Réconciliation Eugénie Ntumba et son ‘’bourreau’’Kisombe : les journalistes tournés en bourrique
Les confrères médusés ont suivi hier sur les antennes de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) la pseudo réconciliation de la journaliste Eugénie Ntumba de la RTVS1 avec « l’honorable » Yves Kisombe et ce…devant certains membres de ce média.
Libre est la journaliste d’accepter de faire la paix ou encore de fumer le calumet de la paix pour tourner cette page noire. Mais arriver à rallier à sa cause- dont les véritables causes à la base de cette guéguerre entre le ‘’couple’’ ne sont connues que de lui - en ameutant l’ensemble de la corporation qui s’était sentie agressée par les propos injurieux, discourtois, indicibles, innommables proférées à son endroit, pour punir « l’honorable » avant de conclure une réconciliation à la va-vite ne peut que révolter.
Solidaire, la corporation l’a été comme un seul homme en rédigeant un mémorandum qu’elle a déposé auprès du numéro un de l’Assemblée nationale, Evariste Boshab, dans lequel elle exigeait des sanctions exemplaires contre le comportement indécent de cet « honorable » déshonoré.
Le soutien de la corporation, Eugénie Ntumba, l’a eu, sans effort apparent. Prenant fait et cause pour Eugénie Ntumba, la corporation n’a pas hésité à frapper d’un embargo de 6 mois celui qui n’a pas eu froid aux yeux en injuriant par la voix des ondes l’une de ses membres.
Pour des raisons de sécurité, nous avait-t-on laissé entendre le jour de la marche de colère, la journaliste a préféré disparaître, laissant aux autres le sale boulot de crier et d’exprimer à sa place la colère et l’indignation de toute la corporation que Yves Kisombe avait injuriée.
Une petite semaine après, celle qui, par n’importe quelle magie, a demandé et obtenu le soutien de sa corporation dans l’affaire qui l’éclaboussait, n’a pas hésité à conclure la paix avec son bourreau, seule avec sa mère biologique, son chef professionnel, ignorant superbement la corporation qu’elle a entraînée dans « son affaire », pardon dans « leur affaire », à elle et à Yves Kisombe. Cet acte n’est rien d’autre que du mépris pur et simple à l’endroit de la corporation.
Une petite semaine après, Eugénie Ntumba a eu la mémoire courte en oubliant le flot d’injures et de menaces telles que « pétasse », « chienne », « ya mama nayo », « imbécile », « Oko yoka ngai na nzoto nayo » (tu me sentiras en toi, NDLR).…
Encore une fois, la corporation (UNPC, JED, OMEC) vient d’être tournée en bourrique. Peut-être victime de sa bonne foi. Sa cohésion de façade n’aura duré que l’espace d’un matin.
Avec ce que nous pouvons appeler « affaire Ntumba-Kisombe », il faut plusieurs générations plus tard avant que les politiciens de la trempe de ceux qui l’injure et la menace au bout des lèvres nous prennent – nous journalistes – au sérieux.
Sa réconciliation obtenue, que peut espérer celle qui a obtenu une marche que les journalistes aux conditions très précaires n’ont jamais réalisée pour réclamer leurs conditions infrahumaines ? Eugénie Ntumba s’attend-elle à la levée de l’embargo ? Avec l’ensemble d’une corporation et de toutes les autres ONG et associations qui ont montré leur solidarité le vendredi 26 août qu’elle a volontairement ignorées ?
En définitive, que dire, sinon que cette Eugénie Ntumba mérite un autre soutien et une autre solidarité : l’exclusion de la corporation ou des sanctions pour sa légèreté qui éclabousse tous les journalistes et leurs médias. Et Mwimba Texas, le président de l’association des albinos, présent à la marche de soutien à la réconciliation précipitée d’Eugénie Ntumba avec Yves Kisombe, pour soutenir l’un de ses membres violenté verbalement, n’aura que ses yeux pour pleurer sa tristesse.
Et lorsque nous revoyons cette marche fort réussie qui a drainé un nombre très important de journalistes, jeunes et vieux, hommes et femmes, cameramen, photographes, qui ont accepté d’user leurs chaussures sur le macadam de plus d’un kilomètre à pied pour soutenir la cause de Mme Ntumba pour recevoir, comme prime, des leçons d’Evariste Boshab et, une semaine plus tard, une claque de cette journaliste, il y a lieu de jurer, comme le corbeau qui, honteux et confus, après s’être fait arracher le fromage, avait déclaré qu’on ne l’y prendrait plus.
Comme quoi, le cas Ntumba-Kisombe vient de nous rendre très sages, au point où, avant de nous engager désormais dans des affaires comme celle-ci, il faudra porter des bésicles à la Gandhi avant de prendre une décision. Pouah !
Philippe Mbayi Wete & Kléber Kungu
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