlement.
« Ce sont ces huit là qui restent membres du parti et les trente-trois autres sont radiés du parti. Ces messieurs ne peuvent ni parler ni écrire au nom de l’UDPS, » renseigne Raymond Kahungu qui demande à la presse de cesser de parler de ces députés comme appartenant à ce parti.
Pour les députés radiés qui voudraient revenir dans le parti, il demande d’écrire à la direction de l’UDPS. « Nous sommes dans le cadre d’une procédure disciplinaire et on peut toujours examiner leurs cas et en tirer les conséquences, » conclut-il.
Entre temps, les exclus continuent de participer calmement aux séances de l’Assemblée nationale.
Pour bien des analystes de la situation politique congolaise, ce qui arrive au parti de la 12ème Rue Limete, est l’expression pure et simple d’un malaise criant, dû au fait que la direction politique n’émet pas souvent sur la même longueur d’onde que la base, les députés élus du parti en particulier. Le parti pâtirait d’un manque de dialogue, de consensus entre le sommet et les autres cadres de l’Union pour la démocratique et le progrès social.
Au stade actuel de la crise qui mine le parti cher à Etienne Tshisekedi, la rupture est totale. Chacune des parties campant dans sa position, il est hors question d’attendre un changement de position de la part des exclus, comme revenir sur sa décision est loin d’être à l’ordre du jour à la direction de l’UDPS, connaissant la position radicale de son leader. Les premiers voulant à tout prix siéger aux plénières de l’Assemblée nationale pour défendre les intérêts de leurs électeurs, les seconds tenant à rester dans la logique montrant que les élections ont été entachées de maintes irrégularités, donc qu’il ne fallait pas les cautionner.
Face à cette crise, c’est le parti qui sort perdant. Lui qui a servi de tremplin à ces députés pour parvenir à se faire élire. En effet, la réalité est que si ces députés avaient choisi de se représenter sous la bannière d’un autre parti que l’UDPS, ils n’auraient pas été élus. Le parti ne court-il pas le risque d’exploser ? Sera-t-il capable de sortir de cette crise sans beaucoup de casses ?
Aujourd’hui, comme un parent qui aurait dépensé tant d’argent et d’énergie pour scolariser son enfant, l’UDPS se trouve orpheline de ses 33 députés qui devaient l’aider à renflouer ses caisses. En plus, parions que bien de ceux qui sont devenus députés au nom de l’UDPS n’ont été membres de ce parti que pour la circonstance, c’est-à-dire pour les élections. Aujourd’hui, ils ne peuvent que se moquer de la décision de radiation qui les frappe.
Si, à la faveur du boycott par Etienne Tshisekedi des plénières de l’Assemblée nationale en raison des irrégularités qui ont entaché les législatives du 28 novembre 2011, 33 députés de l’UDPS se trouvent exclus du parti, nous sommes convaincus que les malheureux exclus seraient un jour confrontés à d’autres contraintes même si ces législatives s’étaient avérées justes, démocratiques et transparentes.
Comme quoi, dans la plupart de nos partis politiques qui prônent démocratie et autres valeurs humaines, il ne fait pas souvent bon vivre. Car au sein de nombreuses formations politiques congolaises, on cultive le culte de personnalité et la course au pouvoir se fait de telle manière que les coups bas, les peaux de banane et autres obstacles sont légion.


La liste des députés exclus :
1. Paluku Kavula Bwanambula André (Kinshasa I, Lukunga)
2. Tshibala Nsenga Guylain (Kinshasa II, Funa)
3. Badibanga Ntita Samy (Kinshasa III, MtAmba)
4. Masamba Ma-Kiese Remy (Kinshasa III, MtAmba)
5. Mayamba Massaka Serge (Kinshasa IV, Tshangu)
6. Makwala Ma Mavambu Ye Beda Jérôme (Bas-Congo, Luozi)
7. Kombo Nkisi Timothee (Bas-Congo, Madimba)
8. Nzau Vola Jose (Bas-Congo, Matadi)
9. Mbuela Yimbu Emmanuel (Bas-Congo, Moanda)
10. Nsuka Aime Rodrigue (Bandundu, Bagata)
11. Niango Iziamay Munshemvula Papy (Bandundu, Bandundu ville)
12. Ambatobe Nyongolo Amy (Sud-Kivu, Fizi)
13. Kolela Yahanu John (Katanga, Likasi)
14. Mulongo Nzemba Coco Jacques (Katanga, Lubumbashi)
15. Mutomb Kan Kato Fabien (Katanga, Lubumbashi)
16. Mbuyi Mamba Kalala Vasco (Kasai Oriental, Kamiji)
17. Mwamba Mulangu Benjamin (Kasai Oriental, Luilu)
18. Musenga Wa Mukuna Benoit (Kasai Oriental, Lupatapata)
19. Mutanda Ngoy Muana Alexis (Kasai Oriental, Mbuji-Mayi)
20. Kalonji Mukendi Romain (Kasai Oriental, Miabi)
21. Kabombo Muadiamvita Guy (Kasai Oriental, Mwene-Ditu)
22. Ngoyi Shabitanda Roger Clement (Kasai Oriental, Mwene-Ditu)
23. Tshibumba Kanyanga (Kasai Oriental, Ngandajika)
24. Ngoya Kanda Gisele (Kasai Oriental, Tshilenge)
25. Kabuya Mulamba Kabitanga Martin (Kasai Occidental, Dibaya)
26. Mukuna Kalambayi Damis (Kasai Occidental, Dimbelenge)
27. Kalamba Mulumba N'galula Jean-Pierre (Kasai Occidental, Kananga)
28. Muyaya Tshibona Constatin (Kasai Occidental, Kananga)
29. Mubikayi Mubalamate Leon (Kasai Occidental, Luebo)
30. Masuasua Bakatush1pa Corneille (Kasai Occidental, Luiza)
31. Kota Piem Stephane ( Kasai Occidental, Mweka)
32. Nzaji Kabulekedi Benoit (Kasai Occidental,Tshikapa)
33. Tshiongo Mputu Dibinga Barthelemy (Kasai Occidental, Tshikapa ville)
Kléber Kungu

