mardi 13 août 2013

Les 13 membres de la Céni en séminaire à Nsele

Leadership et gestion des conflits électoraux Les 13 membres de la Céni en séminaire à Nsele Les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) – treize au total – (du bureau et de l’Assemblée plénière) sont en séminaire d’imprégnation sur le leadership et la gestion des contentieux électoraux à la cité de la Nsele. Y compris les experts nationaux et internationaux. En présence du président de la Commission électorale de la République du Burundi, Pierre Claver Ndayicariye, l’abbé Apollinaire Malumalu a annoncé que son équipe s’engage à produire une feuille de route susceptible de doter la Ceni d’un chronogramme assorti d’un certain nombre de contraintes qui établissent clairement les responsabilités des uns et des autres dans la bonne tenue des élections en République démocratique du Congo. Cette feuille de route sera donc le premier outil de planification du processus électoral. Dans son discours d’ouverture du séminaire, le président de la Céni a invité ses collègues et partenaires nationaux et internationaux à capitaliser les acquis de formation sur la gestion des élections dans tous ses aspects, technique, logistique et même du point de vue de la gestion des contentieux électoraux. Accroitre les capacités des administrateurs électoraux en matière de leadership et gestion des conflits. Accroitre le capital de confiance et fournir les outils nécessaires à la prise des initiatives de concertation, de prise des décisions et de contrôle. Ce contrôle vise essentiellement la promotion de l’intégrité électorale. Il s’agit donc de développer les capacités des gestionnaires des élections tout au long du cycle électoral. Car, a-t-il déclaré, « les élections ne constituent pas des événements isolés, il s’agit d’un processus complexe qui convoque plusieurs compétences et qui convoque aussi plusieurs responsabilités ». Il faudrait donc aux nouveaux responsables de la Céni de savoir développer leurs propres compétences afin d’asseoir une discipline de responsabilité collective. Il s’agit aussi de pouvoir maitriser tous les outils permettant de prévenir et de gérer les conflits électoraux. Mobiliser les acteurs clés du processus électoral Pour Malumalu, les élections convoquent plusieurs acteurs parmi lesquels les partis politiques, la société civile et les différentes forces vives de la nation. La capacité managériale des gestionnaires des élections appelle une capacité de pouvoir travailler pour un même objectif. Ce séminaire devrait également aider à présenter la première ébauche de la planification stratégique de la Céni. Il est question entre autres de pouvoir bien définir la vision et les axes stratégiques de l’institution de gestion des élections et regarder comment la Céni peut gérer l’environnement électoral aussi bien interne qu’externe. C’est aussi l’occasion de bien définir le rôle de chaque organe de la Céni et d’en établir les responsabilités, les chaines de supervision et les chaines de commandement. Et en définitive, pouvoir finaliser la planification budgétaire et le plan de financement des élections nationales. Une grande équipe d’auditeurs européens et africains travaille depuis plusieurs semaines sur l’évaluation des performances des deux dernières administrations électorales de la RDC. Evaluer la CEI (Commission électorale indépendante) de 2004-2006, évaluer également la dernière Céni ayant conduit les élections de 2011. Cet audit est appelé à établir les forces et faiblesses des deux administrations électorales précédentes et proposer une approche renforcée de gestion des élections par le nouveau leadership des élections en RDC. Le séminaire d’imprégnation des gestionnaires de la Céni doit pouvoir tirer profit des leçons de l’audit organisationnel et de l’audit du fichier électoral en cours de réalisation. Cela permettant en dernier ressort de produire l’architecture institutionnelle de la nouvelle Céni. Appui de la Monusco, ECES, Union européenne et de l’EFEAC Tous les partenaires au processus électoral en RDC ont renouvelé leur soutien à l’abbé Malumalu et à la Céni qu’il dirige dans sa vision d’accomplir de bonnes élections dans le futur. Le Directeur de la Division électorale de la Monusco a indiqué que son organisation reste disposée à apporter tout soutien nécessaire au processus électoral et à son leadership actuel. Monsieur Mathieu Bilé a salué l’initiative visionnaire de l’abbé Malumalu précisant que cette action de formation est un préalable indispensable à toute administration des élections. Fabio Bargiacchi, Directeur exécutif du Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES) a fait savoir qu’au dernier jour de la formation qui s’est ouvert à Nsele, son organisation en collaboration avec l’Ecole de formation électorale en Afrique centrale (EFEAC), présentera les premières conclusions et recommandations de leur rapport de diagnostic organisationnel et les termes de référence pour la méthodologie d’évaluation du fichier électoral, tel que demandé par la Céni. Le Directeur général de l’Ecole d’administration électorale en Afrique centrale (EFEAC) a confirmé que son institution compte travailler en étroite collaboration avec la Céni notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités institutionnelles et celles des ressources humaines. Dans ce cadre, a soutenu Alexis Makumi Aviri, le personnel de la Céni pourra bénéficier de nombreuses formations spécifiques sur les différentes thématiques du cycle électoral, voire des programmes de formation permanentes ou encore diplomates répondant aux standards de qualité internationaux. Cette formation qui durera dix jours à l’Hôtel Safari Beach de Nsele connait la participation, outre des membres de la Céni, des délégués des institutions et organisations telles que le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Justice et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication. Kléber Kungu

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