jeudi 2 décembre 2010

Lancement officiel de « RDC, Démocratie et participation à la vie politique : une évaluation des premiers pas dans la IIIe République »

Lancement officiel de « RDC, Démocratie et participation à la vie politique : une évaluation des premiers pas dans la IIIe République »

« RDC, Démocratie et participation à la vie politique : une évaluation des premiers pas dans la IIIe République » venait d’être lancé officiellement mardi 30 novembre à l’hôtel Sultani, à Gombe.
Ils étaient présents pour procéder et/ou participer à son lancement : responsables de la Fondation Initiative pour une société ouverte en Afrique australe, Osisa (Society Initiative for Southern Africa) et du Programme d’Africa Governance, Monitoring and Advocacy Project (AfriMap, pour Projet pour l’observation et le plaidoyer sur la gouvernance en Afrique, en français, NDLR), initiateurs du rapport, ses rédacteurs : les professeurs P. Ngoma Binda (Unikin), J. Otemikongo Mandefu Yahisule (Unikis) et Mme Leslie Moswa Mombo, tous des chercheurs congolais, ainsi que les députés et sénateurs, représentants de différents ministres, ONG internationales et nationales, représentants des partis politiques.
« RDC, Démocratie et participation à la vie politique : une évaluation des premiers pas dans la IIIe République » est publié dans un contexte aussi particulier et de façon opportune : les Congolais vont aller aux élections en 2011, après avoir tiré les leçons de celles de 2006, les tout premières élections démocratiques dans ce pays qui, à la place des élections, n’a connu que des plébiscites durant plus de 3 décennies.
Des leçons tirées par les électeurs, elles sont décevantes. Comme ont peut le lire dans ce document de 264 pages pour 9 chapitres enrichis de 23 encadrés et de 29 tableaux et figures qui aident le lecteur à mieux le comprendre.
Au nom des rédacteurs, le professeur Ngoma Binda a fait une brève présentation de cette étude dont les recherches ont pris deux ans et qui comporte deux parties. La première partie donne un résumé aussi bref que clair du rapport, tandis que la seconde partie va plus loin en expliquant, au fil des chapitres, et point par point, cette évaluation des premiers pas qu’ont franchis les Congolais, durant les 4 premières années du quinquennat de leurs élus.
Aussi le lecteur, le plus intéressé – dans un pays où la culture de la lecture est quasi absente – pourra-t-il découvrir les progrès réalisés et les défis qui restent à relever dans les domaines du cadre juridique et constitutionnel de la vie politique en RDC (chapitre 1er), de l’égalité des citoyens en RDC (chapitre 2), de la participation des citoyens au processus politique (chap.3), des élections en RDC (chap. 4), des partis politiques (chap. 5), du Parlement congolais (chap. 6), de l’administration régionale et locale (chap. 7), des autorités traditionnelles (chap. 8) et de l’aide au développement et relations extérieures (chap. 9). Chaque chapitre a pour chute des recommandations faites à qui de droit (gouvernement, parlement, Président de la République…)
Les uns et les autres, qui ont eu l’opportunité de témoigner sur ce rapport, en ont reconnu l’importance. « Je considère cette étude comme un miroir car nous-mêmes sommes incapables de faire une introspection… », a déclaré la sénatrice Eve Bazaiba, tout épinglant certains points du rapport qui ont retenu son attention, notamment la problématique de la participation des citoyens au processus politique.
Cette importante étude, il n’ya pas que Eve Bazaiba qui a trouvé en elle un miroir. Le directeur de cabinet adjoint du président du Sénat, représentant le président de la chambre haute, l’a également reconnu, tout en soulignant l’importance de cette étude. « Vous avez fait un bilan contrasté de 5 premières années de la IIIe République, je souhaite que l’accueil de ce rapport ne soit pas contrasté », a dit déclaré avant de procéder à son lancement officiel.
Ce rapport fait partie d’une série d’études sur la gouvernance en RDC initiées conjointement par la Fondation Initiative pour une société ouverte en Afrique australe, Osisa et son projet AfriMap. « RDC, Démocratie et participation à la vie politique : une évaluation des premiers pas dans la IIIe République » publié et lancé officiellement, sa vulgarisation reste une gageure que Osisa et AfriMap sont prêts à relever. Pour que les destinataires de ce rapport en saisissent bien le message.
Kléber Kungu