L’Observateur et José Mambwini plagiés par un étudiant

La propriété intellectuelle en danger
L’Observateur et José Mambwini plagiés par un étudiant
Le journal L’Observateur et José Mambwini Kivuila-Kiaku sont victimes d’un plagiat. Le plagiaire n’est autre qu’un certain Jude Muzembo Tsangu, ancien étudiant de l’Université de Kinshasa (Unikin) qui, pour obtenir sa licence en sciences de l'information et de la communication 2010, a présenté un mémoire intitulé « Intégration de la télévision numérique terrestre en RDC à l'horizon 2015 ». Il s’avère que le chapitre 3 de ce travail s’appuie essentiellement sur le travail de José Mambwini.
Dans sa lettre, « Au secours : flagrant plagiat à l'Unikin », la victime, José Mambwini, a écrit aux professeurs Jacob Sabakinu et Noel Obotela pour qu’ils lui servent de porte-parole auprès du bureau scientifique et académique de l'Unikin, et plus précisément auprès de l'Appariteur de la faculté des Sciences de l'information et de la communication, pour plaider sa cause de victime de plagiat.
En effet, L’Observateur et José Mambwini se plaignent d’avoir été plagiés par l’étudiant Jude Muzembo Tsangu.
Voici ce que l’étudiant a écrit dans le chapitre 3 de son mémoire :
III.3. Brève présentation du projet d’intégration de la TNT en RDC à l’horizon 2015.
« L'intégration imminente de la Télévision numérique par voie de terre (TNT) dans le paysage audiovisuel congolais est une conséquence de deux accords internationaux, ayant valeur de "traités" signés en juin 2006 à Genève en Suisse lors de la deuxième session de la Conférence régionale des radiocommunications (CRR 06), à savoir : le GE06 (l'Accord régional relatif à l'utilisation de bandes de fréquences 174-230 Mhz et 470-862 Mhz par le service de radiodiffusion et les services de Terre primaires autres que les services de radiodiffusion dans la Région 1) et le GE89 (l'Accord régional relatif à la planification de la radiodiffusion télévisuelle en ondes métriques et décimétriques dans la Zone africaine de radiodiffusion et les pays voisins signé en 1989, tel qu'il a été révisé par la CRR-06-Rev.GE89).65(*)
« Ainsi, l'intégration de la TNT se traduit comme une volonté politique de la part du gouvernement congolais de respecter le plan de passage de la RDC à la radiodiffusion numérique. Elle suppose que, vis-à-vis de l'Union internationale des télécommunications (UIT), la RDC a scrupuleusement respecté les recommandations des 12 articles du GE06, terminé à temps le dossier technique des assignations et des allotissements des fréquences allouées à la TNT et surtout a résolu l'épineux problème de la gestion commune des fréquences dans la zone de diffusion frontalière Kinshasa-Brazzaville. La RDC et la République du Congo faisant partie de la CIRAF 52 (Zone de Radiodiffusion selon la répartition faite par l'UIT), la mise en service d'une plate-forme DVB-T dans les deux villes doit obligatoirement se réaliser en coordination avec les deux Etats.66(*) ‘’ »
« …Le gouvernement congolais doit tenir compte du fait qu'en matière de dividende numérique, dans la sous-bande 790-862 MHz, si toutes les fréquences présentent des caractéristiques physiques de propagation radioélectrique particulièrement attractives, quelques-unes sont plus avantageuses que d'autres. Ce sont ces quelques fréquences qui pourraient, demain, être au coeur de conflit avec ses voisins.70(*)
« …3.5.2.1. Perspectives pour les operateurs privés
Le projet de loi en cours d'examen fixe, notamment, les obligations du diffuseur et celles de l'utilisateur ainsi que les droits du public. Ce cadre juridique déterminera, entre autres, les conditions d'accès aux équipements de la TNT ; les normes pour les privés désireux d'investir dans la radiodiffusion sonore et télévisuelle ; les conditions et la qualité de diffuseur dans ce secteur ainsi que les redevances et taxes y relatives.71(*) »
Et lisez en comparant ce que José Mambwini a écrit sur les colonnes de L’Observateur éditions 3271, 3272 et 3273 respectivement de mercredi 9, jeudi 10 et vendredi 11 à dimanche 13 décembre 2009, dans un dossier spécial intitulé « La télévision congolaise émet-elle vraiment (déjà) en numérique ? » :
« Annonce politique très attendue par les profes¬sionnels de l’audiovisuel

