Derniers événements sanglants de Kikwit
L’ONGD Etoile du Sud donne de la voix
Les derniers événements sanglants qui ont endeuillé la ville de Kikwit n’ont pas laissé indifférentes plusieurs associations et autres organisations non gouvernementales (ONG). C’est le cas de l’Etoile du Sud (EDS) dont les membres ont donné de la voix en condamnant « fermement toute tentative de déstabilisation de la ville de Kikwit et ses environs » durant « la semaine du lundi 2 au samedi 6 novembre 2010 », dans une déclaration rendue publique samedi 13 novembre, dont L’Observateur a obtenue une copie. Ils étaient très nombreux, venus de 36 quartiers populaires de Kinshasa, réunis au siège de leur association pour dire leur mécontentement contre ces événements.
Dans cette déclaration, EDS s’est adressée à toutes les personnes susceptibles de jouer un quelconque rôle dans la recherche de solution à ce problème. Aussi aux habitants de Kikwit, elle a demandé de la vigilance et de la résistance, leur préoccupation devant être la participation au développement de leur communauté, de dénoncer toutes personnes auteurs de ces malheureux événements, d’éviter tout esprit de pillage de nature d’appauvrir davantage leur ville.
A tous les habitants du Bandundu, l’Etoile du Sud demande de se mobiliser comme un seul homme pour bouter dehors toute personne et toute initiative de nature à vouloir plonger la province dans un état de pauvreté.
Le message adressé aux politiciens est plus qu’interpellateur. En effet, EDS les invite à dénoncer tous les auteurs de malheureux événements, de cesser tout règlement de comptes à travers les masses et d’assurer la garantie des droits fondamentaux du citoyen congolais.
Il en est de même du message plus qu’interpellateur adressé aux autorités locales et nationales. A celles-ci, il a été demandé d’assurer la protection de la population et ses biens, l’intégralité territoriale, qui est une des conditions nécessaires à la reconstruction nationale. Il leur revient également de poursuivre et de condamner les auteurs desdits événements.
Quant à l’ensemble des Congolais, il lui est demandé de s’unir pour résister à toute forme de menaces de déstabilisation étant donné qu’on n’est pas né « Congolais comme marchepied de n’importe qui et comme des animaux à abattre sans permission. »
C’est pour deux raisons que les membres de l’EDS ont décidé de prendre position face à ces événements. Premièrement, l’ONGD EDS travaille dans le domaine du droit à la santé : santé vue dans son sens le plus large comme accès à l’eau potable, électricité, l’emploi rémunérateur, un habitat décent, un environnement sain, absence de guerre, sécurité des hommes et leurs biens, manger trois fois une alimentation équilibrée et saine, accès à l’éducation et aux soins de santé.
Deuxièmement, EDS, développant la solidarité entre tous les peuples vivant dans les mêmes conditions, sa cible privilégiée est essentiellement composée des marginalisés dont les masses populaires sans discrimination de sexe, de race ni d’origine ethnique ou tribale.
Le 2 novembre 2010, trois militaires des FARDC, qui étaient de garde au camp Ebeya, situé dans la commune de Kazamba, sont assassinés par des inconnus. Le lendemain, les jeunes de Kikwit, révoltés, décident de se prendre en charge en assurant eux-mêmes leur sécurité. Les jours suivants, la situation devait se détériorer car Kikwit devait connaître des troubles qui ont entraîné des cas de pillage…
Kléber Kungu
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