OSISA et AfriMap en deux mots
Créée en 1997, OSISA est une fondation qui a son siège à Johannesburg et qui est présente dans dix pays d’Afrique australe : en Angola, au Botswana, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, en Namibie, en RDC, au Swaziland, en Zambie et au Zimbabwe. OSISA soutient des programmes TIC en mettant l’accent sur l’action sociale au service du changement.
Le projet AfriMAP (Africa Governance, Monitoring and Advocacy Project) vise à contrôler et promouvoir l’application par les Etats africains des exigences en matière de bonne gouvernance, de démocratie, de droits de l’homme et de l’Etat de droit.

Mission et Objectifs

Mission d’AfriMAP
Les objectifs d’AfriMAP sont les suivants :
Contribution au respect en Afrique des normes internationales dans les domaines des droits de l’homme, de l’Etat de droit et de la responsabilité gouvernementale.
Production et facilitation de recherches de haut niveau concernant le respect de ces normes et les moyens recommandés pour améliorer les comportements
•Soutien au rôle essentiel de la société civile dans le contrôle indépendant du comportement du gouvernement et des partenaires au développement.
Complémentarité et engagement d’un dialogue critique par rapport aux efforts de contrôle de l’Union africaine, notamment le Mécanisme africain d’examen par les pairs.

Méthodologie
AfriMAP travaille avec des organisations de la société civile africaines et les fondations africaines de l’OSI, afin de mener à bien des recherches et publier des rapports sur des thèmes relatifs à la bonne gouvernance au sein de pays africains pris individuellement. Les rapports sont élaborés à partir d’un cadre d’étude standardisé qui, à l’instar du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique de l’Union Africaine (NEPAD), lie respect des droits de l’homme et bonne gouvernance et développement au profit des populations.
AfriMAP a entamé ses recherches au début de l’année 2005 dans quatre pays où ont été lancés des projets pilotes : l’Afrique du Sud, le Ghana, le Mozambique et le Sénégal, et a pour projet d’étendre son champ d’action géographique.
Tous les rapports seront finalisés au cours d’une procédure de consultation extensive qui sera ouverte aux gouvernements et à la société civile. Chaque rapport inclura des recommandations et des études de cas, constituant ainsi une base d’information sur le long terme pour les groupes nationaux de la société civile. AfriMAP s’appuiera également sur cette recherche pour permettre à des institutions africaines et internationales, et à ses partenaires chargés du développement, de fortifier leurs propres initiatives en matière de surveillance et de renforcement des capacités. Des possibilités de gratification pour l’Open Society Institute et d’autres entités pourraient émerger durant la phase de recherches.

Thèmes de recherches
AfriMAP a choisi d’axer l’essentiel de son travail sur les trois thèmes suivants :
Secteur de la justice et l’état de droit : AfriMAP envisage le secteur de la justice sous un angle large, en incluant à la fois les systèmes officiel et non-officiel (notamment les systèmes traditionnels), les prisons et le maintien de l’ordre.
Participation politique : AfriMAP évaluera dans quelle mesure les institutions et les processus politiques sont réellement ouverts et permettent la participation des citoyens
• Prestation effective de services publics : AfriMAP examinera ce qui est accompli par le gouvernement au niveau de la prestation des services publics essentiels pour la protection de droits économiques et sociaux clés, en matière de santé et d’éducation notamment.
Pour chacun de ces thèmes, les recherches sont guidées par un questionnaire détaillé, élaboré par le biais d’un processus consultatif avec des experts. Ces questionnaires, également rendus publics, prennent en compte avec détail tous les éléments qui concourent à la satisfaction des obligations essentielles établies en droit international et africain.

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