L’avènement imminent de la Télévision numérique par voie de terre (TNT) dans le paysage audiovisuel congolais est une conséquence de deux accords internationaux, ayant valeur de « traités » signés en juin 2006 à Genève en Suisse, lors de la deuxième ses¬sion de la Conférence régionale des radiocommunications (CRR¬06), à savoir : le GE06 (l’Accord régional relatif à l’utilisation de bandes de fréquences 174-230 Mhz et 470-862 Mhz par le ser¬vice de radiodiffusion et les servi¬ces de Terre primaires autres que les services de radiodiffusion dans la Région 1)et le GE89 (l’Accord régional relatif à la planification de la radiodiffusion télévisuelle en CRR-06-Rev.GE89).
« Ainsi la déclaration faite le 2 mars par le ministre de la Com¬munication et Médias, lors de sa conférence de presse à Sultani Hôtel Kinshasa, se traduit comme la volonté politique du gouvernement congolais de respecter le plan de passage de la RDC à la radiodiffusion numérique. Voilà une nouvelle qu’attendaient tous les professionnels de l’audiovisuel congolais. Elle suppose que, vis-à-vis de l’Union internationale des télécommunications (UIT), notre pays a scrupuleusement respecté les recommandations des 12 arti¬cles du GE06, qu’il a terminé à temps le dossier technique des assignations et des allotissements des fréquences allouées à la TNT et, surtout, qu’il a résolu l’épineux pro¬blème de la gestion commune des fréquences dans la zone de diffu¬sion frontalière Kinshasa-Brazzaville.
« La RDC et le Congo-Brazza¬ville faisant partie de la CIRAF 52 (Zone de Radiodiffusion selon la répartition faite par l’UIT), la mise en service d’une plate-forme DVB¬T dans les deux villes doit obligatoirement se réaliser en coordination avec les deux Etats. Sinon…, bonjour les dégâts !
« Ce qui me laisse aussi perplexe, c’est le fait d’apprendre que Téléconsult a déjà implanté 12 émetteurs dans 20 villes avec 72 chaînes en raison de 10 chaînes par émetteur. Perplexe toujours parce que, d’après le ministre de la Communication et Médias, le législateur n’a pas encore mis en place un cadre juridique devant régir la TNT en RDC. Ce que l’opinion ignore, c’est cette loi (dont le texte a préalablement été rédigé par des experts en télécommunication) qui doit : a) définir les critères techni¬ques des infrastructures DVB-T congolaises, b) établir les critères de sélection des opérateurs tech¬niques (opérateurs exécutants, équipementiers, opérateurs de gestion et d’exploitation des multiplexes), c) orienter les diffu¬seurs de programmes, les opérateurs de réseaux, les fabricants d’appareils et les consommateurs, d) préciser les critères de sélection des opérateurs TV et le nombre maximal des chaînes, par le biais d’une ordonnance présidentielle. »
* 68 KUNGU Kléber, La fin de l'ère analogique : que deviendra la RDC face à l'avènement de la TNT, publié dans l'édition du mardi 14 septembre 2009.
* 69 http:// www.tnt-dividende numérique et ses enjeux.com, consulté le 10/07/2011.
* 70 Entretien avec MAMBWINI KIVUILA-KIAKU José, consultant et spécialiste en TNT, le 15/08/2011..
Arrêtons-nous seulement à ces quelques exemples. Nous allons découvrir beaucoup de choses en allant plus loin. Lorsque l’étudiant Jude Muzembo Tsangu dit, en notes de bas de pas, « entretien avec Mambwini Kivuila-Kiaku José, consultant et spécialiste en TNT », en précisant une date, la réalité est qu’il ne s’est jamais entretenu avec José Mambwini, qui ne le connaît ni d’Adam ni d’Eve. Depuis quand et où l’a-t-il rencontré ? Pourquoi l’étudiant a-t-il usé du mensonge au lieu de citer l’article dont il se serait inspiré en citant l’auteur, par exemple ? Sans doute a-t-il cru que cette pratique ne sera jamais découverte !
Et lorsqu’il me cite, par exemple « * 68 KUNGU Kléber, La fin de l'ère analogique : que deviendra la RDC face à l'avènement de la TNT, publié dans l'édition du mardi 14 septembre 2009 », j’aurais souhaité qu’il ait cité le journal L’Observateur dans lequel j’ai publié mon article.
Compte tenu de ce qui précède, nous doutons même de la véracité d’autres sources qu’il a citées dans son mémoire. Rien ne nous certifie que les entretiens qu’il a eus, sans précision de date, avec Mandefu Dunaud, Ir à Teleconsult et Bakili, directeur technique et artistique à la RTNC, aient réellement eu lieu.
Estimant avoir bien fait de publier en ligne son mémoire, Jude Muzembo Tsangu était loin de comprendre qu’il commettait un grosse erreur. Ce qui nous a permis de le découvrir. Mettre (publier) en ligne son mémoire ou autre travail est loin d’être une mauvaise chose en soi. C’est plutôt à encourager. Mais il faudra s’assurer que le travail que l’on décide de mettre à la disposition de tout le monde, en le plaçant dans les rayons de la bibliothèque universelle qu’est le web est dénué de toute contestation, puisque ne péchant par aucune irrégularité scientifique, comme le plagiat.
Le travail de Jude Muzembo Tsangu constitue une petite partie de l’iceberg de l’immensité de travaux universitaires réalisés sous le principe simpliste de « copier-coller » et pour lesquels leurs auteurs, accompagnés des membres de leur famille, ont consacré une fête en grande pompe pour célébrer le titre de graduat ou de licence obtenu, ô ma foi, avec des mentions…
Sous d’autres cieux, si pour un travail scientifique comme une licence, on découvre des irrégularités du genre plagiat, des sanctions sont réservées à l’auteur : on lui retire son titre, et s’il occupait une fonction publique ou dans un autre secteur de la vie, il sera contraint à la démission.
Et en RDC, quelle est la sanction ? A chacun de répondre. Pour un étudiant, la réponse la plus usuelle qu’on réserve à quelqu’un qui chercherait à nuire à celui qui a beaucoup souffert pour étudier et dont les parents ont consenti d’énormes sacrifices, sera : « Botika muana azua vie naye . Azali moto ya liboso te !» (Laisse l’enfant gagner sa vie. Il n’est pas le premier) à réaliser une telle performance éhontée. Qui décrédibilise nos universités et institutions universitaires où l’on dénote une certaine légèreté dans la direction de certains travaux de fin de cycle et autres mémoires.
Kléber Kungu
Voici la sanction qu’ont encourue…un ministre et un chef de l’Etat après avoir été attrapés en flagrant délit de plagiat.

