dimanche 1 février 2015

La ligne Brésil-Kinshasa-Angola nourrit les trafiquants de drogue

La ligne Brésil-Kinshasa-Angola nourrit les trafiquants de drogue
            Le directeur national d’investigation criminelle (DNIC) de la République d’Angola a révélé qu’il existait un trafic de drogue entre le Brésil, la République démocratique du Congo (RDC) et l’Angola, au terme d’une visite de trois jours dans la région  Le dernier pays, où la drogue entre par route, étant considéré comme un potentiel pays de trafic et de consommation de drogues en provenance de l’Amérique du Sud, plus concrètement du Brésil, dont la province de Zaire (au Bas-Congo) est le point de transit de la drogue pour la RDC et vice-versa
            Le directeur national d’investigation criminelle (DNIC) de la République d’Angola, cité par l’agence angolaise de presse, a affirmé dernièrement que à Mbanza Congo en province de Zaire (nord) frontalière de la province du Bas-Congo,, qu’« il y a la drogue qui vient de São Paulo au Brésil, passe par Kinshasa et entre en Angola par route »
            Tout en reconnaissant l’importance de la frontière, le commissaire-chef Eugênio Pedro Alexandre cité par la même source, a annoncé avoir orienté la police angolaise « en vue d’intensifier et améliorer son travail dans la prévention et la répression. »
            Il a ajouté que son service – DNIC – reste préoccupé par « les crimes transfrontaliers comme l’immigration illégale, le trafic des drogues, la contrebande des carburants ainsi que d’autres marchandises et l’exportation illégale de divises »
            Le numéro un de la DNIC a souligné le rôle que doit jouer la province du Zaïre dans la lutte contre les crimes étant donné qu’elle partage une vaste frontière avec la RDC. Une région qui sert de repaire aux nombreux délinquants après avoir commis des crimes violents à Luanda. Aussi les forces de la police doivent-elles intensifier leur travail de vigilance, d’investigation et de répression de délits.
            Eugênio Pedro Alexandre a considéré l’Angola comme un potentiel pays de trafic et de consommation de drogues en provenance de l’Amérique du Sud, plus concrètement du Brésil, dont la province de Zaire est le point de transit de la drogue pour la RDC et vice-versa »
Saisie de 5 kilos de crack
            Comme pour confirmer ce qui précède, en juillet 2014, Actu-maroc.com avait rapporté que « les éléments de la police judiciaire de l'aéroport Mohamed V  avaient arrêté un ressortissant congolais en provenance de la ville brésilienne de São Paulo et à destination de Kinshasa avec en sa possession 5 kilos de crack »
            Le chef de la police judiciaire de l'aéroport, Abdelhadi Siba, avait indiqué que » c'est la première fois que les services de police saisissent une quantité de cette forme de cocaïne qui est soumise avant sa +mise sur le marché+ à des modifications chimiques en vue d'en extraire jusqu'à quatre fois son poids d'origine et en augmenter l'effet »
            « Il a précisé que la drogue a été soigneusement dissimulée dans le fond de deux grandes valises et soumise après sa découverte à l'analyse du Laboratoire national de la police scientifique et technique de Casablanca pour en définir avec précision les composants », avait précisé le média marocain
            Le 19 janvier dernier, le président angolais, José Eduardo Dos Santos, a effectué une visite officielle à Kinshasa à l’invitation de son homologue congolais Joseph Kabila Kabange. A cette occasion, les deux pays ont signé quatre  accords concernant le secteur des transports.
            Il s’agit de l’accord bilatéral sur l'exploitation des services aériens, l'accord sur le transport ferroviaire transfrontalier (voie ferrée Dilolo-Lobito), l’accord sur le transport routier transfrontalier et de l’accord sur le transport maritime
            Sur le plan bilatéral, les deux chefs d'Etat se sont félicités de l'excellence des relations existant entre les deux pays et ont réaffirmé leur volonté commune d'œuvrer à leur consolidation constante
            Dans cette perspective, ils ont réaffirmé leur volonté de «  renforcer la coopération entre les deux Etats dans les domaines diplomatique, économique, commercial, ainsi que de la gestion des mouvements migratoires »
            Quant au plan international, les présidents congolais et angolais ont condamné 'la recrudescence du terrorisme (financé notamment par le trafic des drogues) qui est devenu une menace globale et qui appelle donc la mobilisation de tous

Plus de 2 360 sites et réseaux à Kinshasa
            Lors de la 66ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, la RDC, dont la prévalence de la toxicomanie est de 2,95 à 3% des jeunes de 10 à 19 ans qui s’adonnent à la drogue, avait été classée dans la catégorie des pays très vulnérables.Des associations et groupes d’experts de lutte contre la drogue et la toxicomanie avaient identifié en 2013 à Kinshasa plus de 2.360 sites et réseaux de consommation et trafic des diverses drogues

Kléber Kungu

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