samedi 12 mars 2011

Valerie Amos: « La situation humanitaire en RDC est une des plus sérieuses et des plus persistantes »


Valerie Amos tire la sonnette d’alarme
« La situation humanitaire en RDC est une des plus sérieuses et des plus persistantes »
« La situation humanitaire en RDC est non seulement une des plus sérieuses dans le monde, mais aussi une des plus persistantes. » Valerie Amos, secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations unies et coordonnatrice des secours d’urgence, a fait de ce SOS à l’issue de sa visite de 3 jours, du 8 au 10 mars, à Goma (Nord-Kivu) et à Dungu et à Bangadi, district du Haut-Uélé (Province Orientale), deux provinces parmi les plus affectées par les violences armées.
Valerie Amos a effectué une visite officielle de 3 jours en RDC dans deux provinces parmi les plus affectées par les violences armées pour se rendre compte de la réponse humanitaire et des besoins humanitaires nécessaires aux nombreuses personnes affectées les conflits de cette partie du pays.
La secrétaire générale adjointe a fait remarquer dans sa déclaration finale que « des millions de personnes dans des zones de crise ont rarement connu la paix et la sécurité. Beaucoup vivent sans protection à la merci des groupes armés qui n’ont aucun égard pour les civils en violation des normes de base des droits internationaux et nationaux» parce qu’elle a estimé que « la situation en RDC reçoit très peu d’attention qu’elle la mérite ».
Elle a précisé que « sans assistance humanitaire, les personnes les plus vulnérables feraient face régulièrement à la faim et aux maladies. L’urgence est devenue chronique pendant que les indicateurs de développement se détériorent. Les maladies comme le choléra sont largement répandues dans plusieurs zones et les taux de malnutrition sont très élevés dans une grande partie du pays ». Pour elle, la pauvreté endémique, la migration causée par la détresse économique et les tensions ethniques nécessitent l’assistance humanitaire.
Ainsi, a-t-elle affirmé que « les Nations unies et leurs partenaires continueront à appuyer les efforts du Gouvernement pour stabiliser la situation et promouvoir le développement ».
En plus, compte tenu de l’ampleur de la violence et des abus actuels contre des civils innocents, particulièrement dans l’est du pays, Valerie Amos a appelé à « la nécessité de focaliser l’attention sur la mise en place des institutions clés – particulièrement dans le secteur de la justice – pour renforcer la règle du droit et stopper l’impunité. »
La secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations unies et coordonnatrice des secours d’urgence a en outre appelé « à la recherche d’une solution régionale devant permettre le démantèlement des groupes armés d’opposition à l’Est, dont les FDLR et la LRA. »
Paix, sécurité et stabilité, voilà les trois denrées rares qu’ont déjà des millions d’autres personnes, dont les populations congolaises ont grandement besoin.
Comme pour apaiser les nombreux Congolais qui ont besoin de l’aide humanitaire, Valerie Amos, rassurante, a déclaré qu’ « au moment où d’autres crises surgissent à travers le monde, nous devons nous assurer que le peuple de la RDC n’est pas oublié ».
En effet, en Libye, des milliers de personnes quittent le pays qui est en proie actuellement à des combats entre les anti-Kadhafi et les pro-Kadhafi coalisés avec les forces loyalistes. Ce qui provoque plusieurs réfugiés qui ont déjà besoin de l’assistance humanitaire. Il y a également la Côte d’Ivoire en proie à une crise postélectorale qui a également besoin de l’aide humanitaire en faveur de nombreux Ivoiriens jetés dans la rue à cause des combats entre les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo.
Au cours de sa visite en RDC, la toute première qu’elle a effectuée au pays de Laurent-Désiré Kabila, Valerie Amos a dû rencontrer des autorités congolaises et les travailleurs humanitaires dans les provinces visitées. Il en a saisi l’occasion pour demandé que la protection des populations civiles soit une priorité et que la sécurité soit plus accrue dans les zones affectées par la LRA de l’Ougandais Joseph Kony dont les exactions ont déjà fait 2 000 civils depuis 2007 et enlevé près de 3 000 autres, dont 1 500 enfants.
Voilà pourquoi elle a déclaré : « Nous pouvons sauver des vies en RDC, mais le conflit doit cesser ».
Kléber Kungu

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