Malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires
Le cholera dépasse les 21 704 cas dont 584 décès
*On enregistre plus de 8 000 cas, dont 436 décès dans quatre provinces
L’épidémie de cholera a atteint 21 704 cas, dont 584 décès sur l’ensemble du territoire de la RDC, selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Alors que dans quatre provinces situées le long du fleuve Congo (Bandundu, Equateur, Province Orientale et Kinshasa), où elle sévit depuis l’année dernière, elle vient d’atteindre 8 092 cas dont 436 décès au 8 janvier 2012. Comme quoi, le choléra reste à ce jour un des dangers permanents pour la population congolaise.
Le choléra, qui a ressurgi à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale, au mois de mars de l’année dernière, demeure donc à ce jour une préoccupation sanitaire majeure pour les autorités congolaises et les partenaires humanitaires.
Les quatre provinces situées le long du fleuve Congo (Bandundu, Equateur, Province Orientale et la ville province de Kinshasa) continuent à faire les frais de cette épidémie qui a encore de beaux jours devant elle.
Selon un communiqué du Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires, (Ocha) dont L’Observateur a obtenu copie, on signale, ces dernières semaines, d’inquiétantes flambées de cette épidémie à Bunia, à Geti, à Lita et à Tchomia, situés dans le district de l’Ituri (Province Orientale), où 519 cas dont 22 décès ont été enregistrés du 5 décembre 2011 au 15 janvier 2012. Tandis qu’à Kinshasa, 32 cas ont été enregistrés la première semaine de 2012, alors que la ville avait enregistré près de 351 cas en décembre. A Bunia, L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a installé un centre de traitement de cholera (CTC) près de l’Hôpital général de référence de Bunia tandis qu’une ONG nationale a mis à disposition des kits cholera et du personnel. Les organisations Solidarités International et Oxfam GB vont s’occuper des activités d’eau, hygiène et assainissement.
Parmi les provinces endémiques : le Katanga, le Maniema, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, où, au 8 janvier 2012, l’on a enregistré 13 612 cas dont 148 décès, le Sud-Kivu présente une situation plus inquiétante car dans 16 zones de santé sur les 34 de cette province on continue d’enregistrer des cas. A Bukavu, chef-lieu de cette province où plus de 150 cas ont été enregistrés depuis le début de l’année, les zones de santé de Bagira Kasha, Ibanda et Kadutu figurent parmi les plus affectées. Face à cette poussée, une poignée de zones - Minova, Kabare et Miti Murhesa- donne des signes positifs de régression de la maladie.
L’Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont récemment soumis une requête de financement au Fonds central d’intervention d’urgence pour poursuivre la lutte contre l’épidémie. En 2011, ces deux agences avaient reçu 4 millions de dollars américains.
L’observance stricte des règles d’hygiène par la population reste l’un des moyens efficaces de lutte contre cette maladie qualifiée de mains sales. L’environnement mal propre dans lequel vit la population congolaise, l’abandon de la pratique quotidienne des règles d’hygiène et l’absence du service d’hygiène demeurent à ce jour des ingrédients favorables à la propagation du choléra.
Aussi ne nous étonnerons-nous pas de remarquer la persistance du choléra malgré des efforts du gouvernement et de ses partenaires.
Kléber Kungu
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