Démission du chef de l'Etat hongrois soupçonné de plagiat dans sa thèse de doctorat
Le chef de l'Etat hongrois Pal Schmitt, au cœur d'un scandale de plagiat sur son travail universitaire de doctorat, a annoncé lundi sa démission devant le parlement. Ce fidèle du Premier ministre conservateur Viktor Orban avait dans un premier temps refusé de démissionner après s'être vu retirer la semaine dernière son doctorat, jugeant qu'il n'y avait "pas de rapport" entre sa thèse et sa fonction de chef de l'Etat. Le Sénat de l'Université Semmelweiss de Budapest avait retiré le 29 mars le doctorat du chef de l'Etat hongrois, qualifiant de "plagiat" sa thèse sur l'histoire des jeux Olympiques qu'il avait soutenue il y a 20 ans. Le Sénat avait justifié sa décision en affirmant que la thèse du doctorat ne répondait "pas aux méthodes scientifiques, ni éthiques". M. Schmitt a déclaré devant les députés avoir "fait un travail honnête" et a jugé que l'université n'avait "pas le droit" de lui retirer son doctorat. L'hebdomadaire hongrois HVG avait révélé l'affaire en présentant début janvier des passages de la thèse de Pal Schmitt, 69 ans, apparaissant comme une traduction du texte en français d'un expert bulgare, Nikolaï Georgiev: "La reprise du travail du Bulgare Georgiev, sur 180 des 215 pages de la thèse de Pal Schmitt, relève du soupçon de plagiat".
En 2011, en Allemagne, une retentissante affaire de plagiat pour une thèse universitaire avait contraint à la démission le ministre de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, alors la personnalité politique montante au sein de la démocratie-chrétienne (CDU-CSU).
Source : Belga (mis en ligne le 02/04/2012 à 14h08)

