jeudi 14 avril 2011

Le G1000 propose une voie de sortie pour l’après 6 décembre 2011

Convaincu que les élections n’auront pas lieu dans les délais constitutionnels
Le G1000 propose une voie de sortie pour l’après 6 décembre 2011
« Avec l’échec programmé du processus électoral actuel, nous allons dans une impasse et le pays risque de sombrer comme la Cote d’Ivoire et la Libye ». C’est la conviction ferme de Serge Gontcho, président de la Synergie des forces sociales mieux connue sous le nom de G1000, « 1.000 citoyens honnêtes au service du Congo ». Cette préoccupation, il l’a partagée avec la base du G1000 lors de la présentation de l’équipe provinciale du G1000/Kinshasa le dimanche 10 avril 2011 à la Paroisse Francophone Protestante de Kinshasa à Bongolo dans la commune de Kalamu. Cela, en présence de près d’une centaine de membres venus de toutes les communes de la capitale.
Dans son mot de circonstance, Serge Gontcho a rappelé les péripéties par lesquelles le processus électoral de 2006 est passé. Notamment l’affrontement de trois jours en pleine capitale par les troupes des deux candidats du deuxième tour. Pourtant, fait-il remarquer, le processus avait bénéficié d’un accompagnement intense et intéressé de la communauté internationale. Ce qui n’est visiblement pas le cas du processus électoral de 2011.
« Il y a une crise qui s’annonce. En privé, les politiciens qui disent pourtant le contraire à la télévision, expliquent qu’ils ne croient pas à des élections crédibles, libres, transparentes et démocratiques dans les délais constitutionnels. Nous sommes à sept mois de la fin de la législature. Cela veut dire qu’on aura constitué le fichier électoral, organisé les élections, la remise et reprise et l’installation des nouvelles institutions dans ce laps de temps. Je ne trouve pas cela crédible lorsqu’on est encore à peine en train d’inscrire, sans réelle garantie de succès, les électeurs. Nous allons droit vers une impasse », assure le président du G1000.
Raison pour laquelle son organisation, qui voit déjà la crise arriver après le 6 décembre – date à laquelle le nouveau président devra avoir prêté serment – propose une voie de sortie. Elle propose des concertations au sein de la classe politique qui seraient initié par les chefs des confessions religieuses – catholiques, protestants, musulmans – représentant des institutions dans lesquelles les Congolais ont confiance. Le G1000 a adressé un courrier dans ce sens au président de la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO), au président de l’Eglise du Christ au Congo, au président de la Communauté Islamique du Congo (COMICO) et au cardinal Monsengwo. En leur demandant de prendre leurs responsabilités pour que le pays ne sombre pas encore une fois dans le chaos. Et pour que ce ne soit pas toujours des étrangers – Sud-Africains ou autres – qui mettent les Congolais ensemble pour décider de leur destin.
Dans les jours qui suivent, le G1000 compte aussi rencontrer les responsables des principaux mouvements politiques du pays pour partager avec eux ces préoccupations. Sera-t-il entendu ? L’avenir nous le dira. En attendant, cette Synergie des forces sociales continue à asseoir son assise sur le territoire nationale. Son président provincial pour la ville de Kinshasa, Simon Mpasi, a présenté au cours de cette réunion l’équipe avec laquelle il compte conquérir la capitale. L’ambition du G1000 est de former les Congolais à une citoyenneté responsable. « Le Congolais doit se sentir citoyen d’un pays appelé Congo et agir en conséquence avec toute responsabilité », dit-on au G1000. Cela, afin de redevenir le vrai maître de son destin et offrir aux générations présentes et futures des lendemains à l’opposé de l’incertitude et de la misère actuelle dans laquelle pataugent les Congolais.
Kléber Kungu

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