lundi 16 décembre 2013

Des armes de guerre en circulation illégale au Bas-Uele



Province Orientale

Des armes de guerre en circulation illégale au Bas-Uele

            La société civile du district du Bas-Uélé en province Orientale dénonce la circulation illégale des milliers d’armes de guerre dans cette partie du pays. Conséquence : on dénote la recrudescence du phénomène des coupeurs de route sur les axes Buta-Bondo et Buta-Aketi.
            Au cours d’une rencontre tenue dimanche 15 décembre entre l’administration publique et son organisation, le président de la société civile locale, Floribert Kateka, a dénoncé la circulation de ces armes en affirmant que cette situation est à la base de l’intensification du phénomène tant décrié dans cette partie du territoire national.
            Selon Radio Okapi, qui cite le président de la société civile, ces armes aux mains de la population du Bas-Uele ont été abandonnées depuis la guerre de 1996 à 1997 menée par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila pour renverser le régime du président Mobutu.
            Floribert Kateka a déclaré avoir demandé à l’autorité du district du Bas-Uélé de contacter le gouvernement central pour l’envoi sur place de l’opération « Parec » qui avait distribué à l’époque des vélos contre armes ou argent contre armes, question de récupérer toutes les armes détenues par les populations civiles.
            Le Programme œcuménique pour la paix, transformation des conflits et la réconciliation (Parec) avait conduit une opération qui avait permis de collecter quelques armes, bombes, mortiers contre 50 dollars américains ou 100 dollars dans l’Est de la RDC ainsi que dans la capitale congolaise.  
            Le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda, alors à la tête de ce programme avait officiellement remis en juillet 2011 plus de sept mille cinq cent quarante-cinq armes à feux et près de cinquante-quatre tonnes de minutions, toutes catégories confondues, à la commission d’experts de la base logistique des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
            Floribert Kateka pense que la même opération doit être effectuée dans le district du Bas-Uele pour récupérer ces armes. Il estime qu’il n’est pas « normal qu’on ait « acheté » des armes dans d’autres coins, mais que dans ce district, on vienne les arracher de force. Nous croyons que dans ce cas, l’opération va échouer ».
            Pour qu’elle puisse porter des fruits escomptés tel que souhaité par l’ensemble de la population congolaise, il est impérieux que cette opération puisse se poursuivre dans tous les coins de la RDC où, comme les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de la Province Orientale, du Katanga prioritairement, des foyers d’insécurité ont été observés en raison de la présence de nombreux groupes armés qui ne cessent de s’affronter soit entre eux soit entre eux et les FARDC.
Kléber Kungu

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