mercredi 25 décembre 2013

Edito : Noël 2013, le 2013ème. : quoi de nouveau ?



Noël 2013, le 2013ème. : quoi de nouveau ?

            Si nous tenons pour vrai que Jésus-Christ est né le 25 décembre l'an I avant
Jésus-Christ, nous venons de fêter le 25 décembre 2013 la 2013ème Noël. Donc, le 2013ème anniversaire de la naissance de Jésus-Christ. En déduisant, nous dirons en passant que l’enfant issu de Joseph le menuisier et de Marie serait âgé de…2013 ans aujourd’hui s’il vivait encore. Quoi de nouveau par rapport aux autres Noëls?
            Depuis le premier Noël que les chrétiens du monde entier ont eu à célébrer jusqu’à celui que nous venons de fêter le 25 décembre 2013, il y a bien des choses qui ont changé. Négativement et positivement.
            Chacun de nous a eu à célébrer son nombre de Noëls depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Autant d’années de vie, autant de fêtes de Noël célébrées : une seconde, un jour, une semaine, deux ans, 20 ans, 45 ans, 60 ans, 83 ans, 91 ans, 100 ans 110 ans étant considéré chacun comme un quartier de ce grand gâteau qu’est la vie que le Créateur nous a donné de vivre sur cette Terre.
            Peu avant cette fête, des proches, des amis et connaissances s’envoient des messages de vœux. Tous les moyens sont mis à contribution : vive voix, téléphones, médias et autres multimédias nous aident à faire parvenir cette marque de sympathie.
            Ceux qui ont précédé sur cette terre ne cessent de nous répéter – et nous-mêmes à nos cadets et enfants – qu’hier la Noël était plus festive que celle vous fêtez aujourd’hui. Quoi de nouveau ?
            Les choses étant évolué de la manière que d’aucuns ignorent, les plus âgés s’accordent à dire que la fête de Noël est tout sauf ce qu’elle était hier : une fête digne au cours de laquelle du véritable poisson, de la viande véritable étaient consommés…
            Trois moments ont toujours caractérisé cette fête commune ; parents et enfants. La Noël était précédée par une messe de nuit qui avait tout son caractère solennel. Cette messe, dont les coups de cloche annonçaient le début, avait pour rôle de rendre la solennité de la naissance de l’enfant Jésus-Christ cette nuit du 24 au 25 décembre. Les enfants, après l’avoir appris théoriquement à l’école, pouvaient vivre les souffrances d’enfantement que la vierge Marie a endurées aux côtés de son mari. Parents et enfants suivaient la prédication des pasteurs, des prêtres avec beaucoup d’attention : les chants, même les saynètes qui accompagnaient cette cérémonie donnaient un caractère réel à cet événement.
            Le 25 décembre, c’était la fête de tous : parents et enfants. Bien habillés, les papas se rencontraient en groupes de 4 ou 5 papas pour partager les repas de Noël où chacun apportait qui de la nourriture, qui de la boisson. La fête se passait aux cris de « Noël » agrémentée par de la bonne musique. Les mamans, de leur côté, se partageaient le leur dans leur coin, il en était de même des enfants…
            Mais auparavant, ceux qui disposaient encore de l’énergie et de la force physique parmi ceux qui avaient assisté à la messe de minuit, et ceux qui n’y étaient pas, devaient assister à une autre messe du jour. Question de préparer la fête proprement dite.
            Tout cela, c’est du passé ! Quoi de nouveau à ce jour ? La fête qui était pour tout le monde, parents et enfants, est devenue la fête des enfants. « La Noël est restée pour les enfants. Pour nous parents, il suffit d’arriver ce jour-ci ! », s’expliquent la plupart des parents.
            A la base de ce changement, plusieurs raisons. D’abord, la crise économique devenue quasiment chronique. Quels parents  s’offriraient aujourd’hui  le luxe insensé de chercher à tout prix à porter des habits neufs pendant la Noël alors qu’ils n’en ont pas les moyens ? C’est pourquoi, le sens veut que seuls les enfants soient satisfaits. La crise dont a emporté cette solidarité qui demandait à tous de partager les repas.
            Il y a également l’interdiction qui avait frappé à l’époque les messes de minuit, que, plusieurs années plus tard, la criminalité est venue renforcer.
            Aujourd’hui, Noël a perdu de sa splendeur, mais  en dépit de cela, tout le monde tient à le vivre. C’est pourquoi, nous voulons dire, quoique en retard, joyeux Noël.
Kléber Kungu

           

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