jeudi 12 avril 2012

La Sodema en réunion pour des stratégies concrètes de développement


La Sodema en réunion pour des stratégies concrètes de développement
Le Comité de gestion de la Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema Asbl) s’est retrouvé le samedi 7 avril dans une réunion élargie aux différentes personnalités de l’espace manianga. Comment booster le développement de l’espace manianga ? Quelles sont les stratégies concrètes il faut pour développer l’espace manianga ? C’est à ce genre de préoccupations que la trentaine des participants a réfléchi.
Les membres du Comité de gestion de la Sodema, appuyés par quelques têtes pensantes de l’espace manianga ont réfléchi sur le devenir de l’espace manianga qui, comme d’autres coins de la République, éprouve beaucoup de difficultés pour se développer, mais qui, bien qu’ayant connu un recul ou une stagnation dans son élan de développement, n’a rien à envier à certains coins du pays.
Plusieurs heures ont été consacrées pour passer au peigne fin les différents secteurs vitaux de la vie. Une démarche qui a consisté à définir les objectifs globaux et spécifiques, à établir l’état des lieux (la situation actuelle) de ces secteurs et à déterminer les stratégies à mettre en place pour atteindre ces objectifs.
Répartis en quatre commissions, les participants ont examiné les secteurs comme l’économie (commerce, production, vente, transformation, conservation des produits vivriers), les finances (crédits, financement par les ONG internationales, financement par le Gouvernement et les provinces), les communications (routes principales et secondaires, ponts, bacs, péage), l’électricité et l’eau (Zongo-Nkamba-Luozi, micro barrages, groupes électrogènes, purification de l’eau, forage des puits), la politique et l’administration (relation avec les autorités locales, provinciales et nationales ; relations entre les autorités manianga : élus et autres), le dialogue (entre les Manianga : politiciens, Eglises et autres ; avec les autres communautés), le spirituel (journées scientifiques sur Simon Kimbangu, théorisation du kingunza, unité des Bangunza), le lobby, l’information (possibilité de création de Manianga flash, autres messages dans la presse locale, provinciale et nationale ; messages à travers les Eglises), la formation (renforcer la prise de conscience, développer le sens de responsabilité), l’éducation scolaire et académique (amélioration du niveau scolaire, installation à Luozi de l’ISP Mbanza-Ngungu et autres instituts, convaincre des professeurs d’aller enseigner à Luozi), la santé (renforcement de la qualité des soins, réhabilitation des hôpitaux et autres centres médicaux, rotation des médecins spécialistes), l’agriculture (mariage agricole, spécialisation des cultures), le reboisement (opération arbres fruitiers, autres arbres) et l’habitat (amélioration de l’état des habitations, réhabilitation du projet CEC de fabrication de tuiles).
Quinze secteurs examinés ? Les participants ont eu du pain sur la planche au cours de cette réunion qui a précédé, en la préparant, une autre réunion au cours de laquelle il sera question de mettre en place des stratégies concrètes devant aider au développement de l’espace manianga. C’est qu’ils ont cherché à faire les choses de sorte de ne rien laisser qui puisse n’avoir pas été examiné.
Après avoir aligné quelques candidats aux législatives du 28 novembre 2011 couplées à la présidentielle, la Sodema a fait triste record : aucun de ses candidats n’a été élu. Elle n’entend pas baisser les bras, en dépit de cette déconfiture. Elle ambitionne de faire mieux aux provinciales.
Conduite par Dieudonné Bifumanu Nsompi, le président national, la Sodema ne cesse de multiplier des actions en faveur de l’espace manianga. La dernière en date est le projet de l’ouverture de la ligne Kinshasa-Luozi-Kinshasa desservie par le bus de la Société des transports urbains du Congo (Stuc). Lancé depuis octobre 2011, le projet fait la joie des Luoziens particulièrement et des Kinois qui l’empruntent chaque vendredi (départ pour Luozi) et lundi (retour à Kinshasa).
C’est dans le but de multiplier ce genre de projets, mieux stratégies concrètes que le Comité de gestion de la Sodema s’est réuni avec quelques personnalités manianga. La prochaine rencontre à organiser est d’autant plus importante qu’elle aura pour but de mettre en place des stratégies concrètes pour développer l’espace manianga.
L’espace manianga, conformément à la configuration actuelle, comprend les Manianga des territoires de Luozi, Ntimansi, Gombe-Matadi, Lunzadi, Wombo, Isangila et Sumbi pour 16 secteurs.
Kléber Kungu

