lundi 2 février 2015

Le corps du numéro 2 de la LRA peut-être retrouvé

Des analyses d’ADN vont élucider le mystère
Le corps du numéro 2 de la  LRA peut-être retrouvé

            Le corps d'Okot Odhiambo, numéro 2 de la sanguinaire Armée de résistance du seigneur ( LRA, Lord's Resistance Army) de Joseph Kony peut-être retrouvé, alors qu’il est donné pour mort il y a un an.

            L'armée ougandaise a annoncé lundi 2 février courant qu’elle était en train d’effectuer des tests ADN pour vérifier si un cadavre récemment exhumé était bien celui du numéro 2 de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), donné pour mort il y a un an.
            Le porte-parole de l'armée, Paddy Ankunda, citée par l’AFP, a déclaré que les autorités ougandaises pensent avoir trouvé la tombe d'Okot Odhiambo, bras droit du chef Joseph Kony de la rébellion ougandaise
            Il a affirmé que l’armée a « récupéré le corps  après avoir exhumé ses restes». A ce jour, elle est en train d’effectuer « des analyses ADN pour vérifier s'il s'agit bien de lui. » en ajoutant qu'aucun détail ne serait fourni sur la localisation de la tombe
            L'Ouganda et les Etats-Unis avaient fait état en février 2014 de la possible mort d'Odhiambo, inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) en 2005 de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre aux côtés de Kony et de deux autres chefs de la LRA: Vincent Otti, très probablement assassiné en 2007 sur ordre de Kony, et Dominic Ongwen, qui s'est rendu il y a quelques semaines.

Joseph Kony le dernier chef de la LRA
            Le porte-parole de l'armée ougandaise avait alors estimé qu'Odhiambo avait sans doute été tué lors d'une offensive ougandaise contre des positions de la milice fin 2013. Il n'avait pas précisé si le chef de la LRA avait été tué en Ouganda ou bien en Centrafrique voisine où la guérilla est active.
            Si sa mort est confirmée, Joseph Kony serait le dernier chef de la LRA encore en fuite  Il est objet du mandat d’arrêt international lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI).
            Créée dans la deuxième partie des années 80, la sanglante milice opérait alors dans le nord de l'Ouganda, où elle a multiplié les exactions - enlèvements d'enfants transformés en soldats et en esclaves, mutilations et massacres de civils.
            Elle en a été chassée au milieu des années 2000 par l'armée ougandaise, avant de s'éparpiller dans les forêts équatoriales des pays alentour, dont la Centrafrique
Selon l'Onu, la rébellion a, depuis sa création, tué plus de 100.000 personnes en Afrique centrale et enlevé plus de 60.000 enfants
            Odhiambo est notamment soupçonné d'avoir orchestré le massacre de 300 civils lors de l'attaque contre le camp de déplacés de Barlonyo, dans le nord de l'Ouganda, en février 2004.

Kléber Kungu

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