jeudi 14 avril 2011

Mo Ibrahim soutient la nouvelle génération africaine par des bourses

Mo Ibrahim soutient la nouvelle génération africaine par des bourses
La Fondation Mo Ibrahim ambitionne de préparer la future génération de dirigeants africains en leur offrant des opportunités uniques de formation au plus haut niveau par l’octroi des bourses de leadership.
La Fondation Mo Ibrahim veut soutenir la nouvelle génération de dirigeants africains par la mise en place du programme de Bourses de leadership Mo Ibrahim en partenariat avec trois institutions multilatérales de premier plan : la Banque africaine de développement (Bad), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon un communiqué de presse de la Fondation Mo Ibrahim dont L’Observateur a obtenu copie.
La Fondation Mo Ibrahim est partie d’une constatation évidente : l’Afrique accuse un déficit d’opportunités offertes aux jeunes leaders du continent noir d’acquérir une expérience critique au niveau décisionnel des institutions multilatérales. Pour cette raison, elle a décidé de mettre en place un système de bourses en partenariat avec les trois organisations (Bad, CEA et OMC) qui accueilleront chacune un boursier Ibrahim au sein de leurs équipes de direction.
Les boursiers Ibrahim auront l’occasion de continuer à jouer par la suite un rôle majeur dans la gouvernance et le développement du continent africain.
« Quiconque parcourt aujourd’hui le continent africain ne peut qu’être frappé par cette génération montante de nouveaux talents, dans le secteur privé comme dans la sphère politique, qui façonne l’avenir du continent. Ce nouveau programme propose à des candidats de choix l’expérience et la formation requise pour jouer un rôle de chef de file dans la marche de notre continent », a déclaré Mo Ibrahim, fondateur et président de la Fondation qui porte son nom, en annonçant ledit programme.

Critères
En ce qui concerne les critères de sélection des boursiers, le communiqué précise que « les boursiers seront sélectionnés par les institutions en collaboration avec la Fondation Mo Ibrahim et bénéficieront d’une formation de 12 mois au sein de l'une des organisations participantes. Il s’agit de jeunes professionnels en début de carrière, cadres de moins de quarante ans ou moins de quarante-cinq pour les femmes avec enfants. Les participants doivent être ressortissants d'un pays africain, titulaire d’un Master, avec de 7 à 10 ans d'expérience professionnelle de bon niveau. Ils participeront aux travaux de ces institutions en vue de promouvoir le développement économique du continent. »
Les représentants des institutions partenaires de la Fondation Mo Ibrahim dans ce programme se sont exprimés au sujet de ce programme. « Les bourses du programme Ibrahim feront en sorte qu'il y ait un vivier croissant de futurs dirigeants africains ayant l'expérience et la capacité de construire de solides économies africaines. La Banque africaine de développement sera heureuse d'accueillir l'un des tout premiers boursiers Ibrahim », a indiqué Donald Kaberuka, le président de la Bad.
Quant à Abdoulie Janneh, secrétaire exécutif de la CEA, il a déclaré, en soutien au programme, que «Nous sommes fiers d'être l’un des premiers partenaires du nouveau programme de bourses Ibrahim. Nous partageons la détermination de Mo Ibrahim à susciter des dirigeants de très haute qualité en Afrique et à les exposer aux défis de l'intégration africaine. Ce programme est une autre étape vers un avenir meilleur pour nos populations. »
Des informations complémentaires sur les conditions de candidature et les formalités de demande de bourse peuvent être consultées sur le site de la Fondation à l’adresse suivante :
www.moibrahimfoundation.org/fr
La Fondation a été créée en 2006 et elle vise à soutenir la bonne gouvernance et le leadership de haut niveau en Afrique. A cet effet, elle vise donc à stimuler le débat sur la gouvernance, à fournir des critères permettant aux citoyens et gouvernements de mesurer les progrès accomplis en matière de gouvernance, à saluer la réussite en matière de leadership sur le continent africain et à fournir aux dirigeants d’excellence les moyens de contribuer à l’avenir de leur continent à l’issue de leur mandat national et à conforter les futurs dirigeants du continent africain.
La Fondation Mo Ibrahim bénéfice du soutien de nombreuses personnalités de grandes réputations issues de différents secteurs d’activités. Elle est surtout préoccupée de la manière dont les Etats sont gouvernés en Afrique.
Mo Ibrahim, d’origine soudanaise, est un richissime homme d’affaires et philanthrope qui a décidé de primer les hommes d’Etat africains qui promeuvent la démocratie et la bonne gouvernance. Aucun lauréat n’a été primé pour le prix Ibrahim 2010. La Fondation qui porte le nom de son créateur et président établit chaque année un classement de l’ensemble des pays africains basé sur la qualité de leur gouvernance.
Pour un continent qui regorge de nombreux dirigeants au comportement déshonorant et discréditant, les initiatives du Soudanais Mo Ibrahim ne peuvent qu’être soutenues. Le cas de la Côte d’Ivoire où le président sortant refuse de céder le pouvoir à son tombeur malgré sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010 et son entêtement de s’accrocher au pouvoir en provoquant une guerre civile qui endeuille le pays est l’un des échantillons les plus malheureux de la mal gouvernance qui a élu domicile en Afrique.
Il en est de même pour bien des intellectuels africains qui ne font pas exception en s’illustrant par des antivaleurs qui ne promeuvent pas une croissance dont le continent noir a besoin.
Kléber Kungu

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