12ème biennale de la Caravane des cinémas d’Afrique en France
José Mambwini a dédicacé son livre
Du 22 mars au 1er avril 2012 a eu lieu la douzième biennale de la Caravane des Cinémas d’Afrique, à Sainte Foy lès Lyon, dans le sud de la France. Cette biennale 2012 a accueilli 18 pays dont le Maroc, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Cameroun, le Togo, la Tunisie, l’Egypte, le Tchad, le Burundi, le Bénin et le Niger. Au total près de 40 films, documentaires ou courts métrages de réalisateurs africains en compétition ont été projetés sur les écrans du Ciné Mourguet de Sainte Foy les Lyon, mais aussi de 16 autres cinémas du Rhône, de l’Ain ou de l’Isère, partenaires du festival, affiliés au Groupement Régional d’Action Cinématographique (GRAC).
Plusieurs personnalités du monde cinématographique, littéraire et de l’éducation ont été invitées, dont José Mambwini Kivuila-Kiaku. Parmi eux des réalisateurs, acteurs, producteurs ou spécialistes du cinéma africain ont animé des débats ou des rencontres après la projection des films.
La Nuit de la Caravane, un des temps forts du festival, a eu comme thème “Le Printemps Arabe”. 3 films accompagnés de débats ont été présentés de 19h à 2h du matin.
Le festival de cinématographie est une belle occasion pour mettre en avant la très grande diversité des cultures du continent noir. Pendant 11 jours, Sainte Foy-lès-Lyon et toute la région ont vécu au rythme des cultures du continent africain, du Maghreb à l’Afrique du Sud.
Grand rendez-vous avec l’Afrique, la Caravane des Cinémas d'Afrique, « ce bel événement », comme s’est extasié Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, député du Rhône et ancien Ministre, ambitionné « de nous faire découvrir toute la richesse du cinéma africain. Il entend aussi nous apporter la preuve que le dialogue des cultures demeure bel et bien un facteur de progrès pour l’humanité toute entière. »
Les organisateurs de la Caravane, placée sous le signe de la Diversité, ont invité José Mambwini à présenter et commenter les courts métrages de la collection « Une journée avec… » : il s’agit d’une suite de 6 portraits d’enfants d’Afrique de l’Ouest. Garçons et filles ont entre sept et douze ans et vivent au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ils sont suivis à hauteur d’enfant, pas à pas, pendant une journée ordinaire, une journée d’école, avec ses temps forts, ses temps faibles, sa routine et ses imprévus. Ces six courts métrages documentent le quotidien des différentes sociétés dans lesquelles ces enfants évoluent, grandissent et sont éduqués. Le choix de José Mambwini, pour la seconde fois consécutive, se justifie par sa connaissance du monde scolaire et éducatif africain.
Dans la matinée, devant les spectateurs et un parterre des médias, José Mambwini a cogité sur la problématique de l’éducation et de la scolarité en Afrique et plus précisément dans son pays. Comme à la 11e édition de la Caravane des cinémas d’Afrique en avril 2010 ou lors de la Semaine de solidarité internationale (SSI) de Dôle (France) en novembre 2010, José Mambwini s’est saisi de ce cette occasion pour plaider en faveur d’une aide de la communauté internationale au profit des enfants africains en mal de scolarité. « Je ne suis pas un ministre de l’Education, ni celui de la Culture..., mais je suis contraint de vous appeler à soutenir l’Afrique dans ces deux domaines», a-t-il plaidé dans son discours qui a ému tous ceux qui étaient présents dans la salle de projection du Ciné Mourguet.
Très enthousiasmé par la rhétorique de notre compatriote, le Directeur du « Festival Lumières d’Afrique » qui se tient annuellement à Besançon (France) a sur-le-champ invité notre compatriote à présenter un exposé sur la même thématique (la problématique de l’éducation et de la scolarité en Afrique ».
Séance de dédicace au Bivouac littéraire
En partenariat avec la Librairie Terre des Livres, la Caravane des cinémas d’Afrique a également organisé un « Bivouac littéraire », une sorte d’exposition littéraire présentant les célèbres écrivains africains et certaines nouvelles figures. Pour cette année, le choix a été porté sur des écrivains tels que Amadou Kourouma, Alain Mabanckou, Hampâte Bâ, Fatou Diome, Boualem Sansal, Yasmina Khadra, Malika Mokkedem, Alaa al-Aswany, Mouloud Feraoun, Driss Chraïbi. En ce qui concerne les nouvelles figures, le choix des organisateurs a porté sur José Mambwini avec son roman « Le Combat d’un congolais en exil. Réveils douloureux».
« Le Combat d’un Congolais en exil. Réveils douloureux » retrace l’itinéraire d’un intellectuel congolais ballotté entre la France et la République démocratique du Congo, son pays natal. L’auteur y raconte sa vie, dont les moments les plus remarquables, sous forme de rêves en se confiant au lecteur. Après avoir dénoncé, dans l’un de ses articles, les mauvaises conditions des enseignants zaïrois, et s’être attiré les foudres du régime dictatorial de Mobutu, José Mambwini, professeur, journaliste et écrivain, fuit, en 1987, son pays le Zaïre et se réfugie en France. C’est entre autres de cela qu’il parle dans son tout premier roman.
Kléber Kungu
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