Face à la montée de l’intolérance des militants des partis politiques
Le Rodhécic dénonce les propos pernicieux des acteurs politiques
Le Réseau d’organisations des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne en République démocratique du Congo (Rodhécic) est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il appelle « des propos pernicieux à la limite de l’injure » illustrés « à travers leur communication médiatique », « l’apposition, ça et là, à travers le pays, d’affiches, de photos, de banderoles et autres effigies de propagande électorale » et « l’existence des zones gardées qui exposent et opposent des jeunes à des affrontements dans les quartiers de nos villes et dans nos territoires ».
Dans des notes sur le processus électoral qu’il a dressées le 30 août à l’intention des acteurs politiques, le Rodhécic a fustigé les discours pernicieux et presque injurieux de certains hommes politiques dans cette période de précampagne électorale.
En outre, « Alors que la période de la campagne électorale n’est pas encore ouverte », les signataires de ces notes relèvent ce qu’ils appellent «une violation flagrante de la loi électorale » par l’apposition « ça et là, à travers le pays l’apposition d’affiches, de photos, de banderoles et autres effigies de propagande électorale.» Pour le Rodhécici, toutes ces pratiques constituent « une violation flagrante de la loi électorale ».
Par ce document dont L’Observateur a obtenu copie, le Rodhécic a relevé un danger qui guette la RDC : c’est « l’existence des zones gardées qui exposent et opposent des jeunes à des affrontements dans les quartiers de nos villes et dans nos territoires. » Donc, c’est avec raison que cette ONG craint que « ces attitudes et comportements » soient « susceptibles de favoriser la violence, de remettre en cause les acquis du processus de démocratisation dans notre pays et d’annihiler les efforts consentis pour la consolidation de la paix et de l’Etat de droit.»
Et pourtant, le Rodhécic n’a pas hésité à saluer les avancées du processus électoral en RDC, notamment « l’effort fourni par le gouvernement et la communauté internationale dans le décaissement des fonds nécessaires à l’organisation effective de ces élections », auquel il faut ajouter « les différentes lois adoptées et promulguées afin de compléter le cadre juridique du processus électoral.»
Pour permettre que le processus électoral 2011-2013 continue à évoluer sans beaucoup de casses « vers le renforcement de la culture démocratique, la consolidation de la paix et d’un Etat de droit », d’autant que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui, à l’heure actuelle, ne cesse de confirmer, haut et fort, « l’organisation des élections présidentielle et législatives au 28 novembre 2011 », le Réseau d’organisations des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne en République démocratique du Congo s’offre l’ambition de recommander aux acteurs politiques une certaine ligne de conduite à suivre.
Il leur recommande de signer le code de bonne conduite moyennant les amendements apportés par les différentes parties prenantes au processus électoral, de respecter et faire respecter la loi électorale et le code de bonne conduite, d’éduquer les militants à un comportement et un discours d’apaisement en évitant des attaques contre les personnes et leurs biens, de bannir la culture de la violence et de l’injure, d’assumer les actes des militants et de faire preuve de tolérance face à la divergence d’opinion.
Comme pour couronner le tout, tous les acteurs politiques au processus sont invités « à un dialogue franc et constructif afin de privilégier l’intérêt général des populations congolaises présentes et futures ».
L’appel du Rodhécic aura-t-il rencontré un écho favorable aux destinataires de son message ? La réponse dans quelque 3 mois.
Kléber Kungu
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