José Mambwini a dédicacé son livre

12ème biennale de la Caravane des cinémas d’Afrique en France
José Mambwini a dédicacé son livre
Du 22 mars au 1er avril 2012 a eu lieu la douzième biennale de la Caravane des Cinémas d’Afrique, à Sainte Foy lès Lyon, dans le sud de la France. Cette biennale 2012 a accueilli 18 pays dont le Maroc, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Cameroun, le Togo, la Tunisie, l’Egypte, le Tchad, le Burundi, le Bénin et le Niger. Au total près de 40 films, documentaires ou courts métrages de réalisateurs africains en compétition ont été projetés sur les écrans du Ciné Mourguet de Sainte Foy les Lyon, mais aussi de 16 autres cinémas du Rhône, de l’Ain ou de l’Isère, partenaires du festival, affiliés au Groupement Régional d’Action Cinématographique (GRAC).
Plusieurs personnalités du monde cinématographique, littéraire et de l’éducation ont été invitées, dont José Mambwini Kivuila-Kiaku. Parmi eux des réalisateurs, acteurs, producteurs ou spécialistes du cinéma africain ont animé des débats ou des rencontres après la projection des films.
La Nuit de la Caravane, un des temps forts du festival, a eu comme thème “Le Printemps Arabe”. 3 films accompagnés de débats ont été présentés de 19h à 2h du matin.
Le festival de cinématographie est une belle occasion pour mettre en avant la très grande diversité des cultures du continent noir. Pendant 11 jours, Sainte Foy-lès-Lyon et toute la région ont vécu au rythme des cultures du continent africain, du Maghreb à l’Afrique du Sud.
Grand rendez-vous avec l’Afrique, la Caravane des Cinémas d'Afrique, « ce bel événement », comme s’est extasié Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, député du Rhône et ancien Ministre, ambitionné « de nous faire découvrir toute la richesse du cinéma africain. Il entend aussi nous apporter la preuve que le dialogue des cultures demeure bel et bien un facteur de progrès pour l’humanité toute entière. »
Les organisateurs de la Caravane, placée sous le signe de la Diversité, ont invité José Mambwini à présenter et commenter les courts métrages de la collection « Une journée avec… » : il s’agit d’une suite de 6 portraits d’enfants d’Afrique de l’Ouest. Garçons et filles ont entre sept et douze ans et vivent au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ils sont suivis à hauteur d’enfant, pas à pas, pendant une journée ordinaire, une journée d’école, avec ses temps forts, ses temps faibles, sa routine et ses imprévus. Ces six courts métrages documentent le quotidien des différentes sociétés dans lesquelles ces enfants évoluent, grandissent et sont éduqués. Le choix de José Mambwini, pour la seconde fois consécutive, se justifie par sa connaissance du monde scolaire et éducatif africain.
Dans la matinée, devant les spectateurs et un parterre des médias, José Mambwini a cogité sur la problématique de l’éducation et de la scolarité en Afrique et plus précisément dans son pays. Comme à la 11e édition de la Caravane des cinémas d’Afrique en avril 2010 ou lors de la Semaine de solidarité internationale (SSI) de Dôle (France) en novembre 2010, José Mambwini s’est saisi de ce cette occasion pour plaider en faveur d’une aide de la communauté internationale au profit des enfants africains en mal de scolarité. « Je ne suis pas un ministre de l’Education, ni celui de la Culture..., mais je suis contraint de vous appeler à soutenir l’Afrique dans ces deux domaines», a-t-il plaidé dans son discours qui a ému tous ceux qui étaient présents dans la salle de projection du Ciné Mourguet.
Très enthousiasmé par la rhétorique de notre compatriote, le Directeur du « Festival Lumières d’Afrique » qui se tient annuellement à Besançon (France) a sur-le-champ invité notre compatriote à présenter un exposé sur la même thématique (la problématique de l’éducation et de la scolarité en Afrique ».

Séance de dédicace au Bivouac littéraire
En partenariat avec la Librairie Terre des Livres, la Caravane des cinémas d’Afrique a également organisé un « Bivouac littéraire », une sorte d’exposition littéraire présentant les célèbres écrivains africains et certaines nouvelles figures. Pour cette année, le choix a été porté sur des écrivains tels que Amadou Kourouma, Alain Mabanckou, Hampâte Bâ, Fatou Diome, Boualem Sansal, Yasmina Khadra, Malika Mokkedem, Alaa al-Aswany, Mouloud Feraoun, Driss Chraïbi. En ce qui concerne les nouvelles figures, le choix des organisateurs a porté sur José Mambwini avec son roman « Le Combat d’un congolais en exil. Réveils douloureux».
« Le Combat d’un Congolais en exil. Réveils douloureux » retrace l’itinéraire d’un intellectuel congolais ballotté entre la France et la République démocratique du Congo, son pays natal. L’auteur y raconte sa vie, dont les moments les plus remarquables, sous forme de rêves en se confiant au lecteur. Après avoir dénoncé, dans l’un de ses articles, les mauvaises conditions des enseignants zaïrois, et s’être attiré les foudres du régime dictatorial de Mobutu, José Mambwini, professeur, journaliste et écrivain, fuit, en 1987, son pays le Zaïre et se réfugie en France. C’est entre autres de cela qu’il parle dans son tout premier roman.
Kléber Kungu

