vendredi 26 novembre 2010

La Sodema et la CEC nouent un partenariat fructueux

Avec une même vision de développement
La Sodema et la CEC nouent un partenariat fructueux
Une délégation de l’ASBL Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema) a été l’hôte de la Communauté évangélique du Congo (CEC), représentée par son président et représentant légal, le Rév. Marcel Diafwanakana Edi Diantete. Au menu de leurs entretiens, le partenariat entre la Sodema et la CEC dans plusieurs domaines. Ayant une même vision, les deux parties ont convenu de convoler dans un partenariat porteur d’espoir et de développement pour l’espace manianga.
Le président du Comité de gestion de la Sodema, Dieudonne Bifumanu Nsompi, en tête de la
délégation de cette association, composée de Mbelolo ya Mpiku (secrétaire général), Kléber Kungu (secrétaire général adjoint), Debonheur Minkayilu Miangindula (conseiller juridique) et Norbert Lunsevila Miyenikini (conseiller administratif), a présenté à son hôte la vision de son association dans le cadre de la recherche des voies et moyens pour développer l’espace manianga, partant de cette constatation : le Manianga n’est pas assez développé et il est peu représenté dans les institutions politiques du pays.

Les 3 virages du pays
Se mettant dans le rôle d’historien, le président de la Sodema a résumé l’histoire de la RDC en 3 grands virages, les 2 premiers virages de 4 décennies chacun, au cours desquels les Manianga ont joué un rôle de premier plan. Le premier virage, qui part de 1885, va aboutir en 1921, avec l’avènement du prophète Simon Kimbangu. Le deuxième, qui part de 1921, vit le pays accéder à la souveraineté internationale en 1960. Quant au 3ème virage, il s’agit du développement dont le pays a grandement besoin, le réveil spirituel et l’indépendance ayant été obtenus.
Dieudonné Bifumani a également tracé l’historique de la Sodema, qui tire ses origines de la Muma avec feu Pr. Ngoma Ngambu comme président et le député honoraire Batangu Mpese comme vice-président. Les statuts de la Sodema ayant été adoptés le 27 mai 2008 chez celui-ci, Dieudonné Bifumanu devait être élu comme président du Comité de gestion le 13 juillet 2008, tandis que les autres membres le 12 octobre après plusieurs avortements (les 27 juillet et 14 septembre) dus à l’interdiction des agents de l’ordre.

Comment développer le Manianga
Pour le président de la Sodema, c’est en exploitant les 2 stratégies mises en place que l’on peut arriver à développer l’espace manianga : Opération arbres fruitiers et Mariage agricole, dont on avait organisé une conférence de presse en février 2009. Il a ainsi démontré la nécessité de mise en œuvre des projets dont on doit obtenir des financements. Et à ce sujet, des opportunités ne manquent pas. Il a évoqué les cas de l’électrification de Nkamba-Luozi, les infrastructures à réhabiliter,…qui méritent une coalition de pression Sodema-CEC pour réussir le pari.
« C’est aux Manianga de se battre, de donner l’impulsion du développement », a déclaré Dieudonné Bifumanu. « La RDC a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Bas-Congo ; le Bas-Congo a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Manianga », a ajouté le président de la Sodema, en paraphrasant Franz Fanon qui avait dit que l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo.
Le secrétaire général de la Sodema, le prof. Mbelolo ya Mpiku a renchéri en montrant la place que peut prendre la CEC dans ce partenariat et son caractère incontournable à ce jour. « Il n’ya pas un parti politique qui soit mieux [dans le Manianga et dans le Bas-Congo, NDLR] que l’Eglise, même dans les villages les plus reculés », a-t-il reconnu. « Il faut une mobilisation, un engagement réel. La CEC a un rôle prépondérant et que l’implication de la CEC, c’est un devoir, ce n’est pas une invitation », a-t-il conclu.

Même vision
Le président et représentant légal de la CEC, le pasteur Marcel Diafwanakana Edi Diantete s’est dit très favorable à ce partenariat dont la signature interviendra les jours à venir. Pourquoi ne pas y adhérer, d’autant plus que « la Sodema pense au Manianga et si elle obtient ce qu’elle cherche [ le développement, NDLR], les fidèles de la CEC vont se retrouver [étant les premiers bénéficiaires]. Aussi a-t-il pris l’engagement d’expliquer la vision de la Sodema auprès des fidèles de son Eglise.
D’ailleurs, a-t-il avoué, la Sodema et la CEC ont la même vision. « Après avoir appris tout cela, je conclus que la Sodema et la CEC sont deux personnes qui cheminent sans se connaître, car la CEC a les mêmes idées que la Sodema », a-t-il reconnu. Au passage, il a évoqué les contacts qu’il a pris lors de son dernier voyage aux Etats-Unis où les Manianga, réunis dans une structure, ambitionnent d’installer des unités de production.
Au passage, les deux parties ont parlé de l’organisation le 16 décembre d’une messe d’action de grâces à Kinshasa par le cardinal Laurent Monsengwo Pansinya en mémoire de Thomas Kanza, premier universitaire congolais laïc, à l’occasion du sixième anniversaire de sa mort le 25 octobre 2004 en Grande-Bretagne.
Depuis, les dirigeants de la Sodema ont pris les taureaux par les cornes en tournant la page de la Muma. De l’impression de 11 000 cartes de membre à l’installation des comités sectionnaires à travers les communes de la capitale, en passant par l’élaboration de projets de développement, la Sodema voit désormais plus loin. Comme l’a dit le secrétaire général, le prof. Mbelolo ya Mpiku, dans sa courte prière de clôture de la rencontre, aujourd’hui, tous les Manianga n’ont qu’une seule prière : que le rêve d’aujourd’hui se concrétise demain. La volonté, la détermination, l’unité existant entre tous les Manianga, l’impossible n’est plus manianga.
Kléber Kungu

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