jeudi 31 janvier 2013

Les retardataires et les sanguinaires réclament à cor et à cri le dialogue national

Après les pourparlers de Kampala Les retardataires et les sanguinaires réclament à cor et à cri le dialogue national Ceux qui se sont, pour une raison ou une autre, surtout en raison de leurs propres caprices, fait exclure des pourparlers de Kampala, ne veulent plus être abandonnés sur le trottoir dans la tenue du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Aussi se mettent-ils à annoncer à cor et à cri leur participation à cette rencontre nationale. Il s’agit notamment de la plate-forme de l’opposition dite Forces acquises au changement (Fac) qui réclame la tenue du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat d’ici le 16 février prochain. Même ceux qui passent leur temps à tuer leurs compatriotes ne s’offusquent pas de réclamer un dialogue avec le gouvernement. Il s’agit de la milice Raia Mutomboki installée en Province Orientale. Le modérateur de ce mouvement politique, Lisanga Bonganga, cité par Radio Okapi, a annoncé, mercredi 30 janvier, une initiative dénommée Mouvement du 16 février pour faire pression sur le président Kabila pour qu’il organise rapidement ce dialogue. Comme le ridicule ne tue pas en RDC, les politiciens congolais de l’opposition essaient de récupérer ce qu’ils ont perdu avec les pourparlers de Kampala. Au cours de son message de vœux à la nation, Joseph Kabila avait promis l’organisation « dès le début de l’année 2013 d’un cadre pour les échanges entre toutes les forces vives de la nation ». Ce cadre d’échanges est censé consolider la cohésion nationale qui, selon le chef de l’Etat, doit permettre de mettre fin à la guerre dans l’Est de la RDC. En réclamant la tenue de ce dialogue, Lisanga Bonganga tient à signifier qu’il existe et que si le dialogue doit se tenir, on doit compter avec lui, avec sa plate-forme. Il n’est plus donc question de rater une rencontre de grande importance comme celle-ci. Pour quels dividendes ? Partage des postes ministériels comme cela est de coutume avant les élections, c’est-à-dire obtenir des postes qu’on n’a pas pu obtenir au moyen des élections ? Si c’est cela l’objectif, nous conjurons que bien des Congolais seront déçus à l’issue de ce dialogue. Car, les choses sont claires dès le départ. Qu’il s’agisse de Kampala ou d’un autre dialogue, ce n’est plus un San-City bis. Lisanga Bonganga a appelé « la diaspora, l’opposition politique et les forces vives à se mobiliser pour que ce dialogue national se tienne d’ici le 16 février ». De son côté, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, s’est réjoui que les Forces acquises au changement s’empressent de participer à une concertation nationale mais il a mis les dirigeants de ce plate-forme en garde contre toute volonté de s’approprier cette initiative du président de la République. « Pour l’instant, le chef de l’Etat est en train de préparer son initiative. Il n’a pas chargé monsieur Lisanga ou n’importe lequel de nos compatriotes de préparer cela pour qu’il fasse preuve de je ne sais quelle impatience », a-t-il déclaré. Aujourd’hui, après avoir dénié au chef de l’Etat le droit d’organiser un dialogue national, réclamant l’implication de la communauté internationale, les Forces du changement reviennent sur les bons sentiments. Le Mouvement de libération du Congo (MLC), un autre parti de l’opposition congolaise, a conditionné sa participation à ce dialogue national à la publication préalable d’un agenda. « On aimerait connaître d’avance de quoi on va parler. Tous les problèmes politiques que nous connaissons, on peut les évoquer là-bas: le renforcement de la démocratie, l’état de droit, la bonne gouvernance, comment mettre en place une armée professionnelle et républicaine », a déclaré récemment le secrétaire général de ce parti, Thomas Luhaka. Même la milice Raïa Mutomboki réclame un dialogue avec le gouvernement Les sanguinaires de la milice Raia Mutomboki installée en Province Orientale s’évertuent, eux aussi, à rencontrer le gouvernement dans un dialogue. Dans une lettre adressée au gouvernement congolais, les dirigeants du groupe armé Raïa Mutomboki conditionnent le dépôt des armes à l’organisation d’un dialogue avec le gouvernement. Ah ! si chaque groupe armé, après avoir tué à satiété, violé abondamment, pillé, incendié, doit revenir aux bons sentiments en réclamant l’organisation d’un dialogue national, condition sine qua non à la cessation des activités criminelles, il faut compter le nombre de dialogues à organiser dans ce pays. On rapporte que la correspondance doit être transmise à l’administrateur du territoire de Punia (Province Orientale) par un infirmier militaire pris en otage par la milice depuis plusieurs mois. Le commandant des Raïa Mutomboki à Kasese, colonel Shabani Kingumba, a déclaré qu’en dehors du dialogue avec le gouvernement, son groupe demande également aux militaires congolais d’arrêter de tracasser les habitants de Kasese. Du déjà entendu ! La milice revendique aussi le relèvement des militaires présents dans cette partie du territoire de Punia depuis plus de dix ans qu’elle accuse d’exactions contre les populations civiles. Après le dialogue national, ceux qui ont opté pour le métier de tuer ses compatriotes pour revendiquer quoi que ce soit, doivent chercher autre chose… Kléber Kungu

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