Joseph Kabila décide d’arrêter Bosco Ntaganda

Soucieux d’instaurer la paix dans l’Est du pays
Joseph Kabila décide d’arrêter Bosco Ntaganda
Le chef de l’Etat Joseph Kabila a décidé d’arrêter et juger par un tribunal militaire congolais le général Bosco Ntaganda et les officiers mutins. Après plus d’une semaine de négociations menées par des personnalités aux plus hauts postes de l’Etat, le président Joseph Kabila a annoncé lors d’une conférence discrète à Goma qu’il souhaitait que tous les officiers mutins soient arrêtés et jugés pour trahison, y compris Bosco Ntaganda. "L’indiscipline dans l’armée est inacceptable, sans exception", a déclaré le chef de l’Etat congolais mercredi. Par cette décision, la voie de l’arrestation et, par la suite, de l’extradition à la CPI de du général Bosco Ntaganda, surnommé The Terminator, est largement ouverte.
Exaspéré par le climat d’insécurité provoqué par l’ancien chef rebelle devenu général, Bosco Ntaganda et ses hommes dans l’Est de la RDC, le président Joseph Kabila a appelé, mercredi 11 avril, à leur arrestation. C’était lors d'une réunion avec les élus, les chefs coutumiers et les différents responsables de la province du Nord-Kivu dans un hôtel de Goma.
Bosco Ntaganda se déplace librement dans le pays malgré sa mise en accusation par la Cour pénale internationale pour le recrutement des enfants-soldats pour participer aux combats en Ituri, en Province Orientale, dans le nord-est de la RDC, de 2002 à 2003 alors qu’il servait dans les rangs de l’UPC, la milice de Thomas Lubanga.
« Je veux arrêter Bosco Ntaganda parce que l'ensemble de la population souhaite la paix », a dit Joseph Kabila qui est présent dans l’est depuis lundi. Mercredi soir, il était attendu dans le Sud-Kivu. Tous les hauts responsables de la sécurité du pays, du chef d’état-major de l’armée au chef des services de renseignement, se trouvent actuellement à Goma. Joseph Kabila séjourne dans l'est du pays depuis plusieurs jours pour résoudre la crise sécuritaire générée par la désertion des officiers ex-CNDP.
Bosco Ntaganda et ses hommes, majoritairement des Tutsis originaires du Rwanda, ont été intégrés à l'armée congolaise. Leur intégration leur a permis d'imposer leur contrôle sur une grande partie de l'est de la RDC, mais ils sont accusés de brutaliser les communautés des autres ethnies.
L'annonce du président Kabila survient après des affrontements cette semaine entre les hommes de Ntaganda et l'armée congolaise à Rutshuru, dans l'est de la RDC, selon un porte-parole militaire de la région, le major Sylvain Ikenge.
L'organisation américaine Human Rights Watch, qui a fait campagne pour l'arrestation de Bosco Ntaganda, s'est réjouie de la déclaration du président congolais.

Désertion des soldats de Bosco Ntaganda
Près de 300 soldats appartenant à l’ex-rébellion du CNPD ont déserté l’armée dimanche 4 avril, créant un vent de panique et une situation tendue au Nord-Kivu. Des éléments de l’ex-CNDP, un groupe rebelle intégré à l’armée congolaise (FARDC) depuis 2009, devenu un parti politique, ont déserté l’armée ce dimanche, répondant selon toute vraisemblance à l’ordre du général Bosco Ntaganda, le commandant des opérations des FARDC au Nord-Kivu.
M. Ntaganda est recherché par la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre commis en Ituri en 2002-2003, alors qu’il servait dans les rangs de l’UPC, la milice de Thomas Lubanga. Il est accusé de mêmes crimes que Thomas Lubanga.
La conclusion d’un accord de paix entre le CNDP et le gouvernement congolais en 2009 a permis aux troupes du CNDP avaient été intégrées aux FARDC et Ntaganda promu général malgré le mandat d’arrêt de la CPI . Mais depuis la condamnation de Lubanga par la CPI le 14 mars, le gouvernement congolais est sous pression pour arrêter Ntaganda, que les autorités congolaises avaient jusqu’ici présenté comme un élément stabilisateur de la situation sécuritaire dans l’est.
La rumeur d’une arrestation imminente circulait depuis quelques semaines à Goma. Pour un officier supérieur des FARDC, sous couvert d’anonymat, "Bosco Ntaganda a peur et il réagit comme une bête traquée, en gonflant la poitrine pour intimider l’adversaire".
La désertion des soldats des FARDC appartenant à l’ex-CNDP serait ainsi une simple démonstration de force de la part de Ntaganda, et non le début d’une nouvelle rébellion comme beaucoup l’ont craint.
Un certain nombre de déserteurs seraient d’ailleurs déjà en train de réintégrer les rangs de l’armée, suite à la médiation de hauts responsables militaires venus de Kinshasa le jour même.
La rébellion du CNDP avait fait de nombreux morts entre 2006 et 2009 et Goma avait failli tomber aux mains des rebelles.
Bosco Ntaganda avait toujours bénéficié de la protection de Kinshasa en contrepartie de son rôle dans les négociations qui avaient mis fin à la rébellion du CNDP en 2009. Bosco Ntaganda avait livré Laurent Nkunda, le leader du CNDP, et avait obtenu en échange la protection de Kinshasa contre le mandat de la CPI et un rang de général dans l’armée nationale congolaise (FARDC).
Depuis, Kinshasa a dû faire un revirement de sa position. Alors qu’il contrôlait largement les opérations militaires au Nord-Kivu, l’ex-chef rebelle semble sortir affaibli de cette confrontation avec Kinshasa. Si le nombre de soldats ayant initialement déserté a été estimé entre 200 et 600, nombre d’entre eux ont déjà réintégré l’armé ou ont été neutralisés par des troupes FARDC loyales à Kinshasa.

Pression de la communauté internationale
Depuis la condamnation de Thomas Lubanga par la CPI le 14 mars, le gouvernement congolais est sous pression la communauté internationale pour arrêter M. Ntaganda, que les autorités congolaises avaient jusqu’ici présenté comme un élément stabilisateur de la situation sécuritaire dans l’est, après la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés de l’Est en 2009.
Les Etats-Unis d’Amérique, par la voix de leur ambassadeur en RDC, James Entwistle, ont demandé à Kinshasa d’arrêter l’ancien chef rebelle et de livrer à la CPI. Il a montré la position de son pays en marge de la visite en RDC du chef du commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique, le général Carter Ham.
Après la condamnation de Thomas Lubanga par la CPI, le procureur Louis Moreno avait demandé au pouvoir de Kinshasa de livrer à la Cour le général Bosco Ntaganda, soupçonné de complicité dans les crimes commis par Thomas Lubanga en 2002 dans le district de l’Ituri en Province Orientale durant la guerre inter-ethnique entre Hema et Lendu.
Interrogé sur l’arrestation de Bosco Ntaganda, le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, a affirmé, mercredi 4 avril, qu’il revenait au seul gouvernement congolais de le livrer ou pas à la CPI, indiquant que la mission onusienne n’était impliquée « ni de loin, ni de près » à une arrestation de l’ex-chef rebelle.
Lors de sa visite à Kinshasa, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, avait déclaré, le mardi 27 mars, aux membres des bureaux de deux chambres du Parlement que la RDC devrait coopérer avec la CPI sur la question du transfert de Bosco Ntaganda. Il a ajouté que la difficulté était d'intervenir sans ouvrir un conflit sanglant. "Il faudrait la collaboration du Rwanda".

Soutien du FLNC
La décision de Joseph Kabila de faire arrêter Bosco Ntaganda n’a pas laissé indifférent Nickel Rumbu, président du Front de libération nationale congolais (FLNC). « Les Congolais doivent soutenir avec force la décision prise à Goma par le Commandant suprême des FARDC, président de la République et chef de l’Etat,[Joseph Kabila Kabange], sur la situation sécuritaire et les défections au sein des FARDC dans le Kivu au regard de la demande de la Cour pénale internationale (CPI) d’arrêter le général Bosco Ntaganda », a-t-il déclaré, dans une mise au point publiée le jeudi 12 avril et dont L’Observateur a obtenu copie.
Le numéro un du FLNC a ajouté qu’ « à l’instar des dispositions prises pour traquer Joseph Kony, contrairement aux avis de deux professeurs invités à l’émission [Dialogue inter-congolais de la Radio Okapi, NDLR] et les termes du mandat de la CPI étant clairs sur la personne en cause, le Rwanda, la RDC, l’Ouganda, le Burundi et la communauté internationale par la Monusco, doivent conjuguer ensemble leurs efforts pour arrêter et transférer le général Bosco Ntaganda à la CPI.»
L’insécurité dans la partie orientale de la RDC reste très préoccupante, en dépit de tous les efforts que le gouvernement déploie pour y restaurer l’autorité de l’Etat. Les différents groupes armés qui y pullulent pour diverses raisons, notamment d’exploitation illégale des ressources minières fragilisent quotidiennement la paix. « Dix ans après la signature de l’Accord global inclusif de Sun City, la paix traîne toujours dans l’Est de notre pays et l’insécurité est entretenue par le fait de l’impunité ainsi que de l’échec du brassage des FARDC », a constaté Nickel Rumbu, qui estime qu’on ne doit pas « bâtir une maison sur les fondations instables ou mouvantes. »
Si nous tenons à manger des omelettes, nous devons accepter de casser les œufs qui doivent nous permettre d’avoir ces omelettes. Sinon, nous devons-nous contenter de manger quelque chose qui ressemble à des omelettes, mais pas des omelettes.
Kléber Kungu