mercredi 7 août 2013

La Sokimo a besoin du souffle

Ituri/Province Orientale La Sokimo a besoin du souffle A la société minière d’or de Kilo Moto/Sokimo en Ituri, en Province Orientale, les signaux sont au rouge depuis bientôt plus d’une année. Des sources dignes de foi d’anciens dirigeants de Sokimo dont le député John Tibasima indiquent que la Sokimo ne vit pas sa première crise, Okimo à l’époque où il dirigeait le conseil d’administration. Comme si cette société minière est vouée à vivre des crises à répétition. Il y a par exemple la crise de 1993, mais aussi celle de 1998 qui, au total, a duré près d’une décennie. Dépassé cette zone de turbulences inquiétantes, c’est en 2008, renseigne notre source basée à Bunia, que Sokimo, tente de se réorganiser pour sortir de la crise. A peine qu’elle se préparait à produire ses premiers lingots d’or avec un montant de 113 millions de dollars américains financé par l’un de ses partenaires. Le comité directeur de l’époque s’était vu obligé de contribuer au budget du gouvernement exercice 2010. Ce qui va constituer un véritable handicap au fonctionnement de cette société qui va peiner pour commencer la production dont devait dépendre la survie d’une société forte de quelque 2 800 travailleurs. Aussi, condamnée à ne pas produire de l’or, Sokimo se voit dans l’obligation de céder ses carrés miniers pour survivre. Les recettes ainsi engrangées vont permettre à la Sokimo d’assurer son fonctionnement et de payer les arriérés et salaires de ses nombreux travailleurs. La situation actuelle est telle que tout le monde s’accorde pour reconnaître que la solution durable à l’actuelle crise passe par la production de l’or. Pourtant la société minière ne dispose ces jours d’aucune concession avec une quantité importante de gisement exploitable. Kibali Gold, bouée de sauvetage de Sokimo Aujourd’hui, Sokimo ne compte que sur son partenaire Kibali Gold qui lui promet une partie de sa concession de Kibali sud. A la seulle condition que la société minière d’or de Kilo Moto/Sokimo puisse préalablement disposer d’au moins 10 millions de dollars américains pour finaliser les études de prospection du gisement dans cette partie de Kibali sud. En plus, elle doit aussi obtenir plus ou moins 100 millions de dollars américains pour produire l’or. Cet épineux problème, estiment bien des analystes économiques, passe par 3 solutions : Primo, céder la gestion à un privé. Ce privé peut ou ne pas garder nécessairement les mêmes travailleurs que ceux qui sont aujourd’hui chez Sokimo. Pour cela, il faudrait se séparer de manière honorable et légale soit avec tous les travailleurs soit avec les retraitables. La première option devra couter à la société, apprend-on de notre source, plus de 30 millions de dollars américains, tandis que la seconde poussera Sokimo à débourser plus de 20 millions de dollars américains. Secundo, le gouvernement peut encore faire revivre Sokimo en lui octroyant pas moins de 150 millions de dollars américains. Ce qui paraît une option très coûteuse pour le gouvernement Matata qui a entre ses mains des dossiers plus urgents que celui de Sokimo. Tertio, la Sokimo peut passer de l’industrielle à une société semi-industrielle utilisant les moyens tels que des dragues pour produire de l’or et espérer se relancer un jour. Sokimo détient 10% des parts dans le projet Kibali, dirigé par Randgold Resources, qui est une association entre Randgold Resources (45%) et AngloGold Ashanti (45%). Kléber